FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.1, Février 2000 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS 1/


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1/ Sont indiqu�s en caract�res gras les pays dont les perspectives de r�colte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont d�ficitaires pendant la campagne en cours et qui n�cessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menac�s de mauvaises r�coltes ou de p�nuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signal�s par un ast�risque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (6 février)

Selon les premières indications, les perspectives concernant la campagne agricole de 1999/2000 sont favorables. La préparation du sol et les semis ont été quelque peu retardés du fait des précipitations inférieures à la normale en septembre/octobre, mais les conditions se sont améliorées en novembre/décembre, grâce aux pluies bien réparties tombées dans la plupart des zones de végétation. Toutefois, des pluies plus régulières seront nécessaires au cours des deux prochains mois pour garantir une bonne récolte.

La récolte de céréales de 1999 est estimée à environ 2,1 millions de tonnes, soit quelque 30 pour cent de moins que le niveau de l'an dernier. Cette estimation couvre le blé, avec 1,5 million de tonnes, soit 25 pour cent de moins que l'année précédente, et les céréales secondaires, avec 660 000 tonnes, soit 37 pour cent de moins. On prévoit que les importations de céréales, pour l'essentiel du blé, atteindront 6 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 1999/2000 (juillet/juin).

ÉGYPTE (7 février)

Selon les premières indications, les perspectives concernant les récoltes de blé (principalement irrigué), qui doivent être rentrées à partir d'avril, sont généralement bonnes. La superficie ensemencée devrait couvrir environ  1 million d'hectares, soit la même superficie qu'en 1999. Toutefois, la production devrait s'accroître en raison des mesures d'encouragement adoptées par le Gouvernement et de l'aide apportée aux agriculteurs pour qu'ils utilisent, d'une part, d'autres variétés de blé de rendement et de qualité supérieurs et d'autre part, des techniques améliorées. La production de céréales de 1999 est estimée à approximativement 17,2 millions de tonnes, soit 10 pour cent de plus que l'an dernier et un niveau supérieur à la moyenne. Sur ce total, le blé représente 6,3 millions de tonnes, le maïs, 5,8 millions de tonnes, et le riz, 4 millions de tonnes.

Les importations de blé et de farine de blé en 1999/2000 (juillet/juin) devraient atteindre, selon les prévisions, environ 7 millions de tonnes, soit un niveau légèrement inférieur à celui de l'année précédente. On prévoit également un léger fléchissement des importations de céréales secondaires (principalement de maïs), lesquelles devraient atteindre près de 3,3 millions de tonnes.

MAROC (7 février)

Dans l'ensemble, les conditions ont été favorables jusqu'à présent pour les cultures de céréales d'hiver de 1999/2000, des pluies fortes et régulières s'étant abattues dans la plupart des zones de végétation. Selon les rapports, la superficie ensemencée en céréales est largement supérieure à la moyenne des cinq dernières années, essentiellement du fait d'un nouveau programme de sécurité céréalière mis en oeuvre par le Gouvernement sur les 3 prochaines années. Toutefois, des pluies bien réparties et régulières seront nécessaires dans les mois à venir pour que les cultures se développent normalement.

La production céréalière de 1999 est estimée à 3,8 millions de tonnes, soit quelque 42 pour cent de moins que l'an dernier du fait des conditions météorologiques défavorables. En conséquence, les importations de blé en 1999/2000 (juillet/juin) devraient augmenter de 33 pour cent, pour atteindre 2,8 millions de tonnes, et celles de céréales secondaires de 7 pour cent, pour s'établir à 1,6 million de tonnes.

TUNISIE (7 février)

La préparation du sol et les semis ont quelque peu été retardés du fait des précipitations inférieures à la normale et des températures élevées en septembre/octobre. Les conditions se sont considérablement améliorées en novembre/décembre, des pluies généralisées s'étant abattues sur la plupart des zones de végétation. La superficie ensemencée en céréales, principalement du blé, pendant la campagne 1999/2000 est actuellement estimée à 1,4 million d'hectares, soit un niveau légèrement inférieur à celui de l'an dernier. Dans l'ensemble, les récoltes qui seront rentrées à partir de mai s'annoncent bonnes. Toutefois, des pluies plus régulières seront nécessaires au cours des quelques prochains mois pour garantir une bonne récolte.

La production de céréales de 1999 est estimée à 1,8 million de tonnes, soit 9 pour cent de plus que l'année précédente. Sur ce total, le blé représente 1,4 million de tonnes, soit 3 pour cent de plus qu'en 1998. Les importations de céréales en 1999/2000 (juillet/juin), principalement du blé et du maïs, sont estimées à environ 1,4 million de tonnes.

AFRIQUE DE L'OUEST

BÉNIN (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les premiers semis de maïs devraient débuter en mars dans le sud, après le début des pluies. À la fin de la dernière saison des pluies, en septembre/octobre, des inondations ont été signalées dans de nombreux villages et des milliers de personnes ont été déplacées. Malgré des infestations de chenilles légionnaires dans les départements d'Atakora et de Borgou, les perspectives de récoltes sont généralement favorables. La production totale de céréales (riz en équivalent paddy) en 1999 est estimée à 925 000 tonnes, ce qui est bien supérieur à la moyenne.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante.

BURKINA FASO (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. En octobre dernier, une Mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé la production totale de céréales de 1999 à 2 448 000 tonnes (riz en équivalent paddy), soit 8 pour cent de moins que la production record de 1998 mais 2 pour  cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production de mil et de sorgho a diminué, tandis que celle de maïs et de fonio a augmenté.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix du mil et du sorgho locaux sont plus bas que les années précédentes. Toutefois, certaines couches de la population peuvent être vulnérables en raison des inondations qui entraînent une réduction des récoltes. Une aide alimentaire d'urgence (340 tonnes de produits alimentaires variés achetés localement) est distribuée dans les provinces de Boulkemdeto, Kouritenga, Passore, Poni et Yatenga, à 12 000 Burkinabé qui ont fui depuis début novembre la région de Tebou dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire à la suite de conflits d'ordre foncier dans les plantations de cacao. Près de 4 000 personnes ont été estimées particulièrement vulnérables. Certains rapatriés ont commencé à retourner en Côte d'Ivoire.

CAP-VERT (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. En octobre, une Mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé la production céréalière de 1999 à un niveau record de 25 700 tonnes, soit une production cinq fois supérieure à celles de 1998 et de 1997 et à la dernière moyenne sur cinq ans.

Après cette récolte exceptionnelle, la situation globale des disponibilités alimentaires s'est améliorée dans les zones rurales touchées par plusieurs mauvaises récoltes successives. En raison des importations régulières de céréales, les marchés sont bien approvisionnés et les cours sont stables. La production intérieure de 1999 ne couvre qu'un quart environ des besoins des consommateurs, mais les stocks et les importations prévues ou l'aide alimentaire pour 2000 suffisent pour satisfaire aux besoins.

CÔTE D'IVOIRE (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les premiers semis de maïs débuteront en mars après le début des pluies dans le sud. La production de riz en 1999 a progressé du fait de bonnes précipitations et de l'expansion de la superficie. La production totale de céréales en 1999 est estimée à environ 1,7 million de tonnes (riz en équivalent paddy), soit un niveau proche de celui de 1998.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Environ 100 000 Libériens et 1 500 Sierra-léoniens vivent dans l'ouest. Le nombre de réfugiés libériens est en diminution du fait des rapatriements.

GAMBIE (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Compte tenu des conditions de végétation satisfaisantes, la production céréalière totale de 1999 a été estimée par une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes à 137 150 tonnes (riz en équivalent paddy), soit une augmentation de 13 pour cent par rapport à 1998 et de 29 pour cent par rapport à la moyenne de cinq ans.

La situation globale des disponibilités alimentaires est safisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés. Toutefois, certaines régions ont été affectées par des inondations importantes, surtout dans l'ouest.

GHANA (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Des inondations graves en septembre 1999 ont dévasté trois zones dans les Régions du nord, les principaux cours d'eau étant sortis de leur lit. De ce fait, quelque 332 000 personnes sont sans abri, les inondations ayant détruit les terres agricoles, les cultures et le cheptel et provoqué une épidémie de choléra dans certains villages. La production céréalière totale de 1999 est estimée à 1 686 000 tonnes (riz en équivalent paddy), ce qui est légèrement inférieur au niveau de 1998 et à la moyenne.

La situation alimentaire est difficile pour les populations touchées par les inondations. Le PAM fournit actuellement 900 tonnes de maïs et 83 tonnes de haricots à quelque 50 000 personnes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées dans la Région du nord (30 000), dans le Haut-Ghana oriental (12 000) et dans le Haut-Ghana occidental (8 000). L'approvisionnement en eau et l'assainissement restent problématiques, les petits barrages et les puits ayant été détruits, en particulier dans le Haut-Ghana oriental. De nombreuses sources ont été contaminées. Environ 10 000 réfugiés libériens vivent dans le pays. Sur ce total, seuls 2 000 reçoivent des rations alimentaires.

GUINÉE (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Compte tenu des conditions de végétation favorables, on estime la production de céréales de 1999 à un niveau record de 1,04 million de tonnes (riz en équivalent paddy). Les marchés sont bien approvisionnés en zones urbaines et rurales. Des excédents sont disponibles dans les régions de la Guinée maritime et de la Guinée forestière.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante, sauf pour les personnes déplacées et les réfugiés. Quelque 488 000 réfugiés vivent dans le pays (120 000 réfugiés du Libéria et 366 000 de la Sierra Leone). Ils vivent principalement à Gueckadou (360 000), Forecariah (60 000) et N'zerekore (60 000). Ils reçoivent une aide alimentaire et on estime qu'ils présentent un risque nutritionnel modéré.

GUINÉE-BISSAU (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé la production céréalière de 1999 à 138 700 tonnes (riz en équivalent paddy), soit 6 pour cent de plus qu'en 1998, mais un niveau inférieur à celui atteint avant la crise de 1997/98 et plus bas que la moyenne. La production de céréales secondaires a augmenté, tandis que celle du riz a baissé du fait des inondations et des infestations de ravageurs.

Après les récentes élections présidentielles, la situation politique devrait rester stable et la situation alimentaire globale s'est améliorée. Toutefois, certains groupes de population sont encore confrontés à des difficultés d'approvisionnement, notamment dans les zones urbaines.

LIBÉRIA* (2 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Compte tenu des conditions de végétation favorables et de l'amélioration de la sécurité, la production de céréales de 1999 devrait être analogue ou supérieure à celle de l'an dernier, sauf dans le nord où des combats ont éclaté dans le comté de Lofa pendant la campagne agricole. La production agricole a augmenté dans les comtés de Bong, Bomi, Montserrado et Nimba, mais non dans le Maryland, le Sinoe et le Grand Kru où le mauvais état des routes a rendu difficile l'accès aux exploitations. À l'exception du comté de Lofa, la paix relative qui s'est installée dans le pays a eu des répercussions positives sur les travaux agricoles. La superficie cultivée devrait être nettement plus étendue qu'en 1998, la production de riz devant atteindre environ 80 pour cent du niveau de la période précédant les hostilités, et 100 pour cent pour le manioc. La pénurie d'intrants agricoles de base a entravé les activités agricoles, mais ce phénomène a été compensé par d'importantes distributions de semences et d'outils et par une aide technique améliorée, fournie dans le cadre de la réinstallation des familles d'agriculteurs. Dans le comté de Lofa, la plupart des 25 000 personnes déplacées sont des agriculteurs qui n'ont pas pu engranger leur récolte. Plusieurs milliers ont été déplacés des camps de Voinjama et de Kolahum dans le Haut-Lofa vers Tarvey et Sinje dans le Bas-Lofa.

Dans l'ensemble, la situation alimentaire s'est considérablement améliorée en 1999. Les disponibilités alimentaires sur les marchés urbains sont relativement stables et en général, les prix sont relativement inférieurs à ceux de 1998. Dans les zones rurales, les disponibilités alimentaires restent précaires. Les programmes de réhabilitation permettent la réinstallation et la réintégration des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays par la fourniture d'un ensemble d'aides au rapatriement. Toutefois, les programmes humanitaires en faveur des rapatriés libériens et des réfugiés sierra-léoniens ont été interrompus en raison de l'insécurité et des pillages dans le comté de Lofa, où les conditions nutritionnelles et sanitaires des personnes déplacées se sont dégradées. Environ 90 000 réfugiés de la Sierra Leone sont actuellement au Libéria. Le pays est encore fortement tributaire de l'aide alimentaire.

MALI (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. La récolte du riz est en cours dans les régions du fleuve Niger où les prises de poisson sont également très bonnes (pratiquement le double de l'an dernier). Les perspectives concernant les cultures irriguées de contre-saison ou de décrue sont particulièrement favorables. Compte tenu des conditions de végétation satisfaisantes, la production totale de céréales de 1999 a été estimée, en octobre dernier, par une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes à 2 951 700 tonnes (riz en équivalent paddy). Cette estimation dépasse de 16 pour cent la précédente récolte exceptionnelle de 1998 et de 28 pour cent la moyenne de cinq ans. La production de riz a augmenté, respectivement, de 13 pour cent et de 41 pour cent par rapport à 1998 et à la moyenne des cinq dernières années, tandis que la production de céréales secondaires a progressé de 17 pour cent et de 23 pour cent, respectivement. La présence de criquets pèlerins a été signalée dans la zone du Timetrine en décembre. Près de 1 700 hectares ont été traités sur les 2 575 hectares infestés. Les criquets pèlerins ayant échappé aux mesures de lutte se concentreront dans les autres zones vertes de l'Adrar ou se déplaceront plus au nord, dans le sud de l'Algérie.

Après deux récoltes successives d'un niveau exceptionnel, la situation alimentaire est dans l'ensemble satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours des céréales ont fortement chuté après la récolte et sont beaucoup plus bas que les années précédentes. Selon les estimations du système national d'alerte rapide, seuls 3 arrondissements sur les 173 qu'il surveille dans le centre et le nord (à savoir, Baye, Diankabou et Ouenkoro) présentent un risque modéré de pénurie alimentaire en raison des inondations qui ont détruit les cultures de riz. Par conséquent, aucune distribution ou vente d'aide alimentaire n'est nécessaire.

MAURITANIE (4 février)

Les perspectives pour les cultures de contre-saison et de décrue sont excellentes (les récoltes devraient être les meilleures jamais obtenues depuis 30 ou 40 ans dans de nombreuses zones). Des précipitations abondantes pendant la saison des pluies ont rempli les réservoirs et des superficies plus étendues peuvent être consacrées à des cultures de décrue (walo) ou de "bas-fonds". Les infestations de ravageurs sont également limitées. Toutefois, la crue des eaux du fleuve Sénégal a entraîné des inondations importantes dans le Brakna, le Gorgol et le Trarza, dans le bassin du fleuve Sénégal, et a réduit la production de riz irrigué.

Selon les estimations d'une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes qui s'est rendue dans le pays en octobre, la production totale de céréales en 1999/2000 serait de 250 900 tonnes (riz en équivalent paddy), soit un résultat supérieur de 28 pour cent à la production de 1998/99 et bien au-dessus de la moyenne. La présence de criquets pèlerins a été signalée dans le Dakhlet Nouadhibou, dans le nord de Trarza et dans le Tiris Zemmour. Des reproductions de populations éparses se poursuivront dans l'extrême nord-ouest mais leur développement sera ralenti par les faibles températures.

La situation alimentaire s'est améliorée dans les zones rurales grâce à une bonne récolte, sauf dans les régions inondées. Les populations touchées reçoivent actuellement des vivres. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours des céréales ont considérablement baissé après la récolte. En revanche, les prix des produits alimentaires importés ont augmenté à Nouakchott en décembre.

NIGER (4 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les perspectives concernant les cultures irriguées de contre-saison sont favorables. Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé la production céréalière de 1999 à 2 832 600 tonnes (riz en équivalent paddy), résultat qui est inférieur d'environ 5 pour cent à la récolte exceptionnelle de 2,98  millions de tonnes de l'an dernier, mais supérieur de 23 pour cent à la moyenne. La production de riz a augmenté d'environ 25 pour cent, alors que celle de céréales secondaires a diminué. La présence de criquets pèlerins a été signalée dans le sud-est de Aïr fin décembre. Les criquets devraient se concentrer dans les dernières parcelles vertes du Tamesna et dans les oueds ainsi que dans les zones cultivées des montagnes de l'Aïr.

La situation globale des disponibilités alimentaires reste satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours des céréales sont bas. Chose étonnante, ils ont toutefois commencé à monter en décembre. Le système national d'alerte rapide a estimé qu'aucune aide d'urgence n'était nécessaire. Cependant, certaines zones des arrondissements de Bilma, Diffa et Guidan Roundji pourraient se révéler quelque peu vulnérables. Fin 1999, les réserves nationales de sécurité avaient été reconstituées à un niveau de 12 277 tonnes de mil et 2 132 tonnes de sorgho.

NIGÉRIA (4 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les premiers semis de maïs devraient débuter en mars dans le sud.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Toutefois, en raison des fortes pluies, trois barrages hydroélectriques ont dû déverser une partie de leurs eaux dans les fleuves Kaduna, Benoué et Niger au début du mois d'octobre, ce qui a eu pour effet d'inonder les villages situés sur les rives de ces fleuves et a contraint les populations à se déplacer. Selon les estimations du Gouvernement nigérian, 300 000 personnes environ ont été affectées par les inondations et plusieurs milliers d'hectares ont été submergés dans 5 États (Sokoto, Adamwara, Borno, Kwara et dans presque tout l'État du Niger). La plupart des personnes déplacées, qui ont perdu leurs habitations et une grande partie de leurs champs, se sont temporairement installées en altitude. Environ 6 000 hectares de plantations de canne à sucre, qui auraient dû fournir environ 25 000 tonnes de sucre, ont été inondés dans la région du centre. L'État de Bayelsa, au sud-est et les cinq districts du Delta du Niger (dans les municipalités de Patani, Oshimili-sud, Ndokwa-Est, Burutu et Bomadi) ont également souffert des inondations. La crue des eaux du lac Tchad a également laissé, selon les estimations, 25 000 personnes sans abri dans le nord du Nigéria. Fin 1999, le Gouvernement a approuvé l'achat de 55 000 tonnes de céréales locales dans le cadre des réserves alimentaires stratégiques du pays.

Le 11 février, le Gouvernement a décidé de lever les droits à l'importation et la taxe sur la valeur ajoutée qui pesaient sur tous les intrants agricoles, notamment les engrais. Le Gouvernement ne participera plus aux activités d'importation et de distribution des engrais.

SÉNÉGAL (2 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les perspectives concernant les cultures irriguées de contre-saison ou les cultures de décrue sont favorables, des zones importantes ayant été inondées dans la vallée du fleuve Sénégal. Compte tenu des conditions de végétation satisfaisantes, une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé en octobre la production céréalière totale de 1999 à environ 962 000 tonnes (riz en équivalent paddy), un résultat supérieur de 7 pour cent à la moyenne de cinq ans. La production des cultures de décrue et de contre-saison étant estimée à environ 47 000 tonnes, la production céréalière totale serait de 1 009 100 tonnes (riz en équivalent paddy).

La situation alimentaire globale est satisfaisante. Du fait d'importations considérables de riz fin 1999, les marchés sont bien approvisionnés et les cours du riz sont stables. Les taxes à l'importation ont été réduites de 15,7 pour cent à 12,2 pour cent au début 2000. Les prix des céréales locales sont bas. Cependant, des difficultés d'approvisionnement localisées risquent d'être rencontrées dans les régions inondées de Diourbel, Kaolack, et Fatick ainsi que dans celles de la vallée du fleuve Sénégal (Dagana, Podor, Matam, Bakel).

SIERRA LEONE* (4 février)

Une mission FAO d'évaluation des récoltes s'est rendue dans le sud-ouest, dans le sud et dans une partie des régions de l'est en décembre 1999. Les régions du nord et de l'est n'étaient pas accessibles pour des raisons de sécurité. D'après les résultats de la mission, le secteur agricole a été considérablement perturbé par les troubles civils qui touchent l'ensemble du pays, même dans le sud où une paix relative s'est installée. Au fil des ans, les agriculteurs ont perdu tous leurs moyens de production, tels que semences, machines et autres biens d'équipement. L'infrastructure et les institutions rurales ont été en grande partie détruites. La plupart des familles agricoles rurales ayant été déplacées, la disponibilité de main-d'oeuvre pour les semis et les récoltes est un problème majeur. De plus, la capacité des agriculteurs à conserver des réserves est faible en raison de difficultés financières et de la peur des pillages par les rebelles. Pratiquement tous les agriculteurs sont tributaires du Gouvernement et des ONG pour leur approvisionnement en semences, et par conséquent, les superficies ensemencées dépendent fortement de la capacité de ces organismes à les aider. Du fait des pénuries de semences et d'autres intrants, la superficie moyenne de riz par exploitation a baissé, d'environ 0,80 hectares habituellement à environ 0,60 hectares pendant l'année en cours. La pénurie d'outils, d'engrais et de main-d'oeuvre a donc été préjudiciable à la production alimentaire en 1999.

