EUROPE

COMMUNAUTÉ DES ÉTATS INDÉPENDANTS

ARMÉNIE (3 juin)

Les perspectives de la récolte de céréales pour la campagne de 1998 sont satisfaisantes. Selon des rapports officiels, la superficie emblavée, 183 000 hectares, est proche de celle de l’an dernier. Pour le moment, on prévoit des rendements moyens, supérieurs à ceux de l’an dernier, lorsque 110 000 hectares de cultures avaient souffert des intempéries. Les objectifs, pour la récolte de céréales de 1998, s’établissent à 297 000 tonnes, contre une production estimée officiellement à 258 000 tonnes en 1997. Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires s’est stabilisée. Le pays est pratiquement parvenu à l’autosuffisance en pommes de terre et en légumes, denrées qui, dans une certaine mesure, ont remplacé les céréales dans l’alimentation. Selon les indications dont on dispose actuellement, les besoins d’importation de céréales, qui se montent pour 1997/98 à 360 000 tonnes, sont couverts.

AZERBAÏDJAN (3 juin)

Pour l’instant, les perspectives de la récolte de céréales de 1998 sont satisfaisantes. La superficie emblavée en blé d’hiver - 536 000 hectares - a augmenté mais les semis de céréales de printemps ne devraient pas permettre de compenser la réduction importante de la superficie ensemencée en orge d’hiver. Dans l’ensemble, la superficie ensemencée en céréales pourrait tomber à 620 000 hectares, mais l’amélioration des rendements par rapport à l’an dernier (les cultures avaient alors souffert des inondations) pourrait permettre d’obtenir une récolte supérieure à celle de la dernière campagne.

BÉLARUS (3 juin)

Dans l’ensemble, les conditions agrométéorologiques ont été satisfaisantes pour la campagne de 1998, mais à cause de la crise financière de plus en plus aiguë, il se pourrait que le gouvernement ne puisse pas fournir les crédits nécessaires à la moisson. Selon les premières indications, la superficie emblavée à récolter en 1998, pourrait légèrement diminuer - environ 2,8 millions d’hectares – car il est prévu de réduire de 3 pour cent les superficies cultivées en céréales fourragères. La production devrait toutefois atteindre 7 millions de tonnes, soit 11 pour cent de plus que les 6,4 millions de tonnes de l’an dernier. Un décret officiel stipule qu’en 1998, les importations de céréales seront limitées à 500 000 tonnes. La disponibilité de denrées alimentaires de base s’est considérablement détériorée, à la suite d’une décision officielle qui a maintenu les prix au niveau du 1er mars, dans l’espoir de freiner l’inflation.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (4 juin)

Les semis de céréales de printemps se poursuivent lentement après un démarrage tardif causé par le manque de main-d’oeuvre et de machines en état de marche. Au début du mois de juin, la superficie ensemencée en céréales de printemps, était de 30,4 millions d’hectares dans les grandes exploitations, soit près de 10 pour cent de moins que l’an dernier. Dans l’Oural et dans les Nouvelles Terres (Sibérie orientale), les semis sont nettement en retard, à cause des précipitations et du froid. Les perspectives pour les céréales d’hiver se sont légèrement détériorées, les superficies endommagées par le gel (11,5 pour cent) étant au moins deux fois supérieures à celles envisagées dans un premier temps, tout en se maintenant dans la moyenne. Compte tenu des excédents de céréales fourragères et de la faible rentabilité des céréales, on peut prévoir une faible utilisation des intrants destinés à augmenter les rendements et il se peut que les rendements soient inférieurs à ceux de l’an dernier. Selon des indications provisoires de la FAO, la récolte de céréales de 1998 devrait s’établir autour de 80 millions de tonnes, soit quelque 10 pour cent de moins que l’an dernier. Les prêts du fonds de crédit agricole subventionné, seront encore accordés à un taux de 12,5 pour cent malgré le relèvement des taux d’intérêt directeurs. A dix mois du début de la campagne de commercialisation 1997/98, le pays n’a exporté que 2,2 millions de tonnes de ses excédents exportables de 10 millions de tonnes.

