FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.2, avril 2001 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS 1/

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1/ Sont indiqu�s en caract�res gras les pays dont les perspectives de r�colte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont d�ficitaires pendant la campagne en cours et qui n�cessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menac�s de mauvaises r�coltes ou de p�nuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signal�s par un ast�risque (*).


AFRIQUE DU NORD

ALG�RIE (27 mars)

Malgr� les semis tardifs des c�r�ales d'hiver dans plusieurs zones, les pr�cipitations ayant �t� insuffisantes au d�but de la p�riode de v�g�tation, la situation s'est am�lior�e � la fin de l'an 2000 et en janvier 2001, en raison des pluies abondantes et bien r�parties qui se sont abattues sur les zones de cultures. Les pr�cipitations ont �t� rares en f�vrier et en mars, sauf dans le nord-ouest du pays. Les perspectives sont incertaines pour les cultures de 2001 qui devraient �tre r�colt�es � partir du mois de mai. Des conditions favorables au cours des deux prochains mois seront cruciales pour permettre un redressement de la production c�r�ali�re, dont le niveau d'environ 1,1 million de tonnes en l'an 2000, �tait bien inf�rieur � la moyenne.

�GYPTE (27 mars)

L'�tat des cultures est satisfaisant pour le bl� et l'orge, en grande partie irrigu�s, qui ont �t� sem�s en octobre/novembre et dont la r�colte est pr�vue en avril/mai. Les bonnes pr�cipitations de f�vrier ont permis de cultiver davantage de terres en bl� et en orge en Basse-�gypte. La superficie totale emblav�e (bl� et orge) devrait s'�lever � 1,1 million d'hectares, ce qui d�passe l�g�rement le niveau de l'an 2000. La pr�paration des sols pour les semis de riz de l'an 2001 a d�marr� et la r�colte de paddy de l'an 2000 est �valu�e � environ 6 millions de tonnes, soit environ 3 pour cent de plus que le niveau de l'ann�e pr�c�dente, sup�rieur � la moyenne.

MAROC (27 mars)

Les pr�cipitations ont dans l'ensemble �t� abondantes cette ann�e dans la plupart des zones de culture du pays, exception faite de la r�gion sah�lienne. Les cultures de bl� et d'orge sont satisfaisantes et les r�servoirs hydriques sont remplis, notamment dans le nord o� les pr�cipitations se sont poursuivies fin f�vrier et d�but mars. La superficie ensemenc�e en bl� et autres c�r�ales devrait �tre proche du niveau de la moyenne des cinq derni�res ann�es. La production devrait avoir plus que doubl� par rapport � la production m�diocre de l'ann�e pr�c�dente, �tablie � 2 millions de tonnes, si les conditions sont favorables, au cours des deux mois � venir.

TUNISIE (27 mars)

Cette ann�e, les conditions de v�g�tation ont �t� dans l'ensemble propices aux c�r�ales d'hiver dans les r�gions du nord, principale zone de production du pays. Des pluies importantes ont continu� � favoriser le d�veloppement v�g�tatif en mars et l'on s'attend � une bonne r�colte. La situation a toutefois �t� moins cl�mente au centre et au sud o� les cultures ont souffert d'une longue s�cheresse. Le faible niveau d'humidit� des sols devrait donc dans l'ensemble ralentir les rendements dans ces r�gions. On estime que la superficie ensemenc�e en c�r�ales en 2000/01, pour l'essentiel du bl�, atteint 1,24 million d'hectares, soit un niveau inf�rieur � celui de l'ann�e pr�c�dente, en raison du faible niveau des pr�cipitations au moment des semis. Une reprise de la production devrait dans l'ensemble se dessiner par rapport � la mauvaise r�colte de l'an dernier, mais son ampleur d�pendra des conditions au cours des deux prochains mois.

AFRIQUE DE L'OUEST

B�NIN (27 mars)

Les semis de la premi�re campagne de ma�s sont en cours dans le sud et progressent vers le nord avec l'arriv�e des pluies. L'�tat des cultures est dans l'ensemble favorable et l'on estime que la production c�r�ali�re totale pour l'an 2000 devrait atteindre 905 000 tonnes, niveau l�g�rement inf�rieur au record atteint en 1999, mais bien sup�rieur � la moyenne.

La situation des disponibilit�s alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours des c�r�ales sont en g�n�ral stables. Les importations de c�r�ales destin�es � la consommation nationale et aux r�exportations au cours de la campagne commerciale de 2001 sont �valu�es � 143 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire � 11 000 tonnes.

BURKINA FASO (9 avril)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les cultures de contre-saison commencent � �tre rentr�es. Les chiffres relatifs � la production finale de l'an 2000 fournis par les autorit�s, sont nettement inf�rieurs aux estimations de la mission FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes, d'octobre 2000, qui faisaient �tat d'un recul par rapport � la moyenne. La production totale de c�r�ales est maintenant estim�e � 1 863 000 tonnes, soit 31 pour cent de moins que la r�colte exceptionnelle de 1999 et 23 pour cent de moins que la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes.

� la suite des r�coltes limit�es, la situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est tendue, notamment dans le nord, le centre et l'est o� la production de c�r�ales a consid�rablement baiss�. Le retour des Burkinab�s de C�te d'Ivoire dans leurs villages exerce une pression suppl�mentaire sur les approvisionnements en vivres. Toutefois, compte tenu des r�coltes exceptionnelles de 1998 et 1999, les m�nages disposent encore de stocks. Les cours des c�r�ales sont rest�s stables dans l'ensemble et inf�rieurs � la moyenne de 1995-99 en janvier et f�vrier, sauf dans le nord o� ils ont fortement augment�. En mars, ils ont progress� de mani�re tr�s nette dans le nord, l'est et le centre. Les pouvoirs publics ont lanc� un programme de distribution d'aide alimentaire de 4 000 tonnes destin� � environ 68 000 personnes r�parties dans les 17 provinces touch�es.

CAP-VERT (27 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Selon une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes, la production de ma�s de l'an 2000, devrait atteindre 18 500 tonnes. Elle enregistre donc une forte baisse par rapport � la r�colte exceptionnelle de 1999, mais reste toutefois bien sup�rieure � la moyenne.

� la suite de deux bonnes r�coltes successives, la situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. La production locale ne couvre toutefois qu'un quart des besoins de consommation et le pays a besoin des importations et de l'aide alimentaire. Compte tenu des stocks disponibles ainsi que des importations commerciales et de l'aide alimentaire pr�vues pour les mois � venir, les march�s devraient rester bien approvisionn�s et les prix stables. On estime que les besoins d'importations de c�r�ales pour l'ann�e commerciale 2000/01 (novembre/octobre) atteindront 88 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire 53 000 tonnes.

C�TE D'IVOIRE (27 mars)

Les semis de la premi�re campagne de ma�s sont en cours dans le sud et progressent vers le nord avec l'arriv�e des pluies.

En raison de la r�colte de c�r�ales de l'an 2000, sup�rieure � la moyenne, la situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Toutefois, il se peut que les troubles int�rieurs r�cents aient entrav� les activit�s commerciales aggravant ainsi une situation �conomique en d�clin. La dette ext�rieure a atteint environ 1,5 milliard de dollars E.-U. alors que le PIB a baiss� d'environ 2 pour cent en l'an 2000, en raison surtout de la chute du prix du cacao, dont la C�te d'Ivoire est le premier producteur mondial. Quelque 86 000 r�fugi�s lib�riens et 1 500 sierra-l�oniens sont encore signal�s dans l'ouest.

GAMBIE (27 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Selon les derni�res estimations, la production c�r�ali�re de l'an 2000 devrait atteindre le niveau exceptionnel de 175 600 tonnes, soit un accroissement d'environ 16 pour cent par rapport � 1999 et de 48 pour cent par rapport � la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes.

� la suite des deux r�coltes record de 1999 et de l'an 2000, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Toutefois de maigres r�coltes ont �t� rentr�es dans le nord de la Division du Fleuve central � cause d'une infestation des champs de jeune mil par les m�lo�des et les strigas. La germination des semences d'arachides a �t� m�diocre car les ravageurs ont attaqu� les stocks, ce qui a �galement entra�n� une r�duction de la production d'arachides. Au total 9 276 personnes sont gravement touch�es et 250 tonnes de c�r�ales seront n�cessaires pour assurer la soudure.

GHANA (27 mars)

Les semis de la premi�re campagne de ma�s sont en cours dans le sud et progressent vers le nord avec l'arriv�e des pluies.

Du fait du mauvais �tat des cultures en l'an 2000, la situation des disponibilit�s alimentaires est tendue dans certaines zones. Les autorit�s ont annonc� leur intention de diminuer de moiti� les importations de riz en 2001 en consacrant � la riziculture plus d'un million d'hectares dans les vall�es de l'int�rieur du pays. Environ 10 000 r�fugi�s lib�riens et pr�s de 2 500 r�fugi�s sierra- l�oniens sont encore signal�s dans le pays.

GUIN�E (9 avril)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Du fait d'une bonne r�colte en l'an 2000 et d'une r�colte exceptionnelle en 1999, la situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante et les march�s sont dans l'ensemble bien approvisionn�s, sauf dans le sud-est o� les incursions de rebelles en provenance de la Sierra Leone ont fortement entrav� les activit�s agricoles et commerciales. Les organisations humanitaires ont suspendu leurs op�rations dans la zone du Parrot's Beak, une bande de territoire guin�en qui p�n�tre dans la Sierra-Leone, pr�s de la fronti�re du Lib�ria, et dont l'acc�s est interdit par les militaires. De ce fait, des dizaines de milliers de r�fugi�s sont isol�s, notamment dans le camp de Kolomba, qui accueille environ 60 000 r�fugi�s.

Plus de 400 000 r�fugi�s du Lib�ria et de la Sierra Leone sont encore signal�s dans le pays. Le HCR a �tabli de nouveaux camps au nord de Kissigoudou, pour r�installer environ 60 000 r�fugi�s provenant de la zone de Gu�k�dou et de Parrot's Beak. Kountaya, le premier de ces nouveaux camps, dont la capacit� est de 26 000 r�fugi�s est maintenant complet. Un deuxi�me camp a �t� ouvert � Bomeah, dans la r�gion d'Albadaria et deux autres sont en cours de construction � Telikoro et Mandoukoro. Un camp de transit a �t� cr�� � Conakry pour faciliter le rapatriement des r�fugi�s de la Sierra Leone par bateau.

GUIN�E-BISSAU (27 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim� � la mi- octobre que la production c�r�ali�re de l'an 2000 devrait �tre de 168 000 tonnes, niveau sup�rieur de 21 pour cent � celui de l'ann�e pr�c�dente et proche de celui d'avant la crise de 1997.

Dans l'ensemble, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les march�s restent bien approvisionn�s dans le pays et les prix sont stables. Toutefois, certains groupes de population dont le pouvoir d'achat est faible connaissent des difficult�s alimentaires, notamment dans les zones urbaines et dans les environs de Pirada, Fulacunda, Tite, S. Domingos et Ingor�.

LIB�RIA* (9 avril)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. La production de paddy de l'an 2000 est estim�e � 144 000 tonnes, contre 259 000 tonnes avant la guerre (1988). La superficie ensemenc�e en riz en l'an 2000 �tait �valu�e � 135 000 hectares, soit un rendement moyen de 1,1 tonne/hectare. De petites parcelles et de faibles rendements sont apparemment responsables de la faible production des m�nages. La p�nurie d'emplois, pendant et apr�s la guerre, a pouss� de nombreuses familles � cultiver du riz pour pouvoir survivre. Cela a entra�n� la mise en culture de terrains qui n'avaient jamais �t� consacr�s � la riziculture, comme les mangroves situ�es le long du littoral. Ainsi le nombre de familles qui cultivent du riz a progress� par rapport � la p�riode d'avant guerre, m�me si les parcelles sont plus petites. Les agriculteurs doivent affronter les difficult�s suivantes: manque de main- d'�uvre, p�nuries de semences de riz, absence de toute organisation commerciale, niveaux �lev�s de pertes apr�s r�coltes et mauvaises conditions des infrastructures.

Depuis la guerre, les habitudes alimentaires ont consid�rablement �volu�, avec un engouement pour le manioc, dont la culture s'est d�velopp�e � la fois en superficie et en volume. La mission a estim� qu'en tenant compte des pertes, 480 000 tonnes de manioc seraient disponibles pour la consommation en 2001, contre 308 000 tonnes en 1988. On estime aussi que la production de plantains a progress�.

Les besoins d'importations de c�r�ales sont estim�s � 200 000 tonnes pour 2001, et les importations commerciales � 160 000 tonnes. Quelque 40 000 tonnes d'aide alimentaire seront n�cessaires pour couvrir le d�ficit. Pour 2001, le PAM recherche 21 000 tonnes de c�r�ales et de l�gumes secs et 3 800 tonnes d'autres produits pour couvrir les besoins d'aide alimentaire d'environ 145 000 r�fugi�s et d'autres personnes touch�es par la guerre, ainsi que de 140 000 enfants fr�quentant les �coles primaires.

Dans le comt� de Lofa, l'une des principales zones rizicoles du Lib�ria, les combats se poursuivent. Les incursions p�riodiques des rebelles qui ont d�but� en ao�t 1999 se sont intensifi�es en octobre et ont emp�ch� les travaux agricoles et provoqu� le d�placement de milliers de personnes, notamment dans les villes de Gorlu, de Ganglota et de Selayae. Des milliers de civils ont abandonn� le comt� du Lofa sup�rieur pour le comt� du Lofa inf�rieur. Plusieurs milliers de Guin�ens qui ont fui les hostilit�s dans leur pays ont aussi cherch� refuge dans les villes situ�es le long de la fronti�re, au Lib�ria. Plus de 15 000 personnes sont arriv�es dans le comt� de Bong et dans le nord du comt� de Lofa. Le PAM est en train de distribuer une aide alimentaire � environ 420 000 rapatri�s lib�riens. La distribution de vivres aux r�fugi�s de la Sierra Leone dans les camps situ�s dans les zones de Montserrado et de Sinje, dans le comt� de Grand Cape Mount, se poursuit �galement.

MALI (27 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les activit�s relatives � la production des cultures de contre-saison sont en cours. Dans la zone de S�gou, les agriculteurs ont consacr� une superficie accrue au riz mais �galement aux l�gumes (oignons, tomates) et au manioc. Dans la r�gion de Tombouctou, la superficie ensemenc�e a diminu� du fait du retard pris pour achever la r�colte des c�r�ales secondaires. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim� que la production de c�r�ales de l'an 2000 se montait � 2 386 300 tonnes, soit un niveau inf�rieur de 17,5 aux r�sultats exceptionnels de 1999 (2 893 600 tonnes) mais tr�s proche de la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes. Des criquets p�lerins ont �t� signal�s en mars � Tim�trine et dans le sud de l'Adrar des Iforas, entre Gao et Tabankort.

� la suite de deux r�coltes exceptionnelles, en 1998 et 1999, les stocks d�tenus dans les exploitations sont complets. Le service national des statistiques estime qu'ils atteignaient 520 000 tonnes juste avant la r�colte de l'an 2000. Le stock national de s�curit� a atteint le niveau recommand� de 35 000 tonnes (plus 25 000 tonnes sous la formes de stock de s�curit� "financier"). La situation alimentaire est donc dans l'ensemble satisfaisante. Toutefois, certaines zones pourraient conna�tre des p�nuries alimentaires � la suite de mauvaises r�coltes, notamment dans les r�gions de Mopti, Gao, Kidal, Tombouctou et dans le S�gou septentrional. Du fait de la rotation technique, une partie du stock national de s�curit�, pourrait �tre vendu par l'office de commercialisation dans les zones structurellement d�ficitaires. Le SAP (Syst�me national d'alerte rapide) a �tabli que 400 000 personnes pourraient conna�tre des "difficult�s alimentaires" aux alentours de Douentza, Mopti, Bandiagara et Youvarou dans la r�gion de Mopti; � Niafunk� et � Gourma-Rharous dans la r�gion de Tombouctou; � Gao, Ansongo, Bourem et M�naka dans la r�gion de Gao et � Kidal et Ab��bara dans la r�gion de Kidal. Il a recommand� que 10 790 tonnes de mil et de sorgho soient distribu�es � ces populations pendant trois mois.

MAURITANIE (9 avril)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. La production de cultures pluviales (dieri) a �t� nettement sup�rieure � la moyenne. Les zones irrigu�es ont diminu� � Trarza et � Brakna et les rendements devraient diminuer car les semis ont it� effectu�s en retard et en raison du manque de cr�dits � la production. Les perspectives pour les cultures de d�crue (walo) � Brakna, Gorgol et Trarza sont �galement moins favorables qu'au cours de l'ann�e pr�c�dente car les superficies ensemenc�es ont diminu� du fait de la baisse du niveau de l'eau dans le fleuve S�n�gal. Des attaques d'oiseaux et de chenilles ont �galement �t� signal�es dans plusieurs zones. Selon une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes, la production c�r�ali�re de l'an 2000 devrait atteindre 177 000 tonnes, soit un recul de 8 pour cent par rapport au niveau de 1999 et se situer pr�s de la moyenne. On a signal� la pr�sence de quelques criquets p�lerins pr�s de Zouerate, au nord.

La situation alimentaire s'est am�lior�e dans les zones rurales � la suite de bonnes r�coltes pluviales et les march�s sont bien approvisionn�s. Les cours du sorgho ont grimp� en fl�che � Brakna, � Gorgol et � Trarza, � la suite de mauvaises r�coltes de d�crue. Divers groupes restent vuln�rables, notamment dans diverses zones des deux Hodhs, d'Aftout et d'Affol�. Les autorit�s ont lanc� en f�vrier un appel pour 20 000 tonnes d'aide alimentaire d'urgence.

NIGER (9 avril)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Le jardinage de contre saison est rest� limit� du fait du manque d'eau. Selon les derniers chiffres fournis par les services statistiques pour la production de l'an 2000, la production c�r�ali�re devrait atteindre 2 143 000 tonnes, soit 25 pour cent de moins par rapport au niveau de 1999 et environ 10 pour cent de moins que la moyenne des cinq derni�res ann�es.

En raison de cette r�colte inf�rieure � la moyenne, la situation des disponibilit�s alimentaires est tendue dans les zones qui sont traditionnellement � d�ficit vivrier. Les march�s sont dans l'ensemble bien approvisionn�s mais les prix des c�r�ales ont augment� nettement en mars. On signale la migration des hommes qui quittent leurs villages pour aller � la recherche de travail ou de nourriture dans le d�partement de Tillab�ry. Les zones � risque sont situ�es surtout dans les d�partements suivants: Agadez, Diffa septentrional, Tahoua, Maradi, Tillab�ry (notamment � Ouallam et Tillab�ry) et Zinder. Fin mars, les pouvoirs publics ont lanc� un appel pour b�n�ficier d'une aide internationale. Le gouvernement et les donateurs ont organis� des ventes de mil et de sorgho � des prix subventionn�s (environ de 15 � 35 pour cent de moins que les prix courants de march�) dans les zones o� la production a �t� d�ficitaire.

NIG�RIA (27 mars)

Les pr�cipitations ont d�but� dans le sud-est d�but mars et ont progress� vers le sud-ouest � la mi-mars, ce qui a permis de pr�parer les terres et les semis pour la premi�re campagne de ma�s. Du fait des conditions de v�g�tation qui ont �t� favorables dans l'ensemble, au cours de la saison des pluies de l'an 2000, on pr�voit une r�colte moyenne ou sup�rieure � la moyenne.

La situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Certains groupes de population, toutefois, restent vuln�rables du fait des inondations � Sokoto, dans le nord-ouest.

S�N�GAL (27 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Selon les derni�res donn�es concernant les cultures pluviales, la production c�r�ali�re totale pour l'an 2000 a �t� r�vis�e � 1 073 000 tonnes, soit 14 pour cent de plus que la moyenne.

� la suite de deux bonnes r�coltes cons�cutives, la situation alimentaire est dans l'ensemble satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s. Les cours du mil et du sorgho ont baiss� � la suite de la r�colte mais ont quelque peu remont� d�but 2001, alors que le prix du riz est rest� stable.

SIERRA LEONE* (27 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. La r�colte de riz de l'an 2000 a �t� r�duite car les superficies ensemenc�es ont �t� nettement inf�rieures � celles de l'ann�e pr�c�dente, du fait d'une reprise des troubles int�rieurs d�but mai, moment crucial pour les semis. En raison de l'ins�curit�, la distribution d'intrants et les op�rations d'urgence ont �t� suspendues ou gravement entrav�es, surtout dans le nord. Les combats le long de la fronti�re avec la Guin�e et le Lib�ria se sont intensifi�s � la fin de l'an 2000, entra�nant de nouveaux d�placements de populations. Environ 3 500 r�fugi�s sont arriv�s dans la Sierra Leone orientale, pour fuir les combats de la r�gion du Parrot's Beak, dans le sud-ouest de la Guin�e. Les rapatri�s du Lib�ria arrivent � Daru et � Zimmi, alors que ceux provenant de Guin�e arrivent � Kenema par Kono. Les rapatri�s sont �galement arriv�s de Conakry par bateau.

� la suite d'une r�colte r�duite et de probl�mes de transport, la situation des disponibilit�s alimentaires restera tendue en 2001. En plus des personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays, d�j� enregistr�es, de nouveaux arrivants ont �t� enregistr�s dans le sud et dans l'ouest, � la suite de la reprise des combats en mai et en octobre. Plus de 400 000 r�fugi�s sierra-l�oniens sont rest�s dans les pays voisins d'Afrique de l'Ouest, surtout en Guin�e et au Lib�ria.

Malgr� les hostilit�s, le PAM et les ONG continuent � distribuer des vivres. Le PAM pr�voit d'affecter plus de 50 000 tonnes d'aide alimentaire � 544 000 b�n�ficiaires (selon les estimations) en 2001. Les autorit�s ont lanc� un plan de r�installation dans les districts de Freetown, Port Loko, Kenema et Pejehun, qui sont pr�ts � accueillir les populations. Les personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays, de retour dans leurs zones d'origine, recevront une ration de r�installation pendant deux mois. On estime que pr�s de 25 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays, dans les camps, pourraient �tre r�install�es, mais il semble que certaines personnes d�plac�es sont assez r�ticentes et ne souhaitent par retourner dans leurs lieux d'origine du fait du manque d'infrastructures locales.

