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Le travail de la FAO


Quatrième congrès du comité technique de la chimie du bois
Conférence sur la technologie des propriétés mécaniques du bois
Comité technique de l'éducation forestière
Commission européenne de la foret et des produits forestiers

Quatrième congrès du comité technique de la chimie du bois

Le 4ème Congrès du Comité technique de la Chimie du bois s'est tenu à Bruxelles du 25 au 27 août 1949, sous les auspices du Comité National Belge de la FAO. Le Dr. H. Mark Directeur de l'Institut de Chimie des Hauts Polymères et de la section de chimie de l'Institut Polytechnique de Brooklyn, New-York, présidait; des délégués de 13 pays y participaient. Les pays représentés étaient: l'Argentine, l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni et les Etats-Unis d'Amérique.

A l'ouverture du Congrès, M. Glesinger, de la Division des Forêts et des Produits forestiers de la FAO insista sur la nécessité d'adapter à la pratique les travaux du Comité jusqu'à ce jour principalement théoriques. Il dit que, dans beaucoup de cas, des gouvernements demandent des conseils techniques à la Division et d'importantes organisations bancaires les consultent au sujet de projets particuliers d'investissements concernant la forêt et les industries forestières.

Ces cas sont soumis aux Comités d'experts de la section. Le programme d'aide technique des Nations Unies a de plus, étendu le champ du travail qui incombe à ces comités.

L'ordre du jour suivant fut adopté

1) Utilisation totale du bois;
2) Pâte à papier à partir des bois tropicaux et d'autres matières premières;
3) Progrès dans la chimie de la cellulose;
4) Progrès dans la chimie de la lignine.

Après la séance de travail du premier jour du Congrès, le Comité belge de la FAO a organisé une visite au Laboratoire de chimie et au Muséum du Congo Belge, suivie d'une réception donnée par le Directeur du Muséum.

Un certain nombre de délégués ont participé à une excursion dans les Ardennes et visité les usines de fabrication de la pâte et du papier à Duffel, près d'Anvers.

UTILISATION TOTALE DU BOIS

Des exposés furent présentés sur les sujets suivants:

«Les industries d'utilisation totale du bois en Australie et en Nouvelle-Zélande» par W. E. Cohen. «Développement de l'utilisation totale de la forêt aux Etats-Unis» par J. A. Hall. «Etat de l'utilisation forestière totale au Canada» par J. H. Jenkins. «L'économie des combinats forestiers sur une petite échelle» par J. A. de Monroy. «L'avenir de la pyrolyse du bois» (carbonisation du bois) par J. Billet. «Les progrès de la saccharification du bois et la production d'alcool à partir du bois ou des sous-produits» par A. Villière - comme résultat de la discussion de ces articles, on a tiré les conclusions suivantes:

Conclusion 1

a) Le Comité reconnaît et souhaite attirer l'attention sur ce fait que l'utilisation complète de la forêt, à l'échelle industrielle, fait de rapides progrès dans plusieurs régions du monde, et est considérée comme une tendance dominante dans le développement des industries forestières. Depuis, bien que variant par son importance et sa nature, l'utilisation coordonnée est maintenant en plein rendement ou en voie de développement dans les pays scandinaves, l'Europe centrale, l'Amérique du Nord, l'Australie et la Nouvelle-Zélande et ses possibilités techniques et économiques pour la plupart des types de forêts se sont pleinement manifestées.

b) La composition des unités d'utilisation totale et leur importance dépend d'un ensemble varié de conditions économiques, sociales, physiques et de marchés possibles.

