FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.4, Septembre/Octobre 2000 - Page 4

Previous PageTable Of ContentsNext Page


RAPPORTS PAR PAYS 1/


________________________

1/ Sont indiqu�s en caract�res gras les pays dont les perspectives de r�colte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont d�ficitaires pendant la campagne en cours et qui n�cessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menac�s de mauvaises r�coltes ou de p�nuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signal�s par un ast�risque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALG�RIE (19 septembre)

La production c�r�ali�re de 2000 est estim�e � 1,1 million de tonnes, soit environ 35 pour cent de moins que le volume de 1999, d�j� inf�rieur � la moyenne, du fait d'une insuffisance des pluies au cours de la p�riode de v�g�tation. La production de bl� s'�tablirait � quelque 750 000 tonnes, ce qui est bien en-de�� de la moyenne et environ 37 pour cent de moins qu'en 1999. La production d'orge a �galement diminu� de moiti� par rapport � la moyenne quinquennale. Les importations c�r�ali�res, de bl� principalement, devraient augmenter pour s'�tablir � environ 7 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin).

�GYPTE (19 septembre)

D'apr�s les estimations, la production c�r�ali�re de la campagne 2000 atteindrait quelque 19 millions de tonnes, soit l�g�rement plus que la r�colte sup�rieure � la moyenne engrang�e en 1999. La production de bl� devrait atteindre environ 6,7 millions de tonnes, soit 5 pour cent de plus qu'en 1999. Les rendements des c�r�ales secondaires devraient baisser, pour se chiffrer � 6,3 millions de tonnes, contre 6,8 millions de tonnes l'an dernier. La campagne de riz 2000 b�n�ficie de bonnes conditions de croissance. Les superficies ensemenc�es en riz sont estim�es � environ 660 000 hectares, ce qui est l�g�rement sup�rieur aux emblavures de l'an dernier. La production devrait atteindre 6 millions de tonnes, contre 5,8 millions en 1999.

Les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient s'�lever � 6,8 millions de tonnes et celles de c�r�ales secondaires, de ma�s essentiellement, � 4,2 millions de tonnes.

MAROC (19 septembre)

Selon les estimations, la production c�r�ali�re de 2000 s'�tablirait � environ 2 millions de tonnes, ce qui repr�sente 53 pour cent seulement de la r�colte inf�rieure � la moyenne engrang�e l'an dernier, du fait de l'insuffisance des pluies et de la temp�rature �lev�e qui ont pr�valu au cours de la p�riode de v�g�tation. La production de bl� se chiffrerait � quelque 1,35 million de tonnes, soit 37 pour cent de moins que la r�colte r�duite de 1999. Les rendements des c�r�ales secondaires, estim�s � 639 000 tonnes, sont inf�rieurs de 62 pour cent au volume de 1999.

Les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient atteindre 3,2 millions de tonnes et celles de c�r�ales secondaires, 2,1 millions de tonnes.

TUNISIE (19 septembre)

D'apr�s les estimations, la production c�r�ali�re de la campagne 2000 serait d'environ un million de tonnes, soit 45 pour cent de moins que l'an dernier, en raison de l'insuffisance des pluies au cours de la p�riode de v�g�tation. La production de bl� est estim�e � 795 000 tonnes, contre 1,4 millionde tonnes en 1999 et celle de l'orge a diminu� pour s'�tablir � 200 000 tonnes, ce qui repr�sente environ la moiti� du volume de l'an dernier.

Les importations c�r�ali�res pour l'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), de bl� et de ma�s principalement, devraient repr�senter quelque 1,8 million de tonnes.

AFRIQUE DE L'OUEST

B�NIN (15 septembre)

Les pluies, abondantes en juin et d�but juillet, ont nettement diminu� � la mi-juillet dans le sud mais ont repris fin juillet et d�but ao�t. Elles se sont r�duites une nouvelle fois dans le sud, � la mi-ao�t, mais ont augment� et ont atteint un niveau bien sup�rieur � la normale au d�but du mois de septembre. La premi�re r�colte de ma�s a �t� engrang�e dans le sud. Le millet et le sorgho se d�veloppent de mani�re satisfaisante dans le nord.

Gr�ce une production c�r�ali�re sup�rieure � la moyenne en 1999, la situation des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante. Les cours du mil sont en g�n�ral analogues � ceux de l'an dernier � la m�me �poque tandis que ceux du ma�s sont l�g�rement plus �lev�s. Les importations c�r�ali�res, destin�es � l'utilisation int�rieure et � la r�exportation, sont estim�es � 145 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2000, et les besoins d'aide alimentaire, � 10 000 tonnes.

BURKINA FASO (22 septembre)

Des pr�cipitations inf�rieures � la normale dans le centre et l'est du pays ont nui au d�veloppement v�g�tatif. En ao�t, les pluies, en g�n�ral sup�rieures � la moyenne et bien r�parties dans le sud et l'ouest, ont �t� particuli�rement abondantes durant la premi�re d�cade du mois. En revanche, la pluviom�trie a �t� inf�rieure � la normale en ao�t dans la moiti� est du pays, sauf dans l'extr�me nord � la fin du mois. Les pr�cipitations cumul�es � la fin ao�t �taient inf�rieures � la moyenne, sauf dans l'ouest et le sud- ouest. Les pluies ont �t� insuffisantes d�but septembre, mais elles se sont am�lior�es au milieu du mois. La r�colte du mil pr�coce est en cours dans le sud et le sud-est. La production devrait �tre moyenne.

Les p�turages sont en bon �tat dans l'ensemble du pays et le niveau de l'eau dans les r�servoirs est satisfaisant. On ne signale aucune activit� acridienne notable. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes doit se rendre dans le pays en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de la campagne 2000.

Compte tenu d'une r�colte exceptionnelle en 1999, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s, et les cours du mil et du sorgho ont commenc� � augmenter sur les march�s, tant dans les villes que dans les campagnes. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 (novembre/octobre) sont estim�s � 155 000 tonnes, principalement sous forme de bl� et de riz.

CAP-VERT (26 septembre)

Le d�but des pluies saisonni�res, � la fin du mois de juillet, a permis d'engager les semis de ma�s dans l'ensemble du pays. Les pr�cipitations ont continu� d�but ao�t et ont �t� plus abondantes � la fin du mois, notamment dans les �les de Fogo, Santo Ant�o et Santiago. Toutefois, elles ont �t� en g�n�ral inf�rieures � la moyenne. De fortes pluies se sont abattues les 25 et 26 septembre sur plusieurs �les. La lev�e des cultures est satisfaisante et les p�turages se r�g�n�rent bien. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes doit se rendre sur place � la fin du mois d'octobre pour estimer la production c�r�ali�re de la campagne 2000.

La production de ma�s de 1999 a �t� estim�e au niveau record de 36 400 tonnes, ce qui est nettement sup�rieur au volume de 1998 et � la moyenne quinquennale. Gr�ce � cette r�colte exceptionnelle, la situation des approvisionnements alimentaires s'est am�lior�e dans les campagnes, touch�es par plusieurs mauvaises r�coltes successives. La production record de 1999 ne couvrira pourtant qu'un quart environ des besoins de consommation, mais l'importance des stocks et les importations commerciales ou l'aide alimentaire pr�vues en 2000 devraient �tre suffisantes pour couvrir le d�ficit. Gr�ce � la r�gularit� des importations c�r�ali�res, les march�s sont bien approvisionn�s et les prix sont stables. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 devraient atteindre 75 000 tonnes, dont 50 000 tonnes seront livr�es sous forme d'aide alimentaire. � la mi-septembre, les contributions d'aide alimentaire s'�levaient � 72 000 tonnes et 46 500 tonnes avaient �t� re�us.

C�TE D'IVOIRE (15 septembre)

Des pr�cipitations abondantes sont tomb�es sur la moiti� nord du pays fin juillet et d�but ao�t tandis qu'un temps sec de saison a r�gn� dans la moiti� sud. Les pluies ont diminu� � la mi et � la fin ao�t, mais ont �t� plus r�guli�res au cours de la troisi�me d�cade du mois de septembre. Dans le sud, la premi�re r�colte de ma�s a �t� engrang�e et la seconde est en train de lever. Dans le nord, le mil et le sorgho se d�veloppent bien.

Gr�ce � la r�colte c�r�ali�re sup�rieure � moyenne de 1999, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les besoins en importations c�r�ali�res en 2000 sont estim�s � 675 000 tonnes, sous forme principalement de riz et de bl�. Quelque 86 000 r�fugi�s lib�riens et 1 500 Sierra- L�oniens s�journent actuellement dans l'ouest du pays.

GAMBIE (15 septembre)

Le d�veloppement v�g�tatif est en g�n�ral satisfaisant. Les pluies, bien r�parties et sup�rieures � la moyenne de fin juin � d�but ao�t, ont consid�rablement diminu� au cours de la seconde d�cade du mois d'ao�t. Toutefois, elles se sont am�lior�es fin ao�t et ont continu� � �tre abondantes d�but septembre, ce qui a �vit� aux cultures de souffrir d'un d�ficit hydrique. Les c�r�ales secondaires et le riz pluvial se d�veloppent bien tandis que le riz r�cemment repiqu� est en phase de lev�e ou de tallage. Les perspectives de r�coltes sont encourageantes. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes doit aller dans le pays en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de la campagne 2000.

Compte tenu d'une r�colte exceptionnelle en 1999, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les march�s sont bien approvisionn�s. Les importations c�r�ali�res, destin�es � l'usage int�rieur comme � la r�exportation, devraient s'�lever � 114 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 1999/2000.

GHANA (15 septembre)

Les pr�cipitations, sup�rieures � la moyenne fin juin et d�but ao�t, ont diminu� � la mi et � la fin ao�t, mais se sont am�lior�es, notamment dans le centre, d�but septembre. La premi�re r�colte de ma�s a �t� engrang�e dans le sud. Le mil et le sorgho se d�veloppent de mani�re satisfaisante dans le nord.

En raison de la r�colte c�r�ali�re moyenne de 1999, la situation des approvisionnements alimentaires est tendue dans certaines r�gions, en particulier pour les populations victimes des inondations qui se sont produites en 1999, dans les r�gions nord, est sup�rieur et ouest sup�rieur. Le PAM a distribu� des secours d'urgence � certains groupes vuln�rables. Quelque 10 000 r�fugi�s lib�riens sont encore pr�sents sur le territoire. Les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000 devraient se chiffrer � environ 485 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire, � 46 000 tonnes.

GUIN�E (15 septembre)

La saison des pluies a �t� l�g�rement irr�guli�re. Les pluies, apr�s avoir �t� abondantes au d�but et � la mi- juillet, ont diminu� � la mi-ao�t. Elles ont �t� particuli�rement abondantes dans l'ensemble du pays durant la derni�re d�cade d'ao�t et se sont affaiblies d�but septembre, notamment dans l'est. Les c�r�ales secondaires se d�veloppent bien.

Gr�ce � la r�colte c�r�ali�re exceptionnelle de 1999, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s dans les villes et dans les campagnes. Les r�gions de Guin�e Maritime et de Guin�e Foresti�re disposent d'exc�dents. Environ 445 000 personnes (dont 120 000 ressortissants du Lib�ria et 325 000 de la Sierra Leone) sont encore r�fugi�es dans le pays, essentiellement dans les r�gions de Gueck�dou, For�cariah et N'Z�r�kore. Ces personnes b�n�ficient d'une aide alimentaire et pr�sentent, selon les rapports, un risque nutritionnel mod�r�. Les affrontements entre les forces guin�ennes et des combattants sierra-l�oniens qui se sont d�roul�s au d�but du mois de septembre ont provoqu� le d�placement d'au moins 1 000 Guin�ens.

GUIN�E-BISSAU (15 septembre)

Une fois les rizi�res dessal�es, les semis de riz ont �t� repiqu�s. Les pr�cipitations ont �t� r�guli�res et bien r�parties d�but ao�t. Elles ont consid�rablement diminu� durant la seconde d�cade du mois, mais ont �t� particuli�rement abondantes dans l'ensemble du pays durant la troisi�me d�cade d'ao�t et d�but septembre. Ces fortes pluies ont �t� b�n�fiques aux c�r�ales secondaires dans l'est et le nord, et les semis de riz, sur lit, ont �t� r�cemment repiqu�s dans les rizi�res.

Les p�turages sont abondants. La situation acridienne est calme. Des invasions d'insectes ont �t� signal�es dans le sud. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes doit se rendre sur place en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de 2000.

La production c�r�ali�re de 1999 est sup�rieure � celle de 1998, mais le volume est inf�rieur � la fois au niveau de 1997/98, avant la crise, et � la moyenne. La situation des approvisionnements alimentaires est meilleure cette ann�e qu'en 1999. Toutefois, certains secteurs de la population, dont le pouvoir d'achat est faible, �prouvent encore des difficult�s � se procurer de la nourriture, notamment dans les zones urbaines.

LIB�RIA* (15 septembre)

Les pluies, abondantes et g�n�ralement bien r�parties en mai et juin, ont �t� b�n�fiques aux semis de riz. Elles ont diminu� en juillet mais ont �t� sup�rieures � la moyenne d�but ao�t. En revanche, elles se sont affaiblies, ou ont cess�, � partir de la mi- ao�t jusqu'au d�but du mois de septembre dans le sud, o� le temps sec risque d'avoir �t� pr�judiciable au d�veloppement v�g�tatif. Comme lors des ann�es pr�c�dentes, plusieurs ONG ont distribu� des intrants dans diverses r�gions. La commercialisation, entrav�e par le sous-d�veloppement des infrastructures de traitement et de transport, constitue encore l'un des probl�mes les plus importants. Selon les rapports, les pertes apr�s r�coltes sont �lev�es.

� l'exception du comt� de Lofa, o� les troubles int�rieurs ont �clat� � nouveau en juin et juillet, la paix relative qui r�gne dans la majeure partie du pays a eu des retomb�es positives sur l'agriculture. Les superficies sous riz, denr�e de base du pays, devraient augmenter. D'apr�s les estimations, trois quarts des personnes d�plac�es auraient regagn� leur lieu d'origine et il est probable que le reste d'entre elles s'installent sur les lieux qu'elles occupent d�j�.

Les distributions alimentaires continuent mais les quantit�s re�ues ont consid�rablement diminu�. Les distributions de secours alimentaires d'urgence et les projets vivres-contre-travail c�dent la place aux programmes en faveur du d�veloppement. Le PAM fournit une aide alimentaire � environ 420 000 rapatri�s originaires du Lib�ria. Le HCR vient �galement en aide � 33 000 r�fugi�s sierra-l�oniens regroup�s dans les camps situ�s dans les r�gions de Montserrado et de Sinje dans le comt� de Grand Cape Mount.

MALI (15 septembre)

Les conditions de v�g�tation sont en g�n�ral satisfaisantes. Les pluies, r�guli�res et bien r�parties en juin et juillet, ont continu� � �tre abondantes d�but ao�t. Elles ont diminu� � la mi-ao�t, notamment dans l'ouest, mais ont �t� sup�rieures � la moyenne durant la derni�re d�cade du mois. Des pluies torrentielles sont tomb�es le 25 ao�t � Abe�bara, au nord de Kidal, et ont fait 15 victimes. Les pr�cipitations se sont poursuivies dans l'ensemble du pays mais ont diminu� d�but septembre. Le d�veloppement v�g�tatif est satisfaisant dans l'ensemble, malgr� un d�ficit hydrique signal� dans le centre-nord. Le mil et le sorgho sont au stade de l'�longation ou de l'�piaison, et le riz pluvial, � celui du tallage ou de l'�longation. Le riz irrigu� est en train de lever dans les zones d'agriculture irrigu�e d'Office Mopti et S�gou tandis qu'il est au stade de tallage ou d'�longation dans la r�gion d'Office du Niger.

Les p�turages sont en bon �tat dans l'ensemble. Des infestations acridiennes ont �t� signal�es dans la zone sah�lienne et des mesures de contr�le ont �t� prises. Des criquets p�lerins, en petits nombres, risquent d'�tre pr�sents et de se reproduire, � petite �chelle, dans l'Adrar des Iforas. Il est pr�vu qu'une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes se rende dans le pays en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de la campagne 2000.

Gr�ce � deux r�coltes records successives, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours des c�r�ales sont beaucoup moins �lev�s que les ann�es pr�c�dentes. Selon les estimations du syst�me national d'alerte rapide, seuls deux arrondissements sur les 173 qu'il surveille dans le centre et le nord (� savoir Baye dans le cercle de Bankass et Diankabou dans le cercle de Koro) pr�sentent un risque mod�r� de p�nuries alimentaires en 2000, suite aux inondations qui ont d�vast� les cultures de riz en 1999. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 devraient s'�lever � 100 000 tonnes de bl� et de riz.

MAURITANIE (15 septembre)

Les cultures se d�veloppent bien, gr�ce aux pluies qui ont �t� g�n�ralement suffisantes et bien r�parties. Les pr�cipitations, abondantes � la fin juillet, ont continu� � �tre g�n�ralis�es et sup�rieures � la moyenne en ao�t. De fortes pluies ont �t� enregistr�es fin ao�t � Assaba et Gorgol. Gr�ce � ces pluies b�n�fiques, les cultures se d�veloppent de mani�re satisfaisante. Des semis tardifs et des repiquages ont eu lieu jusqu'� fin ao�t.

Les p�turages sont en bonne condition dans l'ensemble du pays. Des infestations acridiennes ont �t� signal�es � Brakna et Gorgol. Au total, 878 hectares ont �t� trait�s contre les oiseaux granivores, notamment � Trarza. Un petit nombre de criquets p�lerins a �t� relev� en ao�t dans le sud de Brakna, � Trarza et dans les deux Hodhs. Des pontes limit�es ont actuellement lieu � Brakna et se poursuivront dans d'autres zones. Les sauteriaux risquent de se d�placer l�g�rement vers l'ouest au fur et � mesure que la v�g�tation se dess�che. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes doit aller dans le pays en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de 2000.

La situation des approvisionnements alimentaires s'est am�lior�e dans les campagnes, gr�ce � la bonne r�colte engrang�e dans les r�gions d'agriculture pluviale en 1999. Les march�s sont bien approvisionn�s. Toutefois, suite � des r�coltes r�duites, certaines populations sont encore vuln�rables dans les r�gions d'Aftout et d'Affol�, de Tagant, d'Assaba sud et dans les deux Hodhs. Des vivres ont �t� distribu�s aux victimes des inondations qui ont touch� Brakna, Gorgol, Tagant et Trarza fin 1999. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 sont estim�s � 260 000 tonnes (r�exportations non comprises) et les besoins d'aide alimentaire, � 25 000 tonnes.

NIGER (22 septembre)

L'insuffisance des pluies fin ao�t et d�but septembre ont nui au d�veloppement v�g�tatif. Les pr�cipitations, r�guli�res et g�n�ralis�es en juillet, ont continu� � �tre bien r�parties dans l'ensemble, au d�but et � la mi-ao�t. Cependant, elles ont consid�rablement diminu� durant la derni�re d�cade d'ao�t dans la moiti� ouest des r�gions agricoles du pays et ont �t� encore limit�es d�but septembre. Elles se sont am�lior�es � la mi-septembre, mais les cultures ont souffert de la vague de s�cheresse, notamment dans les d�partements de Diffa, Tahoua et Tillabery. Ces d�partements ne font pas partie des principales zones productrices et l'on s'attend donc � une r�colte moyenne. Des inondations, par endroits, dans les r�gions de Dioudou et Zabori (d�partement de Dosse) et dans celles de Mounts�ka et Baizo (d�partement de Tahoua) ont touch� de nombreuses exploitations.

Des infestations acridiennes ont �t� signal�es dans plusieurs r�gions, en particulier dans les d�partements de Diffa, Dosso, Maradi et Tahoua. Plusieurs milliers d'hectares ont �t� trait�s. Les d�partements de Diffa et Tahoua ont �galement �t� trait�s contre les oiseaux granivores. Des criquets p�lerins, �pars, ont �t� vus dans l'A�r est. Il est probable que les sauteriaux se reproduisent actuellement, � petite �chelle, dans les zones � l'ouest et au sud des montagnes de l'A�r et dans le sud du Tamesna o� les conditions �cologiques sont favorables. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes doit se rendre dans le pays en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de la campagne 2000.

Compte tenu de la production c�r�ali�re sup�rieure � la moyenne de 1999, et proche du niveau record de 1998, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les r�serves nationales de s�curit� ont �t� partiellement reconstitu�es. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours des c�r�ales durant la p�riode de soudure ont �t� plus bas que les ann�es pr�c�dentes � la m�me �poque. Toutefois, du fait du temps sec qui a pr�valu r�cemment et de mauvaises perspectives de r�coltes, les prix ont nettement augment�.

NIG�RIA (15 septembre)

Gr�ce � des pluies r�guli�res et bien r�parties depuis le d�but du mois de juillet, les cultures se d�veloppent bien. La premi�re r�colte de ma�s a �t� rentr�e dans le sud. Des pr�cipitations inf�rieures � la moyenne fin ao�t et d�but septembre dans l'extr�me nord risquent d'engendrer un d�ficit hydrique ou des pertes de r�coltes.

La situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Cependant, certaines populations, victimes des inondations de fin 1999, sont encore vuln�rables dans cinq �tats (Sokoto, Adamwara, Borno, Kwara et Niger). De nouvelles inondations en 2000 ont recouvert des centaines d'hectares de terres agricoles dans la r�gion de Sokoto, au nord-ouest.

S�N�GAL (15 septembre)

Les pluies abondantes de la fin juillet et du d�but ao�t ont provoqu� des inondations, par endroits, dans les r�gions de Dakar, Louga et Saint Louis. Elles ont nettement diminu� au cours de la seconde d�cade d'ao�t mais ont repris fin ao�t, sauf dans le nord. Les r�serves en eau du sol ont en g�n�ral �t� suffisantes pour couvrir les besoins des cultures et le d�veloppement v�g�tatif semble normal dans toutes les zones agro-�cologiques. Toutefois, des pluies moins abondantes dans le nord fin ao�t et d�but septembre, et dans le sud-est, d�but septembre, risquent d'avoir cr�� un d�ficit hydrique.

Les p�turages se sont bien r�g�n�r�s gr�ce aux pluies abondantes de la fin juillet et du d�but ao�t. Des infestations acridiennes ont �t� signal�es dans les d�partements de Bambey, Gossas, M'Bour, Tivaouane et Thi�s. Des invasions d'insectes et de ravageurs ont �t� �galement not�es. Au 29 ao�t, 41 500 hectares avaient �t� trait�s, dont 17 000 contre les sauteriaux. Il est pr�vu qu'une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes se rende sur place en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de 2000.

Selon les services statistiques nationaux, la production c�r�ali�re totale de 1999 devrait atteindre le volume exceptionnel de 1 256 000 tonnes (riz en �quivalent paddy), soit 35 pour cent de plus qu'en 1998 et 34 pour cent de plus que la moyenne quinquennale. La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours du riz sont stables. Les prix des c�r�ales locales sont �galement rest�s stables dans l'ensemble durant la p�riode de soudure. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 devraient s'�lever � 760 000 tonnes, dont 450 000 tonnes de riz.

SIERRA LEONE* (18 septembre)

La reprise du conflit d�but mai a consid�rablement entrav� les travaux agricoles � l'�poque critique des semis de riz, denr�e de base principale du pays. En raison de l'ins�curit�, la distribution d'intrants et les interventions de secours ont �t� interrompues ou s�rieusement d�sorganis�es, notamment dans le nord. La s�curit� s'am�liore depuis juin et juillet, mais la situation reste tendue. Les conditions de v�g�tation sont en g�n�ral satisfaisantes. Les pluies, abondantes d�but et mi-juillet, ont diminu� de fin juillet � la mi- ao�t, mais ont nettement augment� fin ao�t et d�but septembre. Le riz est au stade de l'�longation mais les emblavures risquent de fortement r�gresser par rapport � l'an dernier et l'on s'attend � une r�colte r�duite.

