FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/99 - YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE

YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO)* (30 juin)

Il n’existe pas encore de données définitives, mais on peut vraisemblablement penser que la production de céréales de 1999 sera fortement compromise par une pénurie chronique d’intrants agricoles et par les dégâts infligés aux industries liées à l'agriculture et aux infrastructures. Les opérations de semis de printemps étaient désignées comme une priorité stratégique. Les plans officiels prévoyaient des semis sur 2,5 millions d’hectares, dont 1,5 million d’hectares de maïs et d’autres céréales de printemps, et il s'agissait de prendre toutes les dispositions nécessaires pour en assurer le financement. Des rapports officiels montrent que ce but a été atteint. La superficie ensemencée en betterave sucrière, en tournesol et en soja, dont la production est subventionnée par le gouvernement, a augmenté de 20 pour cent. Cependant, les pénuries d’intrants et de carburants, la désorganisation des travaux agricoles et les dommages infligés aux champs et aux infrastructures devraient maintenir les rendements à un niveau assez bas. Les semis d’hiver ont été nettement inférieurs à l’objectif prévu de 810 000 hectares, à cause surtout des difficultés économiques, d’une forte inflation, de l’absence de liquidités, ainsi que de pluies persistantes et hors saison. De source officieuse, la superficie consacrée au blé est passée de 795 000 hectares en 1998 à environ 638 000 hectares, mais cette estimation n’a pas non plus été confirmée.

Dans la province du Kosovo, la production de l’ensemble des cultures devrait être très faible en 1999, à cause du conflit intérieur qui, né en mars 1998, a dégénéré pour aboutir en mars 1999 à une crise qui a provoqué de vastes déplacements de la population. L’accord de paix signé le 10 juin a permis aux réfugiés de commencer à retourner dans leur foyer. Une importante assistance internationale a déjà été mise en place dans la province pour faire face aux besoins de milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui ont vécu dans des conditions très difficiles pendant la crise et pour les personnes qui, ayant regagné leur foyer n’auront pas les moyens de subvenir à leurs besoins dans les prochains mois.


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