FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.1, mars 2001 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS 1/


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1/ Sont indiqu�s en caract�res gras les pays dont les perspectives de r�colte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont d�ficitaires pendant la campagne en cours et qui n�cessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menac�s de mauvaises r�coltes ou de p�nuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signal�s par un ast�risque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALG�RIE (20 f�vrier)

Les semis des cultures de la campagne 2000/20001 sont presque termin�s. Malgr� une certaine inqui�tude suscit�e par l'arriv�e tardive des pr�cipitations au d�but de la campagne, les conditions se sont am�lior�es au mois de janvier et des pr�cipitations b�n�fiques sont tomb�es sur les zones de v�g�tation. Toutefois, des pluies plus r�guli�res seront n�cessaires au cours des deux � trois prochains mois pour que les cultures parviennent � maturit� et pour garantir une bonne r�colte. La r�colte c�r�ali�re de 2000 est estim�e � 1,1 million de tonnes environ, soit un recul de 35 pour cent par rapport � la production - inf�rieure � la moyenne - de 1999, qui s'explique par l'insuffisance des pr�cipitations pendant la p�riode de v�g�tation.

Les importations de c�r�ales pour la campagne de commercialisation 2001/2001 (juillet/juin) devraient atteindre 7,3 millions de tonnes, dont 5,5 millions de tonnes de bl�.

�GYPTE (5 f�vrier)

La superficie ensemenc�e en bl� et en orge en 2001 sera vraisemblablement comparable � celle de l'an dernier, soit la dimension satisfaisante d'un million d'hectares environ, gr�ce aux mesures d'incitation gouvernementales visant � accro�tre la production. Les premi�res pr�visions sont g�n�ralement favorables en ce qui concerne la plupart des cultures irrigu�es dont la moisson commence normalement en avril.

La production c�r�ali�re de 2000 (en �quivalent usin�) s'�tablit aux alentours de 18 millions de tonnes, soit une hausse de 3 pour cent par rapport � la r�colte - sup�rieure � la moyenne - de l'ann�e pr�c�dente. Elle comprend 6,6 millions de tonnes de bl�, 7,3 millions de tonnes de c�r�ales secondaires et environ 4,2 millions de tonnes de riz (usin�).

En 2000/01 (juillet/juin), les importations de bl� devraient s'�lever � 6,8 millions de tonnes, et celles de c�r�ales secondaires - de ma�s principalement - � 4,2 millions de tonnes.

MAROC (5 f�vrier)

Les conditions de v�g�tation ont �t� pour l'instant favorables pour les cultures de 2000/2001, avec des pr�cipitations normales ou sup�rieures � la normale sur la plupart des zones de production, sauf dans le sud et dans certaines r�gions du centre. La superficie emblav�e, soit une surface qui atteignait 3,4 millions d'hectares au d�but de l'ann�e, dont 270 000 hectares de zones irrigu�es, est pour l'instant inf�rieure � la derni�re moyenne quinquennale, ce qui est principalement d� � l'insuffisance des pr�cipitations dans les r�gions m�ridionales. Des pluies plus r�guli�res seront n�cessaires dans les mois � venir pour que les cultures parviennent � maturit�. La production c�r�ali�re de 2000 est estim�e � environ 2 millions de tonnes, soit 53 pour cent de la r�colte - inf�rieure � la moyenne - de l'an dernier, du fait des mauvaises conditions m�t�orologiques qui ont r�gn� pendant la seconde moiti� de la p�riode de v�g�tation. De ce fait, les importations de bl� en 2000/2001 (juillet/juin) devraient augmenter pour atteindre 3,2 millions de tonnes, soit un volume sup�rieur de 14 pour cent � celle de l'an dernier.

TUNISIE (5 f�vrier)

Les conditions sont jusqu'ici g�n�ralement favorables aux cultures d'hiver de 2000/2001 qui seront r�colt�es d�s le mois de mai. Les activit�s agricoles ont �t� l�g�rement retard�es au d�but de la campagne en raison de pr�cipitations inf�rieures � la normale, mais les conditions se sont am�lior�es en d�cembre et en janvier et des pluies bien r�parties sont tomb�es sur la plupart des zones de production. Des pluies plus r�guli�res seront cependant n�cessaires au cours des prochains mois pour garantir une bonne r�colte. Durant la campagne de 2000/2001, on pr�voit d'ensemencer 1,4 million d'hectares en c�r�ales, principalement du bl�, ce qui correspond � peu pr�s au niveau de l'an dernier.

La production c�r�ali�re en 2000 est estim�e � environ un million de tonnes, volume inf�rieur de 40 pour cent � celui de l'ann�e pr�c�dente et nettement en-dessous de la moyenne. Les importations de c�r�ales pour 2000/2001 (juillet/juin), principalement de bl� et de ma�s, devraient s'�lever � environ 1,8 million de tonnes.

AFRIQUE DE L'OUEST

B�NIN (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Dans le sud, on est en train de pr�parer le sol pour les premiers semis de ma�s. Ceux-ci commenceront � l�arriv�e des pluies, qui a g�n�ralement lieu en mars. Les conditions de v�g�tation �tant g�n�ralement satisfaisantes, la production totale de c�r�ales est estim�e � 905 000 tonnes, ce qui traduit un l�ger recul par rapport au chiffre record de l�an dernier mais reste largement sup�rieur � la moyenne.

La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les prix des c�r�ales restent g�n�ralement stables. Pendant la campagne de commercialisation 2001, les importations de c�r�ales destin�es � l�utilisation int�rieure et aux r�exportations sont estim�es � 150 000 tonnes. Les besoins en aide alimentaire seraient de 10 000 tonnes.

BURKINA FASO (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. D�une mani�re g�n�rale, les cultures de contre-saison se d�veloppent de fa�on satisfaisante. Les chiffres d�finitifs de la production de 2000 publi�s par le gouvernement sont nettement inf�rieurs aux estimations de la mission FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes d�p�ch�e en octobre 2000 qui signalait d�j� une r�colte inf�rieure � la moyenne.

Suite � cette r�colte r�duite, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires va devenir plus difficile dans plusieurs r�gions, notamment dans le nord, le centre et l�est o� la production de c�r�ales a fortement diminu�. Le retour des Burkinab� de la C�te d�Ivoire dans leurs villages constitue une difficult� suppl�mentaire pour l�approvisionnement en vivres. Cependant, les m�nages disposent encore de certains stocks gr�ce � la r�colte record de 1999 et il est possible d�effectuer des transferts des r�gions exc�dentaires aux r�gions d�ficitaires. Sur les derni�res "bourses de c�r�ales", l�offre est demeur�e largement sup�rieure � la demande. Les prix des c�r�ales sont rest�s g�n�ralement stables en janvier et en-dessous de la moyenne de 1995-1999. Une mission d��valuation des approvisionnements alimentaires a �t� mise en place afin d�identifier les r�gions les plus vuln�rables et les besoins d�aide. Dans le nord, le gouvernement a r�cemment lanc� un programme d�aide � l��levage bas� sur le forage de puits suppl�mentaires et la constitution de stocks de fourrage en quantit� suffisante pour assurer la survie des animaux.

CAP-VERT (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission conjointe FAO/CILSS d��valuation des r�coltes a estim� la production de ma�s de 2000 � 18 500 tonnes, ce qui est nettement inf�rieur � la r�colte record de 1999 mais reste bien au-dessus de la moyenne.

Suite � deux bonnes r�coltes cons�cutives, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. La production locale ne couvre cependant qu�un quart des besoins de consommation et le pays est tributaire des importations et de l�aide alimentaire pour faire face � ses besoins. Avec les stocks disponibles et les importations commerciales pr�vues ainsi que l�aide alimentaire pour les mois � venir, les march�s devraient rester bien approvisionn�s avec des prix stables. Le besoin d�importation de c�r�ales pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (novembre/octobre) est estim� � 88 000 tonnes et le besoin d�aide alimentaire � 53 000 tonnes.

C�TE D'IVOIRE (5 f�vrier)

Les travaux de pr�paration du sol en vue de la premi�re r�colte de ma�s sont en cours dans le sud. La plantation d�butera avec l�arriv�e des pluies qui a normalement lieu en mars.

Gr�ce � une r�colte c�r�ali�re sup�rieure � la moyenne en 2000, la situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire est satisfaisante. Les r�cents troubles civils ont toutefois perturb� les activit�s de commercialisation, aggravant encore la situation �conomique d�j� difficile. La dette ext�rieure a atteint 1,5 million de dollars des �tats- Unis tandis que le PIB a baiss� de pr�s de 2 pour cent en 2000. La chute du cours du cacao, dont la C�te d�Ivoire est le premier producteur mondial, en est la cause principale. Des quantit�s substantielles de riz, sup�rieures au volume annuel moyen des importations, ont �t� re�ues pendant l�ann�e. Quelque 86 000 r�fugi�s lib�riens et 1 500 sierra-l�oniens s�journent encore dans l�ouest du pays.

GAMBIE (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission FAO- CILSS d��valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re de 2000 � un niveau record de 174 000 tonnes, soit une hausse de pr�s de 12 pour cent par rapport � 1999 et de 49 pour cent par rapport � la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes.

En raison des deux excellentes r�coltes de 1999 et 2000, la situation globale en mati�re de disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Cependant, en d�pit de l�accroissement de la production alimentaire, deux zones � risques ont �t� identifi�es: la Lower River Division (LRD) (Jarra oriental et Jarra central) et la Central River Division (CRD) Nord (tous les cinq districts) qui n�auront que de maigres r�coltes en raison des invasions de m�lo�s et de striga dans les champs. Une mauvaise germination des graines d�arachide suite � d�importantes infestations au stade de l�entreposage a �galement fait fl�chir la production d�arachides.

GHANA (5 f�vrier)

Les travaux de pr�paration du sol en vue de la premi�re r�colte de ma�s sont en cours dans le sud. Les plantations d�buteront avec l�arriv�e des pluies qui a lieu g�n�ralement au mois de mars.

En raison des conditions de v�g�tation d�favorables en 2000, la situation en mati�re de disponibilit�s alimentaires est tendue dans certaines r�gions. Pr�s de 10 000 r�fugi�s lib�riens et de 2 500 sierra-l�oniens vivent encore dans le pays.

GUIN�E (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Compte tenu des bonnes r�coltes en 2000 et d�une r�colte exceptionnelle en 1999, la situation g�n�rale en ce qui concerne les approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les march�s sont habituellement bien approvisionn�s, sauf dans le sud-est o� les incursions de rebelles en provenance de la Sierra Leone ont gravement nui � l�agriculture et aux activit�s de commercialisation. Des affrontements r�cents ont contraint les organisations humanitaires � suspendre momentan�ment leurs activit�s � Gueck�dou et dans les r�gions environnantes, leur personnel devant se replier sur Kissidougou une semaine seulement apr�s leur retour dans la zone. Par cons�quent, plus de 200 000 r�fugi�s se trouvent � nouveau isol�s. Toutes les institutions publiques (dispensaires, h�pitaux, �coles et postes de police) ont �t� ferm�es.

Plus de 400 000 r�fugi�s du Lib�ria et de la Sierra Leone restent dans le pays, principalement � Gueck�dou, For�cariah et N�Z�r�kore. Il est difficile d�atteindre le Parrot�s Beak, une bande de territoire guin�en qui s�avance dans la Sierra Leone pr�s de la fronti�re lib�rienne, o� vivent pr�s de 250 000 personnes (environ 180 000 r�fugi�s r�partis dans une multitude de campements et quelque 70 000 personnes d�plac�es). Le HCR monte des camps � Borea et Kuntaya, � 60 et 82 km au nord de Kissidougou, afin d�y installer des r�fugi�s de Guek�dou et de Parrot�s Beak. La construction d�autres camps est pr�vue dans la pr�fecture de Dabola. Un camp de transit a �t� �tabli � Conakry pour rapatrier les r�fugi�s vers la Sierra Leone en bateau.

GUIN�E-BISSAU (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission conjointe FAO-CILSS d��valuation des r�coltes, envoy�e � la mi- octobre, a estim� la production c�r�ali�re en 2000 � 168 000 tonnes, soit 22 pour cent de plus que l�ann�e ant�rieure, ce qui est proche du niveau atteint avant la crise de 1997.

La situation g�n�rale en mati�re d�approvisionnement alimentaire est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les prix sont stables. Toutefois, certains groupes de la population, ayant peu de pouvoir d�achat, sont encore confront�s � des difficult�s d�approvisionnement, notamment dans les zones urbaines.

LIB�RIA* (5 f�vrier)

Une mission FAO-PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements s�est rendue au Lib�ria fin novembre et d�but d�cembre. Elle a estim� que, en 2000, la production de paddy se monterait � 144 000 tonnes alors qu�elle �tait de 259 000 tonnes avant la guerre (1988). La r�gion plant�e en riz en 2000 est estim�e � 135 000 hectares, permettant d�esp�rer un rendement moyen de 1,1 tonne par hectare. De petites parcelles et de maigres rendements semblent �tre la cause principale de la faible production par m�nage. Le manque de possibilit�s d�emploi pendant et apr�s la guerre a contraint de nombreuses familles � cultiver pour la premi�re fois un peu de riz afin de survivre. Il a �galement entra�n� la mise en culture de terres, comme les mangroves des c�tes, o� le riz n�avait jamais �t� plant� auparavant. Il s�ensuit que le nombre de familles produisant du riz est plus �lev� qu�avant la guerre, mais que la superficie des parcelles est plus r�duite. Les principales difficult�s auxquelles se heurtent les agriculteurs sont le manque de main-d�oeuvre, l�insuffisance de semences de riz, l�absence de toute organisation de commercialisation, les pertes �lev�es apr�s r�colte et le mauvais �tat des routes. La distribution � grande �chelle de semences et de plants a cess� et les campagnes de vulgarisation men�es par les ONG sont centr�es sur la multiplication des semences de riz, la diminution des pertes apr�s r�coltes et la relance des cultures de caf� et de cacao.

Les habitudes alimentaires se sont modifi�es de fa�on radicale depuis la guerre en faveur du manioc dont la culture et la production ainsi que les superficies cultiv�es ont fortement augment�. La mission a estim� que, compte tenu des pertes possibles, pr�s de 480 000 tonnes de manioc seront disponibles pour la consommation en 2001 contre 308 000 tonnes en 1988. La culture des plantains semble �galement plus r�pandue qu�auparavant.

La mission a estim� que les besoins en importation de c�r�ales en 2001 seront de 200 000 tonnes. Les importations commerciales sont �valu�es � 160 000 tonnes, laissant un d�ficit de 40 000 tonnes qui devra �tre couvert par une aide alimentaire. Le PAM cherche � obtenir un total de 21 000 tonnes de c�r�ales et de l�gumineuses ainsi que 3 800 tonnes d�autres denr�es afin de r�pondre aux besoins d�aide alimentaire de pr�s de 145 000 r�fugi�s et d�autres personnes touch�es par la guerre ainsi que de 140 000 enfants des �coles primaires en 2001.

Dans le comt� de Lofa, l�une des principales r�gions de production rizicole du Lib�ria, les incursions p�riodiques de rebelles, qui ont commenc� en ao�t 1999, se sont intensifi�es en octobre et ont interrompu les activit�s agricoles et d�plac� des milliers de personnes, notamment dans les villes de Gorlu, Ganglota et Selayae. Les conditions de s�curit� restent pr�caires. Des milliers de Guin�ens, fuyant les hostilit�s dans leur pays, se sont r�fugi�s dans les villes fronti�res du Lib�ria. Plus de 15 000 sont ainsi arriv�s dans le comt� de Bong et au nord du comt� de Lofa. Le PAM a distribu� une aide alimentaire � environ 420 000 rapatri�s lib�riens. Le HCR apporte �galement son aide aux r�fugi�s sierra-l�oniens dans les camps des r�gions de Montserrado et de Sinje dans le comt� de Grand Cape Mount.

MALI (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les travaux pour les cultures de contre-saison sont en cours. Une mission conjointe FAO-CILSS d��valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re en 2000 � 2 386 300 tonnes, soit 17,5 pour cent de moins que l�ann�e derni�re (2 893 600 tonnes), qui avait connu une r�colte exceptionnelle; ce chiffre est toutefois proche de la moyenne des cinq derni�res ann�es. Des criquets p�lerins ont �t� signal�s en d�cembre dans le nord de l�Adrar des Iforas, pr�s de Tadjilit, Amsir et In-Tillit. Un faible nombre d�insectes adultes survivront probablement dans quelques oueds de l�Adrar des Iforas et peut-�tre dans la zone de Timetrine. Certains d�entre eux pourraient se d�placer vers le nord pendant les p�riodes o� les vents chauds soufflent du sud.

Suite � deux r�coltes cons�cutives exceptionnelles en 1998 et 1999, les agriculteurs ont pu reconstituer leurs r�serves. Les services statistiques estiment qu�elles se montaient � la fin d�octobre 2000 � 520 000 tonnes. Les stocks de s�curit� nationale se situent �galement au niveau recommand� de 35 000 tonnes (plus 25 000 tonnes sous forme de stock de s�curit� "financier"). Avec les r�serves des n�gociants et d�autres organisations, le stock existant permettait de couvrir les besoins de consommation pendant trois mois avant la r�colte de 2000. La situation des approvisionnements alimentaires est donc satisfaisante. Certaines zones pourraient toutefois courir le risque de p�nurie alimentaire en raison de mauvaises r�coltes, notamment dans les r�gions de Mopti, Gao, Kidal, Tombouctou et au nord de S�gou. Le prix des c�r�ales devrait augmenter dans ces zones sous l�effet d�un affaiblissement de la production et d�une demande accrue de la part des pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, qui ont engrang� des r�coltes inf�rieures � celles de 1999. Les troupeaux de b�tail ont migr� plus t�t que normalement vers le delta du Niger.

MAURITANIE (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Le rendement des cultures pluviales (dieri) sont nettement sup�rieures � la moyenne. Les zones de culture ont diminu� � Tarza et Brakna et l�on pr�voit que les rendements seront moindres en raison d�une plantation tardive et du manque de cr�dits pour la production. Les perspectives concernant les cultures de d�crue (walo) ou de �bas-fonds� sont �galement moins favorables que l�ann�e derni�re � cause de la baisse du niveau des eaux du fleuve S�n�gal. Des attaques de chenilles sont signal�es dans plusieurs r�gions. Une mission conjointe FAO-CILSS d��valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re en 2000 � 170 000 tonnes, soit 12 pour cent de moins que l�ann�e pr�c�dente et 3 pour cent au-dessous de la moyenne des cinq derni�res ann�es.

La situation alimentaire s�est am�lior�e dans les zones rurales � la suite des bons r�sultats des cultures pluviales. Les march�s sont bien approvisionn�s et les prix sont g�n�ralement stables. Toutefois, certaines parties de la population restent vuln�rables, notamment dans diverses r�gions des deux Hodhs, d�Aftout et d�Affol�.

NIGER (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission conjointe FAO-CILSS a estim� la production c�r�ali�re en 2000 � 2 319 000 tonnes, soit 19 pour cent de moins qu�en 1999 et 3 pour cent au-dessous de la moyenne des cinq derni�res ann�es. Quelques criquets p�lerins isol�s peuvent subsister dans certaines parties de l�A�r, mais leur d�veloppement ne devrait pas �tre significatif.

En raison de cette r�colte presque �gale � la moyenne, la situation de l�approvisionnement alimentaire sera plus tendue dans les r�gions o� le d�ficit alimentaire est end�mique. Les march�s sont g�n�ralement bien fournis mais le prix du mil s�est fortement accru en janvier, sauf dans l�ouest o� des importations importantes en provenance du Mali ont limit� la hausse des prix. Les r�serves des agriculteurs sont encore suffisantes gr�ce aux bonnes r�coltes de 1998 et de 1999, mais des p�nuries alimentaires peuvent appara�tre pendant les p�riodes de soudure. Ces zones � risque sont principalement situ�es dans les d�partements de Diffa, Tahoua, Tillabery et Agadez. Le gouvernement et les donateurs vendent du mil et du sorgho � un prix subventionn� (de 15 � 35 pour cent au-dessous du prix du march�) dans les zones touch�es par l�insuffisance alimentaire. Au 20 janvier, le Stock national de s�curit� (SNS) disposait d�environ 12 500 tonnes de mil.

NIG�RIA (5 f�vrier)

Les travaux de pr�paration du sol et les premiers semis de ma�s sont en cours dans le sud. Les plantations commenceront avec l�arriv�e des pluies, qui a lieu g�n�ralement en mars. Les conditions de culture ayant �t� g�n�ralement favorables pendant la saison des pluies 2000, on peut esp�rer une r�colte sup�rieure � la moyenne.

La situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s. Certains groupes de population restent cependant vuln�rables en raison des inondations � Sokoto, au nord-ouest du pays.

S�N�GAL (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission conjointe FAO-CILSS d��valuation des r�coltes, effectu�e en octobre, a estim� que la production c�r�ali�re en 2000 serait de 1 041 000 tonnes, c�est-�-dire sup�rieure de pr�s de 10 pour cent � la moyenne.

Apr�s deux bonnes r�coltes successives, la situation alimentaire g�n�rale est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s. Le prix du mil et du sorgho a diminu� apr�s la r�colte tandis que les cours du riz demeurent stables.

SIERRA LEONE* (5 f�vrier)

La r�colte de riz en 2000 a �t� r�duite car les zones de plantation �taient nettement inf�rieures � celles de l�ann�e pr�c�dente � la suite d�une reprise des troubles civils au d�but du mois de mai, qui est la p�riode critique de plantation. En raison de l�ins�curit�, la distribution des moyens de production et les op�rations de secours ont �t� suspendues ou fortement perturb�es, en particulier dans le nord. Les agences n�ont pu approvisionner que 46 pour cent du nombre pr�vu de b�n�ficiaires en moyens de production agricoles. Les combats qui ont lieu le long des fronti�res guin�ennes et lib�riennes se sont intensifi�s � la fin de 2000, causant de nouvelles vagues de d�placement des populations.