Selon les estimations de la mission, les emblavures de riz en 1999 représentent environ 225 000 hectares, soit 21 pour cent de moins par rapport aux 285 000 hectares estimés en 1998. En dépit des très bonnes précipitations, les retards pris dans le repiquage et les pénuries d'intrants ont entraîné un déclin des rendements d'environ 4 pour cent par rapport à l'année précédente. La production de paddy est donc estimée à 248 000 tonnes pour 1999, soit 24,4 pour cent de moins que l'estimation de 1998 de 328 310 tonnes. La production de paddy de 1999 correspond environ à 45 pour cent de la production d'avant les hostilités (1990) et à près de 60 pour cent de la production de 1997, date à laquelle la sécurité s'était améliorée dans de nombreuses parties du pays. Dans la région du sud-ouest, où les conditions de sécurité sont meilleures, la production a légèrement progressé l'an dernier. Toutefois, dans le nord, le nord-ouest et une partie de la région orientale, où règne une grande insécurité et auxquelles la plupart des organismes de secours ne peuvent toujours pas accéder, la superficie et le rendement ont tous deux diminué par rapport à l'année précédente.

Les disponibilités céréalières totales en 2000, notamment en riz blanchi, sont estimées à 181 000 tonnes, contre les 510 000 tonnes nécessaires aux fins de la consommation, d'où un besoin d'importation de 329 000 tonnes pour 2000. Par rapport aux importations de 1999 estimées à 290 000 tonnes, cela représente une augmentation de 13 pour cent. Pendant les hostilités, les racines et les tubercules ont régulièrement remplacé les céréales et cela explique en grande partie la petite augmentation estimative des importations céréalières entre les deux années.

TCHAD (1er février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les cultures de contre-saison se développent de manière satisfaisante et les perspectives sont bonnes pour le berbéré (sorgho de décrue) dans les préfectures de Chari Baguimi, Mayo Kebbi et Salamat, de même que pour le maïs et le blé dans les polders du lac Tchad. Compte tenu des conditions de végétation satisfaisantes, la production totale de céréales de 1999 a été estimée par une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes à 1 153 300 tonnes (riz en équivalent paddy), soit 15 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de 1998, mais 9 pour cent de plus que la moyenne sur cinq ans.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les prix des céréales restent stables. Les agriculteurs ont pu reconstituer les stocks pour la deuxième année consécutive ou vendre des céréales pour compenser les faibles prix du coton et la mauvaise production d'arachides. Certaines zones ont également été inondées dans les préfectures du Moyen Chari et du Logone oriental.

TOGO (4 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. La préparation du sol et les premiers semis de maïs sont sur le point de débuter dans le sud. Compte tenu des pluies généralisées et supérieures à la normale pendant la période de végétation, la production totale de céréales de 1999 est estimée à un niveau record de 748 000 tonnes (riz en équivalent paddy), soit 27 pour cent de plus qu'en 1998. Ce bon résultat est principalement dû à un fort accroissement de la production de maïs, notamment dans les régions de Savanes, de Plateaux et de Kara où elle a augmenté de 64 pour cent, 61 pour cent et 42 pour cent, respectivement. La production de tubercules et de haricots a également progressé de 5 pour cent et de 6 pour cent, respectivement.

Suite à cette récolte exceptionnelle, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Toutefois, des inondations ont été signalées dans les régions de Kara (au nord), Plateaux (à l'ouest), Maritime (au sud) et Savanes (à l'extrême nord). La zone la plus touchée est celle de Savanes où au moins 1 000 hectares de terres arables ont été inondés, des villages sont isolés et 42 000 personnes seraient sinistrées.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (4 février)

Les premiers semis de maïs sont sur le point de débuter dans le sud. Compte tenu des conditions de végétation favorables, la production céréalière de 1999 devrait se situer entre la moyenne et un niveau supérieur à la moyenne. De fortes pluies ont provoqué le débordement du barrage de Lagdo et des inondations le long de la rivière Benoué dans le nord, ce qui a contraint près de 1 000 personnes à se déplacer.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante, sauf dans les zones inondées. Environ 1 000 réfugiés congolais sont arrivés dans le nord du Cameroun en décembre.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (4 février)

La situation des disponibilités alimentaires reste difficile dans la plupart des régions par suite des troubles civils permanents. En particulier, de graves pénuries alimentaires et des cas de malnutrition sont signalés chez les nombreuses personnes déplacées dans le nord-est du Katanga, le sud Kivu et la zone de Ituri dans le Haut-Congo. Dans cette dernière zone, les rapports indiquent le développement d'une grave crise humanitaire. En octobre dernier, une mission d'évaluation des Nations Unies qui s'est rendue dans la zone Djugu de Ituri a estimé que plus de 100 000 personnes avaient été déplacées et que 5 000 à 7 000 personnes environ avaient été tuées. Autre mesure de la gravité de la situation dans la zone, une enquête nutritionnelle récente de MSF a révélé un taux de malnutrition générale de 11,6 pour cent et un taux de malnutrition grave à aigüe de 9,1 pour cent. Outre les personnes décédées par suite directe du conflit, un nombre incalculable de personnes sont décédées par suite de maladies ou d'épidémies dues à leurs conditions socio-économiques marginales ou à leurs conditions de vie dans la brousse où elles n'ont eu ni eau potable ni soins médicaux.

Parmi les populations les plus touchées par la crise, il y a également les populations des zones urbaines, en particulier de la ville de Kinshasa (près de 6 millions de personnes). La division du pays en deux depuis le début du conflit a pratiquement arrêté tout échange intérieur officiel, tandis que les déplacements de populations ont gravement perturbé les travaux agricoles dans les zones rurales environnantes. Selon des estimations récentes, environ 10 pour cent de la population de Kinshasa est gravement affectée par la chute du pouvoir d'achat et souffre de malnutrition aigüe, contre 6 pour cent en 1998.

Dans l'ensemble, on estime que plus de 10 millions de personnes sont confrontées à une situation d'insécurité alimentaire dans le pays, dont 1 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Les populations les plus éprouvées n'ont pas accès à l'aide humanitaire en raison de l'insécurité et des routes coupées. Si le PAM vient de créer un quatrième couloir d'accès aux personnes déplacées dans le nord-est du Katanga et le sud Kivu, les annonces d'aide alimentaire pour les opérations d'urgence sont bien en deçà des besoins. Des contributions supplémentaires s'imposent de toute urgence.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU* (2 février)

Des inondations importantes ont affecté le nord du pays début novembre et les districts de Mpila et de Kangabanzi dans le nord-est de Brazzaville fin novembre/début décembre. Les conditions de sécurité se sont améliorées dans la région de Pool au cours des derniers mois mais la situation reste fragile. Une malnutrition grave frappe la population déplacée. Des centres nutritionnels viennent d'être ouverts pour aider les personnes mal nourries. Le taux de personnes déplacées qui reviennent dans les villes augmente rapidement. Sur 810 000 personnes déplacées estimées l'an dernier, 370 000 seraient revenues au début du mois de janvier. Au mois de février, le nombre de rapatriés devrait être supérieur à 400 000, et si ce rythme se poursuit, quelque 600 000 personnes pourraient être rentrées d'ici avril ou mai.

GABON (1er février)

Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains, mais du maïs est également produit (environ 25 000 tonnes). Le pays couvre l'essentiel de ses besoins céréaliers, estimés à environ 82 000 tonnes en 1999, par des importations commerciales. On signale la présence de quelque 10 000 réfugiés ayant fui le Congo-Brazzaville dans des sites temporaires à Libreville.

GUINÉE ÉQUATORIALE (2 février)

Les précipitations étaient encore faibles pendant la campagne de 1999 mais cela ne devrait pas trop affecter la production vivrière, les cultures de base étant la patate douce, le manioc et les plantains.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (2 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Compte tenu des pluies abondantes et des conditions de végétation favorables, la production de céréales en 1999 est estimée à un niveau record de 161 000 tonnes, soit 10 pour cent de plus qu'en 1998.

À la suite de récoltes exceptionnelles successives, la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante.

SAO TOMÉ (2 février)

Les cultures vivrières de base sont les racines, les tubercules et les plantains. Le pays importe près de 10 000 tonnes de blé et de riz chaque année.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI* (4 février)

Selon les estimations, la récolte de la campagne agricole A de 2000 qui vient d'être engrangée est inférieure au niveau déjà réduit de l'an dernier. Elle traduit les mauvaises conditions météorologiques pendant la période de végétation, conjuguées à la dégradation de la situation en matière de sécurité. Après des pluies arrivées tôt, une vague de sécheresse prolongée à partir de la mi-octobre jusqu'à la mi-novembre a entraîné des réductions des semis et des rendements, en particulier dans la province de Kirundo dans le nord. Le déplacement d'un grand nombre de personnes et leur regroupement dans des camps par suite de l'escalade du conflit civil a eu lieu immédiatement après le début des pluies, ce qui a aussi contribué à la diminution des emblavures. Les provinces les plus touchées par l'insécurité sont Rutana, Makamba et Bujumbura rural.

La production de céréales est estimée à 74 000 tonnes, soit une baisse de 13 pour cent par rapport à l'an dernier, et celle de haricots à 62 000 tonnes, soit 17 pour cent de moins. La production de racines et tubercules et de bananes et plantains a chuté de 3 pour cent et 1 pour cent, pour atteindre 464 000 tonnes et 450 000 tonnes, respectivement.

Dans l'ensemble, la situation alimentaire et nutritionnelle continue de se dégrader après plusieurs mauvaises récoltes successives et en raison des déplacements constants de populations. Les prix des produits alimentaires ont brusquement augmenté par rapport à il y a un an, principalement ceux des haricots, la culture qui a été le plus affectée par le temps sec. D'après les estimations, quelque 1,6 million de personnes ont été gravement touchées par la mauvaise récolte résultant de la sécheresse durant cette campagne. Une aide alimentaire est distribuée à 60 000 familles dans la province de Kirundo. En outre, La situation de quelque 800 000 personnes (12 pour cent de la population) dans les camps de regroupement est particulièrement préoccupante. Les conditions de vie dans les camps sont extrêmement précaires. Seul un nombre limité de personnes ont accès à leurs terres, tandis que le reste est entièrement tributaire de l'aide alimentaire. Fin décembre, une enquête nutritionnelle menée dans neuf camps de regroupement a indiqué un taux de malnutrition global d'environ 18 pour cent et des taux de malnutrition grave qui se situent entre 3 et 5 pour cent. Le PAM a repris le cours normal de ses activités dans les camps à la mi-novembre, depuis la suspension de toutes les opérations des Nations Unies à la mi-octobre.

ÉRYTHRÉE* (7 février)

Les perspectives concernant les cultures de sorgho, qui sont sur le point d'être rentrées dans les zones côtières, sont défavorables du fait de la sécheresse. En outre, en dépit des précipitations normales ou supérieures à la normale en septembre et octobre, les rendements des cultures céréalières de la campagne principale de 1999, qui viennent d'être récoltées, ont été affectés par le retard des semis. De plus, dans les zones touchées par la guerre avec l'Éthiopie voisine la production a été sérieusement réduite en raison des déplacements de population.

La situation acridienne reste calme, mais avec les récentes pluies hivernales qui se sont abattues dans les zones côtières, le nombre de criquets pèlerins risque d'augmenter dans les plaines en bordure de la mer Rouge.

La situation alimentaire est très difficile pour près de 600 000 personnes touchées par la guerre avec l'Éthiopie et par la sécheresse qui règne dans les zones côtières. Il est demandé aux donateurs d'appuyer l'opération d'urgence approuvée par la FAO et le PAM en mars 1999, d'un volume total de 44 321 tonnes, au titre de laquelle une aide alimentaire sera distribuée à 268 000 personnes particulièrement touchées par la guerre avec l'Éthiopie et dont moins de 5 000 tonnes avaient été livrées à la fin décembre. À la fin du mois de décembre, les annonces de contributions s'élevaient, au total, à 31 000 tonnes, dont seulement 15 000 tonnes ont déjà été livrées. En janvier 2000, l'équipe d'observateurs des Nations-Unies sur le terrain a également lancé un appel pour un montant de 42,7 millions de dollars E.-U. en faveur de quelque 372 000 personnes touchées par la guerre et de plus de 211 000 victimes de la sécheresse.

ÉTHIOPIE* (3 février)

Les semis des cultures "belg" de la campagne secondaire de 2000 sont sur le point de débuter. La récolte "belg" représente environ entre 8 et 10 pour cent de la production annuelle de céréales et de légumineuses, mais dans certaines zones, elle constitue la récolte principale.

La récolte de la campagne principale "meher" de 1999 s'est achevée tard l'année dernière. En novembre/décembre, une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé la production de céréales et de légumineuses de la campagne "meher" de 1999 à 10,7 millions de tonnes, soit quelque 6 pour cent de moins que les résultats de l'année précédente mais 22 pour cent de plus qu'en 1997 qui avait été une mauvaise année. Par rapport à l'an dernier, la réduction de la production provient, pour la plus grande partie, de la réduction de la superficie ensemencée (4 pour cent de moins), bien que le rendement moyen de toutes les céréales et légumineuses ait aussi chuté, de 2 pour cent. Les facteurs les plus importants affectant les emblavures et les rendements sont les pluies faibles de la campagne "belg", le début tardif des pluies de la campagne "meher" et, dans les zones à régime unimodal de l'ouest, le début tardif des pluies pour les cultures "de longue saison".

Le temps sec de la campagne "belg" dans une grande partie du pays (mais surtout dans le nord) a été préjudiciable au cheptel dont le nombre a diminué. La disponibilité et la performance des boeufs de labour ont été sensiblement réduites et la préparation du sol en a souffert. L'arrivée tardive des principales pluies a entraîné des retards dans les cultures et les semis et, dans certaines zones, les cultures de céréales à tige à cycle long (notamment de sorgho) n'ont pu être plantées. Dans la plupart des zones, on est passé de cultures à cycle long à des cultures à cycle court (dans les deux cas, aux céréales à tige de courte saison et aux petites céréales). Les cultures, les semis et le sarclage des différentes récoltes ont été concentrées sur une courte période et ces opérations ont été moins efficaces que d'habitude. La réduction de la production par rapport à l'an dernier est particulièrement forte dans le Tigré (35 pour cent de moins) mais l'on prévoit que la production baissera également dans la région du sud (SNNPR), de 12 pour cent. La plus forte chute enregistrée est celle de la production de sorgho, 26 pour cent, le maïs ayant chuté de 13 pour cent et l'orge ayant légèrement diminué par rapport à l'an dernier.

En outre, du fait de la sécheresse qui règne dans la région de Somali, où certaines zones ont connu trois années consécutives de précipitations nulles ou faibles, la situation des disponibilités alimentaires est critique, des pertes graves ayant été enregistrées dans le cheptel et les populations migrant vers d'autres zones à la recherche d'eau et d'aliments.

Avec une récolte "belg" inférieure à la moyenne d'environ 250 000 tonnes prévue pour 2000 (du fait de pénuries constantes de boeufs et éventuellement de semences), la mission estime les besoins d'importation nationaux à 764 000 tonnes, ce qui est sensiblement supérieur au niveau de l'an dernier. Selon les estimations, les besoins nets de secours alimentaire en 2000 seraient d'environ 652 000 tonnes pour 7,8 millions de personnes touchées par les pénuries alimentaires graves résultant des sécheresses, des terres détrempées et autres dangers liés aux conditions météorologiques. Outre les besoins de secours créés par les catastrophes naturelles, une aide alimentaire sera également nécessaire pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays venant des zones situées à la frontière avec l'Érythrée, qui n'ont pas été en mesure de cultiver leurs terres et ont perdu leurs sources de revenu.

L'équipe d'observateurs des Nations Unies sur le terrain vient de lancer un appel à contributions pour un montant de 190 millions de dollars E.-U, destinés à prévenir une autre crise humanitaire majeure dans le pays. À la mi-février, les annonces de contributions s'élevaient, au total, à 275 000 tonnes, dont 57 000 tonnes avaient déjà été livrées.

KENYA (14 février)

La récolte des céréales des "courtes pluies" de la campagne secondaire de 1999/2000, qui représente quelque 20 pour cent de la production annuelle, est en cours. En dépit des pluies abondantes qui se sont abattues récemment et qui ont quelque peu amélioré les conditions de croissance, on prévoit une production inférieure à la moyenne. Des pluies tardives et insuffisantes ont entraîné une réduction des semis et ont nui aux rendements. D'après les estimations actuelles, la récolte de maïs de la saison "des courtes pluies" s'éléverait à 315 000 tonnes, contre la moyenne des cinq dernières années qui est de 410 000 tonnes.

La récolte de céréales des "longues pluies" de la campagne principale, rentrée jusqu'à octobre dernier, a été considérablement réduite, en particulier dans les provinces de l'est, du centre, de l'ouest et de Nyanza, du fait de la sécheresse, de la fourniture insuffisante d'intrants et de l'infestation de chenilles processionnaires dans certaines zones. D'après les estimations officielles, la production de maïs serait d'environ 2,1 millions de tonnes, contre 2,44 millions de tonnes en 1998 et une moyenne de 2,5 millions de tonnes sur les cinq années précédentes.

La situation des disponibilités alimentaires est critique dans les districts pastoraux du nord, de l'est et du nord-est, en particulier dans celui de Turkana, où les précipitations irrégulières et insuffisantes ont entraîné des pertes de récoltes successives et ont été trop faibles pour assurer des réserves d'eau et des pâturages suffisants. En janvier 2000, une opération de secours alimentaire a été approuvée conjointement par la FAO et le PAM en faveur de 2,74 millions de personnes touchées par la sécheresse, pour un montant de 43,4 millions de dollars E.-U. pendant une période de cinq mois. En février, le Gouvernement a également lancé un appel à contributions pour environ 62 millions de dollars E.-U. pour lutter contre la pénurie alimentaire imminente.

OUGANDA (7 février)

La récolte des cultures céréalières de la campagne secondaire de 1999/2000 est bien avancée. On prévoit que la production sera moyenne ou supérieure à la moyenne, rendant compte de pluies bien réparties pendant la campagne. Toutefois, dans les districts de Gulu et de Kitgum, bien que des augmentations importantes de la superficie cultivée aient été signalées du fait de l'amélioration antérieure de la sécurité et de précipitations favorables, l'escalade du conflit depuis fin décembre 1999 a provoqué le déplacement de nombreux agriculteurs, empêchant donc d'engranger les récoltes en temps voulu.

La production des cultures de la campagne principale, récoltées à partir de la fin de l'été dernier, a été inférieure à la moyenne du fait d'une sécheresse prolongée dans diverses parties du pays. D'après les estimations, la production céréalière en 1999 serait inférieure à la moyenne d'environ 9 pour cent, s'établissant à 1,7 million de tonnes.

Les cours du maïs et des haricots, qui étaient élevés pour la saison en raison de la récolte réduite de la campagne principale de l'an dernier, ont commencé à baisser avec l'arrivée de la nouvelle récolte sur les marchés. Néanmoins, la situation des disponibilités alimentaires s'est dégradée dans les districts de Kotido et de Morito, près de 215 000 personnes nécessitant une aide alimentaire d'urgence, principalement en raison de la mauvaise récolte de la campagne précédente et de la perte de bétail du fait des razzias. De même, la situation des disponibilités alimentaires à Gulu et à Kitgum suscite de graves inquiétudes en raison de la reprise des conflits civils. En outre, une aide alimentaire continue d'être nécessaire pour pratiquement 112 000 personnes dans le district de Bundibugyo déplacées en raison des troubles civils.

RWANDA* (4 février)

La récolte récente de la campagne A de 2000 a été bonne en dépit des pertes de récoltes importantes dues au temps sec qui a régné dans les régions de l'est et du sud. La production alimentaire totale est estimée à 2,8 millions de tonnes, soit un accroissement de 20 pour cent par rapport à l'année précédente. Une augmentation considérable de la superficie ensemencée par rapport à la campagne A de 1999, ainsi que des pluies favorables dans l'ensemble, ont favorisé l'accroissement de la production. Toutefois, une vague de sécheresse prolongée durant le mois d'octobre a gravement nui aux cultures de céréales et de haricots dans les provinces de l'est et du sud.

