FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/01 - GÉORGIE* (31 mai)

GÉORGIE* (31 mai)

Les perpectives de récoltes pour 2001 se sont améliorées avec les pluies bénéfiques du printemps. Les images satellites montrent un développement végétatif satisfaisant, mais moins dense que l’année dernière dans les zones septentrionales du nord de l’Ossétie jusqu’à Shida Kartli, Mtianeti à Khaketi. C’est peut-être imputable à une réduction des semis de blé d’hiver ou aux semis tardifs. Comme les précipitations d’hiver ont été encore bien inférieures à la moyenne, les résultats définitifs de la récolte dépendront essentiellement de la régularité des pluies dans les mois à venir. Selon certains rapports, la superficie de blé d’hiver ne serait peut-être pas aussi réduite qu’initialement indiqué. Cependant, les semis ont été retardés dans nombreuses zones, et de nombreux agriculteurs ont dû employer toutes les semences qu’ils ont pu trouver. Il faut espérer qu’ils en trouveront suffisamment pour étendre au printemps les plantations de pommes de terre et les semis de maïs afin de compenser toute réduction éventuelle de la production de blé.

Si les conditions météorologiques le permettent, la récolte de blé de 2001 devrait se rétablir par rapport au niveau de 89 000 tonnes de l’année dernière, conséquence de la sécheresse, pour s’établir cette fois-ci à environ 200 000 tonnes. De même, la production de maïs pourrait croître d’un tiers, en sorte que la production céréalière globale serait supérieure de 58 pour cent à celle de l’année dernière, établie à 0,6 million de tonnes. Cependant, la production céréalière globale devrait quand même rester en dessous de la moyenne des cinq dernières années.

L’importance du commerce informel est telle qu’il est très difficile de contrôler le niveau réel de la consommation céréalière. Compte tenu des besoins pour la consommation céréalière nationale (céréales vivrières, céréales fourragères, semences, pertes), établis à 1,1 million de tonnes en 2001-02, les besoins d'importations céréalières de la Géorgie sont estimés à environ 500 000 tonnes, constituées en majeure partie de blé. Le volume des importations réelles est difficile à évaluer, mais selon certaines indications, le pays aurait importé plus que cela en 2000/01. Par rapport aux besoins estimatifs en aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2000/01, à savoir 311 000 tonnes, 810 000 tonnes seulement ont été enregistrées à ce jour.

Le PAM a lancé un appel l’an dernier pour réunir environ 60 000 tonnes de vivres afin de couvrir les besoins de base de 696 000 personnes particulièrement éprouvées par la sécheresse jusqu’à la prochaine récolte, soit pendant huit mois (de novembre à juin). La réponse à été lente et limitée; les premières expéditions de produits alimentaires ne sont parvenues en Géorgie qu’en janvier. Les premières distributions ont commencé tardivement en février. Faute de ressources, seule la moitié de la ration initiale a été distribuée pendant ce premier cycle de distribution. Au total, 516 750 bénéficiaires (nombre révisé suivant les recommandations d’une enquête sur l’économie vivrière des ménages, entreprise en novembre 2000) ont reçu 6 802 tonnes de vivres assortis (6 199 tonnes de farine de blé, 305 tonnes d’huile végétale, 298 tonnes de haricots). Depuis le début du mois de mai, une seconde série de distribution est en cours. A ce jour, 327 329 bénéficiaires ont reçu 4 139 tonnes de vivres. A la mi-juin, les annonces de contributions couvraient 65 pour cent du volume total demandé (42 500 tonnes contre les 66 000 tonnes de l’appel).