FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.5, novembre 2000 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS 1/


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1/ Sont indiqu�s en caract�res gras les pays dont les perspectives de r�colte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont d�ficitaires pendant la campagne en cours et qui n�cessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menac�s de mauvaises r�coltes ou de p�nuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signal�s par un ast�risque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALG�RIE (7 novembre)

Les travaux de pr�paration du sol en vue des semis des cultures d'hiver sont en cours. La r�colte c�r�ali�re de 2000 s'�tablit � environ 1,1 million de tonnes, soit 35 pour cent de moins que la production inf�rieure � la moyenne de 1999, et ce en raison d'une insuffisance des pluies pendant la p�riode de croissance. La production de bl� est inf�rieure d'environ 37 pour cent au volume engrang� en 1999, tandis que celle d'orge est en recul de 27 pour cent par rapport � la r�colte inf�rieure � la moyenne de la derni�re campagne. On pr�voit une augmentation sensible des importations de c�r�ales, bl� principalement, pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin). Quelques essaims de criquets p�lerins, provenant du nord du Mali, pourraient faire leur apparition dans le sud dans le courant du mois de novembre.

�GYPTE (7 novembre)

Les semis de la plupart des cultures irrigu�es d'hiver se d�roulent dans des conditions favorables. D'apr�s les estimations, la production c�r�ali�re de 2000 atteindrait environ 19,9 millions de tonnes, quelque 3 pour cent de plus que la r�colte sup�rieure � la moyenne de l'ann�e pr�c�dente. La r�colte de bl� devrait s'�tablir � pr�s de 6,6 millions de tonnes, avec une hausse de 3 pour cent par rapport � celle de 1999, tandis que la production de c�r�ales secondaires est estim�e � 7,4 millions de tonnes contre 7,2 millions de tonnes l'ann�e pass�e. Les pr�visions indiquent pour la r�colte de riz de la campagne 2000 un volume de 5,9 millions de tonnes, avec une l�g�re am�lioration par rapport au r�sultat sup�rieur � la moyenne obtenu l'an dernier.

En 2000/01 (juillet/juin), les importations de bl� devraient s'�lever � 6,8 millions de tonnes, et celles de c�r�ales secondaires, ma�s principalement, � 4,2 millions de tonnes.

MAROC (7 novembre)

Les travaux de pr�paration du sol ont d�marr� dans les r�gions agricoles en vue des cultures d'hiver de la campagne 2000/01. La production c�r�ali�re de 2000 s'�tablit � quelque 2 millions de tonnes, soit 53 pour cent du volume inf�rieur � la moyenne de l'an dernier, en raison de conditions m�t�orologiques d�favorables pendant la p�riode de v�g�tation. Selon les estimations, la production de bl� s'�l�verait � environ 1,35 million de tonnes, volume inf�rieur � la moyenne et en recul de quelque 37 pour cent par rapport au r�sultat de 1999. La production de c�r�ales secondaires, �tablie � 639 000 tonnes, est inf�rieure de 62 pour cent au volume de 1999.

Selon les pr�visions, en 2000/01 (juillet/juin) les importations atteindront 2,8 millions de tonnes, tandis que les achats de c�r�ales secondaires s'�l�veront � 2,1 millions de tonnes.

TUNISIE (7 novembre)

D'apr�s les estimations, la production c�r�ali�re de la campagne 2000 serait d'environ un million de tonnes, soit 45 pour cent de moins que l'an dernier, en raison de l'insuffisance des pluies au cours de la p�riode de v�g�tation. La r�colte de bl�, en recul de 43 pour cent, est �tablie � 795 000 tonnes, tandis qu'avec un volume de 200 000 tonnes la production d'orge est inf�rieure de pr�s de moiti� � celle de l'ann�e pass�e.

Les importations c�r�ali�res, bl� et ma�s principalement, pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), devraient repr�senter quelque 1,8 million de tonnes.

AFRIQUE DE L'OUEST

B�NIN (6 novembre)

Apr�s avoir apport� des pr�cipitations abondantes et bien r�parties dans l'ensemble, sauf dans le sud au d�but du mois de juin et � la mi-juillet, la saison des pluies touche d�sormais � sa fin. Les pluies ont cess� � fin octobre dans le nord du pays, mais sont encore pr�sentes dans le sud. Les emblavures ont sensiblement augment� par rapport � la superficie ensemenc�e l'an dernier, et ce pour toutes les c�r�ales. La r�colte de mil et de sorgho est en cours. Le ma�s de la campagne secondaire se d�veloppe de mani�re satisfaisante dans le sud.

Gr�ce � l'expansion des semis et � de bonnes conditions de croissance dans l'ensemble, les perspectives de r�colte sont favorables. La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les prix des c�r�ales ont l�g�rement fl�chi avec l'arriv�e des produits frais sur le march�. Les importations c�r�ali�res, destin�es � la consommation int�rieure et � la r�exportation, sont estim�es � 145 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2000, et les besoins d'aide alimentaire, � 10 000 tonnes.

BURKINA FASO (6 novembre)

Apr�s des pr�cipitations g�n�ralement ad�quates depuis le d�but de la saison des pluies, en ao�t des averses inf�rieures � la normale dans la moiti� orientale du pays ont nui au d�veloppement des cultures. Le cumul des pluies est inf�rieur � la moyenne, sauf dans l'ouest et le sud-ouest. Ces conditions de s�cheresse ont sensiblement affaibli le rendement potentiel, notamment dans le centre et dans l'est. Les p�turages restent en bon �tat dans l'ensemble du pays. On ne signale aucune activit� acridienne notable.

Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes effectu�e � la mi-octobre a estim� la production c�r�ali�re de la campagne 2000 � 2 286 200 tonnes, ce qui repr�sente un recul de 15 pour cent par rapport au niveau de 1999 et 6 pour cent de moins que la moyenne des cinq derni�res ann�es. La situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires devrait se d�t�riorer dans certaines r�gions, surtout dans le centre et dans l'est o� la production c�r�ali�re a sensiblement diminu�. Toutefois, la r�colte record de 1999 a g�n�ralement permis aux producteurs de reconstituer leurs stocks.

CAP-VERT (6 novembre)

Des conditions de croissance d�favorables en ao�t ou au d�but du mois de septembre ont affect� les cultures de ma�s r�cemment sem�es. Toutefois, l'�tat des cultures s'est sensiblement am�lior� gr�ce aux pluies abondantes enregistr�es � fin septembre et en octobre dans la plupart des �les. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes effectu�e � la fin du mois d'octobre a estim� la production de ma�s de la campagne 2000 � 18 500 tonnes, un volume nettement inf�rieur � la r�colte record de 1999, mais n�anmoins bien au- dessus de la moyenne.

Apr�s deux bonnes r�coltes cons�cutives, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Toutefois, la production locale ne couvre qu'un quart environ des besoins de consommation et le pays est tributaire des importations et de l'aide alimentaire pour combler son d�ficit. Gr�ce aux stocks disponibles et aux importations commerciales ou � l'aide alimentaire pr�vues pour les prochains mois, les march�s devraient rester bien approvisionn�s et les prix demeurer stables. � la mi-octobre, 72 000 tonnes d'aide alimentaire avaient �t� annonc�es et 42 000 tonnes d�j� livr�es.

C�TE D'IVOIRE (6 novembre)

Apr�s avoir �t� abondantes et bien r�parties � la mi- septembre, les pluies se sont affaiblies � la fin du mois et au d�but d'octobre, pour s'am�liorer ensuite � mi-octobre. Dans le sud, le d�veloppement du ma�s de la deuxi�me campagne est satisfaisant. Dans le nord, la r�colte du mil et du sorgho est en cours. Les perspectives concernant la production sont dans l'ensemble favorables.

Gr�ce � une r�colte c�r�ali�re sup�rieure � la moyenne en 1999, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est bonne. Les r�cents troubles civils ont toutefois perturb� les activit�s de commercialisation. Des quantit�s substantielles de riz, sup�rieures au volume annuel moyen des importations, ont �t� re�ues. Quelque 86 000 r�fugi�s lib�riens et 1 500 Sierra-L�oniens s�journent encore dans l'ouest du pays.

GAMBIE (6 novembre)

Le cumul des pr�cipitations a �t� inf�rieur cette ann�e � celui de 1999, mais la r�partition des pluies a �t� meilleure. Les infestations de ravageurs sont rest�es limit�es. En octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re de la campagne 2000. La superficie c�r�ali�re r�colt�e est �valu�e � 137 979 hectares au total, ce qui repr�sente une expansion de 19 pour cent par rapport � l'an dernier et 32 pour cent de plus que la moyenne des cinq derni�res ann�es. Par rapport � l'ann�e pass�e, le rendement global devrait augmenter de 5 pour cent pour le mil tardif et de 2 pour cent pour le riz de submersion. En revanche, celui du sorgho aurait fl�chi. Selon les estimations, la production c�r�ali�re totale atteindrait un volume record de 174 000 tonnes, avec une progression d'environ 15 pour cent par rapport � l'ann�e ant�rieure et 46 pour cent de plus que la moyenne des cinq derni�res ann�es.

Gr�ce � deux r�coltes exceptionnelles cons�cutives, en 1999 et en 2000, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Malgr� l'augmentation de la production vivri�re, deux zones � risque ont �t� identifi�es: la Lower River Division (LRD) (Jarra oriental et Jarra central) et la Central River Division (CRD) Nord (tous les cinq districts: Lower Saloun, Upper Saloun, Nianija, Niani et Sami), qui enregistreront un bref affaiblissement des disponibilit�s alimentaires caus� par des infestations de m�lo�s et de striga dans les champs. Une mauvaise germination � la suite d'infestations importantes des graines au stade de l'entreposage a �galement fait fl�chir la production d'arachides.

GHANA (6 novembre)

Apr�s avoir �t� bien r�parties et sup�rieures � la normale au d�but et � mi-septembre, les pr�cipitations se sont affaiblies � la fin du mois et au d�but d'octobre, pour s'am�liorer ensuite � mi-octobre. Les pluies ont cess� dans le nord � la fin du mois d'octobre. Elles sont rest�es diffuses dans le centre et dans le sud. Le ma�s de la deuxi�me campagne se d�veloppe de mani�re satisfaisante dans le sud. La r�colte du mil et du sorgho est en cours dans le nord du pays.

En raison d'une r�colte r�duite en 1999 et de perspectives de r�colte d�favorables pour cette ann�e, la situation alimentaire est tendue dans certaines r�gions. Quelque 10 000 r�fugi�s lib�riens sont encore pr�sents sur le territoire. Les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�es � 485 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire � 46 000 tonnes.

GUIN�E (6 novembre)

La saison des pluies a �t� assez irr�guli�re cette ann�e. Aux pluies abondantes du d�but et de la mi- juillet ont succ�d� des pr�cipitations plus r�duites jusqu'� la mi-ao�t. Elles sont ensuite devenues particuli�rement abondantes dans tout le pays au cours de la derni�re d�cade d'ao�t, puis ont diminu� au d�but de septembre, dans l'est notamment, pour se renforcer en milieu de mois. De m�me en octobre, les pluies ont it� bien inf�rieures � la moyenne au d�but du mois pour devenir particuli�rement fortes � mi- ou � fin octobre. Les c�r�ales secondaires se d�veloppent dans l'ensemble de mani�re satisfaisante malgr� des inondations dans certaines zones.

Gr�ce � de bonnes perspectives de r�colte et � une r�colte exceptionnelle en 1999, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s dans les villes comme en milieu rural. Toutefois, en Guin�e, les r�centes incursions de rebelles provenant de Sierra Leone ont gravement nui � l'agriculture et aux activit�s de commercialisation, en particulier en Guin�e Foresti�re. Plus de 400 000 personnes venues du Lib�ria et de Sierra Leone sont encore r�fugi�es dans le pays, essentiellement dans les r�gions de Gueck�dou, For�cariah et N'Z�r�kor�. Elles re�oivent une aide alimentaire et pr�sentent un risque nutritionnel mod�r�. Six sites ont �t� propos�s pour l'installation de nouveaux camps pouvant accueillir quelque 125 000 personnes vuln�rables r�fugi�es de Sierra Leone et du Liberia et campant actuellement dans les zones frontali�res.

GUIN�E-BISSAU (6 novembre)

Comme il est normal pour la saison, les pr�cipitations ont diminu� � la fin de septembre/d�but octobre, mais des pluies tr�s abondantes et sup�rieures � la normale ont ensuite �t� enregistr�es dans tout le pays � la mi- octobre, avec des effets b�n�fiques pour les cultures de riz. La r�colte de c�r�ales secondaires est en cours dans l'est et le nord, et le riz se d�veloppe de mani�re satisfaisante dans les rizi�res inond�es. Les p�turages sont abondants. La situation acridienne est rest�e calme le plus souvent, mais quelques invasions localis�es d'insectes ont �t� signal�es.

Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes effectu�e � mi-octobre a estim� la production c�r�ali�re de 2000 � 168 000 tonnes, soit 21 pour cent de plus que l'ann�e pr�c�dente et un volume proche de celui de 1997, avant la crise. La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Toutefois, certaines couches de la population, dont le pouvoir d'achat est faible, �prouvent encore des difficult�s � se procurer de la nourriture, notamment dans les zones urbaines.

LIB�RIA* (6 novembre)

Bien que g�n�ralis�es, les pr�cipitations ont �t� inf�rieures � la normale entre la mi-ao�t et le d�but d'octobre. Toutefois, des pluies sup�rieures � la moyenne ont arros� l'ensemble du territoire � partir de la deuxi�me d�cade d'octobre. � l'exception du comt� de Lofa, la paix relative qui r�gne dans la majeure partie du pays a favoris� les activit�s agricoles. Les cultures de riz, la principale denr�e de base, se d�veloppent de mani�re g�n�ralement satisfaisante et les superficies cultiv�es devraient avoir augment�. Une mission SMIAR d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires se rendra dans le pays � fin novembre/d�but d�cembre pour estimer la production c�r�ali�re de la campagne 2000 et �valuer la situation actuelle des approvisionnements alimentaires.

Les affrontements se sont intensifi�s en octobre dans le nord du comt� de Lofa, causant le d�placement, dans les villes de Gorlu, Ganglota et Selayae notamment, de milliers de personnes dont beaucoup ont besoin d'une aide humanitaire. La s�curit� demeure pr�caire. Le PAM distribue une aide alimentaire � environ 420 000 rapatri�s lib�riens. On estime que les trois quarts environ des personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays sont rentr�es chez elles, les autres s'�tant �tablies l� o� elles se trouvaient. Le HCR vient �galement en aide � 33 000 r�fugi�s sierra- l�oniens regroup�s dans les camps situ�s dans les r�gions de Montserrado et de Sinje dans le comt� de Grand Cape Mount.

MALI (6 novembre)

Les pluies ont �t� dans l'ensemble bien r�parties et r�guli�res en juin, juillet, ao�t et septembre dans les principales zones de production. Les p�turages sont en g�n�ral abondants. Des oiseaux granivores ont �t� signal�s dans les zones rizicoles bordant le fleuve Niger et des traitements ont �t� entrepris. Des invasions localis�es de criquets ont �galement �t� observ�es. Des criquets p�lerins avaient �t� signal�s en septembre dans le nord de l'Adrar des Iforas, notamment entre Tessalit et la fronti�re alg�rienne, et dans l'ouest de l'Adrar des Iforas au d�but d'octobre. Plusieurs essaims pourraient commencer � se former et, avec l'avanc�e de la saison s�che, migrer plus au nord, vers l'Alg�rie m�ridionale, ou au nord-ouest vers le nord de la Mauritanie.

� fin octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re de la campagne 2000 � 2 386 300 tonnes. Ce volume est inf�rieur de 17,5 pour cent au record de l'ann�e pr�c�dente (2 893 600 tonnes), mais reste tr�s proche de la moyenne des cinq derni�res ann�es. Deux r�coltes records cons�cutives, en 1998 et en 1999, ont permis aux agriculteurs de reconstituer leurs stocks. Ceux-ci ont �t� estim�s � 520 000 tonnes par les services statistiques. Les stocks de s�curit� nationaux se situent �galement au niveau recommand� de 35 000 tonnes (plus 25 000 tonnes potentielles en consid�rant le stock de s�curit� "financier"). Avec les r�serves des n�gociants et d'autres organisations, le stock existant permettait de couvrir les besoins de consommation du pays pendant plus de trois mois, avant la r�colte de l'ann�e en cours. La situation des approvisionnements alimentaires est donc satisfaisante. Certaines zones pourraient toutefois �tre � risque de p�nurie alimentaire par suite de mauvaises r�coltes, notamment dans les r�gions de Mopti, Gao, Kidal, Tombouctou et au nord de S�gou. Les prix des c�r�ales devraient augmenter dans ces zones sous l'effet d'un affaiblissement de la production et d'une demande accrue de la part des pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, qui ont engrang� des r�coltes inf�rieures � celles de 1999.

MAURITANIE (6 novembre)

Gr�ce � des pluies g�n�ralis�es et sup�rieures � la normale dans l'ensemble en juillet et ao�t, les conditions de croissance ont �t� favorables pour les cultures pluviales. Des pr�cipitations anormalement tardives et abondantes ont �t� enregistr�es � la mi- octobre. Les perspectives concernant les cultures de d�crue de contre-saison sont moins bonnes que l'an dernier, car les barrages ne sont que partiellement remplis et le niveau du fleuve S�n�gal est inf�rieur cette ann�e. Le riz irrigu� a �t� plant� avec un certain retard � Brakna et � Gorgo, mais il devrait y avoir une reprise de la production par rapport � l'an dernier lorsque de vastes zones avaient �t� inond�es dans la vall�e inf�rieure du fleuve S�n�gal.

Les p�turages sont en bon ou excellent �tat dans tout le pays, mais ils commencent � se dess�cher. Des attaques d'acridiens ont �t� signal�es, dans les p�turages essentiellement. Des traitements contre les oiseaux granivores ont �t� effectu�s, en particulier � Trarza. Un petit nombre de criquets p�lerins �taient pr�sents en octobre par endroits dans les r�gions du Trarza, du Brakna, du Tagant et de l'Inchiri, o� ils se reproduisaient. D�s la fin du mois, divers essaims denses d'acridiens �taient observ�s dans le sud de l'Adrar et on signalait la pr�sence de bandes dans le Trarza. Des �quipes de terrain ont entrepris des op�rations de lutte. Les acridiens continueront de former des groupes et de petites bandes durant le mois de novembre, principalement dans le Trarza et dans le sud de l'Adrar, mais l'invasion pourrait s'�tendre � certaines zones des r�gions du Brakna, du Tagant et de l'Inchiri, et de petits essaims pourraient se constituer. D�s que la v�g�tation commencera � se dess�cher, ils se d�placeront probablement en direction du nord, vers les r�gions de l'Inchiri, de l'Adrar et du Tiris-Zemmour. Plusieurs essaims r�cemment apparus au Mali pourraient aussi se diriger vers le nord de la Mauritanie.

Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes, effectu�e � mi-octobre, a estim� la production c�r�ali�re de 2000 � 170 000 tonnes, soit un volume inf�rieur de 12 pour cent � celui de l'an pass� et de 3 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

La situation alimentaire s'est am�lior�e dans les campagnes gr�ce � une bonne r�colte dans les zones pluviales en 1999. Les march�s sont bien approvisionn�s. Quelques populations demeurent cependant vuln�rables, notamment dans certaines zones de l'Aftout et Afoll�, du Tagant, du sud de l'Assaba et dans les deux Hodhs.

NIGER (6 novembre)

Apr�s avoir �t� g�n�ralis�es et r�guli�res pendant la premi�re moiti� de la saison des pluies, les pr�cipitations ont sensiblement diminu� en intensit� � la fin d'ao�t et au d�but du mois de septembre. Toutefois, elles se sont ensuite am�lior�es en milieu de mois, pour rester dans les normes jusqu'� fin septembre. La vague de s�cheresse a gravement nui aux cultures, notamment dans les d�partements de Diffa, Tahoua et Tillabery. Des infestations d'acridiens ont �t� signal�es dans plusieurs r�gions, en particulier dans les d�partements de Diffa, Dosso, Maradi et Tahoua. Des traitements contre les sauteriaux et les oiseaux granivores ont �t� effectu�s. De petites colonies de criquets p�lerins �taient signal�es en septembre pr�s de In Abanrherit, dans le Tamesna.

Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes effectu�e � la mi-octobre a estim� la production c�r�ali�re de la campagne 2000 � 2 319 000 tonnes, soit 19 pour cent de moins qu'en 1999 et un volume inf�rieur d'environ 3 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Apr�s deux r�coltes exceptionnelles en 1998 et 1999, les agriculteurs ont pu reconstituer leurs stocks, tandis que les stocks de s�curit� nationaux ont �t� partiellement r�approvisionn�s. Une forte hausse des prix est toutefois probable, tandis que la situation des approvisionnements alimentaires se d�t�riorera � la suite de mauvaises r�coltes dans certaines r�gions.

NIG�RIA (6 novembre)

Apr�s avoir �t� r�guli�res et bien r�parties depuis le d�but du mois de juillet, les pr�cipitations se sont affaiblies dans le nord en septembre, pour cesser � la mi-octobre. Les pluies abondantes qui �taient encore enregistr�es dans le sud en octobre, ont eu des effets b�n�fiques pour le ma�s de la deuxi�me campagne. La r�colte des c�r�ales secondaires est actuellement en cours dans le nord du pays. Gr�ce � des conditions de croissance favorables dans l'ensemble pendant la saison des pluies, on attend une r�colte moyenne ou sup�rieure � la moyenne.

La situation alimentaire est dans l'ensemble satisfaisante. Certaines populations demeurent toutefois vuln�rables en raison des inondations qui ont touch� la r�gion de Sokoto, dans le nord-ouest.

S�N�GAL (6 novembre)

Apr�s les pluies abondantes de la fin juillet et du d�but du mois d'ao�t qui ont caus� des inondations localis�es, les pr�cipitations ont diminu� � la mi- ao�t. Elles ont ensuite repris en intensit� et sont rest�es diffuses dans tout le pays en septembre et au d�but d'octobre. Des pluies tardives bien sup�rieures � la normale ont �t� enregistr�es au cours de la deuxi�me d�cade d'octobre. Dans l'ensemble, le cumul des pluies est sup�rieur � la normale. Gr�ce � ces bonnes pluies, les conditions des cultures sont rest�es g�n�ralement satisfaisantes. Les p�turages sont abondants. Des infestations d'acridiens ont �t� signal�es dans le nord et le centre-nord, et des traitements ont �t� entrepris.

En octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re de la campagne 2000 � 1 041 000 tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que la moyenne. Apr�s deux r�coltes records cons�cutives, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s. Les prix du mil et du sorgho ont baiss� apr�s la r�colte, tandis que les cours du riz demeurent stables.

SIERRA LEONE* (6 novembre)

Apr�s avoir �t� inf�rieures � la normale entre la fin du mois de juillet et la mi-ao�t, les pr�cipitations se sont am�lior�es en fin de mois, pour diminuer au d�but de septembre et reprendre � nouveau � mi et fin septembre. En octobre, des pluies inf�rieures � la moyenne ont �t� enregistr�es au cours de la premi�re d�cade, puis elles sont devenues particuli�rement abondantes dans tout le pays durant les deuxi�me et troisi�me d�cades du mois, avec des effets b�n�fiques sur les cultures de riz, la principale denr�e de base. On pr�voit toutefois une r�colte r�duite car les superficies ensemenc�es sont probablement largement inf�rieures � celles de l'an pass� du fait d'une recrudescence des troubles civils au d�but du mois de mai, au moment crucial des semis. Du fait de l'ins�curit�, les distributions d'intrants et les op�rations de secours ont �t� suspendues ou gravement perturb�es, en particulier dans le nord du pays. Les conditions de s�curit� se sont am�lior�es � partir de juin/juillet, mais la situation demeure tendue avec une r�cente intensification des combats le long de la fronti�re avec la Guin�e et le Lib�ria. Les villages de Kaseri, Tumbu et Kichum ont �t� particuli�rement touch�s, ce qui a d�termin� de nouveaux d�placements de population. Des attaques ont �t� signal�es � Batkanu, au nord-est de Port Loko, et dans les villages situ�s au nord-est de Yele. Les villages frontaliers et les camps de r�fugi�s en Guin�e demeurent inaccessibles aux organisations humanitaires pour des raisons de s�curit�. Un nouveau cessez-le-feu, � dater du 10 novembre, a �t� r�cemment convenu par le Gouvernement et le Front r�volutionnaire uni et devrait permettre � la mission des Nations Unies en Sierra Leone de se d�ployer librement dans tout le pays, et favoriser la reprise du processus de d�sarmement, lanc� en juillet 1999 par l'accord de Lom� puis interrompu par les affrontements en mai 2000.

