UKRAINE (2 avril)

Les perspectives sont mitigées. Une plus grande disponibilité d’engrais pourrait compenser la forte diminution des superficies à récolter. Même si des conditions de croissance normales se maintiennent jusqu’à la moisson, les superficies sous céréales d’hiver de 1998 risquent de diminuer de 10 pour cent, soit 6,5 millions d’hectares environ. L’objectif est de consacrer 7,2 millions d’hectares aux céréales de printemps. Le retard important enregistré dans les labours d’automne, les problèmes de trésorerie des exploitations ainsi que le manque d’équipement, de carburant et d’engrais risquent de se traduire par des techniques de préparation des terres moins performantes et une baisse des rendements par rapport à l’année dernière. Selon les premières indications, les exploitants ont accumulé ces deux dernières années des dettes auprès de créditeurs privés pour obtenir les fonds nécessaires à l’acquisition d’intrants et, en échange, se sont engagés à livrer leurs récoltes dès la moisson. Ces transactions ont entraîné des termes contractuels plus contraignants et une réduction des approvisionnements. La récolte céréalière de 1998 risque d’être inférieure aux 35 à 40 millions de tonnes des prévisions officielles mais elle dépendra en grande partie des conditions météorologiques. Selon les premières indications, les superficies consacrées à la culture du tournesol augmenteront et celles de la betterave à sucre demeureront nettement inférieures à l’objectif visé.