TCHAD (9 avril)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. La r�colte du berb�r� (sorgho en culture de d�crue) est en cours, notamment dans les d�partements de Gu�ra et de Salamat. Les rendements sont inf�rieurs � ceux de l'an dernier du fait des p�nuries d'eau et des attaques des oiseaux sur les champs de c�r�ales. Selon une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes la production de c�r�ales pour l'an 2000 devrait atteindre 890 000 tonnes, soit un recul de 28 pour cent par rapport au niveau record de 1999 et de 16 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

� la suite de cette r�colte r�duite, la situation des disponibilit�s alimentaires est tendue dans les zones structurellement d�ficitaires de la r�gion sah�lienne, mais des stocks sont encore disponibles dans les exploitations, � la suite des r�coltes exceptionnelles de 1998 et 1999. Des mouvements inhabituels de population ont �t� signal�s dans plusieurs cantons du d�partement du Lac vers les principaux centres urbains, le Tchad m�ridional et la zone du Lac Tchad. Dans la zone soudanaise, la situation alimentaire s'aggrave dans les zones rizicoles, notamment dans le d�partement de Mayo-Kebbi. La r�colte du coton dans le sud devrait aussi avoir diminu�, mais la production d'arachides est satisfaisante. Les cours du mil ont augment� en f�vrier dans la zone sah�lienne. Les prix du riz ont �galement fort progress� dans les principales zones de production de la zone soudanaise. Par contre, le prix des oignons a chut�, de nombreux agriculteurs ayant choisi cette culture. La migration de troupeaux � partir de la zone sah�lienne pourrait provoquer le surp�turage et une p�nurie de p�turages dans la zone soudanaise. Une �valuation mixte CILSS/FAO/PAM/FEWS-NET de la situation des approvisionnements dans les zones � risque, organis�e sur place et effectu�e d�but janvier, a estim� que la population � risque s'�levait � 800 000 personnes pour lesquelles environ 40 000 tonnes de c�r�ales sont n�cessaires. En outre, environ 700 000 personnes sont �galement consid�r�es comme mod�r�ment � risque. On recommande la vente de 20 000 tonnes de c�r�ales � des prix subventionn�s. Une op�ration d'urgence du PAM a r�cemment �t� approuv�e pour fournir 27 000 tonnes d'aide alimentaire � 375 000 b�n�ficiaires dans huit d�partements de la zone sah�lienne (Assonga, Bahr el Ghazal, Bhata, Biltine, Gu�ra, Kanem, Lac et Ouadda�).

TOGO (27 mars)

Les semis de la premi�re campagne de ma�s sont en cours dans le sud et progressent vers le nord depuis l'arriv�e des pr�cipitations.

La situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Toutefois, dans diverses r�gions, les personnes touch�es par les inondations, restent vuln�rables.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (27 mars)

Les pluies ont d�but� dans le sud au mois de mars. La situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les importations de c�r�ales � des fins domestiques et la r�exportation, au cours de la campagne commerciale 2001, sont estim�es � 300 000 tonnes (� l'exception des r�exportations de bl�), surtout du bl� et du riz.

CONGO, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU* (27 mars)

La situation des disponibilit�s alimentaires continue de se d�t�riorer du fait de l'ins�curit� persistante. L'intensification des combats, surtout dans l'est du pays a encore entrav� toutes les activit�s �conomiques et agricoles et provoqu� de nouvelles vagues de d�placements de populations. Le nombre de personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays est actuellement estim� � 2 millions et leur situation alimentaire et nutritionnelle est critique. Des enqu�tes r�centes effectu�es par des organisations non gouvernementales ont montr� que pr�s de 21 pour cent de la population souffre d'une forte malnutrition dans la province orientale du Nord- Kivu. La situation pourrait se d�t�riorer avec une mauvaise r�colte de manioc dans l'est du pays, imputable aux ravageurs et au maladies. La situation alimentaire est �galement difficile dans les principales villes du pays, surtout � Kinshasa o� la population a atteint 6-7 millions d'habitants. Une mission de la FAO a estim� en octobre dernier que le d�ficit vivrier atteignait en l'an 2000 1 million de tonnes � Kinshasa. Divers facteurs font obstacle � l'approvisionnement en vivres de Kinshasa et d'autres villes: l'�tat extr�me de d�labrement de l'infrastructure routi�re; le harc�lement des transporteurs, des n�gociants et des agriculteurs par la police et les militaires; l'interruption des approvisionnements alimentaires en provenance des provinces d'�quateur et de l'Est; et la raret� du carburant du fait de la p�nurie de devises.

La distribution de l'aide humanitaire est frein�e du fait de la persistance de l'ins�curit� et du tr�s mauvais �tat de l'infrastructure routi�re. Le PAM pr�voit d'am�liorer ses distributions d'aide alimentaire pour pouvoir atteindre 1,2 million de personnes, y compris quelque 70 000 r�fugi�s angolais, et a r�cemment lanc� un appel pour 112 millions de dollars E.-U. destin�s � des op�rations d'urgence.

CONGO, R�PUBLIQUE DU (27 mars)

Les pr�cipitations inf�rieures � la moyenne en janvier et f�vrier, ont augment� d�but mars et sont devenues tr�s abondantes dans le sud, � la mi-mars. La s�curit� et la situation globale des disponibilit�s alimentaires se sont am�lior�es en l'an 2000, � la suite de l'accord de cessez- le- feu de d�cembre 1999, conclu entre les autorit�s gouvernementales et les opposants. Les organisations humanitaires ont maintenant acc�s � l'ensemble du pays. Les 810 000 personnes d�plac�es par la guerre civile sont presque toutes de retour chez elles.

On compte environ 100 000 r�fugi�s en provenance de la province d'�quateur de la R�publique d�mocratique du Congo dans les r�gions du nord, notamment � Betou pr�s de la fronti�re avec la R�publique centrafricaine. On d�nombre aussi 5 000 r�fugi�s rwandais et 8 000 r�fugi�s angolais. Le PAM a r�cemment lanc� une nouvelle Op�ration d'urgence pour aider 50 000 r�fugi�s de la R�publique d�mocratique du Congo pendant 6 mois. Il fournit �galement des vivres � quelque 120 000 personnes � Brazzaville, Pointe Noire et dans d'autres grandes villes.

GABON (27 mars)

Les pr�cipitations inf�rieures � la moyenne en janvier et f�vrier, ont augment� � la fin de f�vrier et sont devenues tr�s abondantes � la mi-mars. Les principales cultures vivri�res sont le manioc et les plantains mais on cultive aussi un peu de ma�s (environ 25 000 tonnes). Les importations commerciales du pays couvrent en gros les besoins c�r�aliers, estim�s � pr�s de 87 000 tonnes en 2001.

GUIN�E �QUATORIALE (27 mars)

Des pr�cipitations abondantes ont �t� enregistr�es dans le pays, en mars. Les cultures de base sont les patates, le manioc et les plantains. Les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale de 2001 sont �valu�es � 10 000 tonnes de riz et de bl�.

R�PUBLIQUE CENTRAFRICAINE (27 mars)

Des pr�cipitations inf�rieures � la moyenne sont tomb�es en janvier et d�but f�vrier mais des pluies sup�rieures � la moyenne ont �t� enregistr�es au sud et au centre du pays, au d�but et � la mi-mars. � la suite de plusieurs bonnes r�coltes, la situation des disponibilit�s alimentaires reste satisfaisante. Les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale de 2001 sont estim�es � 33 000 tonnes, essentiellement du bl�.

AFRIQUE DE L'EST

 

BURUNDI* (27 mars)

Apr�s plusieurs r�coltes r�duites, la production des cultures de la campagne A qui viennent d'�tre rentr�es, devrait �tre satisfaisante. Une mission FAO/PAM/UNICEF d'�valuation, a estim� que la production alimentaire devrait atteindre 85 000 tonnes de c�r�ales, 68 000 tonnes de l�gumes secs, 483 000 tonnes de racines et tubercules, et 465 000 tonnes de bananes et de plantains, soit respectivement une progression de 15, 10, 4 et 1 pour cent, par rapport � la campagne A de l'an 2000. Toutefois, le niveau reste inf�rieur aux r�sultats d'avant la crise (1988-1993), en raison de l'ins�curit� et de la perturbation des activit�s agricoles depuis 1993. La superficie ensemenc�e a consid�rablement augment� au cours de la pr�sente campagne du fait de la s�curit� accrue dans l'ouest du pays notamment dans les provinces de Bubanza et de Cibitoke, et la fermeture des camps de rassemblement dans la province rurale de Bujumbura, ce qui a permis aux agriculteurs de retourner dans leurs exploitations. Un autre facteur a �galement contribu� � l'augmentation des semis cette ann�e: la distribution en temps voulu des semences par les pouvoirs publics et les organisations internationales, principalement dans les provinces de Kirundo et Muyinga, qui sont les r�gions les plus touch�es par la s�cheresse pendant la campagne A de l'an 2000.

Les pluies ont d�but� en retard, mais elles ont �t� abondantes et bien r�parties d'octobre � novembre, ce qui a favoris� le d�veloppement des cultures. Toutefois, les pr�cipitations excessives, qui ont eu lieu par endroits ont entra�n� des inondations et des pertes de r�colte et dans l'ensemble une r�duction des rendements, surtout pour les haricots. Les rendements des bananes et des plantains devraient progresser seulement � partir de mars/avril car les arbres ont �t� tr�s touch�s par la r�cente s�cheresse de longue dur�e. La petite r�colte de la campagne C de l'an 2000, dans les marais, de mi-juin � septembre, a �t� m�diocre du fait du temps sec qui a s�vi au cours des mois pr�c�dents. Selon les estimations, la production vivri�re est inf�rieure de 4 pour cent au niveau de la campagne C de 1999.

La situation alimentaire tendue s'est am�lior�e avec l'arriv�e de la nouvelle r�colte. Toutefois, � la suite de plusieurs r�coltes inf�rieures � la moyenne, de l'ins�curit� persistante et des d�placements de population ainsi que d'une r�cente �pid�mie de malaria, la situation de l'alimentation et de la nutrition des groupes vuln�rables reste pr�caire. En particulier, la situation est difficile pour 324 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays et pour les personnes touch�es par la s�cheresse dans les provinces de Karuzi, Gitega, Kayanza et Muyinga. Une enqu�te sur la nutrition effectu�e r�cemment dans 7 provinces du pays a fait �tat d'un taux de malnutrition globale aigu� de 10 pour cent. De m�me, un rapport r�cent de M�decins sans fronti�res a indiqu� que le nombre d'enfants souffrant de malnutrition admis dans ses centres th�rapeutiques d'alimentation, dans la province de Karuzi, a doubl� en janvier 2001. L'aide alimentaire d'urgence continue � �tre n�cessaire pour les groupes vuln�rables.

�RYTHR�E* (27 mars)

La situation alimentaire continue � �tre tendue pour pr�s de 1,8 million de personnes touch�es par la guerre avec l'�thiopie et par la s�cheresse de l'an dernier. La r�colte de c�r�ales de l'an 2000 a fortement diminu� du fait du d�placement de centaines de milliers d'agriculteurs provenant des riches r�gions agricoles de Gash Barka et Debub, repr�sentant plus de 70 pour cent de la production c�r�ali�re. La production c�r�ali�re totale est estim�e � titre provisoire � 71 000 tonnes, soit un recul de 66 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. En outre les perspectives relatives � la campagne agricole de l'an 2001, d�butant au cours des prochaines semaines, restent peu encourageants car les m�nages ne peuvent pas, pour l'instant, retourner sur leurs exploitations et il est encore impossible d'acc�der � de vastes territoires, du fait des mines.

Les cours des c�r�ales, qui baissent normalement apr�s la r�colte, ont dans l'ensemble progress� ou se sont maintenus � leur niveau, sur la plupart des march�s, en raison de la mauvaise r�colte. � la lumi�re des besoins humanitaires actuels en Erythr�e, l'ERREC (Eritrean Refugee and Relief Commission) a lanc� un appel le 22 f�vrier 2001 pour 224 millions de dollars E.-U. afin de pouvoir aider pr�s de 2 millions de personnes, au cours d'une p�riode de 12 mois.

L'appel commun interinstitutions des Nations Unies, qui regroupe des propositions de projets �manant de neuf organismes du syst�me des Nations Unies, se monte ` 160 millions de dollars E.-U.

Les engagements d'aide alimentaire pour 2001 se montent � 55 000 tonnes mais aucune livraison n'a encore eu lieu.

�THIOPIE* (27 mars)

Les semis des cultures de la deuxi�me campagne "belg" ont commenc� � plusieurs endroits. Des pluies �parses ont eu lieu en f�vrier mais c'est seulement en mars que des pluies abondantes sont tomb�es. La r�colte de la campagne "belg" repr�sente environ de 8 � 10 pour cent de la production annuelle de c�r�ales et de l�gumes secs, mais dans certaines r�gions il s'agit de la principale r�colte. Les r�coltes de la campagne principale "meher" se sont achev�es en d�cembre dernier et on a enregistr� une forte am�lioration par rapport aux premi�res estimations, du fait des pr�cipitations abondantes qui se sont poursuivies au cours du mois d'octobre et qui ont �t� b�n�fiques aux cultures sem�es en retard. La r�colte "meher" devrait selon les estimations atteindre 11,61 millions de tonnes de c�r�ales, soit environ 7,3 pour cent de plus que les estimations apr�s r�colte de 1999, principalement du fait d'un accroissement de la superficie emblav�e.

Le b�tail, notamment dans les zones pastorales, a souffert l'an dernier de la longue s�cheresse qui a provoqu� une forte p�nurie d'eau et de fourrage, encore aggrav�e par la pr�sence de maladies infectieuses et de parasites. Les r�gions pastorales du sud (Somali, Borena, Bale et Omo m�ridional) ont �t� les plus durement frapp�es et des pertes de b�tail pouvant aller jusqu'� 50 pour cent, ont �t� enregistr�es. De ce fait, la production animale des pasteurs et des agriculteurs pratiquant aussi l'�levage, a fortement diminu�, et plusieurs ann�es seront n�cessaires pour une reprise. En l'an 2000, les pluies tardives de la campagne "meher" en l'an 2000 ont permis de r�g�n�rer les p�turages et les arbustes et de recharger les points d'eau. Les animaux dans les zones qui d�pendent des cultures secondaires "belg" et dans les woredas des r�gions o� l'agriculture est s�dentaris�e, ont �galement souffert et les animaux de trait sont insuffisants pour couvrir les besoins, ce qui a des r�percussions n�gatives sur la superficie cultiv�e et la qualit� de la pr�paration des terres.

L'am�lioration des disponibilit�s c�r�ali�res a entra�n� un recul du prix des c�r�ales sur la plupart des march�s. Toutefois, malgr� de bonnes r�coltes, quelque 6,5 millions de personnes auront besoin d'une aide alimentaire. Les besoins d'aide alimentaire, y compris les besoins des personnes d�plac�es et des r�fugi�s, pour la campagne commerciale de 2001 (janvier/d�cembre) est �valu�e � environ 640 000 tonnes. Il est instamment demand� aux donateurs de soutenir les achats locaux pour renforcer le march�.

L'�quipe nationale des Nations Unies a r�cemment lanc� un appel pour 203 millions de dollars afin de venir en aide � 6,5 millions de personnes frapp�es par la s�cheresse et la guerre.

Les engagements d'aide alimentaire pour 2001 se montent � environ 550 000 tonnes dont 125 000 tonnes ont d�j� �t� livr�es.

KENYA (27 mars)

La principale campagne des "longues pluies" vient de d�buter et les perspectives sont encourageantes, les pr�visions faisant �tat de pr�cipitations normales dans les principales zones de production. Toutefois les perspectives restent peu optimistes dans les zones pastorales o� l'on pr�voit des pr�cipitations inf�rieures � la normale.

Les r�coltes des cultures c�r�ali�res de la deuxi�me campagne des "courtes pluies" qui repr�sente de 15 � 20 pour cent de la production annuelle, sont achev�es. Les pluies qui se sont poursuivies hors saison pendant le mois de janvier ont permis d'am�liorer les rendements. Cette r�colte fournit l'essentiel des denr�es vivri�res dans certaines provinces du centre et de l'est. La principale campagne c�r�ali�re des "longues pluies", rentr�e en septembre/octobre derniers, a �t� fortement r�duite par une forte s�cheresse. Selon les estimations officielles, la production de ma�s devrait atteindre environ 1,7 million de tonnes, contre une moyenne de 2,4 millions de tonnes, au cours des cinq ann�es pr�c�dentes. Selon des estimations provisoires, la production totale de c�r�ales en l'an 2000, devrait �tre de 2,1 millions de tonnes, soit respectivement 22 et 28 pour cent de moins que la r�colte de l'ann�e pr�c�dente et que la moyenne.

La grave s�cheresse de 1999/2000 a gravement compromis la s�curit� alimentaire de 4,4 millions de personnes et une importante op�ration de secours a �t� n�cessaire. Malgr� certaines am�liorations, la situation des disponibilit�s alimentaires est encore fragile, surtout dans les districts pastoraux du nord, de l'est et du nord-est. La forte p�nurie d'eau et de p�turages a entra�n� la perte d'un grand nombre d'animaux et la reprise est assez lente.

Une Op�ration d'urgence r�vis�e a �t� approuv�e en janvier 2001 � la fois par la FAO et le PAM pour fournir aux 4,4 millions de personnes touch�es par la s�cheresse une aide alimentaire d'une valeur de 148,9 millions de dollars E.- U., pendant une p�riode de six mois.

OUGANDA (27 mars)

La r�colte de la deuxi�me campagne de c�r�ales de 2000/01 est termin�e. La production devrait �tre sup�rieure � la moyenne, en raison des pr�cipitations bien r�parties. Les pluies qui sont tomb�es en f�vrier ont permis de pr�parer les sols et d'effectuer les semis pour la campagne principale de 2001, dans la plupart des r�gions. Les pr�visions � moyen terme, de mars � mai 2001, pr�voient des pr�cipitations sup�rieures � la normale en Ouganda m�ridional mais des pr�cipitations proches de la normale ou inf�rieures dans les zones septentrionales.

La production de la campagne principale, qui a �t� rentr�e � partir de la moiti� de l'an 2000 a �t� inf�rieure � la moyenne, du fait de la s�cheresse et des pr�cipitations irr�guli�res, dans diverses r�gions du pays. La production c�r�ali�re de l'an 2000, �valu�e � 1,6 million de tonnes, devrait �tre inf�rieure d'environ 12 pour cent � la moyenne.

La situation des disponibilit�s alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante mais elle reste toutefois pr�caire dans les districts de Gulu, Kitgum, Bundibugyo et dans certaines zones du Kasese et du Kabarole, en raison principalement de la mauvaise r�colte et/ou de l'ins�curit� de l'an dernier. Selon les estimations, l'aide alimentaire du PAM touche 1,1 million de personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays, de r�fugi�s et de personnes touch�es par la s�cheresse.

RWANDA* (27 mars)

Selon les premi�res indications, la production vivri�re de la r�colte de la campagne A de 2001, qui vient d'�tre rentr�e, s'est �tablie plus ou moins au m�me bon niveau que l'an dernier, ou l�g�rement au-dessous. La saison des pluies a commenc� en retard mais les pr�cipitations ont �t� abondantes et bien r�parties, de mi-octobre � d�cembre. Les pluies excessives du mois de novembre ont entra�n� des inondations et des pertes de r�coltes par endroits, surtout dans les pr�fectures de Gisenyi et de Butare, mais elles ont dans l'ensemble �t� b�n�fiques aux semis et aux rendements, surtout pour les c�r�ales et les l�gumes secs. La production de racines et de tubercules ainsi que de bananes et de plantains a �t� moins satisfaisante, du fait du manque de mat�riel v�g�tal et d'une longue p�riode de s�cheresse. Cependant, malgr� des conditions plut�t positives, une mauvaise r�colte a �t� rentr�e dans la r�gion de Bugesera (Province rurale de Kigali), du fait des p�nuries de semences � la suite de plusieurs r�coltes r�duites. Une mission Gouvernement/FAO/PAM/UE organis�e sur place a �valu� la production vivri�re de la pr�sente campagne mais ses conclusions ne sont pas encore disponibles.

La situation tendue des disponibilit�s alimentaire s'est am�lior�e avec la nouvelle r�colte. Les cours du ma�s, des haricots et des pommes de terre ont diminu� par rapport aux niveaux d'il y a un an. Toutefois, malgr� l'am�lioration g�n�rale de la situation alimentaire, l'aide alimentaire d'urgence devrait, selon les pr�visions, �tre n�cessaire jusqu'� la prochaine r�colte dans la r�gion de Bugesera, surtout dans les districts de Kanzenze et de Gashora. Le PAM pr�voit de distribuer 13 000 tonnes d'aide alimentaire d'urgence pendant trois mois � 267 000 personnes touch�es par la s�cheresse dans le sud-est du Rwanda.

SOMALIE* (27 mars)

La production de c�r�ales secondaires de la campagne "deyr" qui vient d'�tre rentr�e, et qui repr�sente en g�n�ral de 25 � 30 pour cent de la production annuelle de c�r�ales, est �valu�e � 96 000 tonnes, soit nettement au- dessus de la moyenne d'apr�s la guerre de 78 000 tonnes. En outre, la r�colte de la campagne principale "gu", avec 224 000 tonnes, d�passait la moyenne. La production totale de c�r�ales pour l'an 2000 est donc estim�e � 320 000 tonnes environ, soit approximativement 31 pour cent de plus que l'ann�e pr�c�dente.

La situation d'ensemble des disponibilit�s alimentaires dans certaines zones du sud de la Somalie s'est am�lior�e, les r�coltes "gu" et "deyr" ayant �t� satisfaisantes. Toutefois, de r�centes enqu�tes sur la nutrition signalent la persistance de taux �lev�s de malnutrition, qui s'expliquent par une lente reprise des m�nages frapp�s par plusieurs p�riodes de s�cheresse et les effets � long terme d'ann�es d'ins�curit�. Qui plus est, les r�centes injections de monnaie sur le march�, qui se sont accompagn�es de la d�pr�ciation du shilling somalien, ont provoqu� une forte hausse des prix des articles alimentaires et des produits de base.

Ailleurs, dans le nord-ouest (Somaliland) et dans le nord-est (Puntland) de la Somalie les conditions des p�turages et du b�tail sont rest�es identiques. Toutefois, l'interdiction des importations de b�tail en provenance d'Afrique de l'Est par les pays de la P�ninsule arabe du fait de la fi�vre de la vall�e du Rift a provoqu� des pertes importantes de revenus et constituent une menace pour les conditions d'existence d'un grand nombre de m�nages de pasteurs.

Du fait d'une am�lioration des disponibilit�s alimentaires, on estime que le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire a baiss�, passant de 750 000 en l'an 2000 � 500 000 cette ann�e. Un appel interinstitutions des Nations Unies a �t� lanc� le 12 mars, pour 130 millions de dollars E.-U. afin d'am�liorer les conditions d'existence dans le pays et d'aider � la reprise.