Compte tenu de la baisse des r�coltes et des probl�mes de transport, la situation d�approvisionnement alimentaire restera tendue en 2001. De nouvelles personnes d�plac�es viennent s�ajouter � celles qui le sont d�j� dans le sud et l�ouest, en raison de la reprise des combats en mai et en octobre. Pr�s d�un demi million de personnes sont d�plac�es et sont h�berg�es par les communaut�s locales dans les r�gions contr�l�es par le gouvernement et l�on estime � 1 million les personnes qui ont souffert de la guerre dans les r�gions contr�l�es par les rebelles. Plus de 400 000 r�fugi�s de Sierra Leone ont cherch� un abri dans les pays limitrophes d�Afrique de l�Ouest, principalement en Guin�e et au Lib�ria.

Les activit�s militaires entre le Front uni r�volutionnaire (RUF) et l�arm�e guin�enne ont oblig� pr�s de 15 000 personnes � fuir les zones fronti�res. En d�pit des hostilit�s, le PAM et les ONG continuent les distributions alimentaires. Un plan de r�installation a �t� lanc� dans les districts de Freetown, Port Loko, Kenema et de Pejehun qui ont �t� d�clar�s zone s�re o� les personnes d�plac�es pouvaient retourner. Les personnes d�plac�es provenant de ces endroits recevront une aide du PAM pendant les quatre prochains mois. On estime qu�approximativement 50 pour cent des 57 000 personnes d�plac�es vivant dans les camps install�s dans les r�gions de l�ouest proviennent de districts qui sont maintenant d�clar�s s�rs.

TCHAD (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. La r�colte de berb�r� (sorgho de d�crue) est en cours. Les rendements sont inf�rieurs � ceux de l�ann�e derni�re en raison du manque d�eau et de la pr�sence d�oiseaux granivores. Une mission conjointe FAO/CILSS d��valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re de 2000 � 890 000 tonnes, ce qui repr�sente un recul de 28 pour cent par rapport au niveau record de 1999 et de 16 pour cent par rapport � la derni�re moyenne quinquennale.

Suite � cette r�colte r�duite, la situation des approvisionnements alimentaires va devenir plus difficile dans les r�gions de la zone sah�lienne qui connaissent un d�ficit structurel, notamment dans les d�partements de Gu�ra et de Lac. Des mouvements de population inhabituels ont �t� signal�s, des cantons de Baderi, N�Gouri et Yalita, dans le d�partement de Lac, en direction des grands centres urbains, du sud du pays ou de la r�gion du lac Tchad. Dans la r�gion soudanaise, la situation alimentaire se d�grade dans les r�gions productrices de riz, notamment dans le d�partement de Mayo-Kebbi. On pr�voit �galement une r�colte de coton r�duite dans le sud, mais la production d�arachides est bonne. Les prix du mil restent proches de ceux du mois de janvier de l�ann�e derni�re sur les cinq principaux march�s du pays, � l�exception de celui d�Ab�ch�, o� ils ont enregistr� une hausse de 24 pour cent. En revanche, les prix du riz ont fortement augment� dans les grandes r�gions productrices. La migration du b�tail provenant de la zone sah�lienne pourrait entra�ner une surcharge et une r�duction des p�turages dans la zone soudanaise. Une �valuation de la situation des approvisionnements alimentaires dans les r�gions � risque effectu�e au d�but du mois de janvier a estim� la population � risque � 800 000 personnes pour lesquelles 40 000 tonnes de c�r�ales environ seront n�cessaires. On recommande la vente de 20 000 tonnes de c�r�ales � des prix subventionn�s.

TOGO (5 f�vrier)

La pr�paration du sol pour les premiers semis de ma�s sont en cours dans le sud. Les semailles auront lieu d�s l�arriv�e des pluies, g�n�ralement en mars.

La situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire est satisfaisante. Toutefois, les populations victimes des inondations dans plusieurs r�gions demeurent vuln�rables.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. La situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire est satisfaisante. Les importations de c�r�ales destin�es � la consommation int�rieure et � la r�exportation, pendant la campagne de commercialisation 2001, sont estim�es � 300 000 tonnes, principalement sous forme de bl� et de riz.

CONGO, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE DU* (8 f�vrier)

La situation des disponibilit�s alimentaires continue � se d�t�riorer en raison de l�ins�curit� g�n�rale. Les combats se sont intensifi�s, en particulier dans les r�gions orientales, et ont contribu� � d�grader encore toutes les activit�s �conomiques et agricoles et ont entra�n� de nouvelles vagues de d�placements de populations. Le nombre de personnes d�plac�es est estim� actuellement � 2 millions et leur situation alimentaire et nutritionnelle est s�rieuse. Des �tudes r�centes effectu�es par des organisations non gouvernementales indiquent que pr�s de 21 pour cent de la population souffre de malnutrition grave dans la province orientale du Nord Kivu. La situation pourrait encore empirer si, comme on le craint, la r�colte de manioc dans les r�gions orientales s�av�re mauvaise en raison de maladies et de parasites. La situation alimentaire est �galement difficile dans les principales villes du pays, en particulier Kinshasa qui compte entre 6 et 7 millions d�habitants. Une mission de la FAO qui s�est rendue sur les lieux en octobre dernier a estim� que le d�ficit alimentaire de la capitale en 2000 se montait � 1 million de tonnes. Les principaux facteurs qui entravent l�approvisionnement alimentaire de Kinshasa et d�autres villes sont notamment l��tat de d�gradation extr�me du r�seau routier, le harc�lement des exp�diteurs, n�gociants et agriculteurs de la part des autorit�s polici�res et militaires, l�interruption des approvisionnements alimentaires en provenance des provinces de l��quateur et des provinces orientales et la p�nurie de carburant par suite du manque de devises �trang�res.

La distribution de l�aide humanitaire continue d��tre limit�e en raison de l�ins�curit� persistante et du tr�s mauvais �tat des routes. Le PAM pr�voit d�accro�tre sa distribution d�aide alimentaire au b�n�fice de 1,2 million de personnes, y compris quelque 70 000 r�fugi�s angolais et a lanc� r�cemment un appel afin de r�unir 112 millions de dollars pour ses op�rations de secours.

CONGO, R�PUBLIQUE DU* (5 f�vrier)

Les pr�cipitations ont �t� inf�rieures � la moyenne en janvier. � la suite de l�accord de cessez-le-feu conclu en d�cembre 1999 entre le gouvernement et les partis de l�opposition, la s�curit� et la situation de l�approvisionnement alimentaire se sont am�lior�s en 2000. Toutes les r�gions sont aujourd�hui accessibles � l�aide humanitaire. La plupart des 810 000 personnes d�plac�es par la guerre civile ont regagn� leur lieu d�origine.

On recense dans les r�gions du nord, notamment � Batou, pr�s de la fronti�re avec la R�publique centrafricaine, environ 100 000 r�fugi�s de la province de l��quateur de la R�publique d�mocratique du Congo. On compte �galement 5 000 r�fugi�s rwandais et 8 000 r�fugi�s angolais. Le PAM a lanc� r�cemment une nouvelle op�ration d�urgence de 6 mois afin de venir en aide aux 50 000 r�fugi�s en provenance de la R�publique d�mocratique du Congo. Il distribue �galement des vivres � pr�s de 120 000 personnes � Brazzaville, Pointe Noire et d�autres villes importantes.

GABON (5 f�vrier)

Les pr�cipitations ont d�cru en d�cembre et au d�but de janvier, puis ont repris � la mi-janvier, en particulier dans le sud, tout en demeurant inf�rieures � la moyenne. Les principales cultures vivri�res sont le manioc et les plantains mais l�on produit aussi du ma�s (environ 25 000 tonnes). Le pays importe par les voies commerciales l�essentiel de ses besoins en c�r�ales qui sont estim�s � pr�s de 85 000 tonnes en 2001.

GUIN�E �QUATORIALE (5 f�vrier)

Les pr�cipitations �taient encore faibles en d�cembre et janvier. Les denr�es de base sont les patates douces, le manioc et les plantains. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2001 sont estim�s � 10 000 tonnes de riz et de bl�.

R�PUBLIQUE CENTRAFRICAINE (5 f�vrier)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. � la suite de bonnes r�coltes cons�cutives, la situation de l�approvisionnement alimentaire reste favorable. Les besoins d�importation en c�r�ales pendant la campagne de commercialisation 2001 sont estim�s � 30 000 tonnes, principalement du bl�.

AFRIQUE DE L'EST

 

BURUNDI* (12 f�vrier)

Apr�s une succession de mauvaises r�coltes, on estime que la derni�re campagne A de 2001 est satisfaisante. Une mission d��valuation r�cente, organis�e au niveau local par la FAO, le PAM et l�UNICEF, a estim� la production alimentaire � 85 000 tonnes de c�r�ales, 68 000 tonnes de l�gumineuses, 483 000 tonnes de racines et tubercules et 465 000 tonnes de bananes et plantains, chiffres qui sont sup�rieurs respectivement de 15, 10, 4 et 1 pour cent � ceux de la campagne A de 2000. Toutefois, les r�sultats restent inf�rieurs aux niveaux moyens obtenus avant la crise (1988- 1993) � la suite de l�ins�curit� et de l�interruption de la production agricole depuis 1994.

La superficie plant�e s�est accrue de fa�on significative cette saison-ci suite � l�am�lioration relative de la s�curit� dans les parties occidentales, en particulier dans les provinces de Bubanza et de Cibitoke, et � la fermeture des camps de regroupement dans la province rurale de Bujumbura, ce qui a permis aux agriculteurs de retourner dans leurs champs. Un autre facteur qui a contribu� � un accroissement des plantations cette ann�e a �t� la distribution en temps opportun de semences par les organismes gouvernementaux et les agences internationales, principalement dans les provinces de Kirundo et de Muyinga, qui sont celles qui ont le plus souffert de la s�cheresse pendant la campagne A de 2000.

En d�pit d�un d�but tardif de la saison des pluies, les pr�cipitations ont �t� abondantes et bien r�parties d�octobre � novembre favorisant ainsi le d�veloppement des cultures. Toutefois, des pluies excessives dans certaines zones ont entra�n� des inondations et endommag� les cultures et, en g�n�ral, ont r�duit les rendements, en particulier pour les haricots. Les rendements des bananiers et plantains ne devraient s�accro�tre qu�� partir de mars ou avril car les arbres ont �t� tr�s affect�s par la s�cheresse prolong�e ant�rieure.

La petite campagne C en 2000 dans les zones mar�cageuses, de mi-juin � mi-septembre, a �t� maigre en raison de la s�cheresse qui a s�vi pendant les mois ant�rieurs. On estime que le rendement �tait inf�rieur de 4 pour cent � celui de la campagne C de 1999.

L�arriv�e de la nouvelle r�colte a permis d�all�ger la difficile situation alimentaire. N�anmoins, en raison de plusieurs r�coltes cons�cutives inf�rieures � la moyenne, de l�ins�curit� persistante, des d�placements de populations et, r�cemment, d�une �pid�mie de malaria, la situation alimentaire et nutritionnelle des groupes vuln�rables reste pr�caire. La situation est particuli�rement difficile pour les 324 000 personnes d�plac�es et pour les personnes touch�es par la s�cheresse dans les provinces de Karuzi, Gitega, Kayanza et Muyinga. Une enqu�te nutritionnelle r�cente dans 7 provinces du pays montre que 10 pour cent de la population souffre d�un taux de malnutrition g�n�rale aigu�. De m�me, un rapport r�cent de M�decins sans fronti�res indique que le nombre d�enfants souffrant de malnutrition admis dans ses centres th�rapeutiques d�alimentation de la province de Karuzi a doubl� en janvier 2001. L�aide alimentaire d�urgence continue � �tre n�cessaire pour les couches vuln�rables de la population.

�RYTHR�E* (14 f�vrier)

Des pr�cipitations inf�rieures � la normale en d�cembre sur les zones c�ti�res arros�es par les pluies d�hiver ont r�duit les perspectives de r�colte de sorgho et de ma�s, sur le point d��tre moissonn�s. En d�pit de pluies favorables en septembre et en octobre dans certaines r�gions du pays, la r�colte attendue devrait �tre nettement inf�rieure � celle de la principale campagne de 2000 en raison du d�placement d�un grand nombre d�agriculteurs fuyant la guerre avec l��thiopie voisine. Les zones administratives (Zobas) de Gash Barka et Debub, qui ont fortement souffert de ces d�placements de population, sont les principales zones de culture de c�r�ales fournissant plus de 75 pour cent de la production c�r�ali�re du pays.

La situation acridienne reste calme mais avec les r�centes pluies hivernales qui sont tomb�es sur les zones c�ti�res, le nombre de criquets p�lerins risque d�augmenter dans les plaines en bordure de la mer Rouge.

Le prix des c�r�ales, qui baisse g�n�ralement au moment de la r�colte, �tait, entre novembre et d�cembre, en augmentation ou stationnaire dans la plupart des centres commerciaux, refl�tant ainsi les pr�visions d�une r�colte m�diocre. La situation alimentaire continue d��tre difficile pour pr�s de 1,8 million de personnes touch�es par la guerre avec l��thiopie et la s�cheresse de l�ann�e derni�re le long de la zone c�ti�re.

�THIOPIE* (14 f�vrier)

Les semis des cultures "belg" de la campagne secondaire de 2001 sont sur le point de d�buter. La r�colte �belg� repr�sente environ 8 � 10 pour cent de la production annuelle de c�r�ales et de l�gumineuses, mais dans certaines zones, elle constitue la r�colte principale.

La r�colte de la campagne principale "meher" de 2000 s�est achev�e tard l�ann�e derni�re. En novembre et d�cembre, une mission FAO-PAM d��valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires a estim� que la r�colte "meher" s��tait fortement am�lior�e par rapport aux pr�visions pr�c�dentes gr�ce � des pluies abondantes, propices aux derniers semis, qui s��taient poursuivies en octobre. La mission pr�voit une r�colte "meher" de 11,61 millions de tonnes de c�r�ales, sup�rieure donc de 7,3 pour cent aux estimations apr�s r�colte de 1999, en raison essentiellement d�un accroissement de la superficie cultiv�e.

Le cheptel, en particulier dans les zones de p�turage, a �t� d�vast� l�ann�e derni�re par une s�cheresse prolong�e qui a entra�n� des p�nuries aigu�s d�eau et de fourrage, encore aggrav�es par des maladies infectieuses et parasitaires. Au sud, les zones de p�turages de Somali, Borena, Bale et au sud d�Omo ont �t� les plus gravement touch�es et, en certains endroits, pr�s de 50 pour cent du b�tail a �t� d�cim�. La production animale des pasteurs et des agro-pasteurs a donc �t� fortement r�duite et n�cessitera plusieurs ann�es pour se reconstituer. Les derni�res pluies "meher" en 2000 ont beaucoup contribu� � la repousse des p�turages et du brout ainsi qu�� la reconstitution des points d�eau. Les animaux, dans les zones d�pendant du "belg" et les "woredas" dans les zones agricoles s�dentaires, ont �galement souffert et le nombre d�animaux de trait est inf�rieur aux besoins, ce qui entra�ne des cons�quences sur les zones plant�es et la qualit� de la pr�paration du sol.

La plus grande disponibilit� en c�r�ales a entra�n� la chute du cours des c�r�ales dans la plupart des march�s. Cependant, en d�pit de la bonne r�colte, pr�s de 6,5 millions de personnes auront besoin d�une aide alimentaire. Compte tenu des estimations de la production "meher" en 2000 et d�une r�colte "belg" en 2001 �valu�e � 170 000 tonnes de c�r�ales et de l�gumineuses, la mission consid�re qu�il sera n�cessaire d�importer un total de 970 000 tonnes de c�r�ales en 2001, la plus grande part devant �tre couverte par l�aide alimentaire. En outre, les donateurs sont invit�s � favoriser les achats locaux afin de soutenir les cours du march�. En f�vrier, les contributions totales se montaient � 450 000 tonnes dont 45 000 tonnes ont d�j� �t� livr�es.

Les �quipes par pays des Nations Unies ont lanc� r�cemment un appel afin d�obtenir 203 millions de dollars des E.-U. destin�s � aider les 6,5 millions de personnes touch�es par la s�cheresse et la guerre.

KENYA (14 f�vrier)

Les perspectives concernant la r�colte des c�r�ales des "courtes pluies" de la campagne secondaire 2000-2001, laquelle repr�sente pr�s de 20 pour cent de la production annuelle, se sont am�lior�es gr�ce � la poursuite inhabituelle des pluies bien avant dans le mois de janvier. Toutefois, une invasion de chenilles processionnaires dans certaines parties de la Province c�ti�re cause une certaine pr�occupation. Cette r�colte constitue la principale source de nourriture dans certaines parties des provinces centrale et orientale.

La r�colte des c�r�ales des "longues pluies" de la campagne principale, engrang�e jusqu�� octobre dernier, a �t� consid�rablement r�duite du fait de la gravit� de la s�cheresse. D�apr�s les estimations officielles, la production de ma�s serait d�environ 1,7 million de tonnes contre une moyenne de 2,4 millions de tonnes pour les cinq ann�es pr�c�dentes.

La forte s�cheresse qui a s�vi en 1999 � 2000 a gravement mis en p�ril la s�curit� alimentaire de pr�s de 4,4 millions de personnes et une op�ration massive d�urgence a d� �tre mise en place. Malgr� certaines am�liorations, la situation en mati�re d�approvisionnement alimentaire reste fragile, en particulier dans les districts pastoraux du nord, de l�est et du nord-est. La raret� de l�eau et des p�turages a entra�n� la perte d�un grand nombre de t�tes de b�tail et le processus de reprise est relativement lent.

Une op�ration d�urgence r�vis�e a �t� conjointement approuv�e en janvier 2001 par la FAO et le PAM qui pr�voient pendant six mois une assistance alimentaire d�un montant de 148,9 millions de dollars des E.-U. pour 4,4 millions de personnes touch�es par la s�cheresse.

OUGANDA (14 f�vrier)

La r�colte des cultures c�r�ali�res de la campagne secondaire de 2000-2001 est bien avanc�e. Le rendement attendu devrait �tre sup�rieur � la moyenne gr�ce � la bonne r�partition des pluies pendant la campagne.

Le rendement de la r�colte des c�r�ales de la campagne principale, engrang�e vers le milieu de l�ann�e 2000, �tait inf�rieur � la moyenne en raison de la s�cheresse et de l�irr�gularit� des pr�cipitations dans diverses parties du pays. On pr�voit une production c�r�ali�re en 2000 inf�rieure de 12 pour cent � la moyenne, soit 1,6 million de tonnes.

La situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire est satisfaisant. Toutefois, la situation reste pr�caire dans les districts de Gulu, Kitgum, Bundibugyo et dans certaines zones de Kasese et de Kabarole, du fait principalement des mauvaises r�coltes de l�ann�e derni�re et de l�ins�curit�. On estime que 1,1 million de personnes d�plac�es, r�fugi�es et touch�es par la s�cheresse dans le pays b�n�ficient de l�aide alimentaire du PAM.

RWANDA* (9 f�vrier)

Des premi�res informations permettent de pr�voir que le rendement alimentaire de la r�colte A de la campagne 2001 r�cemment engrang�e est �gal ou l�g�rement inf�rieur aux bons r�sultats obtenus l�ann�e derni�re. Malgr� un d�but tardif de la saison des pluies, les pr�cipitations ont �t� abondantes et bien r�parties de mi-octobre � d�cembre. Les pluies excessives en novembre ont caus� des inondations et la perte de r�coltes dans certaines r�gions, notamment dans les pr�fectures de Gisenyi et de Butare, mais elles ont dans l�ensemble �t� propices aux plantations et ont accru le rendement en particulier des c�r�ales et des l�gumineuses. La production de racines et de tubercules ainsi que de bananes et de plantains a �t� moins satisfaisante � cause du manque de plants et de semences et de la s�cheresse prolong�e. Malgr� les perspectives favorables dans l�ensemble, la r�colte engrang�e dans la r�gion de Bugasera de la Province rurale de Kigali a �t� m�diocre en raison du manque de semences r�sultant de mauvaises r�coltes successives. Une mission organis�e sur place par le gouvernement, la FAO, le PAM et l�Union europ�enne a �valu� la production alimentaire de cette saison mais ses conclusions ne sont pas encore disponibles.

La situation en mati�re d�approvisionnement alimentaire s�est am�lior�e avec la nouvelle r�colte. Le prix du ma�s, des haricots et des pommes de terre irlandaises a baiss� par rapport � l�ann�e derni�re. Cependant, malgr� l�am�lioration g�n�rale de la situation alimentaire, on pr�voit qu�une aide alimentaire d�urgence sera n�cessaire jusqu�� la prochaine r�colte pour les personnes de la r�gion de Bugasera, en particulier dans les districts de Kanzenze et de Gashora. Le PAM pr�voit de distribuer 13 000 tonnes d�aide alimentaire d�urgence pendant trois mois aux 267 000 personnes touch�es par la s�cheresse dans le sud-est du Rwanda.