Cent cinquante mille personnes nouvellement d�plac�es dans le sud et dans l'ouest du pays par la reprise des combats en mai sont venues s'ajouter aux 160 000 d�j� recens�es. Environ 500 000 autres personnes d�plac�es ont �t� accueillies par les communaut�s locales dans les zones sous contr�le gouvernemental tandis que, selon les estimations, un million de victimes de la guerre se situent dans des r�gions aux mains des rebelles et inaccessibles aux organisations humanitaires. Quelques 420 000 ressortissants de la Sierra-Leone ont �galement pris refuge dans les pays voisins de l'Afrique de l'Ouest, notamment en Guin�e (o� ils sont plus de 300 000) et au Lib�ria. En d�pit des hostilit�s, le PAM et des ONG ont poursuivi les distributions d'aide alimentaire en faveur d'environ 100 000 personnes. Le PAM note un d�ficit des approvisionnements en c�r�ales qui s'�levait � 1 774 tonnes fin septembre et atteindra 9 000 tonnes d'ici la fin de l'ann�e. La situation des disponibilit�s alimentaires s'est d�grad�e � la saison des pluies, de nombreuses r�gions �tant inaccessibles du fait des probl�mes de transport. Selon de r�centes �valuations r�alis�es dans les r�gions de Bumbuna et Daru qu'il est impossible de gagner par route en raison de l'ins�curit�, les besoins alimentaires des personnes d�plac�es seraient importants. Le pays continuera � souffrir d'un d�ficit alimentaire chronique et � �tre tributaire d'une aide ext�rieure dans un avenir pr�visible.

TCHAD (15 septembre)

Les cultures se d�veloppent bien dans la zone soudanaise mais mal dans la zone sah�lienne. Les pr�cipitations, apr�s avoir �t� bien r�parties et en g�n�ral sup�rieures � la moyenne en juillet, notamment au cours de la troisi�me d�cade, ont continu� � �tre suffisantes en ao�t dans les zones soudanaise et soudano-sah�lienne, mais inf�rieures � la moyenne dans la zone sah�lienne. Les pluies sont rest�es abondantes d�but septembre, sauf dans l'est de la zone sah�lienne. Les c�r�ales secondaires se d�veloppent de mani�re satisfaisante dans la zone soudanaise. En revanche, dans la zone sah�lienne, il faut qu'il pleuve davantage pour couvrir les besoins en eau du mil et du sorgho, qui sont au stade du tallage et de l'�longation.

Les p�turages sont abondants dans les zones sah�lienne et soudanaise. Des infestations acridiennes ont �t� signal�es dans les r�gions de Chari-Baguirmi, Lac et Ouadda�. Des oiseaux granivores ont provoqu� des d�g�ts au mil et au ma�s dans la pr�fecture de Gu�ra (dans la r�gion de Mangalm�). La pr�sence de criquets p�lerins n'a pas �t� relev�e mais des criquets migrateurs ont �t� vus dans la r�gion de Ati, en bordure du Batha. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes doit se rendre dans le pays en octobre pour estimer la production c�r�ali�re de 2000.

Compte tenu de la r�colte sup�rieure � la moyenne de 1999, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les cultivateurs ont reconstitu� leurs stocks pour la seconde ann�e cons�cutive, ou vendu des c�r�ales pour compenser l'insuffisance des revenus provenant de la culture du coton et des arachides. En cons�quence, les cours des c�r�ales sont rest�s stables dans l'ensemble durant la p�riode de soudure et ont �t� moins �lev�s que les ann�es pr�c�dentes dans les zones soudanaise et sah�lienne. Toutefois, ils ont commenc� � augmenter en ao�t dans certaines r�gions, comme il est de saison. En ao�t toujours, le PAM a distribu� une aide alimentaire � environ 150 000 personnes dans la zone sah�lienne. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 sont estim�s � 67 000 tonnes, dont 12 000 tonnes d'aide alimentaire.

TOGO (15 septembre)

Compte tenu de pr�cipitations en g�n�ral bien r�parties, le d�veloppement v�g�tatif est satisfaisant. Dans le sud, la premi�re r�colte de ma�s a �t� engrang�e tandis que la seconde est au stade de la lev�e et du tallage. Dans le nord, les c�r�ales secondaires ont b�n�fici� de pluies r�guli�res depuis juillet, sauf � la mi-ao�t.

Gr�ce � la r�colte c�r�ali�re record de 1999, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. N�anmoins, les populations touch�es par les inondations dans les r�gions de Kara (au nord), Plateaux (� l'ouest), Maritime (au sud) et Savanes (dans l'extr�me nord) sont encore vuln�rables durant la p�riode de soudure.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (15 septembre)

Les pluies, abondantes et g�n�ralis�es fin juillet et d�but ao�t, ont diminu� � la mi et � la fin ao�t dans le sud mais ont repris d�but septembre. En revanche, dans le nord, elles sont tomb�es en quantit� suffisante en ao�t et ont baiss� d�but septembre. Les c�r�ales secondaires se d�veloppent en g�n�ral de mani�re satisfaisante.

Du fait de la r�colte c�r�ali�re au-dessus de la moyenne de 1999, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante, sauf dans les zones inond�es au nord. Des r�fugi�s congolais sont pr�sents dans le nord du pays. Les importations c�r�ali�res, destin�es � l'usage int�rieur et � la r�exportation, pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�es � 290 000 tonnes, principalement sous forme de bl� et de riz.

CONGO, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE DU* (15 septembre)

La guerre civile continue de s'intensifier. Au cours des derni�res semaines, de violents affrontements ont �t� signal�s dans la ville de Dongo, au nord-ouest, mais aussi dans la ville de Butembo, � l'est, � 80 kilom�tres de la fronti�re ougandaise, ainsi que dans le district de Walikale. La population s'est repli�e, une nouvelle fois, vers les for�ts. La situation des approvisionnements alimentaires, d�j� tendue compte tenu de la chute de la production agricole, se d�grade sous l'effet des d�placements de populations constants, les conditions de vie dans les for�ts �tant difficiles. Selon les estimations, plus d'un million de personnes seraient d�plac�es � l'int�rieur du pays et leur situation alimentaire et nutritionnelle serait pr�caire; toutefois, l'ins�curit� et la fermeture des routes entravent les secours humanitaires. Du fait de la d�sorganisation g�n�rale des activit�s �conomiques et commerciales ainsi que de l'arriv�e d'un grand nombre de personnes d�plac�es, la situation des disponibilit�s alimentaires est �galement difficile dans les zones urbaines, notamment � Kinshasa, la capitale, o� vivent sept millions d'habitants. Une mission FAO d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans les provinces de Kinshasa, Bandundu et Bas-Congo, du 21 septembre au 10 octobre, pour estimer la situation, l� o� il possible d'acc�der.

CONGO, R�PUBLIQUE DU* (15 septembre)

� la suite de l'accord de cessez-le-feu conclu en d�cembre 1999 entre le gouvernement et les partis d'opposition, la s�curit� est mieux assur�e dans les r�gions du sud, particuli�rement touch�es par les hostilit�s. �tant donn� que ces r�gions assurent plus de la moiti� de la production vivri�re et la majorit� des approvisionnements � Brazzaville, la situation des disponibilit�s alimentaires s'est nettement am�lior�e, notamment dans les villes. Toutefois, le secteur agricole n'est pas encore redress�. La majorit� des 810 000 personnes d�plac�es par la guerre ont regagn� leur lieu d'origine. Selon les rapports, leur �tat nutritionnel s'est stabilis�, bien qu'elles pr�sentent encore un risque mod�r�, un grand nombre d'entre elles ayant perdu leurs moyens d'existence. 40 000 personnes, originaires de la province �quateur en R�publique d�mocratique du Congo, ont �galement pris refuge dans le nord du pays et de 12 � 14 000 d'entre elles sont arriv�es en juillet, suite � la reprise des combats. En outre, 5 000 r�fugi�s rwandais et 8 000 r�fugi�s angolais sont pr�sents sur le territoire. Le PAM a distribu� des vivres � quelque 200 000 personnes � Brazzaville, Pointe Noire et dans les zones accessibles de Bouenza, Lekoumou, Niari et Pool au cours des six premiers mois de l'ann�e. Le PAM pr�voit �galement de distribuer des vivres � 120 000 b�n�ficiaires d'ici la fin de l'ann�e. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�s � 140 000 tonnes, sous forme essentiellement de bl� et de riz.

GABON (15 septembre)

Un temps sec de saison a r�gn� en juillet et ao�t. Les pluies ont repris d�but septembre. Les principales cultures vivri�res sont le manioc et les plantains, mais le pays produit �galement du ma�s (environ 25 000 tonnes). Les besoins c�r�aliers, estim�s � environ 82 000 tonnes en 2000, sont essentiellement assur�s par des importations commerciales.

GUIN�E �QUATORIALE (15 septembre)

Apr�s un temps de saison, en g�n�ral sec, depuis la mi- juillet, des pluies sont tomb�es dans l'ensemble du pays durant la premi�re d�cade de septembre. Les denr�es de base sont la pomme de terre douce, le manioc et les plantains. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000 devraient s'�lever � 9 000 tonnes de riz et de bl�.

R�PUBLIQUE CENTRAFRICAINE (15 septembre)

Les pr�cipitations, inf�rieures � la moyenne au cours de la premi�re partie de la saison des pluies en avril/mai, sont en g�n�ral bien r�parties et abondantes depuis juin. Elles ont �t� particuli�rement fortes � la mi et � la fin juillet et d�but septembre, ce qui a stimul� la croissance des c�r�ales secondaires.

Compte tenu du volume exceptionnel de la r�colte c�r�ali�re de 1999, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les besoins en importations c�r�ali�res, essentiellement de bl�, devraient s'�lever � 29 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2000.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI* (11 septembre)

Les semis des cultures de campagne A de 2001 sont sur le point de commencer. Cependant, les travaux sont retard�s par l'absence de pr�cipitations au cours des derniers mois, et il faudra que les pluies arrivent rapidement si l'on veut �viter une r�duction des emblavures. En outre, par suite des r�coltes r�duites des deux derni�res campagnes, les p�nuries de semences risquent elles aussi de limiter les surfaces ensemenc�es. Le gouvernement, aid� par les organismes internationaux et les ONG, a entrepris de distribuer des semences dans les r�gions touch�es.

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires a estim� la production alimentaire de la campagne B de 2000 � 1,7 million de tonnes, soit 32 pour cent de moins que l'an dernier et que la derni�re moyenne quinquennale. La production de l�gumineuses a recul� de 20 pour cent et celle des c�r�ales de 6 pour cent, tandis que celle des racines et des tubercules demeurait virtuellement inchang�e par rapport � 1999. Les r�gions les plus touch�es par le temps sec ont �t� les provinces septentrionales de Kirundo et de Muyinga, ainsi que la r�gion de Moso. <

Dans ces r�gions, la situation des approvisionnements alimentaires est tr�s tendue. Rien que dans la province de Kirungo, on estime � 350 000 le nombre des personnes confront�es � des p�nuries alimentaires. On s'inqui�te �galement de la situation alimentaire d'un grand nombre de personnes d�plac�es, rest�es dans les camps et n'ayant qu'un acc�s limit� aux terres. Le PAM se propose d'apporter, jusqu'� la fin de l'ann�e, une aide � environ 700 000 personnes d�plac�es, affect�es par la s�cheresse et extr�mement vuln�rables. Cependant, l'ins�curit� continue d'entraver la distribution de vivres.

�RYTHR�E* (18 septembre)

Les perspectives sont extr�mement sombres pour les cultures de c�r�ales et de l�gumineuses de la campagne principale 2000, dont la r�colte doit commencer en novembre, du fait principalement du d�placement de centaines de milliers d'agriculteurs, chass�s par l'intensification de la guerre avec l'�thiopie voisine, en mai/juin 2000. � la fin du mois de juillet, le total des surfaces ensemenc�es �tait inf�rieur � 40 pour cent de la superficie normale, par suite des d�placements, de la perte des outils essentiels et de la destruction de l'infrastructure de base. En d�pit de l'augmentation des pr�cipitations � partir de la deuxi�me quinzaine de juillet, les pluies tardives et inf�rieures � la normale arriv�es en d�but de campagne ont �galement retard� les semis et l'�tablissement pr�coce des cultures. Les zones administratives de Gash Barka et Debub (Zobas), qui sont les principales zones productrices et qui fournissent normalement plus de 75 pour cent de la production c�r�ali�re de l'�rythr�e, ont �t� au c�ur des r�cents affrontements et risquent de n'avoir qu'une r�colte des plus maigres, voire inexistante, � offrir en 2000. L'�chec de deux saisons de pluies successives dans les zones administratives d'Anseba, du nord de la mer Rouge et du sud de la mer Rouge, a �galement gravement affect� pr�s de 340 000 personnes.

�tant donn� que la prochaine r�colte ne devrait commencer qu'en novembre/d�cembre 2001, ces r�gions consid�r�es comme "le grenier de l'�rythr�e", mais aussi d'autres r�gions, sont destin�es � �tre tributaires de l'aide alimentaire d'urgence pendant au moins 18 mois. En ao�t, le PAM a distribu� environ 13 500 tonnes de vivres � plus de 586 000 personnes touch�es par la guerre et 67 800 personnes affect�es par la s�cheresse.

L'aide des donateurs a �t� sollicit�e pour une op�ration d'urgence r�vis�e approuv�e par la FAO et le PAM en juin de cette ann�e pour un total de 151 000 tonnes d'aide alimentaire destin�e � 750 000 personnes d�plac�es de l'int�rieur, et pour un appel interinstitutions des Nations Unies destin� � assister pr�s de 335 000 personnes affect�es par la s�cheresse. D�but septembre, les promesses totalisaient 90 800 tonnes, dont environ 55 000 tonnes avaient �t� livr�es.

�THIOPIE* (18 septembre)

Malgr� un d�marrage tardif des pluies, les cultures de la campagne principale "meher" de 2000 se d�veloppent de fa�on satisfaisante dans les r�gions c�r�ali�res importantes du centre, du nord et de l'ouest du pays. Cependant, il faudra que les pluies se poursuivent pendant tout le mois d'octobre pour obtenir la maturation des cultures. De plus, la production c�r�ali�re dans les r�gions orientales et m�ridionales du pays devrait �tre nettement inf�rieure � celle de la r�colte de l'an dernier, d�j� r�duite.

La r�colte de 2000 de la campagne secondaire "belg", normalement rentr�e � partir du mois de juin, a �chou� par suite de la s�cheresse. Bien que la production "belg" ne repr�sente que 8 � 10 pour cent de la production c�r�ali�re totale, elle demeure importante dans plusieurs r�gions, o� elle fournit l'essentiel des approvisionnements alimentaires annuels. En cons�quence, les p�nuries alimentaires se sont intensifi�es, tant du point de vue du nombre des personnes touch�es que de celui des r�gions affect�es. Elles sont particuli�rement aigu�s dans les r�gions de p�turages de l'est et du sud de l'�thiopie, o� le b�tail a p�ri en grand nombre et o� l'on a enregistr� des d�c�s caus�s par la famine.

Compte tenu de l'�chec de la campagne "belg", le nombre de personnes n�cessitant une assistance a augment�: elles sont � pr�sent 10 millions, dont 400 000 personnes d�plac�es par la guerre frontali�re avec l'�rythr�e. Les besoins globaux en aide alimentaire pour 2000 ont par cons�quent �t� r�vis�s � la hausse, passant de 886 000 tonnes � 1,2 million de tonnes. Au d�but du mois de septembre, le total des promesses re�ues repr�sentait 1,11 million de tonnes, dont 638 000 tonnes d�j� livr�es.

KENYA (18 septembre)

Les perspectives sont d�favorables pour les cultures c�r�ali�res de la campagne principale des "longues pluies" de 2000, en cours de r�colte. Cette campagne, qui s'�tend de mars � mai et compte normalement pour 80 pour cent de la production vivri�re annuelle, a �chou� par suite d'une s�cheresse aigu�. � l'exception de certaines parties de la province de l'Ouest et de la province de Nyanza, l'ensemble du pays, y compris la province de la vall�e du Rift, consid�r�e comme "le grenier du pays", est pratiquement rest� priv� de pluies, entra�nant une perte g�n�ralis�e de r�coltes ainsi que d'importantes pertes de b�tail dans les r�gions de p�turage du nord, du nord-est et du nord- ouest. Selon les pr�visions officielles, le volume de la r�colte des "longues pluies" de ma�s de 2000 n'atteindrait que 1,4 million de tonnes, soit 36 pour cent de moins que la moyenne de 2,21 millions de tonnes, et 22 pour cent de moins que la r�colte des "longues pluies" de 1999, amoindrie par la s�cheresse et dont le volume �tait de 1,8 million de tonnes. Quant � la r�colte de haricots, estim�e � environ 300 000 tonnes, elle est de 20 pour cent inf�rieure � la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires du pays continue de susciter de graves inqui�tudes, car l'on estime aujourd'hui � 3,5 millions le nombre de personnes n�cessitant une aide alimentaire d'urgence. Par ailleurs, le prix des principales denr�es vivri�res reste sup�rieur de 50 pour cent � celui de la moyenne quinquennale. La situation des pasteurs est particuli�rement pr�occupante, car ils doivent affronter la quatri�me saison des pluies d�favorable. On enregistre un d�clin marqu� de la disponibilit� de p�turages et de ressources en eau, avec comme cons�quence une tr�s nette augmentation de la mortalit� du b�tail. �tant donn� que l'on n'attend pas de pr�cipitations avant le d�marrage de la campagne des "courtes pluies" au mois d'octobre, la situation ne peut que se d�t�riorer. De plus, la saison des "courtes pluies", dont l'apport est maigre dans les districts pastoraux, n'a gu�re de chances d'entra�ner un redressement significatif.

Une op�ration d'urgence, pour un montant de 88,5 millions de dollars E.-U., a �t� approuv�e conjointement par la FAO et le PAM en juin 2000, afin de venir en aide � quelque 3,3 millions de personnes pendant une p�riode de six mois. Auparavant, au mois de mai, le gouvernement avait lanc� un appel � l'aide alimentaire internationale, pour un montant de 134,2 millions de dollars E.-U., compte tenu du nombre important de personnes expos�es � de graves p�nuries alimentaires.

OUGANDA (18 septembre)

Les perspectives sont favorables pour la r�colte de la campagne c�r�ali�re principale de 2000. Cependant, dans certains districts, dont ceux de Kumi, Lira et Soroti, les rendements ont �t� affect�s par le caract�re tardif et irr�gulier des pr�cipitations. Selon les rapports re�us, les conditions des p�turages et du b�tail sont satisfaisantes dans les r�gions pastorales du nord-est. Par ailleurs, le d�but de la campagne secondaire a �t� r�cemment marqu� par des pluies qui ont permis aux agriculteurs d'op�rer des semis pr�coces.

La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Cependant, certaines r�gions du pays, dont les districts de Massindi, Arua et Moyo, ont �t� gravement touch�es par la r�cente s�cheresse. La situation des approvisionnements alimentaires demeure pr�caire dans les districts de Kotido et Moroto, o� pr�s de 215 000 personnes n�cessitent une aide alimentaire d'urgence, principalement attribuable � la mauvaise r�colte de la derni�re campagne et aux vols de b�tail. En outre, une aide alimentaire reste n�cessaire, dans le district de Bundibugyo, pour environ 112 000 personnes d�plac�es par les troubles civils.

RWANDA* (11 septembre)

Les semis de la campagne A de 2001 sont sur le point de commencer. Cependant, les travaux sont retard�s par l'insuffisance des pr�cipitations, inf�rieures � la moyenne au mois d'ao�t et durant la premi�re d�cade de septembre. Un compl�ment de pluies s'impose de fa�on urgente si l'on veut �viter la r�duction des surfaces ensemenc�es.

La production de la petite campagne C de 2000, qui couvre les mois de juillet et d'ao�t et se compose principalement de l�gumes, devrait subir une r�duction par suite de l'humidit� insuffisante des sols due � la s�cheresse prolong�e qui s�vit depuis avril. Par ailleurs, l'absence de pluies affecte �galement les cultures permanentes.

Une mission conjointe Gouvernement/FAO/PAM/USAID/UE, qui a effectu� une estimation de la production de la campagne B de 2000, pr�voit un volume g�n�ralement satisfaisant de 3 millions de tonnes, soit nettement plus que l'an dernier. Cependant, dans les r�gions du sud et de l'est, ainsi que dans les r�gions entourant le lac Kivu, l'interruption pr�matur�e des pluies a entra�n� une r�duction des rendements de l�gumineuses et de c�r�ales. En revanche, la production alimentaire a augment� de fa�on substantielle dans les provinces nord-occidentales de Gisenyi et de Ruhengeri ainsi que de Kibuye, o� la normalisation de la s�curit� a permis le retour des populations, parall�lement � des conditions m�t�orologiques favorables au d�veloppement des cultures. Dans les provinces de Byumba, Kibungo et Gitarama, l'augmentation des surfaces ensemenc�es a �galement permis d'obtenir une bonne production.

Dans l'ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires s'est am�lior�e apr�s la r�colte D de 2000, notamment dans les provinces du nord-ouest qui souffraient de p�nuries alimentaires. Cependant, dans les r�gions dont la production a �t� r�duite par le temps sec, on signale une d�t�rioration de la situation alimentaire et nutritionnelle. La situation est particuli�rement grave dans la r�gion de Bugesera, qui subit sa troisi�me mauvaise r�colte cons�cutive et o� l'on estime que 150 000 personnes n�cessitent une assistance alimentaire. Par ailleurs, la distribution d'intrants agricoles pour la prochaine campagne est en cours, avec l'aide de la FAO.

SOMALIE* (18 septembre)

La r�colte c�r�ali�re de la campagne "Gu", actuellement en cours dans le sud de la Somalie, devrait donner une production de 214 000 tonnes, soit environ 22 pour cent de plus que la moyenne d'apr�s la guerre (1993-1999), volume toutefois inf�rieur � la moyenne d'environ 347 000 tonnes pr�c�dant la guerre. Les pluies largement r�parties des mois d'avril et mai, ainsi que les bonnes pluies "Hagay" tomb�es au d�but de juillet, ont aid� au d�veloppement des cultures dans les zones de Shabelle inf�rieur, Shabelle moyen, Baie d'Hiran, Bakool et dans certains secteurs du Juba inf�rieur. L'am�lioration de la s�curit� a �galement encourag� le retour de certaines familles sur leurs terres et la reprise des travaux. Cependant, on pr�voit de mauvaises r�coltes dans certains secteurs des r�gions de Gedo, Juba inf�rieur et Juba moyen, par suite de pr�cipitations irr�guli�res et insuffisantes. En outre, la r�colte de ma�s irrigu� de la r�gion de Gedo a �t� affect�e par le niveau des eaux, extr�mement bas, des fleuves Juba et Dawa.

En d�pit de l'am�lioration de la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires dans certaines r�gions du sud de la Somalie, on signale de plus en plus des taux de malnutrition �lev�s, qui traduisent un grave d�clin des conditions de subsistance li� aux s�cheresses r�centes ainsi qu'aux effets cumul�s d'ann�es de troubles civils et d'absence d'investissements dans l'�conomie.

Ailleurs, dans le nord-ouest de la Somalie (Somaliland), le caract�re tardif et irr�gulier des pr�cipitations a g�n� l'�tablissement de la r�colte Gu dans certains districts. On note une aggravation de la situation alimentaire dans certaines r�gions agropastorales de Togdheer, Awdal et Sanag, o� une succession de campagnes de pluies inf�rieures � la normale a gravement affect� les cultures et le b�tail. Avec l'�tiolement du soutien de la communaut�, on signale des migrations de populations et de b�tail en direction de l'�thiopie et d'autres r�gions. Le taux de r�ponse est �galement tr�s limit� pour l'appel interinstitutions des Nations Unies* qui avait �t� lanc� en juillet 2000 afin d'obtenir 15,6 millions de dollars E.-U. destin�s � venir en aide � 750 000 personnes vuln�rables.

L'embargo impos� par l'Arabie saoudite et par d'autres pays du Golfe sur les importations de b�tail en provenance de certains pays d'Afrique de l'Est, dont la Somalie, par suite d'une alerte � la fi�vre de la vall�e du Rift, devrait amputer gravement le revenu d'un grand nombre de pasteurs et affecter la capacit� d'importation de la Somalie.

SOUDAN* (18 septembre)

Les perspectives sont mitig�es pour la campagne 2000, dont la moisson doit commencer en octobre. Les pluies abondantes tomb�es au mois d'ao�t dans la plupart des r�gions du sud du Soudan compensent les pr�cipitations faibles et irr�guli�res des mois pr�c�dents; cependant, elles sont arriv�es trop tard pour assurer la reprise du sorgho � maturation br�ve, qui avait �t� affect� par l'interruption des pluies en juin/juillet. On pr�voit de bonnes r�coltes dans les r�gions d'�quatoria occidental, la r�gion des Lacs et celles de Jonglei, tandis que dans la r�gion du Haut- Nil, l'ins�curit� et l'absence d'intrants ad�quats devraient nuire � la production. Dans le nord du Soudan, malgr� de bonnes pluies durant la deuxi�me quinzaine du mois d'ao�t, les principales r�gions productrices, dont celles de Gedaref et de Sennar, subissent un d�ficit hydrique. Le succ�s de la campagne d�pendra donc de la poursuite des pluies durant le mois de septembre.

