FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - NIGER (12 juin)

NIGER (12 juin)

La saison des pluies a été tardive. Après les premières précipitations dans l’extrême sud-ouest fin avril, un temps sec a en général prévalu jusqu’à la troisième décade de mai lorsque les pluies ont progressé vers le nord, permettant de préparer les sols et de procéder aux premiers semis. Selon des images satellites, le couvert nuageux a nettement progressé en direction du nord dans le sud-ouest et dans le centre au cours de la première décade de juin. On estime que seulement 10 pour cent des villages du département de Dosse et 7 pour cent de ceux du département de Tahoua avaient effectué des semis à la fin mai. Des semis en sec sont également en cours dans l’ensemble du pays. Les semences sont disponibles en quantité suffisante grâce aux récoltes records de 1998 et 1999. En avril, des criquets pèlerins épars ont été signalés au cours de prospections réalisées dans le sud-est de l’Aïr. Sept-cent dix hectares ont été traités. Des sauteriaux adultes, non atteints par les traitements, sont encore probablement présents dans les zones limitées de verdure. Ils ont probablement pris la direction de l’ouest, vers le Tamesna, et se reproduiront si les pluies commencent. Suite à la diffusion des chiffres définitifs par les services statistiques nationaux, la production céréalière totale de 1999 est estimée à 2,87 millions de tonnes (riz, équivalent paddy), soit environ 4 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de l’année précédente, mais 25 pour cent de plus que la moyenne. La situation globale des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours des céréales sont plus bas qu’en moyenne. Selon les évaluations du Système national d’alerte rapide, aucune aide d’urgence n’est nécessaire. Cependant, certains secteurs d’Aguié, de Guidan Roumdji, d’Illéla, de Keita, de Matameye et de Mayahi, ainsi que certaines populations urbaines, pourraient se révéler quelque peu vulnérables. Les réserves nationales de sécurité ont été reconstituées au niveau de 14 577 tonnes de mil et 2 132 tonnes de sorgho.


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