La situation des disponibilit�s alimentaires s'est d�grad�e � la saison des pluies, de nombreuses r�gions �tant inaccessibles du fait des probl�mes de transport. Outre les populations d�j� recens�es, de nouvelles personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays ont �t� enregistr�es dans le sud et dans l'ouest � la suite de la recrudescence des combats en mai et plus r�cemment en octobre. Environ un demi-million de personnes ont �t� accueillies par les communaut�s locales dans les zones sous contr�le gouvernemental tandis que, selon les estimations, un million de personnes ont �t� affect�es par la guerre dans les r�gions aux mains des rebelles. Plus de 400 000 ressortissants sierra- l�oniens sont encore r�fugi�s dans les pays voisins d'Afrique de l'Ouest, notamment en Guin�e et au Lib�ria. En d�pit des hostilit�s, le PAM et les ONG poursuivent les distributions d'aide alimentaire. Plus de 22 000 r�fugi�s en Guin�e ont fait retour, de m�me que les populations qui avaient fui les affrontements dans le district de Kambia. Certaines re�oivent une aide alimentaire � Lungi, au nord de Freetown. En 2001, le pays demeurera tributaire de l'aide alimentaire ext�rieure.

TCHAD (6 novembre)

Apr�s avoir �t� dans l'ensemble sup�rieures � la moyenne en juillet, les pr�cipitations ont sensiblement diminu� dans la zone sah�lienne en ao�t, puis elles se sont am�lior�es au d�but du mois de septembre, sauf dans l'est de la zone sah�lienne, pour rester diffuses mais faibles au cours de la deuxi�me d�cade et se d�placer ensuite vers le sud pendant la troisi�me d�cade et au d�but d'octobre. Dans la zone sah�lienne, le mil et le sorgho ont souffert du manque d'eau et les pr�visions de r�colte ne sont pas favorables. Les p�turages commencent � s'ass�cher dans la zone sah�lienne. Des attaques d'acridiens ont �t� signal�es dans plusieurs r�gions. Des oiseaux granivores ont caus� quelques d�g�ts au mil et au ma�s dans la pr�fecture du Gu�ra. La pr�sence de criquets p�lerins n'a pas �t� relev�e mais des criquets migrateurs ont �t� vus dans la r�gion de Ati, en bordure du Batha.

Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes effectu�e � fin octobre, a estim� la production c�r�ali�re de 2000 � 890 000 tonnes, soit un volume inf�rieur de 28 pour cent au niveau record de 1999 et de 16 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Du fait de cette r�colte r�duite, la situation alimentaire sera probablement tendue, notamment dans les zones structurellement d�ficitaires du Batha, de Biltine, du nord Gu�ra, du Kanem, du Lac, du Logone, du Mayo-K�bbi occidental, du Moyen-Chari central et du Ouadda�. Les r�coltes sup�rieures � la moyenne de 1998 et de 1999 ont toutefois permis aux producteurs de reconstituer leurs stocks.

TOGO (6 novembre)

Apr�s avoir �t� dans l'ensemble bien r�parties au cours de la saison des pluies, sauf � la mi-ao�t, les pr�cipitations ont cess� � la fin du mois d'octobre dans la moiti� nord du pays. Dans le sud, les cultures de ma�s de la deuxi�me campagne se d�veloppent de mani�re satisfaisante. La r�colte des c�r�ales secondaires est en cours dans le nord du pays.

Gr�ce � la r�colte c�r�ali�re exceptionnelle de 1999, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Toutefois, les populations victimes des inondations dans plusieurs r�gions deme

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (6 novembre)

Apr�s avoir �t� abondantes et bien r�parties dans l'ensemble, les pluies ont cess� dans la moiti� nord du pays � partir de d�but octobre, restant en revanche fortes dans la moiti� sud. La r�colte des c�r�ales secondaires a d�marr� dans le nord. Les cultures de ma�s se d�veloppent de fa�on satisfaisante dans le sud.

La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est bonne. Des r�fugi�s congolais sont actuellement pr�sents dans le nord du pays. Les importations de c�r�ales, destin�es � la consommation int�rieure et � la r�exportation, pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�es � 290 000 tonnes, principalement sous forme de bl� et de riz.

CONGO, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE DU* (8 novembre)

La situation des approvisionnements alimentaires continue de se d�grader en raison de la persistance de la guerre civile qui a boulevers� toutes les activit�s �conomiques et agricoles et caus� le d�placement de quelque 1,8 million de personnes.

Devant l'aggravation de la crise �conomique et alimentaire, le Gouvernement a demand� � la FAO d'envoyer une mission pour �valuer la situation alimentaire dans la capitale, Kinshasa, et dans les provinces avoisinantes de Bas-Congo et Bandundu, d'o� proviennent une grande partie des approvisionnements alimentaires dont la ville a besoin. La persistance des hostilit�s n'a pas permis d'�tendre cette �valuation � l'ensemble du pays.

La mission de la FAO s'est rendue dans le pays du 20 septembre au 10 octobre 2000. L'analyse des donn�es disponibles concernant les disponibilit�s et les besoins alimentaires int�rieurs a permis � la mission d'estimer le d�ficit vivrier de Kinshasa pour l'ann�e 2000 � 1 million de tonnes, contre 954 000 tonnes en 1999. L'aide alimentaire actuellement distribu�e est destin�e aux groupes les plus vuln�rables, enfants et personnes d�plac�es par suite de la guerre par exemple, tandis que les populations pauvres et affam�es doivent se d�brouiller. Les m�canismes de parade, comme la diminution des rations, la r�duction du nombre des repas et la culture de l�gumes dans les enclos familiaux, ont �t� exploit�s au maximum. Soixante- dix pour cent de la population, actuellement estim�e � 6-7 millions de personnes, dispose de moins d'un dollar E.-U. par jour pour se nourrir. La malnutrition chronique frappe 18 pour cent des enfants dans la ville et plus de 30 pour cent dans les quartiers p�riph�riques o� les populations d�plac�es � cause du conflit se sont install�es.

Les principaux facteurs qui entravent l'approvisionnement alimentaire de Kinshasa sont notamment l'�tat de d�gradation extr�me du r�seau routier, notamment des axes Kinshasa-Matadi et Kinshasa- Kikwit, et des routes de desserte; le harc�lement des exp�diteurs, n�gociants et agriculteurs de la part des autorit�s polici�res et militaires; l'interruption des approvisionnements alimentaires en provenance des provinces d'�quateur et Kasa� Oriental due � la persistance des hostilit�s; le manque de carburant par suite de la p�nurie de devises; et la sur�valuation du taux de change officiel qui poussent les transactions commerciales vers le march� parall�le.

La mission a recommand� au gouvernement de faire appliquer ses directives visant � mettre fin au harc�lement policier et militaire, et aux pr�l�vements ill�gaux aux postes de contr�le routiers, dans les ports et sur les march�s. Il faudrait par ailleurs qu'il unifie les taux de change officiel et parall�le en d�valuant le franc congolais. Cette mesure d�terminerait un accroissement des recettes fiscales et un afflux de monnaie forte dans le syst�me bancaire, et par voie de cons�quence la disponibilit� de denr�es import�es aujourd'hui rares comme le carburant.

Si la r�organisation du syst�me de transport dans son totalit� est une entreprise de longue dur�e, les donateurs devraient n�anmoins aider le Gouvernement � proc�der aux r�parations d'urgence de certains tron�ons des routes principales menant � Kinshasa, en donnant la priorit� au tron�on Bangu-Tumba (109km) sur la route de Matadi, et aux axes Mosango-Masimanimba et Kwango- Kenge, pour un total de 80 km, sur la route de Kikwit. Il s'agit d'une �tape importante pour la restauration d'un flux de denr�es alimentaires normal vers la capitale. Par ailleurs, l'aide aux autorit�s municipales et aux communaut�s locales pour l'entretien des routes de desserte devrait �tre consid�rablement accrue.

La communaut� internationale devrait en outre inviter le gouvernement et les groupes rebelles impliqu�s dans le conflit, � mettre en place des couloirs humanitaires, afin que le commerce de produits alimentaires et autres puisse reprendre entre Kinshasa et les provinces de l'est et du nord. Pour Kinshasa, l'�tablissement d'un tel couloir avec la province d'�quateur aurait des retomb�es b�n�fiques imm�diates sur l'approvisionnement alimentaire de la ville, car on signale dans cette province l'existence de stocks tr�s importants de manioc, de ma�s et d'huile de palme.

CONGO, R�PUBLIQUE DU* (6 novembre)

Les pluies abondantes et diffuses enregistr�es durant le mois d'octobre ont eu des effets b�n�fiques sur les cultures, � l'exception des zones c�ti�res. � la suite de l'accord de cessez-le-feu conclu en d�cembre 1999 entre le gouvernement et les partis de l'opposition, les conditions de s�curit� se sont am�lior�es et toutes les r�gions sont aujourd'hui accessibles � l'aide humanitaire, sauf celles du nord qui accueillent des r�fugi�s de R�publique d�mocratique du Congo. La plupart des 810 000 personnes d�plac�es par la guerre ont regagn� leur lieu d'origine. La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires s'est nettement am�lior�e, notamment dans les villes. Toutefois, le secteur agricole n'est pas encore redress�.

On recense dans les r�gions du nord, notamment � Betou, pr�s de la fronti�re avec la R�publique centrafricaine, environ 100 000 r�fugi�s originaires de la province d'�quateur en R�publique d�mocratique du Congo. En outre, 5 000 r�fugi�s rwandais et 8 000 r�fugi�s angolais sont pr�sents sur le territoire. Le PAM distribue des vivres � quelque 120 000 personnes � Brazzaville, Pointe-Noire et autres villes importantes. Il a r�cemment lanc� une nouvelle op�ration d'urgence afin de venir en aide � 50 000 r�fugi�s en provenance de la R�publique d�mocratique du Congo, pour une p�riode de six mois.

GABON (6 novembre)

Apr�s un temps sec plut�t de saison en juillet et en ao�t, les pluies ont repris au d�but du mois de septembre et sont devenues abondantes et g�n�ralis�es en octobre. Les principales cultures vivri�res sont le manioc et les bananes plantains, mais l'on produit aussi du ma�s (environ 25 000 tonnes). Le pays importe par les voies commerciales l'essentiel de ses besoins en c�r�ales, qui sont estim�s � pr�s de 82 000 tonnes pour l'ann�e 2000.

GUIN�E �QUATORIALE (6 novembre)

Apr�s un temps sec plut�t de saison en juillet et en ao�t, les pluies ont repris au mois de septembre et ont �t� bien sup�rieures � la normale en octobre. Les denr�es de base sont les patates douces, le manioc et les bananes plantains. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�s � 9 000 tonnes de riz et de bl�.

R�PUBLIQUE CENTRAFRICAINE (6 novembre)

Apr�s avoir �t� abondantes et bien r�parties dans l'ensemble pendant la saison des pluies, les pr�cipitations ont commenc� � s'affaiblir � la mi- octobre du nord vers le sud. La r�colte des c�r�ales secondaires est en cours et les perspectives sont favorables.

Gr�ce � plusieurs bonnes r�coltes cons�cutives, la situation des disponibilit�s alimentaires reste satisfaisante. Pour la campagne de commercialisation 2000, les besoins en importations c�r�ali�res devraient s'�lever � 29 000 tonnes, principalement de bl�.

AFRIQUE DE L'EST

 

BURUNDI* (8 novembre)

De bonnes pluies � partir de la deuxi�me moiti� d'octobre, apr�s cinq mois quasiment sans pr�cipitations dans les principales r�gions productrices, ont am�lior� les conditions du sol pour les semis des cultures de la campagne 2001 et b�n�fici� aux semis pr�coces et aux cultures p�rennes. Cependant, les pluies pourraient �tre arriv�es trop tard pour emp�cher une diminution des emblavures, qui sont d'ordinaire termin�es d�s la fin d'octobre. Des p�nuries de semences, apr�s une succession de r�coltes r�duites, ont aussi des effets n�gatifs sur les travaux des champs.

La situation alimentaire est tendue apr�s une r�colte de l�gumineuses et de c�r�ales fortement amoindrie pendant la campagne B de 2000. Une aide alimentaire internationale est actuellement distribu�e � une population cible de 700 000 personnes, comprenant les victimes d'une mauvaise r�colte, les personnes d�plac�es et les populations les plus vuln�rables. Le r�sultat de la campagne actuelle sera essentiel pour l'approvisionnement alimentaire du pays au cours du premier semestre de 2001.

�RYTHR�E* (6 novembre)

Malgr� des pluies favorables en septembre et en octobre dans certaines r�gions du pays, notamment celles de Debub et Gash Barka, les perspectives pour les cultures de c�r�ales et de l�gumineuses de la campagne principale 2000 qui seront r�colt�es � partir de novembre, sont plut�t sombres du fait principalement du d�placement de centaines de milliers d'agriculteurs, chass�s par le conflit avec l'�thiopie voisine. En outre, les sources m�t�orologiques officielles ont indiqu� une d�t�rioration de la r�partition territoriale des pr�cipitations dans tout le pays durant la saison des pluies. Cette situation a �t� aggrav�e par des pluies anormales pour la saison au d�but du mois de novembre, qui ont eu des effets potentiellement n�fastes sur la r�colte actuelle. Les zones administratives de Gash Barka et Debub (Zobas), qui sont les principales zones productrices et qui fournissent habituellement plus de 75 pour cent de la production c�r�ali�re de l'�rythr�e, ont �t� au c�ur des r�cents affrontements et risquent de n'avoir qu'une r�colte des plus maigres, voire inexistante, en 2000. �tant donn� que la prochaine r�colte ne devrait commencer qu'en novembre/d�cembre 2001, ces r�gions consid�r�es comme "le grenier de l'�rythr�e", et d'autres encore, sont destin�es � �tre tributaires de l'aide alimentaire d'urgence pendant les 18 prochains mois au moins.

La situation alimentaire de plus de 1,5 million de personnes d�plac�es ou victimes de la guerre suscite de grandes inqui�tudes. L'�chec des saisons des pluies dans les zones administratives d'Anseba, du nord de la mer Rouge et du sud de la mer Rouge, a �galement eu de graves r�percussions pour pr�s de 340 000 personnes.

En octobre, le PAM a distribu� un total de 15 871 tonnes de vivres � 808 822 personnes victimes de la guerre et de la s�cheresse. En juin 2000, la FAO et le PAM ont approuv� une op�ration d'urgence conjointe, EMOP 6044.01 "Aide alimentaire aux populations touch�es par la guerre en �rythr�e", qui pr�voit la fourniture de 151 080 tonnes de vivres au total pendant la p�riode allant du 1er mai 2000 au 30 avril 2001. Cette aide est compl�t�e par une autre op�ration d'urgence, EMOP 6227.00 "Aide aux victimes de mauvaises r�coltes et de la s�cheresse en �rythr�e", pour un total de 19 390 tonnes de vivres � livrer entre le 1er avril et le 31 d�cembre 2000, et approuv�e conjointement par la FAO et le PAM le 10 avril 2000.

�THIOPIE* (6 novembre)

Les bonnes pluies enregistr�es en septembre et octobre dans plusieurs r�gions du pays ont favoris� la maturation des cultures dans d'importantes zones de production c�r�ali�re du centre, du nord et de l'ouest du pays. Toutefois, dans les r�gions orientales et m�ridionales, la production de c�r�ales a �t� affect�e par des conditions de s�cheresse prolong�es. La r�colte des cultures de la campagne secondaire "belg", qui d�marre d'ordinaire au mois de juin, a �t� elle aussi r�duite par la s�cheresse. Bien que la production "belg" ne repr�sente que 8 � 10 pour cent de la production c�r�ali�re totale, elle demeure importante dans plusieurs r�gions, o� elle fournit l'essentiel des approvisionnements alimentaires annuels. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans le pays � partir de la mi-novembre pour estimer la production "meher" et �valuer les besoins d'aide alimentaire pour 2001.

Compte tenu de l'�chec de la campagne "belg", le nombre de personnes n�cessitant une assistance a augment�, d�passant les 10 millions, dont 400 000 personnes d�plac�es par la guerre frontali�re avec l'�rythr�e. Les besoins globaux en aide alimentaire pour 2000, pr�c�demment estim�s � 836 000 tonnes, ont donc �t� r�vis�s � la hausse et port�s � 1,2 million de tonnes. � la mi-novembre, le total des promesses re�ues repr�sentait 1,32 million de tonnes, dont 794 000 tonnes d�j� livr�es.

KENYA (3 novembre)

La r�colte des c�r�ales de la campagne principale des "longues pluies" de 2000 est termin�e dans les principales zones de production de la Rift Valley. Cette campagne (mars-mai), qui fournit d'ordinaire 80 pour cent de la production vivri�re annuelle totale, a en grande partie �chou� par suite d'une grave s�cheresse. De ce fait, on estime que le pays devra importer 1,4 million de tonnes de c�r�ales au cours de la campagne de commercialisation 2000/01 (octobre/septembre) pour couvrir ses besoins de consommation habituels. Pr�s de 3,3 millions de personnes, principalement des �leveurs des r�gions septentrionales et orientales du pays, n�cessitent une aide alimentaire d'urgence. La grave p�nurie d'eau et de p�turages a caus� la perte de nombreuses t�tes de b�tail. Ses ressources en devises �tant limit�es, le pays a besoin d'une aide internationale substantielle pour faire face � cette situation d'urgence.

Les perspectives concernant les cultures c�r�ali�res des "courtes pluies" de 2000/01 dans les zones � double saison des pluies des provinces de l'ouest, du centre et de l'est, qui seront r�colt�es en f�vrier/mars, sont incertaines malgr� quelques bonnes pluies ces derniers temps.

En juin 2000, les institutions des Nations Unies ont lanc� un appel pour une aide en faveur du Kenya d'un montant de 146 millions de dollars E.-U. La r�ponse a �t� favorable, mais une aide suppl�mentaire s'av�re n�cessaire.

OUGANDA (6 novembre)

La r�colte des c�r�ales de la campagne principale de 2000 est maintenant termin�e. Dans certains districts, notamment ceux de Kumi, Lira et Soroti, des pluies tardives et irr�guli�res ont affect� les rendements. Selon les indications, les conditions des p�turages et du b�tail dans les zones pastorales du nord-est sont ad�quates gr�ce � de r�centes pluies b�n�fiques.

Les bonnes pluies enregistr�es r�cemment ont am�lior� les perspectives concernant les cultures vivri�res de la deuxi�me campagne de 2000, qui seront r�colt�es � partir du mois de janvier prochain.

La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Elle demeure n�anmoins pr�caire dans le nord-est, � cause notamment de la mauvaise r�colte de la derni�re campagne et des vols de b�tail. Une aide alimentaire reste n�cessaire dans le district de Bundibugyo, dans l'ouest du pays, pour pr�s de 112 000 personnes d�plac�es par les troubles civils.

RWANDA* (8 novembre)

Les semis de la campagne A de 2001, effectu�s d'ordinaire entre septembre et octobre, ont pris du retard en raison de pr�cipitations inf�rieures � la moyenne au cours du mois de septembre et pendant la premi�re quinzaine d'octobre. Des pluies abondantes et g�n�ralis�es dans la deuxi�me partie du mois d'octobre ont am�lior� les conditions du sol pour les semis et ont �t� b�n�fiques aux cultures � semis pr�coces, notamment dans les r�gions orientales et m�ridionales victimes d'un temps sec prolong�. Cependant, la p�nurie de semences due � la perte de cultures sem�es t�t en septembre, et la r�duction des semis de manioc apr�s l'�chec de la troisi�me campagne C de 2000, devraient d�terminer une diminution de la superficie cultiv�e. Les pluies enregistr�es � partir de la mi-octobre ont �t� favorables �galement aux cultures p�rennes comme la banane et le caf�, qui souffraient du manque d'eau depuis la cessation pr�coce des pluies de la campagne B de 2000 en mai, du fait de l'�chec cette ann�e de la saison C des pluies l�g�res qui s'�tend de la mi- juillet � la mi-ao�t.

Dans les zones les plus gravement touch�es par le temps sec prolong�, notamment les districts des pr�fectures de Butare Gitarama, Kaibungo et Umutara, ainsi que la r�gion de Bugesera de la pr�fecture de Kigali Rurale, les r�centes pluies ont �t� trop tardives pour emp�cher un net fl�chissement des rendements en banane, caf� et manioc, de m�me que la perte de nombreuses t�tes de b�tail. Dans certaines zones de la pr�fecture de Umutara, les pertes de bovins sont estim�es � 25 pour cent du total. Les ventes, � perte, du b�tail ont caus� une forte chute des prix. Dans ces zones, la situation alimentaire est tr�s inqui�tante. Une mission d'�valuation conjointe Minist�re de l'agriculture/FAO/PAM/FEWS/UE effectu�e � fin octobre a estim� � 267 000 le nombre des personnes particuli�rement touch�es par la s�cheresse et pour lesquelles une aide alimentaire s'impose dans les trois prochains mois. Ce nombre repr�sente 22 pour cent de la population des districts concern�s. La mission a �galement recommand� la distribution d'intrants agricoles pour aider les agriculteurs � r�tablir leur capacit� de production et � reconstituer leurs troupeaux. Au total, l'aide internationale d'urgence demand�e par le gouvernement s'�l�ve � 7 215 dollars E.- U.

SOMALIE* (6 novembre)

La r�colte des cultures de la campagne principale "Gu", qui vient de s'achever, est satisfaisante. Estim�e � 212 000 tonnes, la production c�r�ali�re de cette campagne est sup�rieure d'environ 22 pour cent � la moyenne enregistr�e apr�s la guerre (1993-1999). Des pluies diffuses en avril/mai et de bonnes pluies "Hagay" au d�but du mois de juillet, ont �t� b�n�fiques pour les cultures en d�veloppement dans le Bas Shabelle, Moyen Shabelle, Hiran, Bay, Bakool et dans certaines zones du Bas Djouba. L'am�lioration des conditions de s�curit� a �galement encourag� certains m�nages � regagner leurs fermes et favoris� les activit�s agricoles. De mauvaises r�coltes sont cependant annonc�es dans certaines poches du Gedo, du Bas Djouba et du Moyen Djouba, o� les pr�cipitations ont �t� irr�guli�res et insuffisantes.

Malgr� un certain redressement de la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires dans certaines r�gions du sud de la Somalie, on signale de plus en plus des taux de malnutrition grave, dus � la d�gradation des moyens d'existence apr�s plusieurs s�cheresses cons�cutives et aux effets � plus long terme d'ann�es d'ins�curit� et d'absence d'investissements dans le secteur �conomique.

Ailleurs, dans le nord-ouest de la Somalie (Somaliland), la situation alimentaire est pr�caire dans certaines zones agropastorales de Togdheer, Awdal et Sanag o� une succession de pluies inf�rieures � la normale ont gravement nui aux cultures et � la production animale. Avec l'�toilement du soutien de la communaut�, on signale le d�placement de populations et de b�tail, chameaux principalement, vers l'�thiopie et d'autres r�gions.

En juillet 2000, les Nations Unies ont lanc� un Appel interinstitutions d'un montant d'environ 15,6 millions de dollars E.-U. pour venir en aide � quelque 750 000 personnes vuln�rables en Somalie. Les contributions annonc�es pour la campagne de commercialisation 2000/01 s'�l�vent au total � 24 000 tonnes, dont 19 000 tonnes ont �t� d�j� livr�es.

SOUDAN* (6 novembre)

Une r�cente mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires effectu�e dans le sud du Soudan, a fait �tat d'une production c�r�ali�re en d�ficit, en particulier dans les r�gions du Bahr-el-Ghazal septentrional, du Bahr-el-Djebel, d'�quatoria oriental, de Jonglei et de Juba. Quelques exc�dents de production ont toutefois �t� signal�s dans les r�gions d'�quatoria occidental, des Lacs et du Bahr- el-Ghazal occidental.

Dans le centre et le nord du Soudan, la moisson des c�r�ales de la campagne principale 2000 est sur le point de d�marrer. Malgr� l'arriv�e tardive des pr�cipitations, la persistance des pluies a am�lior� les perspectives globales concernant la r�colte. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires devrait se rendre dans le nord du pays � partir de la mi-novembre pour �valuer la production c�r�ali�re de la campagne principale 2000 et estimer les besoins d'importation/exportation par les voies commerciales et l'aide alimentaire n�cessaire en 2001.