Par suite d'une production vivrière satisfaisante et du flux accru des importations commerciales, la situation globale des disponibilités alimentaires s'est améliorée et les besoins d'aide alimentaire ont baissé pendant la première partie de l'année. Cependant, la situation alimentaire reste critique pour les populations vulnérables dans plusieurs zones. Une enquête nutritionnelle récente menée dans la province de Ruhengeri, dans le nord-ouest, fin décembre a révélé un taux général de malnutrition chronique de 56 pour cent et un taux de malnutrition grave de 2,5 pour cent.

SOMALIE* (14 février)

La récolte des cultures céréalières de la campagne secondaire "Deyr" de 1999/2000, qui représente habituellement quelque 25 pour cent de la production céréalière annuelle, est en cours. D'après les premières estimations de la superficie ensemencée, les cultures de sorgho auraient augmenté d'environ 18 pour cent par rapport au niveau de la campagne "Deyr" précédente, soit une superficie de 190 000 hectares, et celles de maïs de 4 pour cent, essentiellement dans les zones irriguées, soit des emblavures de près de 100 000 hectares. Compte tenu de ces superficies, la production totale de céréales pour la campagne "Deyr" de 1999/2000 serait, par conséquent, d'environ 130 000 tonnes, soit 85 pour cent de plus que la moyenne d'avant la guerre (1993-1998).

En dépit de l'amélioration escomptée des disponibilités alimentaires dans certaines parties du sud de la Somalie et d'une récolte "Deyr" meilleure, près de 68 000 éleveurs qui pratiquent le pastoralisme dans la région de Bakool sont confrontés à de graves pénuries alimentaires en raison des précipitations insuffisantes. Les agriculteurs des districts de Huddur, Wajid et Rab-Dure sont les plus gravement touchés, nombre d'entre eux ayant quitté leurs villages à la recherche d'une aide alimentaire. En outre, la situation alimentaire reste difficile pour les éleveurs pratiquant le pastoralisme dans les régions de Gedo, Bay et Hiran en raison des mauvaises récoltes successives et des déplacements de population. L'insuffisance des précipitations dans les zones non irriguées a également touché les cultures, les sources et les pâturages ainsi que les fondements de l'économie alimentaire. La population vulnérable du sud de la Somalie est estimée à plus de 500 000 personnes.

La campagne principale "Gu" de 1999, dont les récoltes ont été engrangées jusqu'à septembre dernier, a été estimée par une mission FAO/PAM à 135 683 tonnes de céréales, soit près de 32 pour cent de moins que la moyenne d'après la guerre du fait de pluies insuffisantes et mal réparties, des infestations de ravageurs et du déplacement de la population agricole.

Ailleurs, dans le nord-ouest de la Somalie (Somaliland) et dans le nord-est de la Somalie (Puntland), de fortes pluies en octobre/novembre ont causé quelques dégâts matériels mais amélioré l'approvisionnement en eau et les pâturages. Toutefois, la situation alimentaire reste précaire pour les éleveurs appauvris de la région Haud de Sool et de Togdeer qui pratiquent le pastoralisme et dont le nombre se situerait, selon les estimations, entre 40 000 et 60 000 personnes.

Les livraisons d'aide alimentaire au cours du dernier trimestre de 1999 sont, selon les rapports, inférieures aux besoins estimés du fait de l'insécurité et des fortes pluies qui ont bloqué les routes. Le PAM a distribué près de 230 tonnes de produits alimentaires pendant le mois de décembre, principalement dans le sud de la Somalie, portant le total livré de janvier à décembre 1999 à 20 480 tonnes.

SOUDAN* (7 février)

Les perspectives concernant les cultures irriguées de blé en 2000, qui doivent être récoltées à partir du mois prochain, restent favorables, rendant compte d'approvisionnements abondants en eau d'irrigation. Selon les prévisions d'une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue dans le sud du Soudan du 10 octobre au 3 novembre 1999 et dans le nord du Soudan du 24 novembre au 13 décembre, la production céréalière devrait atteindre environ 3,9 millions de tonnes en 1999/2000, dont 3,05 millions de tonnes de sorgho, 499 000 tonnes de mil et 288 000 tonnes de blé (devant être récolté en avril 2000) et 65 000 tonnes de maïs (produit essentiellement dans le sud). Compte tenu de ces prévisions, la production céréalière serait inférieure d'environ 31 pour cent à la récolte exceptionnelle de l'an dernier.

Malgré des conditions météorologiques généralement favorables, les bas prix du sorgho pendant la plus grande partie de 1999, lesquels sont, dans certains cas, tombés en dessous des coûts de production, ont poussé le secteur agricole mécanisé à grande échelle, représentant plus de 60 pour cent de la production totale de sorgho, à réduire les semis de sorgho de quelque 50 pour cent. De nombreux agriculteurs se sont tournés vers la production de sésame, qui a donné des résultats nettement meilleurs l'an dernier, tandis que d'autres ont simplement réduit la superficie ensemencée. L'absence de crédits pour les intrants agricoles a également renforcé la décision des agriculteurs d'abandonner la production de céréales.

Dans les États du sud, toutefois, une amélioration relative de la sécurité associée à des conditions de végétation favorables ont provoqué un accroissement de 12 pour cent de la production céréalière par rapport au secteur traditionnel. L'Équateur occidental, une région qui produit généralement un excédent, a produit deux fois ses besoins locaux cette année du fait de conditions favorables et de possibilités de commercialisation accrues offertes par les ONG basées dans l'État. En revanche, l'État de Unity, où la mission n'a pu se rendre pour des raisons d'insécurité, a considérablement souffert des luttes intestines et des conflits entre troupes gouvernementales et rebelles. Selon les estimations, les principaux déficits céréaliers se produiraient dans les régions des Lacs et de Bahr el-Gebel en raison des inondations, et dans des localités spécifiques dans l'ensemble des régions de Jonglei, du Nil supérieur et de l'Équateur oriental où les conditions n'ont pas été aussi favorables.

La réduction attendue des récoltes (sorgho et mil) en 1999 et l'appauvrissement des stocks du fait, essentiellement, d'une augmentation soudaine des exportations, ont entraîné une hausse des prix des céréales qui sera préjudiciable aux couches de population les plus pauvres. De façon générale, avec la production céréalière estimative et des importations de blé et de riz estimées à 680 000 tonnes et 38 000 tonnes, respectivement, les besoins céréaliers du pays, qui s'élèvent à environ 5,2 millions de tonnes en 1999/2000 devraient être satisfaits par un prélèvement de pratiquement 240 000 tonnes sur les stocks.

En ce qui concerne les diverses interventions dans le sud du Soudan et dans les régions touchées par la guerre et à déficit vivrier dans les états du nord, on estime que 103 453 tonnes d'aide alimentaire seront nécessaires au total en l'an 2000. En janvier 2000, une opération de secours alimentaire a été conjointement approuvée par la FAO et le PAM en faveur de 2,4 millions de personnes affectées par la guerre, la sécheresse et les inondations, pour un montant de 58,14 millions de dollars E.-U. pendant une période de 12 mois.

TANZANIE (4 février)

La récolte des cultures à cycle court ("Vuli") de la campagne 1999/2000 est bien avancée dans les régions à régime pluvial bimodal de la ceinture côtière dans le nord et le nord-est, où les cultures représentent quelque 40 pour cent des approvisionnements alimentaires annuels. L'insuffisance des pluies pendant la période de végétation a incité les agriculteurs à réduire considérablement les semis, ce qui a affecté les rendements. D'après de récents rapports officiels, les cultures "Vuli" actuelles devraient être inférieures d'environ 70 pour cent à la moyenne des cinq dernières années.

Les cultures céréalières de 1999/2000, essentiellement du maïs, sont estimées à 4 millions de tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que la production de l'an dernier en raison de l'irrégularité des pluies, de l'utilisation réduite d'intrants et d'une invasion de chenilles processionnaires. En revanche, la production des autres cultures vivrières, notamment haricots, patates, manioc et plantains, a augmenté de près de 13 pour cent, s'établissant à 3,3 millions de tonnes.

Dans l'ensemble, la situation des disponibilités alimentaires est stable, rendant compte d'importations importantes de maïs dans la dernière moitié de 1999 et de l'interdiction d'exportation de maïs imposée par le Gouvernement. Pendant le dernier trimestre de 1999, les cours du maïs sur plusieurs marchés du pays ont été jusqu'à 40 pour cent inférieurs à ceux de la même période un an plus tôt. Toutefois, une aide alimentaire est nécessaire pour environ 800 000 personnes identifiées comme étant en situation d'insécurité alimentaire, principalement dans les régions de Dodoma, Mara, Shinyanga, Singida, Tabora, Tanga et dans le sud de Mwanza qui ont toutes engrangé des récoltes médiocres pour la troisième année consécutive. Le programme du PAM d'alimentation scolaire a débuté en janvier dans 128 écoles primaires de la région de Dodoma et devrait être élargi aux régions d'Arusha et de Singida.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (14 février)

Les fortes pluies tombées dans le nord du pays pendant la première décade de février ont provoqué des inondations, causant des pertes de vies humaines et des dégâts matériels (habitations et infrastructure). Plusieurs villes sont isolées et l'on estime à 100 000 le nombre de personnes sans abri du fait des inondations. Les zones les plus touchées sont les provinces du nord, de Mpumalanga et de Guateng. Les estimations préliminaires pour la seule Province du nord portent le coût des dégâts infrastructurels à 33 millions de dollars E.-U.. Les dommages agricoles n'ont pas encore été estimés.

En dépit des pertes de récoltes localisées prévues, les pluies abondantes de début février ont probablement été bénéfiques pour la culture de maïs qui a souffert des précipitations inférieures à la moyenne pendant les deuxième et troisième décades de janvier dans les zones du centre. Toutefois, les résultats de la campagne dépendront du temps qui régnera pendant le reste de la campagne. Des estimations préliminaires des emblavures de maïs indiquent une augmentation de 10 pour cent par rapport au niveau de l'an dernier du fait d'une utilisation du sol pour d'autres cultures.

Les dernières estimations officielles établissent la production de blé de 1999 à 1,52 million de tonnes, soit un niveau légèrement plus bas que la récolte inférieure à la moyenne de l'an dernier. Cela rend compte principalement du fait que le sol a été utilisé pour des récoltes plus rentables, mais aussi de rendements réduits dans certaines zones.

La situation alimentaire est difficile pour un grand nombre de personnes qui ont perdu leurs biens ou qui sont isolées en raison des inondations. Cependant, la situation globale des disponibilités alimentaires reste satisfaisante. En dépit de la récolte réduite de céréales secondaires de l'an dernier, les importations commerciales de maïs jaune, de blé et de riz se poursuivent à des niveaux appropriés.

ANGOLA* (10 février)

L'escalade des troubles civils de ces derniers mois a eu pour conséquence une dégradation de la situation alimentaire dans le pays et entrave les travaux agricoles. Les perspectives concernant les cultures céréalières de 2000 sont incertaines. Des précipitations favorables dans l'ensemble depuis le début de la campagne ont fourni des conditions de sol appropriées pour les semis et le développement des cultures, malgré des inondations localisées début janvier dans les régions du sud. Toutefois, les déplacements permanents des populations fuyant la violence nuiront probablement à la production.

Les combats se sont intensifiés ces derniers mois le long de la frontière sud avec la Namibie et dans de nombreuses autres zones de la province de Kuando Kubango. Le nombre de réfugiés angolais en Namibie a augmenté pour s'établir à 9 000, tandis qu'à la frontière est avec la Zambie, le nombre de réfugiés a atteint 170 000. Des problèmes d'insécurité ont également été signalés dans les provinces de Huila, Huambo et Benguela.

La situation alimentaire est particulièrement critique pour la population déplacée à l'intérieur du pays, estimée à 2 millions de personnes. La malnutrition s'accroît dans cette population et des décès quotidiens dus à la famine ont été signalés dans la municipalité de Coconda à Huila et dans d'autres zones. Toutefois, l'insécurité permanente entrave l'accès à la population à une aide alimentaire d'urgence dans plusieurs parties du pays, notamment Andulo, la province de Bié, Kuando Kubango, Kuito, Moxico et Zaïre.

Une aide alimentaire est distribuée à quelque 1,1 million de personnes, dont 6 000 personnes victimes des récentes inondations. Contre des besoins généraux d'aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 1999/2000 (avril/mars) qui s'élèvent à 180 000 tonnes de céréales, des contributions de 123 000 tonnes ont été annoncées à la fin janvier, dont 100 000 tonnes ont déjà été livrées.

BOTSWANA (14 février)

Les pluies torrentielles qui se sont abattues du 7 au 9 février et qui, dans les régions du sud, correspondant aux trois quarts des précipitations annuelles, ont entraîné les pires inondations jamais subies en 30 ans, causant des pertes de vies humaines et de graves dégâts aux infrastructures et aux habitations. La route et la voie ferrée principales du pays ont été coupées en plusieurs endroits. Selon une évaluation préliminaire, 25 000 personnes auraient été affectées et quelque 4 000 habitations détruites. Les dégâts subis par le secteur agricole n'ont pas encore été évalués, mais des pertes de récoltes sont signalées dans plusieurs zones. Les perspectives concernant les cultures céréalières de 2000, principalement le sorgho, sont incertaines. Les précipitations de décembre et janvier avaient, dans l'ensemble, été suffisantes dans les régions céréalières, mais les pluies excessives de février seront probablement préjudiciables au développement des cultures.

La situation alimentaire est difficile pour les populations qui ont perdu leurs biens et pour celles qui restent isolées du fait des inondations. Le Gouvernement fournit une aide d'urgence aux personnes sans abri et a demandé une aide humanitaire, notamment des tentes, des couvertures et des rations alimentaires. Compte tenu des prévisions générales, la situation des disponibilités alimentaires est stable, rendant compte de la capacité d'importations commerciales du pays.

LESOTHO (14 février)

Les perspectives concernant les cultures céréalières de 1999/2000, qui doivent être engrangées à partir de mai, sont incertaines. Les pluies abondantes de la première décade de février ont été bénéfiques aux cultures céréalières de 1999/2000 qui souffraient des précipitations inférieures à la moyenne de janvier, mais il se peut qu'elles soient arrivées trop tard pour éviter une réduction des rendements. Les pluies ont été en retard et irrégulières pendant la campagne.

La culture de blé de 1999 est estimée à 14 000 tonnes, soit la moitié du niveau prévu antérieurement, rendant compte de l'effet néfaste de la vague de sécheresse sur cette culture. La production de céréales secondaires de 1999 a également été révisée à la baisse, à 158 000 tonnes, soit encore 12 pour cent de plus que la production réduite de l'année précédente.

Les disponibilités alimentaires restent stables en raison des niveaux suffisants des importations commerciales.

MADAGASCAR (14 février)

Les perspectives concernant la récolte de riz de 1999/2000 sont défavorables. Après un bon début de la saison des pluies en novembre, les précipitations inférieures à la moyenne à partir de la troisième décade de décembre jusqu'à la première décade de février dans les principales zones de végétation du nord ont entraîné d'importantes réductions des semis et des rendements. Dans la zone productrice importante du Lac Alaotra, seuls 20 à 25 pour cent de la superficie rizicole ont été cultivés pendant cette campagne. On prévoit que la production de paddy diminuera par rapport aux bons résultats de 1999.

La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante, rendant compte des bonnes récoltes céréalières de 1999, en particulier dans les zones du sud structurellement déficitaires.

MALAWI (10 février)

Les perspectives concernant la culture de maïs de 1999/2000 sont incertaines, rendant compte de pluies irrégulières et inégales depuis le début de la campagne. Après les bonnes pluies de novembre, qui ont été bénéfiques pour les semis et les cultures précoces, une vague de sécheresse prolongée en décembre, en particulier dans les principales zones de végétation du sud, a gravement entravé le développement des cultures. Les pluies généralisées qui se sont abattues pendant la première moitié de janvier ont été bénéfiques aux cultures qui manquaient d'humidité, mais sont arrivées trop tard dans certaines zones où l'on prévoit des réductions de rendements. Le temps sec est revenu dans la troisième décade de janvier et les précipitations irrégulières de début février n'auront peut-être pas suffi à éviter une autre réduction des rendements.

Les disponibilités alimentaires générales restent satisfaisantes après les récoltes céréalières records de l'an dernier qui ont entraîné un excédent exportable et une augmentation sensible des stocks de maïs. Les prix des produits alimentaires restent stables.

MOZAMBIQUE (14 février)

Les pluies torrentielles qui se sont abattues pendant la première décade de février dans le sud du pays ont entraîné les pires inondations jamais subies en 50 ans, causant un grand nombre de décès et des dégâts considérables aux infrastructures et aux habitations. De nombreuses villes sont isolées du fait de la destruction des routes et des ponts, tandis que les pluies continues entravent les opérations d'évacuation et de secours. Par suite de la contamination de l'eau potable, des maladies telles que le paludisme et le choléra devraient survenir dans les semaines à venir. Le nombre de personnes gravement touchées par les inondations est actuellement estimé à 300 000 mais il ne cesse d'augmenter. La zone la plus touchée est la province de Maputo; on estime à 150 000 le nombre de personnes déplacées dans les villes de Maputo et de Matola. Le Gouvernement a lancé un appel à l'aide internationale pour un montant de 2,7 millions de dollars E.-U. afin de faire face à la crise, mais ce montant ne comprend pas le coût de l'aide alimentaire. Le PAM distribue actuellement une aide alimentaire d'urgence à 150 000 personnes dans le pays.

Les perspectives concernant la récolte céréalière de cette année sont mauvaises. Les pertes escomptées de récoltes dans les régions du sud s'ajouteront aux réductions des semis du fait de pluies irrégulières et très localisées depuis le début de la campagne en novembre. Une évaluation des pertes agricoles et de récoltes est en cours. Toutefois, selon les premières indications, il y a un besoin urgent de semences et d'outils pour accroître les semis et profiter de la décrue des eaux.

NAMIBIE (10 février)

Après un bon début de la saison des pluies, les perspectives concernant les cultures de maïs et de sorgho pour 2000 se sont dégradées par suite d'une vague de sécheresse d'un mois dans les zones de végétation du nord. Plus de précipitations sont nécessaires de toute urgence pour éviter une réduction des rendements. Selon les rapports, l'état des pâturages et du cheptel est satisfaisant grâce aux bonnes pluies antérieures.

La récolte de blé de 2000 a été estimée en moyenne à 5 000 tonnes.

La situation des disponibilités alimentaires reste stable, par suite d'une augmentation de la production l'an dernier et de la capacité d'importation du pays.

SWAZILAND (14 février)

Les pluies torrentielles de la première décade de février ont provoqué des inondations après la rupture des lits de dix cours d'eau. Des pertes de vies humaines et des dégâts considérables aux routes, aux ponts, aux infrastructures de base et aux habitations sont signalés. Des pénuries d'eau sont enregistrées dans la capitale Mbabane. Les dommages subis par le secteur agricole n'ont pas encore été évalués, les terres étant toujours détrempées. Les perspectives concernant les cultures de maïs de 1999/2000 sont incertaines. Les précipitations durant la saison des pluies avaient, dans l'ensemble, été suffisantes mais les récentes inondations ont probablement nui aux cultures à un stade critique de leur développement.

ZAMBIE (10 février)

Les perspectives concernant les cultures céréalières de 1999/2000 sont incertaines. Les pluies ont été irrégulières et inégales depuis le début de la campagne, avec des vagues de sécheresse prolongées en décembre et janvier. Des pluies généralisées sont nécessaires pour éviter une réduction des rendements.

Les estimations de la culture de blé de 1999 ont été révisées à la baisse à 90 000 tonnes, mais à ce niveau, sont encore supérieures de 27 pour cent aux estimations de l'année précédente et constituent un niveau record.

La situation des disponibilités alimentaires reste généralement stable par suite d'une reprise de la production de maïs en 1999 et d'une bonne récolte de cultures non céréalières.

Les combats violents survenus dans le sud-est de l'Angola entre les troupes gouvernementales et les rebelles de l'UNITA ces dernières semaines ont fait craindre un nouvel afflux de réfugiés en Zambie, où environ 170 000 Angolais ont déjà cherché refuge. Les conditions de ces réfugiés sont précaires, de fortes pluies et des routes impraticables empêchant les distributions des secours alimentaires.

