FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 02/00 - NIGÉRIA (4 février)

NIGÉRIA (4 février)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les premiers semis de maïs devraient débuter en mars dans le sud. La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Toutefois, en raison des fortes pluies, trois barrages hydroélectriques ont dû déverser une partie de leurs eaux dans les fleuves Kaduna, Benoué et Niger au début du mois d’octobre, ce qui a eu pour effet d’inonder les villages situés sur les rives de ces fleuves et a contraint les populations à se déplacer. Selon les estimations du Gouvernement nigérian, 300 000 personnes environ ont été affectées par les inondations et plusieurs milliers d’hectares ont été submergés dans 5 États (Sokoto, Adamwara, Borno, Kwara et dans presque tout l’État du Niger). La plupart des personnes déplacées, qui ont perdu leurs habitations et une grande partie de leurs champs, se sont temporairement installées en altitude. Environ 6 000 hectares de plantations de canne à sucre, qui auraient dû fournir environ 25 000 tonnes de sucre, ont été inondés dans la région du centre. L’État de Bayelsa, au sud-est et les cinq districts du Delta du Niger (dans les municipalités de Patani, Oshimili-sud, Ndokwa-Est, Burutu et Bomadi) ont également souffert des inondations. La crue des eaux du lac Tchad a également laissé, selon les estimations, 25 000 personnes sans abri dans le nord du Nigéria. Fin 1999, le Gouvernement a approuvé l’achat de 55 000 tonnes de céréales locales dans le cadre des réserves alimentaires stratégiques du pays. Le 11 février, le Gouvernement a décidé de lever les droits à l’importation et la taxe sur la valeur ajoutée qui pesaient sur tous les intrants agricoles, notamment les engrais. Le Gouvernement ne participera plus aux activités d’importation et de distribution des engrais.


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