FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/99

AFRIQUE DE L'OUEST

BÉNIN (9 septembre)

Tandis que le temps est resté sec dans le nord du pays, le sud a bénéficié de conditions favorables. Les pluies, généralisées en juin, sont devenues abondantes vers la mi- juillet, en particulier dans le département de Zou, et ont causé des dégâts aux cultures. Des inondations ont été signalées dans de nombreux villages et des milliers de personnes ont été déplacées. Cependant, dans la partie septentrionale du pays (départements d'Atakora et de Borgou), les pluies ont été insuffisantes, en particulier à l'extrême nord. En juillet, des infestations de chenilles légionnaires noires dans les départements d'Atakora et de Borgou ont causé des dégâts au mil, au sorgho et au maïs qui étaient en train de lever. Les pertes ont été importantes et, dans ces départements, les agriculteurs ont renoncé aux semis. À ce jour, aucune mesure de lutte phytosanitaire n'a été prise.

La nouvelle récolte arrivant sur les marchés, les approvisionnements alimentaires sont satisfaisants dans le sud. Les cours restent inférieurs à ceux de 1998, ce qui s'explique principalement par la baisse de la demande des pays du Sahel enregistrée cette année et par l'accroissement des ventes effectuées par les agriculteurs pour compenser la baisse des recettes tirées du coton. Les besoins d'importations céréalières pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 200 000 tonnes (y compris les réexportations) de blé et de riz.

BURKINA FASO (10 septembre)

Les pluies généralisées et régulières d'août ont permis aux cultures de se développer de manière satisfaisante. Après les bonnes conditions de végétation de juillet, les pluies ont été abondantes et bien réparties en août. Les précipitations ont été particulièrement bénéfiques et supérieures à la normale à partir de la deuxième décade, sauf dans le nord- est. Elles ont commencé à diminuer au cours de la troisième décade mais sont restées généralisées. Toutefois, les cultures ensemencées tardivement dans le sud-ouest auront encore besoin de pluie en septembre. À l'inverse, les inondations ont retardé le développement des cultures dans les zones de basse altitude. Ailleurs, les réserves du sol en humidité sont en général suffisantes pour permettre le développement des cultures. Le mil et le sorgho en sont aux stades de l'épiaison et du début de la maturation.

Les pâturages sont abondants. Dans l'ensemble, aucune infestation notable de ravageurs n'est signalée, sauf dans le nord où il y aurait d'importantes pullulations de foreurs des tiges.

La situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Avec les 2,65 millions de tonnes de céréales engrangées en 1998, les marchés sont bien approvisionnés et les cours du mil et du sorgho locaux diminuent. En revanche, le prix du maïs blanc a quelque peu augmenté.

CAP-VERT (10 septembre)

Les pluies continues et régulières du mois d'août ont favorisé le développement du maïs. Pendant la première décade du mois, des pluies régulières ont été enregistrées dans les îles de Santiago et de Fogo. A partir de la deuxième décade, toutes les îles où sont pratiquées des activités agricoles ont reçu des pluies substantielles (149 mm à São Nicolau et 145 mm à Santo Ant1ão). Pendant la troisième décade, les pluies sont restées abondantes et bien réparties dans tout le pays. Les réserves du sol en humidité sont suffisantes dans la plupart des régions. Le maïs en est au stade de l'élongation dans les zones humides des îles de Santiago et de Fogo et il est en train de lever dans les zones arides.

En raison des infestations de plus en plus importantes de sauteriaux et de chenilles légionnaires dans les îles de Santiago (Tarrafal) et de Fogo, des mesures préventives ont été prises dans plusieurs régions. Les pâturages se sont développés dans les zones d'altitude mais ils restent insuffisants dans les zones côtières.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Plus de 90 pour cent des besoins alimentaires annuels sont couverts par des importations. Les marchés ont été régulièrement approvisionnés en juillet/août et les réserves ou les importations prévues sont suffisantes pour couvrir les besoins de septembre et d'octobre. Les programmes d'aide alimentaire pour l'an 2000 ont déjà été approuvés.

