FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/01 - INDE (21 mars)

INDE (21 mars)

Compte tenu de la sécheresse qui a sévi dans certains des principaux États producteurs, la production de blé, qui sera récolté au cours des prochaines semaines, devrait accuser une forte baisse, soit 5 à 7 millions de tonnes de moins que le volume record de l’an dernier établi à 75,5 millions de tonnes. On signale que les superficies sous blé ont diminué d’environ trois millions d’hectares, par rapport aux 27,4 millions d’hectares ensemencés en 2000, notamment dans les États d’agriculture pluviale, tels Madhya Pradesh, Gujarat, Rajasthan et certaines zones de Maharashtra. Le blé dans les principales régions de production excédentaires du Punjab, d’Haryana et d’Uttar Pradesh se développe bien dans l’ensemble, mais il est peu probable qu’une récolte record soit engrangée comme l’an dernier. Bien qu’en général, l’incidence des ravageurs et des maladies ait ité faible durant la campagne, les engrais ont été moins utilisés que d’habitude, du fait de la sécheresse. En conséquence, la production globale de céréales rabi devrait tomber à environ 95 ou 96 millions de tonnes cette année, contre 104 millions de tonnes en 1999/2000. L’objectif de production céréalière est fixé, au total, à 212 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/01.

Le séisme le plus violent en cinquante ans, qui a dévasté l’État occidental de Gujarat, a aggravé les problèmes d’eau et de nourriture existants déjà, suite à deux sécheresses consécutives. Le niveau des nappes phréatiques avait déjà beaucoup baissé et un grand nombre de personnes avaient commencé à migrer. Une succession de catastrophes naturelles, dont une sécheresse et de graves inondations dans plusieurs États au cours de la mousson, se sont abattues sur le pays l’an dernier, faisant un grand nombre de victimes et laissant des milliers de personnes sans abri.

À la fin de la campagne de commercialisation en cours, les stocks de blé devraient dépasser 20 millions de tonnes, soit un volume supérieur d’environ 40 pour cent à l’année précédente et cinq fois de plus que le volume recherché. Cette situation s’explique par l’augmentation des prix de soutien agricole (d’où une progression des achats), à une hausse du prix de vente du blé et du riz fournis par le PDS (impliquant une diminution de l’écoulement de ces denrées) et à la faiblesse des cours mondiaux (limitant de fait les possibilités d’exportation). Les stocks de riz nationaux sont également plus volumineux, en raison des bonnes récoltes engrangées au cours des dernières années et de l’augmentation des achats.