FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/01 - AZERBAÏDJAN (24 mai)

AZERBAÏDJAN (24 mai)

Les faibles réserves d’eau d’irrigation, conséquence de la sécheresse de l’année dernière et des dernières précipitations hivernales, inférieures à la normale dans les bassins hydrographiques, rendent incertaines les perspectives des récoltes de céréales de 2001. Cependant, les pluies du printemps ont été bonnes et les images satellites montrent que le développement de la biomasse se fait mieux cette année que l'an dernier à la même époque dans les vallées, mais moins bien dans les zones littorales. En 2000, la production céréalière a augmenté d’un tiers grâce à l’extension des emblavures de blé d’hiver et aux meilleurs rendements, car cette récolte, rentrée en juin/juillet, a été moins touchée par la sécheresse. Les travaux effectués d’urgence cet hiver (approfondissement des canaux d’irrigation, etc.) pourraient contribuer à maintenir les niveaux de production des cultures de rapport. Les superficies de céréales d’hiver ont encore progressé, pour s’établir à 650 000 hectares, dont 523 000 hectares de blé, et l’extension prévue des semis de céréales de printemps, qui porterait les emblavures globales à 712 000 hectares, pourrait entraîner un accroissement de la récole céréalière de 2001 qui s’établirait à environ 1,6 million de tonnes, contre 1,5 million de tonnes en 2000, en supposant des conditions de croissance normales jusqu’à ce que la récolte soit entièrement rentrée.

Malgré les bonnes récoltes prévues après la production largement au-dessus de la moyenne en 2000, les besoins d'importations céréalières devraient rester à peu près stables, autour de 700 000 tonnes, dans la mesure notamment où les zones urbaines sont approvisionnées essentiellement par les importations. En outre, les besoins en céréales fourragères devraient augmenter, en raison de l’accroissement du bétail et du fait que les agriculteurs sont confrontés à la concurrence des importations sur le marché des céréales vivrières. L’essentiel des besoins d’importations céréalières sera couvert par voie commerciale, mais les groupes vulnérables, y compris les personnes déplacées à l’intérieur du pays, ont encore besoin d’une aide alimentaire. Le PAM continue de soutenir 485 000 bénéficiaires dans le cadre de l’intervention prolongée (triennale) de secours et de redressement (IPSR) qui a commencé en juillet 1999. Le volume total de vivres engagés pendant la durée du projet représente 47 880 tonnes d’aide alimentaire.