CÔTE D'IVOIRE (9 septembre)

Jusqu'ici, les pluies ayant été régulières à partir de la deuxième décade de mai, les conditions ont été favorables au développement des cultures. Des pluies bien réparties sont tombées en juin et pendant les deux premières décades de juillet. Après la brève saison sèche de fin juillet/début août, les pluies ont repris pendant la décade suivante. Fin août, les perspectives de récolte étaient meilleures que la normale.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Les besoins d'importation, principalement blé et riz, pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 640 000 tonnes.

GAMBIE (9 septembre)

Des pluies torrentielles et des inondations ont frappé l'ouest du pays vers la mi-août. Pendant la première décade du mois, les pluies ont augmenté régulièrement et ont été anormalement fortes dans la région de Jambajali dans la Division de l'Ouest. A partir de la deuxième décade, des pluies torrentielles et des inondations ont causé des dégâts aux cultures dans les régions de N'Jau et de Sare Sofi. Dans les autres divisions, les pluies bien réparties et supérieures à la normale ont favorisé le développement des cultures. Le désherbage est la principale activité agricole du mois d'août. Aucune infestation notable de ravageurs n'a été signalée jusqu'ici.

Compte tenu de la production céréalière de 1998, supérieure à la moyenne, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les marchés sont généralement bien approvisionnés. Cependant, certaines zones où la production de mil a été médiocre sont vulnérables. Le PAM a estimé le nombre de personnes sinistrées à 110 000 et a prévu de distribuer une aide alimentaire comprenant 2 671 tonnes de céréales, 400 tonnes de légumes secs et 167 tonnes d'huile.

GHANA (9 septembre)

Jusqu'ici, les conditions de végétation sont satisfaisantes. Les pluies ont été bien réparties et supérieures à la normale à partir de la deuxième décade de juin jusque vers la mi-juillet, ce qui a favorisé le développement des cultures. Ensuite, elles ont sensiblement diminué pendant la brève saison sèche. Des infestations de chenilles légionnaires, constituant une menace pour le mil et le sorgho, ont été signalées dans la région du Haut-Ghana oriental. D'après les images prises au mois d'août, la végétation serait supérieure à la normale dans le sud et semblerait normale ou supérieure à la normale dans le reste du pays.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Il reste dans le pays environ 20 000 réfugiés libériens recevant une aide alimentaire. Les besoins d'importations céréalières de 1999 sont estimés à 475 000 tonnes, principalement blé et riz.

GUINÉE (9 septembre)

Les fortes pluies de juillet/août ont nui au développement des cultures. Elles sont arrivées au cours de la troisième décade de juillet/début août. Les précipitations ont été particulièrement fortes et supérieures à la normale. Les pluies cumulatives enregistrées à Conakry et à Boffa ont dépassé 500 mm. Dans certaines régions, les fortes pluies ont causé d'importants dégâts aux cultures. A cause des inondations, des milliers de personnes ont été déplacées à Conakry.

La situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante sauf pour les personnes déplacées et les réfugiés. Selon le HCR, quelque 366 000 réfugiés sont encore dans le pays. Plus de 14 000 ont été récemment éloignés de la frontière libérienne après les combats de la mi-août. Les besoins d'importations céréalières pour 1999 ont été estimés à 385 000 tonnes, principalement blé et riz.

GUINÉE-BISSAU* (10 septembre)

Les pluies généralisées et supérieures à la normale ont favorisé le développement des cultures. Elles sont restées abondantes et bien réparties au mois d'août, en particulier pendant la deuxième et la troisième décades. Les conditions sont satisfaisantes et le repiquage du riz dans les rizières est bien avancé.

Dans cette période d'après guerre, un grand nombre de personnes rencontrent des difficultés pour leur approvisionnement alimentaire. Par ailleurs, le rapatriement des réfugiés est en cours: 629 réfugiés guinéens sont rentrés du Sénégal en juillet et d'autres de Gambie et du Cap-Vert. Les personnes déplacées et les réfugiés reçoivent une aide alimentaire.