SOUDAN* (27 mars)

Les perspectives pour la r�colte de bl� de 2001, qui est maintenant rentr�e, sont encourageantes, mais la production c�r�ali�re totale de l'an 2000, estim�e � 3,3 millions de tonnes, est d'environ 23 pour cent inf�rieure � la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes, car l'an dernier la r�colte tardive de c�r�ales secondaires a �t� inf�rieure � la moyenne, � la suite des pr�cipitations tardives et des longues p�riodes de s�cheresse.

De graves p�nuries alimentaires ont �t� relev�es dans le pays � plusieurs endroits, du fait des r�coltes r�duites et de l'�puisement des stocks, ce qui a provoqu� une forte augmentation des cours des c�r�ales. Les populations les plus touch�es par la mauvaise campagne actuelle se trouvent principalement dans le Darfour, le Kordofan, le Bahr elGhazal septentrional, l'�quatoria oriental, Jonglei, Juba et dans la province de Butana (�tat de Gezira). Environ 600 000 personnes touch�es ont un besoin pressant d'aide alimentaire. En outre, quelque 2,4 millions de personnes frapp�es par les troubles int�rieurs dans le sud auront besoin d'une assistance continue. Les ressources �tant extr�mement limit�es et la capacit� d'adaptation pouss�e aux limites, les agriculteurs et les autres groupes vuln�rables ont d�j� commenc� � �migrer � la recherche de travail et de nourriture. La consommation de c�r�ales destin�es aux semis r�duira la capacit� de production et la possibilit� de subvenir aux besoins au cours de la prochaine campagne agricole. Il est essentiel qu'une intervention ponctuelle et cibl�e soit pr�vue afin d'emp�cher d'autres souffrances humaines.

Les pr�cipitations irr�guli�res ont eu un effet d�sastreux sur la v�g�tation des terrains de parcours ainsi que sur la possibilit� de disposer de c�r�ales et de r�sidus des r�coltes pour alimenter le b�tail, notamment dans les zones pluviales. Le recul brutal des disponibilit�s de produits d'alimentation animale devrait accentuer la sous- nutrition du b�tail. L'approvisionnement en b�tail des march�s a nettement augment�, provoquant l'effondrement des prix et des revenus des m�nages.

Une Op�ration d'urgence a �t� approuv�e, en janvier 2001 par la FAO et le PAM afin de fournir � 2,4 millions de personnes touch�es par la guerre, la s�cheresse et les inondations, une aide alimentaire d'une valeur additionnelle de 50,2 millions de dollars E.-U., pendant une p�riode de 4 mois.

TANZANIE (27 mars)

Les perspectives concernant les c�r�ales secondaires de la campagne principale, dans les hautes terres m�ridionales, sont favorables en raison des pr�cipitations abondantes. Dans les zones bi-modales, les semis de ma�s de la campagne principale sont actuellement en cours.

La production totale de c�r�ales de l'an 2000, principalement du ma�s, est �valu�e � environ 3,7 millions de tonnes, soit environ 13 pour cent de moins que la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes. Ce recul est d� � la s�cheresse qui a s�vi dans plusieurs zones du pays. N�anmoins, la situation des disponibilit�s alimentaires s'est dans l'ensemble am�lior�e du fait d'un accroissement des stocks d�tenus par les agriculteurs et des approvisionnements des march�s � la suite des r�coltes des cultures de "courtes pluies". Cela a permis de r�duire les poches d'ins�curit� des r�gions du nord et du centre du pays, dues � plusieurs campagnes m�diocres.

En d�cembre 2000, une Op�ration d'urgence a �t� approuv�e par la FAO et le PAM pour fournir � 1,3 million de personnes touch�es par la s�cheresse (dans 11 r�gions) une aide alimentaire d'une valeur de 15,8 millions de dollars E.- U., pendant une p�riode de 5 mois.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (27 mars)

Les perspectives de ma�s de 2001 sont peu encourageantes. Des pluies nettement inf�rieures � la moyenne et des temp�ratures �lev�es en janvier et d�but f�vrier, en particulier dans les zones de production occidentales, ont nui � la croissance des cultures. Des pluies, � la mi-f�vrier, ont apport� un l�ger soulagement aux r�gions touch�es, mais sont survenues trop tard pour �viter une r�duction des rendements. Un temps sec a r�gn� � nouveau � la fin du mois de f�vrier et en mars, ce qui a aggrav� les conditions de v�g�tation. Selon les premi�res pr�visions, la production de ma�s se chiffrera � 7,2 millions de tonnes, soit 34 pour cent de moins que le volume satisfaisant de l'an dernier. Ce fl�chissement r�sulte de l'insuffisance des pr�cipitations, mais aussi d'une r�duction des emblavures de 17 pour cent, t�moignant des prix peu �lev�s sur le march� int�rieur � l'�poque des semis.

Les estimations de production de bl� de 2000 ont �t� r�vis�es � la hausse, pour s'�tablir � 2,1 millions de tonnes, soit un tiers de plus que la mauvaise r�colte de l'ann�e pr�c�dente et un volume sup�rieur � la moyenne.

ANGOLA* (27 mars)

Des pr�cipitations abondantes, en f�vrier et en mars, notamment dans le sud du pays, frapp� auparavant par une forte vague de s�cheresse, ont am�lior� les perspectives pour les cultures vivri�res en 2001. De bons rendements sont attendus pour le manioc, culture de base dans les r�gions septentrionales. Toutefois, les pr�cipitations ont probablement d�but� trop tard pour emp�cher une diminution des rendements du ma�s et des haricots. La superficie totale ensemenc�e devrait avoir diminu� du fait de l'intensification des troubles int�rieurs au moment des semis, ce qui pourrait se traduire par une autre r�colte inf�rieure � la moyenne. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires devrait se rendre dans le pays d�but mai pour �valuer les r�coltes vivri�res de 2001 et estimer les besoins d'importations pour la campagne commerciale 2001/02 (avril/mars), y compris l'aide alimentaire.

La situation des disponibilit�s alimentaires continue � se d�t�riorer du fait de la persistance des troubles int�rieurs. � l'int�rieur du pays la s�curit� n'est pas toujours assur�e et des incidents violents sont signal�s � divers endroits. Le nombre de personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays (2,5 millions de personnes selon les estimations de juin dernier) a continu� � progresser. De nouvelles vagues de d�placement de populations ont �t� signal�es � l'ouest, dans le Benguela; au sud dans le Huila et le Kuando Kubango; au nord dans le Malange; et � l'est dans le Moxico. La situation des disponibilit�s alimentaires � l'int�rieur du pays est critique, mais les distributions d'aide alimentaire continuent � �tre entrav�es par l'ins�curit� et le manque d'engagements d'aide alimentaire. � la mi-mars, le PAM avait re�u des engagements couvrant seulement 60 pour cent de ses op�rations en cours en Angola. Cela a conduit � une r�duction d'un tiers du nombre des b�n�ficiaires, qui sont pass�s de 1,5 � 1 million, et � la diminution des rations. Il est urgent que des engagements suppl�mentaires soient pris.

BOTSWANA (27 mars)

Les pluies abondantes de la troisi�me d�cade de f�vrier ont �t� trop tardives pour emp�cher une r�duction des rendements du ma�s et du sorgho, qui ont subi les effets de la s�cheresse � partir du mois de janvier. La production devrait diminuer, ou s'�tablir aux alentours du faible niveau de l'an dernier.

Apr�s deux r�coltes r�duites, il sera n�cessaire d'importer 250 000 tonnes de c�r�ales au cours de la campagne commerciale 2000/01 (avril/mars), au titre d'importations commerciales.

LESOTHO (27 mars)

Les perspectives relatives aux r�coltes de c�r�ales secondaires sont m�diocres. Les pr�cipitations abondantes de la deuxi�me d�cade de f�vrier ont �t� trop tardives pour permettre une reprise des cultures, qui ont subi la s�cheresse ` partir du mois de janvier. � nouveau, le temps sec de la fin f�vrier et du mois de mars, a encore aggrav� l'�tat des cultures. La production devrait diminuer par rapport au niveau inf�rieur � la moyenne de l'an dernier.

� la suite d'une r�colte r�duite de c�r�ales en l'an 2000, les besoins d'importations de la campagne commerciale 2000/01 (avril/mars) sont �valu�es � 248 000 tonnes, l'essentiel devant selon les pr�visions �tre couvert au titre d'importations commerciales.

MADAGASCAR (27 mars)

Les pr�cipitations inf�rieures � la moyenne dans le nord et le centre du pays, en f�vrier et au cours de la premi�re d�cade de mars, qui ont suivi les pr�cipitations abondantes des mois pr�c�dents ont eu des r�percussions sur les conditions de v�g�tation du riz pour la r�colte de 2001. Les perspectives d'ensemble pour le riz, dont la r�colte d�bute en avril, sont incertaines; on pr�voit une r�duction des rendements par endroits. Par contre, dans les r�gions productrices de ma�s du sud, les pr�cipitations abondantes � partir de la deuxi�me d�cade de f�vrier ont am�lior� les pr�visions pour cette culture qui a souffert de la s�cheresse. Toutefois, il est probable que les pr�cipitations aient �t� trop tardives pour emp�cher un fl�chissement des rendements et la r�colte pourrait �tre r�duite pour la deuxi�me ann�e cons�cutive. L'ann�e derni�re, le sud du pays a �t� touch� par une grave s�cheresse qui a r�duit d'un quart la production de ma�s.

La situation des disponibilit�s alimentaires est tendue, � la suite de la mauvaise r�colte de riz de l'an 2000. Dans le sud, 240 000 personnes vuln�rables ont besoin d'assistance alimentaire du fait de la mauvaise r�colte de l'an dernier.

MALAWI (27 mars)

Les fortes pr�cipitations continues de f�vrier et de mars ont provoqu� de graves inondations dans 13 des 27 districts du pays, surtout dans le sud, le long du fleuve Shire. Selon les rapports officiels, 200 000 personnes ont �t� d�plac�es � cause des inondations et 346 000 ont �t� touch�es � divers degr�s. On estime que les inondations ont d�truit les cultures sur 50 000 hectares. Les pouvoirs publics ont fait appel � l'assistance internationale pour faire face � cette catastrophe. Le PAM pr�voit de distribuer une aide alimentaire d'urgence � 275 000 personnes. Toutefois, des pluies persistantes freinent les distributions. Plusieurs zones sont inaccessibles car les routes et les ponts ont �t� endommag�s.

Les perspectives relatives aux r�coltes de c�r�ales de 2001 se sont d�t�rior�es du fait des pr�cipitations abondantes de ces derniers mois qui auront probablement r�duit les rendements. La forte s�cheresse et les temp�ratures �lev�es enregistr�es en janvier dans certains districts du sud (principalement Balaka, Zomba et Mwanza) ont igalement eu des r�percussions n�gatives sur les rendements dans ces zones. Selon les derni�res pr�visions, une r�colte de ma�s de 2,15 millions de tonnes est pr�vue, soit un niveau inf�rieur de 14 pour cent � celui de la r�colte exceptionnelle de l'an dernier, mais tout de m�me encore sup�rieure � la moyenne.

Dans l'ensemble, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante et s'explique du fait de la bonne r�colte de l'an dernier et des stocks satisfaisants. Au niveau des m�nages on signale �galement que la s�curit� alimentaire est dans l'ensemble satisfaisante.

MOZAMBIQUE (27 mars)

Les pluies torrentielles qui sont tomb�es dans les pays voisins et les pr�cipitations continues qui ont d�tremp� les provinces centrales depuis les derniers jours de janvier ont grossi les eaux du Zamb�ze et d'autres fleuves, provoquant des inondations dans les provinces centrales de Zambezia, Sofala, Manica et Tete. Pr�s de 200 000 personnes ont �t� d�plac�es et pr�s de 563 000 souffrent des effets du d�sastre. On signale �galement de tr�s graves d�g�ts � l'infrastructure routi�re. Les premi�res �valuations du gouvernement concernant les d�g�ts occasionn�s � l'agriculture indiquent que 42 000 hectares de cultures commerciales et vivri�res ont �t� d�truites par les inondations, ce qui a concern� 55 000 familles d'agriculteurs. L'an dernier, ces provinces avaient d�j� perdu 48 000 hectares de cultures vivri�res pour cause d'inondations alors que ce chiffre s'�levait � 167 000 hectares pour l'ensemble du pays, les provinces m�ridionales ayant �t� les plus durement frapp�es.

�tant donn� que le niveau des eaux retenues par le barrage de Chaora Bassa, le plus grand du pays sur le Zamb�ze, continue � augmenter et que les vannes de d�charge seront probablement ouvertes, de nouvelles inondations menacent encore les r�gions centrales. La crue du Pungue et du Zamb�ze risquent �galement de provoquer des inondations. Le gouvernement a lanc� un appel d'un montant de 30 millions de dollars E.-U. pour faire face � la situation d'urgence dans les r�gions du centre. Cent quatre-vingt mille personnes b�n�ficient actuellement de secours alimentaires d'urgence, mais la destruction de plusieurs ponts et routes entrave les distributions. Les outils agricoles et les semences n�cessaires pour permettre aux agriculteurs sinistr�s d'obtenir une r�colte de deuxi�me campagne sont �valu�s � 2,3 millions de dollars E.-U.

Dans les provinces du sud, principales victimes des graves inondations de l'an dernier, les perspectives des r�coltes c�r�ali�res de cette ann�e se sont d�grad�es, du fait des pluies bien inf�rieures � la moyenne qui ont marqu� le mois de janvier. Les pr�cipitations ont repris � partir de la seconde d�cade de f�vrier, mais sont arriv�es trop tard pour �viter une baisse marqu�e des rendements. Dans les principales zones de production c�r�ali�re du nord, des pluies b�n�fiques depuis le d�but de la campagne ont favoris� le d�veloppement des cultures.

En d�pit des graves d�g�ts dus aux inondations dans certaines r�gions, les perspectives des r�coltes c�r�ali�res de la campagne de cette ann�e continuent � �tre encourageantes, car les pertes de r�colte r�sultant des inondations ne sont pas significatives au niveau national. D'apr�s les premi�res pr�visions, la production de ma�s devrait �tre similaire ou sup�rieure au volume, satisfaisant, de l'an dernier, du fait de l'accroissement des superficies cultiv�es.

La situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante au niveau national. Le cours du ma�s est inf�rieur � ce qu'il �tait il y a un an. On estime toutefois que 165 000 personnes, au total, sont en situation d'ins�curit� alimentaire dans 37 districts et auront besoin d'une aide alimentaire jusqu'� la prochaine r�colte.

NAMIBIE (27 mars)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de cette ann�e sont m�diocres, par suite de la s�cheresse qui a r�gn� en janvier et d�but f�vrier dans les zones de production septentrionales. Le temps sec a fait suite � des pluies tardives et irr�guli�res depuis le d�but de la campagne. Des pr�cipitations abondantes, � partir de la seconde d�cade de f�vrier, sont tomb�es trop tard pour emp�cher une r�duction sensible des rendements de ma�s et de sorgho. La production de ma�s de 2001 devrait fl�chir de 35 pour cent par rapport au bon r�sultat de l'an dernier.

La situation des approvisionnements alimentaires continue � �tre satisfaisante, gr�ce � la bonne r�colte c�r�ali�re de la campagne pr�c�dente et � la capacit� d'importations commerciales du pays.

SWAZILAND (27 mars)

Les perspectives de la r�colte c�r�ali�re de 2001 se sont d�grad�es. La s�cheresse prolong�e, qui a caract�ris� la plus grande partie du mois de janvier et le d�but du mois de f�vrier, a pes� sur la croissance du ma�s. Les pluies ont �t� abondantes � partir de la seconde d�cade de f�vrier, mais sont arriv�es trop tard pour r�tablir le rendement de la production. La s�cheresse a s�vi � nouveau � partir de la fin du mois de f�vrier, ce qui a �t� peu favorable aux conditions de v�g�tation. D'apr�s les premi�res pr�visions, la production de ma�s avoisinera le volume de l'an dernier, qui avait �t� nettement inf�rieur � la moyenne.

La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est tendue, du fait de la mauvaise r�colte c�r�ali�re de l'an dernier pour cause d'inondations et de l'insuffisance jusqu'� maintenant des importations commerciales. Quatorze mille personnes ont de grandes difficult�s � se procurer de la nourriture car elles ont perdu leurs r�coltes lors de la campagne pr�c�dente; elles ont donc besoin d'une aide alimentaire jusqu'� la prochaine r�colte. Le gouvernement a lanc� un appel � la communaut� internationale pour couvrir leurs besoins.

ZAMBIE (27 mars)

Les pluies abondantes qui ont arros� la majeure partie des r�gions en f�vrier et mars, sauf dans l'extr�me sud, ont provoqu� des inondations par endroits le long du Zamb�ze et du Luangwa. Des inondations localis�es ont touch� les provinces de l'Ouest, de Luapula, du Nord et du Centre. La vall�e de Luangwa a �t� �galement affect�e (en particulier, certaines zones des districts de Serenje, Mpika, Mambwe, Lundazi, Katete, Chipata, Nyimba et Luangwa). En revanche, la s�cheresse prolong�e qui a r�gn� dans le sud (Livingstone et la vall�e de Gwembe) et les provinces occidentales (Sesheke, Shangombo et Senanga) devrait r�duire fortement les rendements de cette r�gion.

Dans l'ensemble, les perspectives de ma�s de 2001 se sont d�grad�es, du fait de l'exc�s de pluies g�n�ralis�es. La production devrait enregistrer une baisse par rapport � la r�colte exceptionnelle de l'an dernier, ce qui rend �galement compte d'une diminution des emblavures suscit�e par la faiblesse des prix � l'�poque des semis et de l'importance des stocks de report de la campagne pr�c�dente. Il sera n�cessaire d'importer du ma�s au cours de la campagne 2001/02 (mai/avril).

ZIMBABWE* (27 mars)

Des pluies g�n�ralis�es sup�rieures � la moyenne en f�vrier et d�but mars ont occasionn� des inondations en plusieurs endroits. On signale d'importants d�g�ts � l'infrastructure routi�re, aux logements et aux cultures. Les r�gions les plus touch�es sont le nord-est de la province centrale de Mashonaland, notamment Muzarabani dans le district de Centernary o� 15 000 personnes ont perdu leur foyer, ainsi qu'en g�n�ral, les r�gions bordant le r�seau fluvial du Zamb�ze. Selon les rapports, ces r�gions ont subi de graves pertes de r�coltes en raison des inondations, mais une �valuation d�taill�e de l'ampleur des d�g�ts aux cultures est encore en cours. D'apr�s les estimations, environ 30 000 personnes ont �t� victimes des inondations. Le gouvernement a lanc� un appel d'un montant de 2,34 millions de dollars E.-U. pour fournir des secours d'urgence aux populations sinistr�es et livre actuellement par avion des articles alimentaires et non alimentaires � une zone inaccessible.

Les perspectives des cultures vivri�res sont peu favorables. Un temps particuli�rement sec en janvier, suivi de fortes pluies, a r�duit les rendements de ma�s et d'autres cultures vivri�res de la campagne 2001. Dans les r�gions du sud, qui ont �t� particuli�rement �prouv�es, des pr�cipitations nettement inf�rieures � la moyenne depuis la mi- novembre ont entra�n� une forte r�duction des semis et des rendements, la majeure partie des districts ayant ensemenc� moins de 50 pour cent des emblavures habituelles, et l'on s'attend donc � ce que la r�colte soit mauvaise. Selon les premi�res pr�visions, la production totale de ma�s descendra � 1,2 million de tonnes, soit 41 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente. Ce r�sultat est attribuable au mauvais temps, mais aussi � la forte diminution des superficies cultiv�es, r�sultant du programme de r�installation des grandes exploitations commerciales et d'une p�nurie de carburant. Compte tenu des pr�visions actuelles concernant la production et les stocks de report, les besoins d'importations pour la campagne de commercialisation 2001/02 devraient enregistrer une forte hausse alors que le pays manque cruellement de devises �trang�res.

� l'heure actuelle, la situation des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante, gr�ce � la bonne r�colte de ma�s de l'an dernier et � des stocks de report volumineux. La situation est n�anmoins difficile pour les m�nages pauvres dans les villes et dans certaines zones communautaires qui d�pendent de l'achat de ma�s. Le cours du ma�s et d'autres denr�es de base a nettement augment� au cours des derniers mois, sous l'effet d'une forte inflation, d'une p�nurie de carburant et d'une d�valuation continue de la monnaie nationale. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires se rendra dans le pays fin avril pour estimer la production vivri�re de 2001 et les besoins d'importations pour la campagne de commercialisation 2001/02 (avril/mars).

ASIE

 

AFGHANISTAN* (27 mars)

Les perspectives des c�r�ales d'hiver de 2001, qui seront r�colt�es en mai/juin, sont encore m�diocres, en raison surtout du mauvais temps et de la persistance de l'ins�curit� qui sont � l'origine de la baisse des rendements et d'importants d�placements de population.

La s�cheresse de 2000 a d�truit les r�coltes et ravag� le b�tail dans l'ensemble du pays. La production c�r�ali�re a �t� estim�e, au total, � 1,82 million de tonnes (riz en �quivalent paddy), soit un fl�chissement d'environ 44 pour cent par rapport � 1999 et de 53 pour cent par rapport � 1998. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires doit se rendre dans le pays � partir de fin avril pour estimer la situation g�n�rale de l'approvisionnement et d�terminer les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin), y compris l'aide alimentaire.

La situation alimentaire est difficile pour un grand nombre de personnes d�plac�es. En 2000, le PAM a distribu� environ 161 000 tonnes de vivres � 3,3 millions de personnes sinistr�es, contre 82 631 tonnes l'ann�e pr�c�dente. En f�vrier 2001, une op�ration d'urgence, d'un montant de 76,6 millions de dollars E.-U. et pour une p�riode d'un an (avril 2001/mars 2002), a �t� conjointement approuv�e par la FAO et le PAM pour fournir une aide alimentaire � 3,8 millions de personnes victimes de la s�cheresse.

ARABIE SAOUDITE (27 mars)

Les perspectives concernant la production de bl� de 2001, � r�colter en avril/mai, sont favorables apr�s quelques bonnes pluies en d�but de campagne. La production de bl� de l'ann�e 2000 est estim�e � 1,5 million de tonnes, soit un volume similaire � celui de l'ann�e pr�c�dente, mais inf�rieur d'environ 9 pour cent � la moyenne.