SOMALIE* (14 f�vrier)

La r�colte des cultures c�r�ali�res de la campagne secondaire "Deyr" de 2000-2001, qui repr�sente habituellement quelque 25 � 30 pour cent de la production c�r�ali�re annuelle, est en cours. D�apr�s les premi�res estimations, la superficie ensemenc�e en sorgho aurait augment� d�environ 51 pour cent par rapport au niveau de la campagne "Deyr" pr�c�dente et atteindrait une superficie de 207 000 hectares, tandis que la superficie consacr�e au ma�s aurait diminu� et serait de 71 000 hectares. La production c�r�ali�re totale pour la saison "Deyr" 2000-2001 devrait �tre de 110 000 tonnes environ, proche du niveau de l�excellente r�colte "Deyr" de l�ann�e pr�c�dente.

La campagne principale "Gu" de 2000, dont les r�coltes ont �t� engrang�es jusqu�en septembre dernier, a �t� estim�e � 212 000 tonnes de c�r�ales, soit 22 pour cent au-dessus du niveau moyen atteint apr�s la guerre (1993-1999), du fait des pluies favorables et de l�am�lioration de la s�curit� dans certaines zones.

Malgr� un redressement de la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires dans certaines r�gions du sud de la Somalie au cours des 6 derniers mois r�sultant des bonnes r�coltes "Gu" et "Deyr", on signale que les taux de malnutrition grave restent �lev�s en raison du lent redressement des moyens d�existence des familles touch�es par plusieurs s�cheresses cons�cutives et des effets � long terme d�ann�es d�ins�curit�. En outre, la r�cente injection de nouvelles devises dans le march� et la baisse concomitante du shilling somalien ont entra�n� une envol�e des prix des denr�es alimentaires et des biens de consommation.

Ailleurs, dans le nord-ouest (Somaliland) et au nord-est (Puntland) de la Somalie, les pluies b�n�fiques des derniers mois ont am�lior� les p�turages et les conditions de p�ture du b�tail. Toutefois, l�interdiction d�importation de b�tail en provenance d�Afrique orientale, �tablie par les pays situ�s le long de la p�ninsule arabique en raison de la fi�vre du Rift Valley, a caus� une perte substantielle de revenus et a mis en p�ril les moyens d�existence des m�nages pastoraux, surtout dans la r�gion Haud du Togdeer.

L�aide alimentaire distribu�e par le PAM �tait de pr�s de 1 100 tonnes pendant le mois de d�cembre, tant dans le sud que dans le nord de la Somalie, portant l�aide totale distribu�e de janvier � d�cembre 2000 � 16 845 tonnes.

SOUDAN* (14 f�vrier)

Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires, qui a visit� le sud du Soudan du 4 au 27 octobre 2000 et le nord du pays du 19 novembre au 6 d�cembre 2000, a fait �tat de graves p�nuries alimentaires dans diverses parties du pays dues au retard des pluies et � de longues p�riodes de s�cheresse ainsi qu�� la diminution des stocks alimentaires. La mission pr�voit que la production c�r�ali�re totale au Soudan en 2000-2001 sera d�environ 3,6 millions de tonnes, soit 2,7 millions de tonnes de sorgho, 496 000 tonnes de mil, 334 000 tonnes de bl� (qui devra �tre moissonn� � la mi-2001) et 95 000 tonnes d�autres c�r�ales. � ce niveau, la production c�r�ali�re est sup�rieure de pr�s de 14 pour cent � celle de l�ann�e derni�re (qui se situait au- dessous de la moyenne) tout en restant inf�rieure de 18 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

Dans ces conditions, les besoins en importation de c�r�ales pour la campagne commerciale 2000-2001 (novembre/octobre) est estim� � 1,2 million de tonnes, soit pr�s de 16 pour cent en plus que l�ann�e pr�c�dente. Les importations commerciales en 1999-2000 sont estim�es � pr�s de 1 million de tonnes et seront donc sup�rieures de 13 pour cent � celles de l�ann�e ant�rieure. L�aide alimentaire d�urgence, tant en cours de pr�paration que pr�vue, repr�sente 34 000 tonnes, laissant un d�couvert de 140 000 tonnes.

Des r�coltes en baisse et un �puisement virtuel des stocks ont entra�n� une forte hausse du prix des c�r�ales. Ainsi, le prix de d�tail du sorgho a bondi d�une moyenne de 15 000 SP par sac de 90 kg de janvier � avril 2000 � une moyenne de 35 000 SP en mai et juin. En novembre et d�cembre 2000, le prix moyen du sorgho s��tablissait � 40 000 SP contre 20 000 pour la m�me p�riode en 1999. Cet accroissement limitera l�acc�s des couches les plus pauvres de la population aux denr�es alimentaires.

Les pluies irr�guli�res ont �galement eu un effet d�vastateur sur la repousse des p�turages ainsi que sur la possibilit� d�alimenter le b�tail avec du grain et les r�sidus des r�coltes, en particulier dans les zones pluvieuses. La baisse dramatique d�aliments pour le b�tail devrait entra�ner une malnutrition importante des animaux. De plus en plus de b�tes sont vendues sur le march�, provoquant une baisse des prix et, par cons�quent, des revenus des m�nages. Le rapport entre le prix des c�r�ales et celui du b�tail s�est fortement d�t�rior� pour les pasteurs. Le rapport commercial ovins/sorgho (c�est- �-dire la quantit� de sorgho achet�e avec le revenu tir� de la vente locale d�un mouton) a d�clin� de pr�s de 400 pour cent entre d�cembre 1999 et d�cembre 2000.

Les mauvais r�sultats de la campagne actuelle concernent pr�s de 900 000 personnes, principalement au Darfour, Kordofan, nord du Bhar el Ghazal, Bahr el Jebel, East Equatoria, Jonglei, Juba et la province de Butana dans l��tat de Gezira. Dans quatre ou cinq mois, pr�s de 600 000 de ces personnes auront un grand besoin d�aide alimentaire. En outre, quelque 2,4 millions de personnes touch�es par les luttes civiles dans le sud auront besoin d�une assistance continue. Compte tenu du peu de ressources disponibles et de l��puisement des m�canismes d�aide arrivant au maximum de leurs possibilit�s, les agriculteurs et les autres groupes vuln�rables ont commenc� � �migrer � la recherche de travail et de nourriture. La consommation de c�r�ales r�duira leur capacit� de produire et de faire face � leurs besoins lors de la prochaine campagne agricole. Des interventions cibl�es et ex�cut�es en temps opportun sont essentielles pour pr�venir des souffrances humaines.

Une op�ration d�urgence r�vis�e a �t� approuv�e en janvier 2001 conjointement par la FAO et le PAM en vue d�apporter une aide alimentaire aux 2,4 millions de personnes affect�es par la guerre, la s�cheresse et les inondations, soit 50,2 millions de dollars des �tats-Unis suppl�mentaires pendant une p�riode de 4 mois.

TANZANIE (14 f�vrier)

La r�colte des cultures � cycle court �Vuli� de la campagne 2000-2001 est bien avanc�e dans les r�gions � r�gime pluvial bimodal de la ceinture c�ti�re dans le nord et le nord-est, o� les cultures repr�sentent quelque 30 � 40 pour cent des approvisionnements alimentaires annuels. Malgr� une bonne pluviosit� dans certaines r�gions, les perspectives restent incertaines, en particulier � cause des invasions r�centes de chenilles processionnaires � Dodoma, Arousha, Mbeya, Iringa, Singida et certaines zones de Mwanza.

Les cultures c�r�ali�res de 2000, essentiellement du ma�s, sont estim�es au niveau national � 3,3 millions de tonnes, soit environ 20 pour cent de moins que la production de l�an dernier en raison de la s�cheresse qui a r�gn� dans plusieurs parties du pays. Cependant, la situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire s�est am�lior�e, rendant compte de l�importation de grandes quantit�s de ma�s qui ont d�termin� un net fl�chissement du prix des denr�es alimentaires. Quant au b�tail, malgr� la diminution des p�turages, la situation est bonne dans l�ensemble.

Des ann�es cons�cutives de s�cheresse ont s�rieusement entam� les r�serves de denr�es alimentaires dans les r�gions du nord et du centre du pays. Une aide alimentaire sera n�cessaire pour quelque 800 000 personnes identifi�es comme �tant en situation d�ins�curit� alimentaire, principalement dans les r�gions de Dodoma, Mara, Shinyanga, Singida, Tabora, Tanga et le sud de Mwanza, qui ont engrang� des r�coltes m�diocres pour la troisi�me ann�e cons�cutive.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (7 f�vrier)

Les perspectives concernant la r�colte de ma�s en 2001 ont empir�. Des pluies inf�rieures � la moyenne et des temp�ratures �lev�es en janvier et d�but f�vrier ont entra�n� une r�duction des rendements en particulier dans les r�gions de culture de l�ouest qui ont �t� les plus touch�es. Des premi�res estimations indiquent que pr�s de 30 pour cent de la r�colte de ma�s risquent d�avoir �t� endommag�es dans les provinces du Nord ouest et du Cap nord, qui repr�sentent un tiers de la production de ma�s et 40 pour cent de ma�s blanc. Les pluies qui sont attendues au cours des prochaines semaines devraient contribuer � am�liorer une partie des cultures, qui sont dans la phase critique de la pollinisation, et � �viter que les r�coltes soient davantage endommag�es. En raison des mauvaises perspectives de r�colte, le cours du ma�s a d�pass� les 900 rands la tonne d�s la premi�re semaine de f�vrier contre 700 rands � la mi-d�cembre.

Les derni�res estimations officielles concernant les cultures de ma�s indiquent que la superficie cultiv�e, 2,65 millions d�hectares, est plus �lev�e que pr�vu mais reste inf�rieure de 17 pour cent � celle de l�ann�e derni�re. Ce d�clin t�moigne des prix peu �lev�s sur le march� int�rieur au moment de la plantation. Cette diminution des plantations ainsi que des rendements peu �lev�s pourraient entra�ner une forte r�duction de la production de ma�s. Il est donc urgent que les pluies reprennent.

Les estimations concernant la production de bl� en 2000 ont �t� r�vis�es � la hausse, � 2,1 millions de tonnes, chiffre sup�rieur d�un tiers � celui de la mauvaise r�colte de l�ann�e pr�c�dente et sup�rieur � la moyenne.

ANGOLA* (5 f�vrier)

Les perspectives concernant les cultures vivri�res � r�colter � partir d�avril 2001 sont incertaines compte tenu de l�irr�gularit� des pluies depuis le d�but de la campagne. Des p�riodes de s�cheresse prolong�e dans certaines zones ont co�ncid� avec des pr�cipitations excessives dans d�autres. La s�cheresse qui pr�vaut depuis janvier dans les r�gions du sud a retard� le d�veloppement des c�r�ales et davantage de pluie serait n�cessaire. En revanche, les fortes pluies enregistr�es fin janvier au nord-ouest dans la province de Cabinda, ont co�t� la vie � plusieurs personnes et endommag� les infrastructures et les r�coltes. On estime que l�ensemble de la zone plant�e a �t� r�duite par l�intensification du conflit civil au moment des semis, ce qui risque de ramener le rendement � un niveau inf�rieur � la moyenne. Une mauvaise r�colte c�r�ali�re pour la troisi�me ann�e cons�cutive risquerait d�aggraver la situation alimentaire pr�caire du pays et d�accro�tre sa d�pendance � l��gard de l�aide alimentaire.

La persistance du conflit civil continue de d�t�riorer la situation de l�approvisionnement alimentaire. La s�curit� � l�int�rieur du pays reste instable, de violents incidents ayant �t� rapport�s dans la province du nord de Uije, la province du nord-ouest de Bengo et la province centrale de Bie. Le nombre de personnes d�plac�es �tait estim� en juin dernier � 2,5 millions et ne fait que s�accro�tre, en particulier � Bie. De nouvelles vagues de personnes d�plac�es sont signal�es � l�ouest, au Benguela, au sud, � Huila et � Kuando Kubango, au nord, � Malange et � l�est, � Moxico. La situation alimentaire et nutritionnelle des personnes d�plac�es est extr�mement critique et les distributions d�aide alimentaire sont toujours probl�matiques � cause de l�ins�curit� et de l�insuffisance des contributions. � la fin de janvier, les contributions re�ues par le PAM ne repr�sentaient que 60 pour cent de ses besoins pour son action actuelle en Angola. Le nombre des b�n�ficiaires a donc �t� r�duit d�un tiers, passant de 1,5 � 1 million de personnes, et les rations distribu�es ont d� �tre r�duites. L�aide alimentaire en cours de distribution risque d��tre interrompue de fa�on imminente. Des ressources suppl�mentaires urgentes sont n�cessaires pour �viter d�autres interruptions de la distribution en mars et avril, avec ce que cela comporte comme souffrances humaines.

BOTSWANA (2 f�vrier)

Le temps sec qui a r�gn� pendant la plus grande partie de janvier 2001 a mis en danger le d�veloppement des cultures de c�r�ales, en particulier le ma�s. Il est urgent qu�il pleuve pour �viter une diminution des rendements ainsi que la d�t�rioration des p�turages.

� la suite de deux mauvaises r�coltes c�r�ali�res cons�cutives, le pays a besoin d�importer 250 000 tonnes de c�r�ales pendant la campagne 2000-2001, � couvrir par des importations commerciales.

LESOTHO (2 f�vrier)

Les pluies qui sont tomb�es � la fin de janvier ont �t� b�n�fiques aux cultures c�r�ali�res de 2001, qui souffraient de la s�cheresse qui r�gnait depuis le d�but du mois. Des diminutions du rendement sont possibles dans certaines r�gions. La pluie attendue dans les semaines � venir sera indispensable pour sauver les r�coltes.

� la suite d�une r�colte c�r�ali�re r�duite en 2000, les besoins en c�r�ales import�es pour la campagne 2000-2001 (avril-mars) sont estim�s � 248 000 tonnes, � couvrir presque enti�rement par des importations commerciales.

MADAGASCAR (2 f�vrier)

Les pluies favorables qui sont tomb�es pendant les vingt derniers jours de janvier ont �t� b�n�fiques pour la r�colte de riz de 2001, qui avait souffert de la s�cheresse au d�but du mois. Les perspectives g�n�rales pour la r�colte de paddy qui commencera en avril sont favorables; cependant, davantage de pluie est n�cessaire dans l�extr�me nord et dans d�autres r�gions o� les pr�cipitations ont �t� irr�guli�res. En revanche, dans les r�gions du sud o� est cultiv� le ma�s, la s�cheresse des deux derni�res semaines de janvier a entrav� le d�veloppement des cultures. Si la pluie ne tombe pas bient�t, la r�colte risque d��tre mauvaise pour la deuxi�me ann�e cons�cutive. La r�gion du sud a �t� touch�e par une forte s�cheresse qui a entra�n�, l�ann�e derni�re, une r�duction d�un quart de la r�colte de ma�s.

La situation du pays en disponibilit�s alimentaires est tendue en raison de la mauvaise r�colte de riz en 2000 et de la forte hausse des besoins d�importation. Dans les r�gions du sud, une aide alimentaire est n�cessaire pour 240 000 personnes vuln�rables qui n�ont eu qu�une maigre r�colte pendant la derni�re campagne.

MALAWI (26 f�vrier)

Les pluies abondantes qui tombent sans discontinuer depuis la fin de janvier ont caus� des inondations graves dans 13 des 27 districts du pays, en particulier le long de la rivi�re Shire. Les rapports officiels indiquent que 200 000 personnes ont d� fuir les inondations. Nombre de r�gions sont inaccessibles, routes et ponts �tant impraticables. On estime que 50 000 hectares de cultures ont �t� perdues dans les zones inond�es. Le gouvernement a lanc� un appel � l�aide internationale afin de faire face � ce d�sastre.

Les perspectives pour les r�coltes c�r�ali�res en 2001 sont pessimistes � cause des pluies excessives qui sont tomb�es en f�vrier et qui risquent d�entra�ner une r�duction des r�coltes. La s�cheresse et les temp�ratures �lev�es qui ont s�vi en janvier dans certains districts du sud, principalement Balaka, Zomba et Mwanza, ont �galement endommag� les cultures dans ces r�gions. Les derni�res estimations pr�voient une r�colte de ma�s qui sera inf�rieure de 2,5 millions de tonnes � l�excellente r�colte de l�ann�e derni�re mais qui sera cependant sup�rieure � la moyenne. Le rendement final d�pendra de la quantit� de pluie qui tombera jusqu�� la fin de la saison de croissance.

La situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire est satisfaisante rendant compte de la bonne r�colte de l�ann�e derni�re et de r�serves suffisantes. La s�curit� alimentaire au niveau des m�nages est �galement satisfaisante dans l�ensemble.

MOZAMBIQUE (26 f�vrier)

Le niveau �lev� du Zamb�ze, grossi par les pluies torrentielles qui sont tomb�es dans les pays voisins, ainsi que les fortes pluies continues qui ont d�tremp� les provinces centrales depuis les derniers jours de janvier ont caus� des inondations dans les provinces centrales de Zambezia, Sofala, Manica et Tete, surtout � la fin de f�vrier. On estime que 41 personnes ont p�ri, que plus de 77 000 ont perdu leurs biens et que plus de 400 000 sont touch�es par le d�sastre. Les transports sont rendus difficiles par suite des dommages caus�s aux infrastructures. L�acc�s au port de Beira est interrompu. Les �valuations pr�liminaires effectu�es par le gouvernement des d�g�ts occasionn�s � l�agriculture indiquent que, � la fin de f�vrier, 27 000 hectares de cultures vivri�res avaient �t� d�truites par les inondations, principalement dans la province de Zambezia, touchant 44 000 foyers agricoles.

� la suite de l�ouverture du barrage de Chaora Bassa, le plus grand du pays sur le Zamb�ze, de nouvelles inondations menacent les r�gions centrales. Pr�s de 80 000 personnes sont �vacu�es des villes de Marromeu et Luabo et des r�gions avoisinantes. Les inondations menacent �galement les r�gions situ�es le long de la rivi�re Pungue dans les provinces de Manica et Sofala. Vers le sud, le haut niveau des eaux de la rivi�re Save met en danger 30 000 personnes. Le gouvernement a lanc� un appel pour obtenir 30 millions de dollars E.-U. afin de faire face � la situation d�urgence des r�gions centrales. Les routes �tant impraticables, davantage d�avions sont requis sans retard pour les op�rations d��vacuation. Une aide alimentaire d�urgence est actuellement distribu�e aux 20 000 personnes touch�es. Les plants et les semences n�cessaires pour permettre aux agriculteurs d�obtenir une r�colte de deuxi�me campagne sont �valu�es � 2,3 millions de dollars E.- U.

Dans les provinces du sud, qui ont le plus souffert des inondations de l�ann�e derni�re, les pr�visions pour la r�colte c�r�ali�re de cette ann�e se sont d�t�rior�es du fait des faibles pr�cipitations, bien inf�rieures � la moyenne, qui ont marqu� le mois de janvier. Les pluies qui sont tomb�es � la mi-f�vrier sont peut-�tre arriv�es trop tard pour emp�cher une r�duction trop grave du rendement. Dans les principales zones de culture c�r�ali�re du nord, des pluies favorables depuis le d�but de la saison ont favoris� le d�veloppement des cultures.

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de la campagne de cette ann�e sont encore satisfaisantes, car les pertes de culture dues aux inondations ne sont pas significatives au niveau national. L�abondance g�n�rale des pluies et l�accroissement des superficies cultiv�es par rapport � l�ann�e derni�re devraient assurer, selon les estimations officielles, une augmentation de 6 pour cent de la r�colte c�r�ali�re de la campagne de cette ann�e. Toutefois, si les pluies continuaient d��tre abondantes pendant le reste de la p�riode de croissance, ces perspectives pourraient se d�t�riorer rapidement.

La situation de l�approvisionnement alimentaire au niveau national reste satisfaisant. Le cours du ma�s est inf�rieur � ce qu�il �tait il y a un an. N�anmoins, quelque 165 000 personnes sont en situation d�ins�curit� alimentaire dans 37 districts jusqu�� la prochaine r�colte.

NAMIBIE (2 f�vrier)

Les pr�visions concernant la r�colte c�r�ali�re de cette ann�e ont d� �tre r�vis�es � la baisse en raison de la forte s�cheresse qui a s�vi en janvier dans les r�gions de culture du nord. La s�cheresse a �t� suivie de pluies tardives et irr�guli�res depuis le d�but de la campagne. Les pr�cipitations attendues en f�vrier et mars seront d�cisives pour les cultures de ma�s et de sorgho.

La situation de l�approvisionnement alimentaire reste satisfaisante, en raison de la bonne r�colte obtenue lors de la campagne pr�c�dente et de la capacit� d�importation commerciale du pays.

SWAZILAND (5 f�vrier)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 se sont amenuis�es. La s�cheresse prolong�e qui a marqu� la plus grande partie du mois de janvier a entrav� le d�veloppement des plants de ma�s. Les pluies ont repris au d�but de f�vrier mais sont peut-�tre arriv�es trop tard pour r�tablir le rendement de la production. Une �valuation des dommages caus�s � la r�colte par la s�cheresse n�est pas encore disponible.

La situation g�n�rale de l�approvisionnement alimentaire est tendue rendant compte de la mauvaise r�colte de l'ann�e pr�c�dente due aux inondations et aux importations commerciales pendant la campagne commerciale 2000-2001 (avril- mars) qui �taient bien inf�rieures aux besoins. Pr�s de 14 000 personnes connaissent des difficult�s alimentaires s�rieuses � cause de la mauvaise r�colte de la campagne pass�e et ont besoin d�une aide alimentaire jusqu'� la prochaine r�colte. Le gouvernement a lanc� un appel en vue d�obtenir une aide internationale pour les populations touch�es.

