FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - LIBÉRIA* (5 juin)

LIBÉRIA* (5 juin)

Les premières pluies saisonnières sont tombées début mars, dans le sud. Elles n’ont été bien réparties et abondantes qu’à la fin du mois de mars. Les précipitations ont continué en général à être abondantes et supérieures à la moyenne, sauf à la fin avril, dans le centre. Les semis de riz sont en cours. Comme lors des années précédentes, plusieurs ONG ont distribué des intrants dans diverses régions. Si les conditions météorologiques sont favorables, la production devrait augmenter en 2000. Toutefois, les cultivateurs devront en premier lieu faire face au problème de commercialisation, résultant du sous-développement des infrastructures de traitement et de transport. L’on signale également d’importantes pertes après récolte. À l’exception du comté de Lofa, la paix relative qui s’est installée dans la majeure partie du pays a eu des répercussions positives sur les travaux agricoles. La superficie cultivée en riz a été étendue, et la production de riz, denrée de base du pays, devrait donc augmenter. Dans le comté de Lofa, plusieurs milliers de cultivateurs ont été déplacés des camps de Voinjama et Kolahum dans le haut Lofa vers Tarvey et Sinje dans le bas Lofa, et n’ont pu cultiver la terre. Une aide alimentaire continue à être distribuée mais les quantités livrées ne cessent de baisser. Les deux institutions chargées de l’aide alimentaire au Libéria sont le PAM et le Service de secours catholique. Alors que les vivres fournis par le PAM s’élevaient à 34 120 tonnes en 1998, elles ont été égales à 28 730 tonnes en 1999, et à ce jour, seulement 3 410 tonnes ont été livrées en 2000. L’aide alimentaire du Service de secours catholique suit une courbe descendante similaire: 35 000 tonnes en 1997, 24 000 tonnes en 1998, 8 900 tonnes en 1999 et 4 000 tonnes en 2000 (+2 000 tonnes pour monétisation). Les distributions de secours alimentaires d’urgence et les projets vivres-contre-travail cèdent la place aux programmes en faveur du développement. Le PAM apporte également une aide alimentaire aux rapatriés libériens et à 36 000 réfugiés Sierra-Léoniens (sur une population totale de 90 000 Sierra-Léoniens présents au Libéria avant les troubles intérieurs qui ont récemment éclaté dans leur pays). Les réfugiés libériens, dont le nombre total, depuis le 1er janvier, est à présent fixé à 2 620, reviennent de Côte d'Ivoire. Quelques 32 000 réfugiés libériens en Guinée se sont également inscrits sur les listes du Haut Commissariat aux réfugiés pour regagner leur pays d’origine.


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