FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/01 - SOMALIE* (18 juin)

SOMALIE* (18 juin)

Une pluviométrie inférieure à la normale pendant le mois de mai dans les principales zones agricoles du sud a réduit l’humidité des sols pour le maïs et le sorgho semés récemment pour la campagne principale "gu" de 2001. Il faudrait davantage de pluies pour éviter des baisses de rendements. Il ressort de rapports récents que dans les grandes régions productrices de céréales de Bay et Bakool, les cultures flétrissent et des dégâts supplémentaires sont causés par les ravageurs, essentiellement des chenilles légionnaires. Malgré les bonnes récoltes des deux dernières campagnes, de graves problèmes alimentaires peuvent survenir car les ménages mettront un certain temps à surmonter les difficultés éprouvées lors de sécheresses successives et les effets persistants d’années d’insécurité. Par ailleurs, l'injection de monnaie sur le marché, conjuguée à la dépréciation du shilling somalien qui accompagne inévitablement pareil procédé, ont provoqué de fortes hausses des prix des aliments, érodant ainsi le pouvoir d’achat de vastes segments de population.

Ailleurs, dans le nord-ouest (Somaliland) et dans le nord-est (Puntland) de la Somalie, l'état des pâturages et du bétail s'est amélioré à la faveur des récentes pluies. Cependant, l’interdiction pour les pays situés le long de la Péninsule arabique d’importer du bétail sur pied en provenance d’Afrique orientale en raison de la fièvre de la Vallée du Rift, a causé des pertes de revenus substantielles et affecté les moyens de subsistance de très nombreux ménages pastoraux. Les Émirats-arabes-unis (EAU) ont levé récemment l’interdiction concernant le bétail sur pied, et il en a résulté un affermissement du shilling somalien. Cependant, les Émirats-arabes-unis ne représentent que 2 pour cent du total des exportations somaliennes de bétail sur pied vers les pays situés le long de la Péninsule arabique, de sorte que l’impact de la levée de l’interdiction en question sur la sécurité alimentaire devrait être limité.

Un appel interinstitutions des Nations Unies a été lancé en mars 2001 pour la fourniture de 130 millions de dollars E.- U. destinés à aider la population à subsister et le pays à se redresser.