FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - KENYA (3 juin)

KENYA (3 juin)

Les perspectives concernant la campagne principale des “longues pluies”, dont la moisson démarrera à partir d’octobre dans les principales zones de production, sont peu encourageantes en raison de la sécheresse qui persiste dans la majeure partie du pays. Les pluies qui, en temps normal, commencent au début du mois de mars dans le sud-ouest du pays ont été irrégulières. Á la fin du mois de mai, la pluviométrie était inférieure à la moyenne dans la majorité des régions, ce qui a retardé les semis et réduit les emblavures à des superficies nettement inférieures à la moyenne. Selon les estimations, la récolte des céréales des "courtes pluies" de la campagne secondaire de 1999/2000, rentrée plus tôt dans l’année, s’établirait à 315 000 tonnes, ce qui représente une baisse par rapport à la moyenne quinquennale d’environ 410 000 tonnes. Dans l’ensemble, la production de maïs de 1999/2000 est à présent estimée à quelque 2,2 millions de tonnes, contre 2,44 millions de tonnes en 1998 et une moyenne de 2,5 millions de tonnes sur les cinq années précédentes, du fait de la sécheresse, de la fourniture insuffisante d’intrants et d’une infestation de chenilles processionnaires dans certaines zones. La situation des disponibilités alimentaires est critique dans les districts pastoraux du nord, de l’est et du nord- ouest, ainsi que dans certains secteurs des provinces du sud, de la côte et de la vallée du Rift, en raison de pertes de récoltes successives résultant de la sécheresse. Les districts les plus touchés sont ceux de Turkana, Mandera, Moyale, Garissa, Kajiado, Machakos, Mbeere, Kitui, Wajir, Mwingi, Tana River, Marsabit, Isiolo, Baringo, Samburu, Pokot Ouest, Makueni et Tharaka Nithi. Les cours du maïs, denrée de base du pays, ont brutalement augmenté dans la plupart des régions, réduisant l’accès à la nourriture pour un grand nombre de personnes. Une incidence croissante de la malnutrition et des problèmes de santé ont été également signalés dans les régions affectées. En mai, le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour des contributions d’un montant de 134,2 millions de dollars E.-U. afin de fournir une aide alimentaire aux nombreuses personnes exposées à de graves pénuries alimentaires. Par ailleurs, la longue sécheresse a épuisé les réservoirs de barrages, ce qui a incité le gouvernement à prendre des mesures pour rationner l’électricité au cours des six prochains mois.


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