ZAMBIE (2 f�vrier)

Des pluies abondantes sur la plupart des r�gions du pays, sauf dans l�extr�me sud, ont caus� des inondations localis�es mais ont, en g�n�ral, �t� b�n�fiques au d�veloppement des cultures c�r�ali�res de 2001. Les zones le plus touch�es par les pertes de culture dues aux inondations sont la province occidentale (Kalabo, Kaoma Lukulu et Mongu) et les provinces de Luapula, du Nord et du Centre. Les autres r�gions touch�es sont la vall�e du Luangwa (notamment des zones des districts de Serenje, Mpika, Mambwe, Lundazi, Katete, Chipata, Nyimba et Luangwa). Les pluies excessives ont entra�n� l�apparition de maladies et d�animaux nuisibles dans certaines zones. En revanche, la s�cheresse prolong�e qui a r�gn� dans le sud (Livingstone et la vall�e de Gwembe) et les provinces occidentales (Sesheke, Shangombo et Senanga) devrait r�duire de fa�on drastique les rendements dans cette r�gion.

En d�pit de pertes de r�coltes localis�es, les perspectives g�n�rales concernant la r�colte sont favorables gr�ce aux pluies qui sont tomb�es de fa�on r�guli�re depuis le d�but de la campagne. N�anmoins, la production de ma�s en 2001 devrait jtre inf�rieure � la r�colte exceptionnelle de l�ann�e derni�re, en raison d�une r�duction des superficies plant�es r�sultant de la baisse des prix au moment de la plantation et des larges surplus non vendus provenant de la campagne pr�c�dente.

La situation de l�approvisionnement alimentaire est satisfaisante. Le cours du ma�s, qui avait baiss� apr�s la derni�re r�colte, a commenc� � se relever en janvier.

ZIMBABWE* (5 f�vrier)

Les perspectives pour la r�colte de 2001, qui sera engrang�e � partir d�avril, se sont d�t�rior�es en raison de la s�cheresse qui a r�gn� pendant les vingt derniers jours de janvier et, en g�n�ral, de l�irr�gularit� des pluies depuis le d�but de la campagne. Les pluies tomb�es au d�but de f�vrier risquent d��tre arriv�es trop tard pour pr�venir toute r�duction du rendement du ma�s et des autres cultures. Dans les parties les plus touch�es du sud, des pr�cipitations inf�rieures � la moyenne depuis la mi-novembre ont r�duit les plantations et les rendements. On estime que les plantations dans la plupart des districts sont inf�rieures de plus de 50 pour cent � la normale et une r�colte m�diocre est attendue. Les districts les plus touch�s sont Beitbridge, Matobo et Umzingwane dans la province du sud de Matebeleland; Umguza dans la province du nord de Matebeleland; Guruve dans la province centrale de Mashonoland; Chiredzi dans la province de Masvingo, et Shurugwi dans la province des Midlands. Dans les principales zones de culture de ma�s du nord et du centre, les estimations les plus r�centes font �tat d�une diminution de 26 pour cent de la superficie plant�e de ma�s, avec une r�duction des emblavures dans le secteur agricole commercial � grande �chelle estim�e � 50 pour cent � cause des d�sordres civils. Selon les pr�visions, la r�colte du ma�s descendra � 1,2 million de tonnes, soit 41 pour cent de moins que l�ann�e derni�re, mais le r�sultat final d�pendra des pluies qui arroseront les principales zones de culture au cours des deux prochains mois. Si ces estimations d�une faible r�colte devaient s�av�rer exactes, les besoins en importation pendant la campagne commerciale 2001-2002 augmenteront fortement et atteindront environ 500 000 tonnes, � un moment o� le pays est confront� � une p�nurie grave de devises �trang�res.

La position globale en mati�re d�approvisionnement alimentaire reste satisfaisante gr�ce � la bonne r�colte de l�ann�e derni�re et � des stocks de report volumineux. La situation reste n�anmoins difficile pour les m�nages pauvres dans les villes et dans certaines zones communautaires qui d�pendent de l�achat de ma�s. Le cours du ma�s et d�autres denr�es alimentaires de base ont subi une forte hausse le mois dernier, d�termin�e par une forte inflation, une p�nurie de carburant et une d�valuation continue de la monnaie nationale.

ASIE

 

AFGHANISTAN* (14 f�vrier)

En raison de deux ann�es cons�cutives de s�cheresse, de la persistance des troubles int�rieurs et d�un hiver rigoureux, le pays est confront� � une grave crise alimentaire. Selon de r�cents rapports, le nombre de personnes victimes des temp�ratures glaciales augmente dans les r�gions occidentales et septentrionales.

La s�cheresse de 2000 a d�truit les cultures et ravag� le b�tail dans l�ensemble du pays, ce qui a durement �prouv� plus de 3 millions de personnes. L�intensification des troubles int�rieurs, notamment dans le nord du pays, a provoqu� de nouvelles vagues de d�placements de population, aggravant la situation alimentaire, d�j� pr�caire. Les habitants des districts �loign�s des provinces du Ghor, Badghis et Faryab plus particuli�rement, ont d�j� commenc� � migrer en tr�s grand nombre et des familles en difficult� sont actuellement h�berg�es dans des camps � proximit� d�Herat, le centre urbain le plus important de l�ouest. De plus, en ne tenant compte que des cinq derniers mois, 150 000 personnes se sont r�fugi�es dans le nord du Pakistan et vivent dans le froid et dans conditions extr�mement p�nibles dans des camps �tablis aux alentours de Peshawar.

Les perspectives des r�coltes c�r�ali�res de la campagne 2001, qui seront engrang�es en mai/juin, restent incertaines, en raison surtout de la persistance de l�ins�curit� dans les provinces septentrionales o� se situent environ 40 pour cent des terres irrigu�es du pays.

Une mission conjointe FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires qui s�est rendue dans le pays au milieu de l�ann�e derni�re avait averti de l�imminence d�une importante crise alimentaire. Selon la mission, la production c�r�ali�re en 2000 se chiffrait, au total, � 1,82 million de tonnes, soit un recul d�environ 44 pour cent par rapport � 1999 et de 53 pour cent par rapport � 1998. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), �valu�s au niveau record de 2,3 millions de tonnes, repr�sentent pr�s du double du volume de 1999/2000, estim� � 1,3 million de tonnes. Les populations nomades ont enregistr� de tr�s fortes pertes de b�tail en raison de la faiblesse des pr�cipitations l�hiver dernier et de l�insuffisance du d�veloppement v�g�tatif au printemps, dans la plupart des p�turages de montagne situ�s dans les r�gions occidentales et m�ridionales.

En 2000, le PAM a distribu� environ 161 000 tonnes de vivres � 3,3 millions de personnes sinistr�es, contre 82 631 tonnes � la m�me �poque l�an dernier. En novembre dernier, les Nations Unies ont lanc� un nouvel appel pour obtenir des contributions d�un montant de 220 millions de dollars E.-U. alors que fin janvier 2001, moins de 14 millions de dollars E.-U. avaient �t� engag�s.

ARABIE SAOUDITE (14 f�vrier)

Compte tenu de r�centes pluies abondantes, les perspectives de bl� de 2001, qui sera moissonn� en avril/mai, sont meilleures. La production de bl� de 2000 est estim�e � 1,5 million de tonnes, ce qui est similaire au volume de l�an dernier, mais inf�rieur d�environ 9 pour cent par rapport � la moyenne quinquennale.

Selon les pr�visions actuelles, les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) s��l�veront � environ 7 millions de tonnes, ce qui repr�sente une l�g�re progression par rapport � l�ann�e pr�c�dente.

ARM�NIE* (1er f�vrier)

Les perspectives c�r�ali�res de la campagne 2001 sont incertaines. La persistance de la s�cheresse en 2000 a entra�n� un recul de la production c�r�ali�re de 27 pour cent, ce qui l�a port�e � 219 000 tonnes, ainsi qu�une p�nurie de semences. Selon les premi�res indications, les superficies sous c�r�ales d�hiver (bl� essentiellement), qui seront r�colt�es en 2001, ont donc r�gress� d�un tiers, pour s��tablir � 65 000 hectares. Des pluies abondantes, fin 2000, ont permis de r�tablir l�humidit� des sols; les pr�cipitations se sont toutefois affaiblies depuis lors et sont encore tr�s insuffisantes. Des images satellites montrent clairement que le d�veloppement des cultures dans le nord (dans certaines zones de Shirak, Lori et Tavouch ainsi que dans les r�gions contigu�s de Kotaik et Geharkunik, sur une bande s��talant depuis le lac Sevan jusqu�� la fronti�re) est beaucoup moins important que l�an dernier. Cette observation refl�te cependant la r�duction des emblavures de c�r�ales d�hiver effectu�es dans cette partie du pays. Ce n�est que dans le district de Siunik que les cultures sont en bien meilleur �tat que l�an dernier. Les perspectives d�approvisionnements en 2001 d�pendront essentiellement de l�augmentation des superficies consacr�es � des c�r�ales de printemps � plus faible rendement et de la disponibilit� de plants de pomme de terre pour permettre aux agriculteurs de produire cette culture de premi�re n�cessit�. Les p�turages et la production fourrag�re ont �galement souffert de la s�cheresse.

Selon une mission FAO d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires qui s�est rendue en Arm�nie au mois d�ao�t, les besoins en importations c�r�ali�res s��l�veront � 515 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), dont 458 000 tonnes de bl� et 44 000 tonnes de c�r�ales fourrag�res destin�es � fournir des rations de survie au b�tail, principale source de prot�ines et de revenus des m�nages ruraux. Ces volumes sont nettement sup�rieurs � la moyenne et comprennent 146 000 tonnes d�aide alimentaire. Face � ces besoins, environ 200 000 tonnes de c�r�ales ont �t� import�es jusqu�� fin 2000, dont 68 000 tonnes sous forme d�aide alimentaire.

Les probl�mes �conomiques, sociaux et politiques qui affaiblissent le pays depuis les dix derni�res ann�es ont engendr� un ch�mage et une ins�curit� alimentaire consid�rables, ce qui se traduit ainsi par la malnutrition chronique touchant pr�s de 15 pour cent des enfants en milieu rural, m�me en temps normal. Le PAM pr�voit de fournir des secours alimentaires d�urgence � environ 297 000 agriculteurs de subsistance et autres m�nages vuln�rables. Ces secours, qui seront distribu�s entre le 1er novembre 2000 et le 1er juillet 2001, comprendront du bl� fortifi� en fer, de l�huile v�g�tale et des l�gumineuses. L�Op�ration d�urgence propos�e sera pleinement int�gr�e � l�Intervention prolong�e de secours et de redressement (IPSR) en faveur de 170 000 autres b�n�ficiaires, qui est en vigueur jusqu�en juin 2001. Le tonnage combin� restant � distribuer dans le cadre de l�Op�ration d�urgence envisag�e et de l�IPSR actuelle se chiffre � plus de 28 000 tonnes jusqu�� la mi 2001.

AZERBA�DJAN (1er f�vrier)

D�apr�s les premi�res indications, les emblavures de bl� d�hiver et d�orge ont encore augment�. Apr�s deux ans de pr�cipitations inf�rieures � la moyenne et des difficult�s � commercialiser les cultures de rapport comme le raisin et le coton, les agriculteurs se tournent vers des c�r�ales d�hiver qui m�rissent en juin, avant la chaleur de l��t� et des besoins d�eau imp�ratifs. Le niveau des r�servoirs d�eau pour l�irrigation est bas, les zones de captation des pays voisins ayant �t� affect�es par la s�cheresse; les perspectives de r�colte d�pendront donc en grande partie des pluies de f�vrier-mars et de la fonte des neiges en mai-juin. Les travaux d�urgence effectu�s cet hiver (approfondissement des canaux d�irrigation, par exemple) pourraient contribuer � maintenir les niveaux de production de r�coltes rentables.

Une mission FAO d��valuation de la s�cheresse, qui s�est rendue dans le pays en janvier 2001, a confirm� que le temps sec n�a en g�n�ral pas nui au bl� de la campagne 2000 mais qu�il avait touch� les cultures sem�es au printemps (pommes de terre, l�gumes, coton, fourrage), notamment sur les terres situ�es en limite des r�seaux de canaux, en hauteur, ou dans des zones o� les pompes ne pouvaient relever l�eau, le ph�nom�ne d�appel d�air li� aux niveaux d�eau tr�s bas �tant trop important. Les superficies sous c�r�ales avaient sensiblement progress�. Selon les estimations officielles, la production c�r�ali�re de 2000 atteindra 1,5 million de tonnes, soit 400 000 tonnes de plus que la moyenne quinquennale, du fait de la forte augmentation des emblavures et des rendements de bl� qui, contrairement aux cultures de printemps (pommes de terre, l�gumes), aux plantes fourrag�res et � l�industrie de la p�che, n�a souffert ni de la s�cheresse, ni du manque d�eau d�irrigation.

Compte tenu d�une r�colte sup�rieure � la moyenne, les besoins en importations c�r�ali�res devraient l�g�rement fl�chir. Toutefois, les besoins en c�r�ales fourrag�res pourraient cro�tre en raison d�une diminution des disponibilit�s et de la concurrence des importations face � la production nationale. L�essentiel des besoins d�importations c�r�ali�res sera couvert par voie commerciale, mais les groupes vuln�rables, y compris les personnes d�plac�es � l�int�rieur du pays, ont encore besoin d�une aide alimentaire cibl�e. Le PAM continue � porter secours � 485 000 personnes au titre d�une Intervention prolong�e de secours et de redressement en vigueur depuis juillet 1999 pour une p�riode de 3 ans. Le total des produits alimentaires engag�s pour la dur�e du projet s��l�ve � 47 880 tonnes.

BANGLADESH (5 f�vrier)

Le pays est entr� dans l�hiver et les deux principales cultures en terre sont le bl� et le riz boro irrigu�. Le bl�, sem� en novembre/d�cembre, est rentr� � partir de la fin mars tandis que le riz boro, plant� de novembre � janvier, est r�colt� � partir d�avril. Le total de la production rizicole annuelle se r�partit entre le riz boro (environ 45 pour cent), le riz aman de mousson (45 pour cent) et le riz aus (pr�s de 10 pour cent). En 1999/2000, l�augmentation des emblavures, les bonnes conditions m�t�orologiques et la fourniture d�intrants ad�quate ont permis d�engranger une r�colte de riz (usin�) record de 22,78 millions de tonnes, soit 14 pour cent de plus que l�ann�e pr�c�dente. Selon les pr�visions, la production pour la campagne de commercialisation 2000/01 en cours devrait �tre l�g�rement sup�rieure puisqu�elle s��tablirait � 23,4 millions de tonnes de paddy, avec une r�colte de riz boro 2001 d�environ 11,1 millions de tonnes.

Dans l�ensemble, la situation alimentaire demeure satisfaisante et le gouvernement dispose de r�serves c�r�ali�res suffisantes. Fin janvier, les stocks s��levaient, au total, � 1,1 million de tonnes de c�r�ales, dont environ 800 000 tonnes de riz et 332 000 tonnes de bl� d�tenues par le R�seau public de distribution c�r�ali�re.

CAMBODGE (5 f�vrier)

En septembre 2000, le pays a connu la plus grave des inondations enregistr�es ces derni�res ann�es. Plusieurs centaines de personnes ont trouv� la mort; de tr�s nombreuses cultures (de riz surtout) ont �t� perdues et l�infrastructure, les biens et les voies de communications ont �t� d�vast�s. Selon les estimations, environ 3 millions de personnes ont �t� touch�es, 500 000 ont d� quitter leur logement et pr�s de quatre cents ont perdu la vie. Les inondations de septembre ont aggrav� les probl�mes existants suite � celles de juillet dernier.

Au lendemain du sinistre, une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires s�est rendue dans le pays du 6 au 15 d�cembre pour estimer les disponibilit�s globales et envisager une aide alimentaire �ventuelle pour la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre). La mission a constat� que, sous les effets cumul�s des inondations cette ann�e, pr�s de 400 000 hectares de riz (de la saison humide) avaient �t� perdus au total, bien qu�il ait �t� possible de r�cup�rer quelque 60 000 hectares sur cette superficie. Ind�pendamment des pertes dues aux inondations, les pr�cipitations ont �t� en g�n�ral sup�rieures � la moyenne cette ann�e; la campagne a donc �t� favorable dans l�ensemble et les rendements ont �t� sup�rieurs � ceux de 1999, ann�e de production record. Bien que la r�colte ne soit pas encore termin�e, la mission estime que les superficies r�colt�es au cours de la saison humide de 2000 pourraient approcher 1,64 million d�hectares au total, ce qui repr�sente une baisse d�environ 5 pour cent par rapport � la moyenne des quatre derni�res ann�es et la superficie la plus faible depuis 1996/97, cette ann�e ayant �t� �galement marqu�e par de graves inondations. Sur la base de rendements moyens de l�ordre de 1,85 tonnes/hectare, la r�colte de paddy de la campagne humide est estim�e � 3,03 millions de tonnes. Environ 20 pour cent du total de la production rizicole annuelle provient �galement des cultures de d�crue et de la campagne s�che. Compte tenu de l�abondance des eaux r�siduelles de surface ainsi que de l�humidit� des sols et des d�p�ts d�alluvions, les perspectives de la campagne s�che sont en g�n�ral encourageantes. Selon des estimations provisoires � les r�coltes n��tant pas effectu�es avant mars/avril, la production de la campagne s�che devrait s��tablir � 735 000 tonnes, soit un volume similaire � celui de 2000. La production totale de paddy en 2000/01 est �valu�e � 3,76 millions de tonnes, soit 2,33 millions de tonnes en iquivalent riz. Outre la production annuelle de cette ann�e, la mission a �valu� les stocks de riz nationaux dont le niveau est assez �lev�, du fait du manque de dynamisme des �changes int�rieurs et transfrontaliers. Cette situation se refl�te sur les prix, qui continuent � �tre inf�rieurs � ceux de l�an dernier. Compte tenu du volume des r�serves, les disponibilit�s globales de riz pour la campagne de commercialisation 2001 sont estim�es � 2,433 millions de tonnes. D�autre part, comme les utilisations totales (consommation alimentaire, semences, alimentation pour le b�tail et pr�l�vement sur les stocks) pour rem�dier au d�ficit de production de la saison humide sont estim�es � 2,478 millions de tonnes, le d�ficit non couvert serait de l�ordre de 45 000 tonnes. Toutefois, ce d�ficit sera enti�rement couvert par l�aide alimentaire dans la fili�re, ce qui aboutit � un �quilibre entre l�offre et la demande de riz pour 2001 sans besoin d�importation.

D�un point de vue national, la situation de l�offre et de la demande de riz est relativement satisfaisante. Toutefois, en raison des inondations, un grand nombre de personnes, dont la situation fr�le d�j� le seuil de la subsistance et de l�ins�curit� alimentaire en temps normal, pourraient �tre d�autant plus vuln�rables aux p�nuries alimentaires. Au Cambodge, on identifie en g�n�ral trois grandes cat�gories de personnes "expos�es � l�ins�curit� alimentaire". � l�heure actuelle, le groupe le plus important se compose de personnes en situation chronique d�ins�curit� alimentaire (environ 2 millions). La seconde cat�gorie est constitu�e des "groupes vuln�rables": les handicap�s, les malades, les orphelins, etc. (de 500 000 � 600 000 personnes). La troisi�me cat�gorie, quant � elle, regroupe des personnes en "situation temporaire d�ins�curit� alimentaire", du fait de facteurs tels qu�incendies, inondations et s�cheresse (pr�s de 50 000 personnes normalement). Cette ann�e cependant, du fait des inondations exceptionnelles, on estime que 3 millions de personnes entrent dans la derni�re cat�gorie. Sur ce chiffre, une analyse de vuln�rabilit� indique que le nombre de personnes plus particuli�rement vuln�rables � l�ins�curit� alimentaire pourrait �tre de 500 000. Compte tenu de l�ampleur du probl�me, ces personnes pourraient devenir des victimes chroniques si elles devaient recourir � des mesures extr�mes (vente de leur terre, contraction de dettes � lourds int�r�ts�) pour assurer la subsistance de leur famille, compromise par les d�g�ts des inondations. Toutefois, si elles peuvent b�n�ficier d�une aide alimentaire cibl�e, on peut s�attendre � ce que la majorit� d�entre elles se remettent sur pied d�ici la prochaine moisson. Afin de satisfaire les besoins alimentaires des 500 000 personnes les plus expos�es, la mission recommande qu�une aide alimentaire suppl�mentaire soit fournie pendant quatre mois. Ces besoins seront en partie couverts par l�Op�ration d�urgence en cours (un mois et demi au titre de l�op�ration d�urgence 6296.00), mais il faudra encore r�unir 16 000 tonnes de produits alimentaires pour combler le reliquat.

CHINE (5 f�vrier)

Au cours des derni�res semaines, l�hiver le plus rigoureux enregistr� en 50 ans a provoqu� la mort de 30 personnes et des pertes de plusieurs centaines de milliers de t�tes de b�tail dans la r�gion la plus au nord de la Mongolie int�rieure. Compte tenu de la persistance de la vague de froid, l�on s�inqui�te de la situation de nombreuses familles nomades dans la r�gion qui sont enti�rement tributaires du b�tail et des produits de l��levage pour assurer leur subsistance et obtenir des revenus. En g�n�ral, dans la partie nord du pays, la couverture de neige a �t� assez �paisse pour prot�ger le bl� d�hiver en dormance qui, sem� en octobre/novembre l�an dernier, sera r�colt� en mai/juin. Le bl� d�hiver repr�sente la majeure partie de la production annuelle de bl�. En raison de la baisse des prix de soutien pour les denr�es de base, les superficies sous bl� ont encore diminu� pour la campagne 2000/01, les agriculteurs continuant � se tourner vers des r�coltes plus lucratives. Selon les estimations, les emblavures seraient de l�ordre de 23 millions d�hectares, soit 1,17 million d�hectares ou pr�s de 5 pour cent de moins qu�en 1999. En 1999/2000, sous l�effet � la fois d�une forte s�cheresse et d�une r�duction des superficies, la production de bl� a recul�, pour s��tablir � quelque 101 millions de tonnes (environ 94 millions de tonnes provenant du bl� d�hiver et 7 millions de tonnes, du bl� de printemps). Ce volume est inf�rieur de 9 pour cent par rapport � la moyenne quinquennale et repr�sente le plus faible r�sultat enregistr� depuis 1995. En raison de la s�cheresse, la production de ma�s a, elle aussi, sensiblement fl�chi puisqu�elle a �t� ramen�e � 105 millions de tonnes, soit environ 18 pour cent de moins que l�an dernier. La production de paddy en 2000/01 devrait s��tablir � quelque 188,2 millions de tonnes, ce qui repr�sente une r�gression d�environ 5 pour cent par rapport � l�ann�e pr�c�dente.

