FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/01 - IRAQ* (27 mars)

IRAQ* (27 mars)

Les perspectives des récoltes céréalières de 2001, qui seront moissonnées en mai/juin, sont encore incertaines. La production est compromise par les effets à long terme de deux années consécutives de forte sécheresse et par le manque d’intrants agricoles indispensables.

Une mission FAO/PAM/OMS d’évaluation de la nutrition et des approvisionnements alimentaires, qui s’est rendue en Iraq en mai 2000, a constaté que dans les régions les plus touchées, au centre et au sud, non seulement les emblavures avaient été réduites, mais aussi qu’environ 75 pour cent des superficies sous blé et orge, ayant subi d’importants dégâts, étaient surtout utilisées comme pâturage pour le bétail. Les rendements céréaliers n’ont jamais été aussi faibles. En conséquence, la production céréalière totale de 2000, estimée à environ 796 000 tonnes, a fléchi de quelque 47 pour cent par rapport à 1999 et de 64 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale.

En décembre 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé la neuvième phase de la SCR 986 du programme pétrole-contre-vivres (en vigueur de janvier à juin), autorisant l’achat de produits alimentaires, de médicaments et de fournitures médicales ainsi que les réparations à apporter d’urgence à l’infrastructure. En mars 2000, les fonds permettant d’acquérir des pièces de rechange pour la production de pétrole a doublé, passant de 300 millions de dollars E.-U. à 600 millions, afin de contribuer au remplacement des vieilles installations. Les importations céréalières consenties au titre de l’application de l’échange pétrole-contre-vivres ont beaucoup contribué à améliorer la situation alimentaire. On continue cependant de signaler des retards importants dans le flux des importations vivrières. De plus, malgré une forte augmentation de la ration alimentaire depuis l’application de la SCR 986, on ne note pas d’amélioration sensible du taux de malnutrition infantile dans le centre et le sud du pays, et les problèmes nutritionnels sont encore aigus et répandus. Les rations alimentaires fournissent un régime qui n’est ni varié, ni équilibré du point de vue nutritionnel. En effet, présentant des carences en légumes, en fruits et en produits animaux, elles manquent de micronutriments.