LIBÉRIA* (9 septembre)

Les conditions de végétation sont jusqu'ici favorables, mais la persistance des troubles civils compromet les perspectives de récolte. La saison des pluies de 1999 s'est bien déroulée. Les pluies ont été en général bien réparties et supérieures à la normale. Les cultures se développent de manière satisfaisante et la production devrait être comparable ou supérieure à celle de l'an dernier, sauf dans le nord du pays où des combats ont éclaté à Lofa début août. Plus de 50 000 personnes ont été déplacées dans les régions de Voinjama et de Kolahum dans le Comté du Haut Lofa. Les programmes humanitaires en faveur des rapatriés libériens et des réfugiés sierra-léoniens ont été interrompus à cause de l'insécurité et du pillage des stocks.

La situation alimentaire générale s'est sensiblement améliorée. Cependant, dans la région du nord, l'état nutritionnel et la santé des personnes déplacées se sont détériorés, en particulier parmi les femmes et les personnes âgées. On signale des pénuries de vivres et de médicaments. Les activités de réinstallation et de redressement ont permis aux réfugiés et aux personnes déplacées à l'intérieur du pays de rentrer chez eux. Il reste au Libéria environ 90 000 réfugiés venant de Sierra Leone. En se fondant sur une population évaluée à environ 2,8 millions de personnes en 1999, la FAO estime que le Libéria doit importer 155 000 tonnes de céréales pour couvrir ses besoins de consommation. Des importations commerciales de 100 000 tonnes de riz et de 5 000 tonnes de blé sont prévues. Les 50 000 tonnes restantes seront couvertes par l'aide alimentaire, estimée à 30 000 tonnes de blé et à 20 000 tonnes de produits dérivés du maïs, tels que la farine de maïs et le mélange maïs-soja, qui seront distribués aux personnes déplacées vulnérables. Fin août, 57 700 tonnes d'aide alimentaire avaient été annoncées et livrées.

MALI (9 septembre)

Grâce aux pluies abondantes et généralisées du mois d'août, les perspectives de récolte sont généralement favorables. Les pluies anormalement fortes de la première décade d'août ont provoqué des inondations et causé des dégâts aux cultures dans la région de Bamako. Au cours de la deuxième décade, les précipitations ont été largement supérieures à la moyenne dans l'ouest et le centre. Pendant la troisième décade, les pluies ont diminué dans l'ouest mais sont restées fortes dans le sud et supérieures à la normale dans le nord et le centre. Les réserves d'humidité du sol étant suffisantes, le mil et le sorgho se développent de manière satisfaisante. Cependant, un excès d'eau pourrait réduire les rendements potentiels dans certaines régions. Du fait des semis tardifs, il faudrait qu'il pleuve encore jusqu'à la fin de septembre pour que les perspectives de récolte soient meilleures dans les zones soudanaises. Les pâturages sont abondants dans tout le pays et, pour ce qui est des ravageurs, la situation est calme.

La production céréalière de 1998 est estimée à 2,5 millions de tonnes (équivalent paddy), niveau record qui permettra aux agriculteurs de reconstituer leurs stocks. La situation alimentaire générale est satisfaisante, avec des marchés bien approvisionnés et des cours inférieurs à ceux de 1998. Même si certaines zones des régions de Goudan et de Bourem et de Gao central risquent de connaître des difficultés économiques, aucune aide alimentaire n'est demandée.

MAURITANIE (9 septembre)

Jusqu'ici, les conditions de végétation sont favorables et les perspectives de récolte pour les cultures pluviales sont bonnes. Les précipitations, qui ont repris dans le sud au cours de la deuxième décade d'août, ont été supérieures à la normale et généralisées pendant la troisième décade. A cause des pluies anormalement fortes enregistrées à Aïoun El Atrouss, les récoltes ont subi des pertes importantes dans la région de Tchitt. Les premières cultures de mil et de sorgho se développent convenablement.

L'état des pâturages est satisfaisant. Des criquets pèlerins ailés sont probablement présents en petit nombre dans les régions du centre et du sud où ils pourraient se multiplier en raison de l'amélioration des conditions de reproduction. Il ne devrait y avoir aucune infestation notable.