ZIMBABWE* (4 février)

Des pluies normales ou supérieures à la normale pendant la première décade de février ont été bénéfiques aux cultures céréalières de 1999/2000 qui avaient souffert du temps sec de fin janvier. Bien que les pluies aient été irrégulières depuis le début de la campagne, les conditions de végétation sont généralement suffisantes pour le développement des cultures. Toutefois, les perspectives des récoltes sont médiocres en raison d'un déclin de la superficie ensemencée par rapport à l'an dernier et au niveau moyen. Cela traduit la vague de sécheresse généralisée de décembre, qui a été préjudiciable aux semis, ainsi que l'utilisation du sol pour d'autres cultures suite à la faiblesse des prix de soutien du maïs, associée aux prix élevés et à l'insuffisance des intrants agricoles.

La récolte de blé de 1999, rentrée jusqu'en novembre dernier, a été estimée à un niveau record de 320 000 tonnes. L'augmentation a reflété l'accroissement des semis et des rendements.

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante suite à la reprise de la production l'an dernier et aux niveaux adéquats des importations de maïs jusqu'à présent. Toutefois, d'après les rapports, les prix sont en hausse dans les zones déficitaires ainsi que dans les zones urbaines.

ASIE

AFGHANISTAN* (7 février)

La production de céréales, qui doivent être récoltées à partir de mai/juin, devrait être entravée par la pénurie d'intrants agricoles et l'insécurité permanente qui règne dans les provinces du nord, qui forment ensemble environ 40 pour cent de la superficie irriguée du pays. En raison du faible niveau des précipitations et des infestations de ravageurs, la production céréalière totale en 1999 est estimée à 3,24 millions de tonnes (riz en équivalent paddy), soit 16 pour cent de moins que la production exceptionnelle de l'année précédente, qui était de 3,86 millions de tonnes.

La situation alimentaire est difficile pour la population déplacée. Des rapports récents indiquent que près de 350 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, à Kaboul uniquement, sont visées par l'aide du PAM. En 1999, une aide alimentaire a été distribuée à plus de 60 000 familles vulnérables vivant dans les régions montagneuses du centre et à quelque 8 000 personnes dans la province de Badakhstan, au nord-est.

On prévoit que les importations commerciales de céréales en 1999/2000 atteindront 800 000 tonnes, soit un tiers de plus que l'année précédente du fait de l'accroissement de l'activité du secteur privé, de la production de cultures commerciales et de l'importance des échanges transfrontaliers. Par comparaison, les besoins d'importations de céréales s'élèvent à environ 1,1 million de tonnes, constitués pour plus de 95 pour cent par le blé.

ARABIE SAOUDITE (7 février)

Grâce aux bonnes pluies enregistrées récemment, les perspectives pour la récolte de blé de la campagne 2000, qui se déroulera en avril/mai, sont meilleures. La production de blé de 1999 est estimée à 1,5 million de tonnes, environ 17 pour cent de moins que la récolte de l'année précédente. Des pluies de faibles à modérées tout au long du mois en janvier dans la quasi-totalité du pays, risquent de favoriser la multiplication des criquets pèlerins dont quelques essaims pourraient se trouver actuellement près de Jizan et proliférer progressivement.

On prévoit actuellement pour 1999/2000 (juillet/juin) des importations de céréales d'environ 6,9 millions de tonnes, comme l'an dernier.

ARMÉNIE* (3 février)

Selon les indications, la superficie ensemencée en cultures d'hiver a encore diminué en raison du manque de compétitivité des rendements et de la hausse des cours du carburant. En novembre 1999, seuls 65 000 hectares avaient été ensemencés en cultures d'hiver.

La récolte céréalière de 1999 est officiellement estimée à 298 000 tonnes, soit environ 9 pour cent de moins que les 326 000 tonnes récoltées en 1998. La production de blé d'hiver a chuté du fait, essentiellement, de la concurrence exercée par les importations de céréales russes meilleur marché au lendemain de la dévaluation du rouble en 1998, et des précipitations qui ont été inférieures à la normale en automne et en hiver. En 1999/2000, le volume des importations céréalières nécessaires devrait s'élever à près de 392 000 tonnes. Pour répondre à ces besoins, des aides alimentaires d'environ 81 000 tonnes ont été annoncées. Le solde devrait être importé commercialement.

La production intérieure et les importations couvrent les besoins alimentaires du pays, et la consommation par habitant reprend lentement par rapport aux bas niveaux du début des années 1990, mais le pouvoir d'achat des ménages reste faible. Au total, quelque 170 000 personnes vulnérables recevront une aide alimentaire du PAM, parmi lesquelles environ 110 000 réfugiés et personnes vulnérables qui bénéficieront de secours alimentaires. L'assistance visera également 60 000 personnes par l'intermédiaire d'activités communautaires "vivres-contre-travail", qui contribuent au développement économique et social. Ce programme d'une durée de trois ans sera revu chaque année.

AZERBAÏDJAN (3 février)

La superficie ensemencée en cultures d'hiver (blé essentiellement) atteignait 450 000 hectares fin novembre. Bien que supérieure de près de 6 pour cent à la superficie ensemenecée pour la récolte de 1999, elle représente encore pratiquement les deux tiers de la superficie moyenne jusqu'en 1997, face à la concurrence exercée par le blé importé après la libéralisation des échanges céréaliers.

Selon une mission conjointe FAO/PAM qui s'est rendue dans le pays en novembre 1999, les perspectives à court terme concernant une production céréalière en nette croissance (blé surtout) sont mauvaises. Le manque d'accès aux crédits pour des semences et des engrais de qualité, associé au manque de fiabilité des approvisionnements en eau d'irrigation, empêchent la plupart des agriculteurs d'accroître le rendement de blé national à un niveau qui lui permettrait de faire concurrence au blé importé dans les zones urbaines, et de plus en plus, dans les zones rurales. En outre, l'insuffisance de l'infrastructure commerciale et l'absence d'environnement porteur pour les producteurs, les industries de transformation et les négociants a gravement limité les investissements dans le secteur agro-alimentaire et l'accès des producteurs nationaux aux marchés urbains en expansion. Les familles rurales produisent de plus en plus de produits alimentaires destinés à l'autoconsommation, vendant les excédents sur le marché rural. En outre, les agriculteurs privés se tournent vers des cultures plus rentables (pommes de terre, légumes, cultures fourragères) et l'élevage.

Selon les prévisions, la production céréalière atteindrait 1 090 000 tonnes en 1999, soit 14 pour cent de plus qu'en 1998 mais encore près de 20 pour cent de moins que la production de 1991. L'amélioration des rendements du fait de meilleures conditions météorologiques et d'une meilleure gestion de la part des agriculteurs privés, compense la soudaine réduction de la superficie ensemencée en céréales. La production de pommes de terre et de légumes progresse mais celle de coton, thé, tabac et raisin continue de décliner. La production de viande, de lait et d'oeufs a augmenté en 1999.

On ne note aucune pénurie alimentaire sur les marchés urbains et ruraux. Toute insuffisance dans la production intérieure est compensée par les importations. Les zones urbaines sont presque entièrement approvisionnées par des importations de blé, de volaille et de produits transformés. En 1999/2000, les importations céréalières devraient atteindre, selon les estimations, 601 000 tonnes, soit près de 10 pour cent de moins que l'an dernier. Il s'agira essentiellement d'importations commerciales, bien que les groupes vulnérables, notamment les personnes déplacées à l'intérieur du pays, aient encore besoin d'une aide alimentaire ciblée. Le PAM continue de soutenir 485 000 bénéficiaires par l'intermédiaire de l'intervention prolongée de secours et de redressement de trois ans qui a débuté en juillet 1999. Les produits alimentaires engagés pour la durée du projet s'élèvent au total à 47 800 tonnes d'aide alimentaire. Le programme en cours apporte une aide supplémentaire aux personnes déplacées à l'intérieur du pays et des secours aux groupes socialement vulnérables, prévoit la réinstallation des réfugiés/rapatriés et le redressement dans le cadre d'initiatives "vivres-contre-travail" et "vivres-contre-formation".

BANGLADESH (1er février)

Les précipitations enregistrées durant l'importante campagne du riz Aman (1999/2000), semé au mois de juillet et récolté en novembre/décembre, ont été propices aux cultures. À la fin de la saison de la mousson, toutes les régions avaient bénéficié de pluies supérieures à la moyenne, alors qu'en 1998/99 90 pour cent seulement avaient reçu des précipitations normales ou supérieures à la normale. Les superficies ensemencées ont également progressé, passant d'environ 5,16 millions d'hectares en 1998/99 à 5,8 millions d'hectares, avec une amélioration de la productivité grâce à une expansion des surfaces consacrées aux variétés à haut rendement. Il faut donc s'attendre à ce que le pays dépasse l'objectif de production Aman de 9,5 millions de tonnes (riz usiné) fixé pour la campagne de commercialisation en cours. Les premières perspectives pour le riz Boro récemment semé, qui sera récolté en avril/mai, ont toutefois été affectées dans une certaine mesure par des attaques localisées de ravageurs. L'objectif de production de riz Boro a été établi à 9,2 millions de tonnes, ce qui représente un volume inférieur à celui de la récolte effective de l'an dernier. Précédemment, les dernières estimations concernant la récolte de riz Aus de 1999/2000 indiquaient une production de 1,73 million de tonnes, soit une amélioration de quelque 6 pour cent par rapport à la campagne précédente.

Selon les prévisions, en 1999/2000, la production de céréales fourragères devrait s'établir à environ 22,4 millions de tonnes (poids usiné), soit quelque 4 pour cent de plus que la dernière campagne. La situation des disponibilités alimentaires est dans l'ensemble favorable, les stocks de produits alimentaires dont le pays dispose étant les plus importants enregistrés depuis des décennies, grâce à des récoltes exceptionnelles de riz en 1999. Les stocks gouvernementaux de riz et de céréales sont estimés actuellement à 1,2 million de tonnes. De ce fait, les rapports officiels indiquent des importations gouvernementales négligeables en 1999/2000, tandis qu'une taxe de 5 pour cent a été imposée dans le but de décourager les importations par le secteur privé.

L'objectif d'achats gouvernementaux de riz Aman est actuellement établi à 250 000 tonnes. Sous l'effet de la situation favorable des approvisionnements de riz dans le pays, les prix ont chuté sur le marché national en novembre/décembre.

CAMBODGE (1er février)

La récolte des variétés de riz hâtif et moyen s'est terminée à la mi-janvier, avec un retard de 2 ou 3 semaines sur le calendrier habituel, tandis que celle des variétés plus tardives s'achèvera au début de février. Malgré les inondations et la sécheresse qui dans certaines régions ont eu des effets préjudiciables sur la production de riz de la saison des pluies, on prévoit pour 1999/2000 une production rizicole d'environ 3,8 millions de tonnes, soit quelque 8 pour cent de plus qu'en 1998/99. À un tel niveau, la production devrait être proche des volumes engrangés au début des années 70, lorsque le pays exportait régulièrement du riz. Grâce à ces perspectives favorables, les prix du riz ont fléchi à la fin du mois de janvier, alors que les exportations vers le pays voisin, le Viet Nam, ont augmenté.

Le riz représente 84 pour cent environ de la production vivrière annuelle et il est semé sur près de 90 pour cent des superficies cultivées, notamment dans le bassin central et le delta du Mékong et dans la plaine de Tonle Sap.

Si la situation des disponibilités alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante, une partie non négligeable de la population demeure vulnérable aux pénuries alimentaires. Ces besoins sont en partie couverts par le PAM dans le cadre d'une intervention prolongée de secours et de redressement.

CHINE (1er février)

Malgré le temps froid qui a régné dans le sud du pays avec des effets défavorables sur le blé d'hiver dans certaines des régions productrices mineures, les précipitations généralement diffuses ont reconstitué les réserves d'humidité du sol pour le blé d'hiver dans les principales zones de production du centre-nord du pays. D'après les rapports officiels, la superficie consacrée au blé d'hiver (semé en octobre/novembre pour être récolté à partir d'avril/mai) est tombée à 23,7 millions d'hectares, soit quelque 7 pour cent de moins qu'en 1998. La diminution des semis est imputable principalement à la baisse des prix à la production et à l'abandon du blé au profit de cultures jugées plus rentables, comme les graines oléagineuses et les légumes. L'affaiblissement des prix et le niveau non négligeable des stocks dont dispose le pays devraient également déterminer un fléchissement des semis de maïs en 2000, et il est probable que les agriculteurs augmenteront les cultures de soja, de légumes ou d'arachides au détriment du maïs.

Le gouvernement a abaissé son objectif de production céréalière à 490 millions de tonnes, contre une estimation de 500 millions de tonnes en 1999 (racines et tubercules compris). Cette révision à la baisse est officiellement attribuée à l'existence d'importants stocks céréaliers dans le pays, à la chute des prix de certains produits et à la diminution des emblavures.

Les importations de blé de 1999 devraient être nettement inférieures à celles de 1998, année où les principales régions productrices avaient souffert d'une grave sécheresse.

CHYPRE (7 février)

Les semis des cultures de blé et d'orge pour la campagne 2000, qui seront récoltées à partir de mai, se sont déroulés dans des conditions atmosphériques normales dans l'ensemble. La production globale de blé et d'orge de 1999 est estimée à 106 00 tonnes, ce qui représente une hausse d'environ 63 pour cent par rapport à la mauvaise récolte de la campagne précédente, mais aussi un volume inférieur de 6 pour cent à la moyenne des cinq dernières années.

On estime à 100 000 tonnes les importations de blé pendant la campagne de 1999/2000 (mai/avril), tandis que les importations totales d'orge et de blé devraient atteindre un volume de quelque 540 000 tonnes.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (1er février)

Malgré des pluies abondantes et les inondations enregistrées au cours de la campagne 1999, la production globale de paddy s'est établie à près de 5,2 millions de tonnes, pour une superficie ensemencée d'environ 1,06 million d'hectares. Le niveau de production a été supérieur d'environ 146 000 tonnes, soit près de 3 pour cent, à la récolte de 1998. Le nombre des exploitations rizicoles est généralement en diminution dans le pays, tout comme la superficie consacrée au riz, à mesure que les terres sont destinées aux infrastructures et au développement urbain. Toute expansion future viendra donc principalement de l'exploitation de terres marginales et bonifiées, notamment de terres inondables. Dans ces zones, le rendement sera inférieur à la moyenne et sera largement lié aux conditions atmosphériques. En considération du fléchissement de la production intérieure, la plupart des besoins alimentaires du pays sont couverts par des importations.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (1er février)

Aucune activité agricole importante n'est en cours pour le moment, le blé et l'orge d'hiver restant en dormance jusqu'au printemps, attendu en mars, et dans l'attente d'un temps plus chaud. Mars est également l'époque des semis du blé et de l'orge de printemps. En raison de ses conditions climatiques difficiles et de sa topographie ingrate, le pays ne peut compter que sur une campagne principale de riz et de maïs (principales denrées de base) par an, cultures dont les semis se déroulent en mai et la récolte en septembre/octobre. Cette période est fondamentale, après les baisses de production marquées que le pays a connues entre 1995 et 1997, lorsque des inondations et la sécheresse avaient fortement réduit les disponibilités alimentaires intérieures.

Par rapport à ces années difficiles, 1998 et 1999 ont été caractérisées par une relative stabilité de la production agricole. Néanmoins, les tendances de la production au cours de ces années indiquent que le pays est entré dans une ère marquée par une agriculture relativement peu consommatrice d'intrants et faiblement productrice. Même en l'absence de catastrophes naturelles majeures, la production vivrière intérieure restera donc largement inférieure aux besoins minimums du fait de l'absence d'investissements dans le secteur de l'agriculture et d'une forte pénurie d'intrants agricoles essentiels. Malgré une amélioration sensible au cours de la campagne de 1999, les disponibilités d'engrais demeurent inférieures aux besoins. Les approvisionnements en carburant et en énergie pour d'importantes opérations agricoles mécanisées sont tout à fait insuffisants et un grand nombre de tracteurs et de machines sont inutilisables par manque de pièces détachées et de rechange. Ces pénuries sont imputables à leur tour à un net repli économique et à un manque de devises pour les achats essentiels d'intrants et de denrées alimentaires. L'absence de capitaux a déterminé une forte diminution de la productivité de la terre et de la main-d'_uvre, alors même que les opérations à forte intensité de main-d'_uvre se multiplient. Ainsi, d'une façon générale, au vu des difficultés actuelles, le pays a beaucoup de mal à maintenir le niveau de la production agricole et des approvisionnements alimentaires.

Du fait de déficits chroniques d'approvisionnements alimentaires, le niveau de vie a déjà considérablement diminué ces quatre dernières années, avec une contraction des disponibilités alimentaires par habitant et une augmentation des problèmes de santé graves par suite du manque de ressources, de médicaments et de fournitures essentielles. Un cercle vicieux s'est ainsi solidement installé, où malnutrition et santé précaire sont réciproquement liées. On ignore l'étendue réelle du problème et de ces interconnexions, puisqu'une enquête nutritionnelle approfondie n'a pas encore été effectuée. Le gouvernement a annoncé pour avril 2000 la réalisation d'une enquête sur la nutrition. Aucune participation internationale n'est prévue, contrairement à l'enquête PAM/UNICEF/UE de 1998 sur l'état nutritionnel qui a révélé un taux de malnutrition grave de 16 pour cent chez les enfants de 6 mois à 7 ans, soit un degré de dépérissement parmi les plus élevés du monde.

Face à ces problèmes alimentaires chroniques, le PAM a fourni à ce jour pour la campagne de commercialisation en cours (novembre/octobre) 96 000 tonnes d'aide alimentaire, auxquelles s'ajouteront 220 0000 tonnes supplémentaires en février et mars. Cette aide est destinée aux enfants de moins de 16 ans (des crèches et des écoles maternelles, primaires et secondaires), aux femmes enceintes et aux mères allaitantes, aux orphelins, aux malades hospitalisés et aux personnes âgées. Le PAM apporte actuellement une aide alimentaire à quelque 5,6 millions de bénéficiaires et prévoit d'effectuer des distributions supplémentaires pendant la période creuse, qui va d'avril à juin. Cela ne sera toutefois possible que si de nouveaux dons sont reçus, car la filière de l'aide en céréales sera tarie dès le mois d'avril.

GÉORGIE* (3 février)

La superficie consacrée aux céréales d'hiver (blé principalement, mais aussi orge) est encore en diminution, en raison notamment d'une forte hausse du prix du carburant pendant la période des semis. Les cultures d'hiver s'étendent sur 110 000 hectares, contre 134 000 hectares l'année précédente, ce qui représente un niveau inférieur à l'objectif (124 000 hectares). Une mission FAO d'évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s'est rendue dans le pays en novembre 1999 a constaté que la surface cultivée était en augmentation, mais que les semis de blé marquaient un recul constant au profit de cultures plus rentables (tournesol, pommes de terre, légumes et maïs) et sous l'effet de la concurrence des importations de blé.

Malgré la diminution des semis de blé, les estimations officielles indiquent pour 1999 une récolte céréalière en hausse de 182 000 tonnes, pour un volume de 780 000 tonnes, dont 280 000 tonnes (168 000 tonnes en 1998) de céréales autres que le maïs et 490 000 tonnes (420 000 tonnes en 1998) de maïs. La production effective pourrait être légèrement supérieure. L'efficacité de la collecte de données se ressent de la pénurie de fonds et la marge d'erreur des chiffres relatifs à la production vivrière est importante. Selon les estimations de la FAO, la production de 1999 devrait atteindre 850 000 tonnes, soit quelque 10 pour cent de plus que les indications officielles. De plus, l'arrivée ponctuelle des pluies pendant la campagne, un accès plus aisé des agriculteurs aux intrants et un meilleur entretien des cultures de la part des exploitants agricoles privés ont déterminé une nette amélioration des rendements par rapport à 1998. La production de pommes de terre, de légumes, de graines de tournesol et de thé a elle aussi fortement augmenté, tandis que la production de fruits et d'agrumes a continué de fléchir en l'absence d'un système de commercialisation et de transformation efficace.

L'existence dans le pays de flux parallèles de céréales (en particulier blé et farine) assez importants et les livraisons vers des pays voisins rendent difficile l'analyse de la situation de l'offre et de la demande. Pour 1999/2000, l'utilisation globale de céréales est estimée à près de 1,5 million de tonnes, dont 815 000 tonnes de blé destiné à la consommation humaine, 100 000 tonnes pour les semences, l'usinage et les pertes et le restant pour l'alimentation animale. Selon les résultats de l'Enquête sur le budget des ménages, on estime la consommation de céréales par habitant à 173 kg par personne et par an. Sur la base d'une population résidente de 4,7 millions d'habitants, l'utilisation globale de céréales à des fins alimentaires est estimée à 815 000 de tonnes, dont 650 000 tonnes de blé et 155 000 tonnes de maïs. Avec une production intérieure (légumineuses exclues) de 841 000 tonnes, on estime que les importations céréalières atteindront 555 000 tonnes, environ 8 pour cent de moins que l'an dernier, lorsque les disponibilités de blé étaient meilleures et moins chères dans les pays voisins. Face à ce besoin, l'aide alimentaire annoncée s'élève à 80 000 tonnes. La plus grande partie du solde devrait être importée par les voies commerciales.

