FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/00 - UKRAINE (27 mars)

UKRAINE (27 mars)

Les superficies ensemencées en cultures d'hiver dans le secteur public ont atteint 7,9 millions d'hectares. Bien que l'établissement des cultures ait été compromis par la date tardive des semis et la sécheresse des sols, les conditions d'hivernage favorables ont amélioré les conditions d'établissement des cultures, et les surfaces à réensemencer pourraient être inférieures au 1,1 million d'hectares précédemment envisagé. Par ailleurs, d'abondantes chutes de neige ont contribué à reconstituer les réserves d'humidité.

Les perspectives sont incertaines pour les semis de céréales de printemps, à peine entamés dans certaines régions du sud. La réorganisation des anciennes fermes d'État au lendemain de la promulgation du Décret gouvernemental du 3 décembre 1999, alors que les problèmes d'endettement des fournisseurs privés d'intrants n'avaient pas été adéquatement résolus, laisse entre un quart et la moitié des exploitations agricoles sans base solide permettant de négocier des crédits pour l'obtention des intrants. Le gouvernement a débloqué des fonds devant compenser jusqu'à 50 pour cent des intérêts encourus, mais compte tenu du niveau avéré de risques élevés, les banques ainsi que de nombreux fournisseurs d'intrants répugnent à accorder des prêts aux producteurs. Les pénuries, ainsi que le prix élevé du carburant, ont récemment été atténués par des exportations exonérées de droits de douane et de taxes; mais les fournisseurs de carburant continuent, malgré cela, à exiger jusqu'à 4,7 tonnes de blé en échange d'une tonne de carburant diesel fourni à crédit. Dans l'ensemble, les risques et les coûts élevés liés au crédit, ainsi que la mauvaise solvabilité des agriculteurs, risquent de compromettre la récolte de cette année.

La FAO estime la production céréalière totale de 1999 à 27 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de moins que le chiffre de 29 millions de tonnes de l'année précédente. Selon des indications récentes, en raison de la mauvaise solvabilité des agriculteurs, la récolte céréalière 2000 risque de ne pas être beaucoup plus élevée. Compte tenu du fait qu'il s'agit de la deuxième mauvaise récolte successive ainsi que du volume élevé des exportations (5,8 millions de tonnes en 1998/99 et 2,5 millions de tonnes jusqu'à janvier 2000), les prévisions initiales de la FAO concernant les exportations céréalières de 1999/2000 sont de 3,1 millions de tonnes, dont 2,1 millions de tonnes de blé; quant aux importations céréalières, elles seraient inférieures à 0,5 million de tonnes, principalement du blé et du riz.


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