FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/00 - MALI (29 mars)

MALI (29 mars)

Un temps sec de saison règne actuellement. La récolte du riz est en cours dans les régions du fleuve Niger où les prises de poisson sont également bonnes (pratiquement le double de l’an dernier). Les perspectives concernant les cultures irriguées de contre-saison ou de décrue sont particulièrement favorables. Compte tenu des conditions de végétation satisfaisantes, la production totale de céréales de 1999 a été estimée, en octobre dernier, par une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, à 2 951 700 tonnes (riz en équivalent paddy). Cette estimation dépasse de 16 pour cent la précédente récolte exceptionnelle de 1998 et de 28 pour cent la moyenne de cinq ans. La production de riz a augmenté, respectivement, de 13 pour cent et de 41 pour cent par rapport à 1998 et à la moyenne des cinq dernières années, tandis que la production de céréales secondaires a progressé de 17 pour cent et de 23 pour cent respectivement. La présence de criquets pèlerins a été signalée dans plusieurs oueds du Timetrine. Près de 1 700 hectares ont été traités sur les 2 575 hectares infestés. Les criquets pèlerins ayant échappé aux mesures de lutte pourraient survivre et parvenir à maturité dans quelques oueds de l'Adrar des Iforas.

Après deux récoltes successives d’un niveau exceptionnel, la situation alimentaire est dans l’ensemble satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours des céréales, qui ont fortement chuté après la récolte, sont beaucoup plus bas que les années précédentes. Cette chute des cours, occasionnée par les importants excédents céréaliers risque de mettre en difficulté économique les cultivateurs de certaines régions. Signalons qu’il existe de bonnes perspectives d’achats locaux et de transfert de céréales excédentaires vers les pays voisins, voire à l’extérieur de l’Afrique de l’Ouest. Selon les estimations du Système d’alerte rapide, seuls deux arrondissements sur les 173 qu’il surveille dans le centre et le nord (à savoir Baye dans le cercle de Bankass et Diankabou dans le cercle de Koro), présentent un risque modéré de pénuries alimentaires en raison des inondations qui ont détruit les cultures de riz. Les besoins en importations de céréales pour la campagne de commercialisation de 1999/2000 sont estimés à 100 000 tonnes de blé et de riz. Aucune aide alimentaire n’est nécessaire.


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