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Présentation de produits transformés à une foire régionale. Les femmes de Keita vendent du manioc râpé, de la purée ce tomate en bouteille et, bientôt, de l'huile de tournesol pressé.
Le Projet a construit un foyer féminin à Keita qui comprend un atelier ce couture. Dans le cadre du jumelage Pesaro/Keita, la ville de Pesaro a équipé cet atelier et fourni une première formation.
Mise en commun des expériences
Le projet de Keita fait connaître ses activités à une foire régionale. D'autres arrondissements suivent déjà l'exemple du projet.
Le projet a promu de nouvelles activités capables de se combiner ou même de se substituer à l'agriculture de subsistance traditionnelle et de renforcer l'économie locale. Il s'emploie notamment à améliorer les cultures de contre-saison et a permis aussi d'augmenter les surfaces irrigables où l'oignon, en particulier, constitue une culture de rente très rémunératrice, qui a même des débouchés à l'étranger (Côte d'Ivoire, Ghana et Togo par exemple).
Un système de crédit villageois permet à des centaines de paysans de stocker et de vendre leur production avec profit, sans avoir à passer par des intermédiaires coûteux. Les fonds de roulement peuvent augmenter progressivement grâce aux apports des paysans. Leur utilisation est bloquée lorsque le taux de remboursement n'atteint pas 100%.
Les femmes se familiarisent avec des nouvelles cultures telles que les salades de coupe et la transformation et le séchage de certains produits. Une quarantaine de champs maraîchers ont été créés pour des groupements féminins. Les cultures maraîchères et la transformation des produits alimentaires incitent les femmes à devenir plus autonomes au plan économique. Elles apprennent, dans des ateliers ou par le bouche à oreille, à sécher et à emballer les aliments pour la vente. Ces nouvelles sources de revenu réduisent en outre le gaspillage et la malnutrition.
Le projet a introduit la pisciculture dans les retenues créées par les barrages d'écrêtage et dans les mares. Les enfants ont vite appris la technique de la pêche. Voici la première pêche dans la retenue de Koutuki; l'expression satisfaite de ces jeunes paysans se passe de commentaire.
Ces plants donneront des fruits qui amélioreront la nutrition de la famille, notamment des enfants.
Dans les marchés, toujours très animés, le commerce traditionnel des épices est florissant.
La culture du tournesol a été introduite et testée par le projet. A l'étape agronomique devront succéder celles de la transformation et de la commercialisation. Une mini-huilerie a déjà été mise en place pour un groupement de producteurs de Garin-Moussa qui ont récolté plusieurs dizaines de tonnes de graines en 1994.
Les ovins et, plus encore, les caprins sont omniprésents et constituent une véritable épargne (détenue en général par les femmes) pour les familles, à laquelle on aura recours les années de mauvaise récolte. Les millions d'arbres fourragers plantés par le projet favorisent aussi ce type d'épargne, qui est vitale pour les populations. Un millier de femmes environ bénéficient annuellement d'un crédit pour l'embouche ovine.
L'artisanat - poterie, fabrication de nattes ou de sandales etc. - est une source potentielle de revenu. Il rapporte peu sans doute, mais assez pour que l'on puisse cesser de vivre au jour le jour. En réponse à une demande d'assistance de l'association des aveugles de Keita, le projet va créer un centre de formation artisanale pour les handicapés de Keita, qui apprendra aussi à lire aux aveugles suivant la méthode Braille.
La transformation de la viande est une autre activité qui devrait à la fois procurer des revenus et améliorer la nutrition. Des centres d'abattage et de séchage de la viande ont été créés dans certains villages à ces fins, le séchage de la viande étant un bon moyen d'enrichir en protéines le régime alimentaire local.
Les échanges, commerciaux et autres, s'accroissent aussi grâce à la construction ou à l'amélioration des routes de l'arrondissement qui permettent aux agriculteurs et aux artisans d'accéder plus facilement aux marchés.