GÉORGIE (3 juin)

Les perspectives de la campagne de 1998 ont été sérieusement compromises par la sécheresse et par les violentes tempêtes qui ont endommagé le blé d’hiver dans les principales zones de culture situées à l’est du pays. Par contre, pour le maïs de printemps, cultivé principalement dans l’ouest, les conditions des semis ont été satisfaisantes. Le pays est parvenu à l’autosuffisance en maïs, mais les besoins d’importations de blé pourraient augmenter en 1998/99. On s’attend néanmoins, à ce que la situation des approvisionnements alimentaires reste dans l’ensemble satisfaisante, compte tenu de la diversification de l’agriculture et de l’essor soutenu du secteur privé.

Le redressement économique est en bonne voie, mais il reste toutefois quelque 170 000 personnes vulnérables et des PDI qui ont besoin d’une aide alimentaire ciblée. Récemment, l’ouverture des hostilités le long de la frontière avec l’Abkhazie a provoqué l’accroissement du nombre de personnes déplacées et de sans-logis et la mort de plus de 200 000 personnes. Le PAM fournit actuellement un aide alimentaire d’urgence aux populations déplacées.

KAZAKHSTAN (3 juin)

Les semis de céréales de printemps sont en cours. Selon les dernières indications, la superficie totale emblavée pourrait tomber à environ 12 millions d’hectares contre 14,6 millions d’hectares l’an dernier, compte tenu des excédents céréaliers en stock et des pénuries de main-d’oeuvre, de semences et de carburant. Il semblerait également que la superficie ensemencée en céréales d’hiver reste proche de celle de l’an dernier (700 000 hectares) . Dans l’hypothèse de rendements nets d’environ 0,8 tonne à l’hectare, la récolte de céréales de 1998 pourrait chuter à environ 10-11 millions de tonnes, contre 12,3 millions de tonnes en 1997. Le pays pourrait tout de même exporter environ 3 millions de tonnes de céréales au cours de la campagne de commercialisation à venir. Les exportations de céréales, au cours des neuf premiers mois de la campagne de commercialisation en cours, se sont montées à 3,3 millions de tonnes.

OUZBÉKISTAN (4 juin)

Les céréales d’hiver ont profité des pluies de fin de printemps qui ont accru les réserves en humidité des sols et leur croissance est satisfaisante. La superficie ensemencée en céréales d’hiver a diminué du fait que 100 000 hectares de terres marginales ont été convertis en cultures fourragères, mais l’effet sur les rendements moyens pourrait être positif. L’objectif de production concernant les céréales pour 1998 est de 6,1 millions de tonnes, alors que la production avait été de 3,8 millions de tonnes en 1997. Le pays a promulgué une loi sur la privatisation des terres qui donne aux autorités municipales ou régionales le droit d’affermer des terres à bail uniquement à des citoyens ouzbeks travaillant dans l’agriculture ou pour construire des habitations.

MOLDOVA (4 juin)

Pour 1998, l’objectif de production céréalière est fixé à 3,1 millions de tonnes. Les conditions de croissance, jusqu’à présent quelque peu incertaines, restent toutefois, dans l’ensemble, favorables. Selon les indications fournies, la superficie ensemencée est restée stable et s’est maintenue à 0,9 million d’hectares.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (3 juin)

Les perspectives de récolte restent satisfaisantes; l’objectif est d’atteindre ou de dépasser le niveau record de l’an dernier, établi à 1,7 million de tonnes. La production céréalière a augmenté rapidement au cours des dernières années, à tel point que le pays disposerait actuellement d’un excédent exportable. Le PIB a enregistré une augmentation, mais la transition a été difficile et la plus grande partie de la population vit encore dans des conditions de pauvreté: 20 pour cent vivant au-dessous, et 62 pour cent au bord du seuil de pauvreté.

TADJIKISTAN* (4 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 n’ont guère changé malgré les inondations et les glissements de terrain, et on prévoit une bonne récolte d’environ 600 000 tonnes. Les conditions de croissance ont été dans l’ensemble satisfaisantes mais pas aussi bonnes que l’année dernière. Toutefois, les emblavures auraient légèrement augmenté, neutralisant la petite baisse prévue des rendements. La récolte du blé d’hiver est sur le point de commencer. Le prix du blé sur les marchés est en baisse et la situation des approvisionnements céréaliers est stable.