TANZANIE (6 novembre)

Les semis des cultures c�r�ali�res de la campagne principale de 2001 dans les r�gions centrales et m�ridionales n'ayant qu'une seule saison des pluies, ainsi que ceux des cultures de la campagne courte "Vuli" de 2000/01 dans les r�gions septentrionales connaissant deux saisons des pluies, sont en cours. Des pr�cipitations dans l'ensemble inf�rieures � la normale au cours du mois d'octobre ont nui aux cultures, plus particuli�rement � celles qui avaient �t� sem�es plus t�t.

La r�colte c�r�ali�re de la campagne 2000, ma�s principalement, est estim�e � environ 3,5 millions de tonnes, soit un volume inf�rieur de pr�s de 20 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Ce recul est imputable � des conditions de s�cheresse dans plusieurs r�gions du pays. De ce fait, on estime actuellement les besoins d'importations c�r�ali�res � 690 000 tonnes. La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires s'est toutefois am�lior�e gr�ce � des achats volumineux de ma�s qui ont d�termin� un net fl�chissement des prix des denr�es alimentaires. Malgr� la diminution des p�turages, les conditions du b�tail seraient bonnes.

Une aide alimentaire est n�cessaire pour environ 800 000 personnes en situation d'ins�curit� alimentaire, notamment dans les r�gions de Dodoma, Mara, Shinyanga, Singida, Tabora, Tanga et Mwanza sud, qui viennent d'engranger leur troisi�me mauvaise r�colte cons�cutive.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (8 novembre)

La r�colte du bl� de 2000 est bien avanc�e. Les toutes derni�res pr�visions concernant la production ont �t� r�vis�es � la hausse et indiquent maintenant un volume de 1,9 million de tonnes, soit 22 pour cent de plus que le mauvais r�sultat de l'an dernier. � ce niveau, toutefois, la production est encore inf�rieure � la moyenne du fait principalement d'une diminution des emblavures.

Les semis du ma�s de la campagne 2000/01 sont en cours. Les pluies normales ou sup�rieures � la normale enregistr�es en octobre, en particulier dans la ceinture du ma�s, ont favoris� jusqu'� pr�sent les travaux des champs. La superficie ensemenc�e devrait toutefois fl�chir en raison de la faiblesse des prix int�rieurs. Les premi�res pr�visions officielles indiquent une diminution de 25 pour cent par rapport au niveau de l'an dernier, mais ce recul pourrait �tre moins important que pr�vu sous l'effet d'une hausse des prix � terme.

Les estimations officielles finales font �tat d'une r�colte de ma�s 2000 sup�rieure � la moyenne, avec un volume de 10,2 millions de tonnes, soit 42 pour cent de plus que la campagne pr�c�dente. Malgr� de graves inondations par endroits, les pr�cipitations abondantes enregistr�es dans les principales zones de production ont am�lior� les rendements. Les exc�dents exportables sont estim�s � environ 2 millions de tonnes. Sous l'effet de cette r�colte record, les cours du ma�s ont baiss�, tombant � leur plus bas niveau depuis 1996.

� la suite d'une �pid�mie de fi�vre aphteuse, le gouvernement a d�clar� plusieurs zones de quarantaine pour tenter d'enrayer la maladie.

ANGOLA* (6 novembre)

Les semis de ma�s sont bien avanc�s, tandis que ceux de sorgho et de mil viennent de d�marrer. Des pluies sup�rieures � la moyenne au cours des deuxi�me et troisi�me d�cades d'octobre dans les grandes r�gions c�r�ali�res du centre ont am�lior� l'humidit� du sol pour les semis et eu des effets b�n�fiques sur les emblavures d�j� effectu�es. Cependant, de nouvelles pluies sont n�cessaires dans les r�gions septentrionales, qui ont enregistr� des pr�cipitations irr�guli�res ces derniers mois.

La persistance du conflit civil et des d�placements de population de plus en plus importants continuent de perturber les activit�s agricoles. Le nombre des populations d�plac�es � l'int�rieur du pays, qui � fin juin �tait estim� � 2,5 millions de personnes, a augment� ces derni�res semaines sous l'effet d'une ins�curit� grandissante, notamment dans les provinces de Moxico, Bie et Malange. On signale un accroissement du taux de malnutrition dans la ville de Kuito qui a accueilli 8 740 personnes d�plac�es au cours du seul mois d'octobre.

La production c�r�ali�re de 2000 a �t� estim�e � 504 000 tonnes, avec un recul de 6 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente imputable principalement � l'ins�curit� et � des pluies irr�guli�res durant la p�riode de v�g�tation. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2001 (avril/mars) sont pass�s � 753 000 tonnes, dont 333 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire d'urgence. Au d�but du mois de novembre, les promesses de contributions atteignaient 154 400 tonnes, dont 53 000 tonnes ont �t� livr�es.

BOTSWANA (6 novembre)

Des pluies normales ou sup�rieures � la normale au cours de la troisi�me d�cade d'octobre, et particuli�rement abondantes dans les zones productrices de ma�s, ont favoris� la pr�paration des terres et les premiers semis des c�r�ales secondaires de la campagne 2001.

La production de c�r�ales secondaires de la campagne 2000 est estim�e officiellement � 21 000 tonnes, soit une avanc�e d'� peine 11 pour cent par rapport au niveau r�duit de l'ann�e pr�c�dente. Malgr� un accroissement de 20 pour cent de la superficie ensemenc�e, la production a �t� affect�e par des pluies excessives et des inondations pendant la p�riode de v�g�tation. Les besoins en c�r�ales import�es pour la campagne s'achevant en mars 2001 sont estim�s � 250 000 tonnes, � couvrir par des importations commerciales.

LESOTHO (6 novembre)

La moisson du bl� de la campagne 2000 a commenc�. Les toutes derni�res pr�visions indiquent une r�colte de 21 000 tonnes, en nette am�lioration par rapport au maigre volume engrang� l'an dernier, mais n�anmoins inf�rieure � la moyenne en raison d'une diminution des emblavures.

Les pluies sup�rieures � la normale au cours de la troisi�me d�cade d'octobre, apr�s le temps sec des semaines pr�c�dentes, ont am�lior� l'humidit� du sol pour les semis des c�r�ales secondaires de la campagne 2001, avec des effets b�n�fiques sur les emblavures d�j� effectu�es.

Par suite d'un temps d�favorable, la production de c�r�ales secondaires de la campagne 2000 a chut� de 18 pour cent, tombant � 127 000 tonnes, niveau inf�rieur � la moyenne. Les besoins en importations c�r�ali�res au cours de la campagne de commercialisation 2001 (avril/mars) sont estim�s � 190 000 tonnes de ma�s et 55 000 tonnes de bl�. L'essentiel de ces importations devraient �tre effectu�es par les voies commerciales.

MADAGASCAR (6 novembre)

Les pluies sup�rieures � la normale enregistr�es durant la troisi�me d�cade d'octobre dans les r�gions septentrionales et centrales ont apport� au sol une humidit� ad�quate pour les semis du riz de la campagne principale de 2001. Toutefois, les r�gions productrices de ma�s du sud du pays souffrent encore de la s�cheresse. De nouvelles pluies y sont n�cessaires pour emp�cher une diminution de la superficie cultiv�e.

La campagne c�r�ali�re de 2000 a �t� gravement affect�e par trois cyclones successifs au cours de la p�riode de v�g�tation et par une grave s�cheresse dans les r�gions m�ridionales. D'apr�s les estimations, la production de riz atteindrait pr�s de 2,2 millions de tonnes, soit 15 pour cent de moins que la bonne r�colte de la campagne 1999. La production de ma�s a chut� de 22 pour cent, tombant � 140 000 tonnes.

La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est tendue en raison de la r�colte r�duite de l'ann�e 2000. Les besoins d'importation pour la campagne de commercialisation 2001 (avril/mars) ont consid�rablement augment� atteignant 518 000 tonnes, � couvrir pour l'essentiel par les voies commerciales. La situation est particuli�rement difficile dans le sud, r�gion vuln�rable o� selon les estimations 240 000 personnes priv�es de r�colte par la s�cheresse n�cessitent une aide alimentaire. Dans cette r�gion, les prix des denr�es de base, ma�s, riz et manioc, ont fortement augment� au cours des mois derniers et sont bien sup�rieurs � ceux de l'an pass�. On signale dans certains districts des ventes, � perte, de b�tail et des d�placements de populations en qu�te de nourriture et d'emploi.

MALAWI (6 novembre)

Les semis du ma�s de la campagne 2001 sont en cours. De bonnes pluies au moment voulu, pendant la troisi�me d�cade d'octobre, apr�s de l�g�res averses dans les semaines pr�c�dentes, ont favoris� � la fois les op�rations d'ensemencement et les cultures d�j� sem�es. Les pr�cipitations ont �t� particuli�rement abondantes dans les r�gions m�ridionales du pays. Les premi�res perspectives sont favorables.

Une r�colte c�r�ali�re exceptionnelle a �t� engrang�e en 2000 gr�ce � de bonnes pluies pendant la campagne et au soutien apport� aux agriculteurs par le biais de programmes de distribution d'intrants. La production de ma�s a �t� estim�e � 2,47 millions de tonnes, sans grande variation par rapport au niveau record de l'ann�e pr�c�dente. Apr�s deux r�coltes successives sup�rieures � la moyenne, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les disponibilit�s exportables sont estim�es � 300 000 tonnes de ma�s. Les cours de cette c�r�ale ont fl�chi et sont inf�rieurs d'environ un tiers au niveau enregistr� l'an dernier.

MOZAMBIQUE (8 novembre)

Des pluies sup�rieures � la moyenne durant la troisi�me d�cade d'octobre, notamment dans les principales zones productrices du centre et du nord, ont apport� au sol une humidit� ad�quate pour les semis des c�r�ales de la campagne 2001 et eu des effets b�n�fiques sur les cultures d�j� sem�es. Dans les provinces du sud, o� les semis d�marrent plus t�t, de bonnes pluies au cours de la deuxi�me quinzaine de septembre et au d�but du mois d'octobre ont favoris� les travaux des champs. Les pluies de ces derniers mois ont �galement �t� favorables aux p�turages et au b�tail.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Dans les grandes r�gions productrices du centre et du nord, les prix demeurent stationnaires � un niveau inf�rieur � celui qui �tait enregistr� il y a un an. Dans les r�gions m�ridionales victimes de graves inondations plus t�t dans l'ann�e, le bon r�sultat de la campagne secondaire et la remise en �tat de la plupart des routes ont sensiblement am�lior� l'approvisionnement et la commercialisation des denr�es alimentaires. Une aide alimentaire demeure cependant n�cessaire jusqu'� la prochaine r�colte principale, en avril 2001, pour quelque 172 000 personnes en situation d'ins�curit� alimentaire, notamment les plus touch�es par les inondations.

NAMIBIE (6 novembre)

Des pluies de normales � sup�rieures � la normale pendant la troisi�me d�cade d'octobre dans les r�gions orientales et septentrionales du pays ont favoris� la pr�paration des terres pour les semis des c�r�ales secondaires de la campagne 2001 et am�lior� l'�tat des p�turages.

La r�colte du bl� irrigu� de la campagne 2000 est sur le point de s'achever. La production est provisoirement estim�e � 4 000 tonnes, contre 5 000 tonnes l'an dernier, du fait d'une diminution des emblavures. En revanche, la production de c�r�ales secondaires de 2000 a nettement augment� atteignant 136 000 tonnes, contre un volume r�duit de 70 000 tonnes l'an dernier, et ce en raison de pluies favorables durant la p�riode de croissance. Gr�ce � la r�colte c�r�ali�re record de 2000, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. D'apr�s les estimations, pendant la campagne de commercialisation 2001 les besoins en c�r�ales import�es seront inf�rieurs � l'ann�e pr�c�dente et s'�l�veront � 60 000 tonnes de ma�s et 50 000 tonnes de bl�. Ils devraient �tre couverts par les voies commerciales.

SWAZILAND (8 novembre)

Les bonnes pluies tomb�es au mois d'octobre ont apport� aux sols une humidit� ad�quate pour les semis des c�r�ales secondaires de 2001, ma�s principalement, actuellement � un stade bien avanc�. Les premi�res perspectives sont favorables.

Le d�marrage tardif de la saison des pluies, puis un exc�s de pr�cipitations, ont caus� un fl�chissement tr�s net de la production de ma�s de 2000. Les toutes derni�res estimations indiquent une r�colte de 72 000 tonnes, 36 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente et un volume inf�rieur � la moyenne. Les besoins en importations de ma�s pour la campagne de commercialisation 2000/01 ont beaucoup augment�, atteignant 40 000 tonnes. Le pays souffre par ailleurs d'un d�ficit structurel de 40 000 tonnes de bl� et de riz, dans une moindre mesure. On pr�voit que ces besoins seront couverts par des importations commerciales. La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires devrait demeurer satisfaisante en 2001. On estime cependant que 14 000 personnes dont la production a �t� r�duite cette ann�e, ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence jusqu'� la prochaine r�colte.

ZAMBIE (6 novembre)

La moisson du bl� de la campagne mineure est en cours. Les toutes derni�res pr�visions indiquent une production de 90 000 tonnes, sans variation par rapport au bon r�sultat obtenu l'an dernier.

Les pluies enregistr�es pendant la troisi�me d�cade d'octobre, qui ont �t� sup�rieures � la moyenne dans les r�gions centrales, ont favoris� les semis du ma�s de la campagne 2001 et les cultures sem�es plus t�t.

Gr�ce � des pr�cipitations abondantes pendant la p�riode de v�g�tation et malgr� de graves inondations localis�es, la production c�r�ali�re de 2000 a augment� de 43 pour cent par rapport � l'ann�e pass�e, pour s'�tablir � 1,5 million de tonnes. La r�colte du ma�s de la campagne principale est estim�e � 1,3 million de tonnes, volume sup�rieur � la moyenne qui couvre en totalit� les besoins int�rieurs. Apr�s trois ann�es de r�coltes r�duites et de besoins d'importation �lev�s, aucun achat de ma�s n'est pr�vu pour la campagne de commercialisation 2001 (mai/avril).

� la suite de la r�colte c�r�ali�re record de 2000, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s. Les cours du ma�s ont chut� depuis le mois de mai et sont actuellement inf�rieurs � ceux de l'an dernier et au niveau moyen.

ZIMBABWE* (6 novembre)

La r�colte du bl� irrigu� de la campagne 2000 est en cours. Les plus r�centes pr�visions indiquent un volume de 250 000 tonnes, soit un quart de moins que la bonne moisson de l'an dernier. Ce recul de la production refl�te une diminution des emblavures imputable au bouleversement du secteur agricole provoqu� par le programme gouvernemental de r�am�nagement qui touche plus de la moiti� des grandes exploitations commerciales dont provient la totalit� de la production de bl�. Toutefois, malgr� le d�clin pr�vu de la production, en 2000/01 les besoins en importations seront probablement inf�rieurs aux pr�visions gr�ce � la pr�sence de stocks de report importants apr�s l'augmentation des importations au cours des mois derniers.

Les semis du ma�s de la campagne principale de 2001 ont d�marr�. De bonnes pluies au moment voulu, durant la troisi�me d�cade d'octobre, ont apport� au sol une humidit� ad�quate pour les semis. Les perspectives sont n�anmoins sombres en raison de la r�duction attendue des emblavures dans le secteur commercial, o� les exploitations vis�es par le programme de r�am�nagement ont des difficult�s � obtenir des pr�ts � la production de la part des institutions de cr�dit. Une diminution des superficies ensemenc�es est �galement pr�vue dans les exploitations nouvellement constitu�es � cause du manque d'intrants et de services techniques. En r�gle g�n�rale, une brusque hausse du prix des engrais, des semences et du carburant affectera les semis de mani�re d�favorable. Une production de ma�s amoindrie en 2001 se traduira l'ann�e suivante par une augmentation des besoins d'importation, alors que le pays conna�t de graves p�nuries de devises. La r�colte de ma�s de 2000 est officiellement estim�e � 2,04 millions de tonnes, 34 pour cent de plus que la r�colte r�duite de l'an pass� et un volume sup�rieur � la moyenne. Ce r�sultat refl�te principalement des pluies abondantes pendant la p�riode de croissance. Gr�ce � une bonne r�colte et � des stocks de report volumineux, aucune importation de ma�s ne sera n�cessaire pour la campagne de commercialisation 2000/01 (mai/avril).

En d�pit d'une situation alimentaire dans l'ensemble satisfaisante, la d�valuation constante de la monnaie locale et des p�nuries de carburant ont d�termin� une forte hausse des cours des denr�es de base. Les prix du pain, du sucre, de l'huile de cuisson et de la semoule de ma�s ont encore augment� en octobre, donnant lieu � des �meutes dans la capitale Harare et d'autres villes � la mi-octobre. L'acc�s � la nourriture est de plus en plus difficile pour de vastes groupes de population dans les villes, mais aussi en milieu rural pour ceux qui ont engrang� une r�colte r�duite, et pour environ 220 000 travailleurs agricoles que le r�am�nagement des fermes commerciales prive d'un salaire.

ASIE

 

AFGHANISTAN* (6 novembre)

Faisant suite � deux ann�es cons�cutives de s�cheresse et de troubles civils, une crise alimentaire extr�mement grave s'est d�clar�e en Afghanistan. La s�cheresse qui a s�vi en 2000 a d�cim� les cultures et le b�tail dans tout le pays, affectant gravement plus de 3 millions de personnes. En outre, l'intensification des troubles civils, notamment dans les r�gions septentrionales, a provoqu� de nouvelles vagues de d�placements de population, aggravant encore la situation alimentaire d�j� pr�caire. Des d�placements de population sur grande �chelle ont d�j� commenc�, notamment en provenance des districts �loign�s des provinces du Ghor, Badghis et Faryab, et des familles en difficult� sont aujourd'hui h�berg�es dans les camps situ�s � la p�riph�rie de Herat, principal centre urbain de l'ouest. Pr�s de 2 000 familles s�journeraient d�j� dans ces camps, et d'autres sont attendues au cours des prochains mois. � Dari Suf au sud du Samagan, on a signal� un certain nombre de d�c�s par inanition.

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires qui s'est rendue dans le pays au cours des mois pr�c�dents avait donn� l'alerte, signalant l'apparition d'une grave crise alimentaire dans le pays par suite de la s�cheresse aigu� et de la persistance des difficult�s �conomiques. Selon les estimations de la mission, la production c�r�ali�re totale de 2000 s'�tablirait � 1,82 million de tonnes, soit environ 44 pour cent de moins qu'en 1999 et 53 pour cent de moins qu'en 1998. Les besoins en importations de c�r�ales pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (juillet/juin), estim�e au volume record de 2,3 millions de tonnes, repr�sentent plus du double du volume estimatif de 1999, soit 1,1 million de tonnes. �tant donn� que l'on pr�voit d'importer commercialement environ 1 million de tonnes et que les engagements d'aide alimentaire d'urgence atteignent 250 000 tonnes, il reste � couvrir un d�ficit d'un million de tonnes au moyen d'une aide alimentaire suppl�mentaire. La faiblesse des pr�cipitations au cours de l'hiver dernier ainsi que la croissance insuffisante de la v�g�tation dans la plupart des p�turages des hautes terres des r�gions occidentales et m�ridionales au cours du printemps, ont entra�n� des pertes tr�s �lev�es de b�tail pour la population nomade. Dans de nombreuses r�gions, la vente du b�tail � des prix de liquidation avait commenc� d�s l'an dernier, par suite de la s�cheresse. On pr�voit que, dans la majeure partie du pays, les familles nomades se d�partiront compl�tement de leurs troupeaux d'ici les prochains mois, restant d�pourvues de b�tail d'�levage comme de b�tes de trait: elles auront alors perdu l'essentiel de leurs moyens productifs.

Dans les secteurs ruraux comme dans les zones urbaines, des millions d'Afghans ont du mal � se procurer de la nourriture sur les march�s, car leur pouvoir d'achat a �t� profond�ment �rod� par des graves pertes de cultures et de b�tail, ainsi que par la p�nurie d'emplois dans le secteur agricole comme ailleurs. Depuis le d�but de l'ann�e, le PAM a distribu� environ 110 000 tonnes de denr�es alimentaires � 2 millions de personnes parmi les plus durement touch�es, contre 61 000 tonnes au cours de la p�riode correspondante de l'an dernier. Il convient en outre de trouver tr�s rapidement au moins 115 000 tonnes de nourriture, pour un montant de 54 millions de dollars E.-U., afin de maintenir en vie une partie de la population, notamment au moyen des boulangeries qui, � Kaboul, nourrissent chaque jour 360 000 personnes.

Alors que la s�cheresse se prolonge, les perspectives concernant la campagne d'hiver, qui d�marre normalement en octobre, ne sont gu�re prometteuses. M�me si les pr�cipitations devaient s'am�liorer au cours des prochains mois, les r�coltes ne seraient pas rentr�es avant mai/juin 2001. Et si les pluies venaient � manquer � nouveau, la crise alimentaire prendrait alors des proportions gigantesques. Compte tenu de la d�gradation rapide de la situation alimentaire, il est demand� instamment aux donateurs de prendre des engagements suppl�mentaires et d'appuyer la livraison et la distribution rapides d'aide de secours, notamment au cours des mois d'hiver difficiles qui s'annoncent. Il faudra �galement fournir d'urgence une assistance en mati�re de semences et d'alimentation du b�tail. Sur les quelque 300 000 tonnes de semences de bl� n�cessaires chaque ann�e, on constate actuellement un d�ficit d'environ 60 000 tonnes; en d'autres termes, environ 400 000 agriculteurs seront exclus des semis d'hiver.

ARABIE SAOUDITE (6 novembre)

Les semis sont en cours pour la r�colte de bl� destin�e � �tre rentr�e en avril/mai l'an prochain. La production de bl� de 2000 est estim� � 1,5 million de tonnes, soit environ 9 pour cent de moins que la derni�re moyenne quinquennale, ce volume restant toutefois analogue � celui de l'an dernier. Un nombre limit� de criquets p�lerins adultes est attendu � proximit� de Jizan, et leur population pourrait augmenter graduellement par suite des pluies r�centes. Les pr�visions concernant les importations c�r�ali�res de 2000/2001 (juillet/juin) sont actuellement �tablies � pr�s de 7,1 millions de tonnes, volume l�g�rement sup�rieur � celui de l'an dernier.

ARM�NIE* (6 novembre)

La persistance du temps chaud et sec au cours de l'�t� explique la maigreur de la r�colte, estim�e � seulement 219 000 tonnes de c�r�ales, soit un volume inf�rieur � la moyenne et marquant un recul d'environ 27 pour cent par rapport � l'an dernier. Dans la vall�e de l'Ararat, qui b�n�ficie de l'irrigation, les r�coltes ont �t� satisfaisantes; ailleurs, toutefois, les cultures et les p�turages ont �t� affect�s par la s�cheresse, notamment dans le nord-est et dans toutes les r�gions �lev�es. On craint que la production de pommes de terre, denr�e de base dans les r�gions rurales de montagne, ne soit r�duite de plus de moiti�. La production de fourrage et les �tendues de p�turages naturels pour le b�tail ont �galement gravement souffert, et il faudra proc�der � des r�ductions marqu�es de cheptel. Les revenus provenant de la vente et du troc des produits de l'�levage repr�sentent une part importante du budget des m�nages ruraux, qui en ont absolument besoin pour aller se procurer certains produits essentiels sur les march�s.

Les m�nages ruraux, qui ne re�oivent pas d'envois de fonds r�guliers en provenance de l'�tranger, seront probablement expos�s � des p�nuries alimentaires. Mais il faut s'attendre � ce que, dans les villes �galement, les m�nages pauvres se trouvent en difficult�. En d�pit de la stabilit� financi�re et de la croissance �conomique, une part importante de la population reste, en fait, sous-employ�e ou tout simplement au ch�mage et vit dans la pauvret�.

Du fait de la s�cheresse, tant les besoins en importations c�r�ali�res que ceux concernant l'aide alimentaire augmenteront dans de fortes proportions en 2000/2001, du fait de la r�duction conjugu�e de la production c�r�ali�re et de celle des pommes de terre. Pour 2000/2001, les besoins c�r�aliers int�rieurs sont estim�s � 731 000 tonnes, dont 481 000 tonnes destin�es � la consommation humaine. On obtient ainsi un besoin de 192 kg par t�te, chiffre plus �lev� qu'� l'ordinaire qui s'explique par la moindre disponibilit� d'autres denr�es alimentaires produites dans le pays. Les besoins en importations c�r�ali�res sont estim�s � 515 000 tonnes, dont 458 000 tonnes de bl�. Pour l'ann�e en cours, les importations commerciales sont estim�es � 370 000 tonnes, et elles s'accompagnent d'un alourdissement de la dette et de s�v�res restrictions budg�taires. Les besoins en aide alimentaire sont estim�s � 145 000 tonnes, dont 108 000 tonnes de bl� pour la consommation humaine et 37 000 tonnes d'orge devant permettre de maintenir en vie 60 000 t�tes de b�tail de la r�gion la plus durement touch�e durant l'hiver, pour l'envoyer dans les p�turages de printemps dans un �tat permettant la production laiti�re. Face aux besoins en aide alimentaire, 70 000 tonnes ont �t� promises � ce jour, ce qui laisse un d�ficit non couvert de 75 000 tonnes.