Aucune pénurie de denrées alimentaires n'est signalée sur les marchés ruraux ou urbains. Les éventuels déficits de production intérieure sont comblés par des importations. Si le PIB est en hausse depuis 1996, il ne représente encore qu'un tiers de celui de 1990. Les statistiques disponibles dans ce domaine doivent néanmoins être traitées avec précaution. Par ailleurs, les écarts de revenus ont fortement augmenté. Les achats de produits alimentaires représentent une grande partie des dépenses des ménages et un pourcentage important de la population est en situation de pauvreté. Si l'on ne parle pas officiellement de malnutrition aiguë, on observe cependant une augmentation lente, mais néanmoins très nette, de la malnutrition chez les enfants, malgré des distributions ciblées d'aide alimentaire supplémentaire. Au total, plusieurs centaines de milliers de personnes ont encore besoin d'une aide humanitaire, y compris les 182 000 bénéficiaires d'une aide du Programme alimentaire mondial au titre de l'intervention prolongée de secours et de redressement en cours. Il s'agit d'une intervention d'une durée d'un an qui prévoit un engagement total de 18 190 tonnes de produits alimentaires, avec pour le PAM un coût global de 10 millions de dollars E.-U. L'aide qui est fournie par le PAM au titre de l'IPSR a une double finalité: i) de secours prolongé, avec la distribution gratuite de produits alimentaires aux populations les plus vulnérables, et ii) de redressement, par le biais de programmes vivres-contre-travail.

INDE (1er février)

La principale culture Rabi (d'hiver), encore en terre, est le blé, dont les semis sont effectués entre octobre et décembre et la récolte en mars/avril. Selon les indications dont on dispose, la superficie consacrée aux cultures de 1999/2000 devrait avoir quelque peu diminué par rapport à la campagne précédente. Les perspectives sont meilleures grâce aux pluies récemment tombées dans les principales régions productrices du nord, mais en règle générale les précipitations ont été inférieures à la normale dans les grandes zones de production, où, fin janvier, 37 pour cent des cultures de blé avaient été arrosées par des pluies inférieures à la moyenne, contre quasiment aucune l'année précédente. Les précipitations sont toutefois moins essentielles durant la campagne Rabi que pendant la mousson, car bien des zones ont recours à l'irrigation. Les températures ont été favorables dans l'ensemble. Le blé est la principale culture d'hiver et contribue pour près de 40 pour cent à la production nationale de céréales destinées à la consommation humaine. En 1999, la production a atteint le volume record de 73 millions de tonnes. En revanche, la superficie consacrée au riz Rabi a reculé de près de 10 pour cent, passant à 1,6 million d'hectares, contre 1,8 million d'hectares l'année précédente.

Les toutes dernières estimations concernant la production de riz Kharif (mousson) de 1999/2000 indiquent un volume de 74,8 millions de tonnes (riz usiné), soit quelque 3 millions de tonnes ou 4 pour cent de plus qu'en 1998. En 1998/99, la production globale de céréales destinées à la consommation humaine a atteint un niveau record de 202,5 millions de tonnes, légumineuses comprises.

La situation générale des approvisionnements alimentaires dans le pays est satisfaisante, grâce à d'importants stocks gouvernementaux de céréales. Selon les estimations, les stocks de blé de la Food Corporation of India (FCI) s'élevaient à quelque 17 millions de tonnes au début du mois de janvier 2000, contre un besoin minimum de près de 8 millions de tonnes à cette période de l'année. Le gouvernement a récemment annoncé que l'objectif d'achats de blé pour la campagne de commercialisation 2000/2001, qui commence en avril, a été fixé à 15 millions de tonnes, contre un volume estimatif d'achats de 14 millions de tonnes pendant la campagne de 1999/2000. L'an dernier, au début du mois de décembre, le gouvernement avait imposé une taxe de 50 pour cent afin de limiter les importations de blé meilleur marché.

INDONÉSIE* (1er février)

Les abondantes averses de saison qui sont tombées sur les principales zones de production rizicole à Java pendant la première quinzaine de janvier ont accru les réserves d'humidité pour le riz de la campagne principale, dont les semis se déroulent entre octobre et janvier et la récolte à partir de mars/avril. L'objectif de production de riz paddy (non usiné) pour la campagne en cours a été fixé à 50 millions de tonnes (près de 33 millions de tonnes de riz usiné), soit un volume équivalent à la production de 1999.

Après la crise des marchés financiers en Asie et les anomalies atmosphériques liées à El Niño qui avaient affecté la production vivrière intérieure en 1997/98, rendant un grand nombre de personnes vulnérables aux pénuries alimentaires, les perspectives concernant les approvisionnements alimentaires devraient s'améliorer. Cela est dû à des signes de reprise économique, avec des répercussions positives sur les taux de change et sur le prix des denrées alimentaires, et à un regain de confiance des consommateurs et des investisseurs dans l'économie. La production agricole devrait être satisfaisante elle aussi en 1999/2000, en prévision d'une plus grande stabilité économique, d'un renforcement de la confiance des consommateurs et de programmes gouvernementaux spécifiques et d'initiatives visant à accroître la sécurité et l'autonomie alimentaires du pays. Les disponibilités globales de riz devraient demeurer satisfaisantes jusqu'à la récolte de la culture principale de paddy à partir de mars, tandis que les prix resteront sans doute compétitifs grâce aux importations et à des perspectives de récolte raisonnable. À la fin de 1998, le gouvernement a autorisé les importations de riz de la part du secteur privé. Comme les prix à l'importation, notamment ceux des qualités inférieures (25 pour cent et AI), sont restés largement en dessous des cours intérieurs tout au long de 1999, en septembre les importations du secteur privé ont été limitées au riz à 5 pour cent brisures ou plus, afin d'éviter une nouvelle chute des prix sur le marché national. Toutefois, comme le riz importé restait meilleur marché et que des importations non négligeables de riz ont continué d'être effectuées en octobre et en novembre, contribuant à la baisse des prix, à la fin de 1999 le gouvernement a appliqué une taxe de 30 pour cent au riz importé dans le but de stopper la baisse des prix. Ces droits d'importation sont entrés en vigueur le 1er janvier 2000. Les importations totales de riz en 1999 sont estimées à 4 millions de tonnes, soit un volume sensiblement inférieur aux quelque 6 millions de tonnes importées en 1998.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D' (1er février)

Les tempêtes qui ont frappé les régions septentrionales du pays à la mi-janvier ont fait de nombreuses victimes et détruit plus d'un millier de logements. La zone la plus touchée a été la province de Gilan, mais on ignore encore l'étendue des dégâts subis par l'agriculture. Actuellement, les principales cultures en terre sont le blé, principale denrée de base du pays, et l'orge, une céréale extrêmement importante pour le secteur de l'élevage dont une grande partie de la population est tributaire. La récolte de l'orge démarrera en mars, tandis que la moisson du blé commencera vers mai/juin.

En 1999, la plus grave sécheresse des 30 dernières années a lourdement affecté la production agricole, causant une diminution de 25 pour cent de la production intérieure de blé, qui est ainsi passée des 12 millions de tonnes de 1998 à près de 9 millions de tonnes. La production de riz (usiné) a marqué elle aussi un fléchissement important, d'environ 17 pour cent, tombant de 1,74 million de tonnes à 1,45 million de tonnes, alors que la récolte d'orge est passée de près de 3 millions de tonnes à 2,5 millions de tonnes. Face à un tel déficit de production, il a fallu procéder à des importations volumineuses pour répondre à la demande, en achetant notamment quelque 6 millions de tonnes de blé. Le pays est l'un des principaux importateurs de riz.

IRAQ* (7 février)

Malgré de récentes pluies favorables aux cultures, les perspectives pour la récolte céréalière de 2000 (en mai/juin) restent incertaines car les semis ont fortement ressenti les effets d'une sécheresse prolongée. La production pourrait elle aussi être freinée par de graves pénuries d'intrants agricoles essentiels. L'an dernier, au manque d'intrants agricoles, se sont ajoutées une grave sécheresse et une invasion généralisée de ravageurs et de plantes adventices qui ont nui aux cultures céréalières. La production totale de céréales de 1999 est estimée à 1,6 million de tonnes, soit près de 40 pour cent de moins que la moyenne des cinq années précédentes. La sécheresse a aussi causé d'importants dégâts à l'élevage, un secteur déjà affaibli par des épidémies de fièvre aphteuse.

En décembre 1999, le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé la septième phase du programme "pétrole-contre-vivres", de janvier à juin, qui prévoit une avance de 5,26 milliards de dollars E.-U sur les revenus pétroliers, susceptible d'une révision à la hausse en cas de recettes supérieures, à utiliser pour l'achat de denrées alimentaires, de médicaments et de matériel sanitaire, et pour les réparations d'urgence des infrastructures. Malgré une certaine amélioration de la situation alimentaire générale, après la mise en _uvre de l'accord "pétrole-contre-vivres", les problèmes sanitaires et nutritionnels demeurent cependant largement répandus dans de nombreuses régions.

ISRAËL (7 février)

Les pluies favorables enregistrées récemment ont amélioré les perspectives pour les cultures de blé et d'orge de la campagne 2000, qui seront récoltées à partir d'avril. En année normale, la production intérieure de blé couvre moins d'un cinquième de la totalité des besoins, le reste étant importé par les voies commerciales. La production de blé de 1999 est estimée à 152 000 tonnes, soit environ 10 pour cent de moins que l'année précédente, en raison de l'extrême sécheresse qui a frappé plusieurs pays du Proche-Orient. On prévoit pour 1999/2000 (juillet/juin) des importations céréalières de quelque 2,6 millions de tonnes.

JAPON (1er février)

En janvier/février, il n'y a pas de cultures importantes, le riz de la campagne principale étant semé en mai/juin pour être récolté en octobre/novembre. La production rizicole de 1999 a été officiellement estimée à environ 9,1 millions de tonnes, un volume légèrement supérieur à celui de l'année précédente. Cette progression est imputée à des conditions atmosphériques favorables dans les principales régions productrices de riz. Sous l'effet des programmes mis en place par le gouvernement pour équilibrer l'offre et la demande, la superficie consacrée au riz est tombée à près de 1,78 million d'hectares en 1999, contre 1,8 million d'hectares en 1998.

JORDANIE (7 février)

Malgré les bonnes pluies tombées récemment, les perspectives pour la récolte de blé et d'orge de la campagne 2000, qui se déroulera en mai/juin, sont mauvaises en raison d'une sécheresse prolongée qui a retardé les semis. En 1999, une forte sécheresse a gravement endommagé les cultures céréalières et la production horticole. De ce fait, en 1999, la production globale de blé et d'orge a chuté de 86 pour cent, tombant à 15 000 tonnes. Le secteur de l'élevage a été touché lui aussi et de nombreux éleveurs d'ovins ont été frappés de plein fouet par la montée des coûts et la diminution qualitative et quantitative des produits. Une épidémie de fièvre aphteuse est venue alourdir les pertes dues à la sécheresse.

L'ensemble des besoins d'importation de céréales pour la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin) ont été estimés à 1,94 million de tonnes. Ces besoins devraient être couverts à 80 pour cent environ par des importations commerciales, ce qui laisse un déficit de 387 000 tonnes à combler par une aide alimentaire. Pour l'instant, une contribution de quelque 300 000 tonnes a été annoncée, au titre d'une aide alimentaire directe et d'aides financières à des conditions libérales. La FAO et le PAM ont approuvé conjointement en juillet 1999 une opération d'urgence visant à fournir une aide alimentaire de quelque 429 000 dollars E.-U. à 180 000 personnes vulnérables, pour une période de neuf mois.

KAZAKHSTAN (3 février)

L'essentiel des céréales sont cultivées au printemps. Les céréales d'hiver représentent une partie très limitée de la production totale.

La récolte céréalière de 1999 est officiellement estimée à 14,2 millions de tonnes (en poids nettoyé), c'est-à-dire plus du double de la médiocre récolte de 1998, officiellement établie à 6,4 millions de tonnes. Les semis de céréales sont restés stables et le résultat nettement meilleur obtenu est dû à l'arrivée ponctuelle des pluies pendant la période de végétation et au moment des récoltes. De ce fait, 96 pour cent de la superficie ensemencée a été récoltée.

Le pays a exporté 2,5 millions de tonnes de céréales en 1998/99 et ses disponibilités d'exportation s'élèvent à 7 ou 8 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation en cours. Cependant, des problèmes d'infrastructure et des considérations logistiques laissent présager des exportations moins volumineuses, et on estime provisoirement les exportations de céréales de 1999/2000 à moins de 5 millions de tonnes, la plupart vers d'autres pays de la CEI. Entre juillet et décembre 1999, plus de 3 millions de tonnes de céréales, blé principalement, ont été exportées.

LAOS (1er février)

Le temps sec de saison enregistré au mois de janvier a continué à faciliter la tâche des agriculteurs préparant la campagne secondaire de riz, dont les semis se déroulent en janvier/février et la récolte en mai/juin. Ces cultures sont en grande partie irriguées et contribuent à hauteur de 15 pour cent environ à la production annuelle moyenne de paddy de quelque 1,7 million de tonnes. Un tremblement de terre de magnitude 5,9 sur l'échelle de Richter, a été enregistré à la mi-janvier, sans causer toutefois de dégâts à l'agriculture ou aux biens selon les indications actuelles.

Une aide alimentaire en faveur des couches vulnérables de la population demeure nécessaire à l'appui de projets ciblés mis en _uvre dans les zones de riziculture qui ont enregistré une baisse de production en 1998/99. Sur la base des estimations récentes de la FAO, 251 000 personnes ont eu besoin l'an dernier d'environ 12 000 tonnes d'aide pendant une moyenne de 4 mois. Quelque 8 000 tonnes ont été annoncées et livrées au cours de la dernière campagne de commercialisation.

LIBAN (7 février)

Les perspectives pour la récolte d'hiver de 2000 (juin/juillet) sont favorables jusqu'à présent. Cela étant, la production céréalière intérieure ne couvre généralement que 10 pour cent des besoins de consommation. La production globale de blé et d'orge de 1999 est estimée à 62 000 tonnes, soit un volume proche de celui de l'année précédente.

On prévoit en 1999/2000 un volume d'importations de blé de quelque 0,51 million de tonnes, légèrement supérieur à celui de la dernière campagne.

MALAISIE (1er février)

Les fortes pluies de décembre/janvier, imputables aux anomalies climatiques de La Niña, pourraient avoir endommagé les cultures de plantations, bien qu'aucun dégât aux cultures vivrières n'ait été signalé. La récolte de riz sera effectuée à partir de janvier et se poursuivra jusqu'au mois de mars dans le Sabah et le Sarawak. La mousson du nord-est commence normalement à décliner vers la mi-janvier, sauf dans le Sabah et le Sarawak où cette année les précipitations devraient être supérieures à la normale de 30 à 40 pour cent. Ces régions sont d'importantes zones de production de poivre et de cacao.

Le pays produit chaque année quelque 2 millions de tonnes de paddy en moyenne, dont 60 pour cent proviennent des cultures de la campagne principale et 40 pour cent des cultures de contre-saison.

MONGOLIE (1er février)

La principale culture vivrière de base du pays est le blé, dont les semis démarrent vers le mois de juin et la récolte en octobre/novembre. D'après les rapports officiels, la production céréalière aurait augmenté en 1999 par rapport aux années précédentes, qui avaient été affectées à la fois par un temps défavorable et par le repli de l'agriculture d'État. La production globale de céréales devrait être en progression de près de 17 000 tonnes, selon les rapports officiels, tandis que la récolte de pommes de terre a été supérieure de près de 8 000 tonnes. Les principales raisons de cette amélioration ont été l'expansion des superficies récoltées et des moissons précoces. La production globale de blé de 1999 s'établit à 190 000 tonnes, volume qui demeure néanmoins inférieur aux 245 000 tonnes récoltées en moyenne entre 1994 et 1998.

Pour aider le pays pendant cette phase de transition, plusieurs programmes d'aide multilatéraux et bilatéraux ont été prévus. L'an dernier, les donateurs internationaux ont annoncé une aide record de 320 millions de dollars E.-U. pour relancer l'économie et favoriser les investissements étrangers. Cette aide est essentiellement destinée au renforcement des infrastructures et à l'introduction de réformes bancaires visant à mettre en place un environnement propice aux investissements. Des tendances favorables sont aussi enregistrées pour les investissements extérieurs, qui devraient augmenter. Les principaux domaines d'investissement sont le secteur agro-alimentaire (viande et produits laitiers, poil de chameau, cachemire et traitement du cuir) et celui du tourisme.

En 1999, environ 45 000 tonnes d'aide alimentaire ont été livrées au pays par divers donateurs, en faveur de groupes vulnérables, ainsi que 48 000 tonnes de semences de blé.

MYANMAR (1er février)

Dans ce pays, les semis du riz de la campagne principale démarrent à l'arrivée des pluies de mousson, vers mai/juin, en vue de la récolte qui se déroule entre octobre et décembre. Les cultures de riz de saison sèche, qui sont irriguées, sont semées en novembre/décembre et récoltées en avril/mai. La production totale de paddy de 1999/2000 est estimée à 17,5 millions de tonnes, soit un volume légèrement inférieur à la moyenne et en recul de quelque 2 pour cent par rapport à la campagne précédente.

L'objectif d'exportation de riz pendant la campagne 1999/2000 (avril/mai) a été précédemment porté à 500 000 tonnes, au vu des bons achats effectués par l'organisme gouvernemental MAPT. En 1998/99, le MAPT a acheté 1,1 million de tonnes de riz usiné, dont quelque 600 000 tonnes devaient être distribuées aux fonctionnaires publics. En sus des stocks de report, il restait ainsi près d'un demi million de tonnes pour l'exportation. Toutefois, la demande d'exportation ayant été faible, il est peu probable que l'objectif soit atteint d'ici la fin de la campagne de commercialisation, au mois de mars.

NÉPAL (1er février)

Un tremblement de terre de magnitude 4,6 sur l'échelle de Richter a frappé les régions orientales du pays, à la fin du mois de janvier. Aucun dégât important n'est signalé. Actuellement, la culture principale est le blé, qui sera récolté à partir d'avril/mai. En 1999, le pays a engrangé une récolte de blé légèrement supérieure à la moyenne, d'un volume de 967 000 tonnes environ. La récolte de paddy de 1999, effectuée en octobre/novembre, a atteint quelque 3,6 millions de tonnes, soit un niveau supérieur de 4 pour cent à la moyenne et une augmentation de 6 pour cent par rapport à 1998.

OUZBÉKISTAN (3 février)

Les semis des cultures d'hiver (blé principalement) dans les grandes fermes d'État ont augmenté de 4 pour cent et couvrent 1,36 million d'hectares. En outre, les agriculteurs sont également tenus de cultiver du blé sur leurs parcelles familiales, ce qui, selon les estimations, devrait porter la superficie globale consacrée au blé à 1,46 million d'hectares. L'objectif de production pour les céréales d'hiver est fixé à 4,1 millions de tonnes.

On estime officiellement la récolte de blé et d'orge de 1999 à 3,9 millions de tonnes, soit quelque 140 000 tonnes de plus qu'en 1998. Le pays produisant également du maïs et du riz, la production céréalière totale de 1999 pourrait se situer autour de 4,4 millions de tonnes. Les céréales sont importées en moins grande quantité afin de maintenir une balance commerciale positive. On estime que ces importations tomberont à environ 355 000 tonnes en 1999/2000 et seront assurées par le secteur privé.

La récolte de coton de 1999 a progressé de plus de 400 000 tonnes, atteignant 3,7 millions de tonnes.

PAKISTAN (2 février)

La culture principale est le blé d'hiver (Rabi), semé vers octobre/novembre pour être récolté en mars/avril. Il s'agit d'une culture essentiellement irriguée. Parmi les cultures Rabi mineures, on compte l'orge, avec une production annuelle moyenne relativement limitée, d'environ 150 000 tonnes. Grâce à des conditions atmosphériques favorables en janvier, précédées par un temps sec, et à une augmentation des prix de soutien du blé pour la campagne 1999/2000, les prévisions officielles indiquent pour cette année une production en hausse, atteignant près de 20 millions de tonnes, par rapport à un volume de 18 millions de tonnes en 1999.

