ARC/00/3 |
VINGT ET UNIÈME
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Yaoundé (Cameroun), 21-25 février 2000 |
LES DÉFIS DU DÉVELOPPEMENT FORESTIER DURABLE EN AFRIQUE |
1. De nombreux pays africains participent au débat mondial en cours sur la gestion durable des forêts1. Ils se sont engagés à lutter contre le déboisement (Chapitre 11 d'Action 21) et à appliquer les principes forestiers2 qui complètent ce chapitre. Le développement durable, principe directeur d'Action 21, implique que la gestion durable des forêts soit considérée comme faisant partie intégrante de stratégies nationales conciliant la croissance économique, l'équité sociale dans le développement et la protection de l'environnement. Ceci pose un certain nombre de problèmes aux pays africains.
2. En effet, beaucoup de pays de la région sont trop endettés pour pouvoir appliquer le programme d'Action 21. La réduction de cette dette demeure la préoccupation dominante des responsables politiques africains. En effet, 32 pays de ce continent figurent parmi les pays pauvres très endettés (PPTE). La croissance économique reste souvent un mirage, puisque 31 pays d'Afrique seulement sur 53 enregistrent un taux de croissance économique supérieur au taux d'accroissement de leur population (ECA 1997).
3. Malgré des progrès sensibles, on manque encore d'informations fiables sur la situation et le potentiel des ressources forestières de nombreux pays du monde, notamment en Afrique, ce qui constitue un obstacle à l'introduction de la gestion durable des forêts. Si la gestion des forêts d'un pays est de toute évidence une prérogative nationale, elle affecte toutefois les pays voisins et peut avoir un impact régional, voire mondial.
4. Le présent document met en relief les questions qui exigent l'attention des gouvernements, des agences non gouvernementales et de la société civile et dont dépend le développement durable des forêts d'Afrique.
5. A l'échelle mondiale, l'Afrique représente près de 23 pour cent des terres émergées, 13 pour cent de la population, 15 pour cent des forêts et 5 pour cent environ des plantations forestières. La superficie boisée par habitant (0,7 ha) est supérieure à celle de l'Asie (0,1 ha), mais inférieure à celles de l'Europe (1,3 ha), de l'Amérique du Nord et de l'Amérique centrale (1,2 ha), de l'Amérique du Sud (2,7 ha) et de l'Océanie (3,2 ha) (FAO, 1999a). L'Afrique possède également une faune et une flore sauvages importantes. Ces ressources pourraient contribuer largement au développement social et économique, mais jusqu'à présent, selon divers indicateurs, la mise en valeur durable des ressources forestières de l'Afrique n'a que modérément progressé.
6. L'Afrique compte trois grandes zones de végétation: les zones de forêts arides et semi-arides, les forêts tropicales et la zone subtropicale. Chacune d'entre elles peut être subdivisée en huit zones écogéographiques caractérisées par la grande diversité de leur environnement et des forêts qui s'y trouvent.
7. Ces forêts incluent aussi bien les forêts tropicales sèches du Sahel, de l'Afrique du Sud et de l'Afrique australe que les forêts tropicales humides d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale. A celles-ci, il faut ajouter les diverses forêts subtropicales et les terres boisées d'Afrique du Nord et de l'extrémité sud du continent. Géographiquement, 97 pour cent environ (soit 505 millions d'hectares) du couvert forestier africain se trouve en Afrique tropicale, réparti comme suit: 205 millions d'ha en Afrique centrale; 141 millions d'ha en Afrique australe tropicale; 58 millions d'ha en Afrique sahélienne de l'Est; 46 millions d'ha en Afrique de l'Ouest humide; 40 millions d'ha en Afrique sahélienne de l'Ouest; 15 millions d'ha en Afrique insulaire et les 3 pour cent restants (soit 15 millions d'ha) en Afrique du Nord et en Afrique australe non tropicale (FAO, 1997a).
8. Le couvert forestier occupe une superficie de 520 millions d'hectares, soit près de 18 pour cent de la superficie de l'Afrique. A l'exception de l'Afrique du Nord et de l'Afrique australe non tropicale, le continent possède le deuxième réservoir mondial de couvert forestier tropical, même si les zones au climat désertique y sont proportionnellement plus importantes que sur tout autre continent, à l'exception de l'Australie. C'est en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest que se trouvent la plupart des forêts denses du continent (46,324 millions d'ha et 204,677 millions d'ha, respectivement) (FAO, 1995). Les forêts d'Afrique sont en grand danger du fait de leur conversion rapide en terres agricoles, du surpâturage, des incendies, de la surexploitation et de la production de bois de feu et de charbon de bois.