Il en résulte qu'il n'existe pas une seule combinaison d'unités qui soit universellement applicable. D'autre part, on signale que l'utilisation totale dans les pays scandinaves et l'Amérique du Nord a souvent et avec succès servi de modèle pour l'élaboration de plans semblables dans d'autres parties du monde.

c) Le Comité recommande d'attirer l'attention sur les nombreux exemples de coordination couronnée de succès d'industries consommatrices de bois s'étant développées dans des conditions favorables, et ayant comme but une utilisation plus complète et une pratique forestière plus efficace.

d) Afin de provoquer l'examen le plus approfondi des possibilités d'utilisation totale dans les activités présentes et futures, le Comité invite la FAO à réunir, avec l'aide de membres du Comité et d'experts spécialisés, et par tous autres moyens appropriés, les données les plus complètes possibles sur les résultats techniques et économiques d'utilisation totale dans tous les pays où de telles organisations ont été instituées. On demande à la FAO de diffuser des renseignements et tous commentaires complémentaires parmi les membres du Comité, aussitôt que possible, afin de faciliter la mise au point et les discussions à la prochaine réunion du Comité.

e) Les discussions de la présente session ont porté sur la tendance courante à combiner au moins 2 types d'industries: l'un basé sur la conversion mécanique (scieries - contreplaqué, etc ...) l'autre conçue pour utiliser le bois comme source de fibres (pâte à papier - papeterie, différents types de panneaux de fibres etc ...). On a démontré qu'une telle coordination était techniquement désirable et qu'elle était réalisable dans des conditions pouvant largement varier. D'autres éléments d'utilisation totale sont: l'hydrolyse du bois - la distillation complète - la récupération de l'alcool et des dérivés de la lignine dans les liqueurs résiduaires, l'utilisation de la résine et de l'écorce. Tous ont trouvé des applications commerciales. Bien que ces derniers procédés puissent contribuer grandement à augmenter le rendement global des opérations d'utilisation totale, ils ne donnent pas lieu aux mêmes applications générales que les deux types mentionnés en premier lieu.

f) On recommande de pousser les recherches techniques et économiques pour déterminer et améliorer les conditions d'applications industrielles de toutes les phases de l'utilisation aussi bien que pour établir les solutions 10 techniques nécessaires à l'amélioration des rendements d'ensemble et aux profits financiers des «opérations coordonnées».

FABRICATION DE LA PÂTE A PAPIER A PARTIR DES BOIS TROPICAUX ET D'AUTRES MATIÈRES PREMIÈRES

Les exposés suivants furent présentés: «L'utilisation de la forêt tropicale pour la fabrication de la pâte et du papier», par P. le Cacheux et R. Peteri. «Quelques facteurs affectant l'évaluation de la qualité de la pâte» par W. E. Cohen. «Etudes concernant l'influence de certaines propriétés anatomiques et physiques des essences ligneuses sur la qualité de la pâte» par A. Villière, «La cellulose des récoltes annuelles, particulièrement des chaumes de maïs» par A. Küng, «Production de la cellulose à partir de l'Eucalyptus saligna par le procédé au sulfate» par P. Hohngren, P. Vay, J. Ruby et H. Capo, «Etude du Cana Picanilla comme matière première pour la fabrication de la pâte à papier» par J. J. Patteta, J. Ruby et H. Capo. «Les problèmes forestiers en Argentine» par L. Tortorelli, «La nitration comme moyen d'études des procédés de fabrication de la pâte de bois» par O. Bryde, «Utilisation des bois brésiliens subtropicaux pour l'industrie de la cellulose» par H. Rys. La conclusion résultant de la discussion de ces rapports est donnée ci-dessous.

Conclusion 2

On peut avec succès faire de la pâte à papier à partir des bois tropicaux ou subtropicaux par des méthodes standard de cuisson alcaline en n'y apportant que quelques petites modifications. Lorsqu'on ne dispose pas de peuplements purs, on peut modifier les conditions de cuisson pour faire de la pâte avec un mélange d'essences bien que, en général, on ne puisse alors pas obtenir les rendements et propriétés optima de chaque espèce. On a cependant signalé que, dans certains cas, la cuisson de mélanges pouvait augmenter le rendement moyen et la qualité de la pâte.

