FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/01 - RWANDA* (5 juin)

RWANDA* (5 juin)

Selon de premières indications concernant la récolte de la campagne A de 2001, rentrée récemment, la production vivrière serait proche du bon niveau de l’année dernière, voire légèrement au-dessus. Malgré l’arrivée tardive de la saison des pluies, les précipitations ont été abondantes et bien réparties de la mi-octobre à décembre. Bien que les pluies torrentielles de novembre aient provoqué des inondations et causé des pertes de cultures, essentiellement dans les préfectures de Gisenyi et de Butare, elles ont, dans l’ensemble, profité aux semis et favorisé de bons rendements, notamment en ce qui concerne la production de céréales et de légumes secs. La production de racines et de tubercules, de bananes et de plantains a été moins satisfaisante, à cause des pénuries de plants et de la longue période de sécheresse. Malgré le tableau globalement positif, la récolte a été maigre dans la région de Bugasera (province rurale de Kigali) en raison des pénuries de semences, les récoltes ayant été réduites plusieurs années de suite. Une mission gouvernement/FAO/PAM/UE organisée sur place, a évalué la production alimentaire de cette saison, mais ses conclusions ne sont pas encore disponibles.

La précarité des disponibilités alimentaires s’est atténuée avec la nouvelle récolte. Les prix du maïs, des haricots et de la pomme de terre sont inférieurs à ce qu’ils étaient il y a un an. Cependant, malgré l’amélioration globale de la situation alimentaire, on prévoit qu’une aide alimentaire d’urgence sera nécessaire jusqu’à la prochaine récolte pour la population de la région de Bugasera, plus particulièrement dans les districts de Kanzenze et Gashora. Le PAM projette de distribuer 13 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence pendant trois mois à 267 000 personnes touchées par la sécheresse dans le sud-est du Rwanda. Alors que des contrôles stricts ont permis de contenir l’expansion d’une épidémie de fièvre aphteuse dans la région d’Umutara, les restrictions à la commercialisation causent des difficultés économiques aux ménages exerçant une activité pastorale.