9. Dans le domaine des forêts comme dans beaucoup d'autres, l'Afrique est un continent de contrastes. Certains pays du continent possèdent quelques-unes des forêts les plus riches du monde; d'autres sont des déserts secs complètement dépourvus de couvert forestier; d'autres encore n'ont qu'un couvert forestier modeste utilisé surtout à des fins de subsistance. Un certain nombre de pays ont cherché à compenser l'absence de forêts naturelles par des plantations forestières. La faune et la flore sauvages et la diversité biologique de l'Afrique sont parmi les plus riches de la planète et l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe donnent l'exemple au reste du monde en matière de gestion durable de la faune et de la flore sauvages et de développement touristique fondé sur de saines politiques forestières et sur des investissements appropriés. Toutefois, dans d'autres pays du continent, le potentiel représenté par la faune et la flore sauvages demeure largement sous-utilisé.
10. La situation des forêts du monde (FAO, 1997a) montre que si la contribution moyenne de la foresterie au PNB est de 2 pour cent, elle est de 6 pour cent en Afrique. En outre, sur les 24 pays où la contribution des forêts au PNB est égale ou supérieure à 10 pour cent, 18 se trouvent en Afrique.
11. Dans la plupart des pays d'Afrique, c'est le déboisement qui pose le plus de problèmes. On estime que le continent a perdu 10,5 pour cent de son couvert forestier entre 1980 et 1995, soit un taux plus élevé que celui signalé pour l'ensemble du monde en développement (FAO, 1999a). Le taux annuel de déboisement pendant la période 1990-1995 a été de 0,7 pour cent pour l'Afrique, soit deux fois la moyenne mondiale, qui était de 0,3 pour cent.
12. Les principales causes du déboisement et de la dégradation des ressources en terres et en forêts sont les activités humaines, notamment le défrichage aux fins de l'expansion agricole, la collecte excessive de bois de feu, la production de charbon de bois et l'exploitation sauvage du bois. Les autres causes incluent l'exploitation minière, la réinstallation des populations, les incendies, le surpâturage et la perte du couvert végétal due à des sécheresses récurrentes. Depuis plusieurs décennies, les guerres civiles et les flux de réfugiés qui en découlent causent d'importants dégâts aux forêts africaines.
13. En outre, il existe un réseau complexe de facteurs sous-jacents liés aux problèmes d'occupation des terres, à la pauvreté et aux pénuries alimentaires. La plupart des pays à faible revenu et à déficit vivrier de la région sont aussi des pays au couvert forestier médiocre, où les forêts permettent souvent de satisfaire des besoins essentiels. Pour enrayer le déboisement et mettre en uvre un développement forestier durable, la première chose à faire est d'améliorer les techniques de production vivrière.
14. L'exploitation raisonnée de la faune et de la flore sauvages peut contribuer dans une large mesure à l'utilisation et à la conservation durables des terres de la région; à ce titre, elle figure en bonne place dans le débat en cours sur l'environnement. En Afrique de l'Est et en Afrique australe, la faune et la flore sauvages constituent une attraction touristique majeure, source de devises et d'emplois précieuse pour les économies nationales.
15. Dans une grande partie de l'Afrique de l'Ouest, la faune sauvage sous la forme de gibier contribue largement à l'apport protéique du régime alimentaire local. Dans des pays comme le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria, le gibier, largement consommé, rapporterait de 150 à 160 millions de dollars E.-U. de recettes commerciales. Selon des études récentes (FAO 1997b et Molade 1999), la faune et la flore sauvages sont très largement exploitées à des fins alimentaires dans la plupart des régions d'Afrique. Toutefois, de récentes publications montrent qu'en règle générale, le commerce du gibier ne repose pas sur des bases durables.
16. Chacun sait que, grâce à des politiques saines et à des investissements judicieux, les pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe jouent un rôle de chef de file à l'échelle mondiale pour la gestion durable de leur faune et de leur flore sauvages. Dans la plupart des cas, toutefois, les services gouvernementaux responsables des forêts et de la faune et de la flore sauvages sont répartis entre différentes institutions, dont les politiques et les programmes ne sont ni coordonnés, ni harmonisés. Cette situation est nuisible à la gestion durable de la faune et de la flore sauvages et des ressources forestières et doit être redressée.
17. La faune sauvage dépend des forêts ainsi que d'autres types de végétation pour son habitat. Depuis les années 40, cet habitat ne cesse de se dégrader en raison de la progression des terres agricoles, de la saturation pastorale et de l'intensification de l'effort de pêche et de chasse à des fins alimentaires.
18. L'Afrique produit un faible pourcentage seulement du bois rond industriel mondial et est importatrice nette de la plupart des produits ligneux industriels. Elle exporte essentiellement des grumes et, pour l'instant, de faibles volumes de produits ligneux primaires qui sont toutefois en augmentation. Le commerce des produits forestiers représente 2 pour cent du commerce africain en valeur, quoique dans certains pays (comme le Cameroun et le Ghana), ce pourcentage atteigne 15 à 48 pour cent de la valeur des exportations. La part de l'Afrique dans la production de bois scié stagne à 5 pour cent, sur les 41 millions de m3 produits par les pays membres de l'OIBT3, alors que l'Asie assure 62 pour cent de cette production. L'Afrique est en fait importatrice nette de la plupart des produits ligneux industriels.