Par rapport à 1997, la production céréalière de 1998 a augmenté de 34 pour cent et, en conséquence, les cours des céréales sont restés stables pendant la période de soudure. La situation alimentaire n'est pas critique, mais 161 692 personnes dans les zones d'Aftout et d'Affolé ont besoin de 6 897 tonnes de céréales pour couvrir leurs besoins. Les besoins d'importations céréalières (y compris les réexportations) pour 1998/99 (novembre/octobre) sont estimés à 310 000 tonnes et l'aide alimentaire à 35 000 tonnes.

NIGER (10 septembre)

Les perspectives de récolte sont généralement favorables. Pendant la première décade d'août, des pluies torrentielles sont tombées dans le sud des régions de Tahoua, Maradi et Diffa, où aucun dégât n'a cependant été signalé. Les pluies sont restées fortes au cours de la deuxième décade dans les régions du sud de Dosso, du sud-ouest de Tillabery, de Tahoua, de Maradi et de Zinder. L'humidité du sol, suffisante jusqu'à présent, favorise le développement des cultures et des pâturages.

Des ravageurs pourraient causer des dégâts aux cultures. Des infestations de sauteriaux et de chenilles légionnaires ont été signalées dans le département de Zinder. Il est probable que des criquets pèlerins isolés soient présents dans l'Aïr et que leur nombre augmente légèrement au Tamesna du fait de leur reproduction.

La production céréalière totale de 1998 est estimée à 2,96 millions de tonnes (équivalent paddy), chiffre record supérieur d'environ 74 pour cent à celui de 1997 et dépassant de quelque 44 pour cent la moyenne sur cinq ans. En conséquence, la situation des approvisionnements alimentaires de 1999 reste dans l'ensemble satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix des céréales sont abordables. Contrairement aux producteurs, les négociants en céréales vendent leurs stocks en prévision d'une bonne récolte.

NIGÉRIA (9 septembre)

Les cultures se développent de manière satisfaisante, mais la production pourrait souffrir du début tardif de la saison des pluies. Celles-ci sont arrivées environ un mois plus tard que d'habitude dans les régions du nord, ce qui a freiné le développement du mil et du sorgho. De mai à juin, les précipitations cumulatives ont été inférieures à la normale. Les pluies ont repris progressivement fin juin et ont été satisfaisantes et supérieures à la normale jusqu'à fin août, ce qui a permis aux cultures de récupérer en partie. À cause des fortes pluies, le barrage de Zobe, dans l'État de Katsina au nord du pays, a débordé, entraînant d'importantes pertes de récolte.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Les besoins d'importations céréalières pour 1999 sont estimés à 1,25 million de tonnes, dont 1,05 million de tonnes de blé et 150000 tonnes de riz.

SÉNÉGAL (10 septembre)

Grâce aux pluies généralisées et supérieures à la normale du mois d'août, les perspectives de récolte se sont améliorées. Pendant la première décade, le sud-ouest du pays a été arrosé par des pluies substantielles qui ont progressé vers le centre et l'ouest au cours de la deuxième décade. Vers la mi-août, des pluies torrentielles se sont abattues sur les régions du sud et de l'ouest, provoquant des inondations dans de nombreuses zones (en particulier celles de Joal et de Kaolack). Les précipitations ont sensiblement augmenté dans les régions de l'est au cours de la troisième décade. Jusqu'à présent, le développement général des cultures est satisfaisant et les réserves du sol en humidité sont suffisantes. Dans le sud et le centre du pays, le mil et le sorgho en sont généralement au stade de l'épiaison.

Les pâturages sont abondants dans tout le pays. Des infestations de sauteriaux et de chenilles légionnaires sont signalées dans plusieurs régions. Il ne devrait y avoir aucune infestation notable de criquets pèlerins.

La situation alimentaire générale est satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours du riz sont stables. Le prix des céréales locales a sensiblement diminué par rapport à l'an dernier. De plus, les agriculteurs et les négociants vendent leurs stocks en prévision d'une bonne récolte. Dans les régions du sud, le prix du mil était compris entre 75 et 145 francs CFA/kg en août 1999 contre 175 à 240 francs CFA/kg l'année dernière. Dans la région de Diourbel et de Thiès dans le centre-nord, les prix variaient entre 100 et 150 francs CFA/kg en 1999 contre 125 à 210 francs CFA/kg l'année dernière. Cependant, des difficultés d'approvisionnement alimentaire sont signalées dans quelques régions (région de Saint-Louis (Matam, Podor et Dagana) ou régions de Louga et de Diourbel) où la production pluviale a été médiocre.