La pr�sence de criquets p�lerins n'a pas �t� signal�e en janvier et f�vrier, mais les bonnes pluies de la fin janvier devraient avoir cr�� des conditions propices � leur reproduction.

Selon les pr�visions actuelles, les importations c�r�ali�res pour la campagne 2000/01 (juillet/juin) s'�l�veront � environ 6,8 millions de tonnes, avec un l�ger recul par rapport � l'ann�e pr�c�dente.

ARM�NIE* (9 avril)

Les perspectives c�r�ali�res de la campagne 2001 sont meilleures gr�ce aux pluies b�n�fiques de mars, qui ont permis de r�tablir l'humidit� des sols et de remplir les r�servoirs d'irrigation. Toutefois, il faudra que les pluies continuent au cours des prochains mois pour assurer de bonnes r�coltes. La persistance de la s�cheresse en 2000 a entra�n� une r�duction de la production c�r�ali�re de 25 pour cent, la ramenant � 225 000 tonnes, ainsi qu'une p�nurie de semences. Les superficies sous c�r�ales d'hiver (bl� essentiellement), qui seront r�colt�es en 2001, ont donc r�gress� de 30 pour cent, pour s'�tablir � 70 000 hectares. Le pays esp�re augmenter les emblavures de c�r�ales de printemps, pour les porter � 115 000 hectares. Il est tomb� beaucoup moins de neige cet hiver que d'habitude mais les pluies viennent de commencer. Selon des images satellitaires, les cultures sont en meilleur �tat que l'an dernier dans plusieurs r�gions (certaines zones de Kotaik, Vaiots Dzor et Siunik sud). Les perspectives d'approvisionnements en 2001 d�pendront essentiellement de la progression des superficies consacr�es � des c�r�ales de printemps � plus faible rendement et de la disponibilit� de semence de pommes de terre pour permettre aux agriculteurs de produire cette culture de premi�re n�cessit�. Les p�turages et la production fourrag�re ont �galement souffert de la s�cheresse. La production d'�ufs et de viande a augment� de pr�s d'un cinqui�me en 2000 tandis que celle de lait a l�g�rement fl�chi.

Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�s � 515 000 tonnes, dont 458 000 tonnes de bl� et 44 000 tonnes de c�r�ales fourrag�res destin�es � fournir des rations de survie au b�tail, principale source de prot�ines et de revenus des m�nages ruraux. Les besoins d'importations sont nettement sup�rieurs � la moyenne et comprennent 146 000 tonnes d'aide alimentaire. Les importations c�r�ali�res au cours des 8 premiers mois de la campagne de commercialisation s'�l�vent � pr�s de 239 000 tonnes de c�r�ales, dont 78 000 tonnes d'aide alimentaire.

Pr�s de 68 pour cent de la population sont sans ressources, dans l'indigence ou proches du seuil de pauvret�. Cette constatation rel�ve de donn�es d'enqu�tes, dont une �tude syst�matique des m�nages effectu�e avec l'appui de la Banque mondiale. Selon cette �tude, 55 pour cent de la population vit dans la pauvret� ou la mis�re. Deux crit�res ont �t� retenus pour d�finir les m�nages pauvres et ceux vivant dans l'indigence. Dans le premier cas, il s'agit de familles dont le niveau de consommation par habitant (assortiment minimum d'aliments et de biens de consommation) se situe en-de�� du seuil de pauvret�, �tabli � 11 735 drams (21,5 dollars E.-U.). Dans le second cas, ce sont des m�nages dont le niveau de consommation par habitant (assortiment minimum de produits alimentaires) est inf�rieur au seuil alimentaire, fix� � 7 194 drams. Environ 32,14 pour cent de la population est victime de la pauvret� et 22,91, de l'indigence, ces chiffres, pour les m�nages, correspondant � 30,53 pour cent et 19,14 pour cent respectivement. De plus, certains m�nages sont consid�r�s comme potentiellement pauvres car la fourchette de leurs revenus, entre 12 000 et 12 500 drams, d�passe � peine le seuil alimentaire. En cons�quence, environ 68 pour cent de la population pourrait avoir besoin de programmes d'aide sociale. L'�tude a �galement constat� que le niveau r�el de ch�mage �tait de 27,3 pour cent, ce qui est nettement sup�rieur � l'estimation officielle de 10 � 11,5 pour cent. Le salaire mensuel moyen est de 20 157 drams, soit moins de deux fois le seuil de pauvret�, et pr�s de 17 pour cent de la population active gagne trop peu pour assurer un revenu sup�rieur au seuil alimentaire. Les salaires ne constituent toutefois pas la principale source de revenus mon�taires: ils n'en repr�sentent que 24,6 pour cent alors que la vente de produits agricoles en assurent 32,1 pour cent, le travail ind�pendant, 10,6 pour cent, et les retraites et les allocations assur�es par l'�tat, 9,3 pour cent. Environ 19,3 pour cent des revenus proviennent de transferts effectu�s par de la famille, dont 12,8 pour cent de parents vivant � l'�tranger (ce poste repr�sente � lui seul plus que les retraites et les allocations d'�tat. La privatisation a une incidence limit�e sur les sources de revenus: seulement 0,1 pour cent est en effet li� � la propri�t� (baux, int�r�ts, dividendes, etc.). La r�partition des revenus est tr�s in�gale. Les revenus des plus riches (20 pour cent de la population) sont 32,2 fois plus �lev�s que ceux des plus pauvres (�galement 20 pour cent de la population). L'�tude a en outre confirm� qu'au moins 620 000 Arm�niens (et peut- �tre m�me 1 million), sur une population totale officiellement estim�e � 3,8 millions, vivent actuellement � l'�tranger � la recherche d'autres sources de revenus. La majorit� de ces personnes sont en �ge de travailler et les deux tiers sont des hommes.

Les probl�mes �conomiques, politiques et sociaux qui affaiblissent le pays depuis dix ans se traduisent par un ch�mage, un sous-emploi et une ins�curit� alimentaire consid�rables. La malnutrition chronique touche pr�s de 15 pour cent des enfants en milieu rural, m�me en temps normal. Le PAM pr�voit de fournir des secours alimentaires d'urgence � environ 297 000 agriculteurs de subsistance et autres m�nages vuln�rables. Ces secours, qui seront distribu�s entre le 1er novembre 2000 et le 1er juillet 2001, comprennent du bl� fortifi� en fer, de l'huile v�g�tale et des l�gumineuses. L'Op�ration d'urgence propos�e sera pleinement int�gr�e � l'Intervention prolong�e de secours et de redressement (IPSR) en faveur de 170 000 autres b�n�ficiaires, �galement en vigueur jusqu'en juin 2001. Le tonnage combin� restant � distribuer dans le cadre de l'IPSR actuelle se chiffre � plus de 28 000 tonnes jusqu'� la mi-2001.

AZERBA�DJAN (21 mars)

Les perspectives des r�coltes c�r�ali�res de 2001 sont relativement incertaines, du fait de pr�cipitations inf�rieures de 30 � 80 pour cent � la moyenne et de l'insuffisance d'eau dans les zones de captation des pays voisins. Le niveau des r�servoirs d'eau d'irrigation a �galement baiss� en raison de la s�cheresse de l'ann�e pr�c�dente et le r�sultat final de la r�colte cette ann�e d�pendra en grande partie des pluies au cours des prochains mois et de la fonte des neiges. Les travaux d'urgence effectu�s cet hiver (approfondissement des canaux d'irrigation, par exemple) pourraient contribuer � maintenir un niveau de production rentable. Des images satellitaires indiquent que pour le moment, les cultures sont en meilleur �tat que l'an dernier � la m�me �poque.

Les superficies sous c�r�ales d'hiver ont encore progress�, pour s'�tablir � 650 000 hectares, dont 523 000 hectares sous bl� et 122 000 hectares sous orge d'hiver. La premi�re phase de privatisation des terres est presque termin�e. Les emblavures de c�r�ales d'hiver ont fortement augment� au cours des deux derni�res ann�es, les agriculteurs se tournant vers des cultures qui m�rissent en juin, avant la chaleur de l'�t� et des besoins d'eau imp�ratifs. Cette transformation rend �galement compte des difficult�s de commercialiser les cultures de rapport, comme le raisin et le coton.

Selon la derni�re estimation officielle, la production c�r�ali�re de 2000 atteindra 1,5 million de tonnes, dont 1,148 million de tonnes de bl�, 209 000 tonnes d'orge et 104 000 tonnes de ma�s. La production de riz, qui est l'une des c�r�ales les plus cultiv�es, a augment� sensiblement pour s'�tablir � 22 000 tonnes et celle de l�gumineuses a �t� de 13 000 tonnes. Dans l'ensemble, la s�cheresse n'a pas compromis les c�r�ales d'hiver de 2000 mais a pes� sur le rendement des cultures sem�es au printemps (pommes de terre, coton, fourrage, arbres fruitiers).

Compte tenu d'une r�colte bien sup�rieure � la moyenne, les besoins en importations c�r�ali�res devraient l�g�rement fl�chir. Toutefois, les besoins en c�r�ales fourrag�res pourraient cro�tre, du fait d'une diminution des disponibilit�s et de la concurrence des importations face � la production nationale. L'essentiel des besoins d'importations c�r�ali�res sera couvert par voie commerciale, mais les groupes vuln�rables, y compris les personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays, ont encore besoin d'une aide alimentaire. Depuis juillet 1999, le PAM porte secours � 485 000 personnes au titre d'une Intervention prolong�e de secours et de redressement pr�vue sur trois ans. Le total des produits alimentaires engag�s pour la dur�e du projet s'�l�ve � 47 880 tonnes.

BANGLADESH (21 mars)

� l'heure actuelle, les deux principales cultures en terre sont le bl� rabi (d'hiver) et le riz boro irrigu�. Le bl�, sem� en novembre/d�cembre, est moissonn� fin mars tandis que le riz boro, plant� de novembre � janvier, est r�colt� � partir d'avril. La production de bl� cette ann�e devrait atteindre 2 millions de tonnes, d�passant les 1,84 million de tonnes engrang�es l'ann�e pr�c�dente. Une r�colte de bl� exceptionnelle de pr�s de 2 millions de tonnes avait �t� obtenue en 1999 alors que la production a �t� de l'ordre de 1,68 million de tonnes au cours des cinq derni�res ann�es.

Le riz, cultiv� sur 73 pour cent des superficies totales, est la principale culture c�r�ali�re du pays. La production de riz boro devrait atteindre le volume record de l'an dernier, soit 11 millions de tonnes. Dans ce cas, la production de riz usin� pour la campagne de commercialisation 2000/01 devrait s'approcher des 24 millions de tonnes, ce qui repr�sente un r�sultat exceptionnel. Le total de la production rizicole annuelle se r�partit entre le riz boro (environ 45 pour cent), le riz aman de mousson (45 pour cent) et le riz aus (pr�s de 10 pour cent).

Apr�s des pluies de mousson d�vastatrices en 1998, la situation des approvisionnements alimentaires s'est consid�rablement am�lior�e, gr�ce surtout � des r�coltes c�r�ali�res records engrang�es plusieurs fois de suite. Fin f�vrier, les stocks de c�r�ales s'�levaient, au total, � 1,06 million de tonnes, le R�seau public de distribution c�r�ali�re (Public Food Grain Distribution System) d�tenant environ 733 000 tonnes de riz et 322 000 tonnes de bl�.

CAMBODGE (21 mars)

Lors de la saison humide de 2000, le pays a subi l'une des plus graves inondations enregistr�es ces derni�res ann�es. Nombre de cultures, de riz principalement, ont �t� perdues et l'infrastructure, les biens et les voies de communication ont �t� d�vast�s. Selon les estimations, environ 3 millions de personnes ont �t� touch�es, 500 000 ont �t� d�plac�es et pr�s de 400 ont trouv� la mort.

Au lendemain du sinistre, une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires a constat� qu'environ 400 000 hectares de riz de la saison humide avaient �t� perdus en raison des inondations. Toutefois, ind�pendamment des pertes dues aux inondations, les pr�cipitations ont �t� sup�rieures � la moyenne; en cons�quence, la campagne a �t� favorable dans l'ensemble et les rendements ont �t� sup�rieurs � ceux de 1999, ann�e de production record. Le riz de la saison humide et de d�crue a �t� r�colt�. Selon les derni�res estimations du Minist�re de l'agriculture, la r�colte de paddy de la campagne humide de 2000 se chiffre � 3,2 millions de tonnes, soit pr�s de 100 000 tonnes de moins que les estimations officielles concernant la production de riz de la saison humide en 1999. La production de la saison s�che devrait s'�lever � 800 000 tonnes, portant ainsi la production totale � environ 4 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/2001.

D'un point de vue national, la situation de l'offre et de la demande de riz est satisfaisante. Toutefois, en raison des inondations, un grand nombre de personnes dont la situation fr�le d�j� le seuil de la subsistance et de l'ins�curit� alimentaire en temps normal, sont d'autant plus vuln�rables aux p�nuries alimentaires. Au Cambodge, on identifie en g�n�ral trois grandes cat�gories de personnes "expos�es � l'ins�curit� alimentaire". � l'heure actuelle, le groupe le plus important se compose de personnes en situation chronique d'ins�curit� alimentaire (environ 2 millions). La seconde cat�gorie est constitu�e de "groupes vuln�rables": les handicap�s, les malades, les orphelins, etc. (de 500 000 � 600 000 personnes). La troisi�me cat�gorie regroupe des personnes en "situation temporaire d'ins�curit� alimentaire", suite � des ph�nom�nes tels qu'incendies, inondations et s�cheresse (pr�s de 50 000 personnes normalement). Cette ann�e cependant, du fait des inondations exceptionnelles, on estime que 3 millions de personnes entrent dans cette derni�re cat�gorie. Une analyse de la vuln�rabilit� montre que, sur ce chiffre, environ 500 000 personnes pourraient �tre plus particuli�rement vuln�rables � l'ins�curit� alimentaire. Compte tenu de l'ampleur du probl�me, ces personnes risquent de devenir des victimes chroniques si elles sont oblig�es de recourir � des mesures extr�mes (vente des terres, contraction de dettes � lourds int�r�ts, etc.) pour couvrir le d�ficit alimentaire du m�nage, par suite des d�g�ts provoqu�s par les inondations. N�anmoins, si elles peuvent b�n�ficier d'une aide alimentaire cibl�e, la majorit� d'entre elles devraient �tre en mesure de se remettre sur pied d'ici la prochaine r�colte. Afin de satisfaire les besoins alimentaires de ces 500 000 personnes, la mission recommande qu'une aide alimentaire suppl�mentaire soit fournie pendant quatre mois. L'Op�ration d'urgence en cours (EMOP 6296.00) couvrira en partie ces besoins (un mois et demi), mais 16 000 tonnes de denr�es alimentaires suppl�mentaires sont n�cessaires pour combler le reliquat.

CHINE (21 mars)

Au cours de la premi�re quinzaine de mars, dans l'est du pays, des temp�ratures de 2 � 3 degr�s sup�rieures � la moyenne ont �t� favorables � la croissance du bl� d'hiver tandis que des averses, le long du bassin du Yangtz�, ont permis d'accro�tre l'humidit� des sols pour les cultures d'hiver. Bien que de l�g�res pr�cipitations de saison aient arros� les r�gions m�ridionales, les pluies ont �t� en g�n�ral moins abondantes que d'habitude.

La neige en janvier et f�vrier a permis d'humidifier la terre, ce qui a �t� b�n�fique au bl� d'hiver dans les principales r�gions de production. La production de bl� d'hiver de 2001 devrait avoisiner les 92,5 millions de tonnes, soit un million de tonnes de plus que les pr�visions ant�rieures. Selon les estimations actuelles, la production totale de bl� d'hiver et de printemps devrait s'�tablir � environ 100,5 millions de tonnes, ce qui repr�sente un fl�chissement de pr�s de 500 000 tonnes par rapport � la r�colte r�duite de l'an dernier. Le bl� d'hiver assure la majeure partie de la production annuelle de bl� du pays. Compte tenu de la diminution des prix de soutien pour les denr�es de base, les superficies sous bl� ont encore r�gress� pour la campagne 2000/01, les agriculteurs continuant � se consacrer � des cultures plus lucratives. Les emblavures sont �valu�es � environ 23 millions d'hectares, soit 1,17 million d'hectares, ou pr�s de 5 pour cent, de moins qu'en 1999.

CHYPRE (27 mars)

La production de bl� et d'orge, qui seront r�colt�s � partir de mai/juin, devrait �tre proche de la moyenne. Pr�s de 61 000 hectares ont �t� ensemenc�s au total, ce qui est identique � l'ann�e pr�c�dente. La production c�r�ali�re de 2000, orge essentiellement, est estim�e � 101 000 tonnes, soit environ un pour cent de moins que la moyenne quinquennale.

Les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 2000/01 (mai/avril) devraient atteindre 95 000 tonnes tandis que celles d'orge et de ma�s devraient �tre de l'ordre de 540 000 tonnes, ce qui ne repr�sente pas de changement par rapport � l'an dernier.

COR�E, R�PUBLIQUE DE (23 mars)

Au lendemain de la crise financi�re qui a touch� l'Asie, les perspectives de reprise et de croissance sont de plus en plus encourageantes, laissant pr�voir une hausse de la demande de c�r�ales pour l'alimentation humaine et animale. Le pays importe la quasi totalit� du bl� et du ma�s dont il a besoin, mais produit en moyenne environ 5 millions de tonnes de riz (usin�) par an durant la campagne principale, qui se d�roule en g�n�ral de mai � octobre. Dans l'ensemble, le nombre d'exploitations productives et les superficies sous riz diminuent, les terres �tant de plus en plus souvent lib�r�es pour y installer des infrastructures n�cessaires au d�veloppement urbain. Toute expansion future devra donc se faire essentiellement � partir de terres marginalis�es et bonifi�es, y compris de terres expos�es aux inondations.

COR�E, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE POPULAIRE DE* (23 mars)

La situation alimentaire du pays est � nouveau pr�occupante, les effets de l'hiver le plus froid enregistr� depuis des d�cades se faisant ressentir dans l'ensemble du pays. � la mi-janvier, jamais les temp�ratures n'avaient �t� aussi basses depuis 50 ans. Le froid a pour ainsi dire persist� jusqu'� la derni�re d�cade de f�vrier, puis les temp�ratures ont augment�, permettant de pr�parer la terre pour une double culture. Le d�but de la campagne diff�re de celle de 2000, qui avait �t� marqu�e par des temp�ratures trop basses pour effectuer les travaux agricoles avant la mi- mars. Compte tenu du froid rigoureux cette ann�e, l'incidence des ravageurs devrait �tre plus faible. Toutefois, la situation demeure incertaine, du fait de l'irr�gularit� des conditions m�t�orologiques g�n�rales en Asie.

La majeure partie de la population, qui a d�j� d� endurer des ann�es de graves p�nuries alimentaires, a encore de tr�s grandes difficult�s � se procurer de la nourriture. On signale que l'approvisionnement en c�r�ales n'est plus assur� par les disponibilit�s int�rieures depuis janvier, mais seulement � ce jour au moyen de l'aide alimentaire bilat�rale.

En novembre dernier, une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires a estim� les disponibilit�s c�r�ali�res int�rieures, en �quivalent c�r�ales, pour la campagne de commercialisation 2000/01 � 2,92 millions de tonnes, face � une demande de c�r�ales de 4,79 millions de tonnes pour couvrir les besoins alimentaires et autres. Les besoins en importations c�r�ali�res ont donc �t� �valu�s � 1,87 million de tonnes, �tant pr�vu que 200 000 tonnes proviendraient d'importations commerciales, 810 000 tonnes, des engagements pris au titre de l'aide alimentaire du PAM et 500 000 tonnes, d'importations � des conditions de faveur. Compte tenu de ces pr�visions, les besoins d'importations n�cessaires pour couvrir les besoins alimentaires minimaux de la population jusqu'� fin octobre 2001 sont estim�s � 360 000 tonnes.

G�ORGIE* (9 avril)

Les perspectives de r�coltes sont plus optimistes, en raison des pluies b�n�fiques tomb�es en mars qui ont permis d'apporter de l'humidit� aux sols et de remplir les r�servoirs d'irrigation. Toutefois, les pr�cipitations ayant �t� encore inf�rieures � la moyenne cet hiver, le r�sultat des r�coltes cette ann�e d�pendra en grande partie de la pluviom�trie au cours des prochains mois. Selon certains rapports, la r�duction des emblavures de bl� d'hiver n'est pas aussi importante qu'initialement pr�vu. N�anmoins, plusieurs semis ont �t� retard�s et de nombreux cultivateurs ont utilis� les semences disponibles, sans s'inqui�ter de leur qualit�. On esp�re que la quantit� de semences sera suffisante pour accro�tre les superficies cultiv�es en pommes de terre et ma�s au printemps afin de compenser une baisse �ventuelle de la production de bl�. Si l'on divise le pays en deux dans le sens de la longueur, des images satellitaires indiquent que le d�veloppement v�g�tatif sur les emblavures de la moiti� sud demeure satisfaisant jusqu'� maintenant et qu'il progresse bien dans certaines zones de Khakheti, principale r�gion productrice de bl�.

La production c�r�ali�re totale de bl� de 2000 est inf�rieure � 400 000 tonnes, soit pr�s de la moiti� du volume de 1999 et 40 pour cent de moins que la moyenne, du fait de la s�cheresse et du mauvais �tat des r�seaux d'irrigation. La production de pommes de terre, d'autres cultures vivri�res de base et des plantes fourrag�res a �galement fl�chi, ce qui a nui � l'�levage dans ce dernier cas.

Avec des besoins de consommation c�r�ali�re minimaux (produits alimentaires, aliments pour le b�tail et pertes compris) estim�s � 1,1 million de tonnes, les besoins en importations c�r�ali�res de la G�orgie sont estim�s � 748 000 tonnes en 2000/01 (620 000 tonnes de bl�, 88 000 tonnes de ma�s, 35 000 tonnes d'orge et 5 000 tonnes de riz). Les importations c�r�ali�res enregistr�es de juillet � d�cembre 2000 se sont �lev�es � 104 000 tonnes, mais des quantit�s substantielles entrent dans le pays sans �tre d�clar�es. Face aux besoins d'aide alimentaire �valu�s � 311 000 tonnes, les annonces confirm�es � ce jour repr�sentent 85 400 tonnes. Les livraisons d'aide alimentaire de bl� sont difficiles � commercialiser, cette denr�e pouvant �tre obtenue dans la CEI � un prix plus int�ressant.

