FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 02/00 - AZERBAÏDJAN (3 février)

AZERBAÏDJAN (3 février)

La superficie ensemencée en cultures d’hiver (blé essentiellement) atteignait 450 000 hectares fin novembre. Bien que supérieure de près de 6 pour cent à la superficie ensemenecée pour la récolte de 1999, elle représente encore pratiquement les deux tiers de la superficie moyenne jusqu’en 1997, face à la concurrence exercée par le blé importé après la libéralisation des échanges céréaliers. Selon une mission conjointe FAO/PAM qui s’est rendue dans le pays en novembre 1999, les perspectives à court terme concernant une production céréalière en nette croissance (blé surtout) sont mauvaises. Le manque d’accès aux crédits pour des semences et des engrais de qualité, associé au manque de fiabilité des approvisionnements en eau d’irrigation, empêchent la plupart des agriculteurs d’accroître le rendement de blé national à un niveau qui lui permettrait de faire concurrence au blé importé dans les zones urbaines, et de plus en plus, dans les zones rurales. En outre, l’insuffisance de l’infrastructure commerciale et l’absence d’environnement porteur pour les producteurs, les industries de transformation et les négociants a gravement limité les investissements dans le secteur agro-alimentaire et l’accès des producteurs nationaux aux marchés urbains en expansion. Les familles rurales produisent de plus en plus de produits alimentaires destinés à l’autoconsommation, vendant les excédents sur le marché rural. En outre, les agriculteurs privés se tournent vers des cultures plus rentables (pommes de terre, légumes, cultures fourragères) et l’élevage. Selon les prévisions, la production céréalière atteindrait 1 090 000 tonnes en 1999, soit 14 pour cent de plus qu’en 1998 mais encore près de 20 pour cent de moins que la production de 1991. L’amélioration des rendements du fait de meilleures conditions météorologiques et d’une meilleure gestion de la part des agriculteurs privés, compense la soudaine réduction de la superficie ensemencée en céréales. La production de pommes de terre et de légumes progresse mais celle de coton, thé, tabac et raisin continue de décliner. La production de viande, de lait et d’oeufs a augmenté en 1999. On ne note aucune pénurie alimentaire sur les marchés urbains et ruraux. Toute insuffisance dans la production intérieure est compensée par les importations. Les zones urbaines sont presque entièrement approvisionnées par des importations de blé, de volaille et de produits transformés. En 1999/2000, les importations céréalières devraient atteindre, selon les estimations, 601 000 tonnes, soit près de 10 pour cent de moins que l’an dernier. Il s’agira essentiellement d’importations commerciales, bien que les groupes vulnérables, notamment les personnes déplacées à l’intérieur du pays, aient encore besoin d’une aide alimentaire ciblée. Le PAM continue de soutenir 485 000 bénéficiaires par l’intermédiaire de l’intervention prolongée de secours et de redressement de trois ans qui a débuté en juillet 1999. Les produits alimentaires engagés pour la durée du projet s'élèvent au total à 47 800 tonnes d’aide alimentaire. Le programme en cours apporte une aide supplémentaire aux personnes déplacées à l’intérieur du pays et des secours aux groupes socialement vulnérables, prévoit la réinstallation des réfugiés/rapatriés et le redressement dans le cadre d’initiatives “vivres-contre-travail” et “vivres-contre- formation”.


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