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LE MONDE FORESTIER

Préparatifs en vue de l'Année internationale de la montagne 2002

Malgré leur apparence imposante, les montagnes constituent des environnements très fragiles. La dégradation des environnements de montagne concerne près de la moitié de la population mondiale, touche autant les communautés montagnardes que celles des plaines, et menace sérieusement non seulement les ressources en eau du globe, mais aussi la biodiversité, la sécurité alimentaire et la diversité culturelle. Les services publics ayant souvent été concentrés dans les zones de faible altitude (les principaux centres de production économique), les régions montagneuses restent parmi les plus pauvres du monde.

Les montagnes fournissent entre 30 et 60 pour cent de l'eau douce dans les régions humides, et entre 70 et 95 pour cent dans les milieux plus arides. Elles constituent également de précieux réservoirs de ressources phytogénétiques, aux potentialités considérables pour l'agriculture et la médecine. C'est dans le but de promouvoir une meilleure prise de conscience des bienfaits économiques et sociaux des investissements dans les zones de montagne, et pour encourager des mesures concrètes en faveur d'une mise en valeur durable des montagnes, que les Nations Unies ont proclamé l'an 2002 Année internationale de la montagne.

Une série d'initiatives et de manifestations sont actuellement en préparation pour sensibiliser le public, promouvoir l'action et fournir des informations essentielles sur les problèmes concernant les montagnes. Ces événements se dérouleront aussi bien au niveau mondial que régional et national, et c'est à l'échelon des pays que leur impact devrait être le plus significatif et durable. Comme les questions concernant l'eau douce mettent en jeu des interactions complexes entre les régions montagneuses et les plaines, et comportent de ce fait un potentiel de conflits, les activités de l'Année internationale de la montagne mettront en relief l'importance d'une gestion attentive de l'eau de montagne pour promouvoir la paix. Un autre objectif fondamental de cette manifestation est de promouvoir et de préserver l'héritage culturel des communautés montagnardes, et d'encourager les gouvernements à renforcer la participation de ces communautés aux décisions qui concernent la gestion des ressources locales.

La FAO est l'organisation chef de file pour l'Année internationale de la montagne, et elle collabore pour cette manifestation avec les gouvernements, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'Organisation des Nations Unies pour l'éduction, la science et la culture (Unesco) et d'autres institutions des Nations Unies, ainsi qu'avec des organisations non gouvernementales (ONG). Le Groupe interinstitutions sur les montagnes, constitué en 1994 pour guider et soutenir la FAO dans son rôle de maître d'œuvre pour le chapitre 13 du programme Action 21 (Mise en valeur durable des montagnes), remplit également les fonctions de groupe consultatif.

Dans le cadre des préparatifs de l'Année internationale de la montagne, un nouveau site Web a été préparé et peut être consulté à partir de la page d'accueil de la FAO, en anglais (www.mountains2002.org), en français (www.montagnes2002. org) et en espagnol (www. montanas2002.org). Il contient actuellement des informations de caractère général (notamment le document introductif de l'AIM), un guide des organisations partenaires et des manifestations prévues, une section cartes postales et un aperçu des rubriques qui viendront l'enrichir dans les mois à venir.

Les forêts et la société au centre des débats du XXIe Congrès mondial de l'IUFRO

À l'occasion du XXIe Congrès mondial de l'IUFRO, qui s'est déroulé du 7 au 12 août 2000 à Kuala Lumpur (Malaisie), près de 2 400 participants venus de 96 pays se sont penchés sur le thème Forêts et société: le rôle de la recherche. On comptait parmi eux 169 scientifiques de 38 pays en développement soutenus par le Programme d'assistance aux scientifiques, financé par des donateurs.

L'allocution d'ouverture a été prononcée par le Ministre des industries primaires de la Malaisie, Lim Keng Yaik, au nom du Premier ministre Mahathir Mohamad. Cinq discours-programme ont été consacrés aux nouvelles visions de la foresterie et de la recherche forestière pour le nouveau millénaire.

Plus de 500 communications ont été présentées lors de 125 séances de groupe et 88 autres en sessions sous-plénières. Une large place a été faite, et ce pour la première fois, aux communications affichées, avec l'exposition lors du Congrès de 833 travaux approuvés.

Le Congrès a adopté une série de résolutions concernant: le rôle des forêts et des arbres pour le bien-être de l'homme; l'attention des décideurs avec un renforcement de l'interface entre science, politique et industrie; le rôle de l'IUFRO dans les processus intergouvernementaux; la recherche et les répercussions des activités forestières selon une démarche interdisciplinaire et une approche en réseaux; le renforcement de l'accès à l'information et le développement de l'offre grâce au Service mondial d'informations sur les forêts; le renforcement des capacités de recherche grâce à une participation accrue des femmes et des chercheurs défavorisés dans le secteur des sciences forestières. Ces résolutions seront soumises aux gouvernements des pays dans lesquels l'IUFRO est représenté, ainsi qu'aux responsables de l'élaboration des politiques dans le monde entier.