19. Dans la sous-région d'Afrique de l'Ouest, la tendance, depuis quelque temps, est à la limitation des exportations de bois rond; ce fut le cas, par exemple, au Ghana en 1996 et en Côte d'Ivoire en janvier 1997. Ces mesures ont contribué au développement des scieries et de l'industrie du contre-plaqué dans ces pays. En outre, la manufacture de produits ligneux tertiaires progresse dans certains des pays ayant limité les exportations de grumes. En revanche, les exportations de grumes du Gabon et du Cameroun demeurent importantes.
20. En 1994, les pays d'Afrique du Nord (Algérie, Égypte, Libye, Maroc et Tunisie) assuraient 60 pour cent des importations de bois du continent. Toutefois, le commerce infra-africain des produits ligneux avec des pays situés au sud du Sahara pourrait se développer. L'Afrique du Sud assure à elle seule 73 pour cent de la production de pulpe de bois du continent. A l'exception de l'Afrique du Sud, du Kenya, du Nigéria, du Swaziland, de la Tanzanie et du Zimbabwe, tous les pays d'Afrique Subsaharienne importent la quasi-totalité du papier dont ils ont besoin.
21. L'importance pour les populations rurales, notamment en Afrique, des produits forestiers non ligneux (PFNL) commence à être reconnue. Ces produits d'origine végétale ou animale incluent: aliments, médicaments, gibier, gomme, champignons, miel, parfums, tiges à mâcher, produits culturaux, fourrages arbustifs, rotin, bambou et fibres.
22. En ce qui concerne les produits médicinaux, les forêts naturelles de la région fournissent des médicaments de grande valeur effective ou potentielle. On peut citer à ce propos: Ancistrocladus korupensis, dont certains extraits ont donné des résultats très prometteurs face aux virus de l'immuno-déficience humaine HIV-1 et HIV-2; et Prunus africana, dont certains éléments sont efficaces contre le cancer de la prostate. Dans de nombreux cas, les communautés rurales qui vivent à proximité des forêts et qui en tirent une partie de leurs ressources possèdent un corps de connaissances traditionnelles sur ces substances et d'autres qui n'ont pas encore été commercialisées. Or, le commerce de ces produits ne leur a pas apporté grand chose. Il est important que des mécanismes soient mis en place très rapidement pour assurer un partage équitable des avantages à l'avenir (Tuffuor 1999).
23. La population africaine, notamment en Afrique subsaharienne, dépend plus que jamais du bois de feu pour satisfaire ses besoins énergétiques familiaux. La consommation de bois de feu et de charbon de bois a augmenté sensiblement entre 1980 et 1994 et on s'attend à ce que cette tendance se poursuive, alimentée par l'accroissement des populations et des changements macro-économiques. Sur près de 570 millions de m3 de bois rond produits en 1994 dans la région, 84 pour cent ont été utilisés comme bois de feu.
24. En Afrique sahélienne de l'Ouest, on a cherché à promouvoir la gestion participative des forêts naturelles pour la production de bois de feu et à créer des marchés ruraux du bois de feu. Au Niger, les marchés ruraux ont vendu 16 millions de tonnes de bois de feu en 1994, soit 10 à 15 pour cent du bois acheminé jusqu'à Niamey, la capitale. La valeur commerciale du bois de feu ainsi vendu a été d'environ 60 millions de francs CFA, dont quelque 5 millions de villageois ont été les bénéficiaires directs.
25. Dans certains pays d'Afrique de l'Est (Ouganda, Rwanda, Tanzanie et Éthiopie), on estime que le bois de feu représente 90 pour cent environ de la consommation totale d'énergie domestique. Ces pays connaissent des déficits aigus en bois de feu, au détriment des forêts naturelles et de plantations qui sont limitées.
26. Dans le passé, les initiatives en matière de politique forestière avaient tendance à être étroitement sectorielles. Action 21 plaide en faveur de l'analyse et de la formulation de politiques intersectorielles. Tel est sans doute le principal défaut des politiques forestières adoptées à l'époque du lancement du Programme d'action forestier tropical (PAFTN).
27. C'est dans le cadre de programmes forestiers nationaux que de nombreux pays d'Afrique ont entrepris des réformes politiques. Dans le cas du Cameroun, du Ghana, du Sénégal et de la Tanzanie, ces initiatives ont été couronnées de succès, mais dans d'autres pays elles se sont heurtées à l'instabilité politique et institutionnelle, au manque d'expertise technique et à l'absence de ressources financières. Malgré l'enthousiasme suscité par le PAFTN, les tentatives faites à l'échelon national pour revoir les politiques et la législation forestières n'ont suscité qu'un engagement politique médiocre et n'ont pas vraiment été appuyées par les décideurs. Quelles que soient les raisons de cet échec, le consensus général qui s'est dégagé lors du onzième Congrès forestier mondial (1997) et ailleurs est que les progrès accomplis dans la formulation des politiques forestières n'ont pas été suivis d'une application effective.
