FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/98
AFRIQUE DE L'OUEST
BÉNIN (3 septembre)
En juillet et en août, les pluies sont restées généralisées sur l'ensemble du pays. La récolte du riz et du maïs de la première campagne est en cours. Les images satellites de la végétation indiquent une végétation supérieure à la normale dans le sud et dans le nord, mais légèrement inférieure à la moyenne dans le centre, autour de Parakou. La production de maïs et de mil pourrait être réduite dans cette zone. Les perspectives de récolte sont généralement meilleures par rapport à l'an dernier, les conditions de végétation ayant été favorables dans la plupart des régions du pays.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les besoins d'importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 205 000 tonnes (y compris les réexportations), principalement blé et riz. Selon le bilan céréalier, environ 70 000 tonnes de maïs peuvent être exportées vers les pays voisins.
Des précipitations supérieures à la normale ont été enregistrées au début et vers le milieu du mois d'août. Les pluies ont un peu diminué au cours des dix derniers jours du mois, notamment dans le nord, mais les réserves d'humidité du sol sont généralement abondantes. Début septembre, les précipitations ont augmenté dans le nord, compensant les pluies moins abondantes de la décade précédente. Les cultures se développent de manière satisfaisante. La récolte des variétés à cycle court et à semis précoces, de maïs notamment, est en cours. L'état des pâturages est satisfaisant dans l'ensemble du pays. Des infestations de sauteriaux sont signalées dans le nord et dans l'est. Des cantharides sont également présentes sur le maïs et le mil dans le Sahel et dans certaines zones du Mouhoun. Des infestations vermineuses ont été signalées dans plusieurs régions du nord et de l'est. Des traitements ont été entrepris.
La récolte ayant été inférieure à la moyenne en 1997, la situation générale des approvisionnements alimentaires est restée difficile pendant la période de soudure, dans les zones où des récoltes réduites avaient été rentrées. Environ 75 pour cent des besoins d'aide alimentaire d'urgence, estimés par le gouvernement à 76 400 tonnes (correspondant aux besoins de consommation de 800 000 personnes pendant sept mois), ont été couverts. Des achats locaux massifs effectués dans des régions excédentaires ont été financés par divers donateurs, en utilisant notamment des ressources locales.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays vers la mi-octobre pour estimer la production agricole de 1998.
L'arrivée des pluies fin juillet a été suivie par un temps sec pendant les dix premiers jours du mois d'août, ce qui a entraîné une mauvaise récolte dans certaines régions. Pendant la deuxième décade, des pluies abondantes et généralisées ont été enregistrées sur les îles de Santo Antao, Fogo et Brava, mais elles ont été limitées sur l'île de Santiago. Pendant la troisième décade, des pluies ont été enregistrées sur toutes les îles, y compris Santiago. Les cultures de maïs en sont au stade de la levée ou du tallage. Des infestations de sauteriaux sont signalées sur les îles de Brava, Fogo, Maio et Santiago et des traitements ont été entrepris dans certains endroits.
Malgré deux récoltes médiocres successives en 1995 et 1996, la situation générale des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante dans la mesure où le pays couvre l'essentiel de ses besoins de consommation par des importations, sauf pour certaines populations rurales à risque, en particulier dans les zones arides et semi-arides. Pour la campagne de commercialisation 1997/98 (novembre/octobre), les besoins d'importations céréalières sont estimés à 95 000 tonnes et ceux d'aide alimentaire à 65 000 tonnes.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays début novembre pour estimer la production agricole de 1998.
Les précipitations cumulées enregistrées depuis le début de la campagne ont été normales ou inférieures à la normale, mais les pluies sont restées généralisées et les perspectives de récolte pour 1998 sont à peu près normales. Les images satellites indiquent une végétation supérieure à la moyenne sur l'ensemble du pays. Cependant, les précipitations réduites de juin et de juillet pourraient avoir entraîné une baisse de la production agricole dans le sud, où la récolte du maïs et du riz de la campagne principale est en cours.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les marchés sont bien approvisionnés. Les besoins d'importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 620 000 tonnes, principalement blé et riz.
Après des pluies inférieures à la normale en juillet, les précipitations ont été généralement suffisantes en août. En raison d'une longue période de sécheresse en juillet/août de l'année dernière, la production céréalière totale de 1997 a été largement inférieure à celle de 1996 et nettement inférieure à la moyenne. Fin avril 1998, le gouvernement a lancé un appel en vue d'obtenir une aide internationale de 9 325 tonnes de céréales.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays vers la mi-octobre pour estimer la production agricole de 1998.