PROGRÈS DANS LA CHIMIE DE LA CELLULOSE

Le Dr. Mark, Président du Congrès, a signalé que l'on étudiait d'une manière plus intense deux problèmes:

a) La possibilité de points faibles dans le glucose

b) la raison des fortes différences de réactivité des celluloses présentant des configurations analytiques identiques; la réponse serait très probablement trouvée dans l'étude du degré d'agencement latéral et de cristallisation.

Puis le Dr. Mark a montré une, série de nouvelles plaques relatives à l'application du microscope électronique et des projections à l'étude des bois, ce qui peut éventuellement ajouter le domaine des fibrilles (de 500 à 2000 ) à notre connaissance directe et accessible à la vue. Les photos montraient des parties de cellules primaires de bois feuillu et d'épicéa, des parois de cellules secondaires à l'état naturel, après hydrolyse douce et après cuisson ordinaire, et une cellulose bactérienne. Le professeur Ant. Wuorinen a parlé de «L'existence des groupes carbonylés dans les matières cellulosiques», expliquant que des échantillons à l'état naturel, non oxydés ayant été prétraités par sa méthode de lavage sous un courant simultané d'azote pur, ne présentent pas un caractère acide.

Le Professeur G. Centola dans son rapport: «Caractéristiques des pâtes pour la fabrication de la rayonne» a discuté sa nouvelle méthode de filtrabilité, montrant les relations entre la structure macromoléculaire de diverses pâtes et la filtrabilité des solutions de viscose qu'elles fournissent.

M. W. E. Cohen a fait un exposé sur «les liaisons sensibles aux acides dans la cellulose d'eucalyptus» et sur la répartition des longueurs des chaînes dans les glucides de ces bois, après nitration; il a ainsi rendu évidente la théorie de Schulz et Flusemann à savoir que les celluloses naturelles contiennent une liaison périodique sensible à l'hydrolyse acide.

PROGRÈS DANS LA CHIMIE DE LA LIGNINE

Dans «Quelques remarques concernant les teneurs en lignine dans les bois du Congo», le Professeur A. Castagne a décrit ses méthodes de prélèvement ainsi que ses procédés analytiques. Les conclusions qui ont suivi ont montré les grandes difficultés rencontrées dans ce domaine et la nécessité, de choisir des méthodes différentes de détermination de la lignine selon la composition chimique totale de chaque espèce, en y ajoutant ai, besoin des déterminations analytiques plus particulières.

En raison de l'urgence de cette question, le Président a été autorisé à favoriser les travaux de recherche respectifs en coopération avec les sous-commissions de normalisation et de nomenclature du Comité de la chimie du bois de la FAO aussi bien qu'avec celles de l'Association technique des industries papetières (Tappi) et de la Société Américaine de chimie, de manière à présenter un compte rendu sur ces questions au prochain congrès. De plus, il a été constitué une sous-commission pour la détermination de la lignine, sous la présidence de Mr. W. E. Cohen qui a présenté un travail de recherche sur la lignine d'eucalyptus au moyen d'un procédé de cuisson au méthanol; il a ainsi isolé une poudre chamois qui présente toutes les réactions de la lignine.

Le Professeur Von Wacek a traité des «Nouvelles contributions à la chimie de la lignine». Etant donné que la lignine est reconnue comme un condensat de noyaux de phénylpropane en partie oxydés et en partie seulement méthylés, une question importante reste posée: Quelle est la distribution exacte de l'oxygène dans les chaînes latérales de la lignine naturelle?

La discussion des exposés se résume dans la conclusion suivante:

Conclusion 3

Le Comité a entendu huit exposés sur les progrès récents de la chimie de la lignine et de la cellulose, mettant en évidence de rapides progrès dans ce domaine. Il attire l'attention de la FAO sur le fait que quelques-uns de ces nouveaux développements pratiques entreront bientôt dans le domaine des applications. Le Comité mettra à l'ordre du jour de son Congrès annuel de 1950 un rapport général sur l'application pratique des récents résultats scientifiques.

