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Les ressources forestières du Paraguay

Rapport présenté par la délégation du Paraguay

Etude de la situation forestière en 1945

LES forêts constituent probablement la plus grande richesse naturelle du Paraguay et il est incontestable qu'elles feront un jour l'objet d'un contrôle spécial qui constituera l'une des fonctions les plus importantes de l'Etat.

En outre, les entreprises privées ont besoin d'être documentées de façon plus approfondie pour que soit possible le développement économique des ressources forestières, qui contribuent au bien-être de la population lorsqu'elles sont exploitées d'une façon rationnelle.

L'Etat a besoin, pour l'administration des forêts, de certains renseignements en fonction desquels il pourra faire ses calculs et normaliser ses activités.

Des renseignements aussi précis que possible sur la situation de l'approvisionnement pour tous les types de matière première sont indispensables au succès des efforts tentés actuellement pour la réalisation des projets d'après-guerre. Cette surveillance économique d'une section entière des ressources du pays en matières premières, c'est-à-dire nos forêts, et des industries connexes est indispensable si l'on veut avoir une connaissance complète de nos ressources virtuelles.

Les renseignements que nous soumettons ici sont le résultat du premier inventaire du volume et de la qualité des nos ressources forestières, et des différentes essences qui les constituent, inventaire entrepris surtout en vue d'apporter une contribution essentielle au bienêtre économique et social du pays en temps de paix. Les changements rapides survenus dans notre vie économique et sociale ont accru la nécessité de publier tous les faits déjà connus ainsi que les conclusions qu'il y a lieu d'en tirer.

En résumé, l'objet de ce contrôle forestier est le suivant:

1. Dresser l'inventaire de la situation actuelle de la production en bois et autres produits forestiers.

2. Déterminer le taux d'accroissement de cette production.

3. Fixer la proportion de la diminution résultant de l'exploitation pour l'usage industriel et domestique et des pertes dues aux tornades, aux incendies, au dépérissement, etc.

4. Déterminer le chiffre de la consommation actuelle et les tendances probables de la demande en bois et autres produits forestiers.

5. Interpréter ces données et les mettre en corrélation avec la situation économique actuelle et à venir, afin d'aider au développement de la politique tant publique que privée relative à l'utilisation efficace et rationnelle des terres convenant à la production forestière.

BASES DE L'ÉTUDE

Le présent document fait partie d'une série d'études relatives aux divers aspects de l'économie du Paraguay, et réalisées par les différentes sections du STICA (Servicio Técnico Inter-Americano de Cooperación Agrícola), organisation créée en vertu d'un accord entre les gouvernements du Paraguay et des Etats-Unis et dont le personnel technique et les fonds sont fournis par l'Institut et le Bureau des Affaires interaméricaines.

Le réalisateur de ce projet, M. Morton A. Klein, était auparavant expert technique attaché au Service forestier des Etats-Unis. Il ne possédait aucune connaissance préalable des problèmes du bois au Paraguay, alors que les personnes chargées de l'inventaire sont des paraguayens ayant une expérience pratique de la sylviculture et de l'agriculture de ce pays, mais qui ne sont pas nécessairement des experts forestiers. Cependant, les recherches qu'ils ont effectuées constituent un travail énorme, car malgré les difficultés e. les obstacles qu'ils ont rencontrés, cette étude a été soigneusement préparée en utilisant toutes les données qu'ils ont pu se procurer, ainsi que la coopération et la bonne volonté de tous ceux qui y ont contribué. Quoi qu'il en soit, elle comporte nombre d'estimations approximatives qui ont dû être utilisées en raison du manque de statistiques satisfaisantes et que les auteurs de ce projet ont recueillies dans toutes les parties du pays et réunies sous forme de rapport général en tenant compte des critères pratiques de façon à réduire la possibilité d'erreurs graves. C'est pour cette raison même qu'il convient d'être très prudent en appliquant les conclusions qui découlent de ces calculs à des zones régionales moins importantes ayant leurs caractéristiques particulières. Ces conclusions doivent plutôt servir de base générale à une étude plus approfondie des différents aspects de l'économie forestière.

Les autres travaux actuellement en cours, notamment le recensement agricole, remplaceront par des données plus précises certains de nos renseignements actuels sur les méthodes d'utilisation des terres. Des études du sol et des cartes préparées à l'aide de photographies aériennes ont également été réalisées. Elles montrent les zones de végétation et déterminent avec plus de précision la superficie actuelle des montagnes et des zones géographiques.

