FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/01 - AZERBAÏDJAN (21 mars)

AZERBAÏDJAN (21 mars)

Les perspectives des récoltes céréalières de 2001 sont relativement incertaines, du fait de précipitations inférieures de 30 à 80 pour cent à la moyenne et de l’insuffisance d’eau dans les zones de captation des pays voisins. Le niveau des réservoirs d’eau d’irrigation a également baissé en raison de la sécheresse de l’année précédente et le résultat final de la récolte cette année dépendra en grande partie des pluies au cours des prochains mois et de la fonte des neiges. Les travaux d’urgence effectués cet hiver (approfondissement des canaux d’irrigation, par exemple) pourraient contribuer à maintenir un niveau de production rentable. Des images satellitaires indiquent que pour le moment, les cultures sont en meilleur état que l’an dernier à la même époque.

Les superficies sous céréales d’hiver ont encore progressé, pour s’établir à 650 000 hectares, dont 523 000 hectares sous blé et 122 000 hectares sous orge d’hiver. La première phase de privatisation des terres est presque terminée. Les emblavures de céréales d’hiver ont fortement augmenté au cours des deux dernières années, les agriculteurs se tournant vers des cultures qui mûrissent en juin, avant la chaleur de l’été et des besoins d’eau impératifs. Cette transformation rend également compte des difficultés de commercialiser les cultures de rapport, comme le raisin et le coton.

Selon la dernière estimation officielle, la production céréalière de 2000 atteindra 1,5 million de tonnes, dont 1,148 million de tonnes de blé, 209 000 tonnes d’orge et 104 000 tonnes de maïs. La production de riz, qui est l’une des céréales les plus cultivées, a augmenté sensiblement pour s’établir à 22 000 tonnes et celle de légumineuses a été de 13 000 tonnes. Dans l’ensemble, la sécheresse n’a pas compromis les céréales d’hiver de 2000 mais a pesé sur le rendement des cultures semées au printemps (pommes de terre, coton, fourrage, arbres fruitiers).

Compte tenu d’une récolte bien supérieure à la moyenne, les besoins en importations céréalières devraient légèrement fléchir. Toutefois, les besoins en céréales fourragères pourraient croître, du fait d’une diminution des disponibilités et de la concurrence des importations face à la production nationale. L’essentiel des besoins d’importations céréalières sera couvert par voie commerciale, mais les groupes vulnérables, y compris les personnes déplacées à l’intérieur du pays, ont encore besoin d’une aide alimentaire. Depuis juillet 1999, le PAM porte secours à 485 000 personnes au titre d’une Intervention prolongée de secours et de redressement prévue sur trois ans. Le total des produits alimentaires engagés pour la durée du projet s’élève à 47 880 tonnes.