SIERRA LEONE* (9 septembre)

La sécurité est mieux assurée dans de nombreuses zones rurales, ce qui toutefois n'aura peut-être guère d'incidence sur la production de 1999. Celle-ci devrait rester proche du niveau de l'an dernier malgré les bonnes conditions climatiques enregistrées jusqu'à présent. L'insécurité qui a sévi dans le pays au début de la campagne, dans plusieurs grandes régions, a empêché la livraison des intrants et a interrompu les activités agricoles. Le temps est généralement bon depuis le début de la campagne malgré des pluies réduites à la fin du mois de juillet et en août. Les images-satellites font apparaître une végétation inférieure à la normale dans le pays.

Après l'accord de paix conclu début juillet entre le gouvernement et les rebelles, les effectifs des forces de maintien de la paix de la CEDEAO ont été réduits et elles seront progressivement remplacées par des observateurs militaires des Nations Unies qui surveilleront le processus de désarmement et de réintégration. Le rétablissement de la sécurité permet également de mettre en œuvre des opérations d'urgence et des activités de redressement dans le pays. Des vivres sont distribués après la réouverture des principaux axes routiers allant de Freetown à Bo et à Kenema, et de la Guinée voisine à Kambia. Cependant, leur volume est insuffisant pour couvrir les besoins des nombreux réfugiés et personnes déplacées, en particulier dans le nord et l'est. D'après les estimations actuelles, on compterait 700 000 personnes déplacées, dont l'état nutritionnel serait précaire. Même en cas d'application rapide et menée à bien de l'accord de paix, le pays continuera à être fortement tributaire de l'aide alimentaire pendant plusieurs années. La FAO estime les besoins d'importations céréalières pour 1999 à environ 290 000 tonnes, dont 140 000 tonnes d'aide alimentaire. A la fin du mois d'août, 25 100 tonnes d'aide seulement, principalement sous forme de blé bulgur, avaient été annoncées et livrées.

TCHAD (10 septembre)

Les conditions de végétation ont été en général favorables malgré des pluies excessives dans certaines régions en août, mois pendant lequel les précipitations ont été abondantes et généralisées. Des pluies anormalement fortes au cours des deux premières décades (146 mm en 8 heures le 5/8/99 et 400 mm pour le mois en 10 jours à Ati, dans la province de Batha) ont provoqué des inondations et causé des dégâts aux cultures. Les réserves du sol en eau sont excessives dans certaines régions, mais jusqu'ici, les cultures se développent convenablement dans l'ensemble. Les premières cultures en sont au stade de la maturation tandis que celles dont les semis ont été tardifs en sont à la floraison. Il faudrait qu'il pleuve encore jusqu'à la mi-septembre pour que les cultures tardives mûrissent dans la zone soudanaise. Les pâturages sont abondants dans tout le pays. Pour ce qui est des ravageurs, la situation est dans l'ensemble calme.

Après la production céréalière exceptionnelle de 1998 (estimée à 1,28 million de tonnes), la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Cependant, les routes étant impraticables après les fortes pluies de juillet/août, l'approvisionnement des marchés a été perturbé. Les cours des céréales baissent dans les zones rurales, car les producteurs vendent leurs stocks en prévision d'une bonne récolte. Le PAM a distribué 1 337 tonnes de vivres dans les zones déficitaires (Mayo-Kebbi, Tandjilé, Logone occidental et Logone oriental) et 640 tonnes de secours d'urgence aux réfugiés d'Adré dans l'est.

TOGO (9 septembre)

Les précipitations généralisées et supérieures à la normale ont favorisé le développement des cultures. Elles ont été régulières pendant toute la saison des pluies. Les réserves du sol en eau sont suffisantes et, pour ce qui est des ravageurs, la situation est jusqu'à présent calme. La récolte devrait être normale dans le nord et supérieure à la normale dans le sud.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Les besoins d'importations céréalières pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 125 000 tonnes (y compris les réexportations).


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