Nous disposons également de deux rapports, l'un de M. George Uderitz, de la «Commission interaméricaine de la mise en valeur des ressources forestières», et l'autre sur les problèmes de transport. Par ailleurs les cartes de la mission de photographie aérienne peuvent contribuer à déterminer et à résoudre les divers problèmes spéciaux qui se présentent à l'heure actuelle à l'industrie forestière du pays.

En outre, nos spécialistes de l'inventaire ont, en un an et demi, parcouru en moyenne plus de 21.000- kilomètres, à savoir: par voie aérienne, 1.600 kilomètres; par chemin de fer, 4.576 kilomètres; par bateau, 5.400 kilomètres; à cheval et autres moyens de transport, 11.560 kilomètres. Au cours de ces voyages, ils ont visité toutes les sections de la région orientale, toutes les scieries et les principales industries forestières, s'efforçant d'obtenir le plus de renseignements possible.

Comptant une à une toutes les plantes utiles de plus de 6 pouces de diamètre, ils ont prélevé dans chaque section des échantillons des différentes essences forestières rencontrées sur une superficie minima d'un hectare, mesurant la circonférence de chaque arbre à 1 mètre 50 audessus du sol et calculant également sa hauteur.

Chaque fois que cela a été nécessaire, ils ont pris des échantillons dans des zones atteignant jusqu'à 5 hectares. Ceux-ci, choisis dans les sections les plus représentatives des forêts de chaque partie du pays, ont servi à calculer le volume actuel de bois sur pied (bois de charpente et bois de chauffage) dans chaque type de forêts et à l'intérieur de zones déterminées, compte tenu des variations de volume dues aux différences entre les vallées et les régions rocailleuses, etc. Le résumé de ces renseignements a servi à calculer le volume de bois sur pied actuellement exploitable dans chaque section et dans chaque département du pays (voir Tableau ci-dessous).

On s'est rendu dans toutes les administrations publiques de l'intérieur et tous les renseignements possibles, ont été obtenus. En outre, les principaux producteurs et exploitants ont été interrogés, de sorte que nous croyons présenter les renseignements les meilleurs et les plus récents que l'on puisse se procurer à ce Jour.

RESSOURCES FORESTIÈRES

Régions forestières

La majeure partie de la zone forestière se trouve à l'est du fleuve Paraguay; elle est généralement délimitée de la façon suivante: au nord, par une ligne qui va de Villa Rosario, sur le fleuve Paraguay, jusqu'à Pedro Juan Caballero (dans la Cordillère de Amambay, sur la frontière nord entre lé Paraguay et le Brésil); au sud, par une ligne allant d'un point situé à une vingtaine de kilomètres au nord d'Assomption, sur le fleuve Paraguay, Jusqu'au port d'Encarnacién, sur le fleuve Paraná. La partie couverte des forêts les plus denses est située dans le delta; elle s'étend, sur une largeur de 160 kilomètres, du Paraná au Pirayuí au sud (80 km au nord d'Encarnación), et jusqu'aux cataractes de Guaira et à la Cordillère Mbaracayu, formant une superficie total d'environ 6 millions d'hectares. Les îlots de forêts et les sources de quebracho du Chaco se trouvent éparpillés dans cette région.

Les forêts de l'est de la rivière Paraguay couvrent une superficie d'environ 7,8 millions d'hectares; sur ce total, 5 millions sont encore des forêts vierges qui pourraient produire environ 280 millions de m³ de bois ayant une valeur commerciale, à savoir 12% probablement constitués par des bois de première qualité pour l'exportation; 23 ,% qui donneront des sciages de qualité supérieure; 33,8%, des sciages de deuxième qualité; 17,9%, des sciages de troisième qualité et 13,3% qui sont constitués par des bois de quatrième qualité nullement exploités à l'heure actuelle.