On signale des p�nuries alimentaires dans un certain nombre de secteurs des r�gions m�ridionales du pays. La r�cente intensification des troubles civils, notamment dans les r�gions du Haut-Nil et de Bahr-El-Ghazal, a perturb� la production agricole et entra�n� la destruction de biens d'�quipement, entrav� l'acc�s au march� et rendu des milliers de personnes tributaires d'une aide d'urgence. Cependant, la paix relative qui r�gne dans la plupart des autres secteurs a contribu� � am�liorer la nutrition, et l'on enregistre un d�clin du nombre des admissions dans les centres d'alimentation. Au cours du mois d'ao�t, le PAM a distribu� 2 400 tonnes de vivres - ce qui ne repr�sente que 32 pour cent du volume pr�vu pour les r�gions du Haut- Nil et de Jonglei - par suite de l'ins�curit�.

Une mission conjointe FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires se rendra dans le sud du Soudan au mois d'octobre et dans le nord du Soudan en novembre/d�cembre, afin d'�valuer la r�colte de cette ann�e et les perspectives des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 2000/2001.

TANZANIE (18 septembre)

La r�colte de la campagne c�r�ali�re principale 2000 est � pr�sent rentr�e. Selon les estimations pr�liminaires, la production c�r�ali�re totale, qui comprend le ma�s, le paddy, le bl�, le sorgho et le mil), atteindrait 3,46 millions de tonnes, soit environ 20 pour cent de moins que la moyenne quinquennale. Le d�clin est principalement attribu� � la s�cheresse, qui a affect� plusieurs r�gions du pays.

Cependant, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires s'est am�lior�e gr�ce � l'importation de volumes importants de ma�s, qui a entra�n� un d�clin marqu� du cours des denr�es vivri�res. Malgr� la r�duction des p�turages, les rapports concernant le b�tail sont satisfaisants. Au mois de janvier, les cours du b�tail �taient sup�rieurs de 5 pour cent � ceux du mois de juin de cette ann�e et de 32 pour cent � ceux du mois de juillet de l'an dernier.

Une aide alimentaire sera n�cessaire pour environ 1,3 million de personnes souffrant d'ins�curit� alimentaire, principalement dans les r�gions de Dodoma, Mara, Shinyanga, Singida, Tabora, Tanga et Mwanza sud, qui ont subi leur troisi�me mauvaise r�colte cons�cutive.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (15 septembre)

Les estimations officielles concernant la production de ma�s de 2000 ont �t� r�vis�es � la hausse, pour atteindre 10,2 millions de tonnes. Ce volume est sup�rieur de 42 pour cent � celui de la r�colte, r�duite, rentr�e l'an dernier et �galement sup�rieur � la derni�re moyenne quinquennale. Il traduit une augmentation des emblavures ainsi que des rendements plus �lev�s. En d�pit des fortes inondations et des importantes pertes de r�colte subies par quelques provinces au cours de la saison de croissance, la ceinture du ma�s n'a pas �t� affect�e et les pr�cipitations abondantes ont �t� b�n�fiques � cette culture. On estime les exc�dents d'importations � environ 2 millions de tonnes, tandis que les prix nationaux ont enregistr� un d�clin substantiel par rapport � l'an dernier. Cette situation devrait entra�ner une r�duction des emblavures pour la prochaine campagne, � partir du mois d'octobre.

Les premi�res estimations officielles concernant la r�colte de bl� de 2000, � rentrer � partir d'octobre, font �tat d'un volume de 1,79 million de tonnes, soit 14 pour cent de plus que celui, r�duit, de 1999, mais encore en de�� de la moyenne. Selon les estimations, les surfaces ensemenc�es seraient sup�rieures de 18 pour cent � celles de l'an dernier, par suite de la conversion au bl� de terres consacr�es � d'autres cultures; toutefois, les rendements devraient �tre inf�rieurs, du fait des conditions m�t�orologiques extr�mement variables dans la principale zone de culture de la province occidentale du Cap. � un tel niveau de production, les importations de bl� en 2001 devraient s'�tablir � 700 000 tonnes.

ANGOLA* (15 septembre)

L'aggravation de la guerre civile au mois d'ao�t, notamment dans la province orientale de Moxico, a encore d�t�rior� une situation humanitaire d�j� extr�mement pr�caire dans le pays. Dans les provinces de Moxico, Bie et Uige, l'intensit� des combats ne cesse de grossir le flot des populations rurales faisant mouvement vers les capitales provinciales de m�me qu'en direction des pays voisins, la Namibie, la Zambie et la R�publique d�mocratique du Congo. Selon les rapports transmis par UN-OCHA, sept � huit enfants meurent tous les jours d'inanition ou de malnutrition dans la ville de Luau, pr�s de la fronti�re avec la R�publique d�mocratique du Congo. � la fin du mois de juin, on estimait le nombre des personnes d�plac�es � 2,5 millions, soit 20 pour cent de la population nationale. Du fait de l'insuffisance des promesses d'aide alimentaire, le PAM n'a pu prendre en charge que 1,1 million de personnes, alors que les estimations donnaient 1,9 million de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire d'urgence dans les r�gions accessibles. Au demeurant, en l'absence d'un compl�ment de promesses, il faut s'attendre � une r�duction suppl�mentaire des distributions de vivres. Un appel est lanc� aux donateurs pour qu'ils apportent des contributions suppl�mentaires afin d'�viter une d�t�rioration suppl�mentaire de la situation alimentaire des populations vuln�rables.

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires a �valu� la r�colte c�r�ali�re de 2000 � 504 000 tonnes, soit 6 pour cent de moins que le volume rentr� l'an dernier, et le deuxi�me d�clin cons�cutif de la production, par suite de l'ins�curit�, de l'irr�gularit� des pluies durant la campagne et des p�nuries d'intrants essentiels. La r�colte de ma�s, denr�e vivri�re de base, a d�clin� de 8 pour cent. Cependant, on a enregistr� une augmentation des r�coltes non c�r�ali�res, en particulier des tubercules.

Les besoins d'importations c�r�ali�res pour 2000/2001 (avril/mars) sont estim�s � 753 000 tonnes, dont 333 000 tonnes sont n�cessaires sous forme d'aide alimentaire d'urgence.

BOTSWANA (15 septembre)

Selon les derni�res estimations officielles, la production c�r�ali�re de 2000 avoisinerait 21 000 tonnes, dont 11 000 tonnes de sorgho et 9 000 tonnes de ma�s. Malgr� une augmentation de 20 pour cent des emblavures, la production n'est sup�rieure que de 9 pour cent au niveau r�duit de l'an dernier, et inf�rieure � la derni�re moyenne quinquennale. Les pr�cipitations tr�s abondantes qui ont marqu� la p�riode de d�cembre � f�vrier ont entra�n� de graves inondations dans les r�gions orientales et m�ridionales, causant de graves d�g�ts aux logements et � l'infrastructure, et amputant les rendements des cultures.

Des rapports font �tat de conditions satisfaisantes pour les p�turages et le b�tail, gr�ce aux pr�cipitations abondantes obtenues pendant la saison des pluies.

Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (avril/mars) sont estim�s � 250 000 tonnes, dont 65 000 tonnes de bl�. Ce d�ficit devrait �tre couvert par des importations commerciales.

LESOTHO (15 septembre)

Selon les derni�res estimations pr�liminaires, la production de c�r�ales secondaires de la campagne 2000 s'�tablirait � 107 000 tonnes de ma�s et 20 000 tonnes de sorgho, soit 14 pour cent et 40 pour cent respectivement de moins que l'an dernier. Le caract�re tardif et insuffisant des pr�cipitations en d�but de campagne, et la s�cheresse prolong�e qui a s�vi en janvier, suivies de pluies excessives jusqu'au mois de mars, ont entra�n� une r�duction des emblavures et des rendements.

Les perspectives sont incertaines pour la r�colte de bl� de 2000, par suite d'une r�duction des surfaces ensemenc�es et du temps sec qui a pr�valu durant les derniers mois. La venue d'un compl�ment de pluies est indispensable pour que soit �vit�e une r�duction des rendements.

Les besoins en importations c�r�ali�res pour 2000/2001 (avril/mars) sont estim�s � 238 000 tonnes, dont 55 000 tonnes de bl�. On pr�voit que ces besoins seront couverts dans leur quasi-totalit� par des importations commerciales.

MADAGASCAR (10 septembre)

Les r�coltes, ainsi que l'infrastructure agricole des r�gions centrale et septentrionale de la c�te orientale ont �t� gravement affect�es par trois cyclones successifs accompagn�s d'une temp�te tropicale durant la saison de croissance. Dans le sud et dans le centre du pays, la s�cheresse a gravement amput� la production vivri�re. Dans l'ensemble, la production c�r�ali�re de 2000, compos�e principalement de paddy, a �t� estim�e par une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires, � 2,33 millions de tonnes, soit 15 pour cent de moins que le bon niveau obtenu l'ann�e pr�c�dente. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (avril/mars) ont augment� consid�rablement, atteignant 518 000 tonnes, dont 426 000 tonnes devraient �tre import�es par voie commerciale. Les besoins en aide alimentaire d'urgence pour les populations affect�es sont estim�s � 30 000 tonnes, ce qui laisse un d�ficit non couvert de 62 000 tonnes.

Par suite de la r�duction de la production c�r�ali�re de cette ann�e, la situation des approvisionnements alimentaires est tendue. Dans la r�gion du sud, qui conna�t un d�ficit structurel et o� la production vivri�re a �t� gravement affect�e par le temps sec et par les p�nuries sur grande �chelle de boutures de patates douces, les cours du riz, des racines et des tubercules sont mont�s en fl�che. Une �tude r�cente de la situation des approvisionnements alimentaires dans la r�gion indique que, sur 90 districts �tudi�s, 50 conna�tront des difficult�s alimentaires au cours de la p�riode de soudure. � l'int�rieur de ces 50 districts, on estime que 240 000 personnes, r�parties dans 19 districts, conna�tront de graves difficult�s alimentaires par suite du quasi- �chec de la r�colte. Les besoins en aide alimentaire concernant cette population sont estim�s � 6 500 tonnes d'aide alimentaire, sous forme de ma�s, principale denr�e alimentaire de la r�gion.

MALAWI (15 septembre)

Les derni�res estimations officielles font �tat, pour la campagne 2000, d'une r�colte de ma�s de 2,47 millions de tonnes, chiffre tr�s l�g�rement inf�rieur � la r�colte record de 1999, qui avait atteint 2,48 millions de tonnes. En revanche, la production secondaire de riz ainsi que de sorgho et de mil a d�clin� par rapport � l'an dernier, tombant � 46 000 tonnes et 57 000 tonnes respectivement. En d�pit des pluies tardives et irr�guli�res qui ont marqu� le d�but de la campagne et qui ont �t� suivies d'inondations et de pertes de cultures, les pr�cipitations abondantes qui ont arros� le pays durant la p�riode de croissance ont permis un redressement des cultures et une am�lioration des rendements. Par ailleurs, les programmes de distribution d'intrants agricoles ont soutenu la production de ma�s.

Gr�ce � une nouvelle r�colte exceptionnelle de ma�s et � l'importance des stocks de report, on estime que le pays dispose d'un exc�dent exportable d'environ 300 000 tonnes pour la deuxi�me ann�e cons�cutive.

Suite � la bonne r�colte rentr�e cette ann�e, on pr�voit une am�lioration de la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires au cours de la campagne de commercialisation 2001 (avril/mars). Les cours des produits vivriers sont faibles et poursuivent leur d�clin. Cependant, une aide alimentaire s'av�re n�cessaire pour les populations du district septentrional du Karonga et dans les districts de Chilkwawa, Nkhotakota et Nsanje, o� la production a �t� amput�e par le temps sec de d�but de saison, suivi de pr�cipitations excessives.

MOZAMBIQUE (10 septembre)

Les estimations sont optimistes pour la production vivri�re de deuxi�me campagne, gr�ce � une distribution efficace des semences, � une abondante humidit� des sols et � des pluies normales ou sup�rieures � la normale durant la saison de croissance. On signale une am�lioration notable de la situation alimentaire d'importantes tranches de populations affect�es par les inondations sans pr�c�dent de f�vrier et de mars; cette am�lioration est attribuable aux r�sultats satisfaisants de la deuxi�me campagne ainsi qu'aux distributions d'aide alimentaire effectu�es au cours des derniers mois. La distribution gratuite d'aide alimentaire d'urgence aux 650 000 personnes touch�es par les inondations prendra fin � la mi-septembre. Cependant, du fait des d�g�ts au r�seau routier et aux ponts, de nombreux foyers demeurent isol�s et n'ont pas acc�s aux march�s. Des �valuations de vuln�rabilit� effectu�es r�cemment indiquent que 172 000 personnes n�cessiteront 44 000 tonnes d'aide alimentaire d'ici la prochaine r�colte principale, en mars 2001. La majeure partie de cette assistance sera fournie sous forme de projets vivres-contre-travail du PAM. Des semences et des outils seront �galement distribu�s aux agriculteurs touch�s par les inondations et par la s�cheresse, afin d'assurer le d�marrage des semis en temps opportun pour la campagne principale, en octobre.

NAMIBIE (15 septembre)

Selon les estimations officielles, la r�colte de c�r�ales secondaires de 2000 s'�tablirait � 136 000 tonnes, dont 88 000 tonnes de sorgho/mil et 49 000 tonnes de ma�s. � un tel niveau, la production doublerait pratiquement par rapport aux niveaux r�duits des deux derni�res ann�es, tout en demeurant inf�rieure au chiffre record de 166 000 tonnes atteint en 1997. Les pr�cipitations d'un niveau normal ou sup�rieur � la normale enregistr�es depuis le d�but de la saison ont entra�n� des inondations localis�es et des pertes de r�colte, mais aussi, dans l'ensemble, une augmentation des emblavures et une am�lioration des rendements.

Selon les pr�visions initiales, la r�colte de bl� irrigu� de 2000 s'�tablirait � 4 000 tonnes, soit 6 pour cent de moins que l'an dernier, par suite de la r�duction des emblavures. Le niveau de l'eau contenue dans les r�servoirs serait satisfaisant, et les conditions des p�turages et du b�tail sont d�crites comme �tant acceptables, voire bonnes.

Le pays souffre d'un d�ficit structurel en c�r�ales. Les besoins d'importations pour la campagne commerciale 2000/2001 (avril/mars) sont estim�s � un volume tr�s nettement inf�rieur � celui de l'an dernier, soit 60 000 tonnes de ma�s et 50 000 tonnes de bl�, volume qui devrait �tre int�gralement couvert par les importations commerciales et les pr�l�vements sur les stocks d�tenus par les minotiers priv�s. � la fin du mois de juillet, les importations de ma�s et de bl� se montaient � 12 000 tonnes et 27 000 tonnes respectivement.

SWAZILAND (10 septembre)

Les premi�res estimations officielles font �tat, pour l'ann�e 2000, d'une production de ma�s de 72 000 tonnes, soit une r�duction de plus d'un tiers par rapport au bon niveau de l'ann�e pr�c�dente. Le d�marrage tardif de la saison des pluies a entra�n� un d�clin de 10 pour cent des surfaces ensemenc�es, nuisant en outre au rendement des cultures des semis pr�coces. Par la suite, les pr�cipitations excessives, qui avaient entra�n� de graves inondations en novembre- d�cembre et en f�vrier-mars, ont encore pes� sur les rendements.

Du fait de la r�colte r�duite de ma�s rentr�e cette ann�e, les besoins d'importation pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (mai/avril) ont augment� pour atteindre 40 000 tonnes. En outre, le pays souffre d'un d�ficit structurel en bl� et en riz, estim� � 46 000 tonnes. On pr�voit que la majeure partie de ce d�ficit vivrier sera couverte par voie commerciale. Les �valuations de vuln�rabilit� ont fait appara�tre qu'environ 14 000 personnes auront besoin d'une aide alimentaire d'urgence d'ici la prochaine r�colte, en mai 2001.

ZAMBIE (10 septembre)

Selon les derni�res estimations officielles, la r�colte c�r�ali�re de 2000 atteindrait le volume exceptionnel de 1,5 million de tonnes, soit 43 pour cent de plus que le volume r�duit de l'an dernier. La r�colte de ma�s est estim�e � 1,3 million de tonnes, contre les 856 000 tonnes de 1999. Malgr� les graves inondations qui ont touch� le pays d�but mars et les pertes de r�colte subies le long de la vall�e du Zamb�ze, les pluies abondantes qui sont tomb�es durant la saison de croissance ont permis une augmentation des surfaces ensemenc�es ainsi que des rendements meilleurs pour la r�colte de ma�s.

Les pr�visions initiales font �tat, pour 2000, d'une r�colte de bl� de 90 000 tonnes, soit un volume inchang� par rapport au r�sultat de l'an dernier, sup�rieur � la moyenne.

Cette bonne production a entra�n� un d�clin des cours du ma�s sur les march�s. Si les pr�visions concernant la production se confirment, le pays devrait jtre autosuffisant pendant la campagne de commercialisation 2000/2001 (mai avril), et on pr�voit que la situation alimentaire de l'ensemble du pays conna�tra une am�lioration, apr�s deux ann�es de mauvaises r�coltes. Cependant, un nombre important de personnes vuln�rables continuera de conna�tre des difficult�s d'approvisionnement alimentaire.

ZIMBABWE* (15 septembre)

Les troubles civils qui perturbent le pays depuis avril 2000 continuent d'entraver les activit�s �conomiques agricoles. Malgr� une am�lioration des conditions de croissance pour la r�colte de ma�s de la campagne principale de cette ann�e, les travaux de r�colte ont �t� interrompus par l'agitation qui a d�j� atteint 1 600 exploitations commerciales. Par ailleurs, on a signal� des vols de c�r�ales et un climat de crainte r�gne parmi les exploitants commerciaux; nombre d'entre eux ont abandonn� leur exploitation, laissant le b�tail sans soins, pour fuir vers la s�curit� relative des zones urbaines.

Selon les pr�visions officielles initiales, la r�colte de ma�s de 2000 atteindrait 2,15 millions de tonnes, volume nettement sup�rieur � celui de la r�colte r�duite, rentr�e en 1999, et � la derni�re moyenne quinquennale. Cependant, par suite des perturbations impos�es aux travaux de r�colte et de commercialisation des grandes exploitations commerciales, ces pr�visions risquent de ne pas �tre atteintes, m�me si l'on n'a pas encore propos� d'estimations d�finitives. Si la pr�vision officielle de 2,15 millions de tonnes est effectivement atteinte, le pays sera autosuffisant en ma�s pour la campagne commerciale 2000/2001 (avril/mars). Cependant, dans l'hypoth�se, moins optimiste, d'une r�colte de 1,9 million de tonnes de ma�s, il faudra pr�voir d'en importer 250 000 tonnes.

Les troubles civils ont �galement affect� les semis de la campagne de bl� de 2000, enti�rement entre les mains des exploitants commerciaux. On estime que les surfaces ensemenc�es ont �t� r�duites d'un tiers par rapport au niveau de l'an dernier. Les pr�visions initiales de la FAO donnent une r�colte de 210 000 tonnes, soit une r�duction d'environ un tiers par rapport � la r�colte exceptionnelle de l'an dernier. En cas de r�duction de la r�colte de bl�, un volume compl�mentaire devra �tre ajout� aux importations, de l'ordre de 105 000 tonnes, alors m�me que le pays conna�t une grave p�nurie de devises �trang�res.

Les activit�s industrielles sont gravement affect�es par les p�nuries de gazole et d'�lectricit�, de m�me que par les approvisionnements inad�quats en mati�res premi�res. Le secteur des mines d'or a r�cemment suspendu la production de plusieurs unit�s. Par cons�quent, s'il devait y avoir un d�clin marqu� de la production vivri�re, rendant n�cessaire l'importation de volumes substantiels de nourriture, la faible capacit� actuelle d'importations du Zimbabwe entraverait consid�rablement la couverture de ses besoins par voie commerciale. L'augmentation rapide du cours des denr�es rend d�j� difficile l'acc�s aux aliments pour les cat�gories pauvres. Au d�but du mois d'ao�t, le prix du pain a augment� de 10 pour cent, et la d�valuation rapide de la devise nationale risque d'aggraver la situation. On s'inqui�te particuli�rement pour la situation alimentaire des travailleurs agricoles qui ont �t� d�plac�s ou qui ont perdu leur emploi par suite de l'invasion des exploitations et qui n'ont pas de parcelles o� planter des cultures vivri�res. On estime qu'environ un cinqui�me de la population est employ� dans les exploitations commerciales.

ASIE

AFGHANISTAN (18 septembre)

Les graves difficult�s d'approvisionnements alimentaires dues � la s�cheresse ont �t� exacerb�es par la r�cente intensification du conflit, en particulier dans les r�gions septentrionales du pays. Les personnes d�plac�es continuent d'affluer dans la ville de Herat depuis les r�gions touch�es par la s�cheresse de la province de Ghor, � la cadence de 30 � 50 familles par jour, pour un total d'environ 1 500 familles d�but septembre. En outre, les conflits qui font rage dans les r�gions affect�es par la s�cheresse du Takhar Nord ont �galement d�clench� des d�placements massifs.

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires, qui s'est rendue dans le pays il y a quelques mois, a constat� que la production c�r�ali�re de 2000, estim�e � 1,82 million de tonnes, est inf�rieure d'environ 44 pour cent au niveau de 1999 et de 53 pour cent � celui de 1998. Les besoins d'importations c�r�ali�res pour 2000/2001 (juillet/juin) estim�s au niveau record de 2,3 millions de tonnes, repr�sentent plus du double du volume de 1999 qui �tait de 1,1 million de tonnes. Compte tenu du volume estimatif des importations c�r�ali�res commerciales - environ 1 million de tonnes, soit un volume sup�rieur de 31 pour cent au volume estimatif de l'an dernier - on pr�voit un d�ficit consid�rable, � savoir 1,3 million de tonnes. L'aide alimentaire d'urgence �manant du PAM, d�j� dans la fili�re ou sous forme d'engagements, se monte � 225 000 tonnes, ce qui laisse un d�ficit non couvert de plus d'un million de tonnes.

ARABIE SAOUDITE (18 septembre)

La production de bl� de 2000 est estim�e � 1,5 million de tonnes, chiffre � peu pr�s identique � celui de l'an dernier, mais inf�rieur de pr�s de 10 pour cent � la moyenne sur cinq ans. On pr�voit actuellement que les importations d'orge s'�l�veront � 4,7 millions de tonnes en 2000/01 (juillet/juin).

ARM�NIE* (11 septembre)

Le temps sec qui persiste depuis le mois de juin, conjugu� aux temp�ratures �lev�es et au vent chaud et sec, a caus� d'importants dommages aux cultures. Une mission conjointe FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires, qui s'est rendue dans le pays au mois d'ao�t, a constat� une grave d�t�rioration des perspectives concernant les r�coltes. Dans la vall�e de l'Ararat, qui a acc�s � l'eau d'irrigation, les cultures se sont d�velopp�es de fa�on satisfaisantes; toutefois, ailleurs, les cultures et les p�turages ont �t� gravement affect�s par la s�cheresse, notamment dans le nord-est et dans tous les secteurs �lev�s. Selon les premi�res indications, la r�colte c�r�ali�re globale de 2000 sera d'environ 116 000 tonnes, volume qui repr�sente les trois-quarts de la production normale, tandis que la r�colte de pommes de terre, denr�e de base de l'alimentation des r�gions rurales de montagne, pourrait subir une r�duction encore plus marqu�e.

On trouve encore de la nourriture sur les march�s. Les cours du bl� propos� sur les march�s urbains, qui provient en grande partie des importations, n'ont pas subi de fluctuations marqu�es; toutefois, sur les march�s ruraux, le prix du bl�, des r�coltes fourrag�res et des pommes de terre sont en hausse, et l'on pr�voit des augmentations prononc�es vers la fin de l'ann�e, lorsque commenceront � manquer, dans les m�nages ruraux, les provisions d�coulant de la r�colte de cette ann�e. En revanche, les prix de la viande sont en recul. Il faut s'attendre � ce que les m�nages ruraux, qui ne b�n�ficient pas de remises de fonds r�guli�res provenant de l'�tranger, soient confront�s � des p�nuries alimentaires. Il est probable que les m�nages pauvres des zones urbaines conna�tront �galement des difficult�s. En d�pit de la stabilit� financi�re et de la croissance �conomique, une forte proportion de la population demeure, en fait, sous- employ�e ou au ch�mage et conna�t la pauvret�.

