FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - IRAQ* (13 juin)

IRAQ* (13 juin)

Deux années successives de sécheresse grave et une disponibilité insuffisante des intrants agricoles essentiels ont gravement affecté l’agriculture iraquienne. Rendant compte d’une réduction considérable des semis et des rendements, la production céréalière de 2000 serait, d’après les estimations, sensiblement inférieure aux chiffres enregistrés pour la mauvaise récolte de 1999. Dans les régions les plus touchées du centre et du sud, non seulement les semis ont été réduits, mais également quelque 75 pour cent de la superficie consacrée au blé et à l’orge ont subi de gros dégâts et ont essentiellement servi de terres de pâturage pour le bétail. Les rendements céréaliers en 2000 ont chuté aux niveaux les plus bas jamais enregistrés. Dans les régions du nord, les précipitations insuffisantes et irrégulières se sont poursuivies pendant la plus grande partie de la campagne agricole 1999/2000, avec seulement un tiers des précipitations normales tombées dans certaines régions. Les conditions de sécheresse ont aussi sévèrement réduit les ressources aquatiques des cours d’eau, barrages, lacs et canaux, certains s’étant pratiquement asséchés. En conséquence, les perspectives sont défavorables pour les récoltes d’été irriguées à venir. La pénurie d’aliments importés pour animaux, l’utilisation excessive des pâturages et l’insuffisance des services vétérinaires sont des obstacles majeurs au développement normal du secteur de l’élevage. La production de poissons a aussi considérablement chuté. Toutefois, des progrès positifs et sensibles ont été réalisés s’agissant de la relance du secteur de la volaille depuis 1998, lequel a bénéficié d’interventions importantes de l’État, avec les fonds provenant de l’accord pétrole-contre-vivres. La production de poulets et d’œufs devrait considérablement augmenter pendant l’année en cours par rapport à l’année dernière et à 1998. Les importations céréalières depuis 1997/1998 dans le cadre de l’accord pétrole-contre-vivres ont permis d’améliorer significativement la situation des approvisionnements alimentaires. Toutefois, la consommation céréalière par habitant en 2000/2001 est estimée à la baisse par rapport au niveau de 1997/1998. En outre, on continue de signaler des problèmes de retard dans l’écoulement des importations alimentaires, entraînant des cas répétés de niveaux peu élevés de stocks de denrées provenant du protocole d’accord. Il est nécessaire de garantir la livraison urgente et dans les délais des importations faisant l’objet de contrats par l’intermédiaire du protocole d’accord, notamment des produits alimentaires mais aussi d’intrants agricoles tels que des semences appropriées pour la prochaine campagne, faute de quoi il n’y aura pas de reprise de la production.


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