AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (2 juin)

Les pluies sont arrivées dans le sud à la fin mars et se sont dirigées vers le nord en avril, ce qui a permis de préparer le sol et de semer le maïs de la première campagne. Le temps est sec et normal pour la saison dans l’extrême nord du pays.

Le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une assistance internationale destinée à couvrir les besoins des populations subissant le contre-coup de la récolte médiocre et des attaques de criquets migrateurs africains de fin 1997. A la suite de cet appel, le PAM a récemment donné son accord pour une opération alimentaire d’urgence qui fournira 6 000 tonnes de secours alimentaires à 210 000 personnes se trouvant dans l’extrême nord du pays et ce, sur une période de 3 mois. On estime que les besoins d’importations céréalières pour 1997/98 (juin/juillet) sont de 250 000 tonnes de blé et de riz et de 10 000 tonnes de céréales secondaires.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (2 juin)

La situation des approvisionnements alimentaires est critique dans l’est du pays où l’insécurité subsiste et l’on signale une grave malnutrition chez les réfugiés qui s’y trouvent encore. La production de la campagne B – qui sera bientôt récoltée – s’annonce mauvaise en raison des pénuries de semences et de l’insécurité. L’aggravation des troubles intérieurs dans le nord et le sud de la province du Kivu a entraîné d’importants déplacements de population et a entravé la réalisation des travaux agricoles. En outre, on signale un mouvement de réfugiés en provenance du Burundi dans le sud de la province du Kivu.

Les inondations causées par les fortes pluies du début de l’année 1998 ont également compromis les approvisionnements alimentaires et empêché l’acheminement de l’aide humanitaire. Les prix des denrées alimentaires ont subi une forte augmentation.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (2 juin)

Après les troubles intérieurs de 1997 qui ont fortement perturbé le commerce des produits alimentaires et entraîné des déplacements massifs de population, en particulier depuis les villes vers les zones rurales, la situation semble être sur la voie du relèvement et de la reconstruction. Selon les estimations, Brazzaville a récupéré environ 80 pour cent de ses habitants d’avant la guerre, une augmentation par rapport au chiffre de 70 pour cent de la fin 1997. La plupart des 50 000 réfugiés qui vivaient en République démocratique du Congo sont rentrés. Néanmoins, les prix des denrées alimentaires restent élevés en raison des difficultés de transport et de commercialisation.

GABON (2 juin)

Les denrées de base sont le manioc et les bananes plantains, dont la production est évaluée à 330 000 tonnes. On estime à environ 25 000 tonnes la production de céréales de 1997, du maïs pour l’essentiel. Une grande partie des besoins du pays en blé et en riz, estimés à 82 000 tonnes, sont couverts par les importations. Aucune aide alimentaire n’est nécessaire.

GUINÉE ÉQUATORIALE (2 juin)

Les denrées alimentaires de base sont les patates douces, le manioc et les bananes plantains. Quelque 10 000 tonnes de blé et de riz sont importées chaque année. Pour 1998, les besoins en matière d’aide alimentaire sont estimés à 2 000 tonnes de blé.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (2 juin)

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante du fait de la récolte de céréales de 1997 qui était au-dessus de la normale. Des réfugiés du Rwanda, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Soudan et du Tchad sont présents en République centrafricaine. Pour la campagne de commercialisation de 1998 (janvier/décembre), les besoins d’importations de céréales sont estimés à environ 40 000 tonnes, du blé et du riz pour l’essentiel.