28. Le onzième Congrès forestier mondial a reconnu qu'une meilleure compréhension des outils politiques était un préalable indispensable au succès des réformes et de l'application des politiques, eu égard plus particulièrement à l'équilibre entre les instruments régulateurs, économiques/incitatifs et persuasifs.
29. Lors de la Consultation d'experts africains en politiques tenue à Accra en octobre 1995 (FAO, 1996), l'échec des politiques forestières a été attribué à l'utilisation d'outils de projets liés à l'assistance internationale, alors qu'il aurait fallu mettre l'accent sur les contraintes locales, les systèmes d'incitation et les stratégies les moins coûteuses. Parmi les divers outils disponibles pour la mise en uvre des politiques, les instruments régulateurs juridiquement contraignants fondés sur la législation forestière, les systèmes de droit de propriété et les constitutions nationales ont été les plus utilisés. Une deuxième catégorie d'instruments politiques inclut les instruments économiques financiers et commerciaux qui visent en général à inciter au respect des règlements par un jeu de récompenses et de sanctions.
30. Pour assurer l'application des politiques forestières, il faut également mettre au point un système valide d'information et de collecte, analyse et diffusion de données. Malgré l'importance des efforts et des ressources consacrés à ces aspects, les résultats ont été décevants pour des raisons analogues à celles qui entravent l'application des politiques. Afin d'améliorer la situation, la FAO a lancé une étude prospective sur la foresterie en Afrique (FOSA)en partenariat avec la Banque africaine de développement, l'Union européenne et la Banque mondiale et sous les auspices de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique. Il existe d'intéressantes possibilités d'améliorer les capacités nationales en matière de collecte et d'analyse de l'information et de renforcer la participation des principales parties prenantes au processus.
31. Pour pouvoir appliquer les recommandations du Groupe intergouvernemental sur les forêts de la Commission du développement durable (CDD), l'Afrique doit renforcer ses capacités de développement forestier au niveau national. Ceci suppose, parmi d'autres mesures, un réexamen des programmes de formation et d'enseignement destinés aux gestionnaires des ressources forestières, l'accent étant mis sur de nouvelles compétences en sociologie rurale, communication, transfert des technologies et de méthodes de recherche, telles que les approches participatives.
32. La FAO a lancé ce processus dans quelques pays d'Afrique de l'Ouest. Ces programmes de formation sont ciblés sur les communautés locales et visent à leur permettre de gérer efficacement leurs propres programmes forestiers.
33. Depuis les années 80, de nombreux pays d'Afrique incluent la recherche dans leurs PAFN. L'ajustement structurel a entraîné dans beaucoup de pays d'Afrique subsaharienne, comme ailleurs, un dégraissage des effectifs des institutions publiques. Les systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA), dont la recherche forestière est une composante, ont également été restructurés. La tendance actuelle est à la décentralisation de la recherche agricole, grâce au transfert de chercheurs nationaux à des programmes régionaux de recherche multidisciplinaires au sein du pays. Même s'il rapproche les chercheurs des services de vulgarisation et des utilisateurs finals des connaissances, ce processus risque d'affaiblir la capacité nationale en matière de recherche forestière, au moins à court terme, en diluant une expertise qui se situe déjà en dessous de la masse critique.
34. Une consultation d'experts sur la recherche forestière a eu lieu à Accra du 30 septembre au 2 octobre 1997. Elle était axée sur les tendances récentes en matière de recherche et sur l'impact de la recherche sur les besoins de développement du secteur forestier aux niveaux national et régional. Les aspects institutionnels et les transferts de technologies à l'échelon national ont également été examinés.
35. Un certain nombre d'initiatives ont été prises à la suite de cette consultation, parmi lesquelles l'établissement d'un réseau de recherche forestière pour l'Afrique subsaharienne (RRFAS) destiné à renforcer les capacités nationales et la coopération régionale aux fins d'une recherche forestière plus efficace. D'autres initiatives, telles que CBFR et AFORNET (sous l'égide de l'Académie africaine des sciences), sont en cours de réalisation.
36. Des activités comme RRFAS visent à renforcer la capacité de recherche forestière du continent grâce au développement et à la mise en réseau des institutions existantes, telles que le Réseau forestier de CORAF et le Sous-Comité sur la recherche de la SADC-FSTCU en tant qu'éléments de la recherche agricole régionale.
37. Comme indiqué au début du document, l'amélioration du niveau de vie demeure un objectif utopique pour de nombreux pays africains, dont 31 seulement sur 53 enregistrent des taux de croissance économique supérieurs au taux d'accroissement de leur population (ECA, 1997). En outre, ces pays croulent sous le poids d'une dette extérieure élevée, 52 d'entre eux faisant partie des pays pauvres très endettés (PPTE).
