FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - GÉORGIE* (13 juin)

GÉORGIE* (13 juin)

Les perspectives pour les cultures céréalières de 2000 demeurent satisfaisantes à ce jour. Les semis des cultures de printemps sont en cours. L’objectif est d’ensemencer 535 000 hectares en cultures de printemps mais à la fin avril (données les plus récentes), seuls 60 pour cent des terres avaient été labourées et 172 000 hectares ensemencés. La superficie consacrée aux cultures d’hiver (principalement blé et orge) est tombée à 110 000 hectares, d’une part en raison de l’augmentation très marquée du prix du carburant pendant la période d’ensemencement, mais aussi par suite de la reconversion des superficies à des cultures plus rentables (tournesol, pommes de terre, légumes et maïs) et de la concurrence exercée par les importations. L’objectif concernant la production céréalière de 2000 est fixé à 0,75-0,8 million de tonnes. Selon les estimations de la FAO, la récolte céréalière de 1999 s’établirait à 800 000 tonnes, soit quelque 20 pour cent de plus qu’en 1998. La production de pommes de terre, de légumes, de graines de tournesol et de thé a également augmenté de façon marquée grâce aux bonnes conditions météorologiques, mais la production d’agrumes a continué de baisser par manque d’un système efficace de commercialisation/transformation. Aucune pénurie de denrées alimentaires n’est signalée sur les marchés ruraux ou urbains. Les éventuels déficits de production intérieure sont comblés par des importations. Pour 1999/2000 et pour la campagne de commercialisation à venir, l’utilisation nationale de céréales est estimée stable, à près de 1,3 million de tonnes de céréales, dont 800 000 destinées à la consommation humaine, et on estime les importations céréalières totales à 555 000 tonnes, la plus grande partie devant être couverte par des importations commerciales. Les achats de produits alimentaires représentent une grande partie des dépenses des ménages et un pourcentage important de la population reste en situation de pauvreté. On observe une augmentation de la malnutrition chez les enfants. Au total, plusieurs centaines de milliers de personnes ont encore besoin d’une aide humanitaire, y compris les 182 000 bénéficiaires d’une aide du PAM au titre d’une intervention prolongée de secours et de redressement. Il s’agit d’une intervention d’une durée d’un an, arrivant à son terme le 30 juin 2000, qui prévoit un engagement total de 18 190 tonnes de produits alimentaires, avec pour le PAM un coût total d’environ 10 millions de dollars E.-U. L’aide fournie par le PAM au titre de l’opération de secours prolongés en faveur des réfugiés a une double finalité : i) de secours prolongé, avec la distribution gratuite de produits alimentaires aux populations les plus vulnérables et ii) de redressement, par le biais de programmes vivres-contre-travail. Une autre opération de secours prolongés en faveur des réfugiés, d’une durée de deux ans et devant commencer en juillet, est en cours de préparation.


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