Le Comité a proposé en outre, l'ordre du jour suivant pour son prochain congrès:

1ère Partie: Progrès scientifiques

1) la chimie de la cellulose
2) la chimie de la lignine
3) la chimie des résines

2ème Partie: Développement industriel

1) Utilisation totale du bois (rapport sur les progrès des derniers développements à préparer par la FAO en coopération avec les membres du Comité). Voir conclusion 1, paragraphe 1.

2) Progrès dans la fabrication de la pâte

a) de bois tropicaux;
b) de bois feuillus de la zone tempérée.

3) Utilisation chimique des autres matières premières cellulosiques.

3ème Partie: Coopération internationale

(Rapports à présenter par le secrétariat). Pour avancer la coopération internationale dans le domaine de la chimie du bois, le Comité a offert l'aide de ses Membres au secrétariat de la FAO pour préparer:

1) Un lexique anglais-français de termes relatifs à la chimie du bois.
2) Méthodes de normalisation internationale pour les essais de pâtes.
3) Une liste des instituts scientifiques et des laboratoires dans le domaine de la chimie du bois.

Sur la demande des membres du Comité, le secrétariat de la FAO va s'efforcer de recueillir une documentation sur les différents pays en ce qui concerne les sujets indiqués.

Conférence sur la technologie des propriétés mécaniques du bois

LA première conférence mondiale de la FAO sur la technologie des propriétés mécaniques du bois s'est tenue à Genève, du 29 août au 3 septembre 1949.

Etaient présents 34 délégués représentant 20 pays: l'Argentine, l'Australie l'Autriche, la Belgique, le Canada, la Tchécoslovaquie, la République de St-Domingue, la Finlande, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Suède, la Suisse, le Thaïland, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d'Amérique.

M. Leloup, Directeur de la Division des Forêts et des Produits forestiers, représentant le Directeur général de la FAO leur adressa un discours de bienvenue. Il indique que l'allègement à la pénurie mondiale de bois, qui deviendra d'autant plus pressante que la FAO sera plus près d'attendre son objectif, qui est d'élever le niveau de vie de tous les peuples, est réalisable par:

a) Une amélioration de l'aménagement des forêts;
b) L'utilisation de forêts inexploitées et le reboisement des terres nues;
c) La diminution des déchets.

Il insista sur le fait qu'il est nécessaire de posséder une connaissance très approfondie des propriétés mécaniques des bois pour commencer à utiliser les forêts inexploitées et pour mieux utiliser le bois et ses sous-produits. On ferait un progrès notable dans le sens de la réalisation de ces objectifs par la normalisation de tous les essais de bois sur un plan international. Les renseignements et les données pourraient alors être facilement échangées et les bois être classés dans des catégories bien définies, et reconnues par tous. Pour commencer, l'une des principales tâches de la Conférence serait la discussion d'un accord international sur les essais mécaniques des bois.

La Conférence adopta alors l'ordre du jour suivant:

1) Essais mécaniques des bois;

2) Préparation de recommandations pour la normalisation internationale des essais mécaniques des bois;

3) Essais physiques et mécaniques des panneaux de fibre, du contreplaqué et des bois améliorés;

4) Normalisation des classements des bois d'œuvre;

5) Le rôle du Comité de Technologie des propriétés mécaniques des bois de la FAO dans le programme d'Assistance technique des Nations Unies.

M. J. P. Campredon, Directeur de l'Institut National du bois de France fut élu président avec, comme Vice-Présidents, M. B. H. Thunell, Directeur technique du Laboratoire de recherches sur les bois de Stockholm et Mr. J. L. Bienfait, Directeur de l'Institut de recherches des Produits forestiers de Delft (Pays-Bas).

Les recommandations de la Conférence furent rédigées par un Comité comprenant M. J. L. Markwardt, Directeur Adjoint du Forest Products Laboratory (Laboratoire des Produits forestiers) de Madison, Wisconsin (U.S.A.) comme rapporteur, et comme Membres les personnalités suivantes: Mr. J. L. Bienfait, Mr. J. A. Collardet, Mr. H. Kuhne et Mr. J. Latham.