38. De nombreux pays se trouvent aussi en situation de transition économique. Les programmes d'ajustement structurel ont entraîné la dévaluation de leur monnaie, l'érosion du pouvoir d'achat de leur population et l'appauvrissement relatif des populations rurales et urbaines. En vertu de ces programmes, les subventions dont faisaient l'objet des solutions de rechange au bois de feu traditionnel comme l'électricité et le kérosène ont été supprimées et une partie de la population est revenue à la dendroénergie pour satisfaire ses besoins domestiques, avec des conséquences désastreuses pour les ressources forestières.
39. Les pays d'Afrique subsahariens se caractérisent par un taux d'accroissement annuel de la population élevé, des populations rurales importantes, une urbanisation accélérée et des revenus par habitant très faibles. Ces facteurs, associés à d'autres, exercent des pressions destructrices sur les forêts qui fournissent du bois de feu, des poteaux, des aliments, etc. à un rythme insoutenable. On estime que 70 à 90 pour cent de la consommation énergétique totale provient du bois et cette dépendance vis-à-vis des forêts a des chances d'augmenter, compte tenu de la faiblesse des revenus et de la pauvreté des populations rurales d'Afrique.
40. L'insuffisance des ressources financières allouées au secteur forestier en Afrique empêche les institutions publiques de s'acquitter correctement de leur mandat. La gestion et la mise en valeur durable des forêts exigent un financement substantiel dont les économies pauvres de nombreux pays n'ont pas les moyens, notamment depuis que les fonds provenant de sources publiques intérieures et internationales ont commencé à décliner.
41. D'après le document de la CNUED (Chapitre 11 d'Action 21), les investissements totaux nécessaires pour assurer la gestion durable des forêts dans les pays en développement atteindraient quelque 31,25 milliards de dollars pour la période 1993-2000. Or, le financement de la foresterie par l'APD n'atteint aujourd'hui que 27,2 pour cent de ce montant et a peu de chance d'augmenter dans le contexte politique et économique actuel. Pour diverses raisons, les pays africains sont confrontés à une chute brutale de l'APD destinée aux programmes forestiers. Mais le rôle du secteur privé dans le financement des programmes forestiers n'a pas encore été pleinement apprécié et des efforts devraient être faits pour tirer davantage parti de cette source.
42. Il est important de reconnaître que les conflits qui génèrent l'instabilité politique en Afrique posent de graves problèmes et ont un impact direct et souvent exorbitant sur le développement durable des forêts.
43. Une quinzaine de pays du continent connaissent actuellement des conflits militaires. Du fait de l'insécurité, les forêts de ces pays sont difficilement, voire complètement, inaccessibles. Les personnes déplacées en raison des conflits politiques et des combats militaires, dont le nombre ne cesse de croître, saccagent les ressources forestières même au-delà des frontières nationales. En plus, de nombreuses forêts situées dans les pays où la guerre civile fait rage ont été minées, ce qui constituera encore pendant longtemps un obstacle majeur à leur développement durable.
44. L'affaiblissement et la déstabilisation de la gestion durable des forêts (et par conséquent de leur développement durable) ne se limitent pas aux pays en guerre. Même dans des pays comme le Kenya et l'Ouganda, où aucune guerre n'est déclarée, les conflits d'intérêt entre communautés et gouvernement peuvent rendre les programmes de gestion et de développement durables des forêts impraticables ou difficiles à exécuter dans certaines régions.
45. Dans de nombreux pays, la crédibilité et les capacités techniques des institutions publiques devraient être renforcées pour qu'elles puissent s'acquitter de leur mandat en tenant compte des nouvelles tendances à la participation, à la décentralisation et à la privatisation. Les institutions responsables de la foresterie et de la faune et de la flore sauvages sont souvent séparées, les institutions forestières elles-mêmes se trouvent parfois dans des services distincts et non coordonnées, d'où la fragmentation et l'incohérence fréquentes des politiques et législations en la matière. Du fait que les écosystèmes forestiers englobent les habitats de la faune et de la flore sauvages, une approche plus coordonnée s'impose, dans laquelle les institutions travailleraient de concert à la réalisation d'objectifs politiques communs en s'appuyant sur des législations et des règlements harmonisés.
46. Il est certain que de nombreux pays africains ont des capacités institutionnelles en matière de foresterie inférieures au minimum requis pour planifier et mettre en uvre la gestion durable des forêts conformément à Action 21.
47. Les Principes forestiers approuvés par les pays lors de la CNUED en 1992 prônent la gestion durable des ressources forestières et des terres boisées pour répondre aux besoins socio-économiques, écologiques, culturels et spirituels des générations présentes et à venir. Les produits et services forestiers visés sont le bois et les produits dérivés, l'eau, les aliments, les fourrages, les médicaments, le combustible, l'abri, l'emploi, les loisirs, les habitats de la faune et de la flore sauvages, la diversité des paysages, les puits et réservoirs à carbone et d'autres produits forestiers.
48. Il est indispensable de disposer de critères communs permettant de définir la gestion durable des forêts et d'indicateurs quantifiables permettant de l'évaluer ou de la décrire et de la suivre régulièrement pour pouvoir évaluer l'impact général des interventions en matière de gestion des forêts.