Les fortes pluies, les inondations et les glissements de terrain ont provoqué de graves dommages et des pertes de vies humaines; le gouvernement a demandé une aide internationale pour les victimes, en particulier pour 1 500 sans-abri.

TURKMÉNISTAN (4 juin)

Les perspectives concernant la récolte de céréales de 1998 sont satisfaisantes. La FAO avance le chiffre d’environ 800 000 tonnes pour la récolte céréalière de 1998, chiffre nettement inférieur à l’objectif de 1,2 million de tonnes. En 1997, le pays a produit 730 000 tonnes sur 539 000 hectares. Dans l’ensemble, les emblavures auraient légèrement augmenté, en particulier pour le blé. Les conditions de croissance ont été jusqu’ici satisfaisantes mais pas aussi bonnes que l’année dernière. Toutefois, les rendements moyens pourraient profiter de la disponibilité de crédit agricole et du renforcement des mesures d’encouragement à produire sur des terres cédées à bail.

UKRAINE (4 juin)

La récolte de céréales de 1998 s’annonce un peu moins bonne que celle de l’année dernière. Selon les toutes dernières indications, les superficies plantées en céréales de printemps pourraient rester au niveau de l’an dernier d’environ 5,2 millions d’hectares dans le secteur public, mais la superficie sous céréales d’hiver récoltées risque de diminuer de 10 pour cent par rapport à l’an dernier. Les conditions de croissance ont été assez mitigées mais satisfaisantes dans l’ensemble. Une meilleure disponibilité d’engrais pourrait aider à stabiliser les rendements. La récolte céréalière de 1998 pourrait être inférieure à l’estimation de la FAO de la récolte de 1997 (37 millions de tonnes). La superficie consacrée au tournesol a augmenté, alors que celle plantée en betterave à sucre s’est beaucoup réduite.

CE (10 juin)

Selon les estimations provisoires de la FAO, la production céréalière globale de 1998 dans la Communauté européenne sera de 209 millions de tonnes, chiffre quasiment inchangé par rapport à l’année dernière. Partout dans la Communauté, les cultures d’hiver seraient dans une condition satisfaisante après un hiver doux et à un stade de développement avancé par rapport à la normale. Pour ce qui est des cultures de printemps, quelques anomalies climatiques localisées au cours des deux derniers mois, n’ont pas empêché la poursuite normale des semis dans les pays de la CE. La production globale de blé devrait augmenter de quelque 4 pour cent pour passer à 99 millions de tonnes en 1998, tandis que celle des céréales secondaires devrait légèrement fléchir pour passer à 107 millions de tonnes, contre 110 millions de tonnes en 1997. Les semis du paddy de 1998 se poursuivent et la superficie ensemencée est prévue pour le moment à environ 400 000 hectares, pratiquement comme l’année précédente. La production devrait également s’établir à peu près au niveau de l’année dernière, c’est-à-dire à environ 2,7 millions de tonnes.

ALBANIE (10 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont satisfaisantes. Il semble que les agriculteurs aient bénéficié de mesures d’encouragement suffisantes et d’un accès approprié aux intrants pour semer le blé d’hiver - principale culture céréalière - sur des superficies au moins égales à celles de l’année précédente.

La production de blé n’ayant couvert en 1997 que la moitié environ des besoins de consommation estimés pour 1997/98 (juillet/juin), le pays demeure tributaire des importations. Le déficit est en majeure partie comblé par l’aide alimentaire fournie par la CE. D’après les rapports, le marché est suffisamment approvisionné en farine depuis février. Cependant, compte tenu de la difficulté à obtenir du blé à des prix compétitifs, les minoteries nationales ne fonctionnent pas toujours à pleine capacité.

