FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - MADAGASCAR (1er juin)

MADAGASCAR (1er juin)

La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue sur le terrain en avril/mai a constaté que les trois cyclones successifs et la tempête tropicale qui ont frappé l’île en février, mars et avril 2000, et dévasté les régions côtières du nord-est et du centre-est de Madagascar, ont endommagé 1,14 million d’hectares, à divers degrés. Les inondations et les vents violents ont totalement détruit près de 155 000 hectares de terres, dont environ 80 pour cent étaient ensemencées en riz et le reste, en maïs et manioc. Les cyclones ont également provoqué de graves dommages aux cultures d’exportation telles que la vanille, le café et les clous de girofle, 33 000 hectares ayant été dévastés. En conséquence, l’exportation de ces produits fléchira au cours des trois prochaines années, en fonction du cycle économique de ces cultures. La sécheresse dans la région du Sud et de Lac Alaotra, au centre, a également entraîné une nette diminution de la production. Les principales cultures touchées par la sécheresse sont le maïs, le manioc et la patate douce. Globalement, la mission estime que la production de riz (paddy) s’élèvera à 2,19 millions de tonnes, celle de maïs à 0,14 million de tonnes et celle de manioc à 2,08 millions de tonnes pour l’année 2000. Par rapport à l’an dernier, ces volumes représentent une baisse de production de 15 pour cent pour le riz, de 22 pour cent pour le maïs et de 18 pour cent pour le manioc. La situation globale des approvisionnements alimentaires devrait être tendue en 2000/01 (avril/mars). L’on prévoit de graves pénuries alimentaires au cours des mois à venir dans 17 communes de la région Sud, traditionnellement déficitaire sur le plan vivrier. Les besoins céréaliers (riz, maïs et blé) devraient, au total, dépasser les disponibilités d’environ 518 000 tonnes. Avec environ 426 000 tonnes d’importations commerciales prévues et près de 30 000 tonnes d’aide alimentaire en faveur de populations sinistrées, le déficit à 62 000 tonnes et devra être couvert par une aide alimentaire internationale. Il est également nécessaire de fournir d’urgence des semences de riz et de maïs pour relever la majorité des régions éprouvées. Des projets vivres-contre-travail pourraient être mis en place pour remettre en état les réseaux d’irrigation, les routes et les autres infrastructures endommagées.


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