49. En Afrique, l'élaboration et l'application de critères et d'indicateurs d'une gestion durable des forêts au niveau national et au niveau des unités de gestion de forêts individuelles se déroulent dans le cadre de deux grands processus et initiatives. Le premier processus, pour l'Afrique de la zone aride inclut 28 pays regroupés par sous-régions au sein des organismes suivants: Communauté du développement de l'Afrique australe (SADC), Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et Organisation africaine du bois (13 pays membres).
50. L'application de ces critères et indicateurs dans certains pays d'Afrique du Nord (comme l'Algérie, l'Égypte, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Somalie, le Soudan et la Tunisie) relève du processus pour le Proche-Orient. L'OIBT et le CIFOR mènent aussi des activités dans la région qui impliquent l'élaboration, l'essai et l'application de critères et d'indicateurs au niveau de l'unité de gestion forestière.
51. Malgré divers problèmes techniques, administratifs, financiers et politiques, certains pays africains ont réussi à adapter les critères et indicateurs à leurs besoins nationaux; toutefois, leur application effective en est encore à ses débuts, notamment au niveau des unités de gestion forestière.
52. En ce qui concerne la conservation des forêts et de la faune et de la flore sauvages, les défis consistent à préserver les forêts naturelles existantes, renforcer les systèmes de zones protégées et préserver les zones de grande biodiversité reconnues dans le Programme sur l'homme et la biosphère (MAB), la Convention RAMSAR et les sites du patrimoine national. Les autres défis consistent à impliquer les communautés locales dans la gestion des zones protégées et à concilier les impératifs de préservation et de développement (notamment de développement rural).
53. L'importance capitale de la diversité biologique des forêts et des ressources génétiques des arbres et arbustes forestiers ainsi que les avantages et usages multiples de ces ressources et les dangers qui les menacent ne sont plus contestés. Les pays africains ont participé au dialogue international sur la préservation et l'utilisation durable des ressources génétiques des arbres et arbustes forestiers. Des recommandations à ce propos ont été formulées par le Comité des forêts à sa treizième session (mars 1997)et la FAO a fait rapport sur la suite donnée à ces recommandations à la vingtième Conférence régionale de la FAO tenue à Addis Abeba en février 1998 et à la onzième session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique tenue à Dakar en avril 1998.
54. Un plan d'action sous-régional pour les ressources génétiques forestières a été préparé par des participants de 15 pays du Sahel occidental au cours d'un atelier tenu à Ouagadougou en septembre 1998. Un processus analogue a été lancé en Afrique de l'Est et en Afrique australe sous l'égide de l'Unité de coordination technique du secteur forestier de la Communauté du développement de l'Afrique australe (SADC) et un atelier sur les ressources génétiques forestières dans la sous-région de la SADC a été proposé pour le début de l'an 2000. Par la suite, le réseau des ressources génétiques forestières de l'Afrique subsaharienne (SAFORGEN), qui sera lancé par l'Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI) en collaboration avec la FAO, contribuera à l'exécution de plusieurs activités de recherche prévues dans les plans d'action sous-régionaux sur les ressources génétiques forestières.
55. Les plantations forestières contribuent dans une large mesure au développement durable du secteur forestier et peuvent compléter les forêts naturelles. En Afrique non-tropicale et australe, les plantations représentent déjà près de la totalité du domaine forestier industriel, tandis qu'au Kenya, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe, elles sont la principale source de bois d'uvre industriel et de bois en général.
56. Toutefois, par rapport à d'autres régions du monde, les plantations d'Afrique sont d'étendues modestes et ont souvent du mal à survivre faute d'une gestion appropriée. Cette situation est attribuée à l'insuffisance des ressources financières disponibles pour des investissements aussi à long terme et, jusqu'à récemment, à l'absence de demande solvable et au faible rapport des ventes de ce type de produits.
57. Les investisseurs du secteur privé sont donc appelés à améliorer la contribution des plantations au développement forestier durable, tout en apportant à ces plantations des améliorations qualitatives, telles que:
58. Le commerce international des produits forestiers suscite des préoccupations d'ordre écologique, notamment dans les pays consommateurs développés. Le défi consiste à faire en sorte que la production forestière des pays en développement contribue de manière durable au développement national, tout en préservant la base de ressources dans l'intérêt de tous les utilisateurs.
59. L'une des questions les plus controversées actuellement en ce qui concerne le commerce des produits forestiers est la mise en place de systèmes de certification et d'étiquetage, qui divise les pays consommateurs, les groupes producteurs, les organisations intergouvernementales et la société civile. Dans ce contexte, la difficulté consiste essentiellement à assurer la comparabilité des systèmes au niveau international, tout en évitant un protectionnisme occulte. La FAO continue à promouvoir le dialogue sur cette question dans le cadre de ses instances forestières internationales, dont la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique.
