FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - UKRAINE (7 juin)

UKRAINE (7 juin)

Les perspectives de la récolte céréalière de 2000 se sont détériorées. La réorganisation des anciennes fermes d’État au lendemain de la promulgation du Décret gouvernemental du 3 décembre 1999, alors que les problèmes d’endettement des fournisseurs privés d’intrants n’avaient pas été adéquatement résolus, laisse entre un quart et la moitié des exploitations agricoles sans base solide permettant de négocier des crédits pour l’obtention des intrants. Le gouvernement a débloqué des fonds devant compenser jusqu’à 50 pour cent des intérêts encourus, mais compte tenu du niveau avéré de risques élevés, les banques ainsi que de nombreux fournisseurs d’intrants répugnent à accorder des prêts aux producteurs. Outre la situation financière difficile des exploitants agricoles, la persistance du temps chaud et sec compromet les rendements des céréales d’hiver et de printemps dans le sud. Les superficies ensemencées en cultures d’hiver, avant la réorganisation des exploitations, atteignaient 7,9 millions d’hectares; les conditions des cultures sont meilleures que prévu, et selon des indications récentes, seulement 0,750 million d’hectares ont besoin d’être réensemencés après l’hiver. Les semis des cultures de printemps, à l’exception du maïs, sont pratiquement terminés, mais les informations sur les superficies ensemencées divergent. L’estimation du Bureau de la statistique (11,1 millions d’hectares dont 4,3 de céréales de printemps) est nettement plus basse que celle du Ministère de l’agriculture (12,7 millions d’hectares, y compris 4,78 millions d’hectares de céréales de printemps, à l’exclusion du maïs). Quelle que soit la superficie ensemencée, des gelées puis la sécheresse en avril et pendant une bonne partie du mois de mai dans le sud de l’Ukraine, ont fait baisser le potentiel de rendement et l’on prévoit une récolte de céréales ne dépassant pas celle de 1999, estimée par la FAO à 27 millions de tonnes. Étant donné qu’il s’agit de la deuxième mauvaise récolte consécutive et compte tenu du volume élevé des exportations (5,8 millions de tonnes en 1998/99 et 3,0 millions de tonnes jusqu’en avril 2000), les prévisions initiales de la FAO concernant les exportations céréalières de 1999/2000 sont de 3,1 millions de tonnes, dont 2,0 millions de tonnes de blé; quant aux importations céréalières, elles seraient inférieures à 0,3 million de tonnes, principalement du blé et du riz.


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