En raison de la s�cheresse, les besoins en importations c�r�ali�res, y compris sous forme d'aide alimentaire, augmenteront de fa�on consid�rable en 2000/2001. Ce ph�nom�ne s'explique en partie par la r�duction de la production c�r�ali�re. En outre, bien que la r�colte de pommes de terre de cette ann�e ne soit pas encore achev�e, selon les premi�res indications re�ues, cette r�colte pourrait �tre extr�mement m�diocre. Or, si le pays doit y pr�lever des semences, il lui faudra remplacer une partie de la consommation humaine de pommes de terre par du bl� d'importation.

Pour 2000/2001, les besoins c�r�aliers destin�s � la consommation int�rieure sont estim�s � 731 000 tonnes, dont 481 000 tonnes pour la consommation humaine, ce qui donne 192 kg par personne; ce montant, sup�rieur � l'ordinaire, s'explique par la moindre disponibilit� de pommes de terre et de la plupart des denr�es alimentaires produites dans le pays. Le volume des importations c�r�ali�res pour 2000/2001 est estim� � 515 000 tonnes, dont 458 000 tonnes de bl�. En 1999/2000, les importations c�r�ali�res ont �t� estim�es � 404 000 tonnes et elles devraient �tre de 369 000 tonnes pour l'ann�e en cours, par suite de l'aggravation de la dette et de la rigueur budg�taire. Les besoins en aide alimentaire sont estim�s � 146 000 tonnes; ils comprennent 109 000 tonnes de bl� destin�es � la consommation humaine et 37 000 tonnes d'orge qui devraient permettre � 60 000 t�tes de b�tail des r�gions les plus touch�es de survivre pendant l'hiver; on pourrait alors les envoyer, au printemps, rejoindre les p�turages dans des conditions se pr�tant � la production laiti�re. � ce jour, 70 000 tonnes ont �t� promises, ce qui laisse un besoin non couvert de 76 000 tonnes.

La r�partition des revenus est tr�s in�gale, et les conditions de vie sont pr�caires pour de nombreux foyers. Le pouvoir d'achat demeure faible et, parfois, insuffisant pour couvrir le co�t du panier minimum de consommation. Au total, environ 170 000 personnes seront prises en charge par l'aide alimentaire du PAM, dont 110 000 r�fugi�s et personnes vuln�rables qui re�oivent une aide alimentaire de secours, tandis que 60 000 personnes b�n�ficieront des programmes communautaires d'�change de vivres-contre-travail, � l'appui du d�veloppement �conomique et social. Ce programme devrait se d�rouler sur trois ann�es et revu annuellement. L'Op�ration prolong�e en faveur des r�fugi�s (PRRO 6120.01) expire le 30 juin 2001. On envisage une op�ration d'urgence pour venir en aide aux victimes de la s�cheresse qui a d�vast� la r�gion et affect� principalement la population rurale en Arm�nie.

AZERBA�DJAN (11 septembre)

Les perspectives de la r�colte vivri�re de 2000 ont �galement �t� affect�es par la vague de chaleur et par la s�cheresse qui ont s�vi pendant l'�t�. Selon les indications officielles, les cultures de printemps, en particulier le coton, les l�gumes, les fruits et les pommes de terre ont �t� touch�es, notamment dans les r�gions montagneuses. On ne dispose pas d'�valuation pr�cise quant � l'�tendue des dommages caus�s par la s�cheresse au rendement de bl� d'hiver, r�colt� � partir de juillet. Du fait des pr�cipitations inf�rieures � la normale, conjugu�es � une forte �vaporation, le niveau de l'eau a d�clin� dans les fleuves Kura et Araz, utilis�s pour l'irrigation. Au niveau des agr�gats, on pr�voit que le volume des r�coltes subira une r�duction de 15 � 25 pour cent. La s�cheresse a �galement affect� les p�turages et la production de fourrage pour l'hiver.

Compte tenu des perspectives d�favorables pour la production de pommes de terre, il faut s'attendre, en 2000/2001, � une augmentation des besoins d'importations c�r�ali�res d�passant les 600 000 tonnes envisag�es pr�c�demment. Si les projections de la FAO concernant la production c�r�ali�re de 2000, � savoir 1 million de tonnes, se mat�rialisent, les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 pourraient �tre estim�es � environ 800 000 tonnes, contre les 772 000 tonnes de 1999/2000. La couverture de ces besoins se fera principalement par voie commerciale, bien que les groupes vuln�rables, y compris les personnes d�plac�es de l'int�rieur, continuent de n�cessiter une aide alimentaire. Le PAM maintient son aide � 485 000 b�n�ficiaires par le biais d'une Op�ration prolong�e en faveur des r�fugi�s d'une dur�e de trois ann�es, qui a commenc� en juillet 1999. Le volume total des denr�es vivri�res promises pour la dur�e du projet se monte � 47 880 tonnes d'aide alimentaire. Le programme actuel appuie les PDI au moyen d'une aide suppl�mentaire, d'une aide de secours aux groupes socialement vuln�rables, de proc�dures de r�installation des r�fugi�s/rapatri�s et de programmes d'�change vivres-contre-travail et vivres-contre- formation.

BANGLADESH (24 septembre)

Tout r�cemment, 35 000 hectares de riz et d'autres cultures ont �t� endommag�s par les inondations qui ont frapp� plusieurs districts du nord-ouest. Environ 300 000 personnes ont �t� �vacu�es pour �chapper � la mont�e des eaux, notamment dans le district de Chuadanga, le plus gravement touch�.

Auparavant, au cours de la premi�re d�cade de septembre, environ 60 000 personnes ont vu leur maison d�truite et plusieurs d'entre elles ont p�ri par suite des inondations qui ont ravag� l'�le Sandwip, situ�e � 100 km au large du continent. Ces inondations avaient pour origine des raz-de-mar�e particuli�rement �lev�s dans la baie du Bengale. On signale des difficult�s d'approvisionnement en eau potable et en denr�es alimentaires.

La principale r�colte actuellement en culture est celle du riz aman/de mousson, normalement plant� en juin/juillet pour �tre r�colt� au mois d'octobre. Alors qu'il s'agissait de la principale des trois r�coltes de riz du pays, au cours des derni�res ann�es, la culture de riz "boro" irrigu�, plant� en janvier pour �tre r�colt� en avril/mai, a gagn� en importance, si bien qu'elle repr�sente aujourd'hui un volume pratiquement �quivalent. La r�colte, plus modeste, de riz "aus" a �t� achev�e en juillet/ao�t, avec une production de 1,75 million de tonnes. Selon les pr�visions actuelles, la production de riz de 2000/01 sera d'environ de 22,5 millions de tonnes, dans l'hypoth�se d'une bonne r�colte "boro" l'ann�e prochaine. Ce volume se ventilera ainsi: 45 pour cent pour la r�colte "aman", 45 pour cent pour la r�colte "boro" et 10 pour cent pour le riz "aus". Sous l'effet conjugu� d'une augmentation des surfaces ensemenc�es, de conditions m�t�orologiques favorables et de bonnes fournitures d'intrants, la production de riz 1999/2000 a atteint un niveau exceptionnel de 22,6 millions de tonnes, soit pr�s de 3 millions de tonnes de plus que l'ann�e pr�c�dente et environ 23 pour cent de plus que la moyenne quinquennale 1995-1999.

Cependant, la production de bl� de 2000 a �t� inf�rieure � l'objectif fix�; ce ph�nom�ne est en partie attribuable au retard dans la r�colte de riz "aman" de 1999 et � l'exc�s d'humidit� r�siduelle des sols durant la p�riode des semis. En cons�quence, les surfaces ensemenc�es n'ont atteint qu'environ 0,73 million d'hectares, alors que l'objectif �tait de 0,87 million d'hectares. Toutefois, les conditions m�t�orologiques favorables qui ont pr�valu durant la p�riode de croissance ont contribu� � am�liorer de fa�on relative les rendements, ce qui a permis d'obtenir un volume d'environ 1,7 million de tonnes, soit pr�s de 9 pour cent de plus que la moyenne quinquennale 1995-1999. En 1999, le pays avait obtenu une r�colte record de bl�, soit 1,9 million de tonnes.

La situation alimentaire g�n�rale demeure satisfaisante, et le gouvernement dispose de r�serves suffisantes de c�r�ales alimentaires. Fin ao�t 2000, le total des r�serves de c�r�ales se montait � 1,29 million de tonnes, dont pr�s de 690 000 tonnes de riz et 600 000 tonnes de bl�, d�tenues par le Public Food Grain Distribution System.

CAMBODGE (26 septembre)

La situation humanitaire et celle des approvisionnements alimentaires continuent de susciter des inqui�tudes, alors que le pays ne s'est pas remis des inondations les plus graves subies en l'espace de 70 ans. Bien que l'eau ait commenc� � refluer dans certaines r�gions, on d�nombre d�j� 135 d�c�s, et ce chiffre n'est peut-�tre pas d�finitif. Aux pertes humaines s'ajoutent celles du cheptel, au nombre de 5 000. Dix-sept des vingt-trois provinces du pays ont �t� touch�es par les inondations, et plus de 270 000 hectares de riz ont �t� endommag�s ou d�truits. Rien que pour les d�g�ts d'ordre �conomique inflig�s aux cultures, les estimations officielles sont de l'ordre de 10 millions de dollars E.-U. On signale de graves p�nuries alimentaires s'accompagnant d'une augmentation des cours des denr�es vivri�res dans plusieurs r�gions et conjugu�es � une p�nurie chronique d'eau potable. Le gouvernement a d�clar� l'�tat d'urgence dans plusieurs provinces et demand� une aide humanitaire internationale pour 600 000 personnes appartenant aux cat�gories les plus touch�es. En temps normal, le pays est expos� aux inondations pendant la saison des pluies, au cours des mois d'ao�t et septembre; cette ann�e, toutefois, les inondations ont commenc� d�but juillet, atteignant un niveau nettement sup�rieur � la normale. En 1996, lors des derni�res inondations ayant pris des proportions graves, 169 personnes avaient p�ri. La F�d�ration internationale de la Croix-Rouge a lanc� un appel de fonds pour un montant de 1,6 million de dollars E.-U. destin� � aider les victimes des inondations dans le pays.

Les inondations auront pour principale cons�quence le retard dans la pr�paration des terres, le repiquage et les semis de riz de la campagne humide principale. Compte tenu des inondations, il sera difficile d'atteindre l'objectif fix� pour 2000/2001, soit 4,2 millions de tonnes. Alors que le delta du fleuve �tait victime d'inondations sur grande �chelle, c'est la s�cheresse qui, dans des r�gions comme la province de Kampong Spoe, a d�truit les p�pini�res, assombrissant encore le tableau g�n�ral. La production totale de paddy pour 1999/2000 a atteint le volume estimatif record de 4 millions de tonnes, soit pr�s de 500 000 tonnes ou 14 pour cent de plus que l'ann�e pr�c�dente. La r�colte de saison humide compte pour environ 83 pour cent dans la production de paddy, le reste provenant des cultures de d�crue et de saison s�che. Le riz, qui repr�sente �galement pr�s de 84 pour cent de la production vivri�re annuelle, est plant� dans environ 90 pour cent des zones de culture, principalement dans le bassin central et dans le delta du Mekong et dans la plaine de Tonle Sap.

CHINE (26 septembre)

Au cours de la premi�re semaine de septembre, le typhon Maria a caus� la mort de 29 personnes et provoqu� des d�g�ts pour environ 100 millions de dollars E.-U. dans les provinces de Guangdong et de Hunan, endommageant ou d�truisant en outre pr�s de 40 000 hectares de cultures. Les deux provinces touch�es sont importantes pour la production du riz, puisqu'elles totalisent environ 21 pour cent de la production nationale de riz. Cependant, les conditions m�t�orologiques durant la seconde d�cade de septembre ont �t� g�n�ralement favorables dans la plus grande partie du pays, le temps ti�de et sec contribuant � la maturation et � la r�colte des cultures d'�t� ainsi qu'� l'ensemencement des cultures pr�coces d'hiver. La r�colte du riz pr�coce, qui est la premi�re des trois r�coltes, est achev�e et sa production est estim�e � 37,5 millions de tonnes de paddy. Ce chiffre est inf�rieur d'environ 8 pour cent � celui de l'an dernier et repr�sente le volume le plus faible depuis les ann�es 80. En outre, les rapports officiels signalent que la r�colte interm�diaire du riz, affect�e dans certaines r�gions par la s�cheresse, enregistrera �galement un recul par rapport � l'an dernier; le riz tardif, quant � lui, a �t� affect� par les typhons et les temp�tes, en particulier dans les provinces de Fujian, Zhejiang et Guangdong. En cons�quence, on pr�voit, en 2000/2001, une production globale de riz d'environ 186 millions de tonnes, soit pr�s de 12 millions de tonnes de moins qu'en 1999/2000. Les d�g�ts caus�s par les inondations s'ajoutent aux effets de la s�cheresse aigu� qui a affect� la production c�r�ali�re d'�t�, notamment dans les importantes r�gions productrices du nord. Les estimations concernant la production de bl� pour 2000 ont encore �t� r�vis�es � la baisse; elles sont aujourd'hui de 101 millions de tonnes, contre les 103 millions de tonnes pr�vues pr�c�demment et les 111 millions de tonnes envisag�es en juin. � un tel niveau, la production serait inf�rieure d'environ 10 pour cent � la derni�re moyenne quinquennale et de pr�s de 13 millions de tonnes, soit 11 pour cent, � celle de 1999. En outre, par suite des mauvaises conditions m�t�orologiques et d'une r�duction relative des emblavures, la production de ma�s devrait tomber � son niveau le plus faible depuis six ans et n'atteindre que 103 millions de tonnes, soit pr�s de 15 pour cent de moins que la moyenne et 25 millions de tonnes de moins que l'an dernier. Il faut s'attendre � ce que la baisse de production provoque une augmentation des prix sur les march�s int�rieurs, qu'elle stimule la demande d'importations et qu'elle r�duise les exportations. Selon les rapports officiels, la s�cheresse de cette ann�e a �t� la plus grave des vingt derni�res ann�es, et elle a endommag� environ 31millions d'hectares de cultures d'�t� et d'automne.

La production c�r�ali�re totale, qui comprend les racines et les tubercules, est � pr�sent �tablie � 402 millions de tonnes pour cette ann�e, soit 7,45 millions de tonnes de moins que les pr�visions ant�rieures et environ 51 millions de tonnes de moins que l'an dernier. Outre les perturbations m�t�orologiques, le d�clin de la production c�r�ali�re de cette ann�e est en partie attribuable � la r�duction des prix d'achat annonc�e ant�rieurement par le gouvernement dans le but de r�duire le volume important des stocks. Cependant, selon les indications re�ues, le gouvernement devrait r�viser ses prix d'achat.

CHYPRE (18 septembre)

La production globale de bl� et d'orge pour 2000 est estim�e � 101 000 tonnes, soit environ 20 pour cent de moins que la bonne r�colte de l'an dernier; toutefois, ce volume est conforme � la moyenne quinquennale. On pr�voit, pour 1999/2000 (mai/avril) l'importation de 95 000 tonnes de bl�. Enfin, les importations globales d'orge et de ma�s ont �t� �tablies � environ 540 000 tonnes, volume analogue � celui de l'an dernier.

COR�E, R�PUBLIQUE DE (14 septembre)

Les pluies l�g�res � mod�r�es qui ont int�ress� les r�gions agricoles ont g�n� la r�colte de ma�s et la r�colte pr�coce de riz, alors que la temp�rature �tait de 1o � 2o C sup�rieurs � la normale. La r�colte de la campagne principale de riz doit commencer en octobre. L'objectif fix� par le gouvernement pour la production de paddy en 2000 est de 7 millions de tonnes, volume proche de la moyenne bien qu'inf�rieur d'environ 3 pour cent � la production de l'an dernier. Au lendemain de la crise financi�re asiatique, les perspectives de reprise �conomique et de croissance continuent de s'am�liorer, laissant pr�voir un raffermissement de la demande de c�r�ales pour l'alimentation humaine et animale. Le bl� et le ma�s sont presque enti�rement import�s, et le pays produit en moyenne 5 millions de tonnes de riz (usin�) par an, durant la campagne principale qui commence aux environs du mois de mai et s'�tend jusqu'� octobre. L'an dernier, malgr� de fortes inondations, la r�colte de riz a �t� de l'ordre de 5,2 millions de tonnes, pour une surface r�colt�e d'environ 1,06 million d'hectares. Le volume de la production a �t� d'environ 146 000 tonnes, soit pr�s de 3 pour cent de plus que la production de 1998. De mani�re g�n�rale, on observe un d�clin du nombre d'exploitations agricoles et des surfaces ensemenc�es dans le pays, � mesure que de nouvelles terres sont rendues disponibles pour le d�veloppement de l'infrastructure et l'expansion urbaine. Toute expansion additionnelle proviendra principalement de terres marginales et bonifi�es, y compris les terres sujettes � inondation.

COR�E, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE POPULAIRE DE* (26 septembre)

Au cours de la deuxi�me d�cade de septembre, les pr�cipitations l�g�res � mod�r�es qui ont int�ress� les r�gions agricoles ont g�n� la r�colte de ma�s et la r�colte pr�coce de riz. Auparavant, le 31 ao�t, les pluies accompagn�es de temp�tes qui sont tomb�es de fa�on ininterrompue pendant 27 heures sur les r�gions nord-est du pays, notamment dans le nord et le sud de Hamgyong, ont fait 42 morts et provoqu� d'importants d�g�ts � l'infrastructure, aux communications et aux r�coltes. La partie nord-est du pays reste la plus expos�e aux difficult�s d'approvisionnements alimentaires, car elle est en grande partie industrialis�e et beaucoup moins tourn�e vers l'agriculture que les r�gions du sud-ouest, grenier du pays. Toutefois, selon les derni�res indications, l'essentiel des d�g�ts concernerait l'infrastructure et non pas les cultures.

Cette ann�e, les perspectives concernant la production alimentaire ont �t� gravement affect�es par l'insuffisance des pr�cipitations et par la s�cheresse qui a s�vi durant la premi�re partie de la campagne agricole. En d�pit d'une reprise des pluies au d�but de l'ann�e, ces derni�res sont retomb�es nettement en de�� de la moyenne au cours des mois suivants. Les doubles r�coltes d'orge et de bl� ont ainsi �t� affect�es par la faible humidit� des sols, et les rendements s'en sont ressentis. En outre, les faibles pr�cipitations enregistr�es cette ann�e, conjugu�es aux niveaux de pluie inf�rieurs � la moyenne de 1999, en particulier durant la principale saison des pluies qui s'�tend de juin � ao�t, a �galement r�duit les quantit�s d'eau disponible pour la reconstitution des r�servoirs d'irrigation, essentiels aux cultures, notamment lors des stades pr�coces de la croissance, avant le d�marrage de la principale saison des pluies.

On pr�voit qu'une mission conjointe FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires se rendra dans le pays en octobre pour �valuer la r�colte de cette ann�e ainsi que les perspectives d'approvisionnement alimentaire pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (novembre/octobre).

G�ORGIE* (18 septembre)

La mission conjointe FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires qui s'est rendue en G�orgie au mois d'ao�t a constat� que le pays doit affronter une grave crise alimentaire. La production agricole de 2000 a enregistr� une chute vertigineuse due � une grave s�cheresse, qui a affect� tant les r�gions de culture pluviale que celles b�n�ficiant de l'irrigation. Six r�gions, � savoir celles de Kakheti, Mtskheta, Mtianeti, Kvemo Kartli, Shida Kartli, Samtskhe-Javakheti et Imereti ont �t� particuli�rement touch�es. Dans les r�gions orientales de la G�orgie, les r�coltes c�r�ali�res ont �t� en grande partie perdues; par ailleurs, bien que l'on constate une am�lioration de la production dans les r�gions situ�es plus � l'est et au nord, les r�ductions de rendement y restent sup�rieures ou �gales � 50 pour cent, tandis que la qualit� des c�r�ales produites est des plus m�diocres. Dans les r�gions b�n�ficiant de l'irrigation, cette derni�re a �t� g�n�ralement insuffisante, amputant parfois de moiti� les rendements. La s�cheresse a affect� toutes les cultures, et pas seulement les c�r�ales. Ainsi, le rendement de la pomme de terre, denr�e alimentaire de base des r�gions situ�es en altitude, est �galement mauvais, notamment dans les r�gions non irrigu�es. Dans le sud et dans le sud-est, le doryphore de la pomme de terre a encore aggrav� les dommages subis par les cultures de pommes de terre. La production de tournesol a �t� durement touch�e, de m�me que les fruits, les l�gumes et les raisins. Les p�turages et les cultures fourrag�res ont aussi �t� affect�s, et il faudra proc�der � une r�duction du cheptel, notamment dans l'est.

La mission a fix� provisoirement la production c�r�ali�re totale de 2000 � 326 000 tonnes, dont 83 000 tonnes de bl� (contre 226 000 tonnes en 1999). � titre provisoire, la production de ma�s et d'orge est estim�e � environ 225 000 tonnes et 15 000 tonnes respectivement, en attendant le bouclage de la r�colte. Toujours au stade pr�visionnel, la production globale de c�r�ales de 2000 ne repr�senterait que 42 pour cent de la production c�r�ali�re totale de 1999 et 49 pour cent de la derni�re moyenne quinquennale.

�tant donn� que le niveau plancher des besoins nationaux de consommation c�r�ali�re, qui comprennent les denr�es alimentaires, les semences de cultures fourrag�res et les pertes, a �t� estim� � 1,07 million de tonnes, les besoins estimatifs en importations c�r�ali�res de G�orgie pour 2000/2001 sont �tablis � 748 000 tonnes, dont 620 000 tonnes de bl�, 88 000 tonnes de ma�s, 35 000 tonnes d'orge et 5 000 tonnes de riz. Il est difficile d'�valuer avec pr�cision les importations commerciales, compte tenu des importations informelles et du volume du commerce de transit; toutefois, leur volume a �t� estim� � 437 000 tonnes, tandis que les promesses d'aide alimentaire totalisent 88 000 tonnes. Il reste ainsi un d�ficit non couvert de 223 000 tonnes (112 000 tonnes de bl�; 80 000 tonnes de ma�s; 30 000 tonnes d'orge; 1 000 tonnes de riz), qui devra �tre couvert par une aide alimentaire additionnelle.

La mission a �galement constat� que la production de semences c�r�ali�res a �t� perdue dans sa quasi- totalit� et que le pays ne dispose que de 4 000 tonnes sur les 30 000 tonnes correspondant � ses besoins. Si l'on veut que la production se redresse et que les besoins d'aide alimentaire diminuent l'ann�e prochaine, il faudra imp�rativement fournir des semences de bl� d'hiver aux agriculteurs.

Une aide alimentaire d'urgence est n�cessaire pour environ 696 000 personnes particuli�rement affect�es par la s�cheresse, et le PAM a lanc� un appel pour l'obtention d'environ 66 000 tonnes sur une p�riode de huit mois (de novembre � juin), c'est-�-dire jusqu'� la prochaine r�colte principale.