60. La certification et l'éco-étiquetage des produits forestiers peuvent contribuer à promouvoir la gestion durable des forêts. Toutefois, peu de pays africains ont participé à l'élaboration et à l'adoption dans les pays consommateurs développés de systèmes de certification. Il appartient donc aux pays africains de prendre des mesures volontaristes pour influencer le processus et, le cas échéant, mettre au point leurs propres directives en matière de certification des produits forestiers.
61. Un nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales de l'OMC (dit Cycle du millénaire) est sur le point de s'ouvrir. Les pays africains doivent participer activement à toutes les négociations concernant la foresterie, sachant que la FAO organise des cours de formation sur ce thème (Cours de formation au cycle d'Uruguay et aux futures négociations concernant l'agriculture).
62. Les populations rurales sont extrêmement dépendantes des arbres et des forêts pour ce qui est de leur sécurité alimentaire et de leurs revenus. Traditionnellement, les forêts sont exploitées pour le bois, le bois de feu et divers produits commercialisables; mais avec l'expansion des populations rurales, les ressources forestières sont de plus en plus souvent dégradées, exploitées et défrichées pour l'agriculture. Cette érosion constante, mais rapide des fondements de la sécurité alimentaire a de sérieuses incidences sur l'avenir des populations rurales.
63. Les gouvernements doivent lutter contre ces pressions en:
64. L'élaboration des programmes forestiers nationaux a été entravée par les troubles politiques, l'absence de soutien international, le faible engagement politique et la mauvaise intégration des politiques forestières dans les secteurs agricoles.
65. Les pays africains doivent élargir la portée de leurs programmes forestiers nationaux, comme envisagé dans Action 21, puis se donner les moyens de formuler et d'élaborer des plans d'action forestiers grâce à des processus participatifs et d'un bon rapport coût-efficacité, avec la participation la plus large possible des gouvernements, des ONG et du secteur privé.
66. Comme on l'a déjà signalé, dans beaucoup de pays, les institutions responsables de la foresterie et de la faune et de la flore sauvages sont réparties entre plusieurs organismes gouvernementaux et les politiques et législations pertinentes ne sont pas suffisamment harmonisées. Du fait que les écosystèmes forestiers englobent les habitats de la faune et de la flore sauvages, une approche plus coordonnée s'impose dans laquelle les institutions travailleraient de concert à la réalisation d'objectifs politiques communs en s'appuyant sur des législations et des règlements harmonisés.
67. Jusqu'à présent, la direction centralisée et autoritaire de beaucoup de départements des forêts a dissuadé d'autres parties prenantes de participer à la gestion du secteur forestier. Désormais, l'évolution démocratique qui balaie l'Afrique exige des politiques de réforme institutionnelle et notamment une décentralisation effective de la gestion du secteur forestier, de façon à encourager toutes les parties prenantes à participer pleinement.
68. Dans de nombreux cas, les politiques forestières révisées ne se sont pas traduites par des mesures concrètes. Il s'agit maintenant de supprimer les obstacles à l'application de ces politiques, telles que l'absence d'engagement politique et la pénurie de ressources financières.
69. L'un des principaux obstacles est l'absence de systèmes de collecte de l'information efficaces, qui sont pourtant indispensables à l'application des politiques forestières. Les pays doivent donc participer aux initiatives prises par la FAO pour renforcer les capacités nationales en matière de collecte, d'analyse et de diffusion de statistiques forestières, dans le cadre du programme de partenariat FAO-CE et de l'étude prospective sur la foresterie en Afrique (FOSA).
70. En règle générale, la participation communautaire à la gestion durable des forêts souffre encore de conflits d'intérêt, qui rendent d'autant plus nécessaires des solutions adaptées aux normes culturelles et aux modalités du développement socio-politique propres à l'Afrique. Bien souvent, les groupes d'utilisateurs, qui incluent des femmes rurales et des populations locales, sont exclus de la politique et tirent peu de profit du commerce de produits forestiers très appréciés. Il convient donc:
71. Afin de renforcer les capacités institutionnelles de l'Afrique en matière de foresterie, les pays doivent consacrer davantage de ressources au renforcement de leurs institutions forestières, notamment pour la formation et la recherche. Il leur faut développer et renforcer les institutions existantes et les doter des moyens d'appliquer les programmes de développement forestier durables. Il leur faut aussi permettre aux communautés locales de jouer pleinement leur rôle dans l'application des programmes forestiers.
72. Jusqu'ici, la participation de l'Afrique au processus du Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts et du Forum intergouvernemental sur les forêts est restée extrêmement modeste et de nombreux pays ne sont pas suffisamment informés du débat international sur la foresterie et de ses enjeux. Cette situation est due aux difficultés économiques et à la faiblesse des institutions forestières.
73. Cela étant, des organisations sous-régionales comme l'OAB, le CILSS, l'Autorité intergouvernementale sur le développement, la SADC/FSTCU et la Division des forêts de la CEDEAO devraient participer et coopérer activement à toutes les activités du forum. La Commission des forêts et de la faune sauvages pour l'Afrique, en tant qu'organisation coordonnatrice en matière de foresterie, devrait assurer une coopération efficace entre ses gouvernements membres et veiller à ce que les pays africains participent activement au débat international sur la gestion durable des forêts et de la faune et de la flore sauvages.