Le PAM a lanc� un appel l'an dernier pour r�unir environ 66 000 tonnes de vivres afin de couvrir les besoins fondamentaux de 696 000 personnes particuli�rement �prouv�es par la s�cheresse jusqu'� la prochaine r�colte, soit pendant huit mois (de novembre � juin). La r�ponse a �t� lente et limit�e; les premi�res exp�ditions de produits alimentaires ne sont parvenues en G�orgie qu'en janvier. Les distributions ont commenc� tardivement en f�vrier, et fin mars, 270 000 personnes avaient b�n�fici� d'une ration de deux mois. En fonction des annonces confirm�es et des quantit�s re�ues et escompt�es � ce jour, le PAM pr�voit que l'aide alimentaire b�n�ficiera � quelque 270 000 personnes de plus au cours de la premi�re phase de distribution, qui se terminera d�but avril, et � pr�s de 540 000 autres lors de la seconde phase, qui d�butera � la mi-avril. Fin mars, les annonces ne couvraient que 35 pour cent du montant total sollicit� (23 000 tonnes, contre 66 000 tonnes) et le pays n'avait re�u que 6 650 tonnes de denr�es.

INDE (21 mars)

Compte tenu de la s�cheresse qui a s�vi dans certains des principaux �tats producteurs, la production de bl�, qui sera r�colt� au cours des prochaines semaines, devrait accuser une forte baisse, soit 5 � 7 millions de tonnes de moins que le volume record de l'an dernier �tabli � 75,5 millions de tonnes. On signale que les superficies sous bl� ont diminu� d'environ trois millions d'hectares, par rapport aux 27,4 millions d'hectares ensemenc�s en 2000, notamment dans les �tats d'agriculture pluviale, tels Madhya Pradesh, Gujarat, Rajasthan et certaines zones de Maharashtra. Le bl� dans les principales r�gions de production exc�dentaires du Punjab, d'Haryana et d'Uttar Pradesh se d�veloppe bien dans l'ensemble, mais il est peu probable qu'une r�colte record soit engrang�e comme l'an dernier. Bien qu'en g�n�ral, l'incidence des ravageurs et des maladies ait it� faible durant la campagne, les engrais ont �t� moins utilis�s que d'habitude, du fait de la s�cheresse. En cons�quence, la production globale de c�r�ales rabi devrait tomber � environ 95 ou 96 millions de tonnes cette ann�e, contre 104 millions de tonnes en 1999/2000. L'objectif de production c�r�ali�re est fix�, au total, � 212 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/01.

Le s�isme le plus violent en cinquante ans, qui a d�vast� l'�tat occidental de Gujarat, a aggrav� les probl�mes d'eau et de nourriture existants d�j�, suite � deux s�cheresses cons�cutives. Le niveau des nappes phr�atiques avait d�j� beaucoup baiss� et un grand nombre de personnes avaient commenc� � migrer. Une succession de catastrophes naturelles, dont une s�cheresse et de graves inondations dans plusieurs �tats au cours de la mousson, se sont abattues sur le pays l'an dernier, faisant un grand nombre de victimes et laissant des milliers de personnes sans abri.

� la fin de la campagne de commercialisation en cours, les stocks de bl� devraient d�passer 20 millions de tonnes, soit un volume sup�rieur d'environ 40 pour cent � l'ann�e pr�c�dente et cinq fois de plus que le volume recherch�. Cette situation s'explique par l'augmentation des prix de soutien agricole (d'o� une progression des achats), � une hausse du prix de vente du bl� et du riz fournis par le PDS (impliquant une diminution de l'�coulement de ces denr�es) et � la faiblesse des cours mondiaux (limitant de fait les possibilit�s d'exportation). Les stocks de riz nationaux sont �galement plus volumineux, en raison des bonnes r�coltes engrang�es au cours des derni�res ann�es et de l'augmentation des achats.

INDON�SIE* (21 mars)

Les pluies saisonni�res en mars qui ont arros� la province de Java, principale zone de production rizicole, ont apport� l'humidit� n�cessaire au riz de la campagne principale, mais provoqu� des inondations dans certaines r�gions. Le riz de la campagne principale est sem� de novembre � janvier et r�colt� � partir d'avril.

La production de paddy de l'ann�e civile 2000 a tourn� autour de 51 millions de tonnes, soit une augmentation de pr�s de 2 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente et d'environ 4 pour cent par rapport � la moyenne quinquennale. La hausse de production est imputable � une longue saison des pluies et � l'incidence limit�e des ravageurs et des maladies. Les superficies r�colt�es se sont maintenues � environ 11,5 millions d'hectares.

Dans l'ensemble, apr�s la crise �conomique de 1997/98 aggrav�e par les mauvais r�sultats agricoles dus au ph�nom�ne El Ni�o, la situation alimentaire continue � se stabiliser dans le pays. Gr�ce aux performances de la production nationale et � l'importance des stocks, l'Indon�sie, premier importateur de riz au monde, a annonc� qu'il n'importerait pas de riz en 2001. Toutefois, la situation alimentaire et humanitaire continue � �tre pr�occupante dans certaines r�gions du pays, victimes de violents troubles civils.

IRAN, R�PUBLIQUE ISLAMIQUE D' (21 mars)

Au cours de la premi�re quinzaine de mars, des pluies de faible intensit� sont tomb�es dans les r�gions de production de bl� d'hiver, dans l'ouest et le nord-est du pays. Le bl� est normalement sem� en septembre/octobre et r�colt� en avril/mai. L'orge pluvial, essentiel pour nourrir le b�tail, est �galement plant� � partir de septembre et rentr� en mars.

Deux ann�es de s�cheresse cons�cutives ont gravement nui � l'agriculture et � l'�levage en 2000. La s�cheresse, la pire enregistr�e depuis 1964, a touch� environ 37 millions de personnes, soit plus de 50 pour cent de la population. Selon les estimations, la production de bl� de 2000 a donc fl�chi, s'�tablissant � environ 8 millions de tonnes, soit 700 000 tonnes de moins que le volume de 1999, d�j� r�duit par la s�cheresse, et pr�s de 2 millions de tonnes de moins que la moyenne quinquennale.

IRAQ* (27 mars)

Les perspectives des r�coltes c�r�ali�res de 2001, qui seront moissonn�es en mai/juin, sont encore incertaines. La production est compromise par les effets � long terme de deux ann�es cons�cutives de forte s�cheresse et par le manque d'intrants agricoles indispensables.

Une mission FAO/PAM/OMS d'�valuation de la nutrition et des approvisionnements alimentaires, qui s'est rendue en Iraq en mai 2000, a constat� que dans les r�gions les plus touch�es, au centre et au sud, non seulement les emblavures avaient �t� r�duites, mais aussi qu'environ 75 pour cent des superficies sous bl� et orge, ayant subi d'importants d�g�ts, �taient surtout utilis�es comme p�turage pour le b�tail. Les rendements c�r�aliers n'ont jamais �t� aussi faibles. En cons�quence, la production c�r�ali�re totale de 2000, estim�e � environ 796 000 tonnes, a fl�chi de quelque 47 pour cent par rapport � 1999 et de 64 pour cent par rapport � la moyenne quinquennale.

En d�cembre 2000, le Conseil de s�curit� des Nations Unies a approuv� la neuvi�me phase de la SCR 986 du programme p�trole-contre-vivres (en vigueur de janvier � juin), autorisant l'achat de produits alimentaires, de m�dicaments et de fournitures m�dicales ainsi que les r�parations � apporter d'urgence � l'infrastructure. En mars 2000, les fonds permettant d'acqu�rir des pi�ces de rechange pour la production de p�trole a doubl�, passant de 300 millions de dollars E.-U. � 600 millions, afin de contribuer au remplacement des vieilles installations. Les importations c�r�ali�res consenties au titre de l'application de l'�change p�trole-contre-vivres ont beaucoup contribu� � am�liorer la situation alimentaire. On continue cependant de signaler des retards importants dans le flux des importations vivri�res. De plus, malgr� une forte augmentation de la ration alimentaire depuis l'application de la SCR 986, on ne note pas d'am�lioration sensible du taux de malnutrition infantile dans le centre et le sud du pays, et les probl�mes nutritionnels sont encore aigus et r�pandus. Les rations alimentaires fournissent un r�gime qui n'est ni vari�, ni �quilibr� du point de vue nutritionnel. En effet, pr�sentant des carences en l�gumes, en fruits et en produits animaux, elles manquent de micronutriments.

ISRA�L (27 mars)

Les perspectives de bl� et d'orge de 2001, qui seront r�colt�s � partir d'avril/mai, sont favorables, du fait de pluies b�n�fiques lors de la p�riode de v�g�tation. En temps normal, la production int�rieure de bl� couvre moins d'un cinqui�me des besoins totaux, le reste �tant couvert par des importations commerciales.

La production de bl� de 2000 a �t� estim�e � 80 000 tonnes, soit plus du double que la r�colte r�duite par la s�cheresse l'an dernier, mais un volume inf�rieur � la moyenne. Les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient s'�lever � pr�s de 2,9 millions de tonnes.

JAPON (21 mars)

Depuis 1995, dans le cadre du programme d'ajustement des superficies sous riz, les emblavures ont diminu� d'environ 16 pour cent. En cons�quence, la production int�rieure de riz (usin�) a fl�chi de quelque 11 millions de tonnes en 1994, pour se rapprocher de la moyenne quinquennale, �tablie � environ 9 millions de tonnes.

JORDANIE (27 mars)

Les perspectives de bl� et d'orge de 2000, qui seront moissonn�s en mai/juin, sont encore incertaines, en raison des effets � long terme de deux ann�es cons�cutives de s�cheresse aigu� et de l'irr�gularit� des pluies au cours de la campagne actuelle. En 2000, la production totale de bl� et d'orge, �valu�e � 42 000 tonnes, a repr�sent� plus du double de l'an dernier, tout en restant cependant inf�rieure de quelque 54 pour cent � la moyenne. Le secteur de l'�levage a �t� �galement tr�s touch� et les �leveurs d'ovins ont �t� les principales victimes.

N�anmoins, m�me si la s�cheresse a s�rieusement compromis les cultures en sec et l'�levage, la production mara�ch�re a sensiblement augment� dans la vall�e irrigu�e du Jourdain. En cons�quence, les prix des l�gumes se sont effondr�s, avec les retomb�es que cela suppose pour le revenu des agriculteurs. Le manque d'installations ad�quates de traitement et de d�bouch�s ext�rieurs sont les principales contraintes.

Une mission de la FAO, qui s'est rendue dans le pays en septembre 2000, a identifi� les aides prioritaires requises pour att�nuer les effets de la s�cheresse sur la production agricole. En cons�quence, un appel d'un montant de 13,5 millions de dollars E.-U. a �t� lanc� le 21 d�cembre 2000 pour fournir des semences et d'autres intrants n�cessaires � la campagne agricole 2001, aider � distribuer des aliments et des m�dicaments pour le b�tail, et pr�server les r�serves foresti�res et parcours prot�g�s.

KAZAKHSTAN (22 mars)

L'essentiel des c�r�ales est sem� en mai, les c�r�ales d'hiver ne couvrant que 0,5 million d'hectares. L'objectif des semis de c�r�ales de printemps est fix� � 11,7 millions d'hectares et celui de production, � 11,6 millions de tonnes.

Selon les estimations officielles, la production de c�r�ales et de l�gumineuses de 2000 atteindra 11,6 millions de tonnes, en poids nettoy�, dont 9,1 millions de tonnes de bl�. Ce volume, inf�rieur � la r�colte record de 14 millions de tonnes de l'ann�e pr�c�dente, permettra toutefois de couvrir les besoins int�rieurs et d'assurer des exportations c�r�ali�res de l'ordre de 4 � 5 millions de tonnes. Les exportations de c�r�ales ont totalis� 2,3 millions de tonnes au cours des six premiers mois de la campagne de commercialisation 2000/01.

En 1999/2000, le pays a export� pr�s de 7 millions de tonnes de c�r�ales, dont 6 millions de tonnes de bl�, au profit essentiellement des autres pays de la CEI.

LAOS* (23 mars)

En septembre 2000, les inondations, qui ont �galement touch� le Cambodge et le Viet Nam voisins, ont d�vast� le riz de mousson dans le centre et le sud de la RDP Lao. Les provinces du grenier � riz du pays, parmi lesquelles figurent Bolikhamsay, Khammuan et Savannakhet, ont �t� les plus durement frapp�es. La production rizicole a �galement beaucoup souffert dans les provinces d'Attapeau et de Champassak, qui sont relativement plus vuln�rables � l'ins�curit� alimentaire. Compte tenu des pertes dues aux inondations et � la crainte de p�nuries alimentaires, le gouvernement a fait appel � une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires qui s'est rendue sur place du 10 au 24 f�vrier. Les principaux objectifs de la mission ont �t� d'�valuer la situation globale des disponibilit�s rizicoles et le besoin �ventuel d'une aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre). Les r�sultats de la mission s'appuient sur des consultations avec le gouvernement et des organisations des Nations Unies ainsi que sur des visites de terrain dans les r�gions de production rizicoles affect�es, dont Bolikhamsay, Khammuan, Savannakhet et Attapeau. La municipalit� et la province de Vientiane, dont l'importance commerciale ne cessent de cro�tre, ont �galement fait l'objet d'une visite afin d'estimer leur impact �ventuel sur les march�s.

La mission a constat� que la priorit� accord�e par le gouvernement au d�veloppement agricole au cours des derni�res ann�es porte ses fruits. La production rizicole a nettement augment�, gr�ce � l'adoption de plus en plus fr�quente de vari�t�s � haut rendement et � l'augmentation des superficies consacr�es aux cultures irrigu�es de saison s�che. De plus, en d�pit des inondations lors de la derni�re campagne humide, les pr�cipitations ont �t� en g�n�ral satisfaisantes, ce qui a permis d'obtenir de bons r�sultats dans l'ensemble. Bien que les pluies aient �t� l�g�rement inf�rieures � celles de 1999, elles ont �t� normales dans la majeure partie des principales provinces productrices de riz. Par ailleurs, en comparaison aux pertes dues aux inondations dans d'autres pays, notamment au Cambodge et au Viet Nam, et � celles qui ont d�vast� la RPD de Cor�e en 1991 et 1996, le secteur agricole a �t� moins touch� en 2000. Sur la base des donn�es officielles de production de la saison humide de 2000 et d'une premi�re pr�vision de celle de la saison s�che de 2001, la mission estime que la production de riz usin� pour la campagne de commercialisation en cours avoisinera les 1,28 million de tonnes. En outre, pr�s de 22 000 tonnes de riz ont �t� livr�es ou sont annonc�es au titre de l'aide alimentaire pr�vue par un programme bilat�ral en 2001. Les disponibilit�s totales de riz seront de l'ordre de 1,30 million de tonnes et couvriront donc enti�rement les besoins d'utilisation �valu�s.

La mission a cependant constat� que les superficies consacr�es aux cultures de la saison s�che risquent de ne pas �tre aussi importantes que pr�vu; les inondations ont en effet endommag� les pompes et les r�seaux d'irrigation, et le co�t �lev� des pompes et d'autres intrants pourraient d�courager les producteurs. Etant donn� que la production de la campagne s�che aura une forte incidence sur les disponibilit�s de riz et probablement sur les besoins, il est recommand� d'effectuer une nouvelle �valuation � l'�poque des r�coltes de la saison s�che pour v�rifier la situation g�n�rale de l'approvisionnement.

Selon les estimations actuelles, les disponibilit�s de riz en RPD Lao devraient �tre suffisantes en 2001, mais les populations les plus pauvres risquent de ne pas en b�n�ficier, le niveau de d�veloppement et d'int�gration au march� restant faible en raison des �normes probl�mes de transport et d'accessibilit�, du manque d'informations sur les march�s, d'une production rizicole destin�e essentiellement � assurer la subsistance ainsi que de la faiblesse des revenus agricoles. En outre, � ces facteurs auxquels il convient d'ajouter la pr�carit� du syst�me agricole et le manque de m�chanismes appropri�s d'adaptation, les m�nages vivant dans les r�gions o� les cultures de riz ont �t� enti�rement d�truites par les inondations l'an dernier seront confront�s � de graves p�nuries alimentaires en 2001. Ces m�nages auront donc besoin d'une aide ext�rieure jusqu'� la prochaine r�colte. Afin d'�valuer leurs besoins, la mission s'est appuy�e sur l'analyse de vuln�rabilit� que r�alise actuellement le PAM en collaboration avec le gouvernement et d'autres partenaires. Il a �t� ainsi estim� que les inondations de l'an dernier ont plus particuli�rement touch� environ 450 000 personnes, pr�s de 390 000 d'entre elles n'ayant pas acc�s aux cultures de la saison s�che. Selon les donn�es de r�f�rence des villages, quelque 170 000 personnes, en situation temporaire d'ins�curit� alimentaire du fait des inondations, souffriront de p�nuries alimentaires pendant six mois en moyenne, et 52 pour cent d'entre elles, pendant plus de huit mois. Afin de couvrir les besoins alimentaires de ces groupes vuln�rables, la mission pr�conise de fournir 15 000 tonnes de riz, dont 8 680 tonnes ont d�j� �t� livr�es au titre des op�rations d'urgence 6300 et 6311. Jusqu'� la mi- f�vrier, pr�s de 3 000 tonnes de riz gluant ont �t� distribu�es � 111 000 b�n�ficiaires dans 266 villages.

LIBAN (27 mars)

Les perspectives de c�r�ales d'hiver de 2001, qui seront r�colt�es en juin/juillet, demeurent encourageantes. La production de bl� et d'orge de 2000 est estim�e � 62 000 tonnes en 2000, soit un volume analogue � l'an dernier.

Les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient atteindre pr�s de 0,51 million de tonnes, ce qui est identique � l'ann�e pr�c�dente.

MALAISIE (23 mars)

La production annuelle de paddy s'approche des 2 millions de tonnes, 60 pour cent provenant de la campagne principale et 40 pour cent, des cultures de contre- saison. En temps normal, les importations couvrent en g�n�ral un tiers des besoins de consommation de riz, et la quasi totalit� de la demande en bl� et ma�s. Le gouvernement a annonc� plusieurs mesures visant � augmenter la production alimentaire de mani�re durable et � r�duire la d�pendance � l'�gard des importations, parmi lesquelles: l'am�lioration de la rentabilit� et de la productivit�, l'�tablissement de zones de production agro-alimentaire, la consolidation des r�seaux de commercialisation et des industries alimentaires, le d�veloppement de l'infrastructure et la mise en valeur des ressources humaines. Priorit� sera accord�e au riz, aux fruits, aux l�gumes, au poisson et � la volaille.

MONGOLIE* (23 mars)

L'an dernier, l'hiver le plus rigoureux enregistr� depuis des d�cennies avait gravement compromis la s�curit� alimentaire d'un grand nombre de personnes, en particulier des �leveurs nomades. Cette ann�e encore, le pays subit un hiver d�vastateur, ce qui exacerbera les probl�mes d'approvisionnements alimentaires. Une neige �paisse continue d'entraver les transports et les communications, et pr�s de 114 000 familles nomades sont compl�tement isol�es dans 20 provinces. Environ 850 000 t�tes de b�tail ont p�ri � cause des intemp�ries alors qu'un tiers de la population est enti�rement tributaire de l'�levage pour assurer sa subsistance et se procurer des revenus. Selon les estimations, les pertes de b�tail s'�l�veront � 1 million d'ici la fin de l'hiver. En outre, les conditions m�t�orologiques perturbent le transport des vivres et des fournitures m�dicales vers les r�gions o� la population est le plus fortement expos�e aux p�nuries alimentaires. L'hiver glacial succ�de � un �t� sec qui a r�duit les cultures fourrag�res n�cessaires au b�tail. La situation devrait empirer au cours de l'hiver.

Les effets d'un nouvel hiver rigoureux et de la r�duction de fourrage auront une incidence consid�rable sur l'�levage. Ce secteur joue en effet un r�le d�cisif dans l'�conomie car il constitue la principale source de revenus des m�nages et contribue de mani�re importante � obtenir des devises �trang�res. Les lourdes pertes de b�tail et la diminution des produits carn�s en r�sultant ont entra�n� une forte hausse du prix du b�tail (jusqu'� 40 pour cent), d'o� un effet domino sur l'inflation et sur le co�t de la vie, aggravant encore la s�curit� alimentaire des groupes les plus pauvres et les plus vuln�rables. Outre la viande, le lait manque cruellement dans les campagnes, r�duisant l'une des principales sources de prot�ines et de nutriments dans le r�gime alimentaire. Les familles d'�leveurs nomades ont �galement eu d'�normes difficult�s � trouver d'autres sources de revenus, la plupart n'ayant pas re�u l'�ducation ou la formation voulues pour d'autres emplois. N�anmoins, nombre d'entre elles ont migr� vers les villes et les centres urbains, exacerbant les probl�mes existants de ch�mage et de vuln�rabilit� aux p�nuries alimentaires.

Les p�nuries alimentaires actuelles font suite � plusieurs ann�es o� l'�tat nutritionnel de certaines couches de la population s'est sensiblement d�grad� � mesure que l'�conomie planifi�e a c�d� la place � l'�conomie de march�. Cette transformation a plus particuli�rement touch� les nombreux groupes tributaires des emplois et des services d'assistance publics, du fait qu'ils n'avaient gu�re d'autres sources de revenus. Selon divers rapports �tablis au milieu des ann�es 90, la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire touchaient surtout les ch�meurs, les personnes �g�es, les m�nages dirig�s par une femme, les enfants, les retrait�s et les petits �leveurs. Les �tudes r�centes r�alis�es par Save the Children Fund et ADRA signalent des taux �lev�s de malnutrition chronique dans plusieurs r�gions d'�levage nomade o� nombre de familles, ne disposant pour ainsi dire d'aucune ressource, vivent dans l'indigence.

Fin janvier, les Nations Unies et le gouvernement ont lanc� un appel � la communaut� internationale avec un double objectif: d'une part, venir en aide aux populations vuln�rables vivant dans les provinces sinistr�es et d'autre part, renforcer les capacit�s de la Commission nationale d'urgence (SEC) et d'autres partenaires nationaux importants afin de mieux g�rer et coordonner la planification pr�alable aux catastrophes et les interventions n�cessaires. L'appel couvre une p�riode de quatre mois, allant du 1er f�vrier au 31 mai 2001, et porte sur 7 millions de dollars E.-U. en esp�ces et 4,7 millions de dollars E.-U. en nature pour venir au secours de 73 comt�s.

MYANMAR (26 mars)

La r�colte de paddy de la seconde saison s�che d�butera � partir d'avril et se poursuivra en mai. Cette r�colte repr�sente environ 15 pour cent de la production totale, le reste provenant de la campagne principale de mousson. La production de paddy est estim�e � pr�s de 20 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/01.