INDE (25 septembre)

Apr�s une p�riode de s�cheresse aigu� au cours des mois pr�c�dents, qui a affect� un certain nombre d'�tats de l'ouest et du sud du pays, des crues violentes qui ont accompagn� la mousson ont d�vast� de nombreuses r�gions du pays, faisant plusieurs centaines de morts, d�pla�ant des milliers de personnes et d�truisant les cultures. Par suite des perturbations inflig�es � l'agriculture, au commerce et aux communications, la situation des approvisionnements alimentaires est extr�mement tendue dans certains �tats. Les derni�res inondations se sont produites dans l'�tat le plus peupl� du pays, l'Uttar Pradesh, o� les pluies qui sont tomb�es des semaines durant ont entra�n� des inondations qui ont caus� le d�placement de milliers de personnes. Bien que le niveau de l'eau ait commenc� � baiss� dans les principaux fleuves et leurs affluents, on estime � 40 000 le nombre de personnes demeur�es sans foyer. Les inondations auraient fait 306 morts et endommag� ou d�truit pr�s de 200 000 hectares de cultures. � la mi-septembre, les inondations ont repris dans certaines r�gions du Bengale occidental, qui avaient d�j� �t� touch�es durant la mousson. Selon les indications re�ues, les districts les plus touch�s sont ceux de Birbhum, Burdwan, Murshidabad et Malda, tandis que les principaux fleuves et leurs affluents continuent de couler � des niveaux d�passant largement la cote d'alerte. Plusieurs digues et barrages de l'�tat du Bengale occidental ont d�j� d�pass� la cote d'alerte et doivent se d�lester d'importants volumes d'eau. Environ 600 000 personnes ont �t� �vacu�es vers des secteurs plus s�rs, tandis que les derni�res indications font �tat de 500 victimes. Pour ce qui est des autres r�gions, � la fin du mois d'ao�t, dans l'�tat m�ridional d'Andhra Pradesh, il a fallu �vacuer des milliers de personnes par suite de la mont�e du niveau des fleuves, provoqu�e par les pluies les plus abondantes enregistr�es depuis des d�cennies. On estime � 142 les pertes en vies humaines dues aux inondations, tandis que les pertes concernant les biens mat�riels et les cultures sont estim�es � 168 millions de dollars E.-U. Par ailleurs, les inondations qui ont s�vi plus t�t durant la saison ont �galement fait plusieurs centaines de morts et d�truit les r�coltes dans l'�tat septentrional de Himachal Pradesh ainsi que les �tats du nord-est de Bihar, du Bengale occidental et d'Assam. L'�tat d'Assam a �t� le plus durement touch�; environ 3 000 villages y ont �t� submerg�s et on estime � 2,5 millions de personnes le nombre des sans abris. � l'exception de Himachal Pradesh, les autres �tats touch�s par les inondations sont tous d'importants producteurs de riz, et ils comptent pour environ 52 pour cent de la production de riz kharif ou de mousson. En raison des d�g�ts caus�s par les inondations et les pr�cipitations irr�guli�res dans certaines r�gions, les perspectives g�n�rales concernant la production de riz demeurent incertaines. Bien que les perspectives demeurent favorables dans les principaux �tats produisant du riz en exc�dent, � savoir les �tats de Punjab, Haryana et la majeure partie de l'Uttar Pradesh, les pluies sont demeur�es irr�guli�res dans les Bihar, Madhya Pradesh, Bengale oriental et Orissa, o� la culture du riz est essentiellement pluviale. En outre, les inondations subies par l'�tat d'Andhra Pradesh ont r�duit les perspectives d'une r�colte de mousson exceptionnelle. En cons�quence, la production globale de riz de 2000/2001 risque d'�tre affect�e et de ne pas atteindre les 90 millions de tonnes pr�vues ant�rieurement. La production de riz usin� de 1999/2000 a atteint le niveau record de 88,25 millions de tonnes, dont 75,6 millions de tonnes (86 pour cent) provenant de la principale r�colte kharif de mousson et 12,6 millions de tonnes de la r�colte rabi.

� la fin du mois d'ao�t, le gouvernement a annonc� que le prix de soutien minimum pour le paddy de la campagne de commercialisation 2000/2001 (octobre/septembre) �tait fix� � 5 100 roupies, soit 112 dollars E.-U. la tonne pour les vari�t�s communes, et 5 400 roupies, soit 118,7 dollars E.-U., pour les vari�t�s de qualit� A.

Compte tenu des importantes r�serves de bl� faisant suite � la production record de 74,2 millions de tonnes engrang�es cette ann�e, le gouvernement a autoris� des exportations allant jusqu'� 2 millions de tonnes en 2000/2001. Compte tenu des frais de transport et de manutention, les prix � l'exportation demeurent peu attrayants par rapport aux cours internationaux en vigueur et il est probable que la demande sera faible.

Au 1er juillet, la Food Corporation of India disposait de stocks de bl� pour un montant d'environ 28 millions de tonnes, soit pr�s de deux fois le niveau tampon minimum de 14,3 millions de tonnes.

INDON�SIE* (26 septembre)

Le temps ensoleill� et sec qui a pr�valu durant la premi�re d�cade de septembre dans l'ensemble de l'�le de Java, principale productrice de riz, a favoris� le d�veloppement du riz de deuxi�me campagne, qui est plant� en juillet/ao�t en vue d'une r�colte allant d'octobre � d�cembre. Afin de co�ncider avec la mousson du nord-est, la principale r�colte de riz sera ensemenc�e de novembre � janvier, pour �tre r�colt�e entre avril et juin l'ann�e prochaine.

Le volume estimatif de la production de paddy pour l'ann�e civile 2000 a �t� r�alis� � la hausse, passant d'environ 49 millions de tonnes en juin � 51 millions de tonnes, volume � comparer avec les 49,1 millions de tonnes de l'an dernier. Cette augmentation de la production est attribuable � la longue dur�e de la saison humide et au fait que les ravageurs et les maladies n'ont eu qu'une incidence limit�e. � ce niveau, la production sera voisine de la moyenne quinquennale (1995/1999). La surface ensemenc�e est rest�e de l'ordre de 11,5 millions d'hectares, proches de la moyenne. Du fait de l'augmentation de la production int�rieure, il y aura peut-�tre lieu de r�viser � la baisse les estimations de besoins d'importations en 2000. Depuis la fin de 1998, le gouvernement autorise les importations priv�es de riz, et le droit actuellement per�u sur les importations de riz est de 430 rp/kg.

La situation alimentaire continue de se stabiliser dans l'ensemble du pays, apr�s qu'il ait subi la crise �conomique de 1997/98, laquelle a �t� encore aggrav�e par une mauvaise campagne agricole, cons�quence de El Ni�o. La conjugaison de ces facteurs a entra�n� une �rosion des conditions de subsistance d'importantes tranches de la population, creusant encore le niveau de pauvret� et aggravant la vuln�rabilit� � l'ins�curit� alimentaire. Cependant, la reprise �conomique enregistr�e en 1999 et au cours de cette ann�e, associ�e � des perspectives agricoles satisfaisantes, devrait permettre la poursuite du redressement dans des secteurs cl�s tels que l'�levage de la volaille, � mesure que, selon les pr�visions, la demande de viande et par cons�quent d'aliments pour animaux continuera de s'amplifier. Avec la poursuite du r�tablissement �conomique, on pr�voit que la production de viande de volaille atteindra 800 000 tonnes d'ici la prochaine campagne de commercialisation, soit environ 90 pour cent du niveau ant�rieur � la crise, soit 890 000 tonnes. Il est en outre probable que la croissance du secteur de la volaille aura des r�percussions positives sur le secteur des minoteries travaillant pour le secteur animal et sur la demande de ma�s.

En d�pit d'une situation d'ensemble satisfaisante, les pr�occupations subsistent en ce qui concerne la s�curit� alimentaire de certaines r�gions du pays, notamment le Timor occidental, o� le r�cent assassinat d'agents humanitaires des Nations Unies est � l'origine d'une situation de s�curit� tendue parmi les r�fugi�s, notamment dans les secteurs o� le personnel des Nations Unies charg� d'apporter une aide a �t� retir�.

IRAN, R�PUBLIQUE ISLAMIQUE D' (26 septembre)

Les cons�quences d�sastreuses de la s�cheresse aigu� qui a s�vi cette ann�e continue de se faire sentir dans diff�rents secteurs, alors que les principaux barrages et installations hydro-�lectriques sont arriv�s au niveau d'�tiage. On estime que le niveau des pr�cipitations a �t�, cette ann�e, de 140 mm, soit bien en de�� de la moyenne de 260 mm. La s�cheresse, la pire enregistr�e depuis 1964, a affect� environ 37 millions de personnes, soit plus de la moiti� de la population. Les conditions de vie de ces populations se d�t�riorent rapidement, avec comme cons�quence des pressions �normes sur l'eau destin�e au b�tail et aux cultures. Les estimations concernant la production de bl� de 2000, qui avaient �t� �tablies � 9 millions de tonnes en juin, ont �t� fortement r�vis�es � la baisse et l'on estime aujourd'hui que la production sera cette ann�e d'environ 8 millions de tonnes, soit 700 000 tonnes de moins que le niveau de l'an dernier, d�j� r�duit par la s�cheresse, et pr�s de 2 millions de tonnes de moins que la moyenne quinquennale. Par ailleurs, la production de bl� est �galement tomb�e l'an dernier de plus de 3 millions de tonnes, soit pr�s de 25 pour cent, relativement � 1998. En outre, la p�nurie d'eau de pluie ou d'irrigation ne manquera pas d'avoir de graves cons�quences sur les chances de reprise des cultures l'ann�e prochaine. En r�gle g�n�rale, le bl� est ensemenc� durant la p�riode de septembre/octobre et la r�colte est rentr�e au cours des mois d'avril/mai suivants. Quant � l'orge des cultures pluviales, indispensable � l'alimentation du b�tail, il est �galement sem� � partir de septembre pour �tre r�colt� en mars.

Selon les indications recueillies dans le secteur du b�tail, la situation est vou�e � se d�t�riorer d'ici le d�but de 2001, car le cheptel d'�levage n'a gu�re de chance de se remettre, m�me avec une reprise des pr�cipitations en quantit� suffisante. La mise � contribution d�mesur�e des r�serves en eau et des autres ressources dans les r�gions rurales a de graves cons�quences pour les groupes vuln�rables, notamment dans les campagnes, dont les habitants n'ont qu'un recours limit� � d'autres sources de revenu, alors qu'ils ont subi des pertes importantes l'an dernier. Ainsi, de nombreux pasteurs ont d� vendre leur cheptel et migr� vers les villes.

En 1999/2000, le pays a �t� l'un des principaux importateurs de bl� � l'�chelle mondiale, avec un volume d'importation atteignant 7 millions de tonnes et voisin du niveau record enregistr� en 1996/97, igalement une ann�e de s�cheresse. Compte tenu du d�clin de la production de bl�, survenu ult�rieurement, il est probable que le niveau des importations demeurera �lev�.

� la fin du mois d'ao�t, les Nations Unies ont lanc� un appel pour l'obtention de fonds destin�s � cr�er des r�servoirs d'eau mobiles et fixes pour les populations et les animaux des r�gions rurales, ainsi que l'obtention, sous forme de secours d'urgence, d'un million de tonnes d'orge destin� � l'alimentation du b�tail et 28 tonnes de vitamines et de min�raux d'alimentation animale.

IRAQ* (18 septembre)

Apr�s deux ann�es cons�cutives de s�cheresse aigu� et d'insuffisance des approvisionnements en intrants agricoles essentiels, l'agriculture iraquienne est gravement mise � mal. Une r�cente mission FAO/PAM d'�valuation des approvisionnements alimentaires et de la nutrition a constat� que, dans les r�gions les plus touch�es du centre et du sud, outre la r�duction des emblavures, pr�s de 75 pour cent des cultures de bl� et d'orge avaient �t� gravement endommag�es et essentiellement utilis�es comme p�turages pour le b�tail. Les rendements c�r�aliers n'ont jamais �t� aussi mauvais. Dans les gouvernorats du nord, les pluies sont rest�es insuffisantes et irr�guli�res pendant une bonne partie de la campagne agricole 1999/2000, avec, dans certaines r�gions, un tiers seulement des pr�cipitations normales. En cons�quence, la production c�r�ali�re totale de 2000, estim�e � environ 794 000 tonnes, est inf�rieure de 47 pour cent au niveau 1999 et de 64 pour cent � la derni�re moyenne quinquennale.

La s�cheresse a �galement r�duit de fa�on draconienne les ressources hydriques provenant des cours d'eau, des barrages, des lacs et des canaux, dont certains sont pratiquement ass�ch�s. La p�nurie d'alimentation pour animaux d'importation, le surp�turage et l'inad�quation des services v�t�rinaires constituent les principales entraves au d�veloppement normal du secteur du b�tail. La production piscicole a �galement enregistr� un tr�s grave recul. Cependant, des progr�s notables ont �t� r�alis�, depuis 1998, dans la remise sur pied du secteur de la volaille, qui a b�n�fici� d'interventions substantielles de la part du gouvernement, gr�ce aux fonds g�n�r�s par la transaction p�trole-contre-vivres. Ainsi, on pr�voit que la production de poulets et d'�ufs conna�tra une augmentation sensible cette ann�e par rapport � l'an dernier et � 1998.

Gr�ce � la transaction p�trole-contre-vivres, les importations c�r�ali�res r�alis�es depuis 1997/98 ont consid�rablement am�lior� la situation des approvisionnements alimentaires. Cependant, la consommation c�r�ali�re par habitant en 2001 devrait, selon les estimations, d�cliner par rapport au niveau de 1997/98. En outre, on continue de signaler des difficult�s dans la distribution des importations alimentaires, et l'on observe de fa�on chronique des cas de faible niveau de stocks de denr�es assujettis au Protocole d'accord. Il convient donc de garantir, de fa�on urgente, la livraison en temps opportun des importations pr�vues dans le cadre des protocoles d'accord, non seulement en ce qui concerne les denr�es alimentaires mais �galement les intrants agricoles, comme par exemple les semences destin�es � la prochaine campagne; sans une telle action, il n'y aura pas de redressement de la production.

ISRA�L (18 septembre)

Par suite d'une s�cheresse aigu� qui a s�vi dans plusieurs pays du Proche-Orient, la production de la r�colte de bl� de 2000, r�cemment rentr�e, est estim�e � 50 000 tonnes, soit plus du double de la r�colte exceptionnellement mauvaise de l'an dernier (20 000 tonnes), mais un volume inf�rieur de pr�s de 60 pour cent � la derni�re moyenne quinquennale. On pr�voit que les importations c�r�ali�res de 2000/2001 (juillet/juin) seront de l'ordre de 2,9 millions de tonnes.

JAPON (14 septembre)

Au cours de la deuxi�me d�cade de septembre, les pluies torrentielles arriv�es dans le sillage du typhon Saomai se sont abattues sur les r�gions centrales du pays, inondant des milliers de foyers. On estime � 200 000 le nombre de personnes ayant d� �tre �vacu�es, avec, en pr�vision, une poursuite des intemp�ries. Par ailleurs, les pluies largement r�parties ont nui � la maturation du riz. La principale r�colte du riz d�butera le mois prochain et se poursuivra au mois de novembre. Le gouvernement a annonc� une r�duction de 2,7 pour cent du prix de soutien du riz, qui s'�tablit � pr�sent � 252 yens/kg, mais aucun changement n'a �t� apport� aux superficies d�sign�es en vue de la diversification. Depuis 1995, dans le cadre du Programme national d'ajustement des superficies cultiv�es en riz, ces derni�res ont d�clin� d'environ 16 pour cent. En cons�quence, la production nationale de riz (usin�) est tomb�e d'environ 11 millions de tonnes en 1994 � une moyenne avoisinant 9 millions de tonnes au cours des cinq derni�res ann�es.

JORDANIE (18 septembre)

Les r�coltes de bl� et d'orge de 2000 ont �t� d�cim�es par une s�cheresse prolong�e, qui a succ�d� � la s�cheresse aigu� de 1999, laquelle avait �galement gravement nui aux cultures c�r�ali�res et horticoles, entra�nant une chute de 88 pour cent de la production globale de bl� et d'orge, r�duite � 15 000 tonnes. Les pr�visions �tablissent la r�colte de bl� de 2000 � 20 000 tonnes, soit un l�ger redressement par rapport � l'an dernier, ce volume ne repr�sentant toutefois qu'un tiers de la moyenne quinquennale. Parall�lement, la r�colte d'orge, estim�e � 8 000 tonnes, est inf�rieure d'environ 80 pour cent � la moyenne. Le secteur du b�tail a, lui aussi, �t� gravement touch�, avec comme principales victimes les �leveurs d'ovins.

KAZAKHSTAN (27 septembre)

La r�colte bat son plein, et les r�sultats obtenus confirment que la r�colte de 2000 sera maigre, avec une superficie soumise � r�colte de 12,3 millions d'hectares. Fin septembre, le rendement moyen des 11,2 millions d'hectares d�j� r�colt�s avoisinait une tonne (poids tr�mie) par hectare, contre un rendement moyen de 1,3 tonne/hectare l'an dernier. Dans le nord du Kazakhstan, le temps sec qui a pr�valu de la mi-juin � la mi-juillet a affect� les rendements. La r�colte est rendue encore plus difficile par les p�nuries et par le prix �lev� du carburant, qui contribuent � amplifier les pertes. Gr�ce au printemps relativement froid cette ann�e, le fl�au des sauteriaux a �t� �pargn� aux r�coltes.

Sur la base d'un rendement moyen d'environ 0,9 tonne/hectare et d'une superficie finale r�colt�e d'environ 12 millions d'hectares, la FAO estime, � titre provisoire, que la r�colte c�r�ali�re de 2000 s'�tablira � 10,6 millions de tonnes, volume � comparer avec les r�sultats exceptionnels de l'an dernier, soit 14,3 millions de tonnes. On estime que la production de bl� devrait tomber � 8,5 millions de tonnes, contre 11,2 millions tonnes rentr�es en 1999; par ailleurs, la production de c�r�ales secondaires est estim�e � pr�s de 2 millions de tonnes, contre 2,8 millions de tonnes en 1999.

Le pays a export� pr�s de 7 millions de tonnes de c�r�ales en 1999/2000, dont 6 millions de tonnes de bl�, principalement vers les autres pays de la CEI. On pr�voit un d�clin des exportations pour la campagne de commercialisation en cours. Par ailleurs, la demande d'importations de la Russie devrait �galement d�cliner. Enfin, le Tadjikistan s'est d�j� port� acqu�reur d'environ 350 000 tonnes.

LAOS* (14 septembre)

Au mois de septembre, le typhon Wukong, qui avait �galement ravag� les pays voisins, a provoqu� de graves inondations et endommag� 49 000 hectares de paddy, principalement dans les six provinces du centre et du sud. En outre, plusieurs milliers de familles ont perdu leurs foyers et leurs possessions, tandis qu'un grand nombre �taient �vacu�s. Compte tenu des d�g�ts subis, les pr�visions ant�rieures, qui �tablissaient la production de paddy � environ 2,2 millions de tonnes pour cette ann�e, demeurent incertaines. Selon une �valuation provisoire du PAM, une certaine quantit� d'aide alimentaire pourrait s'av�rer n�cessaire, le programme d'aide sera maintenu � l'intention des r�gions touch�es par le biais d'�changes vivres-contre- travail afin de remettre en �tat les champs et l'infrastructure d'irrigation; parall�lement, une aide alimentaire associ�e � des projets continuera d'�tre canalis�e vers des groupes vuln�rables bien cibl�s dans plusieurs des r�gions touch�es par les inondations. En outre, fin septembre, la F�d�ration internationale de la Croix-Rouge et les soci�t�s du Croissant-Rouge ont lanc� un appel de fonds pour un montant de 512 000 dollars E.-U. destin�s � venir en aide aux victimes des inondations.

LIBAN (18 septembre)

La production des r�coltes c�r�ali�res de 2000 est estim�e � 67 000 tonnes, volume proche de celui de l'an dernier. Selon les pr�visions, les importations de bl� de 2000/2001(juillet/juin) seraient de l'ordre de 510 000 tonnes.

MALAISIE (25 septembre)

Le pays produit en moyenne, chaque ann�e, pr�s de 2 millions de tonnes de paddy, dont 60 pour cent proviennent de la r�colte principale et 40 pour cent de la r�colte de contre-saison. Cette ann�e, la production devrait atteindre 2,1 millions de tonnes, dont environ 60 pour cent proviendrait de la campagne principale et 40 pour cent de la campagne de contre-saison. En temps normal, un tiers des besoins en consommation interne de riz proviennent des importations, tandis que le bl� et le ma�s sont presque enti�rement import�s. Compte tenu de la reprise �conomique que conna�t le pays, suite au ralentissement li� � la crise asiatique, on pr�voit que les importations de bl� comme celles de ma�s augmenteront afin de r�pondre � la croissance de la demande.

Le gouvernement a r�cemment annonc� une panoplie de strat�gies visant � permettre une production alimentaire durable, afin de r�duire la d�pendance � l'�gard des importations. Ces mesures comprennent une am�lioration de la rentabilit� et de la productivit�, la cr�ation de zones de production agro-alimentaire, le renforcement des r�seaux de commercialisation et des industries de transformation des aliments, le d�veloppement de l'infrastructure et des ressources humaines. La priorit� ira � la production de riz, de fruits et de l�gumes, ainsi qu'� l'�levage des poissons et de la volaille.

On pr�voit une augmentation relative des importations de bl�, ces derni�res atteignant environ 1,3 million de tonnes en 2000 par suite de l'augmentation de la demande li�e � la croissance �conomique et aux pr�visions favorables d'exportations de produits de transformation tels que les p�tes et les biscuits.

MONGOLIE* (25 septembre)

La s�cheresse qui a s�vi pendant les mois d�cisifs de l'�t�, au cours desquels le bl�, principal aliment de base du pays, est produit, pourrait avoir un effet pr�judiciable sur la production c�r�ali�re et fourrag�re. Le bl� est sem� normalement en mai/juin et r�colt� en octobre. Il y a lieu de s'attendre � une aggravation des s�rieux probl�mes auxquels se heurtent les �leveurs apr�s l'hiver rigoureux du d�but de l'ann�e, qui a entra�n� la perte de plusieurs centaines de milliers de t�tes de b�tail et provoqu� une nette d�gradation des moyens de subsistance et de la s�curit� alimentaire d'un grand nombre de familles nomades. De nombreux animaux, qui sont d�j� en mauvaise sant� faute de fourrage et d'aliments du b�tail, seront plus vuln�rables aux maladies. D'apr�s des rapports des Nations Unies, la s�cheresse a cr�� une situation d'aridit� dans la moiti� du pays, 20 pour cent du territoire connaissant de graves p�nuries d'eau et plus de 450 000 personnes risquant de souffrir de p�nuries alimentaires � court terme. Par ailleurs, nombre des districts touch�s avaient d�j� souffert de l'hiver rigoureux de l'an dernier. La situation pourrait s'aggraver, l'Institut national de m�t�orologie pr�voyant la persistance de conditions m�t�orologiques d�favorables avec des pr�cipitations inf�rieures � la moyenne.

Les r�percussions des catastrophes naturelles sur l'�levage rev�tent une importance consid�rable. Ce secteur joue un r�le tout � fait d�cisif dans l'�conomie, car il constitue la principale source de revenus des m�nages et contribue de mani�re importante � obtenir des devises �trang�res. Les lourdes pertes de b�tail et la r�duction des disponibilit�s de viande qui en a r�sult� ont conduit � une forte augmentation (jusqu'� 40 pour cent) des prix du b�tail, d'o� un effet domino sur l'inflation et sur le co�t de la vie, aggravant encore l'ins�curit� alimentaire des pauvres et des groupes vuln�rables. Outre la viande, on note une grave p�nurie de lait, en particulier dans les campagnes, ce qui r�duit encore une source importante de prot�ines et de nutriments dans le r�gime alimentaire. Les familles nomades ont eu �galement beaucoup de difficult�s � trouver d'autres sources de revenus, la plupart n'ayant pas re�u l'�ducation ou la formation voulue pour d'autres emplois. N�anmoins, nombre d'entre elles ont migr� vers les villes et les centres urbains, aggravant les probl�mes de ch�mage et de vuln�rabilit� face aux p�nuries alimentaires.

Les p�nuries alimentaires actuelles font suite � plusieurs ann�es de d�t�rioration de l'�tat nutritionnel imputable � la profonde transformation de la situation �conomique de larges couches de la population, � mesure que l'�conomie planifi�e a �t� abandonn�e au profit de l'�conomie de march�. Cette �volution a notamment expos� aux al�as �conomiques de nombreux groupes qui d�pendaient des emplois publics et de l'aide sociale, du fait qu'ils n'avaient gu�re d'autres sources de gains. Selon diff�rents rapports remontant au milieu des ann�es 90, les cat�gories les plus touch�es par la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire �taient les ch�meurs, les personnes �g�es, les m�nages dirig�s par des femmes, les enfants, les retrait�s et les petits �leveurs.

� l'�chelon national, pour couvrir les besoins en fourrage et en aliments du b�tail, le Minist�re de l'alimentation et de l'agriculture a pris en juillet des mesures visant � augmenter la production de foin et de fourrage dans les zones non sinistr�es en vue d'en distribuer � la population rurale en difficult�, et � octroyer aux autorit�s provinciales des pr�ts pour l'achat de foin et de fourrage, la r�paration des puits existants et l'installation de puits manuels. Des dispositions ont �t� �galement prises pour la r�installation des familles venant des quatre provinces frapp�es par la s�cheresse et de leurs troupeaux, et pour la constitution de r�serves pour l'hiver et l'isolation. Par ailleurs, depuis mars dernier, la Croix-Rouge mongole a distribu� des provisions de farine de bl� et de riz pour six mois � 35 000 personnes dans six des provinces les plus sinistr�es.

MYANMAR (25 septembre)

La r�colte du riz de la campagne principale (mousson) commencera fin septembre et se poursuivra jusqu'en octobre/novembre. Elle contribue normalement pour environ 85 pour cent de la production totale, les autres 15 pour cent provenant de la culture de la campagne secondaire (saison s�che), sem�e en octobre/novembre et r�colt�e en avril/mai suivants. La production de paddy de 1999/2000 a �t� officiellement �tablie � 19,8 millions de tonnes, chiffre exceptionnel, tandis que pour 2000/01 l'objectif est d'environ 21 millions de tonnes.

