FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/01 - SOMALIE* (27 mars)

SOMALIE* (27 mars)

La production de céréales secondaires de la campagne “deyr” qui vient d’être rentrée, et qui représente en général de 25 à 30 pour cent de la production annuelle de céréales, est évaluée à 96 000 tonnes, soit nettement au- dessus de la moyenne d’après la guerre de 78 000 tonnes. En outre, la récolte de la campagne principale “gu”, avec 224 000 tonnes, dépassait la moyenne. La production totale de céréales pour l’an 2000 est donc estimée à 320 000 tonnes environ, soit approximativement 31 pour cent de plus que l’année précédente.

La situation d’ensemble des disponibilités alimentaires dans certaines zones du sud de la Somalie s’est améliorée, les récoltes “gu” et “deyr” ayant été satisfaisantes. Toutefois, de récentes enquêtes sur la nutrition signalent la persistance de taux élevés de malnutrition, qui s’expliquent par une lente reprise des ménages frappés par plusieurs périodes de sécheresse et les effets à long terme d’années d’insécurité. Qui plus est, les récentes injections de monnaie sur le marché, qui se sont accompagnées de la dépréciation du shilling somalien, ont provoqué une forte hausse des prix des articles alimentaires et des produits de base.

Ailleurs, dans le nord-ouest (Somaliland) et dans le nord-est (Puntland) de la Somalie les conditions des pâturages et du bétail sont restées identiques. Toutefois, l’interdiction des importations de bétail en provenance d’Afrique de l’Est par les pays de la Péninsule arabe du fait de la fièvre de la vallée du Rift a provoqué des pertes importantes de revenus et constituent une menace pour les conditions d’existence d’un grand nombre de ménages de pasteurs.

Du fait d’une amélioration des disponibilités alimentaires, on estime que le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire a baissé, passant de 750 000 en l’an 2000 à 500 000 cette année. Un appel interinstitutions des Nations Unies a été lancé le 12 mars, pour 130 millions de dollars E.-U. afin d’améliorer les conditions d’existence dans le pays et d’aider à la reprise.