ESSAIS MÉCANIQUES DES BOIS

Tout d'abord, on examina les travaux effectués dans le passé par le Comité de technologie des propriétés mécaniques des bois de la FAO, et ses recommandations relatives aux essais mécaniques des bois furent adoptées à l'unanimité.

Après avoir examiné et discuté un certain nombre de rapports et de propositions relatifs à la normalisation des essais de bois présentés par Mr. Cooper (Australie), Mr. Marknwardt (Etats-Unis), Mr. Bienfait (Pays-Bas), Mr. Kuhne (Suisse) et Mr. Sumes (Finlande), la Conférence aboutit à un accord complet sur un certain nombre de méthodes d'essais des bois, fixant ainsi des bases pour une future convention internationale de normalisation de toutes les méthodes d'essais.

La Conférence recommanda que l'on s'efforçât tout spécialement de faciliter la diffusion et l'échange permanent entre nations d'informations et de données au sujet de la normalisation.

Les points particuliers sur lesquels la Conférence aboutit à un accord et adopta des recommandations furent: 1) Les conditions générales d'essais des bois, effectués sur petites éprouvettes sans défauts en vue d'évaluer les propriétés du bois; 2) L'essai de compression axiale; 3) L'essai de flexion statique; 4) L'essai de traction longitudinale; 5) L'essai de flexion dynamique.

On signala des progrès en ce qui concerne l'étude particulière des méthodes d'essais de cisaillement, de fraction perpendiculaire aux fibres, de compression de flanc, de fendage et de dureté. La Conférence recommanda de continuer ces études et de les compléter et de préparer des recommandations que l'on discuterait lors de la prochaine conférence. En ce qui concerne la normalisation d'un essai de résistance à l'usure puisqu'il y a des différences notables lorsqu'on utilise les diverses machines examinées, il a été recommandé d'entreprendre de nouvelles études et de tenir compte de l'évolution nouvelle possible.

En vue de développer encore davantage les travaux de la Conférence sur les méthodes d'essais et l'interprétation des données, d'autres études spéciales furent demandées sur les relations qui existent entre l'humidité des bois et leur résistance et sur la résistance au fendage et à la traction perpendiculaire aux fibres. Le rapport sur le premier sujet sera présenté à la prochaine conférence par M. Travnik (Tchécoslovaquie) et ceux sur les deux derniers sujets par MM. Bienfait, Cooper, Kuhne et Markwardt.

ESSAIS DES PANNEAUX DE FIBRE, DU CONTREPLAQUÉ ET DES MATÉRIAUX APPARENTÉS

M. Markwardt présenta un rapport très détaillé sur les méthodes d'essais des panneaux de fibre. Il se référa aux importants travaux effectués par la Suède, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France et l'Autriche. La Conférence jugea nécessaire de continuer ces études en raison de la complexité de la question et de la nécessité de déterminer des méthodes pour quelques essais supplémentaires tels que, la résistance au choc.

En conséquence, la Conférence désigna une Commission d'Etude comprenant MM. Markwardt, Brauns, Collardet Jenkins et Latham et lui donna des instructions spéciales en vue de déterminer le champ d'application des méthodes, compte tenu des types de produits, du genre, des essais à normaliser et des procédés à utiliser pour chacun en ce qui concerne les échantillons et la méthode d'essai.

Se basant sur les discussions et sur un rapport de M. Sumes au sujet des placages, des contreplaqués et des produits analogues, la conférence désigna une Commission d'études comprenant MM. Latham, Collardet, Wright, Jenkins, Markwardt, et Thunell. Leur tâche consiste à préparer pour la prochaine réunion un projet de norme, tenant compte des méthodes utilisées dans tous les pays et comprenant les spécifications de l'aviation et de la marine et à examiner le possibilité d'établir une liste de définitions et de termes relatifs aux placages, aux contreplaqués et aux matériaux apparentés.

