FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/00 - TADJIKISTAN* (23 mars)

TADJIKISTAN* (23 mars)

On ne dispose pratiquement pas de statistiques systématiques et à jour sur la production agricole. Les derniers rapports (partiels) font état de graves difficultés pour mobiliser les intrants nécessaires aux semis des cultures d’hiver de 2000. La pénurie de semences, de combustible et de machines aurait ralenti les semis et la superficie consacrée aux cultures d’hiver sur les grandes exploitations serait inférieure à celle de l’an dernier. En outre, de plus en plus de terres sont salinisées. Depuis 1997, on constate un déclin régulier du rendement céréalier moyen dû aux conditions atmosphériques, à la détérioration des systèmes d’irrigation, aux maladies et au manque de fonds pour acheter les intrants nécessaires à temps. Toutefois, malgré l’annonce d’une récolte céréalière décevante parce que frappée par des maladies en 1999, les chiffres définitifs officiels font état d’une production de 475 000 tonnes, c’est-à-dire supérieure à la moyenne et inférieure de 5 pour cent seulement à celle de 1998.

D’après les statistiques officielles, la production de coton, principale culture de rapport, serait bien inférieure à la moyenne avec 316 000 tonnes, soit 16 pour cent de moins que l’année précédente, bien qu’une partie de la récolte ait sans doute été détournée par les autorités locales.

Pour 1999/2000, les besoins d’importation de céréales ont augmenté pour atteindre 458 000 tonnes, dont on sait déjà que 68 000 tonnes seront fournies au titre de l’aide alimentaire. Les importations céréalières totales ont atteint près de 300 000 tonnes entre juillet et décembre 1999. La situation alimentaire générale demeure problématique car la pauvreté est endémique dans le pays. Près d’un million de personnes vivent dans la pauvreté et le dénuement et souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë ou chronique. Les enquêtes sur la nutrition confirment l’existence d’une malnutrition grave parmi les personnes vulnérables et les enfants de moins de cinq ans. Une aide humanitaire en faveur des populations vulnérables et un soutien pour le développement de l’agriculture resteront nécessaires.


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