N�PAL (25 septembre)

Dans les r�gions les plus touch�es du centre du pays, les fortes pluies de la mousson, les inondations et les glissements de terrain ont fait un certain nombre de victimes et entra�n� le d�placement de plusieurs milliers de personnes. Les cultures, de riz principalement, les infrastructures et les r�seaux de communications ont �t� �galement endommag�s, le co�t iconomique des pertes �tant actuellement �valu� � environ 6 millions de dollars E.-U. La situation en mati�re de s�curit� alimentaire suscite par ailleurs des inqui�tudes dans les r�gions recul�es du pays, en particulier le district de Rukum, o� les stocks diminuent et o� la distribution des vivres est entrav�e par les difficult�s d'acc�s persistantes. D'apr�s les pr�visions actuelles, la production de paddy sera cette ann�e sup�rieure � la moyenne et avoisinera les 4 millions de tonnes.

OUZB�KISTAN (18 septembre)

Selon les indications re�ues, la r�colte c�r�ali�re de 2000 serait inf�rieure � celle de l'an dernier. Du fait des pr�cipitations r�duites de l'hiver et du temps sec dans le nord, les r�serves d'eau d'irrigation ont diminu� et les cultures pluviales ont subi des pertes. D'apr�s les rapports officiels, dans les grandes exploitations, environ 3,1 millions de tonnes de bl� et d'orge ont �t� r�colt�es, ce qui est inf�rieur � l'objectif (ambitieux) fix� � 4,3 millions de tonnes. Par ailleurs, les petits exploitants, qui doivent eux aussi semer du bl�, devraient produire 600 000 tonnes. La production de ce secteur n'a pas encore �t� indiqu�e, mais elle est provisoirement estim�e par la FAO � 500 000 tonnes. La production totale de bl� et d'orge serait donc de 3,6 millions de tonnes, contre 3,7 millions de tonnes l'an dernier, malgr� un accroissement de 50 000 hectares de la superficie irrigu�e ensemenc�e en bl�. La production des c�r�ales de printemps (ma�s et riz) risque �galement d'�tre affect�e si bien que la production c�r�ali�re totale pourrait ne pas d�passer 4,1 millions de tonnes, contre 4,3 millions de tonnes en 1999. La disponibilit� d'intrants am�liorant les rendements et d'eau d'irrigation - l'Ouzb�kistan partage l'eau des fleuves qui se jettent dans la mer d'Aral avec les pays voisins - reste un probl�me majeur tandis que l'absence de r�formes, agraire et du march�, entrave �galement les efforts d�ploy�s par le pays pour accro�tre les rendements des c�r�ales. Les r�gions septentrionales du Karakalpakstan ont particuli�rement souffert de la s�cheresse. Selon les indications re�ues, les cultures essentiellement pluviales et celles de riz ont �t� pour la plupart endommag�es. Le pays �tant en grande partie aride ou semi-aride, le temps sec a eu un effet pr�judiciable sur les p�turages. Pour ce qui est du coton, principale culture commerciale, on pr�voit �galement une r�colte moins importante que l'an dernier.

Les besoins d'importations c�r�ali�res devraient d�passer en 2000/01 les 0,6 million de tonnes import�es en 1999/2000.

PAKISTAN (25 septembre)

Les pluies de la mousson devraient maintenant commencer � diminuer, mais le surcro�t de pr�cipitations abondantes enregistr� pr�c�demment dans certaines r�gions a cr�� une situation d'humidit� d�favorable, en particulier pour le coton. D'apr�s les rapports actuels, en raison de la r�duction des emblavures et de la baisse des rendements, la r�colte de riz, qui devrait commencer en octobre, sera d'environ 4,7 millions de tonnes, chiffre inf�rieur de quelque 400 000 tonnes � la production de l'an dernier mais sup�rieur de 5 pour cent � la moyenne. Au cours des cinq derni�res ann�es, la production de riz a �t� en moyenne de l'ordre de 4,5 millions de tonnes. La composition globale du riz sera la suivante: environ 52 pour cent de Basmati, 40 pour cent d'IRRI et 8 pour cent d'autres vari�t�s. Cette ann�e, les rendements ont en outre souffert dans certaines r�gions, en particulier celle de Sindh, du manque d'eau d'irrigation, indispensable au d�but de la campagne agricole apr�s la grave s�cheresse du d�but de l'ann�e.

Malgr� la s�cheresse aigu� de cette ann�e, surtout dans le B�loutchistan et le Sindh, la production de bl� a atteint le niveau exceptionnel de 22 millions de tonnes, soit quelque 2 millions de tonnes de plus que l'objectif et 4 millions de tonnes de plus qu'en 1999. Cette progression de la production est due dans une large mesure � la r�colte sup�rieure � l'objectif engrang�e dans la province du Punjab, le plus gros producteur, o�, sous l'effet conjugu� du rel�vement des prix de soutien et de l'utilisation accrue d'engrais et d'autres intrants, les emblavures et les rendements ont augment�. La production de bl� sur cinq ans, de 1995 � 1999, s'est �lev�e en moyenne � environ 17,5 millions de tonnes contre des besoins alimentaires de pr�s de 18,5 millions de tonnes.

Compte tenu de l'augmentation de la production de bl� de cette ann�e, le gouvernement envisagerait une r�duction des prix � l'exportation afin d'encourager les exportations vers l'Afghanistan, pays voisin.

PHILIPPINES (25 septembre)

Au cours de la premi�re d�cade de septembre, les fortes averses de la mousson ont provoqu� des inondations le long des c�tes ouest et sud de Luzon, l'�le principale. Ailleurs, un temps sec a r�gn�, r�duisant le taux d'humidit� des sols pour le d�veloppement du riz de la campagne principale, dont la r�colte commencera en octobre. Fin ao�t, le Minist�re de l'agriculture a annonc� que les p�riodes de temps sec et la s�cheresse de ce trimestre pourraient compromettre le d�veloppement et la production du riz et du ma�s de la campagne principale, notamment le riz dans les grandes r�gions productrices du centre de Luzon et de l'ouest de Visayas, ainsi que le ma�s dans la r�gion de la vall�e de Cagayan et de l'�le de Mindanao. Le Service des sols et des eaux pense �galement que le pays pourrait �tre frapp� l'ann�e prochaine par une s�cheresse due � El Ni�o. Le gouvernement affecte davantage de ressources � la remise en �tat des r�seaux d'irrigation afin d'att�nuer les effets d'une �ventuelle s�cheresse. Selon les estimations officielles, la production de riz de l'ann�e civile 2000 est �tablie � 12,3 millions de tonnes. Sur ce total, quelque 6,8 millions de tonnes devraient provenir des cultures pratiqu�es de juillet � d�cembre.

R�PUBLIQUE KIRGHIZE (12 septembre)

Selon les images recueillies par satellite, le pays aurait moins souffert que ses voisins de la s�cheresse en cours. Cependant, la r�colte se pr�senterait de fa�on moins favorable que l'an dernier dans les deux r�publiques autonomes m�ridionales de Djalalabad et Osh. La principale r�colte de bl�, qui a �t� rentr�e en juillet, pourrait n'avoir pas �t� affect�e; toutefois, le rendement des cultures de printemps, comme le ma�s, les l�gumes et les pommes de terre, pourrait �tre inf�rieur � celui de l'an dernier, notamment dans ces r�publiques autonomes � dense population, o� les exc�dents agricoles sont inf�rieurs � ceux des r�gions septentrionales.

Compte tenu de la d�t�rioration des conditions de croissance, la FAO ne pr�voit pas d'augmentation de la production c�r�ali�re pour cette ann�e; � titre provisoire, elle pr�voit que le volume de la r�colte se maintiendra � 1,63 million de tonnes, soit en de�� de l'objectif, fix� � 1,7 million de tonnes. Par suite de la r�duction des emblavures de bl� (concomitante � une augmentation des emblavures de c�r�ales secondaires), la production de bl� est estim�e, � titre provisoire, � 1,05 million de tonnes (contre 1,1 million de tonnes en 1999).

La situation des approvisionnements alimentaires devrait demeurer satisfaisante, m�me si une bonne partie de la population conna�t une grande pauvret�. Le pays, qui est autosuffisant en mati�re de bl�, a export� des quantit�s consid�rables (pouvant atteindre 170 000 tonnes p.a) vers l'Ouzb�kistan et le Tadjikistan voisins.

SRI LANKA (25 septembre)

La r�colte de la culture, irrigu�e, de la campagne secondaire Yala sem�e en avril est presque achev�e, tandis que la pr�paration du sol pour la culture de la campagne principale Maha a d�marr� dans certaines r�gions. La culture de saison s�che repr�sente environ 33 pour cent de la production totale de riz du pays, la plus grande partie provenant de la culture Maha, sem�e en octobre/novembre afin de co�ncider avec la principale saison des pluies (mousson du nord-ouest). La production de paddy s'est �lev�e en moyenne � environ 2,5 millions de tonnes au cours des cinq derni�res ann�es, de 1995 � 1999. Outre le riz, principal aliment de base du pays, 850 000 � 900 000 tonnes de bl� sont import�es chaque ann�e pour r�pondre � la demande de pain et autres produits � base de bl�.

SYRIE (18 septembre)

La r�colte de bl� de 2000, r�cemment engrang�e, est estim�e � 3,6 millions de tonnes, chiffre proche de la moyenne mais inf�rieur d'environ 33 pour cent � la production de l'an dernier, largement sup�rieure � la moyenne. Par ailleurs, la r�colte d'orge s'est r�tablie � des niveaux moyens.

En 1999, la pire des s�cheresses survenues depuis des d�cennies, a provoqu� la chute de la production d'orge, tomb�e � environ 380 000 tonnes, soit quelque 72 pour cent de moins que la moyenne des cinq derni�res ann�es, tandis que la production de bl�, qui s'�l�ve � 2,74 millions de tonnes, a �t� inf�rieure � la moyenne d'environ 28 pour cent. La s�cheresse a �galement eu pour cons�quence une nette augmentation du taux de mortalit� des ovins, ce qui a eu de graves r�percussions sur les revenus des m�nages.

TADJIKISTAN* (13 septembre)

La mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires, qui s'est rendue dans le pays en juillet, a constat� qu'une grave s�cheresse a provoqu� la baisse de la production c�r�ali�re de 2000, tomb�e � 236 000 tonnes, soit 47 pour cent de moins qu'en 1999. La production de toutes les autres cultures (pommes de terre, l�gumes et coton) a �galement souffert. La mission a not� qu'� cause de la s�cheresse, les r�coltes des cultures pluviales de bl� d'hiver et de printemps, engrang�es normalement en juin/juillet, avaient �t� presque enti�rement mauvaises dans la plupart des r�gions. Les perspectives concernant les autres cultures secondaires (riz, ma�s) se sont s�rieusement d�t�rior�es en raison de la s�cheresse, qui a �galement nui � la production d'orge. Par ailleurs, le bl� irrigu� a souffert de la baisse du niveau de l'eau dans les rivi�res et les canaux. Ce probl�me a �t� aggrav� par le mauvais �tat des r�seaux d'irrigation d� � un entretien insuffisant. La p�nurie de semences de bonne qualit� a �galement cr�� des difficult�s. L'incidence de la s�cheresse a �t� particuli�rement grave cette ann�e, car elle a frapp� � un moment o� l'agriculture marquait d�j� un recul � cause de l'aggravation des probl�mes d'approvisionnement en semences et du d�labrement des installations d'irrigation.

Du fait de la s�cheresse, les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�s � 794 000 tonnes, dont 787 000 tonnes de bl�. Compte tenu des importations commerciales pr�vues (403 000 tonnes) et de l'aide alimentaire annonc�e (74 000 tonnes), les besoins d'aide alimentaire restant � couvrir s'�l�vent � 317 000 tonnes. Si la communaut� internationale n'y rem�diait pas, un d�ficit de cette importance dans ce pays appauvri pourrait avoir des cons�quences catastrophiques pour la population. Par ailleurs, le pays a besoin sans plus attendre d'une aide pour ce qui est des semences n�cessaires aux semis commen�ant en octobre.

�tant donn� que 85 pour cent (chiffre estimatif) des habitants sont pauvres, les perspectives sont tr�s sombres pour la plupart d'entre eux en raison de la forte baisse de la production c�r�ali�re enregistr�e cette ann�e. Beaucoup vivent d�j� dans des conditions extr�mement difficiles et cette situation s'aggravera dans les prochains mois pour un nombre croissant d'entre eux, � mesure qu'ils �puiseront la r�colte c�r�ali�re qu'ils ont engrang�e ou engrangeront, ainsi que les autres moyens de subsistance dont ils pourraient disposer. On estime que 3 millions de personnes rentrent dans cette cat�gorie, 2 millions d'entre elles environ �tant dans une situation d�sesp�r�e. En cons�quence, �tant donn� que l'acc�s aux vivres qu'elles s'assuraient gr�ce � leur propre production est fortement r�duit, voire an�anti, et qu'elles ne disposent pratiquement pas de moyens d'obtenir des produits alimentaires sur les march�s (du fait de la raret� des possibilit�s d'emploi et des autres sources de revenus), ces personnes ne pourront pas couvrir leurs besoins nutritionnels minimums en 2000/01 si la communaut� internationale n'apporte pas son assistance.

M�me si les pr�cipitations et les chutes de neige sont plus favorables l'ann�e prochaine, la r�colte de bl� � venir ne sera pas disponible avant juin-juillet 2001. Toutefois, si les pluies �taient de nouveau insuffisantes, apporter une aide d'urgence au Tadjikistan dans le seul but de sauver des vies humaines exigerait des op�rations beaucoup plus importantes. Il faut suivre attentivement l'�volution de la situation cruciale des approvisionnements alimentaires et de la production c�r�ali�re ainsi que l'acc�s des d�munis aux vivres, en vue de remanier les programmes d'aide en cours et/ou d'en concevoir de nouveaux adapt�s aux circonstances.

Le PAM a lanc� un appel pour obtenir 126 000 tonnes d'aide alimentaire, d'un montant de 62 millions de dollars E.-U., afin de mettre en �uvre une op�ration d'urgence visant � aider plus d'un million de personnes menac�es de famine pendant les neuf mois � venir. Sans assistance, environ 1,2 million de personnes se trouveront dans une situation d�sesp�r�e sans pratiquement aucune possibilit� d'emploi ni autre source de revenus pour acheter des vivres sur le march�.

THA�LANDE (25 septembre)

Dans les r�gions du nord et du nord-est, la d�crue a commenc� ces derniers jours apr�s que la pluie ait cess�, mais les inondations ont fait plusieurs victimes, ont contraint des milliers de personnes � se d�placer et ont provoqu� d'importants d�g�ts aux biens. Selon les estimations officielles, environ 836 sur les quelque 2 000 sous-districts du pays ont �t� touch�s, les dommages �conomiques �tant �valu�s � pr�s de 30 millions de dollars E.-U. Quelque 645 000 hectares de cultures ont �t� endommag�s ou d�truits dans plus de 24 provinces. Les d�g�ts caus�s au riz par les inondations dans les basses terres pourraient cependant �tre compens�s par les effets b�n�fiques du surcro�t de pluie dans les zones plus �lev�es.

Compte tenu des �v�nements r�cents, les perspectives g�n�rales concernant le riz en 2000/01 restent incertaines. D'apr�s les derni�res pr�visions officielles datant d'avant les inondations, la r�colte de riz de la campagne principale s'�tablirait � environ 19,04 millions de tonnes. Par ailleurs, la r�colte du riz de la campagne secondaire, sem� de janvier � mars et r�colt� en mai/juin, s'�l�ve normalement � environ 4,3 millions de tonnes. Le pays, qui est le plus gros exportateur de riz du monde, s'est fix� comme objectif d'exporter quelque 6 millions de tonnes en 2000.

TIMOR ORIENTAL (26 septembre)

La principale activit� agricole actuellement en cours est la r�colte de ma�s de contre-saison ainsi que les semis de riz de contre-saison. La pr�paration des terres pour la campagne principale commencera au mois d'octobre, tandis que les semis seront entrepris entre novembre et janvier. L'an dernier, malgr� les graves perturbations inflig�es � l'agriculture, au commerce et � l'�conomie par les troubles civils, la production des r�coltes principales de ma�s et de riz a �t� moins affect�e que pr�vu au cours des mois cons�cutifs � la crise. En effet, bien que les semis de ma�s se soient d�roul�s apr�s la p�riode optimale, ce retard n'a pas, en soi, affect� les rendements, d'autant que, de mani�re g�n�rale, les pr�cipitations ont �t� favorable durant la campagne agricole 1999/2000. Selon les estimations de la FAO, la production de ma�s et de riz pour la campagne de commercialisation de 2000/2001 (avril/mars) en cours, s'�tablirait � environ 94 600 et 30 500 tonnes de riz usin� (respectivement). Compte tenu des r�sultats ainsi que des promesses d'aide alimentaire d�j� formul�es, le d�ficit global (net) par rapport aux besoins d'utilisation a �t� estim� � 14 100 tonnes, dont une partie devrait �tre couverte par des importations commerciales/priv�es et le reste par un compl�ment de promesses d'aide alimentaire.

Le PAM continue d'apporter une assistance alimentaire; � ce jour, il a distribu� durant la campagne de commercialisation en cours un total de 9 000 millions de tonnes de diff�rentes denr�es (riz, ma�s, l�gumineuses, huiles v�g�tales, sel, poisson en conserve, etc.) aux b�n�ficiaires de diff�rents programmes tels que l'alimentation des groupes vuln�rables, vivres-contre-travail, vivres-contre- formation, et alimentation scolaire.

TURKM�NISTAN (13 septembre)

La r�colte des c�r�ales d'hiver a atteint en 2000 1,7 million de tonnes, chiffre sup�rieur � l'objectif (1,645 million de tonnes) et d�passant de quelque 280 000 tonnes celui de 1999. Cet accroissement est essentiellement d� aux progr�s accomplis dans la r�forme agraire, qui permet � la plupart des agriculteurs d'occuper leur terre au titre d'un bail � ferme. Afin d'accro�tre la production c�r�ali�re, notamment de bl�, on aurait, selon les informations disponibles, augment� la superficie ensemenc�e en cultures d'hiver de pr�s de 100 000 hectares, pour la porter � 680 000 hectares, en mettant en production des terres vierges. On aurait par ailleurs allou� des ressources substantielles aux agriculteurs pour qu'ils augmentent leur production de riz en vue d'atteindre l'objectif de 200 000 tonnes par an au cours des trois prochaines ann�es. Selon les indications re�ues, 70 000 hectares ont �t� ensemenc�s en riz et pr�s de 10 millions de dollars E.-U. ont �t� affect�s � l'achat de semences de qualit� afin d'augmenter les rendements. Des machines agricoles sont import�es pour faciliter le travail sur ces superficies plus importantes. Cependant, les rendements du riz pourraient �tre d�cevants en raison de la p�nurie d'eau d'irrigation due � la s�cheresse qui a frapp� l'Asie centrale. On signale que la r�colte de coton de 2000 s'�l�ve � 1,3 million de tonnes, niveau comparable � celui de l'an dernier.

TURQUIE (18 septembre)

La production de bl� de 2000 est estim�e � 19 millions de tonnes, chiffre sup�rieur d'environ 5 pour cent � la faible r�colte de l'an dernier due � la s�cheresse, mais proche de la moyenne. Il est �galement pr�vu que la production de ma�s progresse de pr�s de 8 pour cent, pour atteindre 2,2 millions de tonnes, niveau proche de la moyenne. Les importations de bl� de la campagne de commercialisation en cours 2000/01 (juillet/juin) devraient s'�tablir � environ 1,3 million de tonnes, chiffre comparable � celui de l'an dernier. Il est pr�vu que les importations de ma�s atteignent 950 000 tonnes, soit 200 000 tonnes de plus que l'ann�e derni�re.

VIET NAM (25 septembre)

Les pires inondations des quarante derni�res ann�es dans le delta du M�kong ont fait 43 victimes et entra�n� d'importants d�placements de populations, tandis que de nombreux logements ont �t� d�truits et que certaines r�gions connaissent de graves p�nuries alimentaires. Par ailleurs, environ 100 000 hectares de riz ont �t� endommag�s ou d�truits, le co�t �conomique des d�g�ts atteignant d�j� 26 millions de dollars E.-U. � ce jour, le niveau des eaux de crue du r�seau hydrographique du M�kong a largement d�pass� la cote d'alerte III, c'est-�-dire qu'il s'agit d'inondations extr�mement dangereuses, comparables aux niveaux atteints pendant les inondations exceptionnellement catastrophiques de 1961, 1966, 1978 et 1996. Le centre d'alerte du PNUD sur les inondations pr�voit que, dans les trois � cinq prochains jours, les eaux de crue en amont (rivi�res Tien et Hau) atteindront probablement un niveau record d'environ 5 m�tres.

Les zones les plus touch�es sont celles de Long An, Dong Thap et An Giang qui bordent le Cambodge. On y a d�j� d�nombr� 25 victimes et 400 000 personnes ont d� �tre �vacu�es (chiffres estimatifs).

Auparavant, pendant la premi�re d�cade de septembre, des temp�tes tropicales ont �galement caus� des d�g�ts aux cultures dans les r�gions du centre, tandis que de fortes pluies dans les zones c�ti�res du delta de la rivi�re Rouge ont retard� la r�colte du riz du "10e mois". Dans les r�gions septentrionales du pays, normalement le riz du 10e mois est sem� en juin/juillet et r�colt� � partir de la mi-septembre, tandis que dans le sud, la p�riode de croissance est plus longue et la r�colte commence � partir de fin octobre. Malgr� l'ampleur que pourraient prendre les �ventuels d�g�ts dus aux inondations, selon les pr�visions actuelles, la r�colte du riz du 10e mois s'�tablirait � environ 8,3 millions de tonnes, chiffre l�g�rement inf�rieur � celui de l'an dernier. La production de paddy de 1999/2000 a atteint 31,7 millions de tonnes, dont pr�s de la moiti� provenait des cultures de la campagne principale d'hiver/printemps, sem�e de janvier � mars et r�colt�e entre avril et juillet suivant le lieu.

Pour appuyer les initiatives de secours du gouvernement, la F�d�ration internationale de la Croix- Rouge a lanc� un appel pour un montant de 1,5 million de dollars E.-U., en vue d'aider 125 000 personnes parmi les plus touch�es dans le delta du M�kong.

En raison du ralentissement des �changes internationaux de riz, les recettes tir�es des exportations ont �t� cette ann�e plus faibles que pr�vu. Le gouvernement a r�cemment r�vis� � la baisse son objectif pour les exportations de riz en 2000, le ramenant � 3,8 ou 3,9 millions de tonnes contre plus de 4 millions de tonnes auparavant. Au cours des huit premiers mois de cette ann�e, 2,4 millions de tonnes de riz ont �t� export�es, soit une baisse de 37 pour cent par rapport � la m�me p�riode l'an dernier.

Y�MEN (18 septembre)

On pr�voit en 2000 une production de sorgho de 380 000 tonnes, inf�rieure � la moyenne. En revanche, celle de bl� devrait se redresser, atteignant environ 156 000 tonnes, soit 4 pour cent de plus que la moyenne. Les criquets p�lerins pourraient se reproduire sur une petite �chelle dans certaines zones du d�sert oriental o� il a plu r�cemment. Des sauteriaux risquent d'appara�tre � partir de d�but octobre et de former des petits groupes ou essaims.

Les importations c�r�ali�res en 2000 - bl� principalement - sont estim�es � environ 2,6 millions de tonnes.

AMÉRIQUE CENTRALE
(y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (11 septembre)

La r�colte des c�r�ales et des haricots de la premi�re campagne (principale) 2000/01 a commenc�. Les conditions m�t�orologiques sont normales et la production de ma�s devrait �tre moyenne, � condition que le temps actuel persiste. Les perspectives sont �galement bonnes pour les haricots, m�me si la production de la premi�re campagne ne repr�sente que 10 � 15 pour cent de la production annuelle totale. Une production de paddy l�g�rement sup�rieure � la moyenne est pr�vue.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient �tre proches des 195 000 tonnes de l'an dernier. Celles de ma�s (juillet/juin) devraient �tre �galement analogues � celles de l'an dernier (300 000 tonnes) et consister essentiellement en ma�s jaune, en r�ponse � la demande suivie de l'industrie des aliments du b�tail. On pr�voit pour la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) des importations de riz d'environ 90 000 tonnes, comparables �galement � celles de l'an dernier.