CHYPRE (14 f�vrier)

Les semis de bl� et d�orge de la campagne 2001, qui seront r�colt�s � partir de mai, se sont d�roul�s dans des conditions m�t�orologiques en g�n�ral normales. Selon les estimations, la production totale de bl� et d�orge en 2000 devrait se chiffrer � 101 000 tonnes, soit environ 20 pour cent de moins que l�ann�e pr�c�dente mais un volume proche de la moyenne.

Les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 2000/01 (mai/avril) devraient s��lever � 95 000 tonnes tandis que le total des importations d�orge et de ma�s devraient s�approcher de 540 000 tonnes, ce qui ne repr�sente pas de changement par rapport � l�an dernier.

COR�E, R�PUBLIQUE DE (5 f�vrier)

Au lendemain de la crise financi�re qui a touch� l�Asie, les perspectives de reprise et de croissance sont de plus en plus encourageantes, laissant pr�voir une hausse de la demande de c�r�ales pour l�alimentation humaine et animale. Le pays importe la quasi totalit� du bl� et du ma�s dont il a besoin mais il produit en moyenne 5 millions de tonnes de riz (usin�) par an, durant la campagne principale qui se d�roule en g�n�ral de mai � octobre. Dans l�ensemble, le nombre d�exploitations productives et les superficies sous riz diminuent, les terres �tant de plus en plus souvent lib�r�es pour y installer des infrastructures n�cessaires au d�veloppement urbain. Toute expansion future devra donc se faire essentiellement � partir de terres marginalis�es et bonifi�es, y compris des terres expos�es aux inondations.

COR�E, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE POPULAIRE DE* (8 f�vrier)

La situation des approvisionnements alimentaires est � nouveau pr�occupante, du fait des r�percussions g�n�rales de l�hiver le plus rigoureux enregistr� depuis des d�cades. Depuis 50 ans, les temp�ratures de la mi janvier n�avaient jamais �t� aussi basses. La temp�rature est descendue � moins 37o dans la province septentrionale de Chagang et � moins 27o � Pyongyang, la capitale. La situation est de plus en plus pr�caire pour de larges tranches de la population, d�j� affaiblies par des ann�es de p�nuries alimentaires, par un acc�s limit� aux services publics et sanitaires de base ainsi que par le manque d��lectricit� et de bois de chauffage.

Selon certains rapports, le Syst�me de distribution public (PDS) ne serait plus en mesure d�assurer ses prestations dans certaines r�gions � la fin du mois de janvier, suite aux mauvaises r�coltes de 2000. De f�vrier � fin juin, au moment de la r�colte des pommes de terre et de certaines doubles cultures, la seule source de nourriture proviendra de l�aide alimentaire et d�autres produits. Selon les contr�les alimentaires effectu�s ponctuellement par le PAM, le PDS distribue environ 200 grammes de c�r�ales par personne et par jour, soit environ 720 k/cal. Or les besoins minimaux pour permettre � un adulte de survivre sont �tablis � 2 200 k/cal par jour.

En novembre dernier, une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires a estim� que les disponibilit�s c�r�ali�res int�rieures, en �quivalent c�r�ales, pour la campagne de commercialisation 2000/01 se chiffrent � 2,92 millions de tonnes alors que la demande � des fins alimentaires et autres utilisations s��l�ve � 4,79 millions de tonnes. Les besoins d�importations ont donc �t� estim�s � 1,87 million de tonnes. Il a �t� pr�vu que les importations commerciales couvriraient 200 000 tonnes et qu�il serait possible d�obtenir 600 000 tonnes suppl�mentaires par le biais des contributions d�aide alimentaire r�unies par le PAM, plus 500 000 autres tonnes, au titre d�importations bilat�rales � des conditions de faveur. Compte tenu de ces �l�ments, les besoins d�importations non couverts sont estim�s � 665 000 tonnes. Dans ce contexte, le pays aura donc besoin d�une aide pour couvrir les besoins alimentaires minimaux. Les contributions annonc�es � ce jour s��l�vent � 651 000 tonnes, dont 140 000 tonnes d�j� livr�es.

G�ORGIE* (1er f�vrier)

Les perspectives de r�coltes sont pessimistes pour 2001. Le d�veloppement v�g�tatif continue � �tre satisfaisant, mais les superficies sous c�r�ales d�hiver ont diminu�, du fait des d�g�ts de la s�cheresse en 2000 et de la p�nurie de semences en r�sultant, en particulier dans les zones de production de bl�, � l�est et au sud du pays. En outre, les pr�cipitations ont encore �t� inf�rieures � la moyenne en hiver et les ravageurs prolif�rent. En d�pit des mesures d�urgence prises pour r�unir des semences de bl� d�hiver, on estime que 62 pour cent seulement des superficies normalement cultiv�es (110 000 hectares) ont �t� ensemenc�es. Le pays compte obtenir assez de semences pour accro�tre les surfaces sous pommes de terre et ma�s au printemps afin de compenser la baisse pr�vue de production de bl�.

La s�cheresse et le mauvais �tat du syst�me d�irrigation ont entra�n� une forte r�duction de la production vivri�re en 2000. La production c�r�ali�re totale de 2000 est inf�rieure � 400 000 tonnes, soit pr�s de la moiti� du volume de 1999 et 40 pour cent de moins que la moyenne. La production de pommes de terre et des autres cultures vivri�res de base a �galement fl�chi; l��levage, de son c�t�, a souffert de la diminution du fourrage.

Avec des besoins de consommation c�r�ali�re minimaux (produits alimentaires, aliments pour le b�tail et perte compris) estim�s � 1,1 million de tonnes, les besoins en importations c�r�ali�res devraient s��tablir � 748 000 tonnes en 2000/01 (620 000 tonnes de bl�, 88 000 tonnes de ma�s, 35 000 tonnes d�orge et 5 000 tonnes de riz). Il est difficile d�estimer les importations commerciales. Toutefois, les livraisons d�aide alimentaire de bl� provenant de l��tranger ne se commercialisent pas facilement, des produits moins on�reux pouvant �tre obtenus dans la CEI. Les importations c�r�ali�res enregistr�es entre juillet et d�cembre 2000 se sont �lev�es � 104 000 tonnes, mais des quantit�s substantielles entrent dans le pays sans �tre d�clar�es. Face aux besoins d�aide alimentaire estim�s � 311 000 tonnes, les annonces confirm�es � ce jour repr�sentent 76 000 tonnes.

Environ 696 000 personnes particuli�rement �prouv�es par la s�cheresse ont besoin de secours alimentaires d�urgence et le PAM a lanc� un appel pour r�unir pr�s de 66 000 tonnes de vivres pour une p�riode de 8 mois (de novembre � juin), jusqu�� la prochaine r�colte.

INDE (5 f�vrier)

Le s�isme le plus violent en cinquante ans, qui a atteint presque 8 sur l��chelle Richter et dont l��picentre se situait � proximit� de la ville de Bhuj, a d�vast� l��tat occidental de Gujarat. Outre le co�t �conomique de la catastrophe, les estimations actuelles indiquent que le nombre de victimes pourrait se chiffrer en dizaines de milliers de personnes. Compte tenu de l�ampleur du probl�me, plusieurs pays ont propos� d�apporter diverses formes d�aide humanitaire: secours alimentaires d�urgence, eau, ou encore fournitures m�dicales.

Le tremblement de terre a aggrav� les probl�mes d�eau et de nourriture touchant un �tat d�j� affaibli par deux s�cheresses cons�cutives, dont celle r�sultant de la mauvaise mousson l�an dernier. Le niveau des nappes phr�atiques avait d�j� beaucoup baiss� et un grand nombre de personnes avaient commenc� � migrer. En cons�quence, m�me avant le s�isme, le gouvernement avait pris des mesures pour distribuer quelque 670 000 tonnes de c�r�ales au titre d�interventions de secours dans huit des �tats affect�s par la s�cheresse: Gujarat, Himachal Pradesh, Maharashtra, Madhya Pradesh, Orissa, Rajasthan et Uttaranchal. Le pays a subi une succession de catastrophes naturelles l�an dernier, dont une s�cheresse et de graves inondations dans plusieurs �tats au cours de la mousson, qui ont fait de nombreuses victimes et laiss� un grand nombre de personnes sans abri.

Les perspectives de bl� d�hiver, peu encourageantes du fait de la s�cheresse qui avait entra�n� une r�duction des emblavures de bl� pour la campagne 2000/01, notamment dans les �tats d�agriculture pluviale, comme Madhya Pradesh, Rajasthan et certaines parties de Uttar Pradesh, se sont l�g�rement am�lior�es, suite aux pluies d�hiver tardives et � une vague de froid en janvier. Selon les pr�visions actuelles, l�hiver risque d��tre plus long cette ann�e, ce qui pourrait permettre d�optimiser les perpectives. En 2000, le pays a engrang� une r�colte de bl� record d�environ 76 millions de tonnes. L�objectif cibl� pour le total de la production c�r�ali�re est fix� � 212 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/01, contre 209 millions de tonnes en 1999/2000.

Les stocks de bl� d�tenus par le gouvernement au d�but du mois de d�cembre l�an dernier s��levaient � 26,0 millions de tonnes, contre 18,5 millions de tonnes l�ann�e pr�c�dente. Compte tenu du volume des r�serves, le gouvernement a autoris� l�exportation de 2 millions de tonnes de bl�, mais les ventes ont �t� lentes dans l�ensemble. Le gouvernement a �galement permis d�exporter 2 millions de tonnes de riz pour r�duire les stocks qui atteignaient 19,5 millions de tonnes au d�but du mois de d�cembre l�an dernier, contre environ 13,3 millions de tonnes l�ann�e d�avant.

INDON�SIE* (5 f�vrier)

Les pluies saisonni�res au cours de la derni�re d�cade de janvier qui ont arros� la province de Java, zone de production rizicole majeure, ont apport� l�humidit� n�cessaire au riz de la campagne principale, qui est sem� de novembre � janvier et r�colt� � partir d�avril. Fin janvier, un s�isme de faible ampleur, atteignant 5,7 sur l��chelle Richter, a secou� l�Irian Jaya; certains rapports ont toutefois fait �tat de victimes et de d�g�ts.

La production de paddy en 2000 a tourn� autour de 51 millions de tonnes, ce qui repr�sente une augmentation d�environ 2 pour cent par rapport � l�ann�e pr�c�dente et de pr�s de 4 pour cent par rapport � la moyenne quinquennale. La hausse de production est imputable � une longue saison des pluies et � l�incidence limit�e des ravageurs et des maladies. Les superficies r�colt�es se sont maintenues � environ 11,5 millions d�hectares. En raison de la progression de la production int�rieure, l�estimation des besoins d�importations en 2000 pourrait �tre l�g�rement revue � la baisse. Depuis fin 1998, le gouvernement a autoris� des importations de riz priv�es.

La situation humanitaire et la s�curit� alimentaire sont pr�caires dans le Kalimantan central, suite aux troubles int�rieurs et � la violence qui ont �clat�, faisant d�j� des centaines de victimes et d�pla�ant des milliers de personnes.

Dans l�ensemble, apr�s la crise �conomique de 1997/1998 aggrav�e par les mauvais r�sultats agricoles dus au ph�nom�ne El Ni�o, la situation alimentaire continue � se stabiliser dans le pays. Toutefois, certains rapports indiquent que 11 des 14 districts de la province de Nusa Tenggara oriental sont confront�s � des p�nuries alimentaires, suite � la s�cheresse et des pertes de r�coltes en r�sultant.

IRAN, R�PUBLIQUE ISLAMIQUE D� (5 f�vrier)

Au cours de la derni�re d�cade de janvier, des pluies de faible intensit� sont tomb�es dans les r�gions occidentales du pays, devenant plus abondantes aux abords de la c�te de la mer Caspienne. Le bl�, denr�e de base du pays, est normalement sem� en septembre/octobre et moissonn� en avril/mai. L�orge pluvial, essentiel � l�alimentation du b�tail, est �galement sem� � partir de septembre et r�colt� en mars.

Deux ann�es cons�cutives de s�cheresse ont gravement nui � l�agriculture et � l��levage en 2000. La s�cheresse, la pire enregistr�e depuis 1964, a touch� environ 37 millions de personnes, soit plus de 50 pour cent de la population. Selon les estimations, la production de bl� de 2000 a fl�chi, pour s��tablir � quelque 8 millions de tonnes, soit 700 000 tonnes de moins que le volume de 1999, d�j� r�duit par la s�cheresse, et pr�s de 2 millions de moins que la moyenne quinquennale.

IRAQ* (14 f�vrier)

Les perspectives des r�coltes c�r�ali�res de 2001, qui seront rentr�es en mai/juin, sont encore incertaines. La production risque �galement d��tre compromise par les effets � long terme de deux ann�es cons�cutives de forte s�cheresse et par le manque d�intrants agricoles essentiels. Une mission FAO/PAM/OMS d��valuation de la nutrition et des approvisionnements alimentaires, qui s�est rendu en Iraq en mai 2000, a constat� que dans les r�gions les plus touch�es, dans le centre et dans le sud du pays, non seulement les emblavures avaient �t� r�duites mais aussi qu�environ 75 pour cent des superficies sous bl� et orge avaient subi d�importants d�g�ts et qu�elles �taient surtout utilis�es comme p�turage pour le b�tail. Les rendements c�r�aliers n�ont jamais �t� si mauvais. En cons�quence, la production c�r�ali�re de 2000, estim�e � environ 796 000 tonnes, a diminu� de quelque 47 pour cent par rapport � 1999 et de 64 pour cent par rapport � la moyenne quinquennale.

Les importations c�r�ali�res effectu�es dans le cadre de l��change p�trole-contre-vivres, conform�ment aux termes de la SCR 986, ont permis d�am�liorer sensiblement la situation des approvisionnements alimentaires. Toutefois, on continue de signaler des retards importants dans l�acheminement des importations de denr�es. De plus, malgr� une forte augmentation de la ration alimentaire depuis l�application de la SCR 986, on ne note pas d�am�lioration notable du taux de malnutrition infantile dans le centre et le sud du pays, et les probl�mes nutritionnels sont encore aigus et r�pandus. Les rations alimentaires fournissent un r�gime qui n�est ni vari� ni nutritivement �quilibr�; pr�sentant en effet des carences en l�gumes, en fruits et en produits animaux, elles manquent de micronutriments.

ISRA�L (14 f�vrier)

De r�centes pluies ont am�lior� les perspectives de bl� et d�orge de 2001, qui seront r�colt�s � partir d�avril. En temps normal, la production int�rieure de bl� couvre moins d�un cinqui�me des besoins totaux, le reste �tant couvert par des importations commerciales. Par suite de la forte s�cheresse enregistr�e dans plusieurs pays du Proche-Orient, on estime que la production de bl� en 2000 est de 50 000 tonnes, soit environ 58 pour cent de moins que la moyenne. Les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient �tre de l�ordre de 2,9 millions de tonnes.

JAPON (1er f�vrier)

Actuellement, on ne cultive que du bl� d�hiver dans certaines r�gions. Depuis 1995, dans le cadre du programme d�ajustement des superficies sous bl�, les emblavures ont diminu� de quelque 16 pour cent. En cons�quence, la production int�rieure de riz (usin�) a recul� d�environ 11 millions de tonnes en 1994, pour se rapprocher de la moyenne quinquennale, �tablie � pr�s de 9 millions de tonnes.

Compte tenu de la baisse des prix agricoles et de la dissuasion qui en d�coule, il est probable que la politique des prix soit revue. Un comit� officiel a propos� de venir en aide � pr�s de 400 000 cultivateurs, de grandes soci�t�s agricoles ayant m�me propos� d�intervenir pour compenser le fl�chissement des revenus.

JORDANIE (14 f�vrier)

Les perspectives de bl� et d�orge de 2001, � r�colter en mai/juin, demeurent incertaines, compte tenu des cons�quences � long terme de deux ann�es cons�cutives d�une s�cheresse aigu� ainsi que des pluies irr�guli�res qui ont caract�ris� la campagne en cours. En 2000, la production totale de bl� et d�orge, estim�e � 42 000 tonnes, repr�sente plus du double de l�an dernier, tout en restant cependant inf�rieure de quelque 54 pour cent � la moyenne. Le secteur de l��levage a, lui aussi, �t� gravement touch� et les �leveurs d�ovins ont �t� les principales victimes.

Toutefois, m�me si la s�cheresse a gravement affect� les cultures en sec et l'�levage, la production mara�ch�re a fortement augment� dans la vall�e du Jourdain. En cons�quence, les prix des l�gumes se sont effondr�s, avec les retomb�es que cela suppose pour le revenu des agriculteurs. Le manque de d�bouch�s et de structures ad�quates de transformation des produits sont les principales contraintes.

Une mission de la FAO, qui s'est rendue dans le pays en septembre 2000, a identifi� les aides prioritaires requises pour att�nuer les effets de la s�cheresse sur la production agricole. En cons�quence, un appel d'un montant total de 13,5 millions de dollars E.-U. a �t� lanc� le 21 d�cembre 2000 pour fournir des semences et d'autres intrants n�cessaires � la campagne agricole 2001, aider � distribuer des aliments et m�dicaments pour le b�tail et appuyer les r�serves foresti�res et parcours prot�g�s.

KAZAKHSTAN (12 f�vrier)

L�essentiel des c�r�ales est sem� au printemps. L�objectif de semis est fix� � 11,7 millions d�hectares et celui de production, � 11,6 millions de tonnes.

Selon les premi�res estimations officielles pour la campagne 2000, la production de c�r�ales et de l�gumineuses s��tablira � 11,6 millions de tonnes, dont 9,1 millions de tonnes de bl�. Ce volume, inf�rieur � la r�colte record de 14 millions de tonnes l�an dernier, permettra toutefois de couvrir les besoins int�rieurs et d�assurer des exportations c�r�ali�res de l�ordre de 4 � 5 millions de tonnes.

Le pays a export� pr�s de 7 millions de tonnes de c�r�ales en 1999/2000, dont 6 millions de tonnes de bl�, principalement vers les autres pays de la CEI.

LAOS* (5 f�vrier)

Le Laos, comme d�autres pays voisins dans la r�gion, a subi d�importantes inondations qui ont provoqu� des dommages dans de vastes r�gions du pays. Sept provinces centrales et m�ridionales ont �t� inond�es pendant la mousson, ce qui a occasionn� de graves d�g�ts aux r�coltes, et dans une moindre mesure, � l��levage et � la p�che. Dans certaines r�gions, les superficies sous riz sont parfois rest�es inond�es pendant trois semaines. Les provinces les plus touch�es ont �t� Khammouane, Savannakhet, Saravane et Champasack. Selon le Minist�re de l�agriculture et des for�ts, le pays n�avait pas connu de telles inondations depuis 1978. Pr�s de 450 000 personnes ont �t� touch�es et un grand nombre d�entre elles sont rest�es sans abri. Les inondations risquent d�entra�ner un ralentissement de la croissance agricole, ce qui compromettra fortement la s�curit� alimentaire des groupes les plus vuln�rables et les plus expos�s; les prix devraient en effet augmenter tandis que les revenus et l�acc�s � la nourriture devraient se r�duire. Le riz, cultiv� sur 85 pour cent des superficies, est la principale culture du pays. Les autres cultures sont le ma�s (second en superficie), la canne � sucre et les arachides. L�essentiel du riz est produit pendant la saison humide (de juin � novembre), surtout en agriculture pluviale, dans les provinces centrales et m�ridionales de la vall�e du M�kong qui re�oivent de 1 500 mm � 2 200 mm de pluie par an, 70 pour cent des pr�cipitations �tant enregistr�es entre mai et octobre. En g�n�ral, les cultivateurs n�apportent pas d�engrais au riz pluvial durant la saison humide. En 1995 et 1996, de graves inondations avaient entra�n� des d�ficits rizicoles substantiels et le pays avait d� faire appel � une aide alimentaire ext�rieure pour porter secours aux groupes vuln�rables.

Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires �tudie actuellement les disponibilit�s et le besoin �ventuel d�une aide alimentaire. De plus, la FAO distribuera d�urgence des semences potag�res et de riz � environ 8 000 foyers ruraux victimes des inondations de l�an dernier.

LIBAN (14 f�vrier)

Les perspectives de c�r�ales d�hiver de 2001, qui seront r�colt�es en juin/juillet, sont encourageantes jusqu�� pr�sent. Toutefois, la production c�r�ali�re int�rieure ne couvre � l�ordinaire qu�environ 10 pour cent des besoins de consommation. La production totale de bl� et d�orge est estim�e � 62 000 tonnes en 2000, soit un volume analogue � l�an dernier.

Les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient approcher les 0,51 million de tonnes, ce qui est identique � l�ann�e pr�c�dente.