L’arrivée en masse de réfugiés du Kosovo, province de la République fédérative de Yougoslavie (Serbie et Montenegro), renforce la pression sur l’économie déjà vulnérable de cette zone rurale du pays. Toutefois, début juin, le PAM a expédié une aide alimentaire dans le nord-est de l’Albanie à quelque 7 500 réfugiés, ainsi que dans la province du Kosovo elle-même.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (4 juin)

Les semis des céréales de printemps (maïs) sont en cours. La superficie devrait augmenter. La production vivrière, notamment celle du lait, des oeufs, du maïs, des pommes de terre et des légumes, progresse régulièrement. Toutefois, on enregistre une baisse progressive de la production de blé due à la faible rentabilité du blé d’hiver sur les plateaux et à l’ample disponibilité de quantités importées; on prévoit un nouveau recul de la récolte de blé en 1998. La superficie plantée en céréales d’hiver (blé) a diminué. Dans la Fédération de BiH, seulement 43 000 hectares, soit 74 pour cent de la superficie visée a été ensemencée en cultures d’hiver. Dans la Republika Srpska, la superficie ensemencée régresse aussi. Le blé reste un aliment de base important et les importations de céréales de 1997/98 sont estimées à environ 275 000 tonnes destinées à combler le déficit dans la Fédération de BiH.

BULGARIE (10 juin)

Les perspectives demeurent généralement favorables pour les cultures céréalières de 1998 et la production globale devrait s’établir à 5,7 - 5,8 millions de tonnes, contre 6,2 millions de tonnes en 1997. Sur ce total, le blé devrait représenter quelque 3,3 millions de tonnes. Les superficies sous blé à récolter sont estimées à 1,08 million d’hectares et, bien que l’état des cultures varie sensiblement d’une zone à l’autre, les rendements moyens devraient être tout juste de 3 tonnes/hectare. Toutefois, le résultat final de la récolte demeure assez incertain. Au printemps, le temps chaud et humide a provoqué de graves maladies du blé et malgré de bonnes mesures de lutte, la qualité du blé s’en ressentira. En outre, la situation financière généralement précaire des agriculteurs a été aggravée par les difficultés rencontrées pour vendre les excédents de blé de l’an dernier, et cela pourrait conduire à des retards dans la récolte de cette année.

CROATIE (5 juin)

La production végétale enregistre une nette amélioration et les premières perspectives pour la récolte de céréales de 1998 restent satisfaisantes. Les semis des cultures de printemps sont bien avancés. La superficie plantée en maïs pourrait augmenter mais celle consacrée à la betterave à sucre diminue. La superficie sous cultures d’hiver est passée à 284 000 hectares, mais reste inférieure à l’objectif fixé et celle sous céréales d’hiver a augmenté de 11 pour cent pour s’établir à 260 000 hectares, dont 227 000 hectares de blé.

ESTONIE (4 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont satisfaisantes. Les emblavures sont semblables à celles de l’année dernière et la récolte devrait atteindre 600 000 tonnes.

HONGRIE (10 juin)

Selon les dernières informations, la récolte céréalière de 1998 sera à peu près moyenne, avec une légère baisse de quelque 2 millions de tonnes par rapport à la récolte exceptionnelle de l’an dernier. Les semis de blé d’hiver ont été réduits l’automne dernier et, cet hiver, les plantes ont souffert des gelées et de la sécheresse du sol. De bonnes pluies fin avril et à la mi-mai ont amélioré les perspectives pour la récolte du blé d’hiver, mais n’ont pas suffi pour reconstituer les réserves en humidité du sous-sol; par conséquent, le rendement et la qualité des cultures dépendront encore en grande partie du temps qu’il fera en juin. Sur la base des indications officielles les plus récentes, la production de blé devrait se situer aux alentours de 5 millions de tonnes, contre 5,3 millions de tonnes en 1997. Au printemps, les semis de maïs se sont terminés à la mi-mai sur environ 1,1 million d’hectares, soit la même superficie que l’an dernier.

LETTONIE (5 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont satisfaisantes. Selon les estimations actuelles, la récolte céréalière de 1998 dépassera tout juste un million de tonnes, restant proche de celle de l’année dernière (1,04 million de tonnes). D’après les premières indications, les emblavures qui seront moissonnées en 1998 pourraient diminuer légèrement. Environ 160 000 hectares ont été ensemencés en blé d’hiver et en seigle contre 175 000 hectares l’année dernière. Pour les superficies qui seront ensemencées au printemps, l’objectif fixé est le même que l’année dernière, soit 302 000 hectares.