La r�partition des revenus est tr�s in�gale et les conditions de vie sont pr�caires pour de nombreux m�nages. Le pouvoir d'achat, qui reste peu �lev�, ne suffit pas dans certains cas � couvrir le co�t d'un panier de la m�nag�re r�duit � sa plus simple expression. Le PAM a entrepris une op�ration prolong�e de secours et de redressement (OPSR) N�6120.01 allant du 1er janvier 2000 au 30 juin 2001, pour venir en aide � un total de 170 000 personnes vuln�rables. Environ 110 000 r�fugi�s et personnes vuln�rables appartenant � ce groupe re�oivent en outre une aide alimentaire de secours, tandis que 60 000 personnes devraient b�n�ficier de programmes d'�change vivres-contre- travail � base communautaire.

Dans le cadre de l'OPSR, le PAM a �largi son programme vivres-contre-travail. Alors que les participants � ce genre de programme constituent environ un tiers des b�n�ficiaires d�sign�s, leur allocation alimentaire repr�sente les deux tiers du montant global d'aide alimentaire du PAM � l'Arm�nie. Les programmes vivres-contre-travail ont contribu� de fa�on substantielle � r�pondre aux besoins alimentaires imm�diats des participants, tout en am�liorant leurs conditions de vie et leur s�curit� alimentaire � plus long terme.

Le PAM pr�voit de fournir une aide alimentaire d'urgence cibl�e aux r�gions septentrionales du pays touch�es par la s�cheresse. Le projet pr�voit de fournir � environ 297 000 agriculteurs de subsistance et � d'autres foyers vuln�rables, 22 480 tonnes de bl� fortifi� en fer, d'huile v�g�tale et de l�gumineuses entre le 1er novembre 2000 et le 1er juillet 2001.

Le tonnage combin� restant � distribuer dans le cadre de l'Op�ration d'urgence projet�e et de l'OPSR en cours, se chiffre � plus de 28 000 tonnes � distribuer d'ici la mi-2001 (22 480 tonnes de denr�es dans le cadre de l'Op�ration d'urgence et 8 000 dans le cadre de l'OPSR.

AZERBA�DJAN (6 novembre)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2000 ont �galement �t� affect�es par la vague de chaleur et par le temps sec ayant pr�valu durant l'�t�. La majeure partie des c�r�ales sont ensemenc�es durant l'hiver. Selon les indications re�ues, les cultures ensemenc�es au printemps, telles que le ma�s, le coton, les fruits, les l�gumes et les pommes de terre, ont souffert du temps chaud et sec ainsi que des p�nuries d'eau d'irrigation, tandis que la r�colte de bl� d'hiver �tait satisfaisante. Alors que les pertes de cultures enregistr�es au printemps sont officiellement estim�es � environ 25 pour cent, les pr�visions officielles donnent une r�colte c�r�ali�re d'ensemble de 1,4 million de tonnes, volume plus �lev� que celui de l'an dernier, gr�ce � une augmentation tr�s marqu�e de la surface ensemenc�e qui compense en partie les pertes dues � la s�cheresse. D'autres cultures, dont le fourrage, ont �t� plus gravement touch�es.

La majeure partie des besoins en importations c�r�ali�res sera couverte, cette ann�e, par des importations commerciales; cependant, une aide alimentaire cibl�e demeure n�cessaire pour des groupes vuln�rables, notamment les personnes d�plac�es de l'int�rieur. Le PAM continue de venir en aide � 485 000 b�n�ficiaires par le biais d'une op�ration prolong�e de secours et de redressement portant sur trois ans et amorc�e en juillet 1999. Au cours de cette p�riode, on projette de distribuer un total de 47 880 tonnes d'aide alimentaire. Actuellement, ce programme dispense une aide compl�mentaire aux PDI, une aide de secours aux groupes socialement vuln�rables, une aide � la r�installation des r�fugi�s et des personnes r�int�grant leur foyer, et une aide au redressement par le biais de programmes vivres-contre-travail et vivres- contre-formation.

BANGLADESH (6 novembre)

Les temp�tes et les pluies diluviennes de la fin octobre ont accru le risque de graves inondations, lesquelles auraient fait 20 morts et plusieurs centaines de disparus. Quelque temps auparavant, des inondations de grande proportion avaient fait plusieurs centaines de morts et laiss� des milliers de personnes sans abri.

La r�colte de riz aus a �t� en partie touch�e par les inondations pr�c�dentes, et il faudra � pr�sent d�terminer si la pr�vision ant�rieure de 1,75 million de tonnes sera r�alis�e. La r�colte aus est g�n�ralement ensemenc�e en avril/mai, pour �tre rentr�e vers le mois d'ao�t. La principale r�colte actuellement en terre est celle du paddy aman de mousson, normalement ensemenc� en juin/juillet pour �tre rentr� � partir du mois de novembre. Une fois achev�e la r�colte aman, qui repr�sente un tiers de la production de riz du pays, la r�colte boro est sem�e pour �tre rentr�e � partir d'avril/mai. Si les conditions sont bonnes pour la r�colte boro de l'ann�e prochaine, la production de riz usin� devrait �tre, en 2000/2001, voisine de celle de 1999/2000, soit 22,7 millions de tonnes. Ce total se r�partira entre les r�coltes aman et boro � raison de 45 pour cent chacune, et 10 pour cent pour le riz aus. En 1999/2000, gr�ce � l'effet combin� de l'augmentation des emblavures, de la m�t�orologie favorable et de fourniture d'intrants ad�quate, la production de riz (usin�) a atteint le volume exceptionnel de 22,78 millions de tonnes, soit pr�s de 14 pour cent de plus que l'ann�e pr�c�dente.

La situation alimentaire d'ensemble reste satisfaisante, et le gouvernement dispose de r�serves suffisantes en c�r�ales. Fin septembre, le pays disposait d'une r�serve de 1,17 million de tonnes de c�r�ales, dont pr�s de 735 000 tonnes de riz et 439 000 tonnes de bl� d�tenues par le "Public Food Grain Distribution System".

CAMBODGE (6 novembre)

Le pays, qui a subi l'inondation la plus grave depuis des d�cennies, reste dans une situation pr�caire au plan humanitaire comme dans le domaine des approvisionnements alimentaires. On signale que 184 personnes ont perdu la vie, et les d�g�ts sont globalement estim�s � 50 millions de dollars E.-U. Le redressement s'annonce long, car de nombreuses r�gions demeurent submerg�es. Un total estimatif de 2 millions de personnes ont �t� d�plac�es par les inondations. Les r�coltes les plus touch�es sont celles des r�gions de Pursat - Kg. Speu - Kanda et Takeo, o� plusieurs milliers d'hectares de rizi�res ont �t� endommag�s ou d�truits. Selon les derni�res estimations, 374 000 hectares de rizi�res ont �t� endommag�s ou d�truits. Gr�ce aux activit�s de remise en �tat, qui comportent un volet de distribution de semences de riz, environ 70 000 hectares devraient �tre r�cup�r�s. Fin octobre, environ 10 000 tonnes de riz avaient �t� distribu�es.

Le pays est g�n�ralement vuln�rable aux inondations pendant la saison des pluies, en ao�t et septembre, bien que, cette ann�e, les inondations aient commenc� d�but juillet, prenant des proportions sup�rieures � la normale. Lors des derni�res inondations graves, en 1996, 169 personnes avaient perdu la vie.

La r�colte de la principale campagne de riz de saison humide devrait normalement commencer ce mois-ci. Compte tenu des d�g�ts caus�s par les inondations cette ann�e, il est peu probable que soit atteint l'objectif de 2000/2001, fix� � 4,2 millions de tonnes. En 1999/2000, la production de paddy a atteint un volume record, estim� � 4 millions de tonnes, soit pr�s de 500 000 tonnes ou 14 pour cent de plus que l'ann�e derni�re. Environ 83 pour cent de la production de paddy proviennent de la r�colte de campagne humide, et le reste, des cultures de d�crue, des cultures inond�es et de la campagne s�che. Le riz compte pour environ 84 pour cent de la production vivri�re annuelle,.et il repr�sente environ 90 pour cent des surfaces cultiv�es, principalement dans le bassin central et le delta du Mekong et dans la plaine de Tonle Sap.

� la fin du mois de septembre, le gouvernement a demand� une aide d'urgence suppl�mentaire pour les victimes des inondations; parall�lement, les Nations Unies ont lanc� un appel d'urgence pour r�unir la somme de 10,7 millions de dollars E.-U. au d�but du mois d'octobre, afin d'aider 2,2 millions de personnes parmi les plus touch�es. Une mission d'�valuation FAO/PAM des r�coltes et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans le pays d�but d�cembre pour �valuer la r�colte de riz de cette ann�e et �tudier les perspectives des approvisionnements alimentaires.

CHINE (6 novembre)

� la fin du mois d'octobre, des pr�cipitations ne correspondant pas � la saison sont tomb�es sur le nord du pays, renfor�ant l'humidit� des terres cultiv�es en bl� d'hiver et retardant la r�colte des cultures d'�t�. Dans l'ensemble, par suite d'une r�duction des emblavures et de le s�cheresse qui a s�vi cette ann�e, on estime que la production de c�r�ales d'�t� est tomb�e d'environ 9 pour cent; la production de c�r�ales d'automne pourrait, elle, chuter de plus de 10 pour cent. Cette r�duction de la production pourrait entra�ner une augmentation des prix du bl� et du ma�s.

Les pr�visions �tablissent actuellement la production globale de paddy en 2000/2001 � environ 189 millions de tonnes, soit pr�s de 10 millions de tonnes de moins qu'en 1999/2000. Cette pr�vision est sup�rieure � l'estimation pr�c�dente, qui donnait 186 millions de tonnes. L'ann�e a �t� marqu�e par une s�cheresse aigu� qui a gravement affect� la production c�r�ali�re d'�t�, notamment dans les importantes r�gions productrices du nord. Les estimations concernant la production de bl� en 2000 restent � 101 millions de tonnes, contre 103 millions de tonnes pr�c�demment. � ce niveau, la production serait d'environ 10 pour cent inf�rieure � la derni�re moyenne quinquennale et de pr�s de 13 millions de tonnes, soit 11 pour cent, inf�rieure � celle de 1999. En outre, en raison du temps excessivement sec et, dans une certaine mesure, de la r�duction des emblavures, on pr�voit que la production de ma�s tombera � son niveau le plus bas depuis six ans, soit environ 103 millions de tonnes, � savoir pr�s de 15 pour cent en de�� de la moyenne et 25 millions de tonnes de moins que l'an dernier.

La production c�r�ali�re globale, y compris les racines et tubercules, devrait s'�tablir cette ann�e � environ 490 millions de tonnes, contre 508 millions de tonnes l'an dernier.

CHYPRE (6 novembre)

Les pluies r�centes conjugu�es au temps frais ont favoris� les semis des r�coltes de bl� et d'orge de 2001. La production c�r�ali�re globale de 2000 est estim�e � 101 000 tonnes, soit pr�s de 20 pour cent de moins que la r�colte de l'an dernier, volume qui reste toutefois proche de la moyenne.

Les importations de bl� pour la campagne 2000/2001 (mai/avril) devraient �tre de l'ordre de 95 000 tonnes, et l'on pr�voit un volume global d'importations de 540 000 tonnes d'orge et de ma�s, analogue � l'an dernier.

COR�E, R�PUBLIQUE DE (6 novembre)

Les pr�cipitations l�g�res qui ont arros� le pays durant la derni�re d�cade d'octobre ont peut-�tre nui � la r�colte de riz. L'objectif gouvernemental pour la production de paddy en 2000 a �t� fix� � 7 millions de tonnes, volume proche de la moyenne et inf�rieur d'environ 3 pour cent � celui de 7,18 millions de tonnes obtenu l'an dernier. Les perspectives de redressement et de croissance �conomique, au lendemain de la crise financi�re qui a frapp� l'Asie, continuent de se renforcer, laissant pr�voir une demande accrue de c�r�ales pour l'alimentation humaine et animale. Le bl� et le ma�s sont presque enti�rement import�s, tandis que le pays produit en moyenne pr�s de 5 millions de tonnes de riz (usin�) par an, au cours de la campagne principale qui va de mai � octobre. L'an dernier, malgr� de fortes inondations, la r�colte de riz (usin�) a pratiquement atteint 5,2 millions de tonnes, pour une surface ensemenc�e d'environ 1,06 million d'hectares. Ce volume est sup�rieur d'environ 146 000 tonnes, soit pr�s de 3 pour cent, � celui de 1998. De mani�re g�n�rale, le nombre d'exploitations productives et la surface cultiv�e en riz tendent � d�cliner dans le pays, � mesure que des terres sont lib�r�es pour y installer des infrastructures n�cessaires au d�veloppement urbain. Toute expansion future devra se faire principalement � partir de terres marginales et bonifi�es, y compris les terres expos�es aux inondations.

 

COR�E, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE POPULAIRE DE* (6 novembre)

Apr�s deux campagnes agricoles relativement stables en 1998 et 1999, au cours desquelles la production vivri�re nationale a connu un redressement modeste apr�s les ann�es catastrophiques de 1995, 1996 et 1997, la production alimentaire est de nouveau retomb�e en 2000. Ce ph�nom�ne s'explique par les effets conjugu�s de la s�cheresse, survenue � des �tapes critiques de la v�g�tation, notamment les semis, et de l'effet cumulatif des probl�mes sous-jacents, qui continuent d'entraver gravement la production agricole. Au premier plan de ces probl�mes figure le manque d'�lectricit� et de carburant, qui a lourdement handicap� les syst�mes d'irrigation et de distribution d'eau, si bien que, dans les r�servoirs comme sur le terrain, l'eau a manqu� � un moment critique de la saison. Tous ces facteurs ont converg� pour entra�ner une r�duction tr�s sensible de la productivit� et de la production de riz et de ma�s.

La s�cheresse qui a s�vi cette ann�e a �galement affect� la Chine voisine ainsi qu'un certain nombre d'autres pays d'Asie centrale et m�ridionale et du Moyen-Orient. Cependant, les effets de propagation sont peut-�tre beaucoup plus nocifs en RDP de Cor�e, �tant donn� que ce pays ne peut v�ritablement produire de denr�es alimentaires que durant une saison de l'ann�e, qui va de juin � octobre; � cela s'ajoutent les probl�mes chroniques de fourniture d'intrants au secteur agricole, et les p�nuries alimentaires graves et persistantes dont souffre d�j� le pays. Ce dernier, qui n'a gu�re la possibilit� d'am�liorer ses approvisionnements alimentaires de fa�on notable par le biais de la production int�rieure jusqu'� la prochaine r�colte, � savoir septembre/octobre 2001, et qui ne dispose que de ressources limit�es pour importer de la nourriture par voie commerciale, ne semble avoir d'autre solution que de compter essentiellement sur l'assistance alimentaire au cours des 12 prochains mois, comme il l'a fait durant les cinq derni�res ann�es.

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires, qui a visit� le pays � la mi-octobre, a constat� que les pr�cipitations moyennes enregistr�es durant la campagne 2000 ont �t� tr�s inf�rieures � la moyenne normale et n'ont atteint que 40 pour cent de cette norme durant les mois de juin et juillet. Au mois d'ao�t, les pluies ont repris quelque peu, mais leur niveau est demeur� inf�rieur de pr�s de 20 pour cent � la normale. L'insuffisance des pluies et le manque d'eau d'irrigation lors de phases charni�res de la campagne a entra�n� des retards lourds de cons�quences dans les semis de riz de campagne principale et de ma�s; il s'en est suivi une r�duction notable des emblavures de riz, qui sont tomb�es de 580 000 � 530 000 hectares par suite de la substitution des cultures avec, parall�lement, une r�duction sensible des rendements et de la production.

La mission, se basant sur les informations communiqu�es et sur sa propre �valuation, estime la production de paddy pour 2000 � 1,69 millions de tonnes, soit environ 31 pour cent ou 734 000 tonnes de moins que l'estimation de la production en 1999 par la FAO/PAM. On estime par ailleurs que la production de ma�s est tomb�e � environ 1 million de tonnes, soit pr�s de 235 000 tonnes de moins que le volume estim� par la mission l'an dernier. Par suite du remplacement de 45 000 hectares pr�c�demment consacr�s au riz � d'autres cultures, 65 000 tonnes d'autres c�r�ales (sorgho et mil) ont �galement �t� produites cette ann�e, alors que le chiffre de 1999 �tait d'environ 20 000 tonnes. Outre la r�colte principale de c�r�ales de cette ann�e, les perspectives d'approvisionnement alimentaire en 2000/2001 d�pendront �galement, dans une large mesure, de la production de pommes de terres ainsi que des doubles r�coltes d'orge et de bl� de l'an prochain. � titre provisoire, on peut avancer, sur la base des superficies vis�es, que la production de ces cultures s'�tablira � 1,87 million de tonnes pour les pommes de terre (470 000 tonnes d'�quivalent c�r�alier) et 246 000 tonnes de bl� et d'orge.

La disponibilit� globale de c�r�ales d'origine nationale, en �quivalent c�r�alier, pour la prochaine campagne commerciale, est donc �tablie � 2,92 millions de tonnes. Face � cette pr�vision, la demande c�r�ali�re pour une utilisation alimentaire et pour d'autres utilisations en 2000/2001 est estim�e � 4,79 millions de tonnes, ce qui laisse un besoin d'importation d'environ 1,87 million de tonnes. On pr�voit que les exportations commerciales permettront de couvrir 200 000 tonnes, et que 700 000 tonnes suppl�mentaires seront couvertes par l'aide alimentaire devant arriver par le canal du PAM, auxquelles devraient s'ajouter 500 000 tonnes au titre des importations bilat�rales � des conditions de faveur. Compte tenu de tous ces facteurs, le besoin non couvert d'importations est estim� � 465 000 tonnes, si bien que le pays reste tributaire d'une assistance pour couvrir ses besoins alimentaires �l�mentaires.

Le besoin global d'importations est le plus important depuis 1997; cependant, cette ann�e, le pays dispose d'un montant substantiel d'aide alimentaire sous forme d'engagements confirm�s. Par ailleurs, la base des donateurs, qui �tait demeur�e relativement �troite jusqu'ici, s'est �largie avec l'apport pr�vu de 500 000 tonnes provenant du Japon, tandis que la R�publique de Cor�e fournira 500 000 tonnes d'importations � des conditions de faveur et 100 000 tonnes sous forme d'assistance alimentaire. Il est pratiquement certain que, sans ces contributions substantielles, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires aurait �t� extr�mement grave tout au long de l'ann�e prochaine.

La mission a �galement observ� que, parall�lement au d�clin de la part occup�e par le syst�me public de distribution des approvisionnements alimentaires au cours des derni�res ann�es, le r�le des march�s et des approvisionnements provenant d'autres voies s'est intensifi�. Cette �volution a entra�n� des disparit�s croissantes entre diff�rents groupes de population, notamment pour ce qui est des conditions �conomiques et physiques d'acc�s � la nourriture: la concurrence est aujourd'hui plus vive, principalement au d�triment de la population urbaine. Selon les informations recueillies, la population urbaine obtiendrait une ration par habitant inf�rieure de 20 � 25 pour cent � celle des populations rurales. En outre, l'acc�s des foyers � la nourriture devient de plus en plus li� � la quantit� de biens qu'ils sont en mesure de troquer, de m�me qu'au menu commerce et au travail accompli dans les fermes coop�ratives, aujourd'hui r�mun�r� au moyen de tickets de rations alimentaires.

G�ORGIE* (6 novembre)

La G�orgie est confront�e � une grave crise alimentaire. La production agricole de 2000 a chut� par suite de la s�cheresse aigu� qui a affect� tant les cultures pluviales que les secteurs irrigu�s. Les six r�gions les plus touch�es sont celles de Kakheti, Mtskheta Mtianeti, Kvemo Kartli, Shida Kartli, Samtskhe- Javakheti et Imereti. Dans la r�gion orientale du pays, les r�coltes c�r�ali�res sont en grande partie perdues. Bien que les choses s'am�liorent quelque peu lorsqu'on se d�place vers l'ouest et le nord, les chutes de rendement y sont n�anmoins de l'ordre de 50 pour cent ou plus, et la qualit� des c�r�ales obtenues est des plus m�diocres. Dans les secteurs irrigu�s, les rendements ont parfois baiss� de moiti�, par suite d'une irrigation dans l'ensemble inad�quate. � la fin du mois d'octobre, la r�colte de 128 000 hectares avait permis de rentrer environ 115 000 tonnes de petites c�r�ales, soit un rendement de 0,9 tonne � l'hectare contre 2,3 tonnes � l'hectare l'an dernier. Selon les estimations provisoires, la production c�r�ali�re de 2000, ma�s compris, s'�tablirait � 348 000 tonnes, dont 93 000 tonnes de bl� (226 000 en 1999) et 250 000 tonnes de c�r�ales secondaires. Toujours au niveau pr�visionnel, la production c�r�ali�re d'ensemble de 2000 ne devrait repr�senter que 44 pour cent de la production c�r�ali�re estimative totale de 1999, et 52 pour cent de la derni�re moyenne quinquennale.

La s�cheresse a en outre affect� toutes les cultures, et pas seulement les c�r�ales. Ainsi, le rendement des pommes de terre, denr�e de base importante dans les r�gions montagneuses, est particuli�rement m�diocre, notamment dans les r�gions non irrigu�es. La production de tournesol a �galement beaucoup souffert, de m�me que celle des fruits et des l�gumes; les vendanges ont aussi �t� affect�es. Enfin, les d�g�ts subis au niveau des p�turages et de la production de fourrage rendront n�cessaire la r�duction du cheptel, notamment dans l'est.

�tant donn� que la production nationale de c�r�ales (qui comprend les denr�es alimentaires, les semences c�r�ali�res pour animaux et les pertes) s'�tablit, au niveau minimum, � 1,09 million de tonnes, on estime que les besoins en importations c�r�ali�res de la G�orgie pour 2000/2001 seront de 748 000 tonnes, dont 620 000 tonnes de bl�, 88 000 tonnes de ma�s, 35 000 tonnes d'orge et 5 000 tonnes de riz. Il est difficile de proposer une estimation pr�cise des importations commerciales, compte tenu des importations informelles et du volume de commerce de transit; on peut toutefois les estimer � 437 000 tonnes, tandis que les promesses d'aide alimentaire se montent � 76 000 tonnes. Il reste donc un d�ficit non couvert de 235 000 tonnes ainsi ventil�: 124 000 tonnes de bl�; 80 000 tonnes de ma�s, 30 000 tonnes d'orge et 1 000 tonnes de riz; ce d�ficit devra �tre couvert par une aide alimentaire additionnelle.

Une aide alimentaire d'urgence est n�cessaire pour environ 696 000 personnes particuli�rement touch�es par la s�cheresse; en outre, le PAM a lanc� un appel pour pr�s de 66 000 tonnes d'aide alimentaire sur une p�riode de huit mois allant de novembre � juin, c'est-�- dire jusqu'� la prochaine r�colte principale.

INDE (6 novembre)

Selon les rapports re�us, le volume global des pluies de mousson a �t� normal cette ann�e. Cependant, l'insuffisance des pr�cipitations dans l'ouest et dans le centre du pays continuera d'affecter la production alimentaire, particuli�rement dans les �tats du Gujarat, du Radjasthan, du centre du Madhya Pradesh et Maharashtra. La situation est d'autant plus critique que la s�cheresse s�vit dans les m�mes r�gion du pays pour la deuxi�me ann�e cons�cutive. Les nappes phr�atiques en ont �t� affect�es, de m�me que l'approvisionnement en eau, et cette situation se r�percutera sur les semis de la campagne rabi (hiver). L'an dernier, les pr�cipitations ont �t� inf�rieures d'environ 16 pour cent � la normale, tandis que cette ann�e, on signale qu'elles ont �t� inf�rieures de 25 pour cent � la normale dans les r�gions touch�es. Au Radjasthan, la s�cheresse a endommag� plus de 50 pour cent des surfaces cultiv�es. � mesure que les r�coltes �chouent, on voit de plus en plus de gens migrer en direction des villes ou forc�s d'emprunter de l'argent.

