FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/01 - MALI (27 mars)

MALI (27 mars)

Un temps sec de saison règne actuellement. Les activités relatives à la production des cultures de contre-saison sont en cours. Dans la zone de Ségou, les agriculteurs ont consacré une superficie accrue au riz mais également aux légumes (oignons, tomates) et au manioc. Dans la région de Tombouctou, la superficie ensemencée a diminué du fait du retard pris pour achever la récolte des céréales secondaires. Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé que la production de céréales de l’an 2000 se montait à 2 386 300 tonnes, soit un niveau inférieur de 17,5 aux résultats exceptionnels de 1999 (2 893 600 tonnes) mais très proche de la moyenne des cinq années précédentes. Des criquets pèlerins ont été signalés en mars à Timétrine et dans le sud de l’Adrar des Iforas, entre Gao et Tabankort.

À la suite de deux récoltes exceptionnelles, en 1998 et 1999, les stocks détenus dans les exploitations sont complets. Le service national des statistiques estime qu’ils atteignaient 520 000 tonnes juste avant la récolte de l’an 2000. Le stock national de sécurité a atteint le niveau recommandé de 35 000 tonnes (plus 25 000 tonnes sous la formes de stock de sécurité “financier”). La situation alimentaire est donc dans l’ensemble satisfaisante. Toutefois, certaines zones pourraient connaître des pénuries alimentaires à la suite de mauvaises récoltes, notamment dans les régions de Mopti, Gao, Kidal, Tombouctou et dans le Ségou septentrional. Du fait de la rotation technique, une partie du stock national de sécurité, pourrait être vendu par l’office de commercialisation dans les zones structurellement déficitaires. Le SAP (Système national d’alerte rapide) a établi que 400 000 personnes pourraient connaître des “difficultés alimentaires” aux alentours de Douentza, Mopti, Bandiagara et Youvarou dans la région de Mopti; à Niafunké et à Gourma-Rharous dans la région de Tombouctou; à Gao, Ansongo, Bourem et Ménaka dans la région de Gao et à Kidal et Abéïbara dans la région de Kidal. Il a recommandé que 10 790 tonnes de mil et de sorgho soient distribuées à ces populations pendant trois mois.