NORMALISATION DU CLASSEMENT DES BOIS

La Conférence a reconnu les grandes difficultés que, l'on rencontre en vue de normaliser les classements et les dimensions commerciaux des bois sciés par suite des règles commerciales bien établies dans beaucoup de pays et des différences qui existent dans la structure et les caractéristiques des diverses essences. La Conférence, néanmoins, en vint à la conclusion qu'on pourrait réaliser un progrès appréciable, en résumant les principes de base d'un classement fondé sur la structure du bois et qui est essentiel pour une utilisation économique et efficiente du bois dans la construction. Elle recommanda en conséquence d'étudier la définition des termes et d'établir, autant que possible, des principes uniformes de classement basés sur la structure du bois que l'on puisse d'une manière générale appliquer à toutes les essence. La Conférence désigna une commission spéciale d'étude pour exécuter ce pro gramme. Les membres en sont MM. Sumes, Campredon, Dahlquist, Jenkins, Huhne, Latham, Markwardt, et Trawnik.

NOMENCLATURE

En traitant le problème de la nomenclature des bois commerciaux, la Conférence arriva à la conclusion qu'il serait possible d'aboutir à une certaine généralisation et à une simplification en recommandant l'utilisation exclusive d'une ou de plusieurs appellations commerciales pour identifier chaque essence. Elle chargea en conséquence la Branche des Produits Forestiers de la Division des Forêts et des Produits forestiers de la FAO de compiler et d'harmoniser les nomenclatures officielles et déjà établies réalisées par les organisations compétentes de nombreux pays et de préparer une liste de dénominations qui puissent être utilement généralisées.

La nomenclature qu'on établira donnera, à côté des désignations préconisées, les noms botaniques, la densité moyenne, de préférence à 12 pour cent d'humidité, et toutes autres informations qui sont nécessaires pour faciliter le choix des utilisations éventuelles.

LE RÔLE DE LA FAO DANS LE PROGRAMME D'ASSISTANCE TECHNIQUE

M. Glesinger, de la FAO, indiqua qu'en contribuant au Programme des Nations Unies d'Assistance Technique aux nations à évolution insuffisante, en donnant un avis pratique aux governments-membres sur des points particuliers, la FAO devrait compter sur des corps d'experts tels que celui constitué par la présente conférence, pour l'aider et sélectionner des techniciens en vue de missions particulières.

Il fut suggéré que la Conférence autorisât le Président à maintenir des relations continues avec la FAO en vue de la conseiller sur les questions techniques et avec les délégués de la Conférence afin de pouvoir compter sur leur collaboration lorsque des problèmes au sujet desquels ils seraient particulièrement qualifiés seraient posés au titre du programme d'Assistance Technique. Cette suggestion fut approuvée à l'unanimité.

ADOPTION DE RÉSOLUTIONS

Après une adoption à l'unanimité des décisions présentées par M. Markwardt, Rapporteur du Comité, de rédaction, le Président insista particulièrement sur les progrès réalisés par la Conférence au sujet de la normalisation internationale des essais des bois. Il nota qu'on avait abouti à un accord sur beaucoup de points au sujet desquels, durant les deux dernières décades, toutes les tentatives en vue d'un accord avaient échoué.

On possède donc maintenant les bases d'une convention internationale sur les essais des bois, dont un projet doit être préparé par la FAO et discuté lors de la prochaine conférence.

Comité technique de l'éducation forestière

Mettant à profit la présence au IIIème Congrès Forestier Mondial d'un nombre important de spécialistes de l'Education Forestière, le professeur Champion (Royaume-Uni), Président du Comité Technique de l'Education forestière, a réuni le samedi 16 juillet un certain nombre d'entre eux dans une salle aimablement mise à la disposition de la FAO à la Maison Forestière de l'Université d'Helsinki par les organisateurs du Congrès.

Assistaient à cette réunion, outre le Président du Comité, les Professeurs Dwight (Canada), Garatt et Shirley (E.-U.), Oudin et Bol (France), Ranganathan (Inde), Vahid (Pakistan), Houtzagers (Pays-Bas), Streyffert (Suède), Leibundgut (Suisse), Saatcioglu (Turquie). Le Secrétariat était assuré par M. François (FAO).