MALAISIE (5 f�vrier)

En temps normal, le pays produit environ 2 millions de tonnes de paddy par an, 60 pour cent provenant de la campagne principale et 40 pour cent, des cultures de contre-saison. Les importations couvrent en g�n�ral un tiers des besoins de consommation de riz , et la quasi totalit� de la demande de bl� et de ma�s. Le gouvernement a r�cemment annonc� plusieurs strat�gies visant � augmenter la production alimentaire de mani�re durable afin de r�duire la d�pendance � l��gard des importations, parmi lesquelles: l�am�lioration de l�efficacit� et de la productivit�, l��tablissement de zones de production agro-alimentaires, la consolidation des r�seaux de commercialisation et des industries alimentaires, le d�veloppement de l�infrastructure et la mise en valeur des ressources humaines. La priorit� ira au riz, aux fruits, aux l�gumes et � la volaille.

MONGOLIE* (5 f�vrier)

L�an dernier, l�hiver le plus rigoureux enregistr� depuis des d�cennies avait gravement affect� la s�curit� alimentaire d�un grand nombre de personnes, en particulier des �leveurs nomades. Cette ann�e encore, le pays subit un hiver d�vastateur qui exacerbera encore les probl�mes d�approvisionnements alimentaires. Une neige �paisse recouvre les terres sur lesquelles le b�tail est normalement mis en p�turage l�hiver et les temp�ratures sont parfois descendues � moins 50o. Le temps a d�j� fait huit victimes parmi les �leveurs et environ 500 000 t�tes de b�tail sont mortes alors qu�un tiers de la population est enti�rement tributaire de l��levage pour assurer sa subsistance et se procurer des revenus. Les conditions climatiques entravent l�acheminement des vivres et des fournitures m�dicales vers les r�gions o� la population est le plus fortement expos�e aux p�nuries alimentaires. De plus, l�hiver glacial fait suite � un �t� sec qui a r�duit les cultures fourrag�res n�cessaires au b�tail. La situation devrait empirer au cours de l�hiver. En janvier, Les Nations Unies ont lanc� un appel d�urgence � la communaut� internationale pour venir en aide au pays.

Les r�percussions d�un nouvel hiver rigoureux et de la diminution du fourrage sur l��levage rev�tent une importance capitale. Ce secteur joue en effet un r�le d�cisif dans l��conomie car il constitue la principale source de revenus des m�nages et contribue de mani�re importante � obtenir des devises �trang�res. Les lourdes pertes de b�tail et la r�duction des produits carn�s qui en a r�sult� ont conduit � une forte augmentation du prix du b�tail (jusqu�� 40 pour cent), d�o� un effet domino sur l�inflation et sur le co�t de la vie, aggravant encore la s�curit� alimentaire des groupes les plus pauvres et les plus vuln�rables. Outre la viande, on note une grave p�nurie de lait, surtout dans les campagnes, ce qui r�duit davantage l�une des principales sources de prot�ines et de nutriments dans le r�gime alimentaire. Par ailleurs, les familles d��leveurs nomades ont eu d��normes difficult�s � trouver d�autres sources de revenus, la plupart n�ayant pas re�u l��ducation ou la formation voulue pour d�autres emplois. N�anmoins, nombre d�entre elles ont migr� vers les villes et les centres urbains, exacerbant les probl�mes existants de ch�mage et de vuln�rabilit� aux p�nuries alimentaires.

Les p�nuries alimentaires actuelles font suite � plusieurs ann�es de d�t�rioration sensible de l��tat nutritionnel r�sultant la profonde transformation de larges couches de la population � mesure que l��conomie planifi�e a c�d� la place � l��conomie de march�. Cette �volution a expos� aux incertitudes �conomiques de nombreux groupes qui d�pendaient d�emplois et de services d�assistance publics, du fait qu�ils n�avaient gu�re d�autres sources de gains. Selon divers rapports re�us au milieu des ann�es 90, la pauvret� et l�ins�curit� alimentaire touchaient plus particuli�rement les ch�meurs, les personnes �g�es, les m�nages dirig�es par une femme, les enfants, les retrait�s et les petits �leveurs. D�apr�s de r�centes �tudes r�alis�es par des ONG, un taux �lev� de malnutrition chronique subsiste dans plusieurs r�gions de nomadisme, un grand nombre de familles vivant dans l�indigence la plus extr�me.

En janvier, une mission inter-institutions des Nations Unies, dont la FAO, s�est rendue en Mongolie pour �valuer la situation et a lanc� un appel pour que des secours soient fournis d�urgence. L�appel des Nations Unies concerne plus particuli�rement les populations vuln�rables des provinces les plus touch�es et portera sur le renforcement des capacit�s de la Commission nationale d�urgence (SEC) et d�autres partenaires nationaux importants afin que la planification pr�alable aux catastrophes et les interventions n�cessaires soient mieux g�r�es et coordonn�es. L�appel couvre une p�riode de quatre mois, allant du 1er f�vrier au 31 mai 2001, et porte sur 7 millions de dollars E.-U. en esp�ces et 4,7 millions de dollars E.-U. en nature, pour venir en aide � la population de 73 comt�s touch�s. Cet appel ciblera les secteurs suivants: l��levage (4 millions de dollars E.-U. en esp�ces et 4,7 millions de dollars E.-U. en nature), la sant�, l�eau et l�assainissement (2,3 millions de dollars E.-U.) ainsi que la nutrition (608 000 dollars E.-U.).

MYANMAR (5 f�vrier)

Le riz de la campagne principale (mousson) a �t� r�colt�. Le riz de la campagne principale repr�sente normalement environ 85 pour cent de la production totale, le reste provenant de la seconde campagne ou r�colte de la saison s�che, qui est sem�e en octobre/novembre et engrang�e en avril/mai. Selon les pr�visions actuelles, la production de paddy pour la campagne de commercialisation 2000/01 s��tablira � 19,8 millions de tonnes, ce qui est similaire � 1999.

N�PAL (5 f�vrier)

Le riz de la campagne principale a �t� rentr� et la production de paddy devrait avoisiner les 3,7 millions de tonnes.

Selon certains rapports, le gouvernement pourrait venir en aide aux cultivateurs touch�s par la baisse des prix agricoles gr�ce � l�adoption de prix de soutien fixes. L�an dernier, le cours du paddy a chut� sous l�effet des importations r�alis�es par l�Inde. Le co�t de production a �galement augment�, diverses subventions pour les intrants (engrais et irrigation, par exemple) ayant �t� suspendues.

OUZB�KISTAN (12 f�vrier)

En ce d�but de campagne, le d�veloppement v�g�tatif est moins avanc� qu�� la m�me �poque l�an dernier. Cette observation pourrait toutefois s�expliquer par le refroidissement du temps et/ou le retard des semis. Dans l�ensemble, les premi�res perspectives de c�r�ales d�hiver sont satisfaisantes. Selon les rapports les plus r�cents, les emblavures de c�r�ales d�hiver ont l�g�rement augment�, malgr� le retard et la diminution des semis dans les zones septentrionales touch�es par de graves p�nuries d�eau durant l��t� et l�automne 2000. Le r�sultat final d�pendra en grande partie de la neige des glaciers des pays voisins qui alimentent les deux principales rivi�res assurant l�approvisionnement en eau d�irrigation du pays.

La production c�r�ali�re de 2000 est officiellement estim�e � 3,916 millions de tonnes, ce qui est en de�� de l�objectif cibl� (5,8 millions de tonnes) et en recul d�environ 10 percent par rapport � l�ann�e pr�c�dente. Le fl�chissement de la production est attribuable � des pluies d�hiver inf�rieures � la moyenne, � un manque d�eau d�irrigation r�sultant d�un hiver doux ainsi qu�� une mauvaise gestion des ressources en eau dont les effets ont �t� catastrophiques pour l�agriculture dans la r�gion autonome de Karakalpakstan et de Khorizem, en aval du fleuve Amou-Daria, et en particulier pour celle de Karakalpakstan. La production de coton - culture d�exportation importante gr�ce � laquelle le pays finance les importations de bl� et de mat�riel - a baiss� pour s��tablir � 3 millions de tonnes, contre 3,6 millions de tonnes l�an dernier. La production de riz (irrigu�) a, elle aussi, sensiblement diminu� puisqu�elle se chiffre � 155 000 tonnes, contre 421 000 tonnes en 1999.

Les importations alimentaires ont r�gress� ces derni�res ann�es, en raison d�une part, de la forte augmentation de la production c�r�ali�re (bl� notamment) et d�autre part, de la restriction des importations effectu�es dans le but de r�unir un maximum de capitaux pour cr�er des industries capables de remplacer les importations. N�anmoins, les besoins d�importations de bl� en 2000/01 sont estim�s � plus de 800 000 tonnes. L�essentiel des importations c�r�ali�res sera couvert par des voies commerciales mais le gouvernement a demand� (et re�u) 38 200 tonnes de bl� dur destin� � la production de p�tes.

Des c�r�ales devront �tre transf�r�es en quantit� plus importante qu�� l�ordinaire aux populations victimes de la s�cheresse. Des contraintes budg�taires pourraient diminuer la capacit� du gouvernement � couvrir convenablement les besoins de ces populations, mais le gouvernement central n�a pas demand� de secours d�urgence suppl�mentaires. Une br�ve �valuation nutritionnelle effectu�e dans le Karakalpakstan en novembre-d�cembre a constat� que le niveau de malnutrition aigu� �tait faible (2,6 pour cent des enfants �g�s de moins de 5 ans avaient une mesure de la circonf�rence du bras, au milieu de la partie sup�rieure, inf�rieure � 13,5 cm), mais que celui de malnutrition chronique �tait relativement �lev� par rapport � la r�f�rence du Centre national de statistiques sanitaires (15,4 pour cent).

PAKISTAN (5 f�vrier)

La principale culture actuellement en terre est le bl� d�hiver, qui est sem� en octobre/novembre et engrang� en avril/mai. Alors que l�on pr�voyait une baisse de production en 2001 en raison des temp�ratures �lev�es et du temps sec, les perspectives de r�coltes sont l�g�rement plus optimistes depuis peu, du fait de pluies tardives en d�cembre et de temp�ratures plus cl�mentes en janvier. Le pays a engrang� une r�colte record de bl� d�environ 21 millions de tonnes l�an dernier. Avant que le temps ne s�am�liore r�cemment, l�on s�attendait � ce que la production fl�chisse de 9 pour cent.

Dans le B�loutchistan au nord-ouest et dans le Sind au sud, on s�inqui�te � nouveau de p�nuries d�eau et de nourriture, une forte s�cheresse ayant provoqu� des pertes de r�coltes et une baisse du niveau des nappes phr�atiques. Ces deux provinces ont d�j� �t� victimes de la s�cheresse l�an dernier. Certains rapports indiquent que la situation des groupes vuln�rables commence � �tre critique.

PHILIPPINES (5 f�vrier)

Les fortes pluies qui ont arros� l�est du pays dans les derni�res semaines de janvier ont permis d�augmenter l�humidit� des sols mais ont provoqu� des inondations dans certaines r�gions. L�Institut de volcanologie et de sismologie a r�cemment signal� que le volcan Mayon pourrait entrer en �ruption, des cendres en provenant ayant �t� relev�es. Le volcan, d�une altitude de 2 421 m�tres, se situe dans la province d�Albay, � 330 km au sud-est de Manille, la capitale.

Le riz de la saison principale a �t� r�colt� et les semis de riz et de ma�s de la seconde campagne, qui seront r�colt�s � partir de f�vrier/mars, devraient avoir bien progress�.

La production de paddy pour l�ann�e civile de 2000 est estim�e au niveau record de 12,2 millions de tonnes, soit une progression de 2 pour cent par rapport � l�an dernier, tandis que celle du ma�s s�est �tablie � 4,5 millions de tonnes, soit un recul d�environ 2 pour cent par rapport � 1999. Incit�s par la possibilit� d�obtenir de l�eau en plus grande quantit�, les agriculteurs ont converti les terres de production traditionnelles de ma�s en rizi�res, ce qui explique le fl�chissement de production de ma�s.

R�PUBLIQUE KIRGHIZE (12 f�vrier)

La majeure partie du pays est actuellement sous la neige, ce qui n�emp�che pas le d�veloppement v�g�tatif dans la vall�e de Syr-Daria. Gr�ce au froid de l�hiver et � l�abondance des chutes de neige, les r�serves d�eau d�irrigation se remplissent. Actuellement, la production c�r�ali�re de 2000 est officiellement estim�e � 1,57 million de tonnes, dont 1,04 million de tonnes de bl�. Ce volume est l�g�rement inf�rieur � celui de l�an dernier (1,63 million de tonnes), des r�coltes ayant �t� perdues en raison du temps sec et d�une neige pr�coce. Par ailleurs, la production c�r�ali�re de 2000 n�a pas atteint l�objectif fix� de 1,704 million de tonnes.

Dans l�ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante et le pays exporte d�ailleurs des c�r�ales vers le Tadjikistan et l�Afghanistan voisins. Toutefois, une grande partie de la population est d�munie et les plus pauvres ont des difficult�s � se procurer de la nourriture car le prix des denr�es augmente au cours des mois les plus �prouvants de l�hiver. Le pays importe �galement du bl� pour r�pondre � la demande de bl� de qualit�, compl�ter la R�serve de s�curit� nationale (gr�ce aux livraisons d�aide alimentaire) et rem�dier � l�insuffisance des transports internes.

SRI LANKA (5 f�vrier)

Le riz de la campagne principale maha, qui est sem� entre octobre et d�cembre et r�colt� � partir de mars, est actuellement en terre. Le riz maha se cultive durant la mousson de nord-est qui correspond � la principale saison des pluies. La r�colte principale repr�sente environ deux tiers de la production annuelle, le reste provenant de la r�colte de la saison s�che (yala). La production de paddy a �t�, en moyenne, de 2,5 millions de tonnes au cours de la p�riode quinquennale 1995-1999. Outre le riz, culture de base du pays, de 850 000 � 900 000 tonnes de bl� sont import�es chaque ann�e pour r�pondre � la demande de pain et d�autres produits � base de bl�.

SYRIE (14 f�vrier)

Les perspectives de c�r�ales d�hiver, qui seront r�colt�es � partir de la mi mai, s�annoncent bien en raison des pluies abondantes enregistr�es jusqu�� pr�sent. La production v�g�tale et animale s�est remise de la r�colte de 1999, r�duite par la s�cheresse. La production de bl� de 2000, estim�e � 3,6 millions de tonnes, d�passe d�environ 31 pour cent celle de l�an dernier et repr�sente un volume proche de la moyenne. La production d�orge, provenant essentiellement de cultures pluviales, devrait s��tablir � 800 000 tonnes, soit le double du volume de 1999, mais encore en-de�a d�environ 28 pour cent environ par rapport � la moyenne quinquennale.

TADJIKISTAN* (12 f�vrier)

Le pays a besoin d�un temps froid et neigeux pour aider � la reconstitution des r�serves en eau d�irrigation pour le printemps et l��t� � venir, mais le temps a �t� inhabituellement doux en janvier. De plus, les perspectives des c�r�ales de 2001 continuent � �tre incertaines en raison du manque de semences r�sultant de la r�colte r�duite par la s�cheresse l�an dernier, de la mauvaise gestion de l�eau et des canaux d�irrigation ainsi que de l�insuffisance du drainage qui a provoqu� une salinifisation des sols. Compte tenu d�une forte s�cheresse, la production c�r�ali�re de 2000 est tomb�e � 236 000 tonnes, soit 47 pour cent de moins qu�en 1999. Le temps sec a �galement nui � la production de toutes les autres cultures, dont la pomme de terre, les l�gumes et le coton.

La s�cheresse aigu� de l�an dernier a expos� pr�s de la moiti� des 6,2 millions d�habitants � des p�nuries alimentaires et la r�ponse des donateurs aux appels d�aide alimentaire a �t� lente. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�s � 791 000 tonnes. Compte tenu d�importations commerciales projet�es � environ 400 000 tonnes et de contributions d�aide alimentaire �gales � 104 000 tonnes, les besoins d�aide alimentaire non couverts repr�sentent encore 285 000 tonnes. Dans le cas d�un pays aussi d�muni, un d�ficit de cet ampleur, s�il n�est pas combl� par la communaut� internationale, pourrait avoir des implications d�sastreuses pour la population. De nombreux m�nages vivent d�j� dans des conditions �conomiques alarmantes et la situation devrait s�aggraver pour un nombre croissant de familles durant la p�riode de soudure (de la fin de l�hiver au d�but du printemps) � mesure que s��puiseront leurs �ventuelles r�serves alimentaires ainsi que leurs autres moyens de subsistance. On estime que pr�s de 3 millions de personnes entrent dans cette cat�gorie, environ 2 millions d�entre elles �tant d�j� en prise � une situation d�sesp�r�e. Il convient de suivre de pr�s l��volution des approvisionnements, de la production et de l�acc�s � la nourriture afin d�apporter les ajustements n�cessaires aux programmes d�assistance en cours et/ou d�en concevoir de nouveaux pour mieux r�pondre aux besoins.

Le PAM a lanc� un appel pour obtenir 126 000 tonnes d�aide alimentaire, d�une valeur de 62 millions de dollars E.-U., afin de mettre en �uvre une op�ration d�urgence en faveur de plus d�un million de personnes menac�es par la famine au cours des neuf prochains mois. Faute d�assistance, environ 1,2 million de personnes seront confront�es � une situation d�sesp�r�e sans pratiquement aucune possibilit� d�emploi ni autre source de revenus pour acheter de la nourriture sur le march�.

THA�LANDE (5 f�vrier)

Au cours de la derni�re d�cade de janvier, des pluies g�n�ralis�es ont augment� les r�serves d�humidit� des sols. La r�colte du riz de la campagne humide devrait �tre termin�e et les semis de la seconde campagne s�che devrait avoir d�but� dans certaines r�gions. Selon les derni�res pr�visions du Minist�re de l�agriculture, la production de paddy de la campagne principale 2000/01 devrait approcher les 19,04 millions de tonnes tandis que celle de la seconde campagne en cours, dont la r�colte se d�roulera en mai/juin l�an prochain, devrait se chiffrer � environ 4,95 millions de tonnes. La production totale avoisinera donc les 24 millions de tonnes, soit 16 millions de tonnes en �quivalent riz.

Les exportations de riz se sont �tablies � 6,6 millions de tonnes l�an dernier, soit 100 000 tonnes de moins que l�ann�e pr�c�dente.

TIMOR ORIENTAL (5 f�vrier)

Le riz et le ma�s de la campagne principale, qui ont �t� sem�s en novembre/d�cembre, sont en cours de lev�e et seront r�colt�s � partir d�avril/mai. Malgr� la d�sorganisation provoqu�e par les troubles int�rieurs en 1999, le secteur agricole continue � se redresser gr�ce � une plus grande facilit� d�acc�s aux produits et � une meilleure commercialisation. Selon l�estimation de la FAO, la production de riz et de ma�s en 2000 sera de l�ordre de 30 500 tonnes (usin�) et de 94 000 tonnes respectivement.

TURKM�NISTAN (12 f�vrier)

Selon les rapports officiels, la production de c�r�ales d�hiver 2000 s�est �lev�e � 1,7 million de tonnes, soit 1,645 million de tonnes de plus que l�objectif cibl� et environ 280 000 tonnes de plus qu�en 1999. Cette augmentation, qui a �t� atteinte en d�pit du manque d�eau d�irrigation dans certaines zones de production et dans la plupart des pays voisins, s�explique surtout par la gestion priv�e des terres en location. La majeure partie des c�r�ales, sem�e en hiver, n�a souffert ni de la chaleur ni de la p�nurie d�eau d�irrigation. Les r�sultats de la production de riz irrigu� sont encore incertains; ils risquent cependant de pas atteindre l�objectif vis�, comme dans le cas du coton de la campagne 2000, dont la production a baiss� de 20 pour cent pour s��tablir � 1,03 million de tonnes.

En d�cembre, le s�isme qui a secou� plusieurs r�gions occidentales (Nebit Dag) et les zones avoisinantes, a fait un certain nombre de victimes et provoqu� des d�g�ts aux logements et aux stocks alimentaires. Les villages � proximit� imm�diate ont �t� plus touch�s que la capitale r�gionale.

TURQUIE (14 f�vrier)

Les perspectives des c�r�ales d�hiver 2001 sont encourageantes jusqu�� pr�sent, compte tenu de l�abondance des pluies dans les principales zones agricoles. La production de bl� de 2000 est estim�e � 19 millions de tonnes, soit environ 5 pour cent de plus que la r�colte, r�duite, de l�an dernier et un volume proche de la moyenne.

Le gouvernement a consid�rablement r�duit les prix de soutien des c�r�ales en juin 2000 dans le but de contenir les pressions inflationnistes et de r�duire les d�penses publiques. Ainsi, le prix de soutien du bl� rouge dur anatolien, le plus r�pandu, a baiss� d�environ 14 pour cent par rapport � 1999, pour s��tablir � 166 dollars E.-U. la tonne.

Les achats c�r�aliers effectu�s par l�Office public des c�r�ales de la Turquie (TMO) aupr�s des agriculteurs en 2000 sont estim�s � environ 4,5 millions de tonnes.

VIET NAM (5 f�vrier)

Le temps sec de saison a �t� b�n�fique � la pr�paration des sols et aux semis de riz d�hiver/printemps pendant la quasi totalit� du mois de janvier. Dans le nord, le riz est sem� de janvier � mars et r�colt� en juin/juillet tandis que dans le sud, les semis et les r�coltes se d�roulent environ un mois plus t�t. Compte tenu de la baisse des prix, le Minist�re de l�agriculture et du d�veloppement rural a signal� que les emblavures ont �t� fortement r�duites dans le nord. Les superficies sous ma�s auraient fl�chi d�environ 29 pour cent par rapport � l�an dernier tandis que les emblavures de pommes de terre et de soja auraient diminu� de 27 percent, pour s��tablir � 91 000 hectares et 19 000 hectares respectivement. Dans certaines r�gions, les agriculteurs remplacent ces cultures par le tournesol et le bl�.

