FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/00 - MAURITANIE (29 mars)

MAURITANIE (29 mars)

Les précipitations abondantes qui sont tombées durant la saison des pluies ont rempli les barrages, si bien que des superficies plus étendues peuvent être consacrées à des cultures de décrue (walo) ou de “bas- fonds”. Les perspectives pour les cultures de contre-saison et de décrue sont par conséquent exceptionnelles, et l’on prévoit qu’elles pourraient être les meilleures jamais obtenues depuis 30 ou 40 ans dans de nombreuses zones. Cependant, on a récemment signalé d’importantes infestations de ravageurs. Les niveaux élevés atteints par le fleuve Sénégal ont, en outre, entraîné des inondations importantes dans le Brakna, le Gorgol et le Trarza, dans le bassin du fleuve Sénégal et réduit la production de riz irrigué.

Selon les estimations d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, la production totale de céréales en 1999/2000 serait de 250 900 tonnes (riz en équivalent paddy) soit un résultat supérieur de 28 pour cent à la production de 1998/99 et bien au-dessus de la moyenne. La présence de criquets pèlerins a été signalée au mois de mars dans l’extrême nord, près de Big Moghrein. Un total de 340 hectares a été traité par des équipes de terrain durant le même mois. Les éclosions devraient se terminer début avril dans la région nord-ouest de Tiris-Zemmour, mais les sauteriaux continueront de se développer pour se regrouper en formations plus ou moins importantes.

La situation alimentaire s’est améliorée dans les zones rurales grâce à de bonnes récoltes, sauf dans les régions inondées. La distribution de 2 240 tonnes de céréales destinées aux populations affectées a récemment été achevée à Brakna, Gorgol, Tagant et Trarza. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours des céréales ont considérablement baissé après la récolte. Certains secteurs d’Aftout et d’Affolé, de Tagant, du Assaba Sud et des deux Hodhs sont également vulnérables. Les besoins en importations céréalières pour la campagne de commercialisation 1999/2000 sont estimés à 260 000 tonnes (réexportation non comprise) et les besoins en aide alimentaire à 25 000 tonnes.


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