FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/01 - ÉTATS-UNIS (2 avril)
Aux États-Unis, la production de blé pourrait marquer un nouveau recul en 2001. Les semis de blé d'hiver sont tombés à leur plus bas niveau depuis 1971 et les rigueurs du climat enregistrées dans certaines régions à la fin de 2000 ont retardé la levée des cultures, tandis que l'on prévoit également une diminution des emblavures de printemps. D'après les dernières estimations officielles, la superficie consacrée au blé d'hiver atteindrait 16,7 millions d'hectares, soit quelque 800 000 hectares ou 5 pour cent de moins de l'année précédente. Les premières indications concernant les semis de blé de printemps, selon le rapport du Département américain de l'agriculture concernant les prévisions de semis, font état d'un recul de 1,2 pour cent des emblavures, qui couvriraient environ 7,7 millions d'hectares. Une réduction très nette des semis de blé dur devrait largement compenser l'accroissement marginal de la superficie consacrée aux autres cultures de blé de printemps. Sur la base des estimations relatives à la superficie sous blé d'hiver et aux intentions de semis pour le blé de printemps, et dans l'hypothèse du maintien de conditions météorologiques normales jusqu'à la fin de la campagne, les prévisions de la FAO établissent actuellement la production globale de blé de 2001 aux États-Unis à 60 millions de tonnes environ, avec un léger fléchissement par rapport à la récolte inférieure à la moyenne engrangée l'année précédente.
Certaines cultures précoces de céréales secondaires sont déjà en terre dans les régions méridionales, mais dans les États céréaliers du "Corn Belt" l'essentiel des semis de maïs seront effectués à partir de fin avril. Les premières indications, selon le rapport du Département américain de l'agriculture sur les semis, font état d'un fléchissement de 4 pour cent des semis de maïs mais aussi d'une expansion de 2 pour cent des cultures de sorgho. Les semis du riz de la campagne 2001 devraient commencer aux États- Unis en mars- avril. On attend une production de 8,9 millions de tonnes, soit 200 000 tonnes de plus que l'an dernier. Cette prévision s'appuie sur l'annonce d'une augmentation de 4,2 pour cent des semis, avec un retour à des rendements normaux après les niveaux exceptionnellement élevés de l'année passée. Les riziculteurs bénéficient depuis 1999 d'importantes subventions de la part du gouvernement, qui ont multiplié leurs revenus, malgré le faible niveau des cours mondiaux. Le riz demeure donc une culture intéressante.