En raison du ralentissement du commerce mondial de riz, les recettes d�exportation de riz en 2000 ont �t� moins importantes que pr�vu. Les exportations se sont chiffr�es � 3,7 millions de tonnes alors que l�objectif r�vis� �tait de 3,8 millions de tonnes.

Y�MEN (14 f�vrier)

La r�colte de sorgho de 2000, r�cemment engrang�e, est estim�e � 380 000 tonnes, ce qui repr�sente un recul d�environ 8 pour cent par rapport � la moyenne quinquennale, du fait de la baisse des rendements.

La situation acridienne reste calme, mais, compte tenu des r�centes pluies d�hiver dans les plaines c�ti�res de la mer Rouge, les conditions risquent d��tre propices aux pontes.

Selon les estimations, les importations de c�r�ales (bl� essentiellement) devraient �tre de l�ordre de 2,6 millions de tonnes en 2000.

AMÉRIQUE CENTRALE
(y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (1er février)

Les pluies abondantes de d�cembre ont contribu� � reconstituer en partie les nappes aquif�res, dont le niveau �tait bas depuis la vague de s�cheresse de l�an dernier. Ces nappes jouent un r�le important en pr�vision des cultures de la premi�re campagne prochaine, qui devraient d�marrer en mars. Cependant, le degr� �lev� d�humidit� d� aux fortes pluies a nui � la qualit� des cultures de paddy et n�a pas favoris� la concentration des �l�ments nutritifs dans la canne � sucre. Cette derni�re culture, dont la r�colte est en cours, avait souffert auparavant de la s�cheresse et la production risque d��tre inf�rieure aux 4,1 millions de tonnes rentr�es l�an dernier. Les pr�cipitations ont diminu� en janvier, ce qui a contribu� � am�liorer la qualit� du riz et de la canne � sucre.

Selon les pr�visions, les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 devraient avoisiner les 900 000 tonnes de l�an dernier. Les importations de ma�s jaune de la campagne en cours (juillet/juin) devraient �galement rester proches de celles de l�ann�e derni�re, soit environ 260 000 tonnes.

EL SALVADOR (20 f�vrier)

Depuis janvier, le pays a �t� frapp� par une s�rie de tremblements de terre. Le 13 janvier 2001, un grave s�isme a fait plus de 800 victimes et d�truit totalement ou partiellement plus de 140 000 foyers, notamment aux alentours de la capitale. La communaut� internationale fournit une aide alimentaire d�urgence et d�autres types de secours aux familles sinistr�es des zones urbaines et p�riurbaines. D�apr�s les rapports officiels, le secteur agricole le plus touch� est l�importante industrie du caf�, � vocation exportatrice. Les cultures c�r�ali�res ont subi des d�g�ts minimaux, car la catastrophe s�est produite lorsque la r�colte de la deuxi�me campagne �tait d�j� termin�e. Le deuxi�me tremblement de terre de la mi-f�vrier a fait plus de 270 victimes. Attendu que les cultures de ma�s de la premi�re et de la deuxi�me campagnes avaient souffert auparavant du mauvais temps, on pr�voit pour la campagne de 2000 un recul de la production totale, qui tomberait � environ 570 000 tonnes, contre 650 000 tonnes l�ann�e pr�c�dente. La production de riz et de haricots devrait �tre moyenne par rapport aux ann�es pr�c�dentes. Les cultures de la premi�re campagne de 2000/01, dont les semis commencent en avril-mai, pr�occupent s�rieusement le gouvernement. On craint que les superficies cultiv�es totales soient r�duites du fait de la d�sorganisation des infrastructures, de la main-d��uvre et des importations agricoles en g�n�ral, due au tremblement de terre.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient s��lever � 180 000 tonnes tandis que celles de ma�s seraient comprises entre 260 000 et 280 000 tonnes. Les importations de riz de la campagne 2001 (janvier/d�cembre) devraient rester au m�me niveau que l�an dernier, soit 20 000 tonnes.

GUATEMALA (2 f�vrier)

La r�colte des c�r�ales de la deuxi�me campagne de 2000/01 est termin�e. La production de ma�s devrait fl�chir l�g�rement par rapport � celle de l�an dernier (1,1 million de tonnes), en raison surtout des d�g�ts caus�s en octobre aux cultures de la deuxi�me campagne par l�ouragan "Keith", principalement sur la c�te m�ridionale du pays. La production de paddy de 2000 s�est �lev�e � environ 35 000 tonnes.

Il est pr�vu que les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) augmentent l�g�rement, passant � quelque 400 000 tonnes (l�ann�e derni�re, elles se sont mont�es au total � 380 000 tonnes). Les importations de ma�s s�accro�tront probablement elles aussi au cours de la m�me p�riode pour compenser les d�g�ts caus�s par l�ouragan "Keith". Pendant la campagne de commercialisation 2000 (janvier/d�cembre), les importations de riz se sont �lev�es � environ 35 000 tonnes. D�apr�s les premi�res pr�visions, celles de la campagne 2001 seraient comparables.

HA�TI* (20 f�vrier)

La r�colte des c�r�ales secondaires de la deuxi�me campagne de 2000/01 est achev�e. D�apr�s les estimations provisoires, 150 000 tonnes de ma�s et 65 000 tonnes de sorgho seraient engrang�es, chiffres au-dessous de la moyenne. On pense que la production totale de c�r�ales secondaires sera inf�rieure d�environ 20 pour cent � celle de l�an dernier, en raison de la vague de s�cheresse qui a frapp� les cultures de la premi�re campagne aux premiers stades de leur d�veloppement. Les semis du riz irrigu� de la premi�re campagne de 2001 viennent de commencer. La communaut� internationale continue � distribuer une aide alimentaire.

On pr�voit que les importations commerciales de ma�s seront port�es � environ 90 000 tonnes au cours de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), contre 66 000 tonnes l�an dernier. Selon les estimations provisoires, les importations de riz de la campagne de commercialisation 2000 (janvier/d�cembre) resteraient proches des 170 000 tonnes de l�an dernier. L�aide alimentaire annonc�e s��l�ve � 72 000 tonnes, dont 20 000 ont �t� livr�es.

HONDURAS (2 f�vrier)

La r�colte des c�r�ales secondaires et des haricots de la deuxi�me campagne de 2000/01 est bien avanc�e. Le ma�s de la premi�re campagne a souffert de la vague de s�cheresse (canicula) du d�but de 2000, tandis que les fortes pluies et les inondations provoqu�es par l�ouragan �Keith� ont g�n� la culture des c�r�ales secondaires de la deuxi�me campagne. En cons�quence, on s�attend � un recul de la production totale de c�r�ales secondaires (premi�re et deuxi�me campagnes) par rapport � celle de l�ann�e derni�re, r�duite � cause du mauvais temps. La production de ma�s pourrait s��tablir � environ 500 000 tonnes ou m�me moins. Celle de sorgho devrait �galement fl�chir.

On estime que les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) seront port�es � environ 210 000 tonnes. Celles de ma�s risquent �galement d�augmenter pour compenser le recul de la production, passant � quelque 280 000 tonnes, contre 250 000 au cours de la pr�c�dente campagne de commercialisation. Les importations de riz de la campagne 2000 (janvier/d�cembre) ont �t� port�es de quelque 82 000 tonnes en 1999 � 97 000 tonnes.

MEXIQUE (2 f�vrier)

Le bl� se d�veloppe normalement et on peut esp�rer une l�g�re progression, du fait d�une part de l�accroissement de la superficie cultiv�e et de l�autre du temps frais de f�vrier, qui favorise l��piaison. Le temps sec est �galement propice � la pr�paration du sol pour les c�r�ales secondaires de la premi�re campagne prochaine qui seront sem�es en avril/mai. Les semis de sorgho projet�s devraient rester au m�me niveau que l�an dernier, soit 1,15 million d�hectares.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient l�g�rement augmenter, atteignant quelque 2,7 millions de tonnes. On pr�voit au cours de la m�me p�riode un accroissement des importations de sorgho d�environ 200 000 tonnes en raison de la forte demande de l�industrie de l�alimentation animale. On s�attend � un l�ger recul des importations de riz de la campagne de commercialisation 2000 (janvier/d�cembre).

NICARAGUA (2 f�vrier)

Les r�coltes des c�r�ales secondaires de 2000/01 subissent le contrecoup de la p�riode de s�cheresse prolong�e de cet �t� (canicula) et des fortes pluies et inondations d�octobre. Les pertes globales de sorgho et de haricots pourraient ne pas sembler importantes, mais elles se sont produites dans des r�gions qui ont �t� ces derni�res ann�es frapp�es par des catastrophes naturelles (El Ni�o et l�ouragan "Mitch"). En revanche, la r�colte du ma�s et des haricots de la troisi�me campagne �apante� de 2000/01 se d�roule dans des conditions m�t�orologiques normales. Le riz a �galement souffert de la �canicula� et la production de l�an 2000 sera probablement inf�rieure au niveau exceptionnel de l�an dernier, tout en restant sup�rieure � la moyenne.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�es � quelque 100 000 tonnes, chiffre comparable � celui de l�an dernier. Celles de ma�s devraient l�g�rement augmenter, d�environ 10 000 tonnes, essentiellement pour compenser les pertes de production dues � la s�cheresse. Les importations de riz de la campagne de commercialisation 2000 (janvier/d�cembre) sont estim�es � 95 000 tonnes.

R�PUBLIQUE DOMINICAINE (1er f�vrier)

Les activit�s agricoles se d�roulent normalement gr�ce au temps favorable qui r�gne dans les principales zones de production du pays. Le sol est actuellement pr�par� en vue des semis des c�r�ales secondaires de la premi�re campagne prochaine de 2001, qui auront lieu en mars, tandis que les semis du riz de cette ann�e sont en cours. Les bonnes conditions m�t�orologiques ont �galement favoris� le d�veloppement des autres cultures vivri�res secondaires.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient passer des 277 000 tonnes de l�an dernier � quelque 300 000 tonnes. Celles de ma�s devraient �galement augmenter de mani�re � r�pondre � la demande croissante de produits d�alimentation animale. Pendant la campagne de commercialisation 2001 (janvier-d�cembre), il est pr�vu que les importations de riz s��l�vent � environ 70 000 tonnes.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (20 f�vrier)

Pendant la campagne 2000, de 6,3 � 6,4 millions d�hectares de bl� (chiffre estimatif) ont �t� moissonn�s. On estime que la production totale est comprise entre 15,5 et 16,5 millions de tonnes, volume sup�rieur � l�estimation initiale malgr� les fortes pluies tomb�es en janvier, pendant la moisson, dans l�importante province productrice de Buenos Aires. La superficie ensemenc�e en ma�s en 2000/01 est d�environ 3,1 millions d�hectares (selon les estimations officielles de la mi-janvier). Jusqu�ici, les pluies ont favoris� le d�veloppement du ma�s. La r�colte devrait commencer en mars et l��tat des cultures semble satisfaisant. Quelque 787 000 hectares sont �galement ensemenc�s en sorgho et, d�apr�s les premi�res pr�visions, la production s��l�verait � 3,5 millions de tonnes. On pense que la superficie sous riz sera l�g�rement inf�rieure � celle de l�an dernier (175 000 hectares contre 195 000 hectares en 2000) et, selon les premi�res pr�visions, la production s��tablirait � 846 000 tonnes.

BOLIVIE (20 f�vrier)

Le gouvernement a d�clar� l��tat d�urgence dans les d�partements de La Paz, Cochabamba, Oruro et Beni apr�s que des pr�cipitations sup�rieures � la moyenne de r�f�rence aient provoqu� pendant la saison des pluies des inondations localis�es et des coul�es de boue d�intensit� variable. La communaut� internationale distribue une aide alimentaire � la population sinistr�e. Aucune �valuation d�taill�e des d�g�ts caus�s aux cultures par les pluies n�est encore disponible. Par ailleurs, on a appris que certaines r�gions avaient �t� frapp�es par la s�cheresse, et la communaut� internationale leur fournit �galement une aide alimentaire. Selon des informations ant�rieures, les semis auraient augment� pour la plupart des c�r�ales et les pr�visions font �tat d�un accroissement de la production. La production de ma�s de l�an 2000 est provisoirement estim�e � quelque 700 000 tonnes et celle de sorgho � environ 135 000 tonnes. On estime que 135 000 hectares ont �t� ensemenc�s en riz, qui sera r�colt� en avril/mai, et d�apr�s les premi�res pr�visions, la production de 2001 serait d�environ 324 000 tonnes.

BR�SIL (2 f�vrier)

La pr�paration du sol est en cours pour les semis de bl� d�avril/mai. Ceux du ma�s ont �t� retard�s dans l�est et le centre du Br�sil en raison du manque d�humidit� des sols, mais les derniers rapports indiquent que la superficie cultiv�e totale a augment� de 10 pour cent par rapport � l�an dernier. Le ma�s de la premi�re campagne, qui repr�sente jusqu�� 90 pour cent de la production totale, b�n�ficie de bonnes conditions m�t�orologiques dans l��tat du Paran�, le plus gros producteur, et dans d�autres r�gions du centre et du sud du Br�sil. On ne dispose pas encore d�estimations de la superficie qui sera ensemenc�e en ma�s pendant la deuxi�me campagne. La superficie actuellement sous riz est estim�e � 3,55 millions d�hectares, chiffre l�g�rement inf�rieur � celui de l�an dernier, en raison des restrictions en mati�re de cr�dit et des faibles cours internationaux du riz, et, d�apr�s les pr�visions actuelles, la production totale resterait au niveau de l�an dernier, soit 11,4 millions de tonnes.

CHILI (2 f�vrier)

La moisson du bl� de 2000/01 est en cours et, si le temps le permet, la production totale devrait atteindre environ 1,5 million de tonnes. La superficie cultiv�e en ma�s au cours de la campagne actuelle est l�g�rement sup�rieure � celle de l�an dernier et les cultures se d�veloppent dans des conditions m�t�orologiques normales. D�apr�s les premi�res pr�visions, la production devrait atteindre 700 000 tonnes (semis de l�automne 2000).

Il est probable que les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) fl�chissent l�g�rement et s��tablissent � quelque 550 000 tonnes. Il est pr�vu que celles de ma�s augmentent un peu.

COLOMBIE (2 f�vrier)

Gr�ce aux conditions m�t�orologiques normales, il est possible � la fois de r�colter le ma�s de la deuxi�me campagne de 2000 et de pr�parer le sol pour celui de la premi�re campagne prochaine de 2001 (avril/mai). Dans les r�gions de la c�te cara�be du nord du pays, la disponibilit� d�eau favorise �galement les semis du riz de la campagne de f�vrier 2001.

On estime que les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) seront comparables � celles de l�an dernier, soit 1,15 million de tonnes, et que par ailleurs celles de ma�s (destin� principalement � l�alimentation animale) devraient s��lever � environ 1,65 million de tonnes.

�QUATEUR (2 f�vrier)

Les semis du ma�s jaune (d�hiver) se poursuivront jusqu�en avril, mais en raison des pr�cipitations sup�rieures � la moyenne enregistr�es dans les r�gions c�ti�res du centre et du sud, certaines activit�s agricoles ont �t� retard�es. On estime que la production de ma�s de 2000 s�est redress�e pour atteindre environ 570 000 tonnes. Les semis des cultures de riz d�hiver (pluviales) sont en cours et, du fait de la disponibilit� d�eau, les perspectives pour l�an 2001 sont bonnes.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) se maintiennent au niveau de l�an dernier, soit 490 000 tonnes. On pr�voit un recul des importations de ma�s, qui seront ramen�es des 170 000 tonnes de l�ann�e derni�re � quelque 110 000 tonnes.

P�ROU (2 f�vrier)

On consid�re que les r�serves d�eau des zones c�ti�res du nord et du sud sont suffisantes pour couvrir les besoins des principales cultures c�r�ali�res. La majeure partie du bl� de 2001 est sem�e et on observe une r�duction des emblavures par rapport � la campagne pr�c�dente. On note �galement un recul des semis de ma�s blanc et on pr�voit pour la campagne agricole 2001 une superficie cultiv�e totale inf�rieure d�environ 15 pour cent � celle de l�an dernier. La superficie sous ma�s jaune continue � progresser et, d�apr�s les premi�res pr�visions, elle pourrait m�me d�passer les 10 pour cent (l�ann�e derni�re, quelque 268 000 hectares avaient �t� ensemenc�s au P�rou). Les semis de riz sont en cours et la superficie devrait �tre comparable � celle de l�an dernier.

Pendant la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), les importations de bl� devraient se monter � 1,2 million de tonnes, tandis que celles de ma�s tomberaient � environ 900 000 tonnes.

URUGUAY (2 f�vrier)

Les pluies prolong�es qui ont s�vi pendant la campagne de bl� de 2000 ont nui aux semis et ont limit� le redressement de la production par rapport � la r�colte de l�ann�e derni�re, r�duite � cause de la s�cheresse. La production de bl� a �t� �valu�e � environ 400 000 tonnes. On estime que les semis de bl� de 2001 seront ramen�s � quelque 150 000 hectares, contre 196 000 l�an dernier. Les pluies de l��t� favorisent le d�veloppement normal des c�r�ales secondaires et la production devrait retrouver le niveau de 1999. Les conditions m�t�orologiques normales sont �galement propices aux cultures de riz, et on estime que la production totale sera comparable au chiffre de l�an dernier, soit environ 1,1 million de tonnes.

VENEZUELA (2 f�vrier)

Le temps est redevenu normal apr�s les fortes pluies de novembre qui ont contraint le gouvernement � d�clarer temporairement l��tat d�urgence dans les �tats situ�s au nord et � l�ouest de Caracas. Les conditions sont actuellement satisfaisantes pour la pr�paration du sol en vue des semis des cultures c�r�ali�res de 2000/01. La superficie sous ma�s devrait �tre comparable � celle de l�an dernier, soit environ 373 000 hectares, mais inf�rieure � la moyenne sur cinq ans (400 000 hectares). La production de paddy devrait se maintenir au niveau de l�an dernier (750 000 tonnes).

On pr�voit des importations c�r�ali�res analogues � celles de l�an dernier: environ 1,28 million de tonnes de bl� et 1,3 million de tonnes de ma�s jaune.

EUROPE

CE (13 f�vrier)

Dans la CE, les conditions ont �t� g�n�ralement peu favorables aux semis des c�r�ales d�hiver pendant l�automne 2000 et la superficie totale ensemenc�e en vue de la r�colte de 2001 devrait avoir marqu� un recul. Ce fl�chissement devrait concerner essentiellement le bl� �tant donn� qu�outre les probl�mes li�s au mauvais temps, une conversion des terres aux cultures de c�r�ales fourrag�res et d�ol�agineux est attendue cette ann�e en pr�vision de la demande accrue de l�industrie de l�alimentation animale, cons�quence de l�interdiction d�utiliser les farines de viandes et d�os. On signale des r�ductions notables des superficies sous bl� d�hiver en France et au Royaume-Uni, qui probablement compenseront largement les augmentations relev�es dans d�autres pays (Allemagne, Autriche et Su�de). Les temp�ratures sup�rieures � la normale, qui ont favoris� la bonne implantation des cultures, laissant esp�rer � ce stade des rendements l�g�rement sup�rieurs � la moyenne, ont �t� un trait caract�ristique positif de l�automne 2000.

B�LARUS (13 f�vrier)

Jusqu�ici, les conditions de v�g�tation des c�r�ales d�hiver de 2000/01 ont �t� satisfaisantes. D�apr�s les rapports officiels, la r�colte de c�r�ales et de l�gumineuses de 2000 se monte � 4,7 millions de tonnes, chiffre qui indique une bonne reprise par rapport � la r�colte m�diocre de 1999 (3,6 millions de tonnes) mais reste inf�rieur � la moyenne.

En 2000/01, le pays aura besoin d�importer des c�r�ales pour la consommation alimentaire et il a d�j� pass� contrat avec le Kazakhstan pour environ 350 000 tonnes.

BOSNIE-HERZ�GOVINE* (13 f�vrier)

Les premi�res perspectives concernant les c�r�ales d�hiver sont satisfaisantes. Cependant, la tendance � la baisse observ�e pour les semis de ces c�r�ales risque de se poursuivre, du fait de la faible rentabilit� du bl�. Pour r�pondre � la demande de consommation, les importations de bl� n�ont cess� d�augmenter et il est pr�vu que pendant la campagne de commercialisation 2000/01, elles d�passent les 290 000 tonnes import�es en 1999/2000.

BULGARIE (13 f�vrier)

En Bulgarie, la superficie ensemenc�e en bl� d�hiver est �valu�e officiellement � quelque 1,2 million d�hectares, soit environ 10 pour cent de plus qu�en 1999. On estime que la superficie sous orge a �galement progress�, passant � environ 230 000 hectares. Les perspectives de r�colte se sont am�lior�es � la mi-janvier avec l�arriv�e de la neige, qui apportera l�humidit� dont les cultures ont tant besoin pour se d�velopper au printemps. D�apr�s les derniers rapports de fin janvier, l��tat des cultures est g�n�ralement satisfaisant et assur�ment meilleur que l�an dernier � la m�me �poque.