CUBA (11 septembre)

La r�colte des cultures de ma�s et de riz irrigu� de la premi�re campagne 2000/01 est en cours. On a signal� des pluies normales pendant le mois d'ao�t dans la plupart des r�gions du pays, mais des d�ficits hydriques sont encore enregistr�s dans les provinces de l'est. Il faut surveiller attentivement cette situation, cons�quence du temps sec persistant qui a frapp� ces r�gions, notamment les provinces de Las Tunas, Granma et Santiago de Cuba. Des d�ficits hydriques importants sont �galement enregistr�s dans les r�gions sud-orientales de la province de Camaguey. Les pluies normales ou abondantes signal�es ces trois derniers mois n'ont pas suffi � r�tablir des taux d'humidit� normaux. Afin d'amortir les effets de la s�cheresse, des projets d'am�nagement technique sont ex�cut�s en collaboration avec le gouvernement dans les provinces les plus touch�es.

On pr�voit qu'au cours de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) les importations de bl� seront analogues au volume de l'ann�e pr�c�dente (environ 900 000 tonnes). Les importations de ma�s jaune (juillet/juin) devraient s'�lever � quelque 270 000 tonnes, niveau �galement proche de celui de l'an dernier. Les importations de riz de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient encore atteindre environ 400 000 tonnes, chiffre comparable � celui de la campagne 2000 malgr� l'am�lioration de la production pr�vue. Ce volume devrait permettre de r�pondre � la forte demande int�rieure pour cet important aliment de base.

EL SALVADOR (11 septembre)

La r�colte des c�r�ales et des haricots de la premi�re campagne 2000/01 se poursuit dans des conditions m�t�orologiques normales, apr�s la p�riode anormalement longue de temps sec estival ("canicula") qui, en juillet, a port� s�rieusement atteinte aux cultures dans certaines r�gions. Ont �t� particuli�rement touch�s les r�gions orientales du pays, le d�partement de Santa Ana dans le nord-ouest, certaines zones des d�partements d'Ahuachap�n et Sonsonate dans le sud-ouest et la partie occidentale du d�partement de Chalatenango dans le nord. La production de ma�s, principale c�r�ale, est donc �tablie provisoirement � 570 000 tonnes, chiffre l�g�rement inf�rieur � la moyenne, tandis que celle de sorgho devrait �tre de 145 000 tonnes, ce qui est inf�rieur � la moyenne. En revanche, on pr�voit une production moyenne de haricots, aliment de base important dans le r�gime alimentaire de la population, �tant donn� que la majeure partie de la r�colte avait d�j� �t� engrang�e dans les principales zones de production et que les semis restants n'ont pas souffert de la s�cheresse. On signale que les cultures de riz ont subi localement des d�g�ts, mais on pr�voit n�anmoins une production proche de la moyenne. Une aide alimentaire est encore distribu�e dans certaines r�gions, en tant que composante de divers projets de reconstruction (vivres- contre-travail), apr�s le passage d�vastateur de l'ouragan "Mitch" � la fin de 1998.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient s'�lever � environ 180 000 tonnes, chiffre comparable � celui de l'an dernier. On pr�voit que les importations de ma�s augmenteront, passant de 175 000 tonnes � environ 245 000 tonnes, pour compenser les pertes de production dues � la s�cheresse. Les importations de riz de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient se chiffrer � environ 20 000 tonnes, niveau analogue � celui de 2000.

GUATEMALA (11 septembre)

La r�colte des c�r�ales et des haricots de la premi�re campagne 2000/01 se poursuit dans des conditions m�t�orologiques normales. Le pays n'a que mod�r�ment souffert de la p�riode prolong�e de temps sec ("canicula") qui a frapp� la plupart des pays d'Am�rique centrale et seules des pertes localis�es dans des zones situ�es le long de la c�te Pacifique sont signal�es. La production de ma�s et de sorgho devrait donc �tre moyenne. On pr�voit que celle de riz sera sup�rieure � la moyenne. Une aide alimentaire continue � �tre distribu�e dans le cadre des projets de reconstruction (vivres-contre-travail) apr�s le passage de l'ouragan "Mitch".

Il est pr�vu qu'au cours de la campagne de commercialisation 2000/01 (novembre/octobre), les importations de bl� augmentent, passant des 380 000 tonnes de l'an dernier � quelque 390 000 tonnes, tandis que celles de ma�s devraient rester tr�s proches du volume de l'an dernier, soit 550 000 tonnes. Les importations de riz de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient s'�lever � environ 30 000 tonnes, niveau analogue � celui des deux derni�res ann�es.

HA�TI* (11 septembre)

La r�colte des c�r�ales et des haricots de la premi�re campagne 2000/01 est achev�e. Les perspectives sont m�diocres car les semis ont �t� retard�s et r�duits � cause de la p�riode prolong�e de temps sec qui a touch� notamment de vastes zones du plateau central, le nord, le nord-est, le nord-ouest et certaines parties du Grand'Anse dans le sud-ouest du pays. Aucune �valuation d�taill�e des d�g�ts n'a �t� fournie, mais les pertes de production pour le ma�s et le sorgho sont provisoirement estim�es � environ 30 pour cent des niveaux moyens de l'an dernier. On signale que les haricots cultiv�s dans les montagnes du nord ont aussi beaucoup souffert de la s�cheresse. Le niveau de l'eau des r�servoirs serait inf�rieur � la moyenne, ce qui porte �galement pr�judice � la culture de riz irrigu� dans la principale zone de production de l'Artibonite. Les perspectives sont incertaines pour les autres cultures vivri�res importantes comme les racines et tubercules, le manioc et �galement l'arachide. Une aide alimentaire continue � �tre distribu�e � certaines cat�gories de population par la communaut� internationale, dans le cadre de projets de d�veloppement. D�but septembre, environ 8 000 tonnes avaient �t� livr�es sur les 60 000 tonnes annonc�es pour la campagne de commercialisation 2000/01.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juin/juillet) devraient �tre tr�s proches des 330 000 tonnes de l'an dernier tandis que, selon les pr�visions provisoires, les importations commerciales de ma�s augmenteraient, passant de 70 000 tonnes � environ 75 000 tonnes. Les importations de riz de la campagne 2001 (janvier/d�cembre) sont provisoirement estim�es � 170 000 tonnes.

HONDURAS (11 septembre)

La r�colte des c�r�ales et des haricots de la premi�re campagne 2000/01 est en cours. Le pays a s�rieusement souffert en juillet d'une p�riode de temps sec anormalement longue ("canicula") qui a caus� des d�g�ts aux cultures en pleine croissance. Des pertes localis�es repr�sentant 20 pour cent ou plus de la production c�r�ali�re pr�vue sont signal�es dans les r�gions m�ridionales du d�partement de Lempira, ainsi que dans les d�partements de Choluteca et de Valle dans le sud du pays et dans le d�partement de Francisco Moraz�n dans le centre. En revanche, la production de haricots n'a pas souffert de la s�cheresse. La production de ma�s, principale c�r�ale, est provisoirement estim�e � environ 500 000 tonnes, contre les 590 000 tonnes de la moyenne des cinq derni�res ann�es. La production de paddy risque elle aussi d'�tre faible. Une aide alimentaire est distribu�e par la communaut� internationale aux familles rurales victimes de la s�cheresse, celle en faveur de la population sinistr�e apr�s le passage de l'ouragan "Mitch" �tant maintenue.

On pr�voit au cours de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) une l�g�re augmentation des importations de bl�, qui seront port�es des 205 000 tonnes de l'ann�e derni�re � environ 210 000 tonnes. Celles de ma�s devraient �tre �galement major�es, passant de 250 000 tonnes � quelque 280 000 tonnes, pour compenser les pertes de production. Les importations de riz de la campagne 2001 (janvier/d�cembre) sont provisoirement estim�es � environ 95 000 tonnes.

JAMA�QUE (11 septembre)

Le pays a �t� frapp� au d�but de l'ann�e par une longue et grave s�cheresse qui a endommag� environ 2 800 hectares de cultures vivri�res importantes en pleine croissance, telles que racines et tubercules, plantains, fruits et l�gumes. De 2 500 � 3 000 familles rurales ont �t� gravement touch�es. La majorit� des agriculteurs sont rest�s sans plants pour les semis et pratiquement sans intrants agricoles. R�pondant � un appel lanc� par le gouvernement, la communaut� internationale pr�pare des projets de redressement d'urgence en faveur des petits agriculteurs sinistr�s.

MEXIQUE (11 septembre)

Dans les principales zones de production du nord-ouest, la pr�paration du sol est en cours pour les semis du bl� irrigu� de 2000/01, qui commencent en octobre. Le temps est g�n�ralement sec, mais l'on estime que le niveau d'eau des r�servoirs est suffisant apr�s les pluies normales qui sont tomb�es en ao�t et dans les semaines pr�c�dentes. La r�colte du ma�s de 2000 (semis de printemps/�t�), principale culture, doit commencer � partir d'octobre. Les pluies r�centes, l�g�res ou moyennes, ont �t� b�n�fiques aux cultures en pleine croissance dans les zones de production de la ceinture orientale, ainsi que dans l'�tat de Chiapas, important producteur, dans le sud-est du pays. Cependant, des pr�cipitations suppl�mentaires sont n�cessaires, en particulier dans les vastes r�gions productrices du sud- ouest. D'apr�s les premi�res pr�visions, la production serait l�g�rement sup�rieure � la moyenne, � condition que des pluies normales recommencent � tomber pendant le reste de la p�riode de v�g�tation. Dans le nord-est, des pr�cipitations suppl�mentaires sont n�cessaires pour la culture de sorgho de printemps, qui sera r�colt�e � partir de fin octobre. Une production l�g�rement sup�rieure � la moyenne est attendue, � condition que ces r�gions re�oivent �galement des pluies normales.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (avril/mars) devraient s'�lever � environ 2,5 millions de tonnes, contre les 2,7 millions de l'an dernier. D'apr�s les pr�visions provisoires, les importations de ma�s (octobre/septembre) atteindraient environ 4,8 millions de tonnes, chiffre tr�s proche de celui de l'ann�e pr�c�dente.

NICARAGUA (11 septembre)

La r�colte des c�r�ales et des haricots de la premi�re campagne 2000/01 est en cours. Le pays a souffert d'une p�riode de temps sec estival exceptionnellement grave ("canicula") qui a caus� des d�g�ts aux cultures, notamment au ma�s. D'apr�s les premiers chiffres officiels, environ 27 000 hectares de ma�s ont �t� touch�s dans l'ensemble du pays, ce qui repr�sente quelque 14 pour cent de la superficie totale ensemenc�e en ma�s. Mais, localement, les pertes d�passent largement ce dernier chiffre, en particulier dans le Le�n et le Madriz dans le nord. On signale �galement que l'importante culture de haricots a �t� gravement endommag�e et que celle de sorgho a subi quelques d�g�ts. Environ 2 200 hectares de riz irrigu� ont �t� touch�s, ce qui repr�sente l'�quivalent de 3 � 4 pour cent de la superficie ensemenc�e en paddy. Une production de c�r�ales secondaires et de haricots inf�rieure � la moyenne est donc attendue tandis que, selon les pr�visions, celle de paddy serait l�g�rement inf�rieure � la moyenne. Une aide alimentaire est distribu�e par la communaut� internationale � la population touch�e par la s�cheresse, celle en faveur des victimes de l'ouragan "Mitch" �tant maintenue.

On pr�voit pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) des importations de bl� d'environ 100 000 tonnes, chiffre tr�s proche de celui de l'an dernier. Les importations de ma�s devraient augmenter par rapport aux 75 000 tonnes de l'an dernier, afin de contribuer � compenser les pertes de production.

R�PUBLIQUE DOMINICAINE (11 septembre)

La r�colte des cultures c�r�ali�res de la premi�re campagne 2000/01 vient d'�tre achev�e dans des conditions m�t�orologiques normales. La production de ma�s et de sorgho engrang�e est l�g�rement sup�rieure � la moyenne, ce qui refl�te la demande suivie de l'industrie des aliments pour volailles et porcins. La production de riz irrigu� est provisoirement estim�e � 500 000 tonnes, chiffre proche de la moyenne. Pour ce qui est des autres cultures vivri�res importantes, comme les racines et les plantains, des r�coltes moyennes ont �t� �galement rentr�es.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient s'�lever � environ 270 000 tonnes, volume l�g�rement inf�rieur � celui de l'ann�e pr�c�dente. Celles de ma�s, principalement jaune, devraient �galement �tre proches des 700 000 tonnes de l'an dernier. D'apr�s les premi�res pr�visions, les importations de riz de l'ann�e 2001 (janvier/d�cembre) seraient d'environ 70 000 tonnes.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (11 septembre)

Les semis du bl� de 2000/01 sont achev�s, avec un certain retard d� � l'absence de pluie dans les importantes zones de production du sud de la province de Buenos Aires. Dans la plupart des vastes r�gions productrices, il faudrait davantage d'humidit� dans la couche arable pour favoriser la croissance des cultures qui doivent �tre r�colt�es � partir de fin octobre. La r�colte du ma�s de 2000 vient d'�tre achev�e et la production rentr�e est provisoirement estim�e � 16 millions de tonnes, chiffre sup�rieur � la moyenne, ce qui est la cons�quence de l'augmentation des semis par rapport � l'ann�e pr�c�dente par suite de l'essor des exportations, ainsi que des bons rendements. En revanche, une r�colte de paddy inf�rieure � la moyenne a �t� engrang�e, en raison essentiellement de la r�duction des emblavures due au recul pr�vu des exportations vers les pays voisins.

BOLIVIE (11 septembre)

La r�colte du bl� d'hiver de 2000 est en cours dans le d�partement de Santa Cruz, principale r�gion productrice, dans l'est du pays. Une production inf�rieure � la moyenne est attendue en raison des fortes pluies et des inondations qui ont �t� pr�judiciables aux semis. En revanche, le temps normal qui r�gne sur les hauts plateaux est favorable � la r�colte du sorgho d'hiver ainsi qu'aux premiers semis de l'importante culture de pommes de terre.

Les importations de bl� devraient augmenter durant la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), passant des quelque 260 000 tonnes de l'an dernier � environ 325 000 tonnes, pour compenser le recul de la production.

BR�SIL (11 septembre)

La r�colte du bl� de 2000 a commenc� dans les principaux �tats producteurs de Parana et de Rio Grande do Sul, qui assurent conjointement pr�s de 85 � 90 pour cent de la production int�rieure, ainsi que dans les autres principales r�gions productrices. Les pluies abondantes tomb�es r�cemment dans le premier de ces deux �tats, le plus gros producteur, ont contribu� � am�liorer le taux d'humidit� des sols pour les cultures en pleine croissance, endommag�es auparavant par la s�cheresse ainsi que par les gel�es tr�s graves de juillet, qui avaient caus� des d�g�ts aux semis. Les pertes de production pr�vues dans le Parana ont �t� en partie compens�es par l'am�lioration des rendements dans le Rio Grande do Sul, deuxi�me principal �tat producteur, et dans l'�tat de Santa Catarina; cependant, d'apr�s les premi�res �valuations des d�g�ts, la production totale du pays devrait chuter d'environ 35 pour cent par rapport � la production moyenne de l'an dernier (2,4 millions de tonnes). Les gel�es de juillet ont �galement endommag� les cultures de ma�s de la deuxi�me campagne ("safrinha"), en pleine croissance, qui avaient aussi souffert du temps sec pr�c�dent. Selon les estimations provisoires, la production totale de ma�s (des deux campagnes) de 2000, nettement inf�rieure aux pr�visions pr�c�dentes, se situerait l�g�rement au-dessous de la moyenne. En revanche, les fortes pluies ont favoris� les semis du ma�s de la premi�re campagne de 2000/01 qui viennent de commencer.

CHILI (11 septembre)

Un temps g�n�ralement sec r�gne dans les principales zones de production, apr�s les pluies torrentielles qui se sont abattues en juin sur de vastes r�gions du pays, en particulier sur la zone m�tropolitaine de la capitale et les provinces environnantes. Selon les indications re�ues, les conditions sont normales pour la culture de bl� de 2000/01, en pleine croissance, qui sera r�colt�e � partir de d�cembre. Les semis du ma�s de 2000/01 viennent juste de commencer et les emblavures devraient augmenter par rapport aux 69 000 hectares de l'an dernier, superficie inf�rieure � la moyenne.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (d�cembre/novembre) devraient �tre analogues au volume de l'an dernier, qui �tait d'environ 750 000 tonnes. Des importations de ma�s (f�vrier/janvier), tr�s proches �galement des 1,1 million de tonnes de la campagne 1999/2000, sont pr�vues.

COLOMBIE (11 septembre)

Des pluies normales ou sup�rieures � la normale continuent � arroser la majeure partie du pays. La r�colte des c�r�ales secondaires de la premi�re campagne (principale) 2000/01 se poursuit et la production de ma�s, destin� principalement � la consommation humaine, est provisoirement estim�e � un million de tonnes, chiffre moyen. Une production de sorgho l�g�rement inf�rieure � la moyenne est attendue. En revanche, la r�colte de riz devrait �tre un peu plus �lev�e que la moyenne.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient atteindre environ 1,2 million de tonnes, niveau tr�s proche du volume pr�vu pendant la campagne 2000. Les importations de ma�s durant la campagne 2001 (janvier/d�cembre), destin�es en grande partie � l'industrie des aliments du b�tail, devraient �tre �galement tr�s proches de celles de l'an dernier. Selon les pr�visions, les importations de riz de 2001 (janvier/d�cembre) s'�l�veraient � environ 350 000 tonnes.

�QUATEUR (11 septembre)

Des pluies normales ont repris dans la plupart des r�gions, apr�s les pluies torrentielles qui ont frapp� le pays quelques mois plus t�t. La r�colte du ma�s jaune de 2000 est achev�e tandis que celle du ma�s blanc va commencer. D'apr�s les premi�res pr�visions, la production totale de ma�s (des deux cultures) devrait �tre meilleure que l'an dernier et atteindre un volume l�g�rement sup�rieur � la moyenne.

La r�colte de riz est achev�e et une production inf�rieure � la moyenne a �t� engrang�e, ce qui est dans une large mesure la cons�quence des prix � la production peu int�ressants et des difficult�s financi�res rencontr�es par le secteur agricole en g�n�ral.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient �tre analogues au volume de l'ann�e pr�c�dente, qui �tait de 490 000 tonnes. On pr�voit que les importations de ma�s reculeront par rapport � l'an dernier, passant d'environ 170 000 tonnes � quelque 110 000 tonnes.

P�ROU (11 septembre)

Le temps est sec dans la majeure partie du pays, � l'exception des d�partements de Loreto, Amazonas et San Martin, dans le nord-est, o� des pluies normales ou abondantes sont signal�es. Le gros de la r�colte de bl� de 2000 a �t� engrang� et la production est provisoirement estim�e � 160 000 tonnes, chiffre sup�rieur � la moyenne. La r�colte du ma�s blanc de 2000 est bien avanc�e et la production rentr�e au cours des sept premiers mois de l'ann�e est estim�e � environ 254 000 tonnes, contre les 222 000 tonnes engrang�es pendant la m�me p�riode l'an dernier. Les op�rations de r�colte du ma�s jaune se poursuivent et environ 565 000 tonnes ont �t� rentr�es (janvier/juillet) contre 482 000 tonnes � la m�me �poque l'ann�e pr�c�dente. Une production nettement sup�rieure � la moyenne (ma�s blanc et jaune) est pr�vue pour toute l'ann�e. La production de paddy devrait reculer par rapport au chiffre record de 1999 mais elle resterait n�anmoins � un niveau sup�rieur � la moyenne.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient l�g�rement augmenter par rapport au volume de l'ann�e derni�re (1 250 000 tonnes). On pr�voit que les importations de ma�s de 2001 (janvier/d�cembre) seront tr�s proches des 650 000 tonnes de cette ann�e. Les importations de riz de 2001 (janvier/d�cembre) devraient �galement �tre tout � fait comparables au volume estim� provisoirement pour 2000, soit 350 000 tonnes.

URUGUAY (11 septembre)

Les semis des cultures de bl� et d'orge de 2000/01 sont pratiquement termin�s. Selon les estimations provisoires, ils auraient nettement augment� par rapport � ceux des cultures de 1999/2000, qui avaient s�rieusement souffert d'une tr�s grave s�cheresse prolong�e. La r�colte doit commencer � partir de fin novembre. Les semis des cultures de ma�s et de sorgho de 2000/01 ont d�marr�, ainsi que ceux de l'importante culture de riz, et l� aussi une augmentation est attendue.

VENEZUELA (11 septembre)

Les pluies normales ou abondantes ont favoris� le d�veloppement des cultures c�r�ali�res de la premi�re campagne (principale) de 2000/01, ainsi que celui des autres cultures vivri�res de base. La r�colte est en cours et des productions de ma�s et de paddy proches de la moyenne sont attendues. Celle de sorgho devrait �tre inf�rieure � la moyenne.

On pr�voit que les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) augmenteront l�g�rement par rapport aux 1,25 million de tonnes de l'ann�e pr�c�dente. Un faible accroissement des importations de ma�s par rapport � l'an dernier est �galement pr�vu.

EUROPE

ALBANIE (15 septembre)

La production c�r�ali�re totale devrait se situer cette ann�e autour de la moyenne, c'est-�-dire entre 550 000 et 600 000 tonnes.

B�LARUS (13 septembre)

Les images satellites confirment les pr�visions officielles annon�ant une r�colte c�r�ali�re un peu meilleure que le chiffre m�diocre de l'an dernier (3,6 millions de tonnes). Cependant, compte tenu des gel�es inattendues de mai, du temps chaud et sec de juin, des probl�mes �conomiques g�n�ralis�s et des p�nuries d'intrants, la r�colte de 2000 s'�l�verait au plus, selon les pr�visions provisoires de la FAO, � 4,5 millions de tonnes (poids apr�s nettoiement).

En 2000/01, le pays aura besoin d'importer des c�r�ales pour la consommation humaine. Les importations c�r�ali�res totales en 2000/01 sont estim�es � environ 1,1 million de tonnes.

BOSNIE-HERZ�GOVINE* (13 septembre)

La tendance � la baisse des semis de c�r�ales d'hiver se poursuit, refl�tant la rentabilit� m�diocre du bl�, tant en Bosnie-Herz�govine qu'en Republika Srpska. En revanche, la superficie ensemenc�e en ma�s continue d'augmenter, mais les rendements devraient �tre inf�rieurs � ceux de l'an dernier du fait du temps sec et chaud de cet �t�. Les p�turages et la production fourrag�re ont �galement souffert. Pour r�pondre � la demande de consommation, les importations de bl� ont augment� r�guli�rement et durant la campagne de commercialisation 2000/2001, elles devraient d�passer les 300 000 tonnes import�es en 1999/2000.

BULGARIE (15 septembre)

En Bulgarie, la r�colte de bl� est achev�e et la production est estim�e officiellement � 3,1 millions de tonnes, volume comparable � celui de l'an dernier. Cependant, la production de c�r�ales secondaires va chuter, sous l'effet de la s�cheresse du printemps et de la vague de chaleur de l'�t� qui ont frapp� les cultures de ma�s en pleine croissance. La Bulgarie produit normalement environ 1,6 million de tonnes de ma�s mais, d'apr�s les derni�res indications, la r�colte de cette ann�e pourrait tomber largement au- dessous de 1 million de tonnes.

CE (14 septembre)

Dans la CE, il ressort des r�sultats de la r�colte c�r�ali�re enregistr�s jusqu'ici que la production sera plus importante cette ann�e. D'apr�s les derni�res pr�visions de la FAO, la production c�r�ali�re totale de la Communaut� serait de 214,9 millions de tonnes, volume qui, bien que tr�s l�g�rement inf�rieur � celui du pr�c�dent rapport, est sup�rieur de quelque 6 pour cent � celui de 1999. Sur ce total, le bl� devrait repr�senter 105,1 millions de tonnes, soit presque 8 pour cent de plus qu'en 1999. Cette augmentation de la production de bl� devrait essentiellement venir de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de l'Espagne, m�me si l'on signale que plusieurs autres pays engrangent �galement des r�coltes l�g�rement plus importantes cette ann�e. La qualit� de la r�colte devrait �tre tout � fait variable, selon les diverses conditions m�t�orologiques enregistr�es dans toute la r�gion. En France, le plus gros producteur de la Communaut�, la proportion de bl� de qualit� inf�rieure, convenant uniquement � l'alimentation animale, serait sup�rieure � la normale, mais dans l'ensemble des pays, une r�colte moyenne est attendue. La production des principales c�r�ales secondaires devrait �galement augmenter cette ann�e dans la CE. Il est pr�vu que les productions d'orge, d'avoine et de seigle progressent de 6 pour cent, de 10 pour cent et de 5 pour cent respectivement. Les perspectives sont �galement favorables pour la r�colte de ma�s et, d'apr�s les indications actuelles, la production, l�g�rement sup�rieure cette ann�e, atteindrait environ 38 millions de tonnes. Cependant, �tant donn� que la r�colte vient seulement de commencer dans les principales r�gions productrices, le r�sultat final ne sera pas connu avant quelque temps. La r�colte de paddy de 2000 d�marre dans la CE. Il est � pr�voir que la s�cheresse enregistr�e dans les r�gions m�ridionales du Portugal et de l'Espagne au moment des semis a eu des effets pr�judiciables sur les rendements. Une production totale l�g�rement inf�rieure au volume estimatif de l'an dernier, qui est d'environ 2,6 millions de tonnes, est annonc�e.

