FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - FÉDÉRATION DE RUSSIE (15 juin)

FÉDÉRATION DE RUSSIE (15 juin)

Les perspectives de la récolte céréalière de 2000 se sont quelque peu détériorées. Les perspectives concernant les cultures céréalières d’hiver de 2000 restent satisfaisantes, mais les gelées inattendues et le temps froid en mai ont causé quelques dégâts aux cultures et ralenti les semis des céréales de printemps. Il fait maintenant plus chaud. D’après les dernières informations reçues, sur les 14,16 millions d’hectares portant des cultures d’hiver (dont quelque 13,4 millions d’hectares semés en céréales), 1,5 million d’hectares auraient été endommagés. Ce chiffre est nettement inférieur à celui de l’année précédente, lorsque 1,9 million d’hectares avaient été endommagés. La moitié environ de la superficie sous cultures d’hiver (6,3 millions d’hectares), et plus que l’an dernier, a été fertilisée et les perspectives des rendements des céréales d’hiver sont satisfaisantes jusqu’ici. Les semis des céréales de printemps avancent lentement, retardés par le temps froid, les pénurie de semences ainsi que par la pluie et les chutes de neige en particulier dans les Nouvelles Terres. Les emblavures sont réduites d’environ 10 millions d’hectares par rapport à l’année précédente. Les superficies plantées en céréales de printemps, 27,9 millions d’hectares dans le secteur public au 6 juin, sont d’au moins 10 pour cent inférieures à celle de l’an dernier à la même époque. Si le temps s’améliore, les semis des céréales de printemps pourraient reprendre, mais les dernières cultures plantées risquent toujours de souffrir de la sécheresse ou de gelées de fin de saison dans les régions de l’Oural, de la Sibérie et de Povolsk et du mauvais temps au moment de la moisson. Il y a lieu de croire que la superficie plantée en céréales de printemps sera inférieure à celle de l’an dernier, et au-dessous de l’objectif fixé. Selon les données actuelles, la récolte de céréales de 2000 pourrait être d’environ 10 pour cent supérieure à la récolte de 60 millions de tonnes (estimation FAO) de l’an dernier. La situation générale des disponibilités alimentaires reste précaire, mais des importations atteignant 8 millions de tonnes de céréales en 1999/2000 ont aidé à couvrir les besoins liés à la consommation humaine. Le pays restera un importateur net de céréales en 2000/2001. La situation des aliments pour animaux s’améliore avec l’arrivée du printemps, mais les prix des céréales fourragères demeurent élevés. En Tchétchénie, les perspectives concernant la production agricole pour la campagne en cours restent mauvaises, en raison notamment de l’étendue des dégâts subis par l’infrastructure, mais également par les secteurs de l’élevage et de la viticulture, sans parler de la nécessité de déminer les terres arables avant toute exploitation. Néanmoins, les rapports indiquent qu’on a procédé à des semis de cultures de printemps. Tant au plan de la sécurité qu’en ce qui concerne l’arrivée en temps utile et la distribution des fonds et du matériel de récolte nécessaires, les difficultés abondent. La distribution de vivres à la population tchétchène se poursuit. Une aide humanitaire d’un volume considérable est nécessaire dans toute une gamme de domaines dont l’aide alimentaire, le logement, la santé et la nutrition, l’eau et l’hygiène, l’éducation, la création de revenus, les activités de remise en état intermédiaire, la logistique et la coordination, tant pour les populations vivant en Tchétchénie que pour les PDI d’Ingoutchie. La santé continue de poser un problème majeur, tant en Tchétchénie qu’en Ingoutchie, du fait des conditions inadéquates d’approvisionnement en eau et d’hygiène.


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