CROATIE (13 f�vrier)

Les premi�res perspectives sont incertaines. La s�cheresse de 2000 a persist� pendant l�automne, retardant les semis des c�r�ales d�hiver qui, selon les pr�visions, seront inf�rieurs � ceux de l�an dernier. Les pr�cipitations se sont am�lior�es depuis d�cembre, mais les cultures sont moins d�velopp�es que l�an dernier, lorsque la r�colte de bl� a atteint le niveau record de 1,08 million de tonnes. La superficie qui sera ensemenc�e en cultures de printemps sera dans l�ensemble l�g�rement r�duite, mais il est pr�vu de porter celle sous ma�s � 386 000 hectares, contre 361 000 hectares en 2000, pour reconstituer les approvisionnements apr�s la r�colte m�diocre de 2000, qui s�est mont�e � 1,5 million de tonnes seulement du fait de la s�cheresse contre 2,1 millions de tonnes en 1999. Malgr� ces r�coltes m�diocres, des quantit�s de ma�s continuent � �tre export�es vers la Bosnie-Herz�govine voisine. Le pays pr�voit par ailleurs d�exporter environ 200 000 tonnes de bl� en 2000/01.

ESTONIE (13 f�vrier)

Les premi�res perspectives concernant les c�r�ales d�hiver sont satisfaisantes. La r�colte c�r�ali�re de 2000 est estim�e � 0,6 million de tonnes (poids apr�s nettoiement) sur 330 000 hectares, r�sultat exceptionnel. Les cours des produits d�alimentation animale devraient chuter en raison de la bonne r�colte, sup�rieure de quelque 25 pour cent � celle de l�an dernier, et du fl�chissement de la production animale enregistr� au premier semestre de 2000. On proc�dera vers le milieu de 2001 au premier recensement agricole depuis 1939.

EX-R�PUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MAC�DOINE (13 f�vrier)

On signale que les conditions sont g�n�ralement satisfaisantes pour les cultures c�r�ali�res d�hiver, et la superficie ensemenc�e devrait �tre comparable au niveau normal de l�an dernier.

Le PAM continue � distribuer une aide alimentaire � environ 7 500 r�fugi�s vivant dans des centres ou des familles d�accueil. Des colis de rapatriement sont �galement fournis par le PAM aux r�fugi�s qui rentrent volontairement dans la province du Kosovo de la R�publique f�d�rative de Yougoslavie.

HONGRIE (13 f�vrier)

Les semis d�orge et de bl� d�hiver sont estim�s respectivement � 200 000 hectares et 1,2 million d�hectares, superficies l�g�rement sup�rieures � celles de l�ann�e derni�re, ce qui pourrait concourir au redressement de la production cette ann�e. On signale cependant que les r�serves d�humidit� du sol sont tr�s faibles apr�s la s�cheresse prolong�e. De bonnes pr�cipitations sont n�cessaires � bref d�lai pour reconstituer les r�serves d�eau indispensables � la croissance du printemps.

LETTONIE (13 f�vrier)

Les images satellites font appara�tre le d�veloppement v�g�tatif des cultures d�hiver, qui est moins avanc� que l�ann�e derni�re � la m�me �poque. La superficie ensemenc�e est probablement rest�e � un niveau moyen.

La production c�r�ali�re de 2000 est provisoirement estim�e � presque 0,9 million de tonnes, chiffre proche de la moyenne et sup�rieur de pr�s de 0,1 million de tonnes � celui de l�an dernier. Du fait de la stagnation de la production animale, les importations de c�r�ales ont �t� limit�es ces derni�res ann�es � environ 50 000-70 000 tonnes par an, principalement du bl� panifiable.

LITUANIE (13 f�vrier)

Les premi�res perspectives concernant la r�colte des c�r�ales d�hiver de 2001 sont satisfaisantes, mais le d�veloppement des cultures dans le secteur nord-est du pays, limitrophe de la Lettonie, est sensiblement moins avanc� qu�il y a un an. La production c�r�ali�re de 2000 devrait remonter par rapport au faible volume de l�an dernier - 2,1 millions de tonnes - pour atteindre un niveau proche de la moyenne, 2,4 millions de tonnes, dont pr�s de 0,9 million de tonnes de bl�.

POLOGNE (13 f�vrier)

Les pr�cipitations de l�automne et de l�hiver ont �t� plus proches de la normale que dans les pays situ�s plus au sud, et la production de c�r�ales d�hiver devrait se redresser apr�s la r�colte r�duite de l�an dernier.

R�PUBLIQUE DE MOLDOVA (13 f�vrier)

Apr�s deux ann�es m�diocres, les pr�cipitations et les temp�ratures normales de l�automne ont �t� propices aux semis de l�orge et du bl� d�hiver, qui seront r�colt�s en 2001. Jusqu�ici, les conditions de v�g�tation ont �t� bonnes pendant cette campagne et le d�veloppement des cultures est sensiblement meilleur que l�ann�e derni�re � la m�me �poque.

D�apr�s les rapports officiels, la r�colte c�r�ali�re de 2000 s�est mont�e � 2,1 millions de tonnes, chiffre nettement sup�rieur aux estimations pr�c�dentes et inf�rieur de tr�s peu seulement � la r�colte de 1999 qui avait elle aussi souffert de la s�cheresse. Les agriculteurs, les n�gociants et les analystes ind�pendants mettent cependant en doute les estimations officielles, les analystes situant le rendement du bl� entre 50 et 75 pour cent de l�estimation officielle, qui fait �tat de plus de 2 tonnes/hectare. En novembre 2000, les prix int�rieurs du bl� avaient plus que doubl�, indiquant un march� c�r�alier tendu. D�apr�s les rapports officiels, la production de bl�, dont l�objectif initial avait �t� fix� � 1 million de tonnes, serait de 780 000 tonnes, mais les analystes estiment qu�elle ne d�passe pas 500 000 tonnes. De m�me, la production de ma�s de 2000, estim�e officiellement � 1,091 million de tonnes, pourrait �tre elle aussi inf�rieure.

La r�colte de bl� de 2000 est suffisante pour couvrir les besoins de consommation alimentaire m�me si, du fait de la mauvaise qualit� d�une grande partie du bl�, il est n�cessaire d�importer du bl� � forte teneur en gluten qui sera m�lang� aux approvisionnements locaux pour fabriquer du pain de bonne qualit�. Certains indices donnent � penser que ces importations pourraient rester faibles compte tenu du pouvoir d�achat. Apr�s la deuxi�me r�colte m�diocre successive, la disponibilit� de c�r�ales fourrag�res pour le b�tail est tr�s restreinte et, du fait des prix �lev�s, il sera n�cessaire de continuer � r�duire consid�rablement le cheptel. Le gouvernement, qui a interdit les exportations de bl� cette ann�e, cherche � acheter de 60 000 � 80 000 tonnes pour les r�serves nationales, sans grand succ�s.

R�PUBLIQUE SLOVAQUE (13 f�vrier)

En R�publique slovaque, les perspectives concernant les c�r�ales d�hiver sont satisfaisantes et les semis sont probablement rest�s � un niveau comparable � celui de l�an dernier.

R�PUBLIQUE TCH�QUE (13 f�vrier)

Selon les estimations officielles, la superficie sous c�r�ales d�hiver est l�g�rement sup�rieure � 1 million d�hectares: 865 000 hectares de bl� et 165 000 hectares d�orge. On signale que les conditions sont un peu plus propices aux cultures que dans les pays voisins situ�s au sud, car les pr�cipitations ont �t� plus proches de la normale.

ROUMANIE (13 f�vrier)

D�apr�s les premi�res indications, la superficie sous bl� d�hiver est comparable � celle de l�an dernier, soit environ 1,9 million d�hectares. Apr�s la longue s�cheresse de l��t�, les semis ont pu se d�rouler de mani�re satisfaisante dans les principales r�gions productrices gr�ce aux ond�es �parses de l�automne. Cependant, le temps est rest� g�n�ralement sec jusqu�� fin janvier, date � laquelle des pr�cipitations non n�gligeables ont �t� enfin enregistr�es. Des pluies beaucoup plus abondantes sont n�cessaires en Roumanie pour reconstituer les r�serves d�humidit� des sols en vue du d�veloppement des cultures au printemps.

RUSSIE, F�D�RATION DE (13 f�vrier)

Les premi�res perspectives concernant les c�r�ales d�hiver de 2001 sont bonnes. La superficie ensemenc�e en cultures d�hiver, qui seront r�colt�es au printemps/�t� de cette ann�e, a progress� de 0,5 million d�hectares, passant � 14,66 millions d�hectares, en raison essentiellement des emblavures plus �tendues dans le Caucase Nord. Dans l�ensemble, les conditions de v�g�tation ont �t� bonnes. D�apr�s les images satellites, le d�veloppement des cultures serait plus satisfaisant dans la plupart des r�gions, � l�exception des oblasts de Volgograd et de Saratov. Le temps g�n�ralement doux de cet hiver leur a �t� favorable. Les habitants ont �t� durement �prouv�s par les p�riodes de froid intense mais, dans l�ensemble, les cultures ont �t� suffisamment prot�g�es.

La FAO estime la r�colte de c�r�ales et de l�gumineuses de 2000 � 71 millions de tonnes, chiffre proche de la moyenne et sup�rieur de quelque 11 millions de tonnes aux estimations de la production effectu�es par la FAO en 1999. Les estimations de la FAO pour les deux ann�es d�passent d�environ 10 pour cent les estimations officielles (2000: 65,4 ; 1999: 54,7 millions de tonnes), du fait de la sous-comptabilisation syst�matique. La production de bl� est maintenant estim�e par la FAO � 38 millions de tonnes (quelque 10 pour cent de plus que les pr�visions officielles) et la proportion de bl� de bonne qualit� est plus �lev�e que l�an dernier. La production de c�r�ales secondaires est estim�e par la FAO � 31 millions de tonnes, contre 25 millions de tonnes l�an dernier.

Selon certaines indications, la r�colte de 2000 serait suffisante pour couvrir les besoins int�rieurs de produits alimentaires et d�aliments du b�tail et permettre de reconstituer un peu les stocks. Pendant la campagne de commercialisation 2000/01, il est pr�vu que les importations c�r�ali�res soient ramen�es � la moiti� du volume de l�an dernier (8,4 millions de tonnes) et partiellement compens�es par des exportations s��levant � environ 2 millions de tonnes.

L�ins�curit� alimentaire est essentiellement li�e � l�acc�s aux vivres plut�t qu�� leur disponibilit�, car les revenus sont r�partis de mani�re tr�s in�gale. Environ la moiti� de la population vit au-dessous du seuil de pauvret� (4,30 dollars E.-U./personne/jour). Parmi les causes sp�cifiques de la pauvret� figurent les arri�r�s de paiements des pensions, des salaires et des traitements.

En Tch�tch�nie, on signale que les perspectives concernant les semis des c�r�ales d�hiver qui seront r�colt�es l�ann�e prochaine sont �galement sombres en raison du manque de ressources financi�res et de carburant. La production agricole de 2000 a �norm�ment souffert des probl�mes d�ins�curit� ainsi que des p�nuries de machines, de carburant et d�intrants.

Le conflit de Tch�tch�nie continue � �prouver durement la population locale et les personnes d�plac�es, en particulier en ce moment pendant les mois d�hiver rigoureux. On estime qu�il reste 170 000 personnes d�plac�es � l�int�rieur de la Tch�tch�nie. Les op�rations de secours sont s�rieusement entrav�es par les probl�mes de s�curit� et de p�nuries de ressources. Le PAM et les ONG fournissent en outre une aide alimentaire de base et d�appoint � pratiquement toutes les personnes d�plac�es en Ingoutchie, qui sont au nombre de 160 000, dont 30 000 environ vivent encore sous la tente dans des camps.

UKRAINE (13 f�vrier)

Les premi�res perspectives concernant les c�r�ales d�hiver de 2001 sont satisfaisantes. Les superficies ensemenc�es ont augment� de 0,8 million d�hectares (chiffre estimatif), passant � 8,4 millions d�hectares. Jusqu�ici, les conditions de v�g�tation de la campagne de 2000/01 sont bonnes et l��tat d�environ 88 pour cent des r�coltes est bon ou satisfaisant. D�apr�s les images satellites, l��tat de la v�g�tation est sensiblement meilleur que l�ann�e derni�re � la m�me �poque, bien que dans le sud-est, les cultures aient besoin de pluie.

La r�colte c�r�ali�re de 2000 a souffert de la s�cheresse. La FAO l�estime maintenant � 22,9 millions de tonnes seulement, c�est-�-dire moins que la production m�diocre de 1999 (26,4 millions de tonnes) et moins que les pr�visions officielles (24,4 millions de tonnes), compte tenu des informations fournies par les n�gociants et les sp�cialistes faisant �tat d�une surestimation, notamment pour les c�r�ales secondaires de printemps (ma�s).

Malgr� une autre r�colte m�diocre, le pays pourrait rester exportateur net de c�r�ales. Pendant les six premiers mois de la campagne de commercialisation actuelle, il a export� plus de 0,8 million de tonnes (principalement de l�orge) et import� approximativement 0,4 million de tonnes (principalement du bl�). Au cours de la campagne de commercialisation 2000/01, les exportations c�r�ali�res totales devraient �tre divis�es par deux, passant � 1,4 million de tonnes, tandis que les importations seraient port�es � environ 900 000 tonnes, contre un peu plus de 600 000 tonnes en 1999/2000.

YOUGOSLAVIE, R�P. F�D�RATIVE DE (SERBIE ET MONT�N�GRO)* (13 f�vrier)

Les perspectives concernant le bl� d�hiver, qui sera r�colt� plus tard cette ann�e, se sont quelque peu am�lior�es mais elles restent incertaines. La s�cheresse, qui a fortement r�duit la r�colte de c�r�ales de 2000, s�est prolong�e pendant l�automne, retardant les semis du bl� d�hiver et g�nant l�implantation des cultures. D�apr�s l�Institut agricole de Novi Sad, situ� en Voyvodina, principale r�gion productrice, quelque 750 000 hectares ont �t� en d�finitive ensemenc�s en bl� d�hiver malgr� la situation �conomique difficile des agriculteurs. Cette superficie est inf�rieure � l�objectif � 800 000 hectares � mais, si elle est exacte, elle est sup�rieure � celle qui a �t� effectivement ensemenc�e et r�colt�e l�ann�e derni�re (approximativement 600 000 hectares) et plus proche de la moyenne. Les pluies plus favorables et les temp�ratures douces enregistr�es depuis fin d�cembre ont am�lior� les perspectives, mais les r�serves d�humidit� du sous-sol restent pr�caires. En raison de la d�sorganisation des syst�mes administratifs r�gissant l�agriculture et des p�nuries de fonds � tous les niveaux de ce secteur, l�utilisation des intrants, et probablement les rendements, resteront largement inf�rieurs au potentiel.

La FAO estime la production c�r�ali�re totale de 2000 � 5,2 millions de tonnes seulement, contre 8,6 millions de tonnes en 1999. La mission d��valuation de juin/juillet a �tabli la r�colte de bl� de 2000 � 1,7 million de tonnes seulement, du fait du manque d�incitation � semer du bl�, de la disponibilit� limit�e des intrants, des d�g�ts caus�s aux cultures par les inondations, et du temps sec qui a suivi. Les r�coltes des c�r�ales secondaires de printemps et des autres cultures vivri�res ont �t� r�duites � cause de la grave s�cheresse du printemps et de l��t�. D�apr�s les estimations officielles, la production de ma�s de 2000 ne se monterait qu�� 3,1 millions de tonnes, soit la moiti� environ de la r�colte exceptionnelle de 1999 (6,1 millions de tonnes).

La situation g�n�rale des approvisionnements c�r�aliers est difficile et il n�est pratiquement pas possible d�exporter des c�r�ales malgr� les importants stocks de report, notamment de ma�s. La production animale subira le contrecoup de la hausse des prix des c�r�ales.

La population continue � souffrir des p�nuries d��nergie et de la mont�e en fl�che des prix des aliments de base, �tant donn� que le nouveau gouvernement a commenc� � lib�raliser les prix auparavant contr�l�s.

Le PAM apporte actuellement une aide � environ 700 000 r�fugi�s et personnes socialement vuln�rables. Par ailleurs, le CICR pr�te assistance � 200 000 personnes d�plac�es � l�int�rieur du pays en leur distribuant une ration alimentaire individuelle, ainsi qu�� 100 000 b�n�ficiaires (cas sociaux) en leur fournissant un repas chaud dans le cadre de leur programme de soupe populaire.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (13 f�vrier)

D�apr�s les derni�res estimations, la production de bl� de 2000 s��l�verait � environ 26,8 millions de tonnes, chiffre pratiquement inchang� par rapport � l�an dernier. Cependant, la moisson a �t� g�n�e par le temps humide et on signale qu�en moyenne, la qualit� est un peu moins bonne que la normale. Selon les premi�res indications concernant le bl� de 2001, qui sera pour la majeure partie sem� en avril/mai, les emblavures totales seraient comparables � celles de l�ann�e pr�c�dente. La superficie ensemenc�e en bl� tendre pourrait augmenter aux d�pens du bl� dur et des ol�agineux. La production totale de c�r�ales secondaires de 2000 est estim�e � 24,5 millions de tonnes, chiffre inf�rieur d�environ 9 pour cent � celui de l�an dernier et le plus bas depuis 1995. Ce recul est d� en grande partie au temps humide et froid qui a s�vi pendant toute la saison et a nui aux rendements.

�TATS-UNIS (13 f�vrier)

� la mi-f�vrier, les conditions m�t�orologiques dans les Grandes plaines, principale r�gion productrice de bl� d�hiver des �tats-Unis, continuaient dans la meilleure des hypoth�ses � �tre satisfaisantes pour les cultures de bl� de 2001. Le temps a �t� en g�n�ral plus froid que la normale dans l�ensemble des plaines, ralentissant le d�veloppement des cultures. On signale que, dans le nord du Texas et le Kansas, des cultures ont �t� s�rieusement endommag�es par le vent et les gel�es. Selon le rapport sur les semis du D�partement de l�agriculture am�ricain du 11 janvier, la superficie sous bl� d�hiver qui sera moissonn�e en 2001 est tomb�e � 16,7 millions d�hectares, environ 800 000 hectares soit 5 pour cent de moins que l�ann�e pr�c�dente et le niveau le plus bas depuis 1971. La principale raison de cette r�duction serait le temps sec qui a g�n� les semis dans les grandes r�gions productrices.

OCÉANIE

AUSTRALIE (13 f�vrier)

En Australie, la r�colte du bl� d�hiver de 2000 r�cemment achev�e est maintenant estim�e officiellement � 21,2 millions de tonnes, chiffre l�g�rement sup�rieur aux pr�visions pr�c�dentes mais qui reste n�anmoins tr�s inf�rieur � la r�colte de 1999 (25 millions de tonnes). Les rendements r�duits en Australie occidentale et au Queensland, dus au temps sec, ont largement contrebalanc� les r�coltes exceptionnelles engrang�es dans d�autres r�gions. La production de c�r�ales secondaires d�hiver (principalement orge et avoine) s�est redress�e par rapport au niveau r�duit de 1999 gr�ce � l�accroissement des semis, mais elle est rest�e inf�rieure � la moyenne des cinq derni�res ann�es. La production totale de c�r�ales secondaires de 2000 est estim�e � 9,5 millions de tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que la r�colte r�duite de l�ann�e pr�c�dente. Les premi�res perspectives concernant les c�r�ales secondaires de l��t� 2001 (principalement sorgho), qui viennent d��tre sem�es, sont assez peu favorables en raison du temps sec, et la superficie ensemenc�e finale risque d��tre r�duite. Les semis du riz de la campagne de 2001 sont en cours et les rapports du gouvernement indiquent que les emblavures pourraient progresser de 19 pour cent.

FIDJI (5 f�vrier)

En d�cembre, les pr�cipitations ont �t� abondantes et g�n�ralis�es, leur niveau total dans certaines r�gions d�passant de 200 � 400 pour cent les niveaux moyens, en particulier pendant les deux premi�res semaines. Des conditions proches de la normale ont pr�domin� en janvier, certaines r�gions enregistrant m�me des pr�cipitations inf�rieures � la moyenne. Dans l�ensemble, les conditions ont �t� bonnes pour les principales cultures du pays, qui produit de la canne � sucre, des noix de coco, du gingembre et des fruits tels que mangues et papayes. La situation des approvisionnements alimentaires du pays est g�n�ralement bonne, mais de graves probl�mes nutritionnels sont signal�s dans plusieurs r�gions.

�LES SALOMON (5 f�vrier)

La situation en mati�re de s�curit� reste instable depuis que l�accord de paix a �t� sign� en octobre dernier pour mettre fin � deux ann�es de troubles int�rieurs dans les �les. En janvier 2001, le Conseil de s�curit� de l�ONU a appuy� �nergiquement l�accord et divers donateurs d�Europe, d�Asie et du Pacifique se proposent maintenant de pr�ter leur concours et de contribuer au processus de redressement, de reconstruction et de d�veloppement �conomique.

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUIN�E (5 f�vrier)

Une s�rie de tremblements de terre a frapp� le pays en d�cembre 2000, touchant surtout les r�gions du nord. M�me si certains d�entre eux ont atteint les degr�s 6 et 8 degr�s de l��chelle Richter, les dommages signal�s aux personnes et aux biens ont �t� relativement limit�s, par rapport aux catastrophes analogues des ann�es pr�c�dentes, comme celle de 1998 qui avait fait de nombreuses victimes et d�truit des cultures et des biens.

SAMOA (15 f�vrier)

Un temps sec a r�gn� en d�cembre et en janvier, ce qui est inhabituel pour la saison. Des pluies plus g�n�ralis�es sont n�cessaires pendant les quatre prochains mois pour que les cultures se d�veloppent normalement.


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