D'après les derniers rapports, la récolte de riz de 1999/2000 atteindrait un niveau record de 4,9 millions de tonnes, pour une superficie ensemencée de 2,4 millions d'hectares. On estime le volume des exportations de riz en 1999/2000 à 2 millions de tonnes, tandis que les importations de blé devraient être proches de 3,2 millions de tonnes (juillet/juin).

PHILIPPINES (2 février)

Les fortes pluies et les inondations qui ont frappé l'île de Mindanao dans le sud du pays à la fin du mois de janvier ont fait au moins 11 morts et causé le déplacement de 20 000 personnes. Le nombre de victimes et l'ampleur des dégâts pourraient augmenter. Des dégâts importants aux cultures sont signalés, mais on ignore encore leur étendue réelle. Le Bureau de la protection civile a recommandé une affectation de 40 millions de pesos pour des interventions de secours d'urgence et de redressement en faveur des familles touchées.

Actuellement, les cultures principales en terre sont le riz et le maïs de saison sèche, qui ont été semés entre octobre et décembre et seront récoltés à partir d'avril/mai. Selon les dernières projections, la production de paddy se situerait autour de 5,4 millions de tonnes, soit quelque 2 pour cent de plus qu'en 1999. Globalement, grâce à une augmentation des semis et à l'amélioration prévue des rendements, la production de paddy de l'année civile en cours (2000) pourrait atteindre près de 12,5 millions de tonnes, soit un volume proche du record de 11,8 millions de tonnes enregistré l'an dernier. La production de 1998 s'est fortement ressentie des aléas climatiques dus à El Niño. Beaucoup dépendra toutefois des conditions atmosphériques qui régneront d'ici la fin de l'année, notamment pendant la campagne principale humide, qui s'étend de juillet à décembre.

La production de maïs de 1999 s'est établie à 4,6 millions de tonnes, ce qui représente une progression d'environ 9 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années et 20 pour cent de plus que l'année précédente. Des pluies excessives ayant déterminé une diminution des emblavures, on prévoit que la production de maïs du premier trimestre atteindra 1,1 million de tonnes, environ 14 pour cent de moins qu'en 1999, pendant la même période. Face à un tel déficit, il faudra sans doute effectuer des importations supplémentaires de maïs pour répondre à la demande dans le secteur de l'alimentation animale.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (3 février)

D'après les indications dont on dispose, la superficie consacrée aux céréales d'hiver (blé principalement) qui seront récoltées pendant l'été 2000, pourrait demeurer stable. Au 1er décembre, les semis des cultures d'hiver, céréales comprises, s'étendaient sur 271 000 hectares (contre 269 000 hectares en 1998).

La récolte de céréales et de légumineuses de 1999 est officiellement établie à 1,6 million de tonnes, soit un volume équivalent à celui de l'année précédente malgré une diminution de 4 pour cent de la superficie ensemencée. Selon les estimations officielles, la production de blé atteindrait 1,1 million de tonnes, avec un recul de 8 pour cent par rapport à l'an dernier, tandis que la récolte de céréales secondaires (maïs) a fortement augmenté. On estime provisoirement qu'en 1999/2000, les importations céréalières, y compris une aide alimentaire annoncée de 100 500 tonnes, s'élèveront à près de 150 000 tonnes, de blé principalement. Les droits d'entrée pour le blé ont été temporairement supprimés pour faciliter les importations. Parallèlement, le pays exporte aussi du blé vers les États voisins de l'Ouzbékistan (pour payer le gaz qu'il importe) et du Tadjikistan.

On estime que près de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 15 pour cent dans une extrême pauvreté. Le paiement des salaires et des prestations sociales est souvent différé et une partie de l'aide alimentaire est actuellement utilisée pour le versement en temps voulu de prestations en faveur des familles à faible revenu. Selon les chiffres officiels, la consommation de denrées de base par habitant ne cesse d'augmenter. Le manque de liquidités reste cependant un problème majeur, qui se fait particulièrement sentir dans les secteurs de la santé et de l'éducation.

SRI LANKA (2 février)

Actuellement la culture principale est le riz Maha de la campagne principale, dont les semis se déroulent entre octobre et décembre et la récolte à partir de mars. Les semis Maha coïncident avec les pluies de mousson du nord-est, la principale saison des pluies du pays. Les deux tiers environ de la production totale de riz proviennent des cultures Maha et le tiers restant des cultures irriguées Yala, qui sont récoltées en août/septembre. La production totale de paddy de 1998/99 est estimée à 2,7 millions de tonnes, soit près de 9 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années et un volume légèrement supérieur à celui de la campagne précédente.

Outre le riz, principale denrée alimentaire de base du pays, quelque 850-900 000 tonnes de blé sont importées chaque année pour répondre aux besoins en pain et autres produits à base de blé.

SYRIE (7 février)

Les perspectives pour les céréales d'hiver qui seront récoltées à partir de la mi-mai sont meilleures grâce aux bonnes pluies enregistrées récemment. En 1999, la production végétale et animale a fortement souffert de la sécheresse, la plus grave depuis des décennies. De ce fait, la production d'orge, qui est presque entièrement pluviale, est estimée cette année à 380 000 tonnes, soit environ 72 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. La production de blé, qui repose à 40 pour cent sur l'irrigation, est estimée à 2,74 millions de tonnes, soit 28 pour cent de moins que la moyenne. La sécheresse a également dévasté la végétation des parcours. Il en a résulté une forte hausse du taux de mortalité des ovins, ce qui a eu de graves répercussions sur le revenu des ménages et a exposé une bonne partie de la population Badia (nomade) à des pénuries alimentaires.

Les besoins en blé du pays, estimés pour 1999/2000 (juillet/juin) à environ 3,8 millions de tonnes, devraient être couverts par la production actuelle et les stocks existants. Les importations gouvernementales d'orge sont estimées à 150 000 tonnes seulement. Dans le cadre d'une intervention d'urgence, l'importation d'orge par le secteur privé a été autorisée en 1999.

En octobre 1999, la FAO et le PAM ont approuvé conjointement une opération d'urgence visant à fournir pendant six mois (d'octobre 1999 à mars 2000) à 329 000 pasteurs vivant dans les régions frappées par la sécheresse une aide d'un montant total de 5,46 millions de dollars E.-U.

TADJIKISTAN* (3 février)

On ne dispose pas de statistiques systématiques sur la production agricole. Les derniers rapports (partiels) font état de problèmes graves dans la mobilisation des intrants nécessaires pour les semis des cultures d'hiver de 2000 et confirment une mauvaise récolte céréalière en 1999/2000. La pénurie de semences, de carburant et de machines aurait ralenti les semis et la superficie consacrée aux cultures d'hiver serait inférieure à celle de l'année précédente. Selon les prévisions, les semis de blé pour la récolte de la campagne 2000 pourraient reculer de 80 000 hectares et ne couvrir que 250 000 hectares.

Les rapports concernant la récolte de 1999 ont été très contradictoires. D'après les indications les plus récentes, la légère diminution des emblavures aurait été suivie d'un fléchissement notable du rendement des cultures, et ce sous l'effet conjugué des fortes pluies tombées au mois de juillet, d'attaques graves de charbon et de rouille, de l'usage inadéquat des semences de qualité et du mauvais état du système d'irrigation. Un rapport en provenance de Khatlon indique un rendement moyen d'à peine 0,9 tonne par hectare, un niveau extrêmement faible considérant que les cultures céréalières sont en partie irriguées et que la densité de semis est proche des 300 kilos par hectare.

En l'absence de statistiques systématiques officielles, la FAO établit provisoirement la production céréalière de 1999 à 400 000 tonnes seulement, soit quelque 20 pour cent de moins que la bonne récolte de l'année précédente. La production de coton, la principale culture de rente, a chuté elle aussi de 16 pour cent, passant à 316 000 tonnes.

Le recul de la production céréalière devra être compensé par une aide alimentaire et des importations commerciales, ces dernières en provenance principalement du Kazakhstan, du Kirghizistan et de l'Ouzbékistan. On estime qu'en 1999/2000, les besoins d'importation de céréales augmenteront pour atteindre 455 000 tonnes, dont 148 000 devraient être fournies au titre de l'aide alimentaire.

La situation alimentaire générale demeure problématique, étant donné que la pauvreté est endémique dans le pays. Environ 85 pour cent de la population dispose d'un revenu inférieur au seuil de pauvreté et le pouvoir d'achat reste faible. Les ménages ne sont pas tous en mesure de compenser l'insuffisance de leur production vivrière par des achats sur le marché. Dans les zones rurales, les coûts élevés du leasing limitent également les disponibilités alimentaires des familles. Des évaluations récemment effectuées dans la vallée de Karategin ont révélé que d'importants groupes de population étaient en situation d'insécurité alimentaire.

Une aide humanitaire en faveur des populations vulnérables et un soutien pour le développement de l'agriculture resteront nécessaires.

THAÏLANDE (2 février)

Les opérations agricoles qui se déroulent actuellement comprennent notamment les semis du riz de la campagne secondaire à récolter en mai/juin. Le riz de la campagne principale, qui représente 80 pour cent de la production totale, est semé en juin/juillet, au moment de l'arrivée de la mousson du sud-ouest, et la récolte est effectuée à partir d'octobre/novembre. Selon le résultat final de la campagne en cours, la production totale de paddy de 1999/2000 devrait atteindre 23,3 millions de tonnes, dont 19 millions de tonnes de la campagne principale et 4,3 millions de tonnes de la campagne secondaire. La campagne principale de 1999 a été supérieure d'environ 500 000 tonnes, soit 3 pour cent, à celle de 1998. Cette augmentation est en grande partie enregistrée dans le nord-est, où des pluies plus qu'adéquates ont favorisé une expansion des semis.

En 1999, les exportations totales de riz se sont élevées à près de 5,7 millions de tonnes, 8 pour cent de plus qu'en 1998.

TIMOR ORIENTAL (4 février)

Les violents affrontements qui ont éclaté l'an dernier à la fin du mois d'août à la suite du référendum pour l'indépendance ont causé de nombreuses victimes et des déplacements massifs de population. Ils ont également bouleversé les systèmes de distribution et de commercialisation des produits alimentaires et les services essentiels. Toutefois, en novembre dernier, une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires a noté que si au niveau de l'infrastructure et des biens les dégâts étaient considérables, ils étaient en revanche plus limités dans le secteur agricole car les récoltes avaient déjà eu lieu et seules les cultures d'une deuxième campagne relativement moins importante avaient été endommagées. La mission a également pu observer qu'indépendamment de l'importance de l'aide alimentaire fournie entre novembre 1999 et le mois de mars de cette année, date à laquelle les opérations de récolte des principales cultures démarreront, les perspectives de la situation générale des approvisionnements alimentaires à moyen et à long terme (pour la campagne de commercialisation de 2000/2001, d'avril à mars) étaient moins mauvaises que prévu initialement, au c_ur de la crise consécutive au référendum.

Outre le rétablissement de la production vivrière, il reste encore beaucoup à faire pour remettre en état les infrastructures et activer la reprise de l'économie. Malgré l'accord international conclu par les principaux pays donateurs à la fin de l'année dernière pour la fourniture de 522 millions de dollars E.-U. à titre d'aide, les rapports indiquent qu'à ce jour le montant des décaissements est encore relativement limité.

D'après les estimations, sur une population de quelque 900 000 habitants avant la crise, il resterait encore près de 174 000 personnes dans les camps de réfugiés de la partie occidentale du pays. L'Unicef estime qu'environ 24 pour cent des enfants réfugiés dans les camps situés dans les zones frontalières souffrent de malnutrition légère ou grave et que 4 pour cent d'entre eux se trouvent dans un état de malnutrition grave. On signale également un taux élevé de maladies diarrhéiques et d'infections respiratoires chez les jeunes enfants.

En complément de l'aide alimentaire fournie dans le cadre de l'Appel interinstitutions des Nations Unies pour une aide humanitaire d'urgence et pour la reconstruction du Timor oriental, la FAO a préparé plusieurs initiatives visant à rétablir l'agriculture et la production vivrière. Ces interventions prévoient notamment la distribution de semences de maïs et de paddy, dont il existe un besoin urgent depuis la dernière campagne, et l'affectation d'un expert agronome chargé d'aider l'Unité de coordination des opérations d'urgence à Dili à surveiller la situation et à donner des conseils quant aux interventions nécessaires sur le plan agricole. Une importante initiative déjà préconisée est la mise en place d'un programme de multiplication des semences pour la fourniture de semences de haute qualité aux futurs rapatriés et l'amélioration de la qualité des stocks locaux de semences.

TURKMÉNISTAN (3 février)

Selon les rapports, la superficie consacrée aux cultures d'hiver a fortement augmenté, atteignant 680 000 hectares, tandis que 190 000 tonnes de semences de qualité ont été utilisées pour les semis. On signale la mise en production de terres vierges. L'objectif de production pour les céréales est fixé à 1,6 million de tonnes. Par ailleurs, des fonds vont être alloués aux agriculteurs dans le but de porter la production de riz à 200 000 tonnes par an au cours des trois prochaines années. Le pays prévoit d'effectuer en 2000 des importations massives de matériel pour l'amélioration des terres, l'irrigation et la récolte.

Selon les estimations officielles, la récolte céréalière de 1999 atteindrait le chiffre record de 1,5 million de tonnes, soit près de 300 000 tonnes de plus qu'en 1998, dont 226 000 tonnes provenant d'exploitations agricoles privées. La superficie consacrée aux céréales a diminué, passant à 570 000 hectares, mais l'importation de semences de haute qualité et l'utilisation accrue d'engrais ont fortement augmenté les rendements. Compte tenu des difficultés du commerce extérieur et de l'abondance de la récolte de 1999, on s'attend à de très faibles importations de céréales en 1999/2000. Le 1er octobre 1999, le pays a introduit des droits de consommation, afin de protéger sa production intérieure. Ces droits incluent une taxe de 50 pour cent sur les importations de farine et de pâtes et de 100 dollars E.-U. sur les exportations d'engrais à base de nitrate d'ammonium.

Les bonnes conditions de croissance ont également favorisé le coton, dont la production a presque doublé, atteignant 1,3 million de tonnes.

TURQUIE (7 février)

Bien que de récents rapports signalent des conditions de sécheresse dans l'est du pays, les perspectives d'ensemble pour les cultures d'hiver de la campagne 2000 sont jusqu'à présent favorables grâce à de bonnes pluies dans les principales régions agricoles. La production de blé de 1999 est estimée à 18 millions de tonnes, ce qui représente un volume inférieur de près de 14 pour cent à celui de l'année précédente et un fléchissement d'environ 4 pour cent par rapport à la moyenne, par suite de la sécheresse.

Le gouvernement prévoit de fixer son prix de soutien pour les céréales à un niveau supérieur de 35 pour cent maximum aux cours mondiaux, au lieu de 50 pour cent comme c'était le cas précédemment ce qui le contraignait à recourir à de lourds emprunts pour financer les achats de céréales aux producteurs. À la place, un système de soutien direct au revenu sera adopté pour protéger les agriculteurs.

Les deux violents tremblements de terre qui ont frappé le pays en août et en novembre derniers ont tué plus de 17 000 personnes, faisant plus de 52 000 blessés graves et laissant environ 630 000 personnes sans logement. Selon les indications, les secteurs les plus touchés dans la ville d'Izmit et aux alentours étaient essentiellement des zones industrielles, mais produisaient aussi des céréales et des graines oléagineuses.

En 1999, l'Office turc des céréales (TMO) a acheté aux exploitants agricoles un total de 5,1 millions de tonnes de céréales, dont 4,2 millions de tonnes de blé et 818 000 tonnes d'orge.

VIET NAM (2 février)

Au cours de la dernière décade de janvier, de fortes pluies ont causé des inondations localisées dans les régions centrales du pays, où les activités de la campagne principale comprennent les semis du riz d'hiver/printemps, à récolter à partir d'avril/mai. Dans les zones centrales/côtières, les semis de riz ont également été retardés par le lent drainage des eaux des inondations enregistrées précédemment dans le bassin du delta du Mékong. La récolte d'hiver/printemps est la plus importante des trois récoltes de riz de l'année, et contribue à hauteur de quelque 36 pour cent à la production totale de riz de 1998/99. La production totale de paddy de 1998/99 a atteint environ 31 millions de tonnes, soit un volume supérieur de quelque 10 pour cent à la moyenne des cinq dernières années.

En 1999, les exportations de riz ont totalisé près de 4,5 millions de tonnes, environ 18 pour cent de plus que l'année précédente. Le pays a été un importateur net de riz jusqu'en 1989, mais depuis la libéralisation et les réformes du marché, environ 26 millions de tonnes ont été exportées en dix ans, entre 1989 et 1999. En raison de l'importance du riz en termes de commerce international, cette culture a pris de l'ampleur et la superficie ensemencée est passée de quelque 5,7 millions d'hectares en 1989 à 7,4 millions d'hectares l'an dernier.

YÉMEN (2 février)

La production du sorgho de la campagne principale, récemment récolté, est estimée à 416 000 tonnes, soit un recul de quelque 12 pour cent par rapport à l'année précédente, qui s'explique par la réduction des emblavures.

De petits essaims de criquets pèlerins pourraient être en formation ici ou là, le long des plaines côtières de la mer Rouge.

Selon les estimations, en 1999, les importations de céréales (blé principalement) auraient atteint un volume de quelque 2,7 millions de tonnes.

AMÉRIQUE CENTRALE
(y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (3 février)

La récolte des céréales de la campagne secondaire de 1999/2000 est pratiquement terminée. Une partie des cultures a été endommagée par de fortes pluies et des inondations au début du mois de janvier, notamment dans les zones de production de la côte Atlantique. On signale également des dégâts aux cultures de rente. Malgré les pertes qui pourraient avoir été subies, on estime la production de maïs (blanc) de l'année à 27 000 tonnes, un volume proche de la moyenne, contre les 32 000 tonnes de l'année précédente. La récolte des haricots, denrée de base importante dans le régime alimentaire de la population, est bien avancée et on prévoit un volume d'environ 19 000 tonnes, ce qui représente une progression par rapport aux 16 700 tonnes récoltées l'année précédente. La production de paddy de 1999 est estimée à 285 000 tonnes, soit un niveau supérieur à la moyenne. Il faudra toutefois importer environ 90 000 tonnes de riz pendant la campagne de commercialisation de 2000 (janvier/décembre) pour répondre à la demande intérieure.

CUBA (3 février)

Malgré une certaine remontée du niveau des réservoirs d'eau grâce aux fortes pluies de novembre, le niveau d'humidité demeure dans l'ensemble faible dans les provinces extrêmes du pays, notamment dans le sud-est de Camagüey, dans les zones méridionales de Las Tunas, dans le centre de Granma et dans le nord de Guantánamo. Une surveillance étroite des conditions d'humidité du sol et du niveau des réservoirs d'eau s'impose, car la saison des pluies ne démarrera pas avant quelques semaines, tandis que les semis de l'importante culture irriguée de paddy et ceux du maïs irrigué devraient commencer dès mars/avril. Le temps sec qui règne depuis décembre a favorisé la récolte de la canne à sucre de la campagne 1999/2000, la principale culture d'exportation, et selon les toutes dernières prévisions, la production devrait se situer entre 4,1 et 4,4 millions de tonnes, contre 3,8 millions de tonnes en 1998/1999. La communauté internationale continue à apporter une aide alimentaire aux populations victimes de la sécheresse de l'an dernier.

EL SALVADOR (3 février)

La récolte du maïs et des haricots "apante" de la troisième campagne va bientôt démarrer, alors que celle du riz de la deuxième campagne a commencé avec un temps sec dans l'ensemble. Les prévisions indiquent une production de maïs satisfaisante pour l'ensemble de l'année avec un volume de quelque 680 000 tonnes, contre 555 000 tonnes pendant la campagne 1998/99 et une moyenne de 563 000 tonnes pour les cinq dernières années. En revanche, la production de sorgho est provisoirement estimée à 147 000 tonnes, ce qui représente une récolte inférieure à la moyenne. La récolte de paddy de 1999 a atteint un niveau moyen de 58 000 tonnes, contre 50 000 tonnes en 1998. La production de haricots devrait elle aussi être en reprise par rapport au faible volume de 46 000 tonnes récolté en l'an dernier et un volume moyen de 66 000 tonnes est annoncé.

On prévoit un fléchissement des importations de maïs de la campagne de commercialisation de 1999/2000 (août/juillet), destinées principalement à l'industrie des aliments du bétail, qui passeront des 264 000 tonnes importées en 1998/99 à environ 150 000 tonnes.