Variétés commerciales

RENSEIGNEMENTS PAR ESPÈCES

Noms communs

Noms scientifiques

Densités

Coefficient de rupture

Cedro común

Cedrela fissilis

0,37-0,75

460-770

Cedro rá

Cabrale oblongifolia

0,65-0,85

450

Petereby

Cordia hypolenca

0,62-0,71

472

Trébol

Torresea cearensis

0,55-0,65


Ibyraró

Peterogyne nitens

0,81-0,96

950

Lapacho amarillo

Tecoma ipé

0,95-1,25

1.300-1.500

Lapacho negro

Tecoma ochracea

0,00-0,97

1.000-1.290

Curupay

Piptadenia macrocarpa

1,04-1,18

1.100-1.600

Curupay-rá

Piptadenia rigida

0,84-0,55

1.150

Ibyrapytá

Peltophorum dubium

0,74-1,00

1.160-1.270

Urondeí-mí

Astronium urendeuva

1,21-1,22

930-1 190

Incienso

Myrocarpus frondosus

0,83-0,98

1.200-1.390

Guatambú

Balfourodendron riedelianum

0,75-0,83

1.426

Timbó

Enterolobium timbouva

0,38-0,39

650-670

Querandy

Aspidosperma querandi

0,75-0,90


Guayacbí

Patagonula americana


850

PEUPLEMENTS FORESTIERS EXISTANTS PAR DÉPARTEMENT (Tableau basé sur le relevé forestier de 1943-44)

POSSIBILITÉS FORESTIÈRES

Ressources

Même après de nombreux siècles de développement et d'exploitation agricole, les forêts du Paraguay ont en général très peu changé et couvrent encore environ la moitié de la superficie totale du pays. Le fleuve Paraguay partage les forêts en deux zones distinctes: celles de l'ouest, qui, à l'exception des riches quebrachos, sont généralement humides et pauvres, et celles de l'est, plus humides mais qui produisent des bois de plus grande valeur.

Dans la région occidentale (Chaco) se trouvent les forêts ouvertes, généralement composées d'arbres petits, durs et difformes, mélangés de brousailles, de cactus et d'arbustes épineux qui se disputent le terrain. Les espèces principales comprennent le quebracho, l'algarrobo, le coronillo, l'espinillo, le palo borracho (samuhú), le paratodo, le palo santo et le palo blanco, disséminés parmi de grandes étendues de palmiers. Les palmiers exceptés, ces bois sont généralement très lourds et de couleur foncée. La plupart contiennent du tannin, mais aucun cependant autant que le quebracho rouge, qui est l'essence la plus précieuse.

Les forêts de bois durs de la région orientale présentent des aspects variés depuis les zones ouvertes près du fleuve Paraguay jusqu'aux zones de forêts denses, entremêlées de lianes, de ronces et de broussailles dans le bassin du fleuve Paraná. Presque toute cette région est couverte de forêts encore vierges. Les espèces les plus importantes sont le cèdre, le lapacho, l'ibyraró, le petereby, l'incienso et le palo rosa; il existe cependant environ 200 espèces connues qui devraient faire l'objet d'études et d'expériences plus approfondies si l'on veut déterminer leur utilisation optima. Cette région constitue une des plus riches sources de matières premières du Paraguay, tant par son bois que par l'excellente qualité du sol des plateaux du Haut-Paraná.

Dans certaines zones de cette vaste région de forêts vierges, les bois présentant la plus grande valeur commerciale pour l'exportation ont été coupés [cèdre, lapacho (genre Tabebuia), etc.] et ont été remplacés par une seconde pousse naturelle constituée par des espèces inférieures. Le STICA a entrepris depuis plusieurs mois une étude des richesses forestières de chaque' département et de chaque section du pays qui contient un certain nombre de cartes de chacune des zones forestières et plusieurs tableaux et schémas faisant apparaître le volume total des bois exploitables, le degré d'exploitation actuel et les méthodes d'exploitation et de sciage des grumes, le coût de production de ces grumes, des traverses de chemin de fer, etc., et autres renseignements pertinents. Il faut espérer que cette étude constituera pour le Paraguay les bases solides nécessaires au développement intensif de ses industries forestières. La partie relative à la région orientale du pays est déjà terminée et les différents aspects de la situation générale, que ces premiers calculs ont permis de dégager, ressortent nettement des cartes et des tableaux.

Perspectives

Il est indispensable, dans la zone centrale, de mettre sur pied un projet de pépinière pour le reboisement. Grâce à l'expérience acquise par l'Institut national d'Agronomie, on sait que ce projet est réalisable, mais que son exécution exigera une attention spéciale et une mise de fonds importante si l'on veut que le problème soit traité à fond Le sol et le climat de la zone centrale sont favorables aux espèces à croissance rapide, telles que l'eucalyptus, le pin, le peuplier, le saule, etc. Ces essences seront très rémunératrics si on s'en sert soit pour la -production de sciages et de poteaux, soit comme coupe-vent, soit encore pour l'ornementation des petites exploitations agricoles.