Des pluies inférieures à la moyenne ont été enregistrées en juillet et en août dans le centre, ce qui pourrait entraîner une baisse de la production de riz et de maïs de la campagne principale, qui en étaient alors au stade de maturation et dont la récolte est en cours. Par ailleurs, les précipitations limitées et irrégulières du mois de juin enregistrées dans les régions d'altitude pourraient avoir eu un effet préjudiciable sur la production de mil et de sorgho de ces zones. En revanche, les conditions de végétation ont été bonnes dans le sud où la production de maïs devrait être supérieure à la moyenne.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Après la production réduite de 1997, des distributions de vivres destinés à 30 000 personnes vulnérables sont en cours actuellement dans l'extrême nord. Les besoins d'importations céréalières pour 1998 sont estimés à 440 000 tonnes, principalement blé et riz.
Après les précipitations généralisées et abondantes qui ont été enregistrées, les cultures céréalières de la campagne principale sont entrées en maturation et les perspectives générales de récolte pour 1998 sont favorables. Cependant, les images satellites indiquent une végétation inférieure à la normale dans les zones du Fouta-Djallon et de Boké, où les pluies peu abondantes de juillet pourraient avoir eu un effet préjudiciable sur la production de riz et de maïs.
Selon les dernières estimations, il y aurait au total en Guinée 614 000 réfugiés libériens et sierra-léoniens, dont environ 414 000 Sierra-léoniens et 200 000 Libériens. Les fortes pluies de fin août ont sérieusement perturbé la livraison de l'aide humanitaire. Les besoins d'importations céréalières pour 1998 sont estimés à 410 000 tonnes, principalement blé et riz.
Après l'accord de cessez-le-feu signé le 26 juillet et le début des pourparlers de paix fin août, les 350 000 personnes qui ont quitté Bissau et d'autres villes devraient pour la plupart pouvoir rentrer chez elles.
Les images satellites indiquent que des pluies abondantes et généralisées ont couvert l'ensemble du pays en août et début septembre. On espère que le cessez-le-feu signé fin juillet a permis aux agriculteurs d'entreprendre le repiquage du riz, mais il est probable que, du fait des difficultés d'approvisionnement en semences et des retards dans la préparation des planches, les superficies ensemencées ont été sérieusement réduites.
La situation générale des approvisionnements alimentaires s'est dégradée à la suite des combats qui ont entraîné le déplacement de nombreuses personnes et ont interrompu les activités de commercialisation. Il est à prévoir que la situation reste précaire en 1998/99. Fin août, une opération d'aide d'urgence a été approuvée par la FAO et par le PAM pour un total de 37 000 tonnes de secours alimentaires, permettant de couvrir pendant six mois les besoins de 350 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, qui se trouvent principalement autour de Bafeta.
Les précipitations abondantes enregistrées pendant toute la période de végétation ont favorisé le développement du riz, qui va bientôt être récolté. On a cependant signalé dans de nombreuses zones rurales de graves pénuries de semences, qui auront entraîné une baisse de la production. La production céréalière de 1998 devrait être proche du niveau de l'an dernier.
Les disponibilités alimentaires sur les marchés urbains sont stables, mais les prix restent très élevés et seule une proportion infime de la population a un revenu suffisant pour acheter assez de riz, l'aliment de base. Une aide alimentaire est distribuée dans presque tout le pays et une amélioration de l'état nutritionnel de la population est constatée. Une aide alimentaire est également distribuée à environ 1 717 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et réfugiés venant du Sierra Leone.
Les besoins d'importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont actuellement estimés à 240 000 tonnes, dont 130 000 tonnes d'aide alimentaire.
Les précipitations sont restées dans l'ensemble généralisées et abondantes en juillet et en août, mais elles ont un peu diminué dans le centre-est à la fin du mois d'août; cependant, début septembre, elles sont redevenues plus abondantes. Les cultures se développent de manière satisfaisante. L'état des pâturages est généralement bon. Des informations non confirmées venant de nomades font état de la présence de criquets pèlerins ailés vers la mi-août dans l'Adrar des Iforas, au sud de Kidal, entre Wadi Alkit et Wadi Edjerer.
La production céréalière totale de 1997 ayant été supérieure à la moyenne, avec une production de riz exceptionnelle, la situation générale des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante. Des excédents céréaliers étant disponibles, d'importantes quantités de céréales ont été exportées, notamment au Burkina Faso et en Mauritanie. Le système national d'alerte rapide (SAP) a permis d'établir que plusieurs arrondissements du nord et de l'ouest de la région de Tombouctou, ainsi que certaines zones des régions de Kayes, Mopti et Ségou, risquent de connaître des difficultés d'approvisionnement vivrier. Il a recommandé la distribution de 8 600 tonnes de céréales destinées à aider 318 000 personnes pendant 3 mois.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays fin octobre pour estimer la production agricole de 1998.