N�PAL (26 mars)

La principale culture actuellement en terre est le bl� d'hiver, qui sera moissonn� � partir du mois prochain. La production moyenne de bl�, sur les cinq derni�res ann�es, a �t� de l'ordre d'un million de tonnes. Le gouvernement envisage d'adopter des prix de soutien fixes pour venir en aide aux cultivateurs touch�s par la baisse des prix agricoles. L'an dernier, le cours du paddy a chut� sous l'effet des importations. Les co�ts de production ont �galement augment�, diverses subventions pour les intrants (engrais et irrigation, par exemple) ayant �t� suspendues.

OUZB�KISTAN (22 mars)

En ce d�but de campagne, le d�veloppement v�g�tatif est moins avanc� que l'an dernier � la m�me �poque, et ce dans la plupart des r�gions � l'exception de l'oblast de Tachkent. Cette observation pourrait toutefois s'expliquer par un temps plus froid et/ou par des semis plus tardifs. D'apr�s les derniers rapports, les emblavures de c�r�ales d'hiver ont l�g�rement augment�, malgr� le retard et la diminution des semis dans les zones septentrionales touch�es par de graves p�nuries d'eau durant l'�t� et l'automne 2000. Le r�sultat final d�pendra essentiellement du volume des pr�cipitations dans les mois prochains et de la reconstitution, � travers la fonte des neiges et des glaciers dans les pays voisins, des r�serves en eau d'irrigation amoindries par la s�cheresse de l'an dernier.

La production c�r�ali�re de 2000 est officiellement estim�e � 3,9 millions de tonnes, un volume inf�rieur � l'objectif vis� (5,8 millions de tonnes) et en recul de quelque 10 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente. Ce fl�chissement est attribuable � un manque d'eau d'irrigation r�sultant d'un hiver doux et � une mauvaise gestion des ressources en eau, dont les effets ont �t� catastrophiques pour l'agriculture dans la r�gion autonome de Karakalpakie et de Khorizem, en aval de l'Amou-Daria, mais surtout pour la Karakalpakie. La production de coton - culture d'exportation importante gr�ce � laquelle le pays finance ses importations de bl� et de mat�riel - a baiss� pour s'�tablir � 3 millions de tonnes, contre 3,6 millions de tonnes l'an pass�. La production de riz (irrigu�) a elle aussi sensiblement diminu� puisqu'elle s'�tablit � 155 000 tonnes, contre 421 000 tonnes en 1999.

Les importations alimentaires ont r�gress� ces derni�res ann�es, � la suite de la forte augmentation de la production c�r�ali�re (bl� notamment) d'une part, et dans le but de r�unir un maximum de capitaux pour cr�er des industries r�ductrices d'importations, d'autre part. Les besoins d'importations de bl� en 2000/01 sont n�anmoins estim�s � plus de 800 000 tonnes. Les importations c�r�ali�res seront effectu�es par des voies commerciales pour la plupart, mais le gouvernement a demand� (et re�u) 38 200 tonnes de bl� dur destin� � la production de p�tes. Des c�r�ales devront �tre transf�r�es en quantit�s plus importantes qu'� l'ordinaire aux populations victimes de la s�cheresse. Des contraintes budg�taires pourraient diminuer la capacit� de l'�tat de couvrir convenablement les besoins de ces populations, mais le gouvernement central n'a demand� aucune aide alimentaire d'urgence suppl�mentaire. Une rapide �valuation nutritionnelle effectu�e en Karakalpakie en novembre-d�cembre a r�v�l� un faible niveau de malnutrition aigu�, mais l'organisation M�decins sans fronti�res a toutefois constat� des retards de croissance g�n�ralis�s chez les enfants de moins de cinq ans.

PAKISTAN (26 mars)

La principale culture actuellement en terre est le bl� d'hiver, qui est sem� en octobre/novembre et r�colt� en avril/mai. Compte tenu d'une forte s�cheresse et de la diminution des moyens l'irrigation, la production devrait fl�chir cette ann�e, pour s'�tablir � 17,5 millions de tonnes, contre pr�s de 21 millions de tonnes l'ann�e pr�c�dente. Ce recul est attribuable � la r�duction des emblavures et des rendements. On signale que le manque de moyens d'irrigation n'a jamais �t� aussi important depuis l'ach�vement du vaste r�seau d'irrigation dans les ann�es 70. Cette situation est imputable � la faiblesse de deux moussons cons�cutives et � l'insuffisance de la fonte des glaciers et des montagnes, les chutes de neige ayant �t� inf�rieures � la moyenne et les temp�ratures, plus cl�mentes que d'habitude. Outre les probl�mes de production dans les r�gions irrigu�es, le bl� pluvial, qui repr�sente moins de 10 pour cent de la production totale, est en mauvais �tat, notamment dans la province m�ridionale de Sindh, qui conna�t de fortes p�nuries d'eau et engagera bient�t les r�coltes.

Compte tenu de l'insuffisance des pluies au cours de plusieurs ann�es cons�cutives, l'on s'inqui�te � nouveau de p�nuries d'eau et de nourriture dans le B�loutchistan, au nord- ouest, et dans le Sindh, au sud. Certains rapports indiquent que la situation des groupes vuln�rables est critique. On signale �galement que les producteurs de riz sont encourag�s � se tourner vers des cultures moins exigeantes en eau.

PHILIPPINES (26 mars)

Les semis de la campagne principale de ma�s et de riz, � r�colter respectivement � partir d'ao�t/septembre et de septembre/octobre, d�marreront en avril pour se poursuivre jusqu'en mai. Toutefois, dans les r�gions orientales, centrales et m�ridionales du pays, les travaux des champs ont �t� entrav�s par des pluies abondantes au cours des deux premi�res d�cades du mois de mars.

La production de paddy de l'ann�e 2000 a atteint un volume record de 12,45 millions de tonnes, avec une progression de 4 pour cent sur l'ann�e pr�c�dente, tandis que la r�colte de ma�s s'est �tablie � 4,5 millions de tonnes, quelque 2 pour cent de moins qu'en 1999. L'augmentation des disponibilit�s en eau dans les zones traditionnellement productrices de ma�s a incit� les cultivateurs � abandonner cette culture au profit du riz, ce qui explique l'affaiblissement de la production de ma�s. Pour l'ann�e en cours, l'objectif est de 13 millions de tonnes, un volume que le pays devrait atteindre gr�ce � une intense campagne de vulgarisation agricole, � l'utilisation de vari�t�s de riz modernes certifi�es et au d�veloppement de l'irrigation.

Malgr� un accroissement consid�rable de la production int�rieure de riz, le pays ne produit pas encore en quantit�s suffisantes pour r�pondre � la demande. Au cours du premier semestre de l'ann�e civile en cours, l'Autorit� nationale de l'alimentation (NFA) importera 450 000 tonnes de riz, qui seront utilis�es pour reconstituer les stocks et disposer ainsi de r�serves tampon pour les 90 jours de la p�riode de soudure, entre juillet et septembre. Sur un tel volume, 200 000 tonnes seront import�es en mars et le restant d'ici le mois de juin.

R�PUBLIQUE KIRGHIZE (22 f�vrier)

L'objectif de production c�r�ali�re de 2001 est fix� � 1,7 million de tonnes. Les cultures en phase de v�g�tation sur les basses terres de la vall�e de SyrDarya (Osh, Djalabad) sont en meilleur �tat qu'� la m�me �poque l'an dernier, mais des images satellitaires indiquent que la majeure partie du pays est toujours sous la neige ou que les cultures sont encore en dormance. L'hiver rigoureux et des neiges abondantes permettent de reconstituer les r�serves d'eau. Selon les estimations officielles � ce jour, la production c�r�ali�re de 2000 est de 1,57 million de tonnes, dont 1,04 million de tonnes de bl�. Ce volume est toutefois inf�rieur � celui de l'ann�e pr�c�dente (1,63 million de tonnes) et � l'objectif cibl�, en raison des pertes de r�coltes occasionn�es par un temps sec et des neiges pr�coces.

Dans l'ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante et le pays exporte des c�r�ales vers le Tadjikistan et l'Afghanistan voisins. Toutefois, une grande partie de la population est d�munie et les plus pauvres ont des difficult�s � se procurer de la nourriture. Le pays importe �galement du bl� pour r�pondre � la demande de bl� de qualit�, compl�ter la R�serve de s�curit� nationale (gr�ce aux livraisons d'aide alimentaire) et rem�dier � l'insuffisance des transports int�rieurs.

SRI LANKA (26 mars)

Le riz de la campagne principale maha, qui est sem� entre octobre et d�cembre et r�colt� � partir de mars, est actuellement en terre. Le riz maha est cultiv� pendant la saison principale des pluies, � savoir la mousson de nord-est. La r�colte principale constitue les deux tiers environ de la production annuelle, le reste provenant de la r�colte de la saison s�che (yala). Au cours des cinq derni�res ann�es, de 1995 � 1999, le volume moyen de la production rizicole a �t� d'environ 2,5 millions de tonnes. Outre le riz, culture de base du pays, entre 850 000 et 900 000 tonnes de bl� sont import�es chaque ann�e pour r�pondre � la demande de pain et d'autres produits � base de bl�.

SYRIE (27 mars)

Malgr� l'arriv�e tardive des pluies, les perspectives pour les cultures c�r�ali�res de 2001 � r�colter en avril/mai se sont quelque peu am�lior�es gr�ce � des pr�cipitations favorables au cours de la saison.

En 1999 et en 2000, une grave s�cheresse a d�vast� les cultures c�r�ali�res et provoqu� une augmentation sensible du taux de mortalit� chez les ovins, qui a retenti lourdement sur les revenus des m�nages. Les derniers rapports �tablissent la production de bl� de l'ann�e 2000 � 2,7 millions de tonnes, un volume qui malgr� une progression d'environ 4 pour cent par rapport � la r�colte tr�s inf�rieure � la moyenne de l'ann�e pr�c�dente, demeure n�anmoins inf�rieur de 25 pour cent � la moyenne. La production d'orge, qui provient presque totalement de cultures pluviales, est estim�e � 130 000 tonnes, avec un recul d'environ 88 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

TADJIKISTAN* (22 mars)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 restent pr�occupantes en raison de la p�nurie de semences r�sultant de la r�colte r�duite par la s�cheresse l'ann�e pr�c�dente, du mauvais �tat du syst�me d'irrigation et de gestion de l'eau, et d'un drainage insuffisant responsable de la salinisation des sols. Les images satellitaires montrent que les cultures ne sont sorties de leur dormance que dans les r�gions m�ridionales du pays (Khatlon), o� le d�veloppement pr�coce des plantes est inf�rieur � celui qui �tait observ� l'an dernier, � la m�me �poque. Une grave s�cheresse a fait chuter la r�colte c�r�ali�re de 2000 � 236 000 tonnes, avec un recul de 47 pour cent par rapport � 1999. La production de toutes les autres cultures, pommes de terre, l�gumes et coton compris, s'en est elle aussi ressentie.

La grave s�cheresse de l'ann�e pass�e a expos� pr�s de la moiti� des 6,2 millions d'habitants du pays aux p�nuries alimentaires et la r�ponse des donateurs aux appels d'aide alimentaire a �t� lente. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�s � 792 000 tonnes. Compte tenu des importations commerciales pr�vues, pour un volume d'environ 403 000 tonnes, et des 138 500 tonnes d'aide alimentaire annonc�es, les besoins d'aide alimentaire non couverts s'�l�vent encore � 250 500 tonnes. Dans un pays aussi d�muni, un d�ficit d'une telle ampleur, s'il n'est pas combl� par la communaut� internationale, pourrait avoir des implications d�sastreuses pour la population. De nombreux m�nages vivent d�j� dans des conditions �conomiques alarmantes et auront du mal � tenir le coup durant la p�riode de soudure. On estime que pr�s de 3 millions de personnes rentrent dans cette cat�gorie, et qu'environ 2 millions d'entre elles se trouvent d�j� dans une situation d�sesp�r�e. Il convient de suivre de pr�s l'�volution de la situation en mati�re d'approvisionnements, de production et d'acc�s � la nourriture afin d'apporter les ajustements n�cessaires aux programmes d'assistance en cours et/ou d'en concevoir de nouveaux mieux adapt�s aux besoins.

Le PAM a lanc� un appel pour obtenir 126 000 tonnes d'aide alimentaire, d'une valeur de 62 millions de dollars E.- U., afin de mettre en �uvre une op�ration d'urgence en faveur de plus d'un million de personnes n�cessitant une aide alimentaire. Les premi�res distributions � grande �chelle ont d�marr� en d�cembre 2000 et devraient se poursuivre jusqu'en juin 2001. Faute d'une assistance ad�quate, environ 1,2 million de personnes seront confront�es � une situation d�sesp�r�e sans pratiquement aucune possibilit� d'emploi ni autre source de revenus pour acheter de la nourriture sur le march�.

THA�LANDE (26 mars)

Les pr�cipitations abondantes enregistr�es pendant la premi�re moiti� du mois de mars dans les r�gions du sud et du nord-ouest du pays, ont ralenti les travaux des champs pour le riz de la deuxi�me campagne. La r�colte du riz de la campagne principale humide s'est achev�e en janvier/f�vrier. La production de riz 2000/01 devrait atteindre pr�s de 24 millions de tonnes si les conditions m�t�orologiques demeurent satisfaisantes.

Les exportations de riz ont l�g�rement fl�chi, passant d'un volume record de 6,68 millions de tonnes en 1999 � 6,54 millions de tonnes l'an dernier. Cette ann�e, elles devraient marquer un nouveau recul du fait de l'affaiblissement de la demande.

TIMOR ORIENTAL (21 mars)

La r�colte de riz et de ma�s de la campagne principale, sem�s en novembre/d�cembre, sera bient�t engag�e. En d�pit de la d�sorganisation induite par les troubles int�rieurs en 1999, le secteur agricole continue � se redresser, gr�ce � l'am�lioration de la distribution et de la commercialisation des denr�es. Selon les estimations de la FAO l'an dernier, la production de riz (usin�) sera proche de 30 500 tonnes et celle de ma�s, de 94 000 tonnes.

TURKM�NISTAN (22 mars)

La plupart des cultures d'hiver de 2001 sont encore en dormance, sauf dans les zones au sud de Mary. Les semis de c�r�ales d'hiver devraient couvrir 775 000 hectares, soit 100 000 hectares de plus que l'an dernier. L'objectif de production pour les c�r�ales d'hiver a �t� port� � 2 millions de tonnes, � la suite de la r�alisation de l'objectif de 1,7 million de tonnes fix� pour 2000 et en raison des estimations indiquant une production c�r�ali�re globale (ma�s et riz compris) de 1,8 million de tonnes. Cette estimation concernant la production est toutefois consid�r�e comme irr�aliste par la plupart des sources priv�es. D'un c�t�, la privatisation des terres et la responsabilit� priv�e en mati�re de production pour les terres � bail ont constitu� une incitation � maximiser les rendements. Les c�r�ales sont cultiv�es principalement en hiver et ont ainsi �chapp� aux p�riodes de s�cheresse les plus graves, alors que le riz et le coton, �tant des cultures de printemps, en ont �t� affect�s. La production de coton a chut� de 20 pour cent. Les importations de bl� et de farine ont �galement marqu� une forte diminution. De l'autre, le fait que le bl�, le riz et le coton soient des cultures soumises aux commandes de l'�tat, et pour lesquelles des intrants peuvent �tre mobilis�s, pourrait aussi indiquer une surestimation de l'�tendue des semis, avec un d�tournement des intrants vers d'autres cultures vivri�res. Selon les sources non officielles, les rendements effectifs en bl� s'�tabliraient entre 1,5 et 2 tonnes par hectare, et non pas entre 2,5 et 2,6 tonnes par hectare comme d�clar� officiellement depuis 1999. La salinisation, due � une irrigation excessive des sols d�sertiques fragiles et � un mauvais drainage, est un probl�me en progression.

Les importations de bl� ont nettement fl�chi ces derni�res ann�es. Il est toutefois difficile d'obtenir des informations concernant les �changes, mais des rapports r�v�lent l'existence de flux non officiels de farine de bl�.

TURQUIE (27 mars)

Malgr� de r�centes pluies favorables, les perspectives pour les cultures d'hiver de 2001, qui seront r�colt�es � partir de juin, sont incertaines en raison du temps chaud et sec qui r�gne dans les principales r�gions productrices. La production de bl� de 2000 est estim�e � 19 millions de tonnes, soit un volume sup�rieur d'environ 5 pour cent � la r�colte r�duite de l'ann�e pr�c�dente, mais proche de la moyenne.

En juin 2000, le gouvernement a sensiblement r�duit les prix de soutien pour les c�r�ales dans le but de contenir les pressions inflationnistes et de r�duire les d�penses publiques. Ainsi, le prix de soutien du bl� rouge dur anatolien, le plus r�pandu, a baiss� d'environ 14 pour cent par rapport � 1999, pour s'�tablir � 166 dollars E.-U. la tonne.

Les achats c�r�aliers effectu�s par l'Office public des c�r�ales de la Turquie (TMO) aupr�s des agriculteurs en 2000 sont estim�s � environ 4,5 millions de tonnes.

VIET NAM (26 mars)

La r�colte du riz d'hiver et de printemps a d�marr� dans le sud et commencera bient�t dans le nord. En r�gle g�n�rale, dans le nord les cultures sont sem�es entre janvier et mars pour �tre r�colt�es en juin/juillet, tandis que dans le sud les semis et la r�colte sont effectu�s environ un mois avant. Sous l'effet de l'affaiblissement des prix du riz, les superficies ensemenc�es ont fl�chi. Pour stimuler la production et reconstituer les stocks, le gouvernement a r�cemment introduit un prix d'achat minimum pour le riz. Ce prix a �t� fix� � 1 300 dong (1 dollar E.-U. = 14 536 dong vietnamiens) le kilo. D'autres mesures ont �t� prises pour stimuler la production, et notamment l'ajournement � la fin du mois de juin des taxes agricoles du premier semestre impos�es aux cultivateurs.

En raison du ralentissement du commerce mondial de riz, les recettes d'exportation de riz en 2000 ont �t� moins importantes que pr�vu. Les exportations se sont chiffr�es � quelque 3,7 millions de tonnes, contre un objectif r�vis� de 3,8 millions de tonnes. L'objectif pour les exportations de riz en 2001 a �t� fix� � 4 millions de tonnes.

Y�MEN (27 mars)

Les informations dont on dispose font �tat de pr�cipitations et de temp�ratures normales pour les cultures principales de sorgho et de mil qui seront r�colt�es en fin d'ann�e. La production c�r�ali�re totale de l'ann�e 2000 est estim�e � 721 000 tonnes, un volume similaire � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

La situation acridienne reste calme, mais compte tenu des r�centes pluies d'hiver dans les plaines c�ti�res de la mer Rouge, les conditions risquent d'�tre propices � la reproduction.

Selon les estimations, les importations de c�r�ales (bl� essentiellement) devraient �tre de l'ordre de quelque 2,6 millions de tonnes en 2000.

AMÉRIQUE CENTRALE
(y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (13 mars)

La moisson des c�r�ales de la campagne secondaire est termin�e et l'on pr�pare maintenant les terres en vue des premi�res cultures de la campagne agricole 2001, � semer � partir d'avril. La r�colte des tr�s importantes cultures de haricot a d�marr� dans la grande r�gion productrice de Huetar dans le nord, et selon les pr�visions la production totale de l'ann�e 2001 pourrait atteindre environ 15 000 tonnes. La r�colte de paddy s'est achev�e, avec un volume record estim� � environ 320 000 tonnes.

On estime que les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) fl�chiront pour s'�tablir � un peu moins de 220 000 tonnes. Pendant la m�me p�riode, les importations de ma�s blanc (qui repr�sentent moins de 10 pour cent du total des importations de ma�s) devraient augmenter de 50 pour cent. Les importations de riz au cours de la campagne de commercialisation 2000 (janvier- d�cembre) sont tomb�es � quelque 42 000 tonnes, avec selon les pr�visions une ult�rieure diminution pendant la campagne de commercialisation en cours.

CUBA (13 mars)

La r�cente s�cheresse enregistr�e � Cuba a nui aux plantations de canne � sucre et de caf�. La production de canne � sucre devrait tomber en dessous de 3,78 millions de tonnes. La r�colte de caf�, importante culture d'exportation, s'est achev�e en f�vrier dans les grandes provinces productrices de Granma, Guantanamo, Santiago et Holguin, les estimations indiquant un fl�chissement de 20 � 30 pour cent de la production. Bien que mars et avril soient les derniers mois de la saison s�che, une surveillance �troite du stress hydrique sera n�cessaire tout au long de l'ann�e 2001 en raison du d�ficit en eau accumul�. Du fait de l'absence actuelle de pr�cipitations, la r�colte du paddy de la campagne secondaire, qui a d�marr� en mars, se poursuit conform�ment aux pr�visions, mais cette p�nurie d'eau n'est pas favorable aux cultures de caf� dont la floraison a d�j� commenc�.

D'apr�s les pr�visions, les importations de riz de Cuba pendant la campagne de commercialisation 2000/01 (janvier/d�cembre) devraient s'�lever � environ 400 000 tonnes, un volume pratiquement inchang� par rapport � l'an dernier.

EL SALVADOR (13 mars)

La situation commence � se r�tablir dans le pays apr�s les tremblements de terre de janvier et f�vrier, mais une aide de secours d'urgence, alimentaire et autre, est encore fournie par la communaut� internationale. Le gouvernement craint que les prochaines pluies d'avril ne provoquent des glissements de terrain, bouleversant les cultures de la premi�re campagne. En vue de ces probl�mes potentiels, il proc�de actuellement � une distribution d'intrants pour garantir les semis de ces cultures. Les sources officielles ont d�j� indiqu� que la production de c�r�ales de base ne devrait pas �tre inf�rieure � celle de l'an dernier.

Bien qu'une augmentation des importations de c�r�ales de base soit pr�vue en 2001, le gouvernement ne pr�voit pas de p�nuries alimentaires graves � court terme. Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient s'�tablir � quelque 200 000 tonnes, et les achats de ma�s � environ 440 000 tonnes. On attend une progression des importations de riz au cours de la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre), qui s'�l�veront � quelque 40 000 tonnes, contre 30 000 tonnes l'an dernier.

GUATEMALA (14 mars)

Des conditions m�t�orologiques normales favorisent la pr�paration des terres pour les c�r�ales secondaires de la premi�re campagne qui seront sem�es en avril/mai, mais aucune estimation concernant les intentions de semis n'est encore disponible. Une hausse du prix des denr�es alimentaires a d�j� �t� constat�e sur certains march�s locaux, mais de telles augmentations ne sont pas rares en cette p�riode de l'ann�e en raison de la diminution des disponibilit�s jusqu'en ao�t, lors de la r�colte du ma�s.

