FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/98

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (3 septembre)

Des pluies abondantes et généralisées ont favorisé le développement des cultures en juillet et en août. Les précipitations ont été particulièrement abondantes pendant la deuxième et la troisième décades de juillet et de nouveau pendant la deuxième décade d'août, des pluies supérieures à la normale ayant alors été enregistrées dans l'ensemble du pays. Les précipitations ont diminué pendant la troisième décade d'août et début septembre, mais elles ont suffi à couvrir les besoins en eau des cultures. En conséquence, les céréales secondaires se développent de manière satisfaisante et les perspectives de récolte sont favorables.

Le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une aide alimentaire internationale destinée à couvrir les besoins des populations subissant le contrecoup de la récolte médiocre et des attaques de criquets migrateurs africains de fin 1997. En réponse à cet appel, une opération alimentaire d'urgence a permis de fournir 6 000 tonnes de secours alimentaires à 210 000 personnes se trouvant dans l'extrême nord du pays et ce, sur une période de 3 mois. Les besoins d'importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 250 000 tonnes de blé et de riz, et à 10 000 tonnes de céréales secondaires.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (16 septembre)

Depuis le début d'août, le pays est de nouveau en proie à des troubles intérieurs, un an à peine après l'insurrection qui a renversé le gouvernement précédent. Les parties les plus touchées du pays sont les provinces orientales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que la zone sud-ouest qui s'étend de l'estuaire du Congo à Kinshasa, la capitale. Cette dernière zone est maintenant de nouveau entre les mains du gouvernement après une brève occupation par les rebelles. Une aide alimentaire d'urgence a été acheminée par pont aérien jusqu'à Kinshasa à partir de Pointe Noire et transportée à travers le fleuve Congo de Brazzaville vers le Congo, pays voisin.

La partie orientale du pays court le risque d'une crise humanitaire en cas d'escalade des combats. La campagne A va bientôt commencer dans la région des Grands lacs; l'intensification des combats gênera les activités agricoles et provoquera de graves pénuries alimentaires dans les prochains mois. En outre, de nombreux ménages d'agriculteurs n'ont pas été en mesure de tirer pleinement profit des conditions météorologiques favorables de la campagne B, qui vient juste de finir, en grande partie parce qu'ils manquaient d'intrants. On peut également s'attendre à des déplacements massifs de populations à la recherche de vivres et de sécurité, à la fois à l'intérieur du pays et vers les pays voisins. Des rapports font déjà état de réfugiés venant de la République démocratique du Congo et entrant au Burundi, au Rwanda ou en Tanzanie.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (16 septembre)

Après les troubles intérieurs de 1997 qui ont fortement perturbé le commerce des produits alimentaires et entraîné des déplacements massifs de la population urbaine, la situation semble être sur la voie du relèvement et de la reconstruction. La plupart des 50 000 réfugiés qui vivaient en République démocratique du Congo sont rentrés.

GABON (3 septembre)

Les denrées alimentaires de base sont le manioc et les bananes plantains, dont la production est évaluée à 330 000 tonnes. On estime à 25 000 tonnes la production de céréales de 1997, du maïs pour l'essentiel. Une grande partie des besoins de consommation du pays en céréales sont couverts par les importations. Les besoins de blé et de riz pour 1998 sont estimés à 82 000 tonnes. Aucune aide alimentaire n'est nécessaire.

GUINÉE ÉQUATORIALE (3 septembre)

Les denrées alimentaires de base sont les patates douces, le manioc et les bananes plantains. Quelque 10 000 tonnes de blé et de riz sont importées chaque année. Pour 1998 (janvier/ décembre), les besoins d'aide alimentaire sont estimés à 2 000 tonnes de blé et de riz.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (3 septembre)

Les pluies ayant été abondantes et généralisées en juillet et en août, les cultures se développent dans l'ensemble convenablement. Du fait de la récolte céréalière de 1997, supérieure à la moyenne, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Des réfugiés du Rwanda, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Soudan et du Tchad sont présents en République centrafricaine.

Pour la campagne de commercialisation de 1998 (janvier/décembre), les besoins d'importations de céréales sont estimés à environ 40 000 tonnes, principalement du blé.


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