Le pays a d� subir, cette ann�e, une succession de catastrophes naturelles, dont la s�cheresse ant�rieure et de graves inondations dans plusieurs �tats, accompagn�es de nombreuses pertes de vies humaines et destructions de foyers. Selon des rapports r�cents, la production c�r�ali�re d'�t� (kharif) sera de l'ordre de 102,7 millions de tonnes, soit pr�s de 1,2 million de tonnes de moins que pr�vu, par suite principalement des inondations qui ont durement frapp� le Bengale occidental et le Bihar, ainsi que de la s�cheresse qui a s�vi dans le Gujarat. On pr�voit que la production du riz (usin�) kharif tombera � environ 74 millions de tonnes, contre 76,3 millions de tonnes l'an dernier. La production de c�r�ales secondaires kharif sera, elle aussi, inf�rieure � celle de l'an dernier.

Gr�ce � des r�coltes exceptionnelles, la situation d'ensemble concernant les c�r�ales demeure satisfaisante, et le gouvernement disposait, au 1er octobre, de stocks c�r�aliers de 40 millions de tonnes, dont 26,8 millions de tonnes de bl� et 13,2 millions de tonnes de riz. Le niveau souhaitable des r�serves est de 22 millions de tonnes. Compte tenu de l'importance des stocks de bl� faisant suite � la production record de l'an dernier, � savoir 74,2 millions de tonnes, le gouvernement a autoris� l'exportation d'un volume maximum de 2 millions de tonnes en 2000/2001. Quant aux prix � l'exportation, compte tenu des frais de transport et de manutention, ils restent peu attrayants par rapport aux principaux cours internationaux.

INDON�SIE* (6 novembre)

Les pluies qui sont tomb�es au mois d'octobre, se r�partissant sur les principales r�gions productrices de l'ouest de Java, ont augment� l'humidit� des sols pour le repiquage du riz de la campagne principale. Cependant, le temps sec qui a pr�valu dans l'est de l'�le a r�duit l'humidit� des sols. Afin de co�ncider avec la mousson de nord-est, la principale r�colte de riz sera plant�e entre novembre et janvier, pour �tre rentr�e d'avril � juin l'ann�e prochaine.

Les estimations de production de paddy pour l'ann�e 2000 ont �t� r�vis�es � la hausse, passant de 50,5 millions de tonnes � 52 millions de tonnes, soit environ 2 pour cent de plus que l'an dernier, et quelque 4 pour cent de plus que la derni�re moyenne quinquennale. L'augmentation de la production est attribu�e � la longue saison humide et � l'incidence mineure des ravageurs et des maladies. La superficie r�colt�e est rest�e proche de la moyenne, soit 11,6 millions d'hectares. Du fait de la production int�rieure plus �lev�e, les estimations concernant les importations en 2000 pourraient �tre l�g�rement r�vis�es � la baisse. Depuis la fin de 1998, le gouvernement autorise les importations priv�es de riz.

La situation alimentaire d'ensemble continue de se stabiliser dans le pays, suite � la crise �conomique de 1997/98, qui avait encore �t� aggrav�e par la mauvaise campagne agricole due � El Ni�o. L'action conjugu�e de ces facteurs avait entra�n� une �rosion des moyens de subsistance de couches importantes de la population, accentuant la pauvret� ainsi que la vuln�rabilit� � l'ins�curit� alimentaire. Cependant, la reprise �conomique de 1999 et de cette ann�e, associ�e aux perpectives agricoles satisfaisantes, devrait permettre la poursuite du redressement dans des secteurs cl�s tels que celui de la volaille, � mesure que s'accro�tront, selon les pr�visions, la demande de viande et, partant, d'alimentation animale. En outre, le pays b�n�ficiera probablement d'un ensemble substantiel de mesures d'aide au redressement �conomique.

Malgr� une situation d'ensemble satisfaisante, la s�curit� alimentaire reste une pr�occupation dans les r�gions du pays affect�es par les troubles civils.

IRAN, R�PUBLIQUE ISLAMIQUE D' (6 novembre)

Au cours de la derni�re d�cade d'octobre, de l�g�res pr�cipitations ont arros� la r�gion nord-ouest du pays, tandis que les pluies tr�s abondantes tombaient sur des p�rim�tres restreints du littoral caspien, favorisant probablement les semis de bl� qui devraient d�j� �tre amorc�s.

Les s�cheresses qui se sont succ�d� en 1999 et cette ann�e ont gravement affect� diff�rents secteurs, et de grands barrages ainsi que les installations hydro�lectriques se sont trouv�s � sec. Les pr�cipitations ont �t� estim�es cette ann�e � environ 140 mm, niveau tr�s inf�rieur � la moyenne de 260 mm. La s�cheresse a �t� la pire enregistr�e depuis 1964 et elle a affect� environ 37 millions de personnes, soit plus de 50 pour cent de la population, dont les conditions de vie se d�gradent rapidement, avec une sollicitation excessive des ressources en eau et des r�percussions sur le b�tail et les cultures. Les estimations concernant la production de bl� pour 2000 ont �t� r�vis�es � la baisse et sont actuellement d'environ 8 millions de tonnes, soit pr�s de 700 000 tonnes de moins que le niveau de l'an dernier, d�j� r�duit par la s�cheresse, et pr�s de 2 millions de tonnes en de�� de la derni�re moyenne quinquennale. L'an dernier, la production de bl� a �galement chut� de plus de 3 millions de tonnes, soit pr�s de 27 pour cent, relativement � 1998. En outre, la carence de pr�cipitations et d'eau d'irrigation p�sera lourdement sur les perpectives de reprise des cultures l'ann�e prochaine. Les semis de bl� sont g�n�ralement entrepris en septembre/octobre, et la r�colte est d'ordinaire rentr�e en avril/mai. Les cultures pluviales d'orge, principalement destin�es au b�tail, sont �galement ensemenc�es � partir de septembre, pour �tre rentr�es en mars.

Le secteur du b�tail continue de susciter des pr�occupations; on s'attend, en effet, � une aggravation de la situation car le cheptel d'�levage n'a gu�re de chance de se remettre, m�me en cas de pr�cipitations suffisantes. On estime � 800 000 le nombre d'animaux morts de faim et de maladies. La situation extr�mement tendue en ce qui concerne l'eau et les autres ressources dans les r�gions rurales a de graves cons�quences pour les groupes vuln�rables, lesquels n'ont qu'un acc�s limit� � des sources alternatives de revenu alors qu'ils ont subi de graves pertes l'an dernier. De nombreux pasteurs ont �t� oblig�s de vendre leur b�tail et de migrer vers les villes.

En 1999/2000, le pays a �t� l'un des premiers importateurs de bl� du monde, avec un volume atteignant pratiquement 7 millions de tonnes, niveau comparable � celui du record atteint en 1996/97, ann�es �galement marqu�es par la s�cheresse. Du fait de la chute de la production de bl�, il est hautement probable que les importations resteront �lev�es cette ann�e.

� la fin du mois d'ao�t, les Nations Unies ont lanc� un appel pour le financement de milliers de r�servoirs fixes et mobiles destin�s aux populations et aux animaux des campagnes, ainsi que pour l'obtention d'urgence de 1 million de tonnes d'orge destin� � l'alimentation du b�tail et de 28 tonnes de vitamines et de min�raux pour les animaux. �tant donn� que la s�cheresse a �galement touch� l'Afghanistan voisin, le risque demeure de voir s'accro�tre l'afflux de r�fugi�s dans le pays.

IRAQ* (6 novembre)

Les semis des cultures d'hiver, qui commencent normalement dans la deuxi�me quinzaine d'octobre, sont amorc�s. Cependant, la production risque d'�tre entrav�e par les graves p�nuries qui touchent les intrants agricoles essentiels. En effet, apr�s deux ann�es cons�cutives de s�cheresse aigu� et de disponibilit�s insuffisantes d'intrants agricoles essentiels, la production agricole et animale est durement �prouv�e. Une mission r�cente FAO/PAM d'�valuation des approvisionnements alimentaires et de la nutrition a constat� que dans la plupart des r�gions touch�es du centre et du sud, � la r�duction des emblavures vient s'ajouter le fait que pr�s de 75 pour cent de la superficie cultiv�e en bl� et en orge a �t� gravement endommag�e et principalement utilis�e comme p�turages pour le b�tail. Les rendements c�r�aliers n'ont jamais �t� aussi bas. En cons�quence, la production c�r�ali�re globale de 2000 a �t� estim�e � environ 796 000 tonnes, soit pr�s de 47 pour cent de moins qu'en 1999 et 64 pour cent en de�� de la derni�re moyenne quinquennale.

Les importations c�r�ali�res dans le cadre de l'�change p�trole-contre-vivres aux termes de la RCS 986 ont permis d'am�liorer de fa�on sensible la situation des approvisionnements alimentaires. Cependant, on continue de signaler des retards importants dans l'acheminement des importations de denr�es alimentaires. Par ailleurs, malgr� les augmentations marqu�es de la ration alimentaire depuis l'application de la RCS 986, il ne semble pas que l'on observe une am�lioration notable au niveau des taux de malnutrition des populations enfantines du centre et du sud du pays, et les probl�mes nutritionnels restent aigus et g�n�ralis�s. Les rations alimentaires actuelles ne fournissent pas un r�gime ad�quat au plan nutritionnel ni vari�. Bien que la ration soit plut�t satisfaisante pour ce qui est de l'apport �nerg�tique et de la quantit� de prot�ines, elle pr�sente des carences en l�gumes, en fruits et en produits animaux, et manque par cons�quent de micronutriments.

ISRA�L (6 novembre)

Les semis des r�coltes de bl� et d'orge de la campagne 2001, destin�s � �tre rentr�s en avril/mai l'an prochain, sont en cours. La production de bl� de 2000 a �t� estim�e � 50 000 tonnes, soit environ 58 pour cent de moins que la moyenne, par suite de la s�cheresse aigu� qui a touch� plusieurs pays du Proche-Orient. On pr�voit que les importations de c�r�ales pour 2000/2001 (juillet/juin) s'�tabliront � environ 2,9 millions de tonnes.

JAPON (6 novembre)

Les pr�cipitations mod�r�es � abondantes qui sont tomb�es au cours de la derni�re d�cade d'octobre dans les r�gions m�ridionales du pays ont quelque peu ralenti la r�colte du riz. Les pluies tr�s largement r�parties qui ont arros� le pays auparavant ont �galement g�n� la maturation du riz. En g�n�ral, la r�colte du riz du Japon est plant�e aux alentours de juin/juillet, pour �tre rentr�e en octobre/novembre.

Le gouvernement a annonc� une r�duction de 2,7 pour cent du prix de soutien du riz, qui tombe � 252 yen/kg, mais sans modification de la superficie des terres d�sign�es en vue de la diversification. Depuis 1995, dans le cadre du programme d'ajustement de la surface rizicole nationale, celle-ci a �t� r�duite d'environ 16 pour cent. En cons�quence, la production nationale de riz (usin�) a recul�, passant de 11 millions de tonnes environ en 1994, � une moyenne de pr�s de 9 millions de tonnes au cours des cinq derni�res ann�es.

JORDANIE (6 novembre)

Les semis des r�coltes de bl� et d'orge de 2001, destin�es � �tre rentr�s en mai/juin l'an prochain, sont amorc�s. Les cultures c�r�ali�res et horticoles ont �t� gravement endommag�es par deux ann�es cons�cutives de s�cheresse aigu�. La production globale de bl� et d'orge de 2000, estim�e � 42 000 tonnes, a repr�sent� plus du double de celle de l'an dernier; n�anmoins, elle se situe � environ 58 pour cent en de�� de la moyenne. Le secteur du b�tail a �galement �t� affect�, de m�me que de nombreux �levages d'ovins, durement touch�s.

KAZAKHSTAN (6 novembre)

La r�colte est pratiquement termin�e et la neige est arriv�e. � la date du 11 octobre, environ 12,85 millions de tonnes de c�r�ales avaient �t� r�colt�es sur une surface de 12,2 millions d'hectares (riz non compris; surface ensemenc�e: 78 000 hectares). Le total de la r�colte c�r�ali�re nettoy�e s'�tablit donc � 11,7 millions de tonnes, volume inf�rieur � celui, exceptionnel, rentr� l'an dernier (14,3 millions de tonnes), mais proche de la moyenne. Dans le nord du pays, le temps sec qui a pr�valu de la mi-juin � la fin juillet a nui au rendement des r�coltes. Selon les estimations, la production de bl� devrait tomber � 9,5 millions de tonnes, contre 11,2 millions de tonnes rentr�es en 1999, et la production de c�r�ales secondaires devrait �tre d'environ 2 millions de tonnes, contre 2,8 millions de tonnes en 1999.

Le pays a export� pr�s de 7 millions de tonnes de c�r�ales en 1999/2000, dont 6 millions de tonnes de bl�, principalement vers les autres pays de la CEI. Pour la campagne de commercialisation en cours, les exportations devraient �tre de l'ordre de 5 millions de tonnes. La demande d'importations �manant de la Russie a fl�chi; cependant, d'autres pays de la r�gion, touch�s par la s�cheresse, ont vu leurs besoins d'importations augmenter. C'est ainsi qu'environ 350 000 tonnes ont d�j� �t� respectivement command�es par le Tadjikistan et le B�larus.

LAOS* (6 novembre)

Plusieurs r�gions du Laos ont �t� endommag�es par les inondations qui ont frapp� le pays en m�me temps que les pays voisins. Dans l'ensemble, sept provinces centrales et m�ridionales ont �t� prises dans ces inondations au mois d'ao�t; leurs cultures ont �t� endommag�es ainsi que, dans une moindre mesure, l'�levage et les p�ches. Dans certains secteurs, les rizi�res sont rest�es submerg�es jusqu'� trois semaines. Les provinces les plus durement touch�es sont celles de Khammouane, Savannakhet, Saravane et Champasack1.

Le riz est la principale culture du pays et repr�sente 85 pour cent des surfaces cultiv�es, le reste �tant consacr� au ma�s, qui figure au deuxi�me rang pour la surface, � la canne � sucre et � l'arachide. La majeure partie du riz est produite pendant la saison humide, qui va de juin � novembre, sous forme de culture pluviale essentiellement; dans les provinces centrales et m�ridionales, le riz est cultiv� le long de la vall�e du M�kong, o� les pr�cipitations annuelles, dont 70 pour cent sont re�ues entre mai et octobre, varient entre 1 500 mm et 2 200 mm. Les mois d'ao�t et septembre sont g�n�ralement les mois les plus humides: les pluies torrentielles entra�nent alors de graves inondations ainsi que d'importantes pertes de r�colte. En r�gle g�n�rale, les agriculteurs laotiens n'appliquent pas de fertilisants au riz de culture pluviale en saison humide. �tant donn� que le riz est en grande partie obtenu en culture pluviale durant la saison humide, alors que les inondations comme les s�cheresses sont fr�quentes, la production est tributaire des variations climatiques, comme on l'a vu cette ann�e. Les graves inondations de 1995 et de 1996 ont entra�n� un d�ficit substantiel en riz. Cette ann�e, le Minist�re de l'agriculture et des for�ts a estim� que plus de 42 000 hectares de paddy ont �t� compl�tement d�truits par les inondations.

Compte tenu des d�g�ts caus�s par les inondations, le volume de la r�colte de paddy de cette ann�e, pr�c�demment estim� � 2,2 millions de tonnes, reste � pr�sent incertain. L'an dernier, le pays a obtenu une r�colte record de paddy, soit pr�s de 2,1 millions de tonnes. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans le pays en janvier 2001 pour y �valuer la r�colte ainsi que les perspectives des approvisionnements alimentaires.

LIBAN (6 novembre)

Les semis de bl� et d'orge ont commenc�; cependant, la production int�rieure du pays ne couvre g�n�ralement qu'environ 10 pour cent des besoins en consommation. La production globale de bl� et d'orge en 2000 est estim�e � 61 000 tonnes, volume proche de celui de l'an dernier. On pr�voit que les importations de bl� seront de l'ordre de 0,51 million de tonnes en 2000/2001 (juillet/juin), volume analogue � celui de l'an dernier.

MALAISIE (6 novembre)

Les pluies tr�s largement r�parties dans l'ensemble du pays � la fin du mois d'octobre ont augment� l'humidit� des sols o� pousse le palmier � huile. Le pays produit en temps normal pr�s de 2 millions de tonnes de paddy chaque ann�e, dont 60 pour cent proviennent de la campagne principale et 40 pour cent de la campagne secondaire. Cette ann�e, on pr�voit une production de 2,1 millions de tonnes. En temps normal, le pays importe de quoi couvrir un tiers de sa consommation, tandis que le bl� et le ma�s sont presque enti�rement import�s. Compte tenu du redressement �conomique du pays, faisant suite � un ralentissement d� � la crise asiatique, on pr�voit que les importations de bl� comme de ma�s augmenteront de mani�re � r�pondre � la demande croissante.

Le gouvernement a r�cemment annonc� un train de mesures strat�giques visant � permettre une production durable de denr�es alimentaires destin�e � r�duire la d�pendance � l'�gard des importations. Ces mesures comprennent notamment l'am�lioration de la rentabilit� et de la productivit�, l'introduction de zones de production vivri�re, le renforcement des m�canismes du march� et des industries de transformation agro- alimentaires, le d�veloppement de l'infrastructure et la mise en valeur des ressources humaines. Les secteurs d�sign�s comme prioritaires seront la culture du riz, des fruits et des l�gumes, la p�che et l'�levage de la volaille.

On pr�voit que les importations de bl� conna�tront une certaine augmentation, qui devrait les porter � pr�s de 1,3 million de tonnes en 2000, par suite de la demande accrue r�sultant de la croissance �conomique et des projections favorables aux exportations de produits de transformation tels que les p�tes alimentaires et les biscuits.

MONGOLIE* (6 novembre)

L'effet conjugu� des catastrophes naturelles et des difficult�s �conomiques li�es � la p�riode de transition continue de peser lourdement sur les perspectives d'approvisionnement alimentaire dans le pays. En outre, l'on craint que l'hiver de l'an dernier, le pire depuis 30 ans, ne soit suivi cette ann�e encore d'un hiver tr�s rigoureux - lequel s'est d�j� annonc� avec les vents violents et les temp�tes de neige pr�vus pour le mois de novembre. L'on s'attend � des chutes de neige tr�s abondantes dans les secteurs de Uvs, Zavkhan, Bayankhongor, Overkhangai et Dundgobi, et des temp�ratures plus rigoureuses sont annonc�es pour la fin de l'hiver et le d�but du printemps, au mois de mars, c'est-�-dire au moment de la naissance des premiers agneaux.

L'absence de pluies et la s�cheresse qui ont marqu� le pays au cours de la p�riode critique de l'�t�, durant laquelle se fait la production du bl�, denr�e de base, pourrait nuire � la production de c�r�ales et de fourrage. Selon les estimations, jusqu'� 60 pour cent des zones de p�turage pourraient ne pas �tre en mesure de se r�g�n�rer. Le bl� est g�n�ralement plant� en mai/juin, pour �tre rentr� au mois d'octobre. Cette situation risque, � son tour, d'exacerber les graves probl�mes que connaissent d�j� les pasteurs de troupeaux qui ont d� affronter des conditions difficiles pendant l'hiver, subissant la perte de plusieurs milliers de t�tes de b�tail, parall�lement � une d�gradation marqu�e des conditions de subsistance et de la s�curit� alimentaire d'un grand nombre de familles nomades. Par suite de la p�nurie de fourrage et de nourriture pour animaux, bon nombre de ces derniers sont en mauvaise sant� et seront plus vuln�rables aux �pid�mies. Les rapports des Nations Unies signalent que la s�cheresse marque encore la moiti� du pays, dont un cinqui�me souffre de graves p�nuries d'eau; plus de 450 000 personnes sont expos�es � des p�nuries alimentaires. De plus, bon nombre des districts touch�s ont �galement �t� affect�s par l'hiver particuli�rement rigoureux de l'an dernier. La situation risque de se d�grader encore, car l'Agence m�t�orologique nationale pr�voit la poursuite de conditions climatiques d�favorables, avec des pr�cipitations inf�rieures � la normale.

L'impact des catastrophes naturelles sur le b�tail est tout simplement d�vastateur. Le secteur animal joue en effet un r�le extr�mement important dans l'�conomie du pays, car il repr�sente la principale source de revenu des foyers, tout en constituant l'un des principaux apports en devises �trang�res. Les pertes importantes subies par le cheptel ainsi que la r�duction correspondante des approvisionnements en viande ont entra�n� une augmentation marqu�e des cours du b�tail - jusqu'� 40 pour cent. Ce ph�nom�ne a aliment� l'inflation et augment� le co�t de la vie, tout en exacerbant l'ins�curit� alimentaire des cat�gories pauvres et vuln�rables. � la p�nurie de viande s'ajoute une grave carence d'approvisionnement en lait, notamment dans les r�gions rurales, ce qui �te une source importante de prot�ines et de nutriments. Par ailleurs, les familles nomades ont eu beaucoup de mal � trouver des sources alternatives de revenu, du fait des carences de leur instruction et de leur formation. Cela n'a pas emp�ch� bon nombre d'entre elles de migrer vers les villes et les agglom�rations urbaines, aggravant encore les probl�mes de ch�mage et de vuln�rabilit� aux p�nuries alimentaires.

Les p�nuries actuelles font suite � plusieurs ann�es durant lesquelles les normes nutritionnelles du pays n'ont cess� de se d�grader par suite de la transformation des conditions �conomiques d'importantes couches de population, � mesure que l'�conomie �tait r�orient�e, passant de la planification centralis�e aux m�canismes du march�. Cette �volution a touch� en particulier de nombreuses cat�gories qui, pr�c�demment, �taient tributaires des emplois publics et du bien-�tre social, les laissant d'autant plus expos�es aux incertitudes �conomiques qu'elles n'avaient qu'une capacit� de gain limit�e. Selon les diff�rents rapports re�us au milieu des ann�es 90, il appara�t que les cat�gories les plus touch�es par la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire sont notamment les ch�meurs, les personnes �g�es, les m�nages dirig�s par une femme, les enfants, les retrait�s et les petits pasteurs. De r�centes �tudes de Save the Children Fund et de l'ADRA font �tat d'un niveau �lev� de malnutrition chronique dans plusieurs zones habit�es par les nomades, et d'un grand nombre de familles vivant dans l'indigence la plus extr�me.

MYANMAR (6 novembre)

La principale r�colte de riz (mousson) devrait �tre pratiquement achev�e. La production de riz de la campagne principale repr�sente habituellement pr�s de 85 pour cent de la production globale, les 15 pour cent restants provenant de la deuxi�me campagne, ou r�colte de saison s�che, ensemenc�e en octobre/novembre pour �tre rentr�e en avril/mai. Selon les pr�visions actuelles, la production de paddy de la campagne de commercialisation de 2000/2001 sera analogue � celle de 1999, soit un volume de 19,8 millions de tonnes.

N�PAL (6 novembre)

Les pluies de mousson tr�s violentes, les inondations et les glissements de terrain qui ont frapp� le pays au cours des mois pr�c�dents ont entra�n� des pertes de vies humaines ainsi que le d�placement de plusieurs milliers de personnes dans les r�gions les plus durement touch�es du centre du pays. Les r�coltes de riz principalement, l'infrastructure et les syst�mes de communication ont �galement �t� endommag�s, affectant les approvisionnements alimentaires dans les r�gions �loign�es. Sur la base des pr�visions actuelles, la production de paddy de cette ann�e devrait s'�tablir au niveau moyen de 3,7 millions de tonnes.

Selon les informations re�ues, le gouvernement pourrait venir en aide aux agriculteurs affect�s par la chute des cours agricoles en adoptant des prix de soutien fixes. Cette ann�e, le prix du paddy a chut� brutalement relativement � l'an dernier, par suite des importations en provenance de l'Inde. Le co�t de la production a �galement augment�, du fait de la suppression de diverses subventions aux intrants, comme les engrais et l'irrigation.

OUZB�KISTAN (6 novembre)

Une mission FAO/PAM qui s'est rendue dans le pays au mois d'octobre a observ� qu'il fallait s'attendre � un d�clin du volume r�colt� tant en bl� qu'en coton, par suite d'un d�ficit en eau d'irrigation d� � un hiver doux et � une mauvaise gestion des ressources hydrologiques. La s�cheresse a eu des cons�quences catastrophiques pour l'agriculture dans les r�gions en aval du fleuve de Amu Darya, la r�gion autonome de Karakalpakstan (KK) et de Khorizem, mais en particulier celle de Karakalpakstan.

