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Revue bibliographique

Forstlicher Strassen- und Wegebau (ROUTES FORESTIÈRES). F. Hafner. 380 pages, 1956. Planiergeräte im forstlichen Strassen- und Wegebau (LE MATÉRIEL LOURD DANS LA CONSTRUCTION DES ROUTES FORESTIERS). F. Hafner et W. Hedenigg. 76 pages. Georg Fromme et Cie, Vienne-Munich, 1956.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'Autriche, en partie grâce à l'aide de l'assistance technique internationale, a beaucoup accru son effort pour élargir ses ressources forestières par le moyen des routes forestières. En dix ans, environ 5 000 kilomètres de routes nouvelles ont été construites, réalisation rendue possible seulement par le matériel moderne.

La première de ces deux publications est un manuel très à jour, complot et bien illustré sur les routes forestières, particulièrement dans les régions montagneuses; il traite des aspects variés, possibilités et moyens d'établir les projets et des méthodes et types de construction. Les considérations théoriques de base sont discutées, avec formules et tableaux, aussi bien que l'expérience pratique acquise au cours de nombreuses années de réalisations de routes dans une région montagneuse typique. Des méthodes traditionnelles de travail manuel sont décrites avec le même soin que les méthodes et équipements modernes fortement mécanisés.

La conception forestière est celle de la région des Alpes en Europe centrale et le livre insiste sur les soins à apporter aux projets, tracés, construction et entretien des routes forestières qu'on espère pouvoir utiliser indéfiniment grâce aux aménagements avec rendement soutenu. En conséquence, le délai pour l'amortissement de telles routes peut être beaucoup plus long que pour les routes forestières établies dans des exploitations que l'on quitte dès qu'on a tout coupé. Ceci peut expliquer pourquoi dans des pays comme l'Autriche, une très bonne technique Standard pour les routes semble souvent avoir priorité sur les seules considérations de dépenses et d'économie à court terme.

La seconde publication est un très intéressant rapport étudiant le travail et le coût des types variés de bulldozers, angledozers et motorgraders utilisés dans la construction des routes forestières dans les Alpes autrichiennes en 1955/56. C'est probablement la première fois en Europe centrale que des études sur les possibilités des méthodes fortement mécanisées de construction de routes ont été faites sur une aussi grande échelle et les résultats ont donc un grand intérêt. En particulier, il a été trouvé qu'un matériel lourd (70 à 100 CV) est deux à trois fois plus économique, que des types de machines plus légères et que son utilisation est non seulement beaucoup plus rapide, mais aussi quatre ou cinq fois moins chère que le travail manuel.

Grundlagen der Chemie und chemischen Technologie des Holzes. (ELÉMENTS DE CHIMIE DU BOIS - THÉORIE ET TECHNOLOGIE). W. Sandermann, 498 pages, 221 illustrations, 134 tableaux. Edition: Akademische Verlagsgesellschaft Geest und Portig A. G., Leipzig (Allemagne), 1956.

La préface de cet ouvrage précise que, tout en ayant surtout pour but de servir de manuel aux techniciens, il s'adresse également à tous ceux qui s'intéressent au bois en tant que matière première.

Tant par sa composition que par sa teneur, ce livre répond effectivement à ce double objet. De fait, l'auteur procède tout d'abord à une étude économique du rôle joué par le bois comme matière première. Il fait dans cette section (77 pages) l'historique de l'utilisation du bois, puis examine la situation actuelle et la concurrence exercée par les autres matières premières et évalue enfin les perspectives - notamment à long terme - en dégageant du même coup les tendances qui se feront fortement sentir dès la présente génération. Il analyse ensuite l'avenir des différents secteurs des industries utilisant le bois et la menace constituée par l'apparition des fibres entièrement synthétiques et des fibres de verre dans l'industrie des textiles et du papier. Il traite également de l'extension du rôle de la forêt dans des domaines importants autres que l'approvisionnement en bois et, dans cette perspective, étudie l'évolution future des industries du bois.

Après de brèves sections sur la photosynthèse et la structure du bois vient un chapitre sur la chimie de ce dernier. La chimie de la cellulose et de la lignine, et notamment les concepts scientifiques qui ont cours à l'heure actuelle dans ces domaines, sont présentés de façon très claire. L'auteur rend compte, notamment à l'aide de tableaux, des dernières connaissances acquises à l'égard des composants secondaires du bois.

La section technologique de l'étude met au premier plan les industries du bois et du papier. Sont également étudiées, outre les autres industries qui se rattachent au secteur de la chimie du bois, des questions connexes, telles que les colles et le collage, le traitement de surface du bois, la préservation de ce dernier et les différents matériaux servant à la fabrication de panneaux. Une série d'essais d'analyse et de préparation chimique sont décrits dans le dernier chapitre.

Grâce à la clarté de sa présentation et à l'abondance de ses tableaux et illustrations cet ouvrage est particulièrement facile à compulser. Il donne à la fin de chaque chapitre de nombreuses références à l'intention de ceux qui désirent des renseignements plus détaillés. Ainsi, il met à la disposition des techniciens des renseignements à jour, mais grâce surtout à sa partie économique, il fournira matière à réflexion à beaucoup d'autres lecteurs. Etant donné que ce livre a peu d'équivalents, on espère que, l'on envisagera de le traduire en diverses langues.

The Transportation of Pulpwood in Flume (LE TRANSPORT DU BOIS A PÂTE PAR GLISSOIRS). W. D. Bennett iv + 141 pages, illustr. Pulp and Paper Research Institute of Canada, Montréal, 1956.

L'utilisation des glissoirs ou «couloirs de flottage» pour le transport du bois à pâte est actuellement principalement limité à une zone relativement petite de l'est du Canada.

Sous certaines conditions, cependant, et pour certains buts, ces glissoirs ont prouvé, au cours des temps, qu'ils étaient le moyen de transport, le plus efficace et le plus économique pour le bois. Les restrictions actuelles à leur emploi peuvent être partiellement dues à un manque de connaissances à leur sujet.

C'est le but du rapport précité, publié par l'Institut de recherche pour le papier et la pulpe du Canada, de décrire les avantages et les inconvénients des glissoirs, leurs aires d'application et leurs coûts de construction et de fonctionnement, de telle façon qu'une appréciation intelligente de leurs mérites puisse être faite en comparaison avec d'autres moyens plus conventionnels de transport du bois à pâte.

Les points suivants sont entre autres traités dans le rapport:

1. Des glissoirs temporaires n'ont pas besoin d'être construits et montés de façon coûteuse, et peuvent être construits et utilisés économiquement pour des périodes très courtes.

2. Dans des glissoirs en métal, les profils demi-circulaires ou paraboliques semblent posséder les meilleures propriétés hydrauliques et pour le transport du bois; en même temps leur construction est économique.

3. La phase la plus importante des opérations de transport par glissoirs est l'alimentation ou chargement. Des précautions doivent être prises pour ne pas surcharger le glissoir, et pour éviter d'y lancer des billes de dimensions excessives, fourchues ou mal conformées avec le tout venant général du bois à pâte.

4. L'intérêt économique d'une opération de lancement par glissoir dépend presque entièrement des conditions régnant à l'emplacement proposé. Là où l'eau est disponible et où les conditions semblent en favoriser l'emploi, leur intérêt économique est démontré et permet de les mettre en compétition avec les autres méthodes de transport.


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