Les importations de ma�s de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient demeurer proches des quelque 550 000 tonnes de l'an dernier. On pr�voit un accroissement des importations de riz pendant la campagne 2001 (janvier/d�cembre), qui devraient atteindre un volume de pr�s de 35 000 tonnes, contre 30 000 tonnes en 2000.

HA�TI* (20 mars)

La saison s�che est en cours en Ha�ti, mais les premi�res perspectives concernant les prochaines r�coltes ne sont pas favorables. D'apr�s les indications, dans la province du Centre les agriculteurs n'ont pas vu la pluie depuis six mois et le niveau des cours d'eau est particuli�rement faible. Des indications analogues proviennent des provinces de l'Artibonite, du Nord et de l'Est. La s�cheresse nuit � la croissance des haricots de la premi�re campagne qui sont cultiv�s essentiellement dans ces r�gions. Une surveillance �troite des conditions m�t�orologiques sera n�cessaire dans les prochains mois, car la s�cheresse pourrait �tre plus grave que celle de l'an dernier qui s'�tait poursuivie en mai et en juin affectant les cultures de c�r�ales secondaires de la premi�re campagne. Les semis de ma�s sont en cours dans les importantes provinces productrices de Grand Anse et du Sud o� l'on ne signale aucune s�cheresse. Le gouvernement coordonne actuellement la fourniture d'une aide alimentaire pour att�nuer la pauvret� et am�liorer la s�curit� alimentaire des familles les plus d�munies pendant ces mois difficiles entre deux r�coltes. Les annonces d'aide alimentaire pour 2001 s'�l�vent � 70 000 tonnes, dont 69 000 tonnes ont �t� livr�es.

HONDURAS (20 mars)

Les semis des cultures de ma�s de la premi�re campagne, la plus importante, d�marrent en avril. Les riziculteurs et l'industrie c�r�ali�re sont convenus cette ann�e d'une hausse de 5 pour cent des prix pour la prochaine r�colte, afin d'encourager la production dans un climat de redressement. L'accord devrait favoriser une l�g�re expansion des cultures de la premi�re campagne (sem�es � partir d'avril pour �tre r�colt�es en septembre). Le pays a eu des difficult�s � se redresser apr�s les d�g�ts caus�s par l'ouragan "Mitch" (fin 1998) et la profonde r�cession �conomique qui a suivi, et les perspectives actuelles concernant la situation alimentaire sont incertaines. � la suite de la vague de s�cheresse de l'an dernier et de l'affaiblissement des prix du caf� sur le march� international, l'Institut hondurien du caf� estime que les producteurs de caf� enregistreront une perte de revenu de 30 pour cent (le caf� �tait la principale culture d'exportation du Honduras avant l'ouragan "Mitch").

MEXIQUE (21 mars)

Les pr�c�dentes perspectives favorables concernant les cultures de bl� irrigu� d'automne/hiver sont aujourd'hui remises en question du fait de l'absence de pr�cipitations au d�but de 2001. La superficie cultiv�e a �t� r�vis�e � la baisse et, selon les estimations actuelles, elle devrait �tre inf�rieure de 7 pour cent � celle de l'an dernier, tandis que les pr�visions indiquent maintenant une production l�g�rement inf�rieure � 3,3 millions de tonnes. Le temps sec n'est pas favorable aux cultures de sorgho non irrigu�es du Tamaulipas, mais on pr�voit une augmentation de la production totale de 2001, gr�ce � une expansion des semis favoris�e par une forte demande de la part du secteur de l'�levage. La production rizicole de 2001 devrait rester proche des quelque 420 000 tonnes de l'ann�e pass�e.

Les importations de ma�s jaune de la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient augmenter l�g�rement, gr�ce une demande soutenue de la part de l'industrie de l'alimentation animale. On pr�voit un accroissement de la consommation de riz durant la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) � la suite de l'augmentation du pouvoir d'achat et de la croissance de la population, mais du fait de l'existence de stocks de report importants, le volume total des importations restera sans doute proche des quelque 500 000 tonnes de l'ann�e derni�re.

NICARAGUA (21 mars)

� la suite des d�g�ts caus�s par l'ouragan "Mitch" � la fin de 1998, les efforts d�ploy�s par le gouvernement pour r�duire l'ins�curit� alimentaire dans les zones rurales ont �t� frein�s par la s�cheresse de l'an dernier et par la baisse des cours mondiaux du caf�. Toutefois, quelques signes de reprise viennent de la r�colte apante r�cemment engrang�e (cultures de la troisi�me campagne), dont le volume devrait �tre moyen. Les sources officielles indiquent que les conditions m�t�orologiques normales favorisent les cultures apante, qui fournissent les deux tiers de la production totale de haricots et un tiers de celle de ma�s. Pour les haricots apante, la superficie r�colt�e a �t� r�vis�e � la hausse et atteindrait quelque 75 000 hectares, contre une estimation initiale de 70 000 hectares. Les travaux de pr�paration du sol sont en cours en vue des prochaines cultures de ma�s de la premi�re campagne, � semer d�s l'arriv�e des pluies en avril, et les conditions m�t�orologiques normales devraient permettre d'engranger une production plus abondante en 2001 (320 000 tonnes environ) par rapport aux quelque 290 000 tonnes r�colt�es l'an pass�.

R�PUBLIQUE DOMINICAINE (13 mars)

Les semis des c�r�ales secondaires de la premi�re campagne de 2001 ont d�marr� avec un temps relativement sec, tandis que les cultures de la troisi�me campagne, actuellement en p�riode de multiplication, seront r�colt�es en avril. Malgr� les d�g�ts caus�s par endroit aux semis par les pluies abondantes d'avril, les conditions des cultures de paddy seraient bonnes. Les disponibilit�s de riz sont g�n�ralement faibles en mars et avril, mais cette ann�e les prix ne devraient pas augmenter de mani�re trop sensible du fait de la d�cision du gouvernement d'autoriser l'importation de 13 000 tonnes pour la constitution de r�serves en attendant le d�marrage de la r�colte en mai. D'apr�s les indications, la superficie consacr�e aux autres cultures vivri�res secondaires (yucca, haricots et pommes de terre) serait moyenne.

Les importations de bl� de la campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�es � quelque 300 000 tonnes, tandis que les achats de ma�s, principalement pour l'alimentation des animaux, devraient augmenter. Les importations de riz au cours de la campagne 2001 (janvier/d�cembre) devraient demeurer stationnaires par rapport au volume de 70 000 tonnes de l'an dernier.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (22 mars)

Les travaux de pr�paration des terres ont d�marr� en Argentine en vue des semis d'automne des cultures de bl�. On pr�voit une l�g�re augmentation des intentions de semis pour la campagne 2001 en pr�vision d'une hausse mod�r�e des prix du bl� dans les mois prochains. La r�colte des c�r�ales secondaires a commenc� en mars et les perspectives sont favorables gr�ce � des pluies abondantes dans les provinces centrales tout au long de l'�t�. La r�colte de ma�s se d�roule selon les pr�visions et la production devrait atteindre 15,4 millions de tonnes. La r�colte du paddy a d�marr� elle aussi dans les provinces du nord et on pr�voit une diminution de la production totale en raison d'une contraction de la superficie cultiv�e. La r�duction des semis de paddy est due au rench�rissement de l'�nergie et � un affaiblissement des prix du riz � la suite d'une diminution des quantit�s demand�es par le Br�sil.

BOLIVIE (22 mars)

Des pluies abondantes et la s�cheresse ont contraint le gouvernement � d�clarer l'�tat de catastrophe naturelle dans la plus grande partie du pays, en f�vrier. Une aide alimentaire, assortie de mesures de pr�vention des �pid�mies, est actuellement fournie par la communaut� internationale. Les fortes pr�cipitations enregistr�es depuis janvier dans l'Altiplano, la r�gion des hauts plateaux, sont � l'origine d'un d�bordement des cours d'eau, qui a caus� des inondations localis�es � La Paz, Cochabamba, Potos� et Beni. Santa Cruz subit aujourd'hui les effets des inondations et des glissements de terrain dans la r�gion de Chaco, auparavant victime de la s�cheresse. Les cultures touch�es sont notamment le ma�s, le riz, le bl� et les tubercules. Les d�g�ts aux voies routi�res ont rendu difficile l'acheminement des produits alimentaires et une rapide escalade du prix des aliments a �t� enregistr�e dans certains march�s locaux. Le gouvernement proc�de actuellement � une �valuation des d�g�ts caus�s � la production c�r�ali�re et d'apr�s les premiers rapports, environ 7 pour cent de la superficie totale des emblavures serait touch�e. Les perspectives concernant la production alimentaire totale sont encore incertaines car les pluies ont �t� favorables aux cultures vivri�res dans certaines zones de montagne et de plaine, o� le volume des premi�res r�coltes a �t� sup�rieur � la moyenne. Les annonces d'aide alimentaire s'�l�vent � 69 000 tonnes, dont 65 000 tonnes ont �t� livr�es.

BR�SIL (22 mars)

Les pluies ont fait leur apparition en mars apr�s un d�marrage sec de la saison la plus humide (f�vrier/mai) dans le nord-est semi-aride du Br�sil. Selon les pr�visions actuelles de PROCLIMA, les pr�cipitations totales ne s'�carteront pas de la moyenne sur longue p�riode. Plus au sud, la r�colte des c�r�ales secondaires a d�marr� comme pr�vu (mars/avril) dans les r�gions centrales et m�ridionales du Br�sil. L'expansion des emblavures et les pluies d'�t� b�n�fiques permettront d'engranger une r�colte record. D'apr�s l'agence nationale des approvisionnements alimentaires (CONAB), la production de ma�s devrait satisfaire la demande pour la premi�re fois depuis le d�but des ann�es 80. On pr�voit, � la suite de la chute des prix, une diminution de 10 pour cent de la superficie consacr�e au ma�s de la deuxi�me campagne (safrinha) (que les cultivateurs devraient remplacer par du sorgho). La r�colte du paddy a �t� retard�e dans les r�gions centrales du Br�sil, et la qualit� des grains r�colt�s jusqu'� pr�sent est mauvaise. La production de la campagne 2001 devrait tomber � environ 11 millions de tonnes, contre les 11,4 millions de tonnes de l'ann�e pr�c�dente, et ce sous l'effet d'un fl�chissement des prix du paddy.

CHILI (22 mars)

La moisson du bl� est d�sormais termin�e et malgr� une augmentation des emblavures, les estimations actuelles indiquent une production inf�rieure au volume de 1,5 million de tonnes annonc� pr�c�demment, un affaiblissement imputable � un temps froid et humide pendant la p�riode de maturation. Les perspectives concernant les 83 000 hectares de ma�s estim�s sont incertaines, car des inondations ont caus� des d�g�ts localis�s aux cultures � Valparaiso, tandis que plus au sud (Temuco) on enregistre actuellement des rendements sup�rieurs � la moyenne.

COLOMBIE (22 mars)

Un temps sec et tr�s sec dans tout le pays en f�vrier et en mars a favoris� la r�colte des c�r�ales secondaires irrigu�es de la deuxi�me campagne 2000, ainsi que la pr�paration et les semis des cultures non irrigu�es de la premi�re campagne 2001. Des pluies mod�r�es � la fin du mois de mars ont favoris� la germination des cultures, mais de nouvelles pr�cipitations seront n�cessaires en avril pour en permettre le d�veloppement normal. Selon les estimations, la production rizicole de 2001 en Colombie devrait rester proche des quelque 1,8 million de tonnes r�colt�es l'ann�e ant�rieure. En f�vrier les prix du riz ont augment� de 25 pour cent, et le gouvernement a autoris� l'importation de 160 000 tonnes dans le but d'arr�ter la hausse jusqu'en juillet, date � laquelle la r�colte de la campagne principale est attendue.

�QUATEUR (23 mars)

Des pluies abondantes dans les zones c�ti�res tout au long du mois de mars ont caus� des inondations localis�es qui ont fait plus de 40 victimes parmi la population et contraint plusieurs milliers de familles � quitter leur domicile. Les rapports font �tat de quelques d�g�ts localis�s aux c�r�ales secondaires, mais aucun dommage aux importantes cultures de caf� et de paddy. Des pluies mod�r�es, qui favorisent la croissance des c�r�ales secondaires de la premi�re campagne 2001, ont �t� observ�es en mars dans le reste du pays. La r�colte du ma�s jaune d'hiver cultiv� dans les hautes terres devrait d�marrer en mai, et les premi�res pr�visions annoncent une production record. La r�colte de paddy (cultiv� dans les zones c�ti�res) commencera � la mi-avril et d'apr�s les rapports l'�tat des cultures serait bon, malgr� des pluies abondantes.

P�ROU (23 mars)

Les semis du bl� de la campagne 2001 (novembre/mars) sont termin�s dans les grandes provinces productrices de Jun�n, Hancavelica et Ayacucho, et la r�colte d�butera en mai. Les pr�visions indiquent un l�ger fl�chissement de la production par suite d'une diminution des emblavures. Il en est de m�me pour le ma�s blanc qui est sem� de septembre � janvier, pour �tre r�colt� � partir d'avril. En revanche, on pr�voit un accroissement de la production de ma�s jaune en 2001 gr�ce � la disponibilit� d'eau et � une expansion des semis (le ma�s blanc est cultiv� tout au long de l'ann�e et destin� � l'alimentation des animaux). Concernant le paddy, les bonnes conditions m�t�orologiques font r�viser � la hausse les premi�res pr�visions indiquant des volumes stationnaires, et selon les estimations provisoires la r�colte (de riz non irrigu� principalement) devrait atteindre 1,9 million de tonnes en 2001.

Le gouvernement a d�clar� l'�tat d'urgence � Puno, Arequipa et Tacna du fait des inondations localis�es survenues � la suite des pluies abondantes d'avril. Quelque 170 000 personnes et 48 000 hectares de cultures ont �t� touch�s et environ 50 000 t�tes de b�tail ont �t� perdues.

URUGUAY (23 mars)

Les travaux de pr�paration du sol ont commenc� en vue des prochains semis de bl� et l'on pr�voit une l�g�re augmentation des emblavures par rapport aux 123 000 hectares cultiv�s l'an dernier, gr�ce � de meilleures conditions m�t�orologiques et � la hausse attendue des prix dans la r�gion en 2001. La r�colte des c�r�ales secondaires, qui ont b�n�fici� de pluies abondantes durant l'�t�, est en cours. La production de ma�s devrait s'�lever � 200 000 tonnes, contre les 65 000 tonnes engrang�es l'ann�e pr�c�dente (70 pour cent du ma�s et du sorgho ont �t� perdus en 2000 � la suite d'une s�cheresse prolong�e). La r�colte de paddy a d�marr� en mars et au vu des rendements obtenus jusqu'� pr�sent il pourrait �tre n�cessaire de r�viser � la hausse dans les prochains mois les pr�visions pr�c�dentes qui indiquaient une production totale d'environ 900 000 tonnes.

VENEZUELA (23 mars)

Les semis des c�r�ales secondaires de la premi�re campagne commenceront d�s l'arriv�e des pluies � la fin d'avril et se poursuivront tout au long du mois de mai. Les premi�res pr�visions concernant la production rizicole en 2001 ont �t� r�vis�es � la hausse, � quelque 800 000 tonnes, soit une l�g�re avanc�e par rapport � la r�colte estimative de 750 000 tonnes de l'ann�e 2000, due � une augmentation des semis. Cet accroissement est imputable � un abaissement des taux d'int�r�t appliqu�s aux producteurs et � une r�duction de 20 pour cent du prix des engrais.

EUROPE

COMMUNAUT� EUROP�ENNE (3 avril)

Selon les derni�res informations, il y aurait dans la CE une r�duction globale des emblavures c�r�ali�res en vue de la r�colte de 2001, � la suite notamment d'une forte diminution des semis d'hiver de bl� tendre. Une contraction des cultures de bl� tendre est signal�e principalement en France et au Royaume-Uni. En Italie, l'on attend un net recul des emblavures de bl� tendre, mais la superficie consacr�e au bl� dur, une culture plus importante, devrait rester relativement stationnaire par rapport � l'ann�e pr�c�dente. En Espagne, bien que l'on ne dispose pas encore de donn�es d�finitives, les estimations provisoires indiquent un fl�chissement d'environ 5 pour cent des semis de bl� par rapport � l'an dernier, d� � des pluies abondantes pendant la p�riode principale de semis. Au Portugal aussi, de fortes pr�cipitations ont d�termin� une r�duction sensible des semis de bl�. Si des conditions m�t�orologiques normales caract�risent le restant de la campagne, la production globale de bl� dans la CE en 2001 s'�tablira selon les pr�visions provisoires � 101 millions de tonnes, soit environ 4 pour cent de moins que la r�colte exceptionnelle de 2000, mais un volume sup�rieur n�anmoins � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Pour les c�r�ales secondaires, beaucoup d�pendra de l'issue des semis de printemps/�t�, qui viennent � peine de d�marrer. D'apr�s les premi�res indications, la superficie consacr�e aux principales c�r�ales fourrag�res comme l'orge et le ma�s pourrait augmenter en pr�vision de la demande accrue de l'industrie de l'alimentation animale, cons�quence de l'interdiction d'utiliser les farines de viandes et d'os. Toutefois, dans l'hypoth�se d'un retour � des rendements normaux apr�s les niveaux records de l'ann�e pass�e, la production totale de c�r�ales secondaires de la CE en 2001 est provisoirement estim�e � quelque 107 millions de tonnes, 2 pour cent de moins qu'en 2000. Les pr�paratifs pour les cultures de riz de 2001 dans la Communaut� sont en cours, mais les intentions de semis sont incertaines.

ALBANIE (6 avril)

Les conditions m�t�orologiques propices dans l'ensemble aux semis de c�r�ales d'automne laissent pr�sager une certaine reprise de la production c�r�ali�re en 2000, apr�s qu'un temps d�favorable pendant les semis de l'automne et du printemps derniers ait r�duit la superficie c�r�ali�re globale et la production en 1999. Le potentiel de production demeure toutefois limit� par le manque de cr�dits, qui constitue le principal obstacle � une utilisation accrue des engrais et autres intrants. Une aide alimentaire continue d'�tre fournie par le PAM � quelque 60 000 personnes rendues vuln�rables par la crise des Balkans.

B�LARUS (23 mars)

Les cultures verdissent dans les zones m�ridionales des oblasts de Brest et de Gomel. Les conditions de v�g�tation des cultures d'hiver 2000/01 ont �t� satisfaisantes jusqu'� pr�sent. Si ces conditions persistent jusqu'� l'ach�vement des r�coltes d'hiver et de printemps, la production c�r�ali�re totale pourrait �tre quelque peu sup�rieure aux 4,4 millions de tonnes engrang�es en 2000. En 2000/01, le pays devra importer des c�r�ales pour la consommation humaine comme pour l'alimentation des animaux.

BOSNIE-HERZ�GOVINE* (23 mars)

Les premi�res perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 demeurent incertaines. Les conditions des c�r�ales d'hiver sont satisfaisantes jusqu'� pr�sent, mais de nouvelles pluies sont n�cessaires pour reconstituer les r�serves d'eau du sol apr�s le temps sec de la derni�re campagne. Pour r�pondre � la demande de consommation, les importations de bl� n'ont cess� d'augmenter. Le pays importe par ailleurs du ma�s, apr�s la r�colte r�duite par la s�cheresse de l'an dernier.

BULGARIE (3 avril)

Selon les derni�res informations concernant les cultures c�r�ali�res de 2001, une reprise partielle de la production serait possible apr�s la r�colte r�duite de la campagne pr�c�dente, mais beaucoup d�pendra des conditions m�t�orologiques d'ici la fin de la saison. La superficie consacr�e au bl� d'hiver est officiellement estim�e � quelque 1,2 million d'hectares, soit 12 pour cent de plus qu'au cours de la campagne pr�c�dente, tandis que les semis d'orge devraient augmenter et couvrir environ 250 000 hectares. Cette expansion est en grande partie attribu�e au fait qu'en raison des conditions de s�cheresse actuelles, les agriculteurs pr�f�rent les cultures d'hiver relativement plus r�sistantes � la s�cheresse, au ma�s de printemps. On indique d�j� un retard dans les pr�paratifs du sol en vue des semis de printemps en raison de la persistance du temps sec et les derni�res pr�visions officielles indiquent une diminution de 8,5 pour cent des semis de ma�s qui tomberaient ainsi � quelque 500 000 hectares. Toutefois, avec un retour � la normale des pr�cipitations pendant le restant de la campagne, les rendements de ma�s pourraient augmenter fortement par rapport aux niveaux tr�s r�duits de ces derni�res ann�es, d�terminant un accroissement de la production totale.

CROATIE (23 f�vrier)

Les premi�res perspectives sont incertaines. La s�cheresse de 2000 a persist� pendant l'automne, retardant les semis de c�r�ales d'hiver, qui devraient fl�chir. Les pr�cipitations se sont am�lior�es depuis d�cembre, mais au d�but du mois de mars les cultures �taient moins d�velopp�es que l'an dernier, � la m�me �poque, lorsque la r�colte finale de bl� avait atteint le volume record de 1,08 million de tonnes. Globalement, la superficie qui sera consacr�e aux cultures de printemps devrait reculer quelque peu, avec une diminution des semis de tournesol, de betterave � sucre et d'orge. Les emblavures de ma�s devraient augmenter l�g�rement pour atteindre 386 000 hectares, contre 379 000 hectares en 2000, afin de reconstituer les r�serves apr�s une r�colte r�duite par la s�cheresse d'� peine 1,3 million de tonnes en 2000, contre les 2,1 millions de tonnes engrang�es en 1999. Malgr� ces mauvaises r�coltes et une situation tendue quant aux disponibilit�s, le pays exporte du ma�s vers la Bosnie- Herz�govine voisine. Il est pr�vu par ailleurs d'exporter environ 200 000 tonnes de bl� en 2000/01.

ESTONIE (23 mars)

Les premi�res perspectives concernant les c�r�ales d'hiver sont satisfaisantes. La r�colte c�r�ali�re de 2000 devrait atteindre un niveau exceptionnel de 0,6 million de tonnes (poids apr�s nettoiement) sur 330 000 hectares. La production est sup�rieure de quelque 25 pour cent � celle de 1999. Gr�ce aux bonnes conditions des p�turages, la production laiti�re a elle aussi augment� en 2000.