Dans le KK, la r�colte de bl� de 2000 - qui avait �t� sem�e en septembre/octobre 1999, �chappant aux p�nuries d'eau du printemps dernier - a �t� bonne (95 000 tonnes); cependant, la production de la r�colte de printemps a �t� r�duite de 35 � 90 pour cent en fonction du type de culture. La pomme de terre a pratiquement �t� an�antie, tandis que le riz, le ma�s et d'autres productions c�r�ali�res de printemps ont chut� de 80-90 pour cent, et la plupart des autres cultures (coton, fruits, fourrage) sont r�duites de moiti� ou d'un tiers. Enfin, les cultures des fermes d'�tat comme celles des parcelles familiales, essentielles � la survie, ont �t� touch�es.

Dans la r�gion de Khorizem, la p�nurie d'eau d'irrigation a �galement entra�n� des pertes de r�colte, mais dans une moindre mesure que dans la r�gion de KK. Selon les indications re�ues, la r�colte de bl� 2000 serait proche de la moyenne, mais le volume de riz obtenu risque de tomber de moiti� par suite des r�ductions d'emblavures et des baisses de rendement, tandis que la production de coton devrait subir un recul d'environ 25 pour cent.

� l'�chelle du pays, les c�r�ales d'hiver ont moins souffert des p�nuries d'eau qui ont s�vi le long du fleuve Amu Darya en �t� que, par exemple, le coton; cependant, les c�r�ales de cultures pluviales ont �t� touch�es. Selon les rapports officiels, la production globale de bl� de 2000 s'�tablirait � 3,4 millions de tonnes, dont 3,1 millions de tonnes provenant du secteur �tatique et 300 000 tonnes des parcelles familiales. Compte tenu du volume r�duit des r�coltes de riz et de c�r�ales secondaires de printemps, la r�colte c�r�ali�re de 2000 restera probablement en de�� des 4 millions de tonnes, et sera donc inf�rieure d'au moins 10 pour cent � celle de l'an dernier. Selon les indications pr�liminaires concernant le coton, culture d'exportation majeure gr�ce � laquelle le pays finance les importations de bl� et de machines, la production devrait tomber � environ 3 millions de tonnes, contre 3,6 millions de tonnes obtenues l'an dernier. L'augmentation des cours mondiaux du coton devrait compenser en partie la baisse du volume obtenu.

Les importations de denr�es alimentaires ont d�clin� au cours des derni�res ann�es, d'une part en raison de l'augmentation marqu�e de la production c�r�ali�re, notamment du bl�, mais aussi en raison du fait que les importations ont fait l'objet de restrictions afin de r�unir un maximum de capitaux pour la cr�ation d'industries de remplacement des importations. Cependant, on pr�voit que les besoins d'importations de bl� augmenteront en 2000, passant � 800 000 tonnes, et qu'il faudra transf�rer des volumes sup�rieurs � la normale au b�n�fice des populations affect�es par la s�cheresse. La production globale de riz devrait chuter brutalement. La majeure partie des importations c�r�ali�res sera trait�e commercialement; cependant, le gouvernement a r�clam� et re�u 38 200 tonnes de bl� dur destin� � la production de p�tes alimentaires. Les restrictions budg�taires pourraient entraver les moyens dont dispose le gouvernement pour venir en aide aux populations touch�es. Des allocations de s�curit� sociale sont vers�es r�guli�rement. Cependant, par suite des restrictions financi�res, elles ne suffisent pas � couvrir les besoins.

Les populations du KK �prouv�es par cette situation ont besoin d'assistance. La p�nurie d'eau d'irrigation a affect� la s�curit� alimentaire, en a) r�duisant la disponibilit� physique de nourriture; b) r�duisant les revenus et les pouvoirs d'achat; c) restreignant encore les possibilit�s d'emploi; et d) augmentant la proportion des besoins alimentaires devant �tre satisfaits par le biais des march�s. Les r�serves des m�nages sont tr�s basses, et leurs revenus, d�j� faibles, continueront de d�cliner au cours de l'ann�e prochaine. Dans les r�gions rurales, il n'y a que tr�s peu de sources d'emploi en dehors du secteur agricole. On observe un important d�ficit c�r�alier, qui vient s'ajouter au d�ficit des autres cultures et � celui de la production de lait et d'�ufs. Cette situation, encore aggrav�e par la r�duction du pouvoir d'achat, conduira � une augmentation de la demande de produits meilleur march�, notamment les c�r�ales (bl�, sorgho et riz). Or, compte tenu de la faiblesse des revenus et du pouvoir d'achat, il est tr�s peu probable que les importations commerciales en provenance d'autres r�gions puissent combler ce d�ficit.

PAKISTAN (6 novembre)

Par suite d'une r�duction d'environ 4 pour cent des emblavures conjugu�e � un d�clin des rendements, on pr�voit que la production de paddy sera de l'ordre de 7 millions de tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que l'ann�e derni�re. Malgr� cela, la production restera d'environ 5 pour cent sup�rieure � la derni�re moyenne quinquennale. La production de riz devrait se d�composer ainsi : 52 pour cent de basmati, 40 pour cent d'IRRI et 8 pour cent r�partis entre les autres vari�t�s. Cette ann�e, les rendements ont en outre �t� affect�s par l'apport insuffisant en eau d'irrigation dans certaines r�gions, notamment dans le Sindh, en raison de la s�cheresse aigu� qui a marqu� le d�but de la campagne agricole.

En d�pit de la grave s�cheresse de cette ann�e, notamment dans le B�loutchistan et le Sindh, la production de bl� a atteint le volume exceptionnel de 22 millions de tonnes, soit pr�s de 2 millions de tonnes de plus que l'objectif fix� et 4 millions de tonnes de plus qu'en 1999. Cette augmentation a �t� en grande partie attribu�e � la production sup�rieure aux objectifs fix�s dans la province de Punjab, qui est la principale r�gion productrice et qui a b�n�fici� de l'effet combin� de l'augmentation des prix de soutien et d'une utilisation accrue des engrais et d'autres intrants, tous facteurs favorables � l'augmentation des emblavures et des rendements. En outre, l'utilisation de semences certifi�es a, elle aussi, �t� b�n�fique aux rendements. La production moyenne de bl� au cours de la p�riode quinquennale 1995/1999 a �t� d'environ 17,5 millions de tonnes, alors que les besoins alimentaires �taient de l'ordre de 18,5 millions de tonnes.

Compte tenu de l'augmentation de la production de bl� cette ann�e, le gouvernement pourrait, contrairement aux ann�es pr�c�dentes, d�cider d'exporter cette denr�e plut�t que d'en importer.

PHILIPPINES (6 novembre)

Les typhons qui ont balay� le pays fin octobre et d�but novembre ont �t� accompagn�s de vents et de pluies violents qui ont entra�n� des inondations localis�es, endommageant probablement le riz parvenu � maturit�. On a enregistr� des pertes de vies humaines, tandis que des centaines de personnes �taient d�plac�es et que les d�g�ts mat�riels �taient �lev�s.

La r�colte de la campagne rizicole principale est bien avanc�e. Alors que, sur la base des rapports re�us au mois d'ao�t, l'on craignait que les p�riodes s�ches et la s�cheresse du dernier trimestre de 2000 n'aient affect� le d�veloppement et les r�sultats des principales campagnes de riz et de ma�s, les indications r�centes fournies par le Minist�re de l'agriculture laissent pr�voir que la production de paddy de cette ann�e (civile) sera proche du volume record de 12,58 millions de tonnes, soit une augmentation de 6,7 pour cent par rapport � l'an dernier. On pr�voit une production de ma�s d'environ 4,5 millions de tonnes, soit pr�s de 2 pour cent de moins qu'en 1999. L'am�lioration des fournitures d'eau dans les r�gions traditionnellement productrices de ma�s a pouss� les agriculteurs � convertir les terres � ma�s en rizi�res, ce qui explique le d�clin de la production de ma�s.

R�PUBLIQUE KIRGHIZE (6 novembre)

Contrairement aux indications recueillies ant�rieurement, les rapports officiels laissent douter que l'on atteigne les objectifs de production c�r�ali�re, car la s�cheresse a endommag� quelque 89 000 hectares de cultures; par ailleurs, les pluies et les chutes de neige tr�s abondantes qui ont marqu� la fin septembre et le d�but octobre ont interrompu les moissons. � la date du 13 octobre, environ 1,5 million de tonnes de c�r�ales avaient �t� rentr�es, soit pr�s de 23 000 tonnes de plus qu'� la m�me �poque de l'an dernier. Les images obtenues par satellite confirment que le pays a souffert moins que ses voisins de la s�cheresse persistante. Cependant, dans les deux r�publiques autonomes m�ridionales de Djalalabad et Osh, les cultures se pr�sentent moins bien que l'an dernier. La principale r�colte de bl�, qui a �t� rentr�e en juillet, pourrait n'avoir pas souffert; toutefois, on peut craindre une baisse de rendement des cultures de printemps comme le ma�s, les l�gumes et les pommes de terre par rapport � l'an dernier, notamment dans les r�publiques autonomes dens�ment peupl�es, o� les exc�dents agricoles sont moins importants que dans les r�gions septentrionales.

� titre provisoire, la FAO pr�voit que la r�colte c�r�ali�re se maintiendra � 1,63 million de tonnes, volume l�g�rement inf�rieur � l'objectif (1,7 million de tonnes). La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires devrait rester satisfaisante; cependant, une grande partie de la population vit dans une pauvret� extr�me. Les exportations de c�r�ales vers l'Ouzb�kistan et le Tadjikistan voisins, qui portaient sur un volume consid�rable, ont accus� un d�clin au cours des derniers mois. En outre, le pays importe du bl�, d'une part pour r�pondre � une demande de bl� de qualit�, mais aussi pour compl�ter la r�serve de s�curit� de l'�tat au moyen de livraisons d'aide alimentaire, et enfin � cause des mauvaises communications internes.

SRI LANKA (6 novembre)

Les semis de la campagne principale maha sont en cours, et ils doivent co�ncider avec l'arriv�e de la mousson de nord-est. La r�colte principale repr�sente les deux tiers de la production annuelle, le reste provenant de la r�colte de saison s�che (yala). La production de paddy a �t� en moyenne de 2,5 millions de tonnes au cours de la p�riode quinquennale 1995-1999. Outre le riz, culture de base du pays, environ 850 000 � 900 000 tonnes de bl� sont import�es chaque ann�e pour r�pondre � la demande de pain et d'autres produits � base de bl�.

SYRIE (6 novembre)

Les averses l�g�res qui ont arros� certaines r�gions du pays ont d�clench� les semis de c�r�ales d'hiver, et les semis des r�coltes de bl� et d'orge de 2001 devraient se poursuivre jusqu'� la mi-janvier. La production agricole et animale de 2000 s'est remise des effets de la r�colte, r�duite par la s�cheresse, de 1999. La production de bl� de 2000, estim�e � 3,6 millions de tonnes, est d'environ 31 pour cent sup�rieure � celle de l'an dernier et repr�sente un volume proche de la moyenne. La production d'orge, provenant essentiellement de cultures pluviales, est estim�e � 800 000 tonnes, soit le double de la r�colte de l'an dernier, ce niveau restant toutefois inf�rieur d'environ 28 pour cent � la derni�re moyenne quinquennale.

TADJIKISTAN* (6 novembre)

Une grave s�cheresse a r�duit la r�colte c�r�ali�re de 2000 � 236 000 tonnes, soit une chute de 47 pour cent par rapport � 1999. La production de toutes les autres r�coltes, y compris les pommes de terre, les l�gumes et le coton, a �galement �t� affect�e. Tant la r�colte de bl� de culture pluviale d'hiver que celle de printemps, rentr�es en juin/juillet, ont �t� presque totalement d�truites dans la plupart des r�gions par suite de la s�cheresse. La r�colte irrigu�e de bl� ainsi que d'autres cultures ont �galement �t� affect�es, souvent de fa�on grave, par suite du faible niveau des rivi�res et des canaux. Le probl�me a �t� aggrav� par les mauvaises conditions du syst�me d'irrigation, du mauvais entretien et de l'utilisation de semences de mauvaise qualit�. Les cons�quences de la s�cheresse ont �t� particuli�rement graves cette ann�e, car elle a frapp� alors que l'agriculture connaissait d�j� un d�clin li� � la persistance des probl�mes �conomiques.

Les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (juillet/juin) sont estim�s � 794 000 tonnes. Compte tenu des importations commerciales, projet�es � 403 000 tonnes, et des engagements d'aide alimentaire de 96 000 tonnes, il reste 295 000 tonnes de besoins d'aide alimentaire non couverts. Dans ce pays aux moyens tr�s faibles, un d�ficit d'une telle ampleur pourrait avoir des cons�quences catastrophiques pour la population s'il n'est pas pris en charge par la communaut� internationale. En outre, le pays a un besoin urgent d'assistance pour l'obtention de semences en vue de la production de l'an prochain.

Apr�s de nombreuses ann�es de difficult�s �conomiques, la s�cheresse a virtuellement d�truit la capacit� d'adaptation extr�mement limit�e de la majorit� de la population. Compte tenu du fait qu'environ 85 pour cent de cette population vit dans des conditions de pauvret�, la chute de la production c�r�ali�re de cette ann�e signifie que les perspectives sont extr�mement sombres pour la s�curit� alimentaire. De nombreux m�nages vivent d�j� dans des conditions tr�s pr�caires, et la situation est destin�e � s'aggraver pour un nombre croissant de foyers au cours du printemps et de l'�t�, � mesure que s'�puiseront leurs �ventuelles r�serves alimentaires, ainsi que leurs autres moyens de subsistance. On estime � 3 millions le nombre de personnes tombant dans cette cat�gorie, dont pr�s de 2 millions confront�es � une situation d�sesp�r�e. Dans ces conditions, la possibilit� de produire une alimentation de subsistance �tant r�duite de fa�on draconienne, voire annihil�e, et ne disposant pratiquement plus de moyens de se procurer de la nourriture sur les march�s du fait de l'insuffisance des possibilit�s d'emplois et d'autres sources de revenu, ces populations ne sont pas en mesure de satisfaire leurs besoins nutritionnels minimums en 2000/2001 sans une assistance de la part de la communaut� internationale. Il convient de suivre de pr�s l'�volution des approvisionnements, de la production et de l'acc�s � la nourriture, afin d'apporter des ajustements aux programmes d'assistance en cours et/ou d'en concevoir de nouveaux r�pondant aux besoins.

Le PAM a lanc� un appel pour l'obtention de 126 000 tonnes d'aide alimentaire, d'une valeur de 62 millions de dollars E.-U., afin de mettre en �uvre une op�ration d'urgence pour venir en aide � plus d'un million de personnes menac�es de famine au cours des neuf prochains mois. � d�faut de recevoir une aide, pr�s de 1,2 million de personnes se trouveront dans une situation d�sesp�r�e, en l'absence quasi totale de perspectives d'emplois ou d'autres sources de revenu leur permettant d'acheter de la nourriture.

THA�LANDE (6 novembre)

Au cours de la derni�re d�cade d'octobre, des pluies tr�s abondantes ont ralenti la maturation du riz ainsi que la moisson dans les r�gions centrales du pays. La principale r�colte de riz est ensemenc�e entre juin et ao�t, pour �tre rentr�e � partir du mois d'octobre. Auparavant, l'importante superficie rizicole avait �t� affect�e par de graves inondations. Les effets conjugu�s des inondations et des cours peu attrayants du riz pourraient entra�ner un l�ger d�clin de la production de paddy en 2000/2001. Selon les derni�res indications, la r�colte de paddy en cours devrait donner un volume de 18,91 millions de tonnes, soit une baisse d'environ 0,34 pour cent par rapport � la r�colte de l'an dernier (18,98 millions de tonnes). La deuxi�me r�colte de paddy, qui doit �tre r�colt�e en mai/juin l'an prochain, donne normalement un volume d'environ 4,3 millions de tonnes.

L'objectif fix� pour le volume des exportations en 2000 est de 6 millions de tonnes. Un objectif analogue a �t� fix� pour 2001. Au cours de la p�riode allant du 1er janvier au 1er octobre, le pays a export� environ 4,38 millions de tonnes, soit pr�s de 7,3 pour cent de moins que durant la p�riode correspondante de l'an dernier. En 1999, le pays a export� un volume record de 6,71 millions de tonnes.

TIMOR ORIENTAL ( (6 novembre)

La pr�paration des terres pour la principale campagne doit commencer en octobre, et les semis auront lieu entre novembre et janvier. L'an dernier, malgr� les graves perturbations subies par l'agriculture, les circuits commerciaux et l'�conomie par suite des troubles civils, la production des principales r�coltes de ma�s et de riz a moins souffert qu'on ne l'avait craint au lendemain de la crise. Selon les estimations de la FAO, la production de ma�s et de riz pour la campagne de commercialisation 2000/2001 en cours (avril/mars) s'�tablirait � environ 94 600 et 30 500 tonnes (riz usin�) respectivement. Compte tenu des r�serves et des promesses d'aide alimentaire dans la fili�re, le d�ficit global (net) par rapport aux besoins d'utilisation a �t� estim� � 14 100 tonnes, dont une partie devrait �tre couverte par les importations commerciales/priv�es et le reste par de nouvelles promesses d'aide alimentaire. Le PAM continue de fournir une assistance alimentaire.

TURKM�NISTAN (6 novembre)

La r�colte c�r�ali�re d'hiver de 2000 a atteint 1,7 million de tonnes, volume sup�rieur � l'objectif de 1,645 millions de tonnes et d�passant d'environ 280 000 tonnes la production de 1999. Cette augmentation est principalement la cons�quence de la responsabilit� priv�e en mati�re de production pour les terres en location; elle a �t� r�alis�e en d�pit des p�nuries d'eau d'irrigation dans la plupart des pays voisins. Selon les informations re�ues, des ressources substantielles auraient �t� mises � la disposition des agriculteurs afin qu'ils intensifient la production rizicole. Cependant, une p�nurie d'eau d'irrigation caus�e par la s�cheresse qui a affect� l'Asie centrale pourrait d�boucher sur des rendements rizicoles d�cevants. Selon les rapports re�us, la r�colte de coton de 2000 serait de 1,3 million de tonnes, volume analogue � celui de l'an dernier.

TURQUIE (6 novembre)

Les semis de la r�colte de bl� de 2001 sont en cours. On estime la production de bl� de 2000 � 19 millions de tonnes, soit environ 5 pour cent de plus que la r�colte de l'an dernier, r�duite par la s�cheresse, mais volume n�anmoins proche de la moyenne. On pr�voit �galement une augmentation de la production de ma�s, de l'ordre de 8 pour cent par rapport � la moyenne, ce qui devrait l'amener � 2,2 millions de tonnes.

On pr�voit que les importations de bl� au cours de la campagne 2000/2001 (juillet/juin) seront de l'ordre de 1,3 million de tonnes, volume voisin de celui de l'an dernier. Les importations de ma�s sont projet�es � 950 000 tonnes, soit environ 200 000 tonnes de plus que l'ann�e pr�c�dente.

VIET NAM (6 novembre)

Au cours de la derni�re semaine d'octobre, le temps essentiellement sec qui a pr�valu dans les r�gions septentrionales a favoris� la r�colte de riz du dixi�me mois, qui repr�sente environ 25 pour cent de la production globale. La r�colte du dixi�me mois est normalement ensemenc�e en juillet/ao�t dans le nord - un peu plus tard dans le sud - et rentr�e � partir du mois de novembre.

Selon les indications officielles, les graves inondations qui ont touch� cette ann�e huit provinces du delta du M�kong, pourraient prendre jusqu'au mois de janvier pour se r�sorber, ce qui retardera les semis de la principale r�colte de riz dans certaines r�gions. La principale r�colte d'hiver/printemps, qui repr�sente la moiti� de la production nationale annuelle, est normalement ensemenc�e � partir de novembre/d�cembre, selon les r�gions, pour �tre rentr�e en mai/juin de l'ann�e suivante. Les r�gions entourant le delta du M�kong produisent, en r�gle g�n�rale, pr�s de 16 millions de tonnes de riz annuellement, ce qui repr�sente pr�s de 55 pour cent de la production totale. En d�pit des d�g�ts caus�s par les inondations, les estimations officielles font �tat d'une production de paddy de l'ordre de 32,7 millions de tonnes pour 1999/2000, soit un progr�s d'environ 5 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente.

Par suite d'un ralentissement des �changes mondiaux de riz, les recettes d'exportation ont �t� inf�rieures cette ann�e au chiffre pr�vu. Le gouvernement a r�cemment r�vis� � la baisse son objectif d'exportations de riz pour 2000, le faisant passer de 3,9 � 3,8 millions de tonnes, contre plus de 4 millions auparavant. Les exportations de riz pendant les dix premiers mois de l'ann�e ont �t� estim�es � 3,08 millions de tonnes.

Y�MEN (6 novembre)

La production de la principale r�colte de sorgho, dont la moisson est en cours, devrait s'�tablir � 380 000 tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que la derni�re moyenne quinquennale. Les conditions sont favorables � la prolif�ration des criquets p�lerins � Djizan et dans les plaines c�ti�res de la mer Rouge, o� l'on a observ� des pr�cipitations mod�r�es durant le mois d'octobre.

AMÉRIQUE CENTRALE
(y compris les Caraïbes)

BELIZE (6 novembre)

Les pluies torrentielles et les violentes inondations dues � l'ouragan �Keith� qui ont frapp� le pays fin septembre, notamment les r�gions septentrionales et centrales, ont provoqu� de s�rieux d�g�ts aux logements et � l'infrastructure, ainsi qu'aux secteurs de l'agriculture et des p�ches. Des milliers de cultivateurs sont rest�s sans abri et leurs parcelles ainsi que leurs produits ont �t� d�truits. On signale que la situation alimentaire de nombreuses familles sinistr�es est pr�caire. Le secteur des exportations de sucre et de bananes ainsi que les lieux de s�jour touristique, en plein essor, ont subi �galement de graves d�g�ts. Une aide alimentaire d'urgence est distribu�e par des organismes de secours internationaux, tandis que des plans techniques de rel�vement sont �labor�s par le gouvernement en vue d'obtenir l'aide et la collaboration de la communaut� internationale.

COSTA RICA (6 novembre)

La r�colte du riz et du ma�s de la deuxi�me campagne 2000/01 va commencer. Selon les premi�res pr�visions, la production de ma�s de la premi�re et de la deuxi�me campagnes serait moyenne. La production de riz de 2000 est provisoirement estim�e � 330 000 tonnes, chiffre sup�rieur � la moyenne.

Pendant la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), les importations de ma�s, principalement jaune, devraient �tre proches de 300 000 tonnes, volume comparable au niveau relativement �lev� de l'an dernier, par suite de la demande persistante de l'industrie de l'alimentation animale. D'apr�s les pr�visions, du fait de la forte demande int�rieure de cet important aliment de base, les importations de riz de 2001 (janvier/d�cembre) seraient d'environ 90 000 tonnes, chiffre proche du volume de cette ann�e.

CUBA (6 novembre)

On signale que des pluies normales ou abondantes sont tomb�es ces derni�res semaines sur l'ensemble du pays, mais des d�ficits hydriques sont encore enregistr�s dans la province centrale de Sancti Spiritus et dans certaines provinces de l'extr�me est, en raison de la longue p�riode de s�cheresse pr�c�dente. Les pluies ont �t� b�n�fiques aux c�r�ales, en cours de d�veloppement, et aux autres cultures vivri�res secondaires, et des productions moyennes sont attendues. La production de riz devrait �tre l�g�rement sup�rieure � la moyenne.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient s'�tablir � un niveau comparable � celui de l'ann�e derni�re, soit 900 000 tonnes. Les importations de ma�s jaune (juillet/juin) devraient �tre �galement tr�s proches de celles de l'an dernier, qui s'�taient �lev�es � environ 270 000 tonnes.

Les importations de riz de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) sont toujours estim�es � environ 400 000 tonnes, chiffre analogue � celui de la campagne 2000, malgr� la progression de la production cette ann�e.