Depuis le début de la saison des pluies vers la mi-juillet, les précipitations sont restées généralisées et régulières pendant les mois d'août et de septembre. Les cultures se développent généralement de manière satisfaisante. Les cultures précoces de mil et de sorgho à cycle court (60 - 70 jours) sont en phase d'épiaison dans plusieurs zones du sud, tandis que les variétés à cycle long (120 - 150 jours) en sont au stade du tallage dans les zones de basse altitude. L'état des pâturages est satisfaisant. Quelques sauteriaux ont été signalés dans certaines régions, notamment dans les pâturages. L'activité des criquets pèlerins reste calme.
Après la récolte des cultures de décrue et de contre-saison, la production totale de céréales de 1997/98 est estimée à 152 200 tonnes, ce chiffre final étant supérieur à celui de 1996/97 mais inférieur à la moyenne. La situation générale des approvisionnements alimentaires s'annonce difficile pour le restant de l'année 1998, spécialement dans le sud de la région de Aftout. Cependant, après les récentes importations commerciales massives, les prix du blé et du riz restent stables. Le gouvernement a demandé une aide alimentaire internationale d'environ 50 000 tonnes. Les contributions annoncées à ce jour s'élèvent à 31 000 tonnes dont 15 000 ont été livrées.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays fin octobre pour estimer la production agricole de 1998.
Les pluies ont été dans l'ensemble régulières et généralisées à la fin de juillet et en août. Elles ont diminué pendant la dernière décade d'août, mais sont restées généralisées début septembre. Les réserves d'humidité du sol sont dans l'ensemble suffisantes et les besoins en eau des cultures sont largement couverts. Début août et de nouveau début septembre, des pluies torrentielles dans le sud-ouest et dans la région de Niamey ont entraîné la mort de plusieurs personnes, causé de graves dégâts aux infrastructures et provoqué des inondations dans des zones agricoles. Les pâturages sont abondants, de bonnes pluies ayant été enregistrées dans les zones de pacage. Des oiseaux granivores et des sauteriaux, ainsi que d'autres insectes, sont signalés dans plusieurs départements et des traitements ont été entrepris. Il est probable que des criquets pèlerins ailés soient présents en petit nombre et se reproduisent dans le Tamesna où des pluies ont été récemment enregistrées.
Les approvisionnements alimentaires ont été difficiles pendant la période de soudure dans plusieurs zones, en particulier dans les départements de Tillabery et Diffa. Les marchés sont généralement bien approvisionnés, mais les prix des céréales sont élevés. Des importations massives ont eu lieu en provenance des pays voisins. Le gouvernement a demandé une aide internationale, notamment des denrées alimentaires et des semences, ainsi que le réapprovisionnement des banques céréalières.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays vers la mi-octobre pour estimer la production agricole de 1998.
Les images satellites indiquent une végétation inférieure à la normale dans le nord, dans les provinces de Sokoto, Katsina, Kano, Bauchi et Borno, en raison des faibles précipitations enregistrées au début de la période de végétation. En conséquence, les récoltes de blé et de sorgho de 1998 pourraient être réduites dans ces zones. Dans l'ensemble, les conditions de végétation ont été favorables dans le centre et le sud, et la production de maïs et de riz de la campagne principale, dont la récolte est en cours, devrait être proche du niveau de l'an dernier. Il est à prévoir que la production de maïs et de riz aura de nouveau souffert des pénuries d'engrais, de semences améliorées et de pesticides.
Les fortes pertes après récolte et les coûts élevés de la distribution ont toujours un effet préjudiciable sur les approvisionnements alimentaires, qui sont cependant satisfaisants. Les besoins d'importations céréalières pour 1998 sont estimés à 1 300 000 tonnes, dont 1 million de tonnes de blé et 200 000 tonnes de riz.
La saison des pluies a commencé début juin dans l'extrême sud-est; les pluies se sont ensuite dirigées lentement vers le centre et le nord, où il n'a pas plu jusqu'à la mi-juillet. Les semis des céréales secondaires ont commencé fin juillet dans le nord avec l'arrivée des pluies, qui ont été plus tardives que l'an dernier mais normales. En août, des pluies régulières ont été enregistrées dans le centre et le nord, sauf dans la partie méridionale de la région de St Louis. De fortes pluies dans la région de Tambacounda ont provoqué des inondations dans certaines zones. Dans le sud (région de Kolda), les précipitations sont restées irrégulières et mal réparties. Les cultures, dont les besoins en eau sont couverts partout, se développent généralement de manière satisfaisante. Le maïs est en phase de floraison et le riz en phase de tallage/montaison. En raison de l'arrivée tardive des pluies dans le centre et le centre-nord, et des difficultés d'approvisionnement en semences, les superficies ensemencées seront probablement réduites. La production finale sera dans une large mesure fonction de la persistance des pluies sur le centre et le nord jusqu'à la mi-octobre.