GUATEMALA (3 février)

La récolte des céréales de la campagne secondaire de 1999/2000 est terminée et on prépare actuellement la terre en vue des semis des cultures de 2000/2001 qui démarreront dès avril. La production de maïs pour l'ensemble de l'année est provisoirement estimée à 1,2 million de tonnes, soit environ 7 pour cent de plus que la récolte moyenne de l'année précédente. La récolte de sorgho est estimée à 50 000 tonnes, un volume inférieur aux 52 000 tonnes de la dernière campagne mais néanmoins supérieur à la moyenne des cinq dernières années, à savoir 45 000 tonnes.

Selon les prévisions, les importations de maïs, principalement de maïs jaune, de la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin) s'établiront à environ 550 000 tonnes, volume analogue à celui de 1998/99.

HAÏTI* (3 février)

La récolte des céréales secondaires de la deuxième campagne de 1999/2000 va bientôt s'achever, tandis que les semis du riz irrigué de la première campagne de 2000 ont récemment commencé et ceux des haricots de la première campagne 2000/2001 démarreront dès le mois de mars. Les conditions atmosphériques ont été favorables au développement des cultures de maïs et de sorgho de la deuxième campagne et une estimation provisoire des rendements moyens pour l'ensemble de l'année a été faite. La production de maïs devrait atteindre un volume d'environ 190 000 tonnes, équivalant à la moyenne des cinq dernières années (195 000 tonnes), et la récolte de sorgho s'établirait à près de 80 000 tonnes. En revanche, la production de paddy de 1999 est estimée à 70 000 tonnes, un résultat inférieur à la moyenne. La communauté internationale poursuit ses distributions d'aide alimentaire en faveur de certaines groupes de population, au titre de projets de développement. Quelque 7 000 tonnes ont été distribuées jusqu'à présent, contre des annonces de contribution s'élevant à ce jour à 70 000 tonnes.

Les importations commerciales de maïs de la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin) devraient augmenter, pour atteindre environ 70 000 tonnes, contre les 50 000 tonnes de la campagne précédente. Le volume des importations de riz de la campagne de 2000 (janvier/décembre) devrait être proche de celui de 1999, qui a été de quelque 170 000 tonnes.

HONDURAS (3 février)

La récolte des céréales secondaires et des haricots de la deuxième campagne de 1999/2000 est bien avancée. La production de maïs de l'année (première et deuxième campagnes) est provisoirement estimée à quelque 450 000 tonnes, un volume inférieur à la récolte de 505 000 tonnes de 1998/99, qui avait été affectée par le cyclone "Mitch". La production de sorgho se situe en dessous de la moyenne, avec 60 000 tonnes. La récolte de paddy de 1999 devrait être faible elle aussi, avec un volume de 12 000 tonnes. Ce fléchissement est en grande partie imputable à une diminution des semis sous l'effet des faibles prix à la production. La communauté internationale poursuit ses distributions d'aide alimentaire en faveur des populations touchées par l'ouragan.

On prévoit une augmentation des importations de maïs pendant la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin) qui atteindraient quelque 260 000 tonnes, contre 240 000 tonnes en 1998/99.

MEXIQUE (3 février)

La récolte des cultures irriguées de blé de la campagne de 1999/2000 est sur le point de démarrer. Les premières prévisions indiquent une production proche de la récolte inférieure à la moyenne de la campagne précédente (3,2 millions de tonnes), à cause notamment du faible niveau des réserves d'eau dans les régions productrices du nord-ouest et de conditions atmosphériques défavorables au moment des semis dans les États centraux de Guanajato et de Jalisco. La récolte des importantes cultures de maïs de printemps/été est presque terminée et on annonce une production en hausse par rapport à la dernière campagne, passant de 15,1 millions de tonnes à 15,7 millions de tonnes, malgré les fortes pluies et les inondations qui ont affecté les cultures en septembre/octobre. La production de maïs pour l'ensemble de l'année est provisoirement estimée à 18,5 millions de tonnes, résultat légèrement supérieur à la moyenne. On prévoit pour le sorgho une récolte au-dessus de la moyenne, avec un volume de quelque 6,3 millions de tonnes.

NICARAGUA (3 février)

La récolte du maïs et des haricots "apante" de la troisième campagne de 1999/2000 a démarré avec un temps généralement sec. On signale de bonnes conditions de croissance et la production de maïs pour l'ensemble de l'année est provisoirement estimée à 371 000 tonnes, volume supérieur à la moyenne, en nette amélioration par rapport aux 311 000 tonnes récoltées en 1998/99 après le passage du cyclone "Mitch". La production de sorgho pour l'année devrait être elle aussi supérieure à la moyenne, atteignant 83 000 tonnes, contre une récolte de 111 000 tonnes l'année précédente. La production de riz usiné a atteint 162 000 tonnes, contre une moyenne pour les cinq dernières années de 132 000 tonnes. La communauté internationale continue d'apporter une aide alimentaire aux populations touchées par le cyclone.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (3 février)

La récolte des cultures céréalières de 1999/2000 vient de s'achever, tandis que l'on prépare la terre en vue des semis des céréales secondaires de la première campagne de 2000/2001. On estime la production de maïs à environ 37 000 tonnes, un volume légèrement supérieur aux 35 000 tonnes récoltées en 1998/99, lorsque les cultures avaient été endommagées par le cyclone "Georges". La production de sorgho est estimée à 22 000 tonnes contre une moyenne de 18 000 tonnes ces cinq dernières années. La production de paddy de 1999 (janvier/décembre) a atteint 500 000 tonnes, soit un volume proche de la récolte supérieure à la moyenne de 1998. La production des autres cultures vivrières mineures a été satisfaisante.

Il faudra néanmoins importer entre 650 000 et 700 000 tonnes de maïs pendant la prochaine campagne de commercialisation, notamment pour répondre à une forte demande de la part de l'industrie des aliments du bétail.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (8 février)

La récolte de blé de 1999/2000 s'est récemment terminée après une période d'un temps instable qui a affecté la qualité de la production. Les rendements ont néanmoins été adéquats et la production est officiellement estimée à environ 14,2 millions de tonnes, contre une récolte de 11,5 millions de tonnes l'année précédente et une moyenne des cinq dernières années de 12,6 millions de tonnes. Cette amélioration est également imputable à une expansion des emblavures sous l'effet conjugué de prix intéressants et d'un renforcement des exportations. Les semis du maïs de 1999/2000 viennent de s'achever et la récolte devrait démarrer dès le mois de mars. Selon les estimations provisoires, la superficie ensemencée aurait progressé de 10 pour cent par rapport à la campagne de 1998/99. On signale notamment une expansion des semis dans les provinces de Entre Rios, de La Pampa et de Cordoba. Les semis du paddy de 2000 sont maintenant terminés et devraient être inférieurs de quelque 27 pour cent au record enregistré en 1999, mais avoir néanmoins une étendue supérieure à la moyenne.

BOLIVIE (3 février)

On signale de bonnes conditions de croissance dans l'ensemble pour les céréales et les pommes de terre de 1999/2000 dont les semis ont été récemment effectués. Les opérations d'ensemencement sont encore en cours dans certaines régions tropicales de l'est, par exemple dans le Chaco et dans le département de Santa Cruz, à cause de pluies insuffisantes. En revanche, quelques dégâts aux cultures, dus à des inondations, sont signalés dans le département méridional de Tarija. La superficie consacrée à la plupart des céréales aurait augmenté. La récolte devrait démarrer en mars et les premières prévisions indiquent une production en hausse, à condition toutefois que les conditions atmosphériques demeurent adéquates.

BRÉSIL (3 février)

Un temps sec prolongé a favorisé la récolte du blé de 1999 qui vient de s'achever. Selon les estimations provisoires, la production serait légèrement supérieure à la moyenne, avec un volume de 2,4 millions de tonnes, tandis que la qualité de la récolte serait bonne. En revanche, le temps sec a nui aux semis de maïs de la première campagne de 1999/2000, dont la récolte est en cours, et retardé ceux de la deuxième campagne dans les régions du nord et du nord-est du pays. Les principaux États producteurs, notamment ceux de Paraná, Santa Catarina et Rio Grande do Sul, ont été affectés par ce temps sec et dans cette dernière région, on signale des pertes allant jusqu'à 18 pour cent de la production attendue. Malgré une expansion de semis par rapport au niveau moyen de la campagne précédente, les estimations provisoires indiquent pour l'ensemble de l'année une production proche de la moyenne de 33 millions de tonnes des cinq dernières années. La récolte du paddy de 2000 est en cours et on prévoit un volume d'environ 10,3 millions de tonnes, en baisse par rapport au niveau presque record de 1999 (11,6 millions de tonnes), mais néanmoins légèrement supérieur à la moyenne.

CHILI (3 février)

La récolte du blé de 1999/2000 se poursuit dans des conditions atmosphériques favorables et la production devrait être en hausse par rapport à la récolte réduite par la sécheresse de la campagne précédente. On attend un volume de quelque 1,5 million de tonnes, contre 1,2 million de tonnes en 1998/99. Selon les indications, les conditions de croissance et le niveau des réservoirs d'eau seraient adéquats pour les cultures de maïs de 2000. La récolte devrait démarrer dès le mois de mars et les prévisions indiquent une production en nette amélioration par rapport à l'année précédente.

COLOMBIE (3 février)

En décembre, de fortes pluies, des inondations et des coulées de boue ont fait de nombreuses victimes et causé des dommages considérables aux logements et à l'infrastructure. On signale des dégâts dans le secteur agricole, notamment aux cultures de café, mais une évaluation détaillée n'a pas encore été effectuée. Les provinces les plus touchées ont été celles de Santander, de Tolima, d'Antioquia, ainsi que certaines régions du sud-ouest du pays, près de la frontière avec l'Équateur. La récolte des céréales de la deuxième campagne de 1999/2000 est en cours, et malgré les éventuels dégâts subis, la production de maïs pour l'ensemble de l'année (deux récoltes) devrait être proche de la moyenne. On estime la production de paddy de 1999 à 1,8 millions de tonnes, volume légèrement supérieur à la moyenne.

ÉQUATEUR (3 février)

Les semis des céréales de la première campagne de 2000 se déroulent actuellement. Un temps sec dans l'ensemble a été enregistré en janvier et des pluies n'ont été signalées que dans les hautes terres andines, où se trouvent la plupart des cultures de blé, mais ces précipitations ont été faibles et irrégulières. Selon les estimations provisoires, les intentions de semis pour le maïs seraient en baisse par rapport au niveau moyen de la campagne 1999. Les perspectives ne sont pas bonnes non plus pour les semis de paddy, dont la superficie devrait fléchir par rapport au niveau moyen de 1999. Cette baisse est imputable essentiellement aux restrictions concernant le crédit et au coût élevé des intrants agricoles, sous l'effet notamment de la grave crise économique que le pays traverse actuellement. Les importations de riz devront augmenter considérablement pour combler le déficit attendu de la production.

PÉROU (3 février)

En décembre, des pluies de normales à abondantes dans les régions du nord et du nord-ouest ont reconstitué les réserves d'eau, notamment dans les départements de Piura, de Lambayeque et de La Libertad, couvrant ainsi les besoins en eau pour les semis des cultures irriguées de la campagne 2000 dans ces régions; en revanche, dans les vallées méridionales du département d'Arequipa, le niveau des réservoirs d'eau a baissé par rapport au mois précédent. Les semis de maïs, qui est cultivé tout au long de l'année, sont en cours. Les estimations officielles établissent la récolte de 1999 (janvier/novembre) à un volume exceptionnel de 996 000 tonnes, contre les 873 000 tonnes récoltées en 1998 pendant la même période. Une récolte exceptionnelle de paddy a été engrangée en 1999. Un volume presque record de 2 millions de tonnes a été récolté en janvier/novembre 1999, alors que la moyenne des cinq années précédentes était de 1,3 million de tonnes. Les semis du paddy de la campagne de 2000 se déroulent en ce moment.

URUGUAY (3 février)

La récolte du blé de 1999/2000 vient de s'achever et la production est provisoirement estimée à 545 000 tonnes, volume supérieur à la moyenne. La récolte du maïs de 1999/2000 a démarré et les estimations provisoires indiquent une production légèrement en dessous de la moyenne, un temps sec au moment des semis ayant affecté les cultures. La récolte de l'importante culture de paddy devrait commencer dès le mois de mars et les premières prévisions indiquent une production en recul par rapport au record de 1999, imputable principalement à une diminution des emblavures.

VENEZUELA (3 février)

Des pluies torrentielles incessantes à partir du début du mois de décembre ont causé des coulées de boue et des inondations. Des sources non officielles estiment à près de 30 000 le nombre des victimes et à plus de 600 000 les personnes touchées. Quelque 50 000 personnes auraient été installées dans des abris provisoires. L'état d'urgence a été déclaré à fin décembre dans neuf États, dont les plus touchés ont été ceux de Vargas, Miranda, Falcón et Yaracuy. Selon une évaluation des dégâts dans ce secteur effectuée par la communauté internationale en collaboration avec le gouvernement, quelque 25 000 familles rurales ont été gravement touchées. Une estimation a également été faite en vue du redressement de 10 à 12 000 de ces familles. La communauté internationale a apporté une aide d'urgence, notamment par des distributions de vivres, à quelque 110 000 victimes.

EUROPE

CE (10 février)

Dans la CE, on s'attend à une augmentation des emblavures de blé pour la moisson de 2000. Les conditions étaient généralement favorables pour les semis d'automne et on estime que les emblavures de blé d'hiver ont augmenté d'environ 5 pour cent, surtout aux dépens des oléagineux, dont les stocks sont abondants et dont la production ne bénéficie plus que d'une aide réduite pour la campagne 2000, dans le cadre de la première année du programme de réforme Agenda 2000. Parmi les principaux pays producteurs, l'accroissement des superficies ensemencées en blé pourrait être d'environ 2 pour cent en France et atteindre jusqu'à 10 pour cent en Allemagne. On prévoit également une légère augmentation au Royaume-Uni. Pour ce qui est des céréales secondaires, les premières indications pour 2000 font entrevoir une réduction des superficies cultivées en orge et en seigle, mais une légère augmentation pour le maïs.

ALBANIE (11 février)

Le temps ayant été généralement favorable pour les semis de céréales d'automne, la production céréalière devrait pouvoir se redresser en 2000 après la réduction des emblavures et de la production en 1999 à cause du mauvais temps qui avait sévi au moment des semis de l'automne précédent et du printemps. Toutefois, le potentiel de production reste limité du fait de l'absence de crédit, principal obstacle à une utilisation accrue d'engrais et d'autres intrants.

Le PAM continue à distribuer une aide alimentaire à quelque 60 000 personnes rendues vulnérables par la crise des Balkans. En collaboration avec ses partenaires locaux, le PAM a entrepris trois initiatives vivres-contre-travail, tout en poursuivant ses distributions aux personnes dont la situation économique a été fragilisée par la crise des réfugiés.

BÉLARUS (3 février)

Selon les rapports officiels, les emblavures de céréales d'hiver sont supérieures à l'objectif, qui était de 1,155 million d'hectares. Les superficies ensemencées en blé couvrent 240 000 hectares, soit une augmentation de 4 pour cent. On signale que les céréales d'hiver sont dans un état satisfaisant et des applications supplémentaires d'engrais ont été réalisées. Le gouvernement espère que l'utilisation accrue d'engrais et les conditions météorologiques favorables permettront de produire au moins 5 millions de tonnes de céréales en 2000. Les prix d'achat officiels de la viande et du lait doivent augmenter fortement en janvier/février pour permettre aux agriculteurs de financer les semis de printemps.

D'après les estimations officielles, la production céréalière de 1999 serait de 3,7 millions de tonnes, soit près de 40 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années et 25 pour cent de moins que les médiocres résultats atteints en 1998. Ce chiffre exceptionnellement bas est dû à la fois aux graves problèmes économiques et au mauvais temps. Les agriculteurs ne signalent toutefois peut-être pas la totalité de leur production, étant donné l'ampleur de l'intervention du gouvernement sur le marché et les pénuries qui en résultent pour la plupart des articles entrant dans le circuit officiel de distribution. La production agricole a fortement chuté depuis 1997, notamment à cause de la mauvaise situation financière des fermes d'État, dont le statut n'a guère changé. L'importance des crédits et des subventions accordés par le gouvernement et le système de prix à la production fixes et contrôlés par l'État dans un climat de rapide inflation ont fortement compromis la situation financière des agriculteurs.

Les deux dernières récoltes ayant été mauvaises, le pays doit importer des céréales pour la consommation humaine et l'alimentation animale. Les besoins alimentaires pourront vraisemblablement être couverts, mais l'insuffisance des devises disponibles pourrait limiter le volume des achats de céréales fourragères. On estime actuellement l'augmentation des importations globales de céréales en 1999/2000 à 500 000 tonnes, pour un total de 1,2 million de tonnes. Le 1er janvier 2000, le rouble bélarussien a été redéfini, un nouveau rouble équivalent à 1 000 anciens roubles.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (1er février)

Les superficies ensemencées en cultures d'hiver - blé essentiellement - se sont stabilisées à environ 100 000 hectares. Les premières perspectives pour les cultures d'hiver de 2000 sont satisfaisantes. D'après les dernières indications, la production de céréales a été de 1,1 million de tonnes en 1999, soit environ 4 pour cent de moins que l'année précédente, ce qui est principalement dû au mauvais temps et à la baisse des rendements du blé. Les troubles civils survenus dans la région ont eu des répercussions négatives sur l'économie, mais les cultures et la situation globale des approvisionnements alimentaires ne semblent pas en avoir trop souffert.

BULGARIE (11 février)

En Bulgarie, on estime les emblavures de blé d'hiver à 1,1 million d'hectares, soit près de 20 pour cent de plus que l'année précédente et légèrement plus que le chiffre prévu (1 million d'hectares). Pendant la période des semis et depuis le début de l'hiver, le temps aurait été généralement favorable.

CROATIE (2 février)

D'après certaines indications, les superficies ensemencées en céréales d'hiver ont augmenté après la mauvaise récolte de l'année dernière. Les problèmes économiques continueront toutefois à compromettre la production céréalière. En 1999, 2,8 millions de tonnes de céréales ont été moissonnées, soit une baisse de 12 pour cent. Les bons rendements obtenus pour le maïs ont partiellement compensé la chute de 46 pour cent de la production de blé, tombée à 470 000 tonnes. Le mauvais temps a aggravé les conséquences des problèmes économiques auxquels est due la réduction des semis de blé d'hiver.

Dans l'ensemble, la situation des approvisionnements céréaliers restera vraisemblablement satisfaisante en 1999/2000 grâce à l'ampleur des stocks de blé. Malgré la production réduite de 1999, les agriculteurs ont du mal à obtenir le paiement de leurs ventes aux minotiers et aux transformateurs.

ESTONIE (4 février)

Les emblavures de céréales d'hiver seraient restées stables et les premières perspectives concernant les céréales d'hiver à récolter en 2000 seraient satisfaisantes. On estime officiellement la production céréalière à 625 000 tonnes en 1999, soit une baisse de 10 pour cent par rapport à 1998, due à la réduction des emblavures. En 1999/2000, les importations de céréales devraient se monter à près de 200 000 tonnes.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (11 février)

On ne s'attend pour le moment à aucun changement important de la production céréalière en 2000. Les conditions météorologiques semblent avoir été généralement favorables aux cultures d'hiver. On estime que la production globale a atteint quelque 750 000 tonnes en 1999 après une campagne qui s'est déroulée dans des conditions généralement favorables. Le principal facteur de limitation de la production reste l'accès au crédit pour l'achat d'intrants, en particulier pour les agriculteurs à plein temps qui n'ont pas d'autres sources de revenus.

Quelque 15 000 réfugiés provenant du Kosovo sont encore dans le pays. Douze mille d'entre eux sont actuellement hébergés par des familles hôtes, les autres logeant dans des centres collectifs. Le PAM distribue la ration de base complète à tous les réfugiés inscrits.

HONGRIE (6 février)

Le temps favorable aurait encouragé l'expansion des emblavures de blé durant l'automne dernier, estimées actuellement à environ 1 million d'hectares, soit 35 pour cent de plus que l'année précédente, où elles avaient été en baisse. Toutefois, on signale qu'en janvier, d'importantes inondations ont touché plusieurs milliers d'hectares de cultures d'hiver, dont le rendement potentiel pourrait subir le contrecoup.