EL SALVADOR (6 novembre)

Apr�s la p�riode de temps sec exceptionnellement longue de juillet (�canicula�) qui a s�rieusement nui aux cultures dans plusieurs r�gions productrices, des pluies normales sont arriv�es. Les semis du sorgho de la deuxi�me campagne (principale) 2000/01 sont en cours tandis que le ma�s de la deuxi�me campagne continue � se d�velopper dans des conditions favorables. D'apr�s les premi�res pr�visions de production, quelque 570 000 tonnes de ma�s devraient �tre engrang�es, contre 650 000 tonnes l'ann�e pr�c�dente, la moyenne sur les cinq derni�res ann�es �tant de 596 000 tonnes. Cette baisse est essentiellement imputable au temps sec dont ont souffert les cultures de la premi�re campagne. En revanche, la production de sorgho devrait �tre sup�rieure � la moyenne en raison de l'accroissement des semis de la deuxi�me campagne. Les semis de la culture de haricots de la deuxi�me campagne sont achev�s et la production totale (des deux cultures) est provisoirement estim�e � 68 000 tonnes, chiffre moyen. Une production moyenne de paddy est �galement attendue. Dans le cadre des divers projets de reconstruction (vivres-contre-travail), une aide alimentaire est encore distribu�e dans certaines r�gions, apr�s le passage d�vastateur de l'ouragan �Mitch� fin 1998.

Des importations de bl� d'environ 180 000 tonnes, volume comparable � celui de l'an dernier, sont pr�vues pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin). Celles de ma�s devraient �tre port�es de 175 000 tonnes � environ 245 000 tonnes pour compenser les pertes de production. Les importations de riz de 2001 (janvier/d�cembre) devraient �tre proches des 20 000 tonnes de cette ann�e.

GUATEMALA (6 novembre)

Les cultures vivri�res et commerciales des r�gions c�ti�res m�ridionales, notamment Santa Rosa, Escuintla, Suchitepequez, Rehalhuleu et San Marcos, ont souffert des pluies torrentielles et des inondations dues � l'ouragan �Keith�. Aucune �valuation d�taill�e des d�g�ts n'a �t� effectu�e jusqu'ici, mais des cultures comme la banane et le s�same auraient souffert, ainsi que le b�tail. Des pertes localis�es importantes sont signal�es, atteignant parfois 80 pour cent de la r�colte pr�vue. Le ma�s de la deuxi�me campagne de 2000/01, qui vient d'�tre sem�, et les cultures de la premi�re campagne qui n'ont pas encore �t� r�colt�es ont �t� endommag�s. La production totale de ma�s (des deux cultures) devrait fl�chir, mais une r�colte l�g�rement inf�rieure � la moyenne devrait quand m�me �tre engrang�e. Une aide alimentaire continue � �tre distribu�e dans le cadre des projets de reconstruction (vivres-contre-travail) apr�s le passage de l'ouragan �Mitch� fin 1998.

l est pr�vu que les importations de bl� augmentent au cours de la campagne de commercialisation 2000/01 (novembre/octobre) par rapport aux 380 000 tonnes de l'an dernier, pour atteindre quelque 390 000 tonnes. Celles de ma�s seront probablement relev�es par rapport aux 550 000 tonnes de l'an dernier pour compenser les pertes de production.

Les importations de riz de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient �tre tr�s proches des 30 000 tonnes de cette ann�e.

HA�TI* (6 novembre)

Les semis du sorgho de la deuxi�me campagne de 2000/01 viennent d'�tre achev�s et la r�colte du riz de la deuxi�me campagne de 2000 va commencer. Malgr� l'am�lioration des conditions m�t�orologiques, les perspectives sont m�diocres pour l'ensemble de l'ann�e, car les cultures ont s�rieusement souffert de la p�riode prolong�e de temps sec, qui a s�vi au moment des semis et pendant toute la phase de croissance au cours du premier semestre. La production totale de ma�s est provisoirement estim�e � 150 000 tonnes, niveau tr�s bas, tandis que, d'apr�s les pr�visions pr�liminaires, celle de sorgho serait comprise entre 60 000 et 65 000 tonnes, c'est-�-dire inf�rieure � la moyenne. La production de riz irrigu�, qui repr�sente l'essentiel de la production int�rieure, devrait elle aussi fl�chir par rapport � l'an dernier; on a en effet signal� que les niveaux des r�servoirs de la principale r�gion productrice de l'Artibonite ont �t� inf�rieurs � la moyenne pendant toute l'ann�e � cause de la s�cheresse. Une aide alimentaire continue � �tre distribu�e par la communaut� internationale � certaines couches de la population dans le cadre de projets de d�veloppement.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juin/juillet) devraient s'�lever � environ 330 000 tonnes, chiffre analogue � celui de l'an dernier. D'apr�s les pr�visions pr�liminaires, les importations commerciales de ma�s seraient port�es de 70 000 tonnes � environ 95 000 tonnes. Les importations de riz en 2001 (janvier/d�cembre) sont estim�es provisoirement � 170 000 tonnes. Les annonces d'aide alimentaire s'�l�vent � 67 000 tonnes, dont 16 000 ont �t� livr�es.

HONDURAS (26 novembre)

Apr�s la p�riode de temps sec exceptionnellement longue de cet �t� (�canicula�), qui a s�rieusement endommag� les cultures de la premi�re campagne, le pays a �t� frapp� par les fortes pluies et les inondations dues au passage de l'ouragan �Keith�. On signale que Tegucigalpa, la capitale, et ses environs ont particuli�rement souffert des pluies. � cause de ces intemp�ries, les semis des c�r�ales secondaires de la deuxi�me campagne de 2000/01 ont �t� interrompus. D'apr�s les pr�visions pr�liminaires, pour l'ensemble de l'ann�e, la production totale de ma�s, principale c�r�ale, reculerait par rapport aux 533 000 tonnes de l'an dernier, niveau inf�rieur � la moyenne, pour tomber � quelque 500 000 tonnes ou m�me moins. La production de paddy serait �galement faible. En revanche, on estime � ce jour que la production de haricots, important aliment de base de la population, sera proche de la moyenne. Une aide alimentaire est distribu�e par la communaut� internationale aux familles rurales victimes de la s�cheresse, le nombre actuel de b�n�ficiaires �tant d'environ 86 000. Une aide alimentaire continue �galement � �tre fournie � la population victime de l'ouragan �Mitch�.

Pendant la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), les importations de bl� devraient augmenter par rapport aux 205 000 tonnes de l'an dernier pour atteindre environ 210 000 tonnes, tandis que celles de ma�s seraient port�es de 250 000 tonnes � environ 280 000 tonnes pour compenser la perte de production. Les importations de riz de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) sont provisoirement estim�es � environ 100 000 tonnes.

MEXIQUE (6 novembre)

Les semis du bl� irrigu� de 2000/01 viennent seulement de commencer dans les principales r�gions productrices du nord-ouest. On estime qu'apr�s les r�centes temp�tes de pluie et du fait de l'humidit� accumul�e gr�ce aux pr�cipitations pr�c�dentes, le niveau de l'eau dans les r�servoirs est suffisant. La r�colte du ma�s de la campagne principale de 2000 (semis de printemps/�t�) vient seulement de d�marrer, par un temps g�n�ralement sec. Dans les importantes r�gions productrices de ma�s des ceintures centrale et m�ridionale, les cultures ont �t� �pargn�es par les diverses temp�tes de pluie de ces derni�res semaines, et la production est estim�e provisoirement � environ 15,3 millions de tonnes. La production totale de 2000 (cultures d'automne/hiver et de printemps/�t�) devrait s'�tablir � quelque 18,5 millions de tonnes, niveau moyen. Les perspectives sont bonnes �galement pour le sorgho qui a b�n�fici� des pluies arriv�es dans le sillage de l'ouragan �Keith�, en particulier dans les provinces du nord-est. Dans l'ensemble, environ 6,3 millions de tonnes de sorgho devraient �tre engrang�es, la moyenne des cinq derni�res ann�es �tant de 5,9 millions de tonnes. On ne signale aucun d�g�t important aux autres cultures.

NICARAGUA (6 novembre)

Les semis des c�r�ales secondaires et des haricots de la deuxi�me campagne de 2000/01 viennent seulement de s'achever. Certaines cultures pratiqu�es par les petits paysans, notamment dans les d�partements de Chinandega et de Le�n, dans l'ouest du pays, ont souffert des fortes pluies et des inondations provoqu�es par l'ouragan �Keith�. D'apr�s les pr�visions pr�liminaires, pour l'ensemble de l'ann�e, la production de ma�s, principale c�r�ale, serait inf�rieure � la moyenne, �tant donn� que les cultures de la premi�re campagne avaient d�j� p�ti de la p�riode de temps sec exceptionnellement longue de cet �t� (�canicula�). On estime �galement que la production de haricots, important aliment de base de la population, sera inf�rieure � la moyenne. Une aide alimentaire est actuellement distribu�e par la communaut� internationale � la population rurale victime de la s�cheresse, le nombre de b�n�ficiaires �tant d'environ 94 000. Une aide alimentaire continue �galement � �tre fournie aux victimes de l'ouragan �Mitch�..

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�es � environ 100 000 tonnes, chiffre comparable � celui de l'an dernier. Celles de ma�s devraient �tre port�es de 75 000 tonnes � quelque 85 000 tonnes pour compenser principalement les pertes de production dues � la s�cheresse.

R�PUBLIQUE DOMINICAINE (6 novembre)

On signale des pluies normales, toutefois, les fortes pluies tomb�es en septembre dans les r�gions septentrionales du pays ont nui aux cultures vivri�res c�r�ali�res et aux cultures de moindre importance. Les semis des c�r�ales secondaires de la deuxi�me campagne de 2000/01, qui seront r�colt�es � partir de janvier, sont achev�s, ainsi que ceux du riz de la deuxi�me campagne qui sera r�colt� � partir de d�cembre. D'apr�s les premi�res pr�visions, des r�coltes moyennes devraient �tre engrang�es.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient augmenter par rapport aux 280 000 tonnes de l'an dernier, pour atteindre environ 305 000 tonnes, tandis que celles de ma�s, principalement jaune, devraient rester proches du volume �lev� import� l'an dernier, � savoir 700 000 tonnes, du fait de la forte demande de l'industrie des aliments pour volailles. D'apr�s les premi�res pr�visions, les importations de riz de 2001 (janvier/d�cembre) devraient se monter � environ 70 000 tonnes.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (6 novembre)

Les pluies l�g�res ou moyennes qui ont arros� les principales r�gions productrices de bl� du centre, notamment le sud de la province de Buenos Aires, ont favoris� le d�veloppement des cultures de 2000/01, qui sont sur le point d'�tre moissonn�es. Des pr�cipitations suppl�mentaires sont encore n�cessaires dans le nord, mais, d'apr�s les premi�res pr�visions, la production atteindrait environ 14,5 millions de tonnes, chiffre sup�rieur � la moyenne, � condition que les conditions m�t�orologiques favorables persistent. Les semis du ma�s de 2000/01 se poursuivent, cependant des retards sont signal�s dans certaines r�gions, en particulier dans les provinces de Buenos Aires et de Cordoba, en raison des fortes pluies. Dans la deuxi�me quinzaine d'octobre, environ 43 pour cent des superficies pr�vues avaient �t� ensemenc�es, contre 54 pour cent l'ann�e derni�re � la m�me �poque. Les semis du paddy de 2000/01 ont commenc� d�but octobre dans les r�gions septentrionales o� des pluies moyennes ou abondantes ont �t� r�cemment signal�es.

BOLIVIE (6 novembre)

Les travaux agricoles sont en cours sur les hauts plateaux en vue des semis des c�r�ales secondaires et des pommes de terre de 2000/01, tandis que des semis pr�coces sont signal�s dans les vall�es. Les semis du bl� de 2000/01 ont commenc� dans le principal d�partement producteur de Santa Cruz, dans l'est du pays, o� la production devrait se redresser par rapport � la r�colte de 1999/2000, r�duite � cause du mauvais temps.

D'apr�s les pr�visions, les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) augmenteraient par rapport aux 260 000 tonnes de l'an dernier pour atteindre 325 000 tonnes, afin de compenser la faible production de 2000.

BR�SIL (6 novembre)

La r�colte du bl� de 2000 se poursuit dans les grands �tats producteurs du sud. Les cultures ont s�rieusement souffert, en particulier dans le Parana, principal �tat producteur, o� l'on signale un net recul par rapport � la production moyenne en raison de conditions m�t�orologiques extr�mement d�favorables au moment des semis et de la croissance, avec notamment de fortes gel�es en juillet. La moisson vient seulement de commencer dans le Rio Grande do Sul, deuxi�me principal �tat producteur, et les perspectives y sont �galement m�diocres, du fait du mauvais temps persistant qui a cr�� des conditions de vuln�rabilit� face aux maladies fongiques. D'apr�s les pr�visions pr�liminaires, la production de bl� serait de 1,9 million de tonnes, niveau tr�s bas. Les importations de la campagne de commercialisation 2000/01 (octobre/septembre) devraient augmenter consid�rablement pour compenser la perte de production. Les semis du ma�s de 2000/01 se poursuivent dans les �tats du sud, tandis qu'ils ne font que commencer dans le Mato Grosso, �tat producteur du centre du pays et le Mato Grosso do Sul, au centre-sud, o� les pluies l�g�res ou moyennes ont favoris� les semis pr�coces. La superficie ensemenc�e en ma�s devrait �tre proche des emblavures moyennes de l'an dernier.

CHILI (6 novembre)

Les conditions de v�g�tation du bl� de 2000/01, qui sera moissonn� � partir de d�cembre, sont apparemment normales et les semis du ma�s de 2000/01 sont en cours. D'apr�s les pr�visions pr�liminaires, les superficies qu'il est pr�vu d'ensemencer en ma�s augmenteraient par rapport au faible niveau de 1999/2000 (environ 69 000 ha).

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (d�cembre/novembre) sont provisoirement estim�es � environ 750 000 tonnes, chiffre comparable � celui de l'an dernier, tandis que celles de ma�s (f�vrier/janvier) devraient d'�lever � quelque 1,1 million de tonnes.

COLOMBIE (6 novembre)

Les semis des c�r�ales de la deuxi�me campagne de 2000/01 se poursuivent dans des conditions favorables et, d'apr�s les premi�res pr�visions, la production de ma�s (premi�re et deuxi�me campagnes) serait moyenne, tandis que celle de sorgho serait inf�rieure � la moyenne. En revanche, la production de paddy devrait l�g�rement d�passer la moyenne.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient �tre comparables � celles de cette ann�e, soit environ 1,2 million de tonnes. Les importations de ma�s, destin� principalement � l'industrie de l'alimentation animale, devraient �galement �tre proches des 1,7 million de tonnes de cette ann�e. Celles de riz sont estim�es � environ 350 000 tonnes.

�QUATEUR (6 novembre)

La r�colte du ma�s (blanc) de la deuxi�me campagne de 2000 a commenc� par un temps g�n�ralement sec. D'apr�s les premi�res pr�visions, la production totale de ma�s (jaune et blanc) pour l'ensemble de l'ann�e s'�l�verait � 570 000 tonnes, chiffre l�g�rement sup�rieur � la moyenne, contre 512 000 tonnes l'an dernier � cause du mauvais temps et une moyenne d'environ 550 000 tonnes sur les cinq derni�res ann�es. La r�colte du riz de la deuxi�me campagne a �galement d�marr�. La production de l'ann�e devrait �tre inf�rieure � la moyenne, du fait essentiellement des difficult�s financi�res que rencontre le secteur agricole en g�n�ral.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient �tre proches du volume de l'an dernier, soit environ 490 000 tonnes, tandis que celles de ma�s seraient ramen�es de 170 000 tonnes � quelque 110 000 tonnes.

P�ROU (6 novembre)

La majeure partie de la r�colte de bl� de 2000 est engrang�e et la production est provisoirement estim�e � 160 000 tonnes, chiffre sup�rieur � la moyenne. La r�colte du ma�s jaune de 2000 est �galement pratiquement termin�e et la production rentr�e de janvier � ao�t est estim�e � environ 637 500 tonnes, contre 554 700 pour la m�me p�riode de l'an dernier. Le volume de ma�s blanc engrang� de janvier � ao�t s'�l�ve � 273 200 tonnes contre 236 000 pour la m�me p�riode de l'ann�e pr�c�dente. D'apr�s les pr�visions, la production de ma�s de 2000 d�passerait largement le niveau sup�rieur � la moyenne atteint en 1999. Environ 1,1 million de tonnes devraient �tre rentr�es. La production de paddy devrait fl�chir par rapport au volume exceptionnel de 1999, mais elle resterait sup�rieure � la moyenne.

Il est pr�vu que les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) augmentent par rapport aux 1 250 000 tonnes de l'ann�e pr�c�dente, pour atteindre quelque 1 300 000 tonnes, tandis que celles de ma�s devraient rester proches des 650 000 tonnes import�es en 2000 (janvier/d�cembre). D'apr�s les pr�visions, les importations de riz seraient comparables � celles de la campagne de commercialisation 2000 (janvier/d�cembre), soit 350 000 tonnes.

URUGUAY (6 novembre)

La moisson du bl� de 2000 va commencer et l'on pr�voit une am�lioration de la production par rapport � la r�colte de 1999, r�duite du fait de la s�cheresse. Les semis du ma�s de 2000/01 ont commenc� et les superficies ensemenc�es devraient �tre plus �tendues que celles de l'ann�e derni�re, qui �taient inf�rieures � la moyenne. Les semis du riz, importante culture, ont d�marr� et, selon les pr�visions, les emblavures seraient proches des superficies de l'an dernier, l�g�rement sup�rieures � la moyenne.

VENEZUELA (6 novembre)

La r�colte des c�r�ales de la premi�re campagne (principale) de 2000/01, ainsi que celle des autres cultures vivri�res de base, est bien avanc�e. D'apr�s les pr�visions pr�liminaires, la production de ma�s et de riz est moyenne. En revanche, celle de sorgho devrait �tre inf�rieure � la moyenne.

EUROPE

CE (10 novembre)

D'apr�s les derni�res pr�visions de la FAO, la production c�r�ali�re totale de la Communaut� europ�enne (CE) en 2000 s'�tablirait � pr�s de 216 millions de tonnes, soit 6 pour cent de plus que l'an dernier et 6 pour cent de plus que la moyenne des cinq derni�res ann�es. Cette progression est due � l'accroissement g�n�ral des superficies sous c�r�ales, conjugu� � l'am�lioration des rendements moyens enregistr�e cette ann�e. La production de bl� est maintenant estim�e � environ 105 millions de tonnes, chiffre l�g�rement inf�rieur � celui indiqu� en septembre, mais toujours sup�rieur d'environ 7 pour cent � celui de l'an dernier. Les pr�visions concernant la production totale de c�r�ales secondaires, l�g�rement revues � la hausse depuis le dernier rapport, ont �t� �tablies � quelque 108 millions de tonnes, volume qui d�passerait d'environ 5 pour cent celui de 1999. On estime que la production d'orge va augmenter de 6 pour cent, passant � pr�s de 52 millions de tonnes, et celle d'avoine de 12 pour cent pour atteindre 6,7 millions de tonnes. On pr�voit que la r�colte de ma�s s'�l�vera � pr�s de 38,5 millions de tonnes, soit 3 pour cent de plus qu'en 1999. La r�colte du riz est achev�e en Espagne o� l'on estime que la production a chut� de 10 pour cent par rapport � l'an dernier. En Italie, les r�gions productrices du nord ont �t� frapp�es par des inondations vers la mi-octobre, alors qu'environ 15 pour cent des cultures devaient encore �tre r�colt�es. Les pr�visions pr�c�dentes concernant ce pays faisaient d�j� �tat d'une r�colte de mauvaise qualit� en raison des temp�ratures anormalement fra�ches du mois de juillet. D'apr�s les pr�visions actuelles, la production totale de la CE chuterait de 105 000 tonnes par rapport aux 2,6 millions de tonnes de 1999. Cependant, cette estimation ne tient pas encore compte des r�centes pertes subies en Italie.

Les perspectives concernant les c�r�ales d'hiver d�j� en terre ou en cours de semis dans l'ensemble de la Communaut� sont incertaines. Les op�rations d'ensemencement ont �t� le plus souvent entrav�es par des pluies g�n�ralis�es � la fin de septembre et en octobre. En Italie en particulier, la principale r�gion productrice de c�r�ales du nord du pays a �t� s�rieusement frapp�e par des pluies torrentielles et des inondations, qui compromettront les semis des cultures d'hiver de cette ann�e. La p�ninsule ib�rique, o� des pr�cipitations suppl�mentaires sont n�cessaires pour cr�er des conditions favorables aux semis du bl� et de l'orge d'hiver, �chappe � cette situation g�n�rale d'humidit� observ�e dans toute la Communaut�.

ALBANIE (10 novembre)

La production c�r�ali�re totale devrait �tre comprise cette ann�e entre 550 000 et 600 000 tonnes, chiffre proche de la moyenne. Sur ce total, le bl�, dont la r�colte devrait �tre normale, repr�senterait de 300 000 � 350 000 tonnes. Les besoins d'importation de bl� devraient s'�tablir � environ 300 000 tonnes, un peu moins que l'ann�e derni�re, o� la production avait davantage souffert du mauvais temps.

B�LARUS (6 novembre)

D'apr�s les rapports officiels, la r�colte de c�r�ales s'�l�verait � environ 5,5 millions de tonnes (poids apr�s la r�colte). Les images satellites confirment les pr�visions officielles faisant �tat d'une am�lioration par rapport � la r�colte m�diocre de l'an dernier, qui s'�tait mont�e � 3,6 millions de tonnes. Cependant, compte tenu des gel�es tardives de mai, du temps sec et chaud de juin, des probl�mes �conomiques g�n�ralis�s et des p�nuries d'intrants, la FAO estime provisoirement la r�colte de 2000 � 4,7 millions de tonnes au plus (poids apr�s nettoiement).

En 2000/01, le pays devra importer des c�r�ales pour la consommation humaine et un contrat portant sur 350 000 tonnes a d�j� �t� pass� avec le Kazakhstan.

BOSNIE-HERZ�GOVINE* (6 novembre)

La tendance � la baisse enregistr�e pour les semis des c�r�ales d'hiver se poursuit, du fait de la rentabilit� insuffisante du bl� tant en Bosnie-Herz�govine qu'en R�p. Srpska. En revanche, les superficies ensemenc�es en ma�s ont augment�, mais les rendements sont inf�rieurs � ceux de l'an dernier en raison du temps sec et chaud de cet �t�, dont ont �galement souffert les cultures fourrag�res et les p�turages. Les importations de bl� n'ont cess� d'augmenter pour couvrir la demande de consommation et, pendant la campagne de commercialisation 2000/01, il est pr�vu qu'elles d�passent les 290 000 tonnes import�es en 1999/2000.

BULGARIE (10 novembre)

En Bulgarie, on estime que les r�coltes de bl� et d'orge de cette ann�e seront proches des volumes de l'an dernier, soit respectivement 3,1 millions de tonnes et environ 700 000 tonnes. Cependant, les cultures de ma�s d'�t� ont �t� d�vast�es par la s�cheresse et, d'apr�s les derniers rapports, la production de ma�s serait d'environ 800 000 tonnes, contre une moyenne de quelque 1,5 million de tonnes sur les cinq derni�res ann�es. Les pr�cipitations enregistr�es dans certaines r�gions du sud-est du pays d�but octobre sont tomb�es � point pour les semis des c�r�ales d'automne, apr�s le temps sec qui avait pr�c�d�. D'apr�s les premi�res indications, les agriculteurs bulgares pourraient tenter de semer davantage de bl� d'hiver cette ann�e, mais le r�sultat final sera fonction des conditions m�t�orologiques de la fin d'octobre et du d�but de novembre.

CROATIE (10 novembre)

La r�colte de bl� de 2000, qui est officiellement estim�e � 1,08 million de tonnes, est meilleure que pr�vu apr�s le temps sec et chaud enregistr� en mai et juin. Ce chiffre est pratiquement le double de celui de 1999 (0,558 million de tonnes). Cependant, les cultures de printemps ont souffert de la s�cheresse et, selon les pr�visions actuelles, la production de ma�s ne d�passerait pas 0,8 million de tonnes, soit moins de 40 pour cent de la r�colte exceptionnelle de l'an dernier.

La production c�r�ali�re totale de 2000 chutera probablement de pr�s de 30 pour cent pour passer � 2,1 millions de tonnes. Par ailleurs, la s�cheresse a nui aux autres cultures vivri�res: la production de betterave � sucre a baiss� de pr�s d'un tiers, celle de tournesol de 11 pour cent et celle de pommes de terre de 30 pour cent. Les fruits et le raisin ont �galement souffert, ainsi que les cultures fourrag�res et les p�turages.

Malgr� cette baisse de production, le pays pr�voit d'exporter environ 200 000 tonnes de bl� en 2000/01.

