FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/00 - ARMÉNIE* (5 juin)

ARMÉNIE* (5 juin)

Selon une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays en mai, les perspectives pour la récolte céréalière de 2000 sont bonnes. La superficie ensemencée en céréales d’hiver est officiellement estimée à près de 100 000 hectares, principalement blé. Il s’agit d’une estimation quelque peu inférieure à celle de l’année dernière, rendant compte de la reconversion des terres à des cultures plus profitables, du manque de compétitivité des rendements et des prix plus élevés du carburant. De bonnes chutes de neige cet hiver ont réduit au minimum les dégâts subis par les récoltes et ont permis de reconstituer les sols et les réserves d’eau d’irrigation après la sécheresse de l’an dernier. Si les conditions météorologiques demeurent favorables jusqu’à la récolte, la production céréalière de 2000 atteindra, selon les prévisions officielles, 320 000 tonnes, soit un volume quelque peu supérieur à celui de l’an dernier (301 000 tonnes), malgré des semis céréaliers de printemps moins importants. En 2000/2001, les importations céréalières devraient, selon les estimations, s’élever à 368 000 tonnes, dont 350 000 tonnes de blé, la plus grande partie devant être couverte par des importations commerciales ; les besoins d’aide alimentaire et humanitaire, eu égard aux programmes de distribution ciblée et vivres-contre-travail, sont estimés à 25 000 tonnes. Il y a plus de denrées alimentaires sur les marchés que la population ne peut acheter. En dépit de la stabilité financière et de la croissance économique, une grande proportion de la population demeure effectivement sous-employée ou sans emploi, et vit dans la pauvreté. Le transport et l’accès aux marchés sont encore un obstacle majeur à l’accroissement de la production agricole, de l’emploi et des revenus. Sans marchés d’exportation, le pays manque de marchés solvables appropriés pour une grande partie de sa production agricole, ainsi que des économies d’échelle nécessaires aux investissements dans l’agro-industrie et la production agricole. Les possibilités de marchés solvables sont limitées, entraînant des excédents saisonniers et/ou localisés de denrées alimentaires et des rendements par hectare peu élevés, qui limitent la capacité des agriculteurs à investir dans les intrants pour accroître les rendements. La répartition des revenus est très inégale et les conditions de vie précaires pour de nombreux ménages. Le pouvoir d’achat reste faible et parfois ne suffit pas pour couvrir le coût du panier minimum de consommation. Au total, quelque 170 000 personnes vulnérables recevront une aide alimentaire du PAM, parmi lesquelles quelque 110 000 réfugiés et personnes vulnérables qui bénéficieront de secours alimentaires, tandis que 60 000 autres personnes seront visées par l’intermédiaire d’activités communautaires vivres-contre-travail, qui contribuent au développement économique et social. Ce programme, d’une durée prévue de trois ans, sera revu chaque année.


TOCRetour au menu