LETTONIE (4 février)

Les premières perspectives concernant les céréales d'hiver restent satisfaisantes. Vu la hausse des prix des céréales dans les pays voisins, les emblavures de céréales d'hiver pourraient retrouver un niveau plus élevé. On estime que la production céréalière de 1999 est tombée à 925 000 tonnes, soit une baisse de 5 pour cent due à la réduction de 11 pour cent des emblavures. Le commerce privé des céréales n'est pas encouragé et les agriculteurs les utilisent pour l'alimentation des animaux qu'ils élèvent ou les vendent aux minoteries. Les importations de céréales sont limitées à environ 70 000 tonnes par an, de blé panifiable, essentiellement.

LITUANIE (4 février)

D'après certaines indications, les emblavures de céréales d'hiver pourraient retrouver un niveau plus élevé. Les conditions de croissance ont été satisfaisantes jusqu'à présent. On estime que la production céréalière est tombée à 2,1 millions de tonnes, soit une chute de près de 20 pour cent due à la diminution des emblavures et à la baisse des rendements. Malgré la diminution de la production, la situation globale des approvisionnements alimentaires restera vraisemblablement satisfaisante, vu l'importance des stocks de report de céréales.

POLOGNE (11 février)

En Pologne, contrairement à ce qui se passe dans d'autres parties de la région, on signale officiellement une diminution de 4 pour cent du total des emblavures de céréales d'hiver, qui couvriraient 5,1 millions d'hectares. D'après des estimations officielles préliminaires, environ 1,8 million d'hectares ont été ensemencés en blé d'hiver et 2,2 millions d'hectares en seigle.

RÉPUBLIQUE DE MOLDOVA (4 février)

Les perspectives concernant les cultures d'hiver de 2000 sont incertaines. Le temps sec a vraisemblablement compromis le développement des cultures d'hiver et il faudra peut-être réensemencer une partie importante des terres au printemps.

La production céréalière globale devrait tomber à 2,1 millions de tonnes en 1999 (contre 2,5 millions de tonnes en 1998), compte tenu de la réduction de 11 pour cent des emblavures de blé et du temps sec qui a eu des répercussions sur les céréales de printemps. Si rien n'est exporté, la production de cette année, bien que réduite, devrait presque suffire à satisfaire les besoins alimentaires intérieurs, et on ne s'attend pas à d'importantes importations commerciales de céréales durant la campagne de commercialisation 1999/2000 (juillet/juin). Toutefois, les achats de céréales panifiables par le gouvernement ne procèdent qu'avec lenteur et on signale un volume important d'exportations non déclarées.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (11 février)

En République slovaque, les conditions météorologiques ayant été favorables, on devrait constater une reprise des semis et de la production de céréales d'hiver en 2000, après la récolte réduite de l'année dernière.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (11 février)

Les emblavures de céréales d'hiver à récolter en 2000 ont augmenté de 15 pour cent environ d'après les estimations officielles et atteignent 1,1 million d'hectares. Sur ce total, les superficies sous blé ont augmenté le plus et couvrent plus de 900 000 hectares, soit une hausse d'environ 23 pour cent par rapport à l'année précédente.

ROUMANIE (11 février)

En Roumanie, les premières indications donnent à penser que les emblavures de blé d'hiver ont encore diminué à cause des difficultés financières subies par les agriculteurs et de la baisse des prix sur le marché intérieur des céréales. L'automne dernier, à la fin de la période normale des semis, on signalait que les emblavures de blé d'hiver atteignaient juste 1 million d'hectares et celles d'orge, environ 200 000 hectares. La production ayant déjà diminué en 1999, on craint actuellement certaines difficultés pour les approvisionnements de blé avant le début de la moisson de 2000 cet été. Si celle-ci se traduit par une nouvelle réduction de la production, d'importantes importations pourraient être nécessaires en 2000/01.

RUSSIE, FÉDÉRATION DE (15 février)

Les premières perspectives pour les céréales d'hiver en 2000 sont satisfaisantes. Les superficies ensemencées en cultures d'hiver (13,9 millions d'hectares) incluent 12,6 millions d'hectares de céréales, soit un chiffre inférieur aux objectifs et en baisse de 600 000 hectares par rapport à l'année précédente, mais l'état des cultures est nettement meilleur. Les céréales d'hiver occupent une proportion croissante des emblavures, qui sont globalement en baisse, cette proportion était néanmoins inférieure à 30 pour cent en 1999. Les perspectives relatives à la production totale indiquent que 60 pour cent seulement des superficies devant être ensemencées au printemps ont été labourées, ce qui augmentera les travaux agricoles à réaliser au printemps. On signale aussi des pénuries de semences. Un fait positif est que, dans son ensemble, ce secteur a été bénéficiaire pour la première fois en quatre ans, le gain de 6 milliards de roubles représentant une nette amélioration par rapport à la perte de 36 milliards de roubles en 1998. Cette évolution est due en partie à l'augmentation de la demande de denrées alimentaires de production nationale, consécutive à la forte dévaluation du rouble en 1998, qui a rendu les importations plus coûteuses. Le gouvernement espère que la production céréalière atteindra 75 millions de tonnes en 2000, soit 15 à 20 millions de tonnes de plus que l'estimation officielle (54,7 millions de tonnes) pour 1999, et qu'elle sera suffisante pour couvrir les besoins intérieurs et reconstituer quelque peu les stocks.

La FAO estime la production céréalière de 1999 à 60 millions de tonnes, chiffre supérieur de 5 millions de tonnes à celui de 1998, année marquée par la sécheresse, mais néanmoins inférieur à la moyenne. L'estimation de la FAO est plus élevée que l'estimation officielle parce qu'elle tient compte de déclarations officielles et officieuses selon lesquelles la récolte a été sous-estimée d'au moins 5 millions de tonnes et peut-être même dans des proportions allant jusqu'à 15 ou 20 pour cent. La FAO considère maintenant que la production de blé se monterait à 34 millions de tonnes, en hausse de 4 millions de tonnes par rapport à 1998. La proportion de blé adapté à la consommation humaine est cependant plus faible qu'en 1998 (62 pour cent au lieu de 76 pour cent). D'après la FAO, la production de céréales secondaires aurait augmenté de 2,5 millions de tonnes pour passer à 24,6 millions de tonnes et celle de riz aurait augmenté de 6 pour cent pour atteindre 444 000 tonnes. La récolte de légumineuses est estimée à environ 1 million de tonnes.

Malgré la légère augmentation de la production, la situation globale des approvisionnements reste précaire et il ne sera pas possible de reconstituer les stocks fortement réduits en 1998/99. Au niveau global, les besoins liés à la consommation humaine devraient pouvoir être couverts, mais la disponibilité d'aliments pour animaux risque de rester insuffisante, ce qui pourrait entraîner une nouvelle réduction du cheptel et de la production animale. Les restrictions imposées par les autorités régionales au transport des céréales aggravent la situation des approvisionnements. Les prix des céréales, qui étaient restés stables jusqu'au début de cette année, sont aussi en augmentation, du fait de la hausse de 15 pour cent du coût du transport ferroviaire depuis le Kazakhstan, important fournisseur.

L'utilisation totale des céréales devrait diminuer de 3 millions de tonnes en 1999/2000 et tomber à 71 millions de tonnes, dont 21 millions de tonnes pour l'utilisation alimentaire directe, 0,5 million de tonnes pour l'exportation dans les républiques voisines, le reste correspondant aux semences, aux aliments pour animaux, aux pertes, à la transformation industrielle et aux stocks de clôture (niveau minimal). Étant donné que les disponibilités intérieures de céréales (production et stocks) sont estimées à 65 millions de tonnes, les besoins d'importation se monteraient au minimum à 6 millions de tonnes. Jusqu'à présent, les engagements d'aide alimentaire relatifs à la campagne de commercialisation 1999/2000 se sont limités à 300 000 tonnes de blé (plus 200 000 tonnes supplémentaires de blé et de produits transformés destinés à certains groupes déterminés). En outre, les engagements d'aide alimentaire reportés de 1998/99 se montaient à 2,8 millions de tonnes après ajustement, si bien que le solde à couvrir par des importations commerciales est légèrement inférieur à 3 millions de tonnes, c'est-à-dire moins qu'en 1996/97 et 1997/98. Les capacités commerciales du pays en matière d'importation se sont améliorées depuis la crise financière d'août 1998 et la balance commerciale est nettement excédentaire.

La situation des quelque 300 000 personnes déplacées en Tchétchénie ou dans les pays voisins continue de se détériorer, et elle est désespérée pour ceux qui vivent dans des camps de réfugiés. Beaucoup n'ont même pas un abri suffisant et souffrent du manque de chauffage, de nourriture, de vêtements et de fournitures médicales. La rigueur de l'hiver dans les montagnes et les mauvaises conditions de logement favorisent les maladies. Le gouvernement de l'Ingoutchie, petit pays de 300 000 habitants qui a accueilli environ 200 000 réfugiés, a demandé l'aide de la communauté internationale pour les nourrir et les loger. Les problèmes liés à la sécurité empêchent le transport et la distribution d'aide.

La sécurité alimentaire de la population civile isolée en Tchétchénie, en particulier à Grozny, la capitale, se détériore rapidement, et les perspectives sont très sombres pour les céréales d'hiver et les cultures fourragères. On signale qu'une petite partie seulement des terres arables a été ensemencée en cultures d'hiver ou labourée. L'agriculture est dans une situation critique et l'élevage et la viticulture ont subi d'importants dégâts.

SLOVÉNIE (11 février)

Les premières indications laissent entrevoir un redressement de la production céréalière en 2000 par rapport à la récolte de l'année dernière, que le mauvais temps avait réduite. On signale que les semis de céréales d'hiver de la présente campagne ont pu être réalisés pendant la période la plus opportune et dans des conditions météorologiques favorables à l'établissement des cultures.

UKRAINE (4 février)

Les superficies ensemencées en cultures d'hiver dans le secteur public ont atteint 7,3 millions d'hectares, soit une légère baisse par rapport à l'année précédente. Toutefois, l'établissement des cultures a été compromis par la date tardive des semis et la sécheresse des sols, si bien qu'il faudra peut-être réensemencer au printemps jusqu'à 1,5 millions d'hectares sur les 7 millions d'hectares d'emblavures de céréales d'hiver, ce qui représente le double des superficies frappées par le gel avant la moisson de 1999 et aura pour conséquence une réduction de la production. En janvier, d'abondantes chutes de neige ont contribué à reconstituer les réserves d'humidité. D'après les premières indications, une légère augmentation des semis de printemps est envisageable.

La FAO estime la production céréalière totale de 1999 à 27 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de moins que le chiffre médiocre de 29 millions des dernières années. Ce mauvais résultat est principalement dû au temps chaud et sec qui régnait en juin et juillet et qui a renforcé encore les effets des difficultés économiques, des pénuries d'intrants, des fortes infestations de plantes adventices et des gelées tardives survenues en mai. D'après la FAO, la production de blé devrait être de 15 millions de tonnes, soit environ 2 millions de tonnes de moins que l'année dernière, et celle de céréales secondaires de 11,3 millions de tonnes, contre 11,4 millions de tonnes l'année précédente. De nombreuses régions ont limité la libre circulation des céréales et le gouvernement et les autorités régionales se sont efforcés d'obtenir des agriculteurs le remboursement de leurs dettes, ce qui a entraîné une sous-évaluation du rendement réel. La validité des estimations de la récolte de cette année pourrait également avoir été compromise par les rumeurs persistantes de dévaluation de l'hryvnia après les élections et par la publicité faite autour des initiatives gouvernementales visant à réglementer les exportations céréalières. C'est pourquoi l'estimation de la FAO est d'environ 10 pour cent supérieure aux estimations officielles (24,4 millions de tonnes, dont 13,5 millions de tonnes de blé et 10,2 millions de tonnes de céréales secondaires).

Vu les mauvais résultats obtenus lors des deux dernières récoltes et l'importance des exportations (5,8 millions de tonnes en 1998/99 et 2,7 millions de tonnes au cours de la première moitié de la campagne de commercialisation actuelle), des importations de céréales seront peut-être nécessaires dans certaines régions déficitaires du pays. Pour qu'une quantité suffisante de blé soit disponible, le gouvernement a adopté une loi exonérant de droits de douane jusqu'à 1,5 million de tonnes de céréales, pourvu qu'elles soient importées avant le 1er septembre 2000. Ces importations seront financées avec des ressources régionales. L'existence de stocks cachés de céréales et certains facteurs financiers maintiendront vraisemblablement les importations à un niveau bien inférieur. Les besoins alimentaires devraient être couverts en 1999/2000, mais la disponibilité d'aliments pour animaux restera limitée. Malgré les difficultés que connaît le pays, les exportations ont continué, encouragées par les rumeurs selon lesquelles le gouvernement a l'intention d'imposer une taxe de 30 pour cent sur les exportations de céréales. (Une taxe de 23 pour cent s'applique déjà aux exportations de graines de tournesol). La FAO prévoit actuellement que 3,2 millions de tonnes seront exportées en 1999/2000, dont 2,1 millions de tonnes de blé.

YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO)* (3 février)

Le manque d'intrants et de capital circulant et les retards survenus dans les récoltes de 1999 ont empêché d'atteindre l'objectif ambitieux de 1,1 million d'hectares fixé pour les semis de cultures d'hiver. D'après les indications actuelles, les superficies ensemencées en cultures d'hiver ne devraient guère différer du chiffre de 840 000 hectares atteint l'année dernière. Selon les dernières informations reçues, 730 000 hectares, soit 3 pour cent de plus seulement que l'année dernière, ont été ensemencés en blé, la principale céréale d'hiver. Jusqu'à présent, les conditions de végétation ont été satisfaisantes dans l'ensemble, mais les rendements resteront vraisemblablement faibles à cause de l'inflation rapide et de la pénurie d'intrants. Les pénuries de combustibles et d'engrais, qui ont fait suite aux dégâts occasionnés l'année dernière durant le conflit, ont entraîné une brutale augmentation des prix de ces produits de base.

En 1999, la récolte record de maïs (7,5 millions de tonnes) a compensé les mauvais résultats obtenus pour le blé (seulement 2,1 millions de tonnes), et, d'après les estimations officielles, la production globale devrait être très légèrement supérieure à 10 millions de tonnes, soit 14 pour cent de plus que la moyenne. Les excédents exportables de maïs pourraient atteindre 1 million de tonnes en 1999/2000.

En raison du conflit dont le Kosovo a été l'enjeu et des sanctions économiques appliquées depuis plusieurs années, le pays est en proie à une crise économique aiguë. Il compte 1,1 million de réfugiés, de personnes déplacées à l'intérieur du pays et de personnes économiquement et socialement défavorisées qui auront besoin d'une aide alimentaire ciblée pendant tout l'hiver. Les besoins alimentaires de ces populations ont été inclus dans l'appel commun interinstitutions récemment lancé par l'ONU en faveur de l'Europe du Sud-Est. Le PAM a sollicité 188 000 tonnes d'aide alimentaire, mais les engagements pris jusqu'à présent sont inférieurs à 30 000 tonnes.

Une mission FAO d'évaluation des récoltes FAO s'est rendue dans la province du Kosovo début janvier; d'après ses estimations, les emblavures de blé d'hiver couvrent 79 000 hectares, soit 36 pour cent de plus qu'en 1998, mais 10 pour cent de moins que leur niveau normal avant les troubles civils de ces deux dernières années.

Le PAM continue de distribuer une aide alimentaire à environ 600 000 personnes dans la Province, tandis que d'autres organisations touchent environ 400 000 personnes supplémentaires. Cependant, durant le printemps et le début de l'été (avril-juin), le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire au Kosovo diminuera vraisemblablement grâce au redressement de l'économie, à la création d'emplois dans les secteurs formels et informels et à l'augmentation des revenus des ménages. La plupart des PDI regagneront sans doute leur foyer à la fin de l'hiver; les autres seront alors traités comme des cas sociaux de courte durée, puisqu'il leur faudra surtout avoir accès à l'emploi ou à d'autres activités rémunératrices. Selon la rapidité et l'ampleur du redressement des secteurs non agricoles de l'économie, on prévoit que le nombre total de bénéficiaires pourrait tomber à 620 000 à partir du mois d'avril.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (11 février)

D'après les dernières estimations, la production de blé devrait être d'environ 26,8 millions de tonnes en 1999, soit une hausse de 11 pour cent par rapport à l'année précédente et plus que la moyenne des cinq dernières années. En ce qui concerne le blé, qui sera surtout semé au printemps, les dernières estimations officielles prévoient la possibilité d'une augmentation des emblavures en 2000 au détriment du colza canola et du lin, dont les prix seraient moins alléchants. La production globale de céréales secondaires de 1999 est estimée à 26,9 millions de tonnes, niveau supérieur à la moyenne, quoique identique à celui de l'année précédente.

ÉTATS-UNIS (11 février)

D'après les dernières estimations officielles, 62,7 millions de tonnes de blé ont été engrangées en 1999, soit une baisse de 9,5 pour cent par rapport à 1998 et moins que la moyenne des cinq dernières années. Cette diminution est principalement due à la réduction des semis et à la proportion de terres ensemencées mais non récoltées plus élevée que l'année précédente. Les emblavures de blé d'hiver à récolter en 2000 ont diminué de 1 pour cent et sont estimées à 17,4 millions d'hectares; elles sont en baisse pour la quatrième année consécutive, ce qui serait dû au fait que, l'automne dernier, au moment des semis, le prix du blé semblait devoir rester bas. On s'attend à ce que des céréales fourragères ou d'autres types de cultures soient semés au printemps dans une partie des terres non utilisées pour le blé, mais certaines resteront vraisemblablement en jachère, surtout dans les zones sèches des Grandes Plaines du sud. En ce qui concerne les conditions de végétation pour le blé d'hiver, le temps sec de l'automne 1999 a retardé la levée et a eu des répercussions sur les cultures dans plusieurs zones des Grandes Plaines au moment où commençait la campagne d'hiver. D'après le dernier rapport officiel sur l'avancement des cultures de la campagne de 1999 publié fin novembre, 43 pour cent seulement des cultures de blé d'hiver obtenaient la cote bon ou excellent, contre 72 pour cent à la même période en 1998. Depuis lors, la persistance du temps sec dans la plus grande partie des Grandes Plaines a empêché dans une large mesure toute amélioration de l'état des cultures, qui s'est même détérioré dans certains cas.

L'estimation définitive de la production de céréales secondaires de 1999 a baissé de 3 pour cent par rapport à l'année précédente, tout en restant supérieure à la moyenne des cinq dernières années. Elle se monterait à 264 millions de tonnes, dont 240 millions de tonnes de maïs.

La récolte du paddy de 1999 est terminée dans tous les États. La production aurait atteint un chiffre record de 9,5 millions de tonnes, en hausse de 12 pour cent par rapport à l'année dernière. Les superficies plantées ont augmenté de 7 pour cent, mais les conditions de végétation favorables ont aussi permis un accroissement de 3 pour cent des rendements, qui ont atteint 6,6 tonnes environ à l'hectare.

OCÉANIE

AUSTRALIE (10 février)

La récolte du blé d'hiver de 1999, qui vient de s'achever, est actuellement estimée à 22,8 millions de tonnes, résultat exceptionnel en hausse de 8 pour cent par rapport à l'année précédente et bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Cette augmentation est principalement due à l'accroissement des rendements, rendu possible par des conditions météorologiques très favorables pendant la campagne. Les céréales secondaires d'hiver (principalement orge et avoine) ont aussi bénéficié de conditions de végétation favorables, mais, les emblavures d'orge ayant diminué, on prévoit maintenant que la production totale de céréales secondaires sera de 8,4 millions de tonnes en 1999, contre 8,9 millions de tonnes en 1998. La récolte du paddy de 2000 est censée commencer fin février. D'après les prévisions officielles, la production se montera à 1,3 million de tonnes, soit une baisse de 7 pour cent rapport à la campagne précédente, due à une réduction des superficies plantées.

Les perspectives concernant les céréales secondaires actuellement en cours de développement sont généralement satisfaisantes pour la campagne 2000, après les fortes pluies tombées en janvier dans les principales régions productrices de la Nouvelle Galles du Sud et du Queensland. Toutefois, on prévoit actuellement une légère diminution de la production par suite de la réduction des emblavures. La pression exercée sur le marché par la surabondance d'aliments pour animaux a incité de nombreux agriculteurs à laisser des terres en jachère ou à réduire les superficies ensemencées en sorgho, la principale céréale secondaire d'été. On prévoit actuellement que la production de sorgho atteindra quelque 570 000 tonnes et 810 000 tonnes, respectivement, dans la Nouvelle Galles du Sud et le Queensland, contre 780 000 tonnes et 800 000 tonnes l'année précédente.


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