Comme précédemment indiqué, la production du pays nécessite d'urgence tous les différents types d'outillage moderne. Ce problème concerne surtout l'industrie privée, mais il faudra peut-être aussi pour le résoudre une aide technique considérable.

Il existe au Paraguay plus de cent essences différentes qui actuellement ont une valeur commerciale nulle ou minime et dont les propriétés, pour être déterminées, nécessitent des recherches et études intensives, dont les résultats permettraient de veiller à ce que les bois soient utilisés de façon plus rationnelle en évitant par exemple que les grumes précieuses soient utilisées comme bois de chauffage, etc....

Il serait indispensable, pour que toutes les méthodes nécessaires puissent être appliquées, de procéder à l'établissement d'un bureau ou institut forestier constitué par des représentants du gouvernement et de l'industrie privée, et dont les fonctions consisteraient à coordonner de telles activités. Si l'on disposait de fonds suffisants et de l'aide technique indispensable. ce bureau pourrait mettre sur pied un programme de reboisement, faciliter l'installation de scieries modernes, récommander des mesures gouvernementales et veiller en outre au développement progressif des industries forestières du pays.

En résumé, nous estimons que le Paraguay devrait envisager sérieusement l'utilisation maximum de ses ressources forestières, c'est-à-dire qu'au lieu de se borner à effectuer des exportations de matières premières aux pays plus industrialisés, il devrait mettre tout en œuvre pour devenir un pays producteur d'articles manufacturés, de façon à satisfaire la demande locale aussi bien que celle des pays étrangers.

Les pays comme le Paraguay, dont l'économie forestière a jusqu'ici été basée sur la production de matières premières, n'amélioreront pas leur situation en s'efforçant cl 'augmenter sans cesse leur production car cet accroissement aurait pour résultat le gaspillage complet de leurs richesses naturelles.

L 'industrialisation du pays peut résoudre ce problème en créant un marché local permanent pour les matières premières. En outre, une partie des revenus ainsi créés pourrait être affectée au maintien ou a l'accroissement de ses ressources naturelles, tout en évitant leur gaspillage.

Exploitation industrielle

RÉGION ORIENTALE

L'estimation approximative des ressources forestières de la région orientale du Paraguay situe aux environs de 7.813.619 hectares la superficie des terres forestières et le volume total des bois de tous types et de toutes qualités à 2.569.746.000 m³. Sur cette Quantité. il n'y a sans doute que 33.224.000 métres cubes de bois exportables à en juger par les standards et les méthodes d'exploitation existantes. Il est très probable que seul un quart de ce volume est exploitable à l'heure actuelle, le reste étant difficilement accessible du point de vue économique, étant donné le système existant d'exploitation et les moyens de transport démodés et coûteux.

On estime que pour l'ensemble des terres forestières, seulement quatre mètres cubes environ par hectare de ces bois sont exportables. Les bois de valeur sont sans doute plus concentrés dans certaines zones que dans d'autres; et c'est dans ces régions que les opérations d'exploitation ont été entreprises. En dehors du fait qu'elles s'effectuent dans des régions de peuplements le plus dense, ces opérations ont l'avantage d'avoir lieu dans des zones accessibles grâce aux voies fluviales et aux chemins de fer existants.

Voici une comparaison des valeurs relatives: l'ensemble des forêts existantes de toutes classes dans toute la région orientale représente 2.569 millions de mètres cubes. Le volume mondial annuel de la coupe est de 2.645 millions de mètres cubes (56 milliards de pieds cubes selon M. Zon et M. Sparhawk). Sur cette quantité. la moitié environ provient du continent nord-américain.

RÉGION OCCIDENTALE (CHACO)

On ne possède aucun renseignement sur le volume de bois que contiennent les forêts de la région du Chaco.

