LES TERRASSES
Tout l’espace d’un jardin potager peut être cultivé, mais il faut veiller à ce que le sol reste en bon état. Quand la pente du jardin est trop raide, le sol doit être aménagé en terrasses. N’essayez pas de construire vous-même des terrasses si vous n’avez pas d’expérience. Il vaut mieux demander conseil à un agent local de vulgarisation agricole, ou à un voisin qui a déjà construit des terrasses, pour savoir comment il faut faire.
Quand on construit une terrasse, cela permet de raccourcir la longueur de la pente. Il faut travailler le sol dans le sens de la pente jusqu’à ce qu’un terre-plein horizontal, ou terrasse, soit formé. Un niveau-cadre en forme de A peut être utilisé pour marquer les courbes de niveau. Le plus important est de protéger la partie de la terrasse située vers la pente en semant du gazon ou en plantant une rangée de cultures, sinon la terrasse va glisser vers le bas à cause de l’érosion. Grâce aux terrasses, l’eau va s’infiltrer dans le sol tout autour des plantes, au lieu de ruisseler sur la pente.
FIGURE 1 La culture en terrasses
La construction de terrasses est un excellent moyen à long terme d’accroître la surface cultivée d’un jardin potager pentu. Les autres moyens ci-après permettent de réduire l’érosion du sol et d’utiliser un terrain en pente:
travailler la terre au minimum, ce qui laisse la plus grande partie du sol tranquille;
couvrir le sol avec des plantes ou des résidus de plante (paillis);
laisser, si possible, les feuilles d’arbre ou toute autre végétation protectrice sur les flancs des coteaux et dans les champs;
planter des haies en travers de la pente (le long des courbes de niveau), pour empêcher l’eau de pluie de couler trop rapidement sur le sol et de l’emporter;
dresser des barrières pour retenir le sol.
LES HAIES
Les haies plantées le long des courbes de niveau, en travers de la pente, aident à éviter que les eaux pluviales n’emportent la couche arable vers le bas de la pente. La figure 2 montre des haies et la distance qui les sépare, selon le degré de la pente. Parmi les plantes qui conviennent aux haies, on peut citer le manioc, l’ananas, le vétiver et le cymbopogon, mais le choix des cultures dépend de l’altitude et de la pluviosité.
FIGURE 2 Haies de vétiver
LES BARRIÈRES
Les barrières constituées de troncs d’arbre ou de tiges de bananier, ou bien les canaux horizontaux, empêchent les eaux pluviales d’emporter le sol vers le bas de la pente (voir la figure 3). Les sentiers disparaissent rapidement et les marches taillées dans le sol sont parfois emportées par de fortes pluies. Il est donc important que les sentiers en pente aient des marches en pierre ou en bois, qui servent également de barrières.
FIGURE 3 Barrières et canaux
