FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/00 - MOZAMBIQUE (29 mars)

MOZAMBIQUE (29 mars)

Le cyclone "Hudah", qui a dévasté le nord-est de Madagascar, a igalement frappé le centre et le nord du Mozambique le 9 avril, quoiqu’avec une moindre intensité. Les régions du sud, qui avaient été précédemment inondées, n’ont pas été touchées. On signale d’importants dégâts aux habitations et à l’infrastructure, principalement dans la ville côtière de Pebane. On ne dispose pas encore d’une évaluation des dégâts causés aux cultures. Cependant, les pluies et les vents qui ont accompagné le cyclone ont probablement nui aux cultures de maïs, au dernier stade de la maturation, dans les importantes provinces productrices de Zambeisa et de Nampula. Une réduction des rendements dans ces régions entraîneraient une détérioration des perspectives générales de récolte, déjà assombries par les pertes de récolte dans le sud. Les régions sud n’ont pas été affectées par le cyclone "Hudah". Les provinces méridionales, ravagées par les inondations, représentent environ 13 pour cent de la production céréalière totale, et celles de la région centrale qui ont été touchées entrent pour 20 pour cent dans cette production. En conséquence, on peut dire qu’environ un tiers de la production céréalière nationale a été affecté par les pertes et par les réductions de rendement. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires se rendra sur le terrain à la mi-avril afin d’étudier les perspectives de la campagne 2000 et de procéder à une estimation des besoins en exportations céréalières et en aide alimentaire pour la nouvelle campagne de commercialisation 2000/2001 (avril/mars). Il faudra également prévoir une aide internationale pour la reconstruction des habitations et la remise sur pied de l’infrastructure, gravement endommagée par les inondations.

Les pluies qui sont tombées jusqu’à la mi-mars ont entravé les opérations de secours; toutefois, le niveau des cours d’eau a progressivement décru. De manière générale, l’accès aux 350 000 personnes qui séjournent encore dans les camps s’est nettement amélioré. Aujourd’hui, une aide alimentaire et un soutien aux activités agricoles sont nécessaires pour les victimes des inondations qui retournent à leurs champs. Selon les estimations préliminaires, 1,9 million de personnes ont été affectées par le désastre, et environ 126 000 hectares des provinces méridionale et centrale de Maputo, Gaza et Inhambane, Manica et Sofala ont été perdus à cause des inondations. On signale également d’importantes pertes de cheptel. Dans ces provinces, traditionnellement déficitaires au plan vivrier, la réduction marquée de la production céréalière en 2000 sera aggravée par la perte des réserves de nourriture et de semences entreposées dans les greniers des ménages. Cependant, il n’est pas encore possible d’obtenir une appréciation exhaustive des dommages.


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