Après un court rapport du Secrétaire indiquant le travail déjà effectué par la Division des Forêts et Produits Forestiers dans le domaine de l'Education forestière, le Président précisa l'objet de la réunion.

Un grand nombre de pays s'efforçant actuellement, d'instituer pour la première fois une école forestière ou de créer de nouvelles écoles, il s'agissait de préciser les conditions minima à réaliser pour assurer le fonctionnement efficace d'une telle école et lui per mettre de former des forestiers capables de rendre à leurs gouvernements respectifs ou aux organismes privés susceptibles de les employer les services qu'ils sont en droit d'en attendre.

La réunion a été marquée par une remarquable unité de vues sur tous les aspects du problème discuté. Le rapport qui en sera publié dans un prochain numéro d'Unasylva permettra aux intéressés de bénéficier sur cette importante question de l'avis de spécialistes éclairés de toutes les parties du monde.

Commission européenne de la foret et des produits forestiers

La seconde session de la Commission Européenne de la forêt et des produits forestiers s'est tenue à Genève du 5 au 10 septembre; 26 délégués de 15 pays y étaient présents; les pays représentés étaient: l'Allemagne (Bizone et zone française), l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. La Yougoslavie et l'Organisation internationale du travail avaient envoyé des observateurs. Mr. Owen J. Sangar, Director of Forestry, Angleterre (Royaume-Uni) fut élu Président, de la réunion et M. Eino Saari, Professeur d'économie forestière à l'Université de Helsinki (Finlande), vice-Président.

Les plus grandes autorités forestières d'Europe ont conduit une série de discussions destinées à créer une meilleure coordination des politiques forestières de leur pays sur une base européenne d'ensemble et à améliorer les ressources en bois et les pratiques forestières.

On donna lecture des rapports concernant les progrès effectués dans divers pays et une attention particulière fut accordée aux besoins techniques nécessaires à l'amélioration de la production des forêts européennes.

L'étendue des incendies de forêts désastreux qui ont récemment dévasté la région des Landes en France a été évoquée, et la Commission a convenu que les pays-membres doivent fournir toute l'assistance possible afin d'aider la France à restaurer son économie forestière. En particulier, la possibilité des achats de bois incendiés, qui doivent être employés immédiatement, sera proposée avec insistance par les membres de la Commission dès leur retour dans leur pays.

La Commission a approuvé un programme d'étude destiné à améliorer la qualité des nouvelles forêts en introduisant des races d'arbres d'élite. Pour atteindre cet objectif, la Commission se propose d'instaurer des certificats sanctionnés par toutes les nations et attestant que les graines ont été récoltées sur des arbres satisfaisants.

La Commission a aussi approuvé le rapport de la sous-commission des problèmes méditerranéennes, proposant notamment l'établissement de périmètres de démonstration pour la restauration des sols dégradés qui sont si fréquents dans la région méditerranéenne. Dans ces zones mie étude comparative des conditions exigées par les forêts, l'agriculture ou le pâturage indiquerait les programmes d'utilisation du sol les mieux adaptés aux intérêts des autres communautés locales.

Pour préparer sa session suivante, la Commission a adopté une liste de sujets à soumettre à une étude attentive pendant les prochains mois. Elle a instamment prié les gouvernements-membres de lui prêter leur concours en fournissant des détails sur leurs propres problèmes et sur les progrès accomplis pour les résoudre. Parmi les sujets choisis pour être particulièrement étudiés figurent le reboisement, la lutte contre les invasions d'insectes, la mécanisation des opérations d'exploitation et la formation des ouvriers.

La Commission a passé un jour dans la Commune de Bassins, grâce à une excursion sur le terrain organisée par les autorités suisses fédérales, cantonales, et communales. Les membres furent à même d'observer de près la coordination heureuse de toutes les utilisations du sol, comprenant forêts, agriculture, et pâturage pour le bénéfice de la communauté tout entière.

Un rapport complet de la session peut être obtenu sur demande en s'adressant à la FAO.


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