FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/99 - SYRIE (6 septembre)

SYRIE (6 septembre)

Une récente mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a constaté que la sécheresse, la plus grave depuis des décennies, a eu de graves conséquences pour les cultures et l’élevage. Au cours de la dernière campagne (octobre-mars), les précipitations ont atteint seulement entre 25 et 70 pour cent du niveau normal dans plusieurs parties du pays. De ce fait, la production d’orge, qui est presque entièrement pluviale, est estimée cette année à 380 000 tonnes, soit environ 72 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. La production de blé, qui repose à 40 pour cent sur l’irrigation, est estimée à 2,74 millions de tonnes, soit 33 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de l’année dernière et environ 28 pour cent de moins que la moyenne. La sécheresse a aussi dévasté les pâturages et accru fortement les taux de mortalité des bovins, ce qui a eu de graves répercussions sur les revenus des ménages et exposé un grand nombre de membres de l’ethnie Badia (nomade) à des pénuries alimentaires.

Dans l’ensemble, on prévoit que les besoins intérieurs de blé, dont le volume est estimé à 3,8 millions de tonnes, pourront être couverts par la production actuelle et les stocks existants. On estime toutefois que 1,18 million de tonnes d’orge devront être importées pour la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin). Vu le ralentissement de l’économie du pays, le Gouvernement ne pourra probablement importer que 200 000 tonnes, ce qui entraînerait un déficit de 980 000 tonnes. L’importation d’orge par le secteur privé a été autorisée cette année à titre exceptionnel, mais les quantités importées devraient jtre limitées, étant donné le faible pouvoir d’achat des pasteurs.

Il faut qu’une aide alimentaire d’urgence d’environ 24 000 tonnes de farine de blé soit fournie dès que possible à quelque 329 000 nomades pendant six mois. Il est également souhaitable que le Gouvernement bénéficie d’une aide internationale pour l’aider à reconstituer le Fonds national de fourrage, en fournissant en particulier de l’orge, dont les stocks sont presque épuisés.


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