FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 02/00 - LIBÉRIA* (2 février)

LIBÉRIA* (2 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Compte tenu des conditions de végétation favorables et de l’amélioration de la sécurité, la production de céréales de 1999 devrait être analogue ou supérieure à celle de l’an dernier, sauf dans le nord où des combats ont éclaté dans le comté de Lofa pendant la campagne agricole. La production agricole a augmenté dans les comtés de Bong, Bomi, Montserrado et Nimba, mais non dans le Maryland, le Sinoe et le Grand Kru où le mauvais état des routes a rendu difficile l’accès aux exploitations. À l’exception du comté de Lofa, la paix relative qui s’est installée dans le pays a eu des répercussions positives sur les travaux agricoles. La superficie cultivée devrait être nettement plus étendue qu’en 1998, la production de riz devant atteindre environ 80 pour cent du niveau de la période précédant les hostilités, et 100 pour cent pour le manioc. La pénurie d’intrants agricoles de base a entravé les activités agricoles, mais ce phénomène a été compensé par d’importantes distributions de semences et d’outils et par une aide technique améliorée, fournie dans le cadre de la réinstallation des familles d’agriculteurs. Dans le comté de Lofa, la plupart des 25 000 personnes déplacées sont des agriculteurs qui n’ont pas pu engranger leur récolte. Plusieurs milliers ont été déplacés des camps de Voinjama et de Kolahum dans le Haut-Lofa vers Tarvey et Sinje dans le Bas- Lofa. Dans l’ensemble, la situation alimentaire s’est considérablement améliorée en 1999. Les disponibilités alimentaires sur les marchés urbains sont relativement stables et en général, les prix sont relativement inférieurs à ceux de 1998. Dans les zones rurales, les disponibilités alimentaires restent précaires. Les programmes de réhabilitation permettent la réinstallation et la réintégration des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays par la fourniture d'un ensemble d'aides au rapatriement. Toutefois, les programmes humanitaires en faveur des rapatriés libériens et des réfugiés sierra-léoniens ont été interrompus en raison de l’insécurité et des pillages dans le comté de Lofa, où les conditions nutritionnelles et sanitaires des personnes déplacées se sont dégradées. Environ 90 000 réfugiés de la Sierra Leone sont actuellement au Libéria. Le pays est encore fortement tributaire de l’aide alimentaire.


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