D'après les opérations commerciales actuelles et les travaux du Docteur Bertoni, on sait qu'il existe une certaine quantité d'arbres dont on peut tirer des extraits tannants, tels que le quebracho, l'algarrobo blanc et d'autres. En dehors de ces espèces importantes pour leur tannin, on peut citer le guayacan, le carandy, le palo santo et certaines autres essences de grande valeur pour la construction et autres utilisations pour lesquelles on recherche la durabilité et la résistance aux agents de destruction et aux intempéries. On trouve également une grande variété de palmiers utiles à l'homme.

Si l'on n'entreprend pas une exploration définitive de cette région, les richesses forestières demeureront inconnues et l'exploitation ne dépassera pas le volume actuellement produit par les entreprises commerciales.

LES DIFFÉRENTES CLASSES DE BOIS

L'exploration des forêts dans la région orientale du Paraguay permet d'estimer le volume des bois de dimensions et de qualités exportables (50 × 5 mètres) à environ 33 millions de mètres cubes, ce qui représente environ 12 pour cent de l'ensemble du bois sur. pied dans les forêts produisant des bois pour le commerce. Toutefois, tous ces bois commercialisables ne pourront pas être transportés et mis sur le marché tant que les conditions d'exploitation ne s'amélioreront pas.

La Classe I qui présente des caractéristiques technologiques identiques à celles des poutres pour l'exportation excepté en ce qui concerne leur diamètre plus petit et de légers défauts physiques, comprend des bois de bonne qualité qui peuvent être vendus dans le commerce. tels que le lapacho, le cedro, le petereby etc., estimés à environ 66 millions de mètres cubes et constituant environ 23 pour cent de tons les bois

La Classe II comprend des bois communs du pays qui n'ont pas une grande valeur marchande, tels que l'ybyrapyla, le laurel, le guatambu, etc., et qui représentent un volume sur pied d'environ 96 millions de mètres cubes, ce qui constitue environ 34 pour cent du volume total sur pied de bois exploitable. Le reste des forêts se compose d'arbres tels que l'urunday, le palo macho, le timbo, etc., qui sont utilisés pour la consommation locale mais dont le prix n'est pas suffisant pour justifier leur transport sur de grandes distances; et des arbres comme le ombu, le samuhu, l'aguai, etc., qui sont coupés automatiquement au cours des opérations d'exploitation et qui n'ont aucune valeur marchande établie. Ces deux classes représentent ensemble environ 88 millions de mètres cubes.

En dehors de ces classes qui sont affectées à la production des sciages, d'autres bois sont utilisés pour la confection des traverses de chemin de fer et des poteaux téléphoniques et télégraphiques. Leur volume sur pied est estimé à environ 73 millions de mètres cubes. Le volume du bois de chauffage est estimé à environ 2 milliards de mètres cubes. En plus de tous ces bois pouvant être immédiatement exploités, il existe de jeunes arbres de toutes classes, de 15 à 35 cm de diamètre qui représentent aujourd'hui un volume d'environ 173 millions de mètres cubes. Il est évident qu'ils représenteront un volume beaucoup plus considérable d'ici 25 à 30 ans, et l'on estime généralement qu'un arbre de tout petit diamètre en 1946 sera mûr pour la coupe vers 1970-75.

Une récapitulation totale des bois marchands existants et pouvant être utilisés dans les industries du travail du bois fait entrevoir des possibilités considérables de développement économique et une utilisation appropriée de ces ressources.

Genre, de bois

Millions de m³

Pourcentages

Bois pour l'exportation

33

12

Classe I

66

23

Classe II

96

34

Classes III et IV

88

31


283

100

Traverses et poteaux

73


Bois de chauffage

2.000


Bibliographie des forêts et tes produits forestiers du Paraguay

Klein, Morton A., Situation forestière du Paraguay, Servicio Técnico Interamericano de Cooperación Agrícola, Assomption, Paraguay, juin 1945 (anglais et espagnol).

Peterson, Syal E., Produits forestiers du Paraguay, Servicio Técnico Interamericano de Cooperación Agrícola, Assomption, Paraguay, décembre 1945 (anglais et espagnol).

Reichard, Eugene C., Les Ressources forestières du Paraguay et leurs possibilités d'utilisation industrielle, Commission pour le Développement interaméricain, Washington, D. C., juillet 1946 (anglais et espagnol).

Uderitz, George W., Mission technique au Paraguay Rapports sur la Forêt, les Industries forestières et le Commerce des produits forestiers, Commission pour le Développement inter-américain, Wa shington, D. C. (anglais) .


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