LITUANIE (5 juin)

Les semis des céréales de printemps sont en cours dans des conditions généralement satisfaisantes. Après la bonne récolte de 1997 (3,05 millions de tonnes) et compte tenu de l’excédent exportable de céréales difficile à commercialiser, les emblavures à moissonner en 1998 pourraient enregistrer un léger recul.

POLOGNE (10 juin)

La production céréalière de 1998 devrait rester pratiquement inchangée par rapport à l’année précédente (environ 25 millions de tonnes). La récolte principale de blé d’hiver et celle de seigle devraient représenter près de 14 millions de tonnes. Grâce aux températures douces, ces cultures ont survécu à l’hiver mieux que l’année précédente, mais les avantages pourraient être annulés par la faible utilisation d’engrais. De nombreux agriculteurs ne disposent pas des fonds nécessaires pour se procurer des intrants, car ils n’ont pas encore vendu les céréales récoltées l’an dernier.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (10 juin)

Selon les dernières indications, la production globale de céréales atteindra environ 3,6 millions de tonnes en 1998, soit un niveau proche de celui de l’année précédente. En hiver, le temps a été généralement plus chaud et plus sec que de coutume, ce qui a permis de semer plus tôt les cultures de printemps, mais a réduit l’humidité des sols, et a probablement eu des effets négatifs sur les cultures d’hiver et de printemps. Comme dans plusieurs autres pays d’Europe de l’Est, la Slovaquie a un excédent de céréales fourragères reporté de 1997, qui a fait baisser les prix sur les marchés. Aussi de nombreux agriculteurs sont-ils à court d’argent et pourraient avoir du mal à financer la récolte de cette année.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (10 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont un peu moins bonnes à cause du temps sec qui a régné dernièrement, mais la production devrait être égale à celle de l’an dernier (7 millions de tonnes environ). On estime que dans l’ensemble les emblavures ont augmenté, mais les rendements devraient être légèrement inférieurs.

ROUMANIE (10 juin)

Au printemps, les conditions météorologiques ont été généralement favorables aux céréales de 1998. Les semis de printemps de maïs et d’orge se sont poursuivis à un bon rythme début mai lorsque le temps était chaud et sec. Les pluies abondantes de la deuxième partie du mois ont favorisé la germination et le développement des cultures. Toutefois, les dernières informations continuent d’indiquer un net recul de la production céréalière en 1998, attribuable principalement à une réduction des superficies consacrées au blé et à la baisse des rendements prévue, après la récolte exceptionnelle de l’année dernière. En automne l’année dernière, les conditions météorologiques défavorables ont nui aux semis et la faible utilisation d’intrants devrait entraîner une baisse des rendements. Les superficies consacrées au maïs de printemps devraient dépasser légèrement celles de l’an dernier, mais les rendements devraient diminuer.

YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTENEGRO) (1er juin)

En dépit de graves difficultés financières sur les exploitations agricoles et l’important excédent exportable de maïs, les premières perspectives de récolte sont satisfaisantes. Le blé d’hiver, semé sur environ 800 000 hectares, serait en bon état et la production pourrait dépasser le niveau de l’an dernier de 2,9 millions de tonnes. Les semis des cultures de printemps sont pratiquement achevés. Selon les premières indications, la superficie sous maïs a augmenté aux dépens de la betterave à sucre.

A la suite d’une forte dévaluation du dinar, les boutiques d’Etat ne disposent plus de denrées alimentaires de base à des prix contrôlés. De leur côté, les négociants privés disposent de stocks importants, mais à des prix plus élevés que les prix officiels.

Dans la province du Kosovo, la situation des récoltes subit les effets des épisodes de violence qui ont provoqué le déplacement de plus de 42 000 personnes fin mai. De nombreux réfugiés ont quitté la province pour se rendre en Albanie voisine. La situation des disponibilités alimentaires devient également plus difficile car les propriétaires de magasins privés signalent qu’ils ont des difficultés à reconstituer leurs stocks d’aliments de base comme le lait, le sucre, la farine de blé, le riz et l’huile de cuisson.