74. Pour promouvoir le développement durable des forêts, les pays d'Afrique devront s'efforcer de créer un environnement propice à la participation des gouvernements, des donateurs, des ONG, de la société civile et du secteur privé à la formulation et à l'exécution de programmes forestiers.
75. Au cours des cinq dernières années, de nombreuses instances forestières se sont réunies en Afrique pour débattre des obstacles au développement forestier de la région. Les principales ont été:
76. De nombreux séminaires et consultations techniques ont été organisés pour donner suite à ces réunions. Parmi les nombreuses questions méritant une attention urgente, il convient de mettre en lumière celles qui permettront de relever les défis du développement forestier durable en Afrique. Les recommandations et éléments de discussion ci-après émanent de ces consultations, ainsi que de nombreuses autres réunions régionales et internationales, et sont soumis à l'attention de cette importante Conférence pour examen et conseils.
77. Les obligations et responsabilités découlant des délibérations et accords internationaux relatifs à la gestion durable des forêts et de la faune et de la flore sauvages posent aux pays d'Afrique des défis redoutables, mais qui méritent tous leurs efforts. Compte tenu de la modicité des ressources disponibles et avant de participer au dialogue international sur les politiques forestières, les pays pourront souhaiter:
78. Étant donné que la majorité des populations rurales d'Afrique comptent sur les ressources forestières et la faune et la flore sauvages non monétisées pour leur apport énergétique quotidien et leur sécurité alimentaire, les ministères responsables de l'agriculture et de l'alimentation pourront souhaiter:
79. Dans de nombreux pays, le secteur forestier continue à jouer un rôle important dans l'économie officielle, grâce notamment au renforcement du pouvoir d'achat des populations rurales - et, par conséquent, de leur accès à l'alimentation. Malheureusement, trop d'industries forestières sont en déroute. La Conférence pourra souhaiter prendre position sur:
80. Compte tenu du déclin du financement national et international du développement forestier, des initiatives politiques s'imposent pour mobiliser les ressources du secteur privé national et assurer la continuité du flux d'aide internationale à l'Afrique. Les deux mécanismes clés ci-après pourraient être envisagés en vue d'une action concertée négociée entre pays.
BAfD | - | Banque africaine de développement |
CDD | - | Commission du développement durable |
CEDEAO | - | Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest |
CILSS | - | Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel |
CITES | - | Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction |
FAO | - | Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture |
FIF | - | Forum intergouvernemental spécial à composition non limitée sur les forêts |
GIF | - | Groupe intergouvernemental sur les forêts |
IPGRI | - | Institut international des ressources phytogénétiques |
MAB | - | Programme sur l'homme et la biosphère |
OAB | - | Organisation africaine du bois |
ONG | - | Organisation non gouvernementale |
PAFN | - | Programme d'action forestier national |
PAFT | - | Programme d'action forestier tropical |
PFN | - | Programme forestier national |
PNB | - | Produit national brut |
PPTE | - | Pays pauvres très endettés |
RRFAS | - | Réseau de recherche forestière en Afrique subsaharienne |
SADC | - | Communauté du développement de l'Afrique australe |
SOFO | - | Situation des forêts du monde |
AFWC, 1999: African Position Paper to COFO, March 1999
ECA, 1997: African Statistical Yearbook
FAO, 1993- The Challenge of Sustainable Forest Management
FAO 1994 - TFAP Evaluation
FAO 1995 - Évaluation des ressources forestières 1990 - Synthèse mondiale
FAO, 1996 - Forestry Policies of Selected Countries in Africa, FAO Forestry Paper 132.
FAO 1997a - Situation des forêts du monde (SOFO)
FAO, 1997b - Wildlife and Food Security in Africa, FAO Conservation Guide 33.
FAO, 1997c - Onzième Congrès forestiers mondial (1997): Volume 5
FAO 1998a - PFN Actualisation 33
FAO 1998b - AFWC/98/2 Situation des forêts et de la faune sauvage en Afrique
FAO 1998c - Rapport de la onzième session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique
FAO 1999a - Situation des forêts du monde (SOFO)
FAO 1999b - NFP Survey
Molade, F.S. 1999 - Contribution of bush meat to food security in selected West African countries, Report for FAO Regional Office for Africa.
Tuffuor, K, 1999 - Forests and human health in sub-saharan Africa; Report for FAO Regional Office for Africa.
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1 La gestion durable des forêts implique la recherche d'un équilibre entre les fonctions et avantages économiques, écologiques et sociaux des forêts au profit des générations présentes et futures (FAO, 1999a).
2 Titre complet: Déclaration de principes, non juridiquement contraignante mais faisant autorité, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts.
3 Tous les grands pays producteurs de bois de la région sont membres de l'OIBT