EX-R�PUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MAC�DOINE (3 avril)

Selon les derniers rapports, le temps exceptionnellement sec de l'hiver, en particulier dans les r�gions orientales du pays, pourrait nuire aux cultures c�r�ali�res de 2001. On pr�voit notamment pour le bl� d'hiver un recul de la production de l'ordre de 50 pour cent dans certains comt�s. La r�colte globale de cette ann�e s'annonce d'ores et d�j� inf�rieure � la moyenne, de sorte que les importations devront �tre renforc�es pour couvrir les besoins normaux en bl�, mais l'issue finale d�pendra n�anmoins des conditions m�t�orologiques d'ici la fin de la campagne.

Le PAM continue � fournir une aide alimentaire aux populations r�fugi�es dans le pays. � la mi-mars, la communaut� internationale pr�voyait pour mars et avril des livraisons alimentaires en faveur de 7 600 r�fugi�s, 1 450 familles d'accueil de r�fugi�s et 9 500 familles particuli�rement vuln�rables (cas sociaux).

HONGRIE (3 avril)

On signale une am�lioration des conditions d'humidit� au cours des derni�res semaines pour les cultures c�r�ali�res d'hiver et les travaux de printemps, apr�s le temps sec enregistr� pr�c�demment. La superficie consacr�e aux c�r�ales d'hiver a augment� par rapport � l'an dernier et l'on pr�voit en 2001 un redressement sensible de la production qui devrait atteindre 4,5 � 5 millions de tonnes environ, apr�s les r�coltes r�duites des deux derni�res ann�es.

LETTONIE (23 mars)

Les premi�res perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 sont satisfaisantes. Les bonnes pluies de l'hiver ont constitu� des r�serves d'eau ad�quates dans le sol. La superficie ensemenc�e est sans doute rest�e moyenne.

La production c�r�ali�re de 2000 est officiellement �tablie � 924 000 tonnes, soit 18 pour cent de plus que la mauvaise r�colte de 1999. Du fait de la stagnation de la production animale et du fl�chissement constant du cheptel, les importations de c�r�ales ont �t� limit�es ces derni�res ann�es � environ 50 000-70 000 tonnes par an, de bl� panifiable principalement, � m�langer � la production locale. Selon les indications, la productivit� animale serait en hausse.

LITUANIE (23 f�vrier)

Les premi�res perspectives concernant la r�colte des c�r�ales d'hiver de 2001 sont satisfaisantes, mais le d�veloppement des cultures dans le secteur nord- est du pays, limitrophe de la Lettonie, est moins avanc� qu'il y a un an. La production c�r�ali�re de 2000 a atteint un volume de 2,7 millions de tonnes, sup�rieur � la moyenne et en hausse de 0,6 million de tonnes par rapport � 1999, gr�ce � une nette am�lioration des rendements des cultures d'hiver et de printemps. La production animale a marqu� un recul g�n�ral, mais la production agricole globale a progress� de 2,2 pour cent en 2000. L'agriculture se place en cinqui�me position pour sa contribution au PIB et absorbe environ 20 pour cent de l'emploi.

POLOGNE (3 avril)

D'apr�s les indications, les conditions m�t�orologiques ont �t� dans l'ensemble satisfaisantes au cours des derni�res semaines. La superficie consacr�e aux c�r�ales d'hiver � r�colter dans l'ann�e devrait �tre proche de la moyenne. Si les conditions demeurent normales jusqu'� la fin de la campagne, il y aura probablement un redressement notable de la production de bl� et de c�r�ales secondaires par rapport au niveau r�duit de l'an dernier.

R�PUBLIQUE DE MOLDOVA (23 mars)

Les premi�res perspectives pour la r�colte c�r�ali�re de 2001 sont satisfaisantes. En automne, le temps a �t� propice aux semis c�r�aliers d'hiver, tandis que les conditions m�t�orologiques ont �t� plus que satisfaisantes au cours de l'hiver. La superficie consacr�e au bl� et � l'orge d'hiver a augment�. Les images satellitaires montrent un d�veloppement des cultures bien meilleur que l'an dernier � la m�me �poque, dans l'ensemble du pays. Apr�s deux ann�es m�diocres, les indications actuelles semblent annoncer un r�tablissement en 2001 de la r�colte c�r�ali�re qui pourrait atteindre 2,4 millions de tonnes, volume proche de la moyenne, dans des conditions de croissance normales jusqu'� la fin des r�coltes.

D'apr�s les rapports officiels, la r�colte c�r�ali�re de 2000 a atteint 2,1 millions de tonnes, chiffre nettement sup�rieur aux estimations pr�c�dentes et inf�rieur de tr�s peu seulement � la r�colte de 1999 qui avait elle aussi souffert de la s�cheresse. Les analystes ind�pendants mettent cependant en doute les estimations officielles, situant le rendement du bl� entre 50 et 75 pour cent de l'estimation officielle, qui fait �tat de plus de 2 tonnes/hectare. De m�me, la production de ma�s de 2000, estim�e officiellement � 1,091 million de tonnes, pourrait �tre elle aussi inf�rieure.

En raison de la qualit� m�diocre de la r�colte de bl� de 2000, il faudra importer du bl� � forte teneur en gluten pour fabriquer du pain de bonne qualit�, mais compte tenu du pouvoir d'achat ces importations pourraient rester limit�es. Apr�s une deuxi�me mauvaise r�colte cons�cutive, la disponibilit� de c�r�ales fourrag�res pour le b�tail est tr�s restreinte et impose une r�duction du cheptel. Malgr� les interdictions officielles � l'exportation de bl�, quelque 30 000 tonnes seront probablement export�es en 2000/01.

R�PUBLIQUE SLOVAQUE (3 avril)

En R�publique slovaque, les perspectives concernant les c�r�ales d'hiver sont satisfaisantes et la production devrait se redresser apr�s la r�colte r�duite de l'an dernier.

R�PUBLIQUE TCH�QUE (3 avril)

En R�publique tch�que, la superficie consacr�e aux c�r�ales en 2001 devrait demeurer proche de celle de l'ann�e pr�c�dente et couvrir environ 1,6 million d'hectares, dont quelque 900 000 hectares de bl�. Compte tenu des conditions enregistr�es jusqu'� pr�sent, l'on attend une production moyenne.

ROUMANIE (3 avril)

Les perspectives concernant les r�coltes c�r�ali�res de 2001 ne sont pas favorables en raison de la s�cheresse persistante qui a s�vi dans le pays pendant plus d'un an. Bien que la superficie consacr�e aux c�r�ales d'hiver soit proche de celle de l'ann�e pr�c�dente, les perspectives de rendement sont m�diocres et ne devraient pas s'am�liorer � moins d'une arriv�e rapide de pr�cipitations abondantes. Si elle persiste, la s�cheresse nuira probablement aussi aux semis c�r�aliers de printemps.

Apr�s une r�colte de bl� r�duite en 2000, le gouvernement a commenc� � puiser dans les r�serves publiques pour approvisionner en bl� les meuneries dont les stocks sont d�j� �puis�s dans tout le pays. Il est pr�vu qu'environ 500 000 tonnes de bl� devront �tre import�es pour approvisionner les consommateurs d'ici la prochaine r�colte.

RUSSIE, F�D�RATION DE (23 mars)

Les premi�res perspectives concernant les c�r�ales d'hiver de 2001 sont bonnes. La superficie consacr�e aux cultures d'hiver, qui seront r�colt�es au printemps/�t� de cette ann�e, a augment�, passant � 14,7 millions d'hectares, en raison essentiellement d'une expansion des emblavures dans le Caucase Nord. Dans l'ensemble, les conditions d'hivernage ont �t� bonnes et plus de 90 pour cent des cultures de bl�, orge et seigle d'hiver sont dans un �tat qualifi� de bon � satisfaisant. Les abondantes chutes de neige de l'hiver ont assur� de bonnes r�serves d'humidit� dans le sol dans la plupart des r�gions, � l'exception de certaines zones circonscrites du Caucase Nord et des r�gions limitrophes. Les images satellitaires indiquent un meilleur d�veloppement des cultures dans la plupart des r�gions, o� les c�r�ales d'hiver sont sorties de l'�tat de dormance.

Les semis c�r�aliers de printemps ont d�marr� dans les r�gions les plus m�ridionales. Une bonne demande pour les c�r�ales, ajout�e � des r�serves d'humidit� ad�quates, devrait se traduire par une expansion de la superficie sous c�r�ales de printemps, notamment dans le Caucase Nord et dans la r�gion de la Volga. La superficie totale consacr�e aux c�r�ales est officiellement estim�e � 48,6 millions d'hectares, soit 3 millions d'hectares de plus que l'an dernier. Si les conditions demeurent normales jusqu'� la r�colte, la production c�r�ali�re de 2001 pourrait d�passer les 71 millions de tonnes de l'ann�e pass�e, avec notamment 38 millions de tonnes de bl� et 31 millions de tonnes de c�r�ales secondaires. Les estimations de la FAO concernant la production sont sup�rieures d'environ 10 pour cent aux estimations officielles, du fait d'une sous-estimation syst�matique.

Pendant la campagne de commercialisation 2000/01, il est pr�vu que les importations c�r�ali�res soient ramen�es � la moiti� environ du volume de l'ann�e pr�c�dente (8,4 millions de tonnes) et partiellement compens�es par des exportations s'�levant � quelque 2 millions de tonnes. En d�cembre, les achats de c�r�ales atteignaient 1,6 million de tonnes, tandis que le total des exportations approchait le million de tonnes.

L'ins�curit� alimentaire est essentiellement li�e � l'acc�s aux vivres plut�t qu'� leur disponibilit�. Les revenus sont r�partis de mani�re tr�s in�gale. La moiti� environ de la population vit en dessous du seuil de pauvret�, qui est de 4,30 dollars E.-U. par personne et par jour. Parmi les causes sp�cifiques de la pauvret� figurent les retards dans le paiement des pensions, des salaires et des traitements.

En Tch�tch�nie, les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 demeurent sombres en raison du manque de ressources financi�res et de carburant. La production agricole de 2000 s'est fortement ressentie des probl�mes d'ins�curit� ainsi que des p�nuries de machines, de carburant et d'intrants.

Le conflit de Tch�tch�nie continue � �prouver durement la population locale et les personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays et dans les zones avoisinantes. On estime qu'il reste 170 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur de la Tch�tch�nie et 155 000 en Ingoutchie. Les op�rations de secours sont s�rieusement entrav�es par les probl�mes de s�curit� et une grave p�nurie de ressources. En mars, le PAM a distribu� des rations partielles � 33 600 Tch�tch�nes d�plac�s en Ingoutchie (farine de bl� seulement) et � 6 000 enfants d'�ge scolaire en Tch�tch�nie (biscuits � haute valeur �nerg�tique).

UKRAINE (23 mars)

Contrairement aux deux ann�es pr�c�dentes, les premi�res perspectives concernant les c�r�ales d'hiver de 2001 sont bonnes. Selon les derni�res estimations, la superficie consacr�e aux cultures d'hiver aurait augment� de 1,4 million d'hectares pour atteindre 8,9 millions d'hectares, soit quelque 0,5 million d'hectares de plus que pr�vu auparavant. Il s'agit essentiellement de semis de c�r�ales d'hiver. Les conditions d'hivernage de la campagne 2000/01 ont �t� plut�t bonnes jusqu'� pr�sent et l'�tat des cultures est bon ou satisfaisant dans quelque 88 pour cent des cas. � ce jour, les pertes dues aux rigueurs de l'hiver (entre 300 000 et 400 000 hectares de cultures, selon les indications) sont bien inf�rieures � la moyenne. En outre, les r�serves d'humidit� des sols ont �t� reconstitu�es dans toutes les r�gions, sauf dans le sud du pays o� leur niveau repr�sente n�anmoins 70 � 80 pour cent de la normale. La disponibilit� d'intrants est meilleure et les images satellitaires indiquent une nette am�lioration des conditions des cultures par rapport � l'ann�e pass�e, � la m�me �poque.

Le gouvernement a cess� l'an dernier d'octroyer des pr�ts sur r�colte aux entreprises agricoles. En revanche, il les aide � obtenir un fonds de roulement pour les op�rations de semis et de r�colte. Pour la campagne en cours, le gouvernement a notamment d�cid� de compenser � hauteur de 70 pour cent les int�r�ts vers�s sur les pr�ts que les entreprises agricoles obtiennent des banques commerciales. Le taux d'escompte de la Banque nationale d'Ukraine est utilis� pour calculer le montant de cette indemnisation. Dans l'intervalle, le moratoire sur le versement de la taxe � la valeur ajout�e de la part des entreprises agricoles a �t� prolong� jusqu'en 2004. En outre, plusieurs d�gr�vements fiscaux ont �t� pr�vus dans la Loi sur la promotion du d�veloppement agricole pendant la p�riode 2001- 2004.

Les semis de printemps ont d�marr� en Crim�e. Comme on pr�voit aussi une expansion de ces emblavures, la superficie � r�colter pourrait �tre sup�rieure d'un million d'hectares environ � celle de 2000. La demande de services contractuels � fournir dans le courant de l'ann�e pour les r�coltes est sup�rieure elle aussi � celle qui �tait enregistr�e l'an dernier, � la m�me �poque. De r�centes inondations en Transcarpatie ont caus� des victimes et laiss� des milliers de personnes sans abri, mais leurs effets sur les cultures seront probablement limit�s. Les semis de printemps pourraient toutefois en �tre retard�s dans cette r�gion. Si les conditions m�t�orologiques demeurent normales jusqu'� la fin des r�coltes, la production c�r�ali�re de 2001 pourrait s'�lever � 30 millions de tonnes, contre un volume estimatif de 23,4 millions de tonnes en 2000. Toutefois, l'hiver doux et humide a favoris� la prolif�ration des adventices, ce qui pourrait affecter la qualit� des r�coltes.

Malgr� la r�colte r�duite par la s�cheresse de 2000, le pays pourrait rester un exportateur net de c�r�ales. Pendant les sept premiers mois de la campagne de commercialisation actuelle, il a export� plus de 1,2 million de tonnes (orge principalement) et import� approximativement 0,6 million de tonnes (bl� principalement). Au cours de la campagne de commercialisation 2000/01, les exportations c�r�ali�res totales devraient �tre r�duites de moiti�, tombant � 1,5 million de tonnes, tandis que les importations atteindraient environ 900 000 tonnes, contre un peu plus de 600 000 tonnes en 1999/2000.

YOUGOSLAVIE, R�P. F�D�RATIVE DE (SERBIE ET MONT�N�GRO)* (23 mars)

Les perspectives concernant le bl� d'hiver, qui sera r�colt� � partir de juin, se sont quelque peu am�lior�es gr�ce � des pluies localis�es, mais de nouvelles pr�cipitations sont n�cessaires pour reconstituer les r�serves d'humidit� des sols. On enregistre par ailleurs une grave p�nurie d'engrais pour les cultures d'hiver et de printemps.

Un temps sec persistant a retard� les semis de bl� d'hiver et g�n� l'implantation des cultures, mais les pluies plus favorables et les temp�ratures douces enregistr�es depuis fin d�cembre ont am�lior� les perspectives. De plus, malgr� leurs conditions �conomiques pr�caires, les agriculteurs ont pu semer en bl� d'hiver quelque 700 000 � 750 000 hectares. Cette superficie est inf�rieure aux pr�visions (800 000 hectares) mais n'en repr�sente pas moins une am�lioration par rapport � l'�tendue effective des semis et des r�coltes de l'an dernier (pr�s de 600 000 hectares) et un niveau proche de la moyenne. L'objectif de production pour le bl� est de 2,5 millions de tonnes, mais en raison de la grave p�nurie d'engrais la r�colte pourrait �tre nettement inf�rieure.

Les objectifs fix�s pour les semis et la production de printemps pourraient ne pas �tre atteints eux non plus. Il s'agissait notamment de 6 millions de tonnes de ma�s sur 1,4 million d'hectares, de 2,5 millions de tonnes de betteraves � sucre sur 60 000 hectares, de 450 000 tonnes de tournesol sur 200 000 hectares et de 350 000 tonnes de soja sur 120 000 hectares.

Le PAM apporte actuellement une aide � environ 700 000 r�fugi�s et personnes socialement vuln�rables. Par ailleurs, le CICR pr�te assistance � 200 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays en leur distribuant une ration alimentaire individuelle, ainsi qu'� 100 000 b�n�ficiaires (cas sociaux) auxquels il fournit un repas chaud dans le cadre de leur programme de soupe populaire.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (3 avril)

Au Canada, les semis de bl� de 2001 devraient se d�rouler pour l'essentiel entre mai et juin. On attend une augmentation marginale de la superficie ensemenc�e par rapport � l'ann�e pr�c�dente et, selon les pr�visions provisoires, la production globale de bl� devrait atteindre un volume proche de 27 millions de tonnes, contre 26,8 millions de tonnes en 2000. La plupart des c�r�ales secondaires seront sem�es en mai-juin. Les derni�res estimations concernant les intentions de semis des cultivateurs indiquent une l�g�re expansion de la superficie consacr�e aux principales c�r�ales secondaires. Selon les pr�visions actuelles, la production d'orge et de ma�s augmentera respectivement de 9,5 pour cent et de pr�s de 30 pour cent, passant ainsi � 14,7 millions de tonnes et � 8,9 millions de tonnes.

�TATS-UNIS (2 avril)

Aux �tats-Unis, la production de bl� pourrait marquer un nouveau recul en 2001. Les semis de bl� d'hiver sont tomb�s � leur plus bas niveau depuis 1971 et les rigueurs du climat enregistr�es dans certaines r�gions � la fin de 2000 ont retard� la lev�e des cultures, tandis que l'on pr�voit �galement une diminution des emblavures de printemps. D'apr�s les derni�res estimations officielles, la superficie consacr�e au bl� d'hiver atteindrait 16,7 millions d'hectares, soit quelque 800 000 hectares ou 5 pour cent de moins de l'ann�e pr�c�dente. Les premi�res indications concernant les semis de bl� de printemps, selon le rapport du D�partement am�ricain de l'agriculture concernant les pr�visions de semis, font �tat d'un recul de 1,2 pour cent des emblavures, qui couvriraient environ 7,7 millions d'hectares. Une r�duction tr�s nette des semis de bl� dur devrait largement compenser l'accroissement marginal de la superficie consacr�e aux autres cultures de bl� de printemps. Sur la base des estimations relatives � la superficie sous bl� d'hiver et aux intentions de semis pour le bl� de printemps, et dans l'hypoth�se du maintien de conditions m�t�orologiques normales jusqu'� la fin de la campagne, les pr�visions de la FAO �tablissent actuellement la production globale de bl� de 2001 aux �tats-Unis � 60 millions de tonnes environ, avec un l�ger fl�chissement par rapport � la r�colte inf�rieure � la moyenne engrang�e l'ann�e pr�c�dente.

Certaines cultures pr�coces de c�r�ales secondaires sont d�j� en terre dans les r�gions m�ridionales, mais dans les �tats c�r�aliers du "Corn Belt" l'essentiel des semis de ma�s seront effectu�s � partir de fin avril. Les premi�res indications, selon le rapport du D�partement am�ricain de l'agriculture sur les semis, font �tat d'un fl�chissement de 4 pour cent des semis de ma�s mais aussi d'une expansion de 2 pour cent des cultures de sorgho. Les semis du riz de la campagne 2001 devraient commencer aux �tats- Unis en mars- avril. On attend une production de 8,9 millions de tonnes, soit 200 000 tonnes de plus que l'an dernier. Cette pr�vision s'appuie sur l'annonce d'une augmentation de 4,2 pour cent des semis, avec un retour � des rendements normaux apr�s les niveaux exceptionnellement �lev�s de l'ann�e pass�e. Les riziculteurs b�n�ficient depuis 1999 d'importantes subventions de la part du gouvernement, qui ont multipli� leurs revenus, malgr� le faible niveau des cours mondiaux. Le riz demeure donc une culture int�ressante.

OCÉANIE

AUSTRALIE (2 avril)

Les semis des cultures principales de bl� et de c�r�ales secondaires de 2001 devraient d�marrer en mai. Les premi�res pr�visions officielles indiquent un accroissement de la production de bl�, qui pourrait atteindre un volume de quelque 23 millions de tonnes, apr�s la r�colte inf�rieure � la moyenne de 21,2 millions de tonnes engrang�es en 2000. Cette pr�vision s'appuie sur une expansion attendue des semis qui devraient s'�tendre sur pr�s de 12 millions d'hectares et sur l'hypoth�se de conditions m�t�orologiques normales pour la saison, avec un rendement moyen d'environ 1,9 tonne/hectare. La r�colte d'orge d'hiver devrait progresser elle aussi, de 5 pour cent environ, et atteindre ainsi pr�s de 6 millions de tonnes. La moisson des cultures mineures de c�r�ales secondaires d'�t� de 2001, sorgho et ma�s principalement, est en cours. La production de sorgho devrait fl�chir de mani�re notable pour tomber � environ 1,5 million de tonnes, en raison d'un temps sec au moment des semis. La r�colte de riz de 2001 a commenc� plus t�t que pr�vu gr�ce � des conditions m�t�orologiques favorables pendant la p�riode de maturation. Selon les pr�visions, la production rizicole de 2001 devrait s'�tablir � 1,75 million de tonnes, soit un volume sup�rieur de plus de 60 pour cent � celui de l'an dernier, � la suite d'une expansion de 40 pour cent des semis, qui couvrent 186 000 hectares, et � de bonnes perspectives de rendement.

�LES SALOMON (9 avril)

Malgr� la signature l'an dernier d'un accord g�n�ral de paix entre les principales factions, la situation humanitaire demeure pr�occupante. Une grande partie des 50 000 personnes qui selon les estimations ont d� abandonner leur domicile pendant le conflit civil, sont encore d�plac�es. Ces populations d�plac�es � l'int�rieur du pays et les rapatri�s ont beaucoup de mal � couvrir leurs besoins essentiels, notamment en termes de nourriture, d'eau potable et de logement. Outre l'effondrement de l'�conomie nationale et des services de base, les r�centes pluies abondantes ont aggrav� la situation des populations qui pratiquent une agriculture de subsistance. Les ONG locales et internationales ont fait appel � l'aide humanitaire, en particulier pour la fourniture de produits alimentaires, d'outils agricoles et autres intrants, d'eau/assainissement, afin d'aider les autorit�s dans le processus de remise en �tat et de redressement.

TONGA (8 avril)

Le cyclone Paula a frapp� le pays au d�but du mois de mars, causant aux biens et aux infrastructures des d�g�ts estim�s � 300 000 dollars E.-U., ainsi que des d�g�ts localis�s aux cultures comme celle du kava, dans les zones d'altitude recul�es et expos�es.


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