Après les pluies régulières d'août, les pâturages sont en train de se régénérer. Des infestations de sauteriaux ont été signalées dans le département de Kaffrine, mais des traitements ont empêché qu'ils ne se propagent. Par ailleurs, des oiseaux granivores seraient présents dans la région du fleuve Sénégal. Pour ce qui est des criquets pèlerins, aucune activité n'est signalée.
Du fait de la récolte réduite de céréales en 1997, due à une longue vague de sécheresse en juillet/août, la situation générale des approvisionnements alimentaires a été précaire dans les zones sinistrées pendant la période de soudure. Dans les villes, les approvisionnements sont suffisants et les prix du riz sont stables, les négociants ayant effectué des importations commerciales massives. Dans les campagnes, les approvisionnements et les prix du riz sont également stables dans l'ensemble et les prix des céréales secondaires ont commencé à diminuer après avoir fortement augmenté pendant la période de soudure. En juillet, le gouvernement a dégagé au total 7 milliards de francs CFA qui serviront à acheter des vivres sur place pour les distribuer aux populations vulnérables.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays fin octobre pour estimer la production agricole de 1998.
Il est à prévoir que la production céréalière de 1998 sera inférieure à celle de 1997. On estime que les emblavures sont nettement inférieures à celles de l'an dernier en raison de l'insécurité persistante dans les zones rurales et des déplacements de population qui se sont produits pendant la période de végétation. La pénurie aiguë de semences de riz que connaît le pays a contribué à réduire la production agricole. Dans les régions de Kambia et de Mambolo, des inondations ont détruit des rizières après les fortes précipitations de la mi-août.
Il y aurait actuellement 100 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, plus quelque 160 000 réfugiés en Guinée, pays voisin. S'agissant de la sécurité, la situation s'est sérieusement détériorée depuis le début de l'année, en particulier dans les zones rurales qui ne sont pas encore sous le contrôle des forces de l'ECOMOG.
Le prix du riz a fortement augmenté au cours des derniers mois, en partie à cause de la décision du gouvernement de ne pas fournir de devises aux importateurs commerciaux de riz. On trouve dans les régions du nord-est et du centre du pays des poches de pénurie alimentaire aiguë. Après plusieurs années de troubles intérieurs et d'insécurité, la situation générale des approvisionnements alimentaires reste très précaire et une aide massive est nécessaire. Les besoins d'importations céréalières de la Sierra Leone pour 1998 sont estimés à environ 260 000 tonnes, dont 80 000 tonnes d'aide alimentaire.
Les pluies généralisées et supérieures à la normale enregistrées depuis début juillet ont été bénéfiques au développement des cultures dans la plupart des régions productrices. Les précipitations, qui avaient un peu diminué fin août dans le sud, se sont améliorées début septembre. En revanche, les pluies torrentielles qui ont sévi entre le 21 et le 24 août dans les régions du Moyen Chari et de Logone ont provoqué des inondations dans certaines zones. Les cultures se développent convenablement.
Les pâturages se régénèrent de manière satisfaisante. On signale des sauteriaux sur le mil et le sorgho dans plusieurs régions. Des criquets migrateurs africains isolés sont présents dans la zone de Massakory. Quelques criquets pèlerins ailés en phase solitaire pourraient être présents par endroits dans le Biltine et l'Ennedi et se reproduire en petit nombre dans les zones où il a plu récemment.
Le système national d'alerte rapide (SAP) a recommandé que soient fournies 5 155 tonnes d'aide alimentaire, destinée à environ 237 000 personnes sur quatre mois pendant la période de soudure, dans des secteurs de la zone sahélienne classés parmi ceux qui sont exposés à l'insécurité alimentaire. De plus, quelque 5 000 tonnes ont été nécessaires pour couvrir les besoins dans les zones soudanaises et sahariennes. Des céréales ont été également achetées pour reconstituer le stock national de sécurité. Le gouvernement a demandé une aide, consistant en 40 tonnes de semences de sorgho pour les cultures de décrue (production de contre-saison). Les contributions totales d'aide alimentaire importée annoncées à ce jour s'élèvent à 35 000 tonnes, dont 15 000 tonnes ont déjà été livrées.
Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes se rendra dans le pays vers la mi-octobre pour estimer la production agricole de 1998.
La récolte du maïs et du riz de la campagne principale est en cours. Le début tardif de la période de végétation et les précipitations limitées enregistrées pendant les deux dernières décades de mai et la première décade de juin pourraient avoir entraîné une baisse de la production agricole dans le sud. Dans le centre et le nord, les cultures de maïs, de mil et de sorgho ont bénéficié de bonnes conditions de végétation, et une production normale ou supérieure à la normale est attendue.
La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les prix des denrées alimentaires diminuent depuis le début de la période des récoltes. Les besoins d'importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 90 000 tonnes de blé et de riz.
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