Conférence internationale sur les forêts et le développement durable: la valeur des forêts

Près de 400 personnes ont participé à la Conférence internationale sur les forêts et le développement durable: la valeur des forêts, qui s'est tenue les 12 et 13 octobre 2000 auprès de l'Université des Nations Unies à Tokyo (Japon). La Conférence était organisée par l'Université des Nations Unies, la Commission mondiale sur les forêts et le développement durable, l'Agence japonaise pour l'environnement et l'Agence japonaise pour les forêts. La FAO a apporté son soutien, en collaboration avec plusieurs autres organisations internationales et japonaises.

Des allocutions ont été prononcées par Ola Ullsten, ancien Premier Ministre de Suède et coprésident de la Commission mondiale sur les forêts et le développement durable, et par Matti Palo, directeur de programme à l'Institut finlandais de recherche forestière.

La conférence a examiné les thèmes suivants:

Les communications présentées ont suscité un grand intérêt et de vifs débats.

Une déclaration provisoire de la Conférence a été préparée et examinée au cours de la session finale. Elle demandait aux Nations Unies de proclamer une Année internationale de la forêt dans un avenir proche. Les participants y étaient également invités à apporter leur contribution aux travaux de la FAO en vue de l'élaboration du rapport du Secrétaire général sur Rio +10. Le débat a aussi longuement porté sur l'éventuel établissement d'un «indice du capital forestier» pour mettre en relief l'état et la valeur des forêts de la planète.

Les spécialistes des relations publiques en foresterie se réunissent au Canada et adoptent une vision commune

Plus de 60 spécialistes des relations publiques dans le secteur forestier, venus de 16 pays d'Europe et d'Amérique du Nord, ont jeté les bases pour un renforcement de l'interaction et de la coopération internationales à l'occasion du premier Forum international des communicateurs forestiers, qui s'est tenu à St. John's, Terre-Neuve (Canada), du 6 au 8 septembre 2000.

Accueilli par le Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada et organisé sous les auspices d'une équipe mixte FAO/Commission économique pour l'Europe (CEE) de spécialistes des relations publiques dans le secteur des forêts et des industries forestières, le forum avait plusieurs objectifs:

Les participants et les membres des groupes de travail venaient du secteur public, d'organisations internationales, de groupes de pression, du secteur de l'industrie, des institutions de recherche et du monde académique, d'organismes de marketing et de relations publiques, et d'organisations non gouvernementales de protection de l'environnement.

Un programme d'activités intense, sur trois jours, prévoyait notamment la présentation de communications de la part d'importants acheteurs de bois (comme la filiale canadienne d'IKEA, le colosse international des articles d'ameublement) et de représentants d'associations industrielles (par exemple, le Conseil canadien du bois).

Des débats particulièrement intéressants ont porté sur les études de marché concernant la perception de la gestion des forêts et des pratiques forestières par les consommateurs, et la confrontation de ces images à la réalité; d'autres ont abordé les menaces que les produits de substitution comme le plastique et l'acier font peser sur le bois. Le moment-phare de cette partie du forum a été l'intervention d'un représentant d'une agence de relations publiques responsable de la campagne média de promotion de l'usage de l'acier comme matériau de construction en alternative au bois.

Il a été convenu que malgré l'augmentation des ressources forestières dans la plus grande partie de l'Europe et de l'Amérique du Nord et une gestion forestière sur le fil de la durabilité, les forêts étaient encore perçues par le public comme une ressource en déclin et l'industrie forestière considérée comme un secteur trop consommateur et peu attentif. L'opinion publique ne croit pas encore que les forêts puissent être à la fois utilisées à des fins de production et gérées de façon durable.

La vision commune adoptée par les participants au forum est celle d'une modification de la perception du secteur d'ici l'année 2010: le public devrait alors accepter le caractère renouvelable des forêts et reconnaître que le secteur forestier et des industries forestières se soucie de la durabilité des forêts et des produits qui en sont issus. La stratégie et la méthodologie à mettre en œuvre pour accomplir la vision 2010 devront être mises au point à l'échelle des pays.

Les participants ont demandé que la responsabilité du développement progressif des concepts élaborés lors de ce premier forum soit confiée à l'équipe mixte FAO/CEE de spécialistes des relations publiques dans le secteur des forêts et des industries forestières, et qu' un autre forum ait lieu dans environ deux ans.

Pour obtenir le rapport complet du forum, veuillez vous adresser à:
Ed Pepke, Section du bois, Division du Commerce, ONU/CEE et FAO.
Palais des Nations, Genève 10, Suisse CH - 1211
Tél.: (+41) 22 917 2872
Télecopie: (+41) 22 917 0041
Mél.: [email protected]


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