CROATIE (13 septembre)

La r�colte de bl� de 2000, �tablie officiellement � 1,08 million de tonnes, est meilleure que pr�vu apr�s le temps sec et chaud des mois de mai et juin. Ce volume est quasiment le double de celui de 1999 (0,558 million de tonnes). Cependant, la s�cheresse a s�rieusement nui aux cultures de printemps et la production de ma�s ne devrait pas d�passer la moiti� de l'objectif, tandis que la r�colte de tournesol risque m�me d'�tre inf�rieure. Les fruits, le raisin et la betterave � sucre ont �galement souffert, de m�me que les p�turages et les cultures fourrag�res. La r�colte c�r�ali�re totale de 2000 pourrait tomber � environ 2,3 millions de tonnes, volume inf�rieur � la moyenne et aux 2,9 millions de tonnes de l'an dernier, chiffre proche de la moyenne.

Malgr� cette baisse de production, le pays pr�voit d'exporter environ 200 000 tonnes de bl� en 2000/01.

ESTONIE (14 septembre)

Les perspectives concernant la r�colte de 2000 sont incertaines. Le temps chaud et sec de mai/juin a �t� suivi de pr�cipitations excessives en juillet/ao�t. La superficie ensemenc�e en bl� et en seigle d'hiver a augment�. La r�colte de 2000 pourrait �tre cependant quelque peu inf�rieure � la moyenne quinquennale, qui est de 570 000 tonnes.

EX-R�PUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MAC�DOINE (15 septembre)

Dans l'ex-R�publique yougoslave de Mac�doine, apr�s les conditions favorables pr�c�dentes, la s�cheresse a �galement s�vi � la fin du printemps et en �t�, r�duisant les rendements des c�r�ales. La r�colte c�r�ali�re totale devrait �tre en 2000 d'environ 650 000 tonnes, dont quelque 320 000 tonnes de bl�.

HONGRIE (15 septembre)

En Hongrie, les cultures c�r�ali�res ont s�rieusement souffert de la s�cheresse pendant la p�riode de v�g�tation de 2000, mais les conditions n'ont pas �t� aussi mauvaises pour le bl� qu'en 1999 lorsque le mauvais temps avait s�vi �galement pendant la saison des semis et que la superficie avait en cons�quence fortement diminu�. La production de bl� est actuellement estim�e � environ 3,8 millions de tonnes, chiffre sup�rieur aux 2,6 millions de tonnes de la r�colte consid�rablement r�duite de l'an dernier, mais n�anmoins largement inf�rieur aux niveaux proches de 5 millions de tonnes atteints en 1997 et 1998. La production de c�r�ales secondaires a davantage souffert du temps exceptionnellement sec et chaud du printemps: la production d'orge est estim�e � 900 000 tonnes seulement, contre un niveau moyen d'environ 1,2 million de tonnes, et la r�colte de ma�s risque �galement de diminuer fortement, s'�levant � environ 5 millions de tonnes contre plus de 7 millions de tonnes en 1999 et une moyenne d'environ 6 millions de tonnes.

LETTONIE (14 septembre)

Le temps sec et chaud de mai et juin a �t� suivi par des pluies excessives en juillet/ao�t. Le mauvais d�but de la p�riode de v�g�tation pour les cultures de printemps, les conditions de croissance in�gales et les pertes de r�colte dues � l'engorgement et aux retards risquent de limiter le redressement de la production par rapport � la r�colte c�r�ali�re de l'an dernier, estim�e officiellement � seulement 787 000 tonnes. Cependant, les superficies ensemenc�es en cultures d'hiver ont augment� et les conditions d'hivernage ont �t� bonnes. La production c�r�ali�re de 2000 est provisoirement estim�e � 0,8 million de tonnes, un peu moins que la moyenne. La production animale restant l�thargique, les importations c�r�ali�res sont limit�es ces derni�res ann�es � environ 50 000-70 000 tonnes par an, principalement sous forme de bl� panifiable.

LITUANIE (14 septembre)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2000 se sont d�t�rior�es apr�s les pluies excessives de juillet/ao�t qui ont suivi le temps sec et chaud de mai et juin. La superficie totale ensemenc�e en c�r�ales - 1,061 million d'hectares - est rest�e tr�s proche de celle de l'an dernier. La r�colte c�r�ali�re de 2000 devrait remonter un peu par rapport au niveau m�diocre de l'ann�e derni�re, qui �tait de 2,1 millions de tonnes, tout en restant inf�rieure � la moyenne. La production de la plupart des cultures de printemps (c�r�ales de printemps, fourrage, betterave � sucre, pommes de terre), qui ont souffert d'un temps sec suivi d'inondations et de ph�nom�nes d'engorgement, risque d'�tre inf�rieure � celle de l'an dernier, tandis que la production des cultures d'hiver, pour lesquelles les conditions d'hivernage ont �t� satisfaisantes, pourrait d�passer celle de l'an dernier.

POLOGNE (15 septembre)

En Pologne, les conditions ont �t� particuli�rement mauvaises cette ann�e pour la production c�r�ali�re. Les gel�es de la fin du printemps ont �t� suivies d'un temps exceptionnellement chaud et sec et les fortes pluies de l'�t� ont perturb� la r�colte. La production de bl� est estim�e � 8,2 millions de tonnes, chiffre inf�rieur de pr�s de 10 pour cent � celui de l'an dernier. On pr�voit �galement que la r�colte de c�r�ales secondaires sera fortement r�duite en raison des conditions d�favorables. La production de seigle pourrait tomber � 4 millions de tonnes, soit pr�s de 30 pour cent de moins que la moyenne des cinq derni�res ann�es, et celle d'orge ne devrait pas d�passer 2,8 millions de tonnes, soit 20 pour cent de moins que la moyenne quinquennale.

R�PUBLIQUE DE MOLDOVA (15 septembre)

Les perspectives de la r�colte c�r�ali�re de 2000 ont �t� compromises par des gel�es inattendues et par une s�cheresse persistante, d'avril � fin juin, qui ont nui � la production de c�r�ales, de fourrage, de fruits et de raisin. Selon les indications officielles, la production de bl�, fix�e initialement � 1 million de tonnes, serait de 780 000 tonnes, chiffre sup�rieur aux estimations pr�c�dentes et proche du niveau m�diocre de l'an dernier. La production d'orge serait de 152 000 tonnes. Les perspectives concernant la r�colte de ma�s sont encore incertaines. L'arriv�e de la pluie en juillet a am�lior� quelque peu les perspectives pour les cultures sem�es au printemps, mais la production c�r�ali�re totale de 2000 devrait quand m�me se situer largement au-dessous de la moyenne et rester inf�rieure au niveau m�diocre de l'an dernier, qui �tait de 2,2 millions de tonnes.

La production de bl� de 2000 est suffisante pour couvrir les besoins de consommation alimentaire, mais en raison de la p�nurie d'aliments du b�tail et de leur prix �lev�, il sera n�cessaire d'effectuer d'importants pr�l�vements sur les stocks. Le gouvernement a interdit les exportations de bl� cette ann�e et il s'efforce d'en acqu�rir de 60 000 � 80 000 tonnes pour les r�serves nationales.

R�PUBLIQUE SLOVAQUE (15 septembre)

Contrairement aux anticipations du tout d�but de la campagne, on estime qu'en R�publique slovaque la production c�r�ali�re totale sera inf�rieure � la r�colte d�j� r�duite de l'an dernier. Apr�s des conditions favorables pour les semis et l'hivernage, un temps sec et chaud a nui aux cultures durant le printemps et l'�t� et les rendements ont �t� inf�rieurs � la normale. La production c�r�ali�re totale ne devrait gu�re d�passer 2 millions de tonnes, contre environ 2,8 millions de tonnes en 1999.

R�PUBLIQUE TCH�QUE (15 septembre)

On estime qu'en R�publique tch�que, la production totale de bl� est proche du niveau de 1999, soit environ 4 millions de tonnes, malgr� l'augmentation des emblavures. Ce ralentissement est d� � la s�cheresse qui a entra�n� une baisse sensible des rendements. On estime que la production d'orge, qui est essentiellement cultiv� au printemps et a donc beaucoup souffert de la s�cheresse, aurait fortement chut� par rapport � l'an dernier, du fait de la baisse des rendements et de la r�duction des emblavures.

ROUMANIE (15 septembre)

La Roumanie a �t� frapp�e cet �t� par une grave s�cheresse, jug�e la pire des trente derni�res ann�es, qui a eu des effets catastrophiques sur la production c�r�ali�re de 2000. Selon les derni�res estimations officielles, la r�colte de bl� serait de 4,3 millions de tonnes, chiffre l�g�rement sup�rieur � certaines pr�visions de cet �t�, mais n�anmoins inf�rieur d'environ 9 pour cent � celui de 1999 et de plus de 20 pour cent � la moyenne sur cinq ans. Les cultures du ma�s d'�t� ont �t� cependant beaucoup plus gravement touch�es et, selon les derni�res indications, la production serait d'environ 5,5 millions de tonnes seulement, contre une moyenne quinquennale de quelque 10 millions de tonnes.

RUSSIE, F�D�RATION DE (18 septembre)

La r�colte des c�r�ales de 2000 est bien avanc�e et les r�sultats confirment les pr�visions annon�ant une production plus �lev�e que le niveau m�diocre de l'an dernier, estim� officiellement � seulement 55 millions de tonnes de c�r�ales et de l�gumineuses. Cependant, dans certaines r�gions qui ont souffert du temps sec et chaud de cet �t�, comme l'Oural, les rendements ont �t� inf�rieurs aux pr�visions. Selon les indications actuelles, la r�colte de 2000 pourrait �tre proche de 66 millions de tonnes, soit quelque 10 pour cent de plus que l'estimation de la FAO de l'an dernier. Cependant, le r�sultat final est li� de mani�re d�terminante � l'ampleur des pertes de potentiel de rendement dues au temps sec de l'�t� dans les terres vierges et au fait que toute la superficie ensemenc�e - 1 million d'hectares de moins que l'ann�e pr�c�dente - soit r�colt�e.

La chute des prix des c�r�ales confirme l'am�lioration des perspectives de r�colte. � condition que les pr�visions se mat�rialisent, les besoins d'importations c�r�ali�res en 2000/01 pourraient �tre sensiblement inf�rieurs au volume import� en 1999/2000, qui avait atteint pr�s de 8 millions de tonnes.

En Tch�tch�nie, la production agricole de 2000 a �t� fortement compromise par les probl�mes de s�curit� ainsi que par les p�nuries de machines, de carburant et d'intrants. On signale que les perspectives concernant les semis de c�r�ales d'hiver � r�colter l'ann�e prochaine sont �galement sombres en raison du manque de ressources financi�res et de carburant. D'apr�s les derniers rapports, seuls 40 000 hectares ont �t� pr�par�s pour les semis d'automne.

En Tch�tch�nie, de nombreuses personnes sont sans ressources et doivent faire face � un autre hiver rigoureux dans les montagnes, sans avoir suffisamment d'abris, de nourriture, d'eau, d'�quipements d'assainissement et d'infrastructures. Une aide alimentaire est n�cessaire pour assurer la survie d'une grande partie de la population tch�tch�ne, mais les annonces faites � ce jour sont loin de couvrir les besoins. D'apr�s une r�cente �valuation interinstitutions de la situation � Grozny men�e par les Nations Unies, une aide alimentaire est indispensable, notamment pour les cuisines et les boulangeries communales qui ne peuvent plus fonctionner faute de produits alimentaires. Elles constituent une importante source d'approvisionnement pour les groupes vuln�rables, tels que les personnes �g�es, les enfants et les handicap�s.

Le PAM distribue actuellement des vivres � 35 000 b�n�ficiaires dans trois districts de Grozny et il a pr�vu d'inclure � partir de septembre 23 000 b�n�ficiaires suppl�mentaires venant du quatri�me district. Cependant, les annonces d'aide alimentaire destin�es � appuyer l'op�ration du PAM en Tch�tch�nie sont loin de couvrir les besoins.

SLOV�NIE (15 septembre)

En Slov�nie, la production c�r�ali�re devrait encore reculer cette ann�e en raison des conditions d�favorables du printemps/�t�. On pr�voit une production c�r�ali�re totale comprise entre 400 000 et 450 000 tonnes.

UKRAINE (18 septembre)

Maintenant que la r�colte des c�r�ales autres que le ma�s est presque termin�e, les pr�visions faisant �tat d'une autre r�colte c�r�ali�re m�diocre sont confirm�es. Les rendements moyens par hectare tels qu'ils sont indiqu�s par le gouvernement sont inf�rieurs d'environ 5 pour cent � ceux de l'an dernier. Par ailleurs, il n'a pas �t� pr�cis� si les 10,8 millions de tonnes de bl�, les 7 millions de tonnes d'orge, le million de tonnes de seigle et les 800 000 tonnes d'avoine, officiellement r�colt�es selon le Minist�re de la politique agricole, sont exprim�es en poids apr�s nettoiement ou en poids apr�s la r�colte. En attendant la fin de la r�colte de ma�s, la FAO pr�voit provisoirement pour 2000 une production c�r�ali�re de 23,9 millions de tonnes (y compris le volume estimatif de 2,1 millions de tonnes de ma�s). Cette estimation d�passe de quelque 10 pour cent les indications officielles actuelles, ce qui laisserait supposer qu'il y a sous-comptabilisation. Les interventions persistantes du gouvernement sur le march� c�r�alier au cours de la pr�sente campagne ont suscit� bien des incertitudes et n'ont �t� profitables ni aux producteurs, ni aux n�gociants.

Sous r�serve que les pr�visions de r�colte se mat�rialisent, la production c�r�ali�re ukrainienne aura diminu� pendant trois ann�es cons�cutives. Le pays est rest� en 1999/2000 exportateur net de 2,3 millions de tonnes de c�r�ales (principalement bl� et orge); les importations de bl� officiellement enregistr�es ont atteint pr�s de 450 000 tonnes en 1999/2000 et pourraient d�passer ce chiffre durant la campagne de commercialisation actuelle.

YOUGOSLAVIE, R�P. F�D�RATIVE DE (SERBIE ET MONT�N�GRO)* (18 septembre)

La mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires, qui s'est rendue dans la R�publique f�d�rative de Yougoslavie (� l'exclusion de la Province du Kosovo administr�e par les Nations Unies) du 21 juin au 7 juillet 2000, a parcouru en long et en large les principales r�gions agricoles. Elle a constat� que le secteur agricole du pays �tait de mani�re g�n�rale en d�clin depuis le d�but des ann�es 90, mais que la campagne agricole 1999/2000 �tait particuli�rement difficile. Sous l'effet conjugu� des catastrophes naturelles ou caus�es par l'homme (sanctions, d�g�ts provoqu�s par les bombes, inondations, engorgement et s�cheresse prolong�e), des p�nuries d'intrants, notamment d'engrais, mais aussi de carburant, et des faibles prix, les superficies ensemenc�es et les rendements moyens des cultures de printemps et d'hiver ont diminu�.

La mission a estim� qu'en Serbie et Mont�n�gro, la superficie ensemenc�e en bl� qui sera r�colt� en 2000 est tomb�e � 581 000 hectares, contre 619 000 en 1999 et 800 000 en 1991, du fait des incitations par les prix insuffisantes et des p�nuries d�sastreuses de carburant et d'engrais. Sur la base de son estimation des emblavures (largement inf�rieure au chiffre officiel de 650 000 hectares), la mission �value la r�colte de bl� de 2000 entre 1,66 million de tonnes (sc�nario pessimiste) et 1,8 million de tonnes (dans le meilleur des cas), ce qui est inf�rieur � l'estimation officielle de 2,3 millions de tonnes.

Par ailleurs, le potentiel de rendement des cultures de printemps comme le ma�s, la betterave � sucre et le soja, a s�rieusement p�ti des temp�ratures �lev�es et des p�nuries d'eau enregistr�es pendant le printemps et l'�t� jusque bien avant dans le mois d'ao�t. En fait, des pluies surabondantes sont n�cessaires pour reconstituer les r�serves du sol en humidit� pour le bl� d'hiver, qui sera bient�t sem�. La disponibilit� limit�e des aliments du b�tail pourrait entra�ner une nouvelle r�duction importante du nombre d'animaux.

Les disponibilit�s alimentaires int�rieures sont d�termin�es par la production int�rieure et par le volume d'exportations agro-alimentaires n�cessaires pour couvrir les besoins d'importation essentiels, en particulier de p�trole, de gaz et de m�dicaments. Le pays doit importer 70 pour cent de ses besoins de combustible et, jusqu'� pr�sent, il les a financ�s avec ses exportations industrielles et agricoles. Du fait de la contraction du PIB, du d�labrement de l'industrie et de la part croissante de l'agriculture dans le PIB, en 1999, les exportations agro-alimentaires ont repr�sent� en valeur 22 pour cent des exportations. Les exportations de produits agricoles, notamment du ma�s et un faible volume de bl�, continuent en 2000 mais elles ont �t� inf�rieures � l'objectif. Le gouvernement a indiqu� qu'environ 2,8 millions de tonnes de bl� sont disponibles dans le pays, ce qui est plus que suffisant pour couvrir la demande int�rieure. Les stocks consid�rables provenant de la r�colte exceptionnelle de ma�s de l'an dernier (6,1 millions de tonnes) contribueront � compenser la faible production de cette ann�e, qui pourrait �tre r�duite de moiti�.

N�anmoins, tout laisse � pr�voir qu'en 2000/01, les approvisionnements alimentaires se contracteront consid�rablement et que les prix continueront � augmenter, compromettant la s�curit� alimentaire de la population � faible revenu. La disponibilit� de vivres � des prix faibles et contr�l�s, d�j� insuffisante, se r�duit tandis qu'une quantit� croissante de denr�es sont achemin�es vers le march� moins strictement r�glement� o� les prix sont plus �lev�s. Parall�lement, les salaires et traitements r�els diminuent. La nourriture absorbe d�j� une part importante du budget familial de la population � faible revenu.

Le PAM apporte actuellement une aide � environ 700 000 r�fugi�s et personnes socialement vuln�rables. Par ailleurs, le CICR pr�te assistance � 200 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays en leur distribuant une ration alimentaire individuelle, ainsi qu'� 100 000 b�n�ficiaires (cas sociaux) en leur fournissant un repas chaud dans le cadre de leur programme de soupe populaire.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (15 septembre)

Au Canada, la r�colte de bl� d'hiver �tait � la mi-ao�t bien avanc�e ou quasiment termin�e dans certaines r�gions. La r�colte des principales cultures de printemps a d�marr� fin ao�t. Les temp�ratures plus �lev�es relev�es en juillet dans les principales r�gions productrices de bl� de l'ouest du Canada ont favoris� le d�veloppement des cultures apr�s les conditions m�t�orologiques g�n�ralement plus humides et plus froides que la normale enregistr�es en juin. On signale que les rendements pourraient �tre moyens ou sup�rieurs � la moyenne dans la plupart des grandes r�gions productrices. D'apr�s les derniers rapports officiels, la production totale de bl� en 2000 serait de 25,4 millions de tonnes. Celle de c�r�ales secondaires, qui devrait peu varier cette ann�e, est actuellement estim�e � 27 millions de tonnes. Bien qu'une augmentation de la r�colte d'orge soit pr�vue par suite de l'accroissement des emblavures, la production des autres petites c�r�ales secondaires pourrait quelque peu fl�chir. D'apr�s les premi�res indications, la production de ma�s serait �galement moins importante, m�me s'il reste encore quelque temps avant la r�colte.

�TATS-UNIS (15 septembre)

D'apr�s le dernier rapport du D�partement de l'agriculture am�ricain sur la production agricole, la production totale de bl� des �tats-Unis en 2000 s'�tablirait � 62,7 millions de tonnes, chiffre sup�rieur d'environ 1 million de tonnes aux pr�visions de juin et comparable au niveau de 1999. La derni�re r�vision refl�te principalement l'ajustement en hausse des pr�visions concernant le bl� de printemps, dont la production est maintenant �valu�e � plus de 19,3 millions de tonnes, contre 16,4 millions de tonnes en 1999. D�but septembre, les tout premiers semis du bl� d'hiver qui sera r�colt� en 2001 venaient juste de d�marrer dans certains �tats. D'apr�s les estimations actuelles, la production de c�r�ales secondaires serait en 2000 sensiblement plus importante qu'il n'�tait pr�vu en juin, ce qui refl�te essentiellement les conditions de v�g�tation g�n�ralement favorables de juillet et d'ao�t. D'apr�s le dernier rapport du D�partement de l'agriculture am�ricain sur la production agricole, la production totale de c�r�ales secondaires en 2000 est maintenant estim�e � environ 286 millions de tonnes, soit 8 pour cent de plus qu'en 1999. L'essentiel de cette augmentation par rapport � l'an dernier est d� � la progression de la r�colte de ma�s, qui devrait atteindre le niveau record de 263 millions de tonnes, soit 10 pour cent de plus qu'en 1999. D�but septembre, on s'attendait �galement � des r�coltes d'orge et d'avoine quelque peu sup�rieures � celles de l'ann�e pr�c�dente, tandis que celle de sorgho sera plus petite. La production de riz de 2000/01 devrait diminuer de 6 pour cent environ, passant � 8,7 millions de tonnes, par suite de la nette r�duction des semis due � la baisse des prix du riz durant la derni�re campagne, baisse qui a incit� les agriculteurs � se tourner vers des cultures potentiellement plus rentables.

OCÉANIE

AUSTRALIE (15 septembre)

Les perspectives restent satisfaisantes pour les cultures de c�r�ales d'hiver de 2000 et on signale que les premi�res r�coltes ont d�marr� dans certaines r�gions. D'apr�s les derni�res pr�visions officielles, la r�colte de bl� de 2000 serait �valu�e � 22,2 millions de tonnes, soit 600 000 tonnes de moins que pr�vu en juin et environ 2 millions de tonnes au- dessous du niveau record de l'an dernier; elle resterait n�anmoins la troisi�me meilleure r�colte jamais enregistr�e. On estime que la production d'orge augmentera de 32 pour cent par rapport � la r�colte r�duite de l'an dernier, pour atteindre 5,6 millions de tonnes. La pire menace pesant sur les cultures, qui pourrait modifier les perspectives actuelles, est une infestation d'acridiens, dans l'ensemble non �clos jusqu'ici, qui s'�tend de l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud jusqu'aux r�gions m�ridionales de la ceinture nationale du bl� et jusqu'� l'Australie occidentale. On signale que 1,5 million d'hectares de terre agricole sont infest�s d'�ufs. Les premi�res �closions auraient commenc� dans l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud; la situation continue � y �tre �troitement surveill�e, ainsi que dans l'ensemble de la zone touch�e. � condition que la lutte antiacridienne soit couronn�e de succ�s et suffisante pendant le reste de la campagne, la r�colte c�r�ali�re pr�vue devrait �tre engrang�e. La campagne du riz de 2000 est termin�e et la production est officiellement estim�e � environ 1,1 million de tonnes, soit 21 pour cent de moins que la r�colte exceptionnelle de 1999.

SAMOA (20 septembre)

Le pays a re�u cette ann�e des pluies normales ou sup�rieures � la normale, qui ont �t� b�n�fiques aux cultures, principalement des racines et tubercules, et les perspectives de r�colte sont jusqu'ici favorables. Une forte reprise est �galement pr�vue pour la culture du taro, principal aliment de base et importante source de recettes d'exportation, qui avait �t� r�duite � n�ant par la rouille du taro entre 1994 et 1996. Les nouvelles vari�t�s plus r�sistantes qui sont sem�es maintenant par les agriculteurs semblent donner de bons r�sultats et on a d�j� remarqu� un retour en force du taro sur les march�s locaux. Cette exp�rience a �galement incit� les agriculteurs � diversifier consid�rablement leur production agricole pour inclure d'autres cultures telles que le taamu, l'igname, le manioc et le fruit � pain, afin de r�pondre � la demande locale.


Previous PageTable Of ContentsNext Page