FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/99 - UKRAINE (25 juin)

UKRAINE (25 juin)

Si le temps reste normal jusqu’à la fin de la moisson, la production de céréales et de légumineuses de 1999 devrait être supérieure au niveau réduit par la sécheresse de l’an dernier, estimé par la FAO à 29,5 millions de tonnes, et ce en dépit d’importantes difficultés économiques, des invasions de plantes adventices, des pénuries d’intrants et des gelées inopportunes survenues en mai.

Les semis de céréales de printemps sont presque terminés. Ils ont commencé assez tôt, mais ne progressent pas aussi rapidement que l'année dernière. On peut penser que l’objectif de 4,8 millions d’hectares ensemencés (et réensemencés) en céréales de printemps (à l’exclusion du maïs) sera atteint dans les exploitations agricoles de l'État. Environ 7 millions d’hectares ont été ensemencés en céréales d’hiver, ce qui signifie que la superficie globale consacrée aux céréales devrait décroître d’environ 1 million d’hectares et s'établir à 14 millions d'hectares. Cependant, si le temps s’améliore, la superficie moissonnée pourrait rester semblable à celle de l’année dernière et les rendements moyens devraient connaître un léger redressement. Les réserves en humidité du sol nécessaires aux cultures de printemps ont été reconstituées. Dans l’ensemble, les conditions de végétation ont été satisfaisantes, bien qu’un temps froid inhabituel en mai ait causé quelques dommages aux cultures, et que certaines cultures dans les régions du centre aient actuellement un besoin accru de pluies. Les rapports officiels concernant les dégâts qui auraient été infligés aux cultures sur 1,3 million d’hectares s'avèrent exagérés. Ils reflètent en partie une tentative de la part des agriculteurs de réduire leurs dettes et de réserver une partie de la production à leur propre usage. Les céréales d’hiver ont bénéficié d’un temps favorable au printemps et sont dans l’ensemble en bon état. Selon les dernières estimations officielles, seulement 0,8 million d’hectares, soit environ 11 pour cent des cultures, a été touché par le gel, contre 1 million d’hectares l’année dernière. La production de céréales sur les exploitations privées et les parcelles individuelles devrait augmenter.

Pour autant que le temps reste normal, la production céréalière de 1999 est pour l’instant estimée à 31,8 millions de tonnes, soit quelque 2 millions de tonnes de plus que l’année dernière. La production de blé pourrait augmenter d’au moins 1 million de tonnes et atteindre les 18 millions de tonnes, celle des céréales secondaires pourrait s'accroître d’un million de tonnes et parvenir à 14,5 millions de tonnes, si la reconversion en faveur de l'orge se produit effectivement. Compte tenu du temps sec qui règne actuellement, ces prévisions restent très incertaines. Le fait que des agriculteurs se soient mis à dissimuler d’importantes quantités de céréales commercialisables à la suite de la décision des autorités d’interdire les expéditions de céréales jusqu’à ce que toutes les dettes au titre du budget et du régime de retraite aient été épongées, ne fait qu’accroître les incertitudes quant aux prévisions et à l’analyse des disponibilités. En dépit de la récolte réduite, le pays exportera probablement jusqu’à 5 millions de tonnes de céréales pour la campagne de commercialisation en cours. A la fin du mois d'avril, 4,5 millions de tonnes de céréales (dont 3,4 millions de tonnes de blé) avaient déjà été exportées officiellement.


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