ESTONIE (30 novembre)

D'apr�s les rapports officiels, la r�colte c�r�ali�re de 2000 est bonne et elle pourrait atteindre le niveau record de 650 000 tonnes en poids apr�s la r�colte (soit environ 600 000 tonnes en poids apr�s nettoiement) sur 330 000 hectares. Les prix des aliments du b�tail devraient chuter en raison de cette bonne r�colte, sup�rieure d'environ 25 pour cent � celle de l'an dernier, et de la r�duction de la production animale au cours du premier semestre de 2000.

EX-R�PUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MAC�DOINE (10 novembre)

Dans l'ex-R�publique yougoslave de Mac�doine, apr�s les conditions favorables de la p�riode pr�c�dente, la s�cheresse a s�vi � la fin du printemps et durant l'�t�, ce qui a r�duit les rendements des c�r�ales. La r�colte c�r�ali�re totale de 2000 devrait s'�lever � environ 650 000 tonnes, dont quelque 320 000 tonnes de bl�.

HONGRIE (10 novembre)

En Hongrie, les cultures c�r�ali�res ont s�rieusement souffert de la s�cheresse pendant la p�riode de v�g�tation de 2000, mais les conditions n'ont pas �t� aussi mauvaises pour le bl� qu'en 1999, o� la campagne de semis avait �t� �galement compromise par le mauvais temps et qu'en cons�quence, les emblavures avaient �t� fortement r�duites. La production de bl� est maintenant estim�e � environ 3,7 millions de tonnes. Ce volume, sup�rieur � la r�colte fortement r�duite de l'an dernier (2,6 millions de tonnes), n'en reste pas moins largement inf�rieur aux niveaux de 1997 et 1998 (environ 5 millions de tonnes). Les rendements des c�r�ales secondaires ont davantage souffert du temps exceptionnellement chaud et sec du printemps: la production d'orge est estim�e � 900 000 tonnes seulement, contre une moyenne d'environ 1,2 million de tonnes, et celle de ma�s pourrait elle aussi tomber � quelque 5 millions de tonnes, contre plus de 7 millions de tonnes en 1999, la moyenne �tant d'environ 6 millions de tonnes.

Afin de rem�dier aux p�nuries d'aliments du b�tail attendues pendant la campagne de commercialisation en cours, le gouvernement a l'intention d'exempter de droits d'entr�e des contingents d'importations d'avoine et d'orge s'�levant respectivement � 100 000 tonnes et � 20 000 tonnes, et il envisage �galement de lever les droits d'entr�e sur le ma�s. Les exportations de ma�s sont d�j� contr�l�es et elles pourraient �tre enti�rement suspendues dans un proche avenir.

LETTONIE (6 novembre)

D'apr�s les images satellites, les conditions de v�g�tation �taient dans l'ensemble nettement meilleures que l'an dernier, malgr� le temps sec et chaud de mai/juin. L'humidit� des sols est suffisante gr�ce aux bonnes pluies de juillet/ao�t. Les superficies ensemenc�es en cultures d'hiver ont augment� et les conditions d'hivernage ont �t� satisfaisantes. La production c�r�ali�re de 2000 est provisoirement estim�e � pr�s de 0,9 million de tonnes, chiffre proche de la moyenne et sup�rieur de pr�s de 0,1 million de tonnes � celui de l'an dernier. Compte tenu de la stagnation de la production animale, les importations de c�r�ales ont �t� limit�es ces derni�res ann�es � environ 50 000-70 000 tonnes par an, principalement du bl� panifiable.

LITUANIE (6 novembre)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2000 sont satisfaisantes. Les images satellites indiquent que l'�tat des cultures est nettement meilleur que l'an dernier, les pr�cipitations excessives de juillet ayant compens� en partie le manque d'humidit� enregistr� en juin. La superficie totale ensemenc�e en c�r�ales, 1,061 million d'hectares, est tr�s proche de celle de l'an dernier. La r�colte de c�r�ales de 2000 devrait se redresser par rapport au faible volume de l'an dernier (2,1 millions de tonnes) pour atteindre le niveau moyen de 2,4 millions de tonnes, dont pr�s de 0,9 million de tonnes de bl�.

POLOGNE (10 novembre)

En Pologne, la production c�r�ali�re a nettement chut� en 2000, tombant � environ 22 millions de tonnes, niveau inf�rieur de quelque 15 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es et le plus bas depuis 1994. Les r�coltes de bl� et de toutes les principales petites c�r�ales secondaires ont souffert de la s�cheresse du printemps, � laquelle se sont ajout�es de fortes pluies qui ont provoqu� des d�g�ts pendant la principale p�riode de moisson. Cependant, les pluies tr�s abondantes de l'�t� ont �t� b�n�fiques au ma�s et, d'apr�s les estimations, la production aurait atteint le niveau exceptionnel de 900 000 tonnes, plus du double de la moyenne des cinq derni�res ann�es.

R�PUBLIQUE DE MOLDOVA (6 novembre)

Les gel�es tardives et le temps sec persistant qui ont s�vi d'avril � fin juillet ont compromis la r�colte de c�r�ales de 2000 et nui � la production de fourrage, de fruits et de raisin. La production de bl�, pour laquelle l'objectif vis� �tait initialement de 1 million de tonnes, est �valu�e officiellement � 780 000 tonnes, chiffre sup�rieur aux estimations pr�c�dentes et proche du niveau m�diocre de l'an dernier. On signale que la production d'orge est de 152 000 tonnes. Le r�sultat de la r�colte de ma�s est encore incertain, mais dans les r�gions les plus gravement touch�es (Cahul, Tighina, Gaugazia et dans une moindre mesure Taraclia et Lapusna), 40 � 50 pour cent des cultures ont �t� endommag�es. La r�colte c�r�ali�re totale de 2000, largement inf�rieure � la moyenne, n'atteindrait pas le faible niveau de l'an dernier, soit 2,2 millions de tonnes.

La production de bl� de 2000 est suffisante pour couvrir les besoins de consommation alimentaire, mais du fait de la p�nurie d'aliments du b�tail et de leur prix �lev�, il sera n�cessaire d'effectuer d'importants pr�l�vements sur les stocks. Le gouvernement a interdit les exportations de bl� cette ann�e et il essaie d'en acheter de 60 000 � 80 000 tonnes pour les r�serves int�rieures.

R�PUBLIQUE SLOVAQUE (10 novembre)

En R�publique slovaque, contrairement aux anticipations du tout d�but de la campagne, on estime que la production c�r�ali�re totale sera inf�rieure � la r�colte d�j� r�duite de l'an dernier. Apr�s des conditions favorables pour les semis et l'hivernage, le temps sec et chaud du printemps et de l'�t� a nui aux cultures et les rendements ont �t� inf�rieurs � la normale. La production c�r�ali�re totale ne devrait gu�re d�passer 2 millions de tonnes, contre environ 2,8 millions de tonnes en 1999.

R�PUBLIQUE TCH�QUE (10 novembre)

En R�publique tch�que, on estime que la production c�r�ali�re a chut� cette ann�e d'environ 7 pour cent par rapport � 1999, pour tomber � quelque 6,5 millions de tonnes. Le bl� et l'orge, qui ont relativement moins souffert de la s�cheresse du d�but de l'ann�e que les autres cultures, constituent l'essentiel des cultures c�r�ali�res du pays.

ROUMANIE (10 novembre)

En Roumanie, selon les derni�res estimations officielles, la production de bl� de 2000 s'�l�verait � environ 4,3 millions de tonnes, soit 9 pour cent de moins qu'en 1999 et un volume inf�rieur d'environ 20 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Par ailleurs, on signale que la qualit� de la r�colte est nettement moins bonne que la normale, ce qui s'explique par la grave s�cheresse enregistr�e pendant tout le printemps et l'�t�. Le ma�s a �t� plus gravement touch� par la s�cheresse, beaucoup plus gravement que ce que l'on croyait pr�c�demment, le temps sec ayant persist� pendant pratiquement toute la p�riode de v�g�tation. On signale que, dans de nombreuses r�gions, les cultures ont �t� enti�rement d�truites et, d�but novembre, la r�colte �tait estim�e � 4 millions de tonnes seulement, contre une moyenne sur cinq ans d�passant les 10 millions.

Du fait de la r�colte m�diocre, la situation des approvisionnements c�r�aliers risque d'�tre difficile dans les mois � venir et des importations non n�gligeables pourraient �tre n�cessaires d'ici la fin de la campagne de commercialisation en cours 2000/01 (juillet/juin), ce qui contraste vivement avec la situation d'exportateur net de c�r�ales de la Roumanie au cours des ann�es pr�c�dentes. � ce premier stade, il est difficile de pr�voir le montant des besoins d'importation probables du pays, en raison surtout des incertitudes concernant la quantit� et la qualit� des stocks de ma�s et de bl� d�tenus par le secteur de la petite exploitation. Il est cependant probable qu'un certain volume d'importations de bl� de qualit� sup�rieure sera au moins n�cessaire pour le m�lange servant � la fabrication du pain et que d'importantes quantit�s de ma�s seront indispensables pour l'alimentation animale. Fin octobre, le gouvernement a annonc� qu'il autorisera au total, jusqu'au 30 juin 2001, l'importation de 500 000 tonnes de ma�s exempt�es de droits de douane, destin�es � l'alimentation animale.

On signalait d�but novembre que les semis du bl� d'hiver �taient achev�s sur environ 1,7 million d'hectares et ceux de l'orge sur quelque 250 000 hectares, superficies proches des pr�visions et l�g�rement inf�rieures aux estimations se rapportant � l'ann�e derni�re. Cependant, m�me si l'essentiel des semis de l'automne a �t� effectu� en temps voulu, les perspectives sont incertaines car on signale que la qualit� des semences utilis�es cette ann�e a �t� g�n�ralement moins bonne que la normale et que le manque d'humidit� des sols n'a pas �t� propice � la germination, ni au d�marrage des cultures. Si les plantes ne sont pas solidement enracin�es avant la dormance, les cultures risquent d'�tre plus expos�es aux risques de l'hiver.

RUSSIE, F�D�RATION DE (6 novembre)

La r�colte c�r�ali�re de 2000 est nettement meilleure que celle de l'an dernier. Selon les estimations de la FAO, la production serait de 71 millions de tonnes, chiffre proche de la moyenne et sup�rieur de quelque 11 millions de tonnes au volume estimatif produit en 1999. L'estimation de la FAO est sup�rieure d'environ 10 pour cent aux pr�visions officielles annon�ant 65 � 66 millions de tonnes, en raison d'une sous- comptabilisation de la production due au paiement en nature de la plupart des services du secteur agricole. La production de bl� est estim�e par la FAO � 40 millions de tonnes (environ 10 pour cent de plus que les pr�visions officielles) et la proportion de bl� de qualit� est sup�rieure � celle de l'an dernier. La production de c�r�ales secondaires est estim�e par la FAO � 30 millions de tonnes contre 25 millions de tonnes l'an dernier.

Les semis des c�r�ales d'hiver (principalement bl� et seigle) qui seront r�colt�es l'ann�e prochaine sont pratiquement achev�s. Les cultures d'hiver ont �t� ensemenc�es sur 14,3 millions d'hectares, l'objectif ayant �t� fix� � 14,6 millions d'hectares.

Selon certaines indications, la r�colte de 2000 serait suffisante pour couvrir les besoins int�rieurs de produits alimentaires et d'aliments du b�tail et permettre de reconstituer un peu les stocks. � condition que les pr�visions concernant la r�colte se concr�tisent, les importations c�r�ali�res de 2000/01 pourraient s'�lever � la moiti� seulement du volume de pr�s de 8 millions de tonnes import� en 1999/2000.

L'ins�curit� alimentaire est essentiellement li�e � l'acc�s aux vivres plut�t qu'� leur disponibilit�, car les revenus sont r�partis de mani�re tr�s in�gale. Cinquante pour cent de la population vit au-dessous du seuil de pauvret� (4,30 dollars E.-U./personne/jour). Parmi les causes sp�cifiques de pauvret� figurent les arri�r�s de paiements des pensions, des salaires et des traitements.

Le conflit de 1999 en Tch�tch�nie a entra�n� des d�placements massifs de populations, notamment 160 000 personnes vers l'Ingoutchie. En outre, on estime qu'il reste 170 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur de la Tch�tch�nie. Le PAM et ses partenaires ONG apportent une aide alimentaire de base et d'appoint � pratiquement toutes les personnes d�plac�es en Ingoutchie. La famine a �t� �vit�e, mais ces personnes restent fortement tributaires de l'aide humanitaire. D'autre part, les livraisons de vivres en Tch�tch�nie ont �t� r�duites au minimum en raison des probl�mes d'ins�curit� et de ressources. Une mission du PAM a constat� en septembre 2000 que la population de Grozny ne pouvait pas couvrir ses besoins alimentaires de base et qu'elle n'�tait pas en mesure de se constituer des r�serves pour l'hiver ni de survivre gr�ce � divers exp�dients.

En Tch�tch�nie, la production agricole de 2000 a �t� largement compromise par les probl�mes d'ins�curit� ainsi que par les p�nuries de machines, de carburant et d'intrants. On signale que les perspectives concernant les semis des c�r�ales d'hiver qui seront r�colt�es l'ann�e prochaine sont �galement sombres en raison du manque de ressources financi�res et de carburant. D'apr�s les derniers rapports, seuls 40 000 hectares ont �t� pr�par�s pour les semis d'automne.

SLOV�NIE (10 novembre)

En Slov�nie, la production c�r�ali�re devrait encore reculer cette ann�e en raison des conditions d�favorables du printemps/�t�. D'apr�s les pr�visions, la production c�r�ali�re totale serait comprise entre 400 000 et 450 000 tonnes.

UKRAINE (6 novembre)

Maintenant que la moisson des c�r�ales autres que le ma�s est presque achev�e, les pr�visions annon�ant la troisi�me r�colte c�r�ali�re m�diocre cons�cutive sont confirm�es. Les rendements moyens par hectare tels qu'ils sont communiqu�s par le gouvernement sont inf�rieurs d'environ 8 pour cent � ceux de l'an dernier. Seul le r�sultat de la r�colte de ma�s est encore incertain. En attendant la fin de cette derni�re r�colte, la FAO pr�voit provisoirement pour 2000 une production c�r�ali�re de 25 millions de tonnes (y compris un volume estimatif de 3,5 millions de tonnes de ma�s). Cette estimation d�passe de quelque 10 pour cent les indications officielles actuelles sur les rendements, ce qui laisserait supposer qu'il y a sous-comptabilisation. Ce r�sultat m�diocre est la cons�quence des probl�mes de plus en plus graves de cr�dit et de solvabilit� et donc de mobilisation d'intrants dans les exploitations. Les interventions persistantes du gouvernement sur le march� c�r�alier au cours de la pr�sente campagne ont suscit� bien des incertitudes et, au fil des ann�es, elles n'ont �t� profitables ni aux producteurs, ni aux n�gociants, car elles n'encouragent pas � d�clarer la production, ni � commercer l�galement.

Au cours des premiers mois de la campagne de commercialisation 2000/01, le pays a �t� importateur net de c�r�ales, en partie parce que l'administration des douanes a cess� d'instruire les demandes d'exportation c�r�ali�re. En 1999/2000, le pays est rest� exportateur net de 2,4 millions de tonnes de c�r�ales (principalement du bl� et de l'orge). Les importations de bl� d�clar�es officiellement ont atteint pr�s de 464 000 tonnes en 1999/2000 et pourraient d�passer ce chiffre au cours de la campagne commerciale en cours.

Les plans officiels pr�conisent de porter la superficie ensemenc�e en cultures d'hiver � 8,4 millions d'hectares et d'y inclure 7,1 millions d'hectares de bl�, ainsi que 0,8 et 0,5 million d'hectares de seigle et d'orge respectivement. Au 30 septembre, quelque 6,3 millions d'hectares avaient �t� ensemenc�s en cultures d'hiver, dont 5,2 millions d'hectares de bl�. Les conditions au moment des semis et la disponibilit� d'intrants �taient meilleures que l'an dernier, mais cette derni�re est encore loin d'�tre optimale.

YOUGOSLAVIE, R�P. F�D�RATIVE DE (SERBIE ET MONT�N�GRO)* (8 novembre)

Les rapports officiels confirment les pr�visions de la mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires qui a annonc� pour cette ann�e une r�colte de ma�s r�duite � cause de la s�cheresse. Les donn�es finales n'ont pas encore �t� communiqu�es mais, selon les pr�visions officielles, la production de ma�s chuterait de 40 pour cent, tombant � environ 3,6 millions de tonnes (1999: 6,1 millions de tonnes), chiffre l�g�rement sup�rieur aux 3 millions de tonnes pr�vues par la mission. Les rendements potentiels des autres cultures de printemps telles que la betterave � sucre et le soja ont �t� �galement s�rieusement compromis. La mission a estim� que la r�colte de bl� de 2000 sera comprise entre 1,7 million de tonnes (sc�nario pessimiste) et 1,8 million de tonnes (dans le meilleur des cas), contre 2 millions de tonnes en 1999. Le secteur agricole du pays est de mani�re g�n�rale en d�clin depuis le d�but des ann�es 90, mais la campagne agricole 1999/2000 a �t� particuli�rement difficile. Sous l'effet conjugu� des catastrophes naturelles ou caus�es par l'homme (sanctions, d�g�ts provoqu�s par les bombes, inondations, engorgement des sols et s�cheresse prolong�e), des p�nuries d'intrants et des faibles prix, les superficies ensemenc�es et les rendements moyens des cultures d'hiver et de printemps ont diminu�.

Depuis octobre, la population subit le contrecoup des graves p�nuries d'�nergie et de la mont�e en fl�che des prix des aliments de base, qui ont fait grimper le taux d'inflation � 27 pour cent au cours du seul mois d'octobre. Le prix du pain subventionn� a augment� de 66 pour cent en juillet. Le prix de certaines denr�es de base (lait, pain, sucre, huile v�g�tale) est contr�l� et subventionn�, mais la disponibilit� de vivres � des prix contr�l�s est limit�e. Le pays exporte des produits agro-alimentaires pour couvrir le co�t global du combustible et des importations essentielles, mais les disponibilit�s exportables de 2000/01 sont r�duites. En fait, pour faire face � la p�nurie d'aliments du b�tail, qui oblige � r�duire fortement le cheptel, des pressions sont exerc�es pour que toutes les exportations de ma�s soient interdites.

Le PAM apporte actuellement une aide � environ 700 000 r�fugi�s et personnes vuln�rables. Par ailleurs, le CICR pr�te assistance � 200 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays en leur distribuant une ration alimentaire individuelle, ainsi qu'� 100 000 b�n�ficiaires (cas sociaux) en leur fournissant un repas chaud dans le cadre de leur programme de soupe populaire.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (10 novembre)

Au Canada, la r�colte de bl� �tait � la mi-octobre quasiment achev�e. La dur�e de la moisson a �t� cette ann�e un peu plus longue que la normale en raison du temps pluvieux qui a r�gn� dans les principales r�gions productrices pendant la majeure partie de septembre. La production totale de bl� de 2000 est maintenant officiellement estim�e � pr�s de 26 millions de tonnes, chiffre inf�rieur de 4 pour cent � celui de l'an dernier et juste au-dessous de la moyenne sur cinq ans. Les derni�res pr�visions concernant la production totale de c�r�ales secondaires de 2000, revues � la baisse depuis le dernier rapport, ont �t� ramen�es � quelque 25 millions de tonnes, soit pr�s de 6 pour cent de moins que l'an dernier et 5 pour cent de moins que la moyenne sur cinq ans.

�TATS-UNIS (10 novembre)

D'apr�s le rapport de novembre du D�partement de l'agriculture am�ricain, la production totale de bl� de 2000 (hiver et printemps) s'�tablirait � 60,5 millions de tonnes, soit 3,5 pour cent de moins qu'en 1999 et environ 5 pour cent de moins que la moyenne des cinq derni�res ann�es. Le 6 novembre, on signalait que 85 pour cent des semis du bl� d'hiver qui sera moissonn� en 2001 �taient achev�s, c'est-�-dire qu'un retard d'environ 7 � 8 pour cent �tait enregistr� par rapport au rythme d'ensemencement de l'ann�e derni�re et � la moyenne sur cinq ans. Ce retard est principalement imputable au mauvais �tat du sol, trop sec, dans les r�gions centrales et m�ridionales qui assurent l'essentiel de la production de bl� dur d'hiver du pays. Il faudra � bref d�lai davantage d'humidit� pour la germination. Si les plants ne sont pas solidement enracin�s avant le d�but de la phase de dormance, les cultures pourraient �tre plus expos�es au gel.

Les perspectives concernant les cultures de c�r�ales secondaires, qui sont encore en cours de r�colte dans certaines r�gions, se sont quelque peu d�grad�es depuis le dernier rapport de septembre, en raison surtout des pertes dues � la s�cheresse enregistr�es dans plusieurs r�gions du centre et du sud. D'apr�s les pr�visions de novembre du D�partement de l'agriculture am�ricain, la production totale de c�r�ales secondaires s'�tablirait � environ 278 millions de tonnes, ce qui est largement inf�rieur aux estimations pr�c�dentes mais reste sup�rieur d'environ 5 pour cent � la production de l'ann�e derni�re. Sur ce total, le ma�s devrait repr�senter environ 255 millions de tonnes, contre 240 millions de tonnes en 1999. Le 6 novembre, on signalait que 92 pour cent des cultures de ma�s avaient �t� r�colt�es, � peu pr�s autant que l'ann�e derni�re, mais plus que la moyenne sur cinq ans.

La r�colte du riz, qui est encore en cours en Californie, est presque achev�e dans les �tats du sud. Depuis le dernier rapport, les pr�visions concernant la production de 2000 ont �t� revues � la baisse et ramen�es � 8,7 millions de tonnes, soit 7 pour cent de moins que la production r�vis�e de 1999. Selon les derni�res informations, la superficie ensemenc�e en riz a diminu� de 12 pour cent par rapport aux 1,4 million d'hectares de 1999.

OCÉANIE

AUSTRALIE (10 novembre)

Les travaux pr�paratoires ont commenc� pour la campagne de riz de 2001. Selon ABARE, la production pourrait atteindre 1,4 million de tonnes, volume nettement sup�rieur aux 1,1 million de tonnes r�colt�es pendant la pr�sente campagne. Cet accroissement serait d� � une progression de 19 pour cent des superficies ensemenc�es, qui passeraient � 159 000 hectares, et � une augmentation de 7 pour cent des rendements, qui atteindraient 8,8 tonnes par hectare. Le r�sultat sera cependant fonction des r�serves d'eau d'irrigation dans la Nouvelle-Galles du Sud, o� la production est concentr�e.

FIDJI (7 novembre)

Fidji, qui compte une population totale d'environ 800 000 habitants, est relativement bien dot�e en ressources naturelles (or, terres arables et ressources marines). Elle produit principalement du sucre, des noix de coco, du gingembre et des fruits (mangues et papayes) dont la production et les exportations sont all�es en croissant ces derni�res ann�es. Dans l'ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires est bonne mais de graves probl�mes nutritionnels persistent dans plusieurs r�gions. Ces derniers mois, la situation �conomique et politique du pays a soulev� de plus en plus de pr�occupations, en raison surtout des probl�mes �pineux pos�s par le r�gime foncier et par les syst�mes de location � bail. Le pays est �galement tr�s vuln�rable face aux ph�nom�nes climatiques, notamment la s�cheresse et les cyclones, qui ont eu, ces derni�res ann�es, des cons�quences d�sastreuses pour les habitants comme pour les cultures.

�LES SALOMON (7 novembre)

L'accord de paix sign� le 15 octobre devrait mettre fin � deux ans de troubles int�rieurs dans l'�le. Les op�rations de contr�le de son application qui devraient �tre enti�rement mises en �uvre d�but d�cembre permettront �galement d'atteindre les personnes d�plac�es et vuln�rables ayant besoin d'une aide alimentaire.

VANUATU (7 novembre)

L'�conomie du pays repose essentiellement sur l'agriculture de subsistance ou la petite exploitation, qui font vivre 70 pour cent de la population. La p�che, les services financiers offshore et le tourisme (environ 50 000 visiteurs en 1997) sont les autres �l�ments principaux de l'�conomie. La vuln�rabilit� du pays face aux catastrophes naturelles (volcan en activit�, tremblements de terre r�p�t�s, raz-de-mar�e, cyclones et glissements de terrain) est un grave sujet de pr�occupation. Elles font immanquablement des victimes, d�truisent les infrastructures et les cultures, et n�cessitent une aide humanitaire allant souvent au-del� des moyens des autorit�s nationales.


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