JM 01.2/3


Réunion conjointe

RÉUNION CONJOINTE DE LA
QUATRE-VINGT-SIXIÈME SESSION DU
COMITÉ DU PROGRAMME ET DE LA QUATRE-VINT-DIX-SEPTIÈME SESSION
DU COMITÉ FINANCIER

Rome, 19 septembre 2001

Situation et perspectives des activités de terrain de la FAO


Table des matières


Introduction

1. À sa cent vingtième session en juin 2001, le Conseil, tout en soulignant l'importance de relancer le programme de terrain, s'est félicité de l'intention du Comité du Programme de réexaminer régulièrement l'évolution des activités de terrain de la FAO et a demandé d'être tenu informé des résultats de ces évaluations périodiques1.

2. Le présent rapport résume l'évolution des activités de terrain de la FAO depuis 1998, notamment les projets non liés à des situations d'urgence financés par des contributions volontaires, selon le souhait du Conseil, et examine les perspectives futures du programme de terrain dans son ensemble. Le document se concentre sur les faits et les données disponibles à la fin juillet 2001 et traite d'autres questions pertinentes identifiées par le Comité du Programme à sa quatre-vingt-cinquième session en mai 2001 - notamment, les progrès réalisés dans la conception et l'évaluation des projets ainsi que le processus de restructuration en cours du Département de la coopération technique.

3. Il est souhaitable de lire le présent document en même temps que les documents PC 85/6 "Suite donnée à la synthèse d'évaluations récentes de projets de terrain" et PC 85/7 "Le niveau du Programme de terrain de la FAO - Rapport intérimaire". En particulier, le document PC 85/7 fournit le contexte stratégique des activités de terrain de la FAO ainsi qu'une évaluation des causes de la diminution du nombre de projets autres que les projets d'aide d'urgence, lesquels restent valables et ne seront pas mentionnés dans le présent document. En outre, un rapport sur la décentralisation des opérations au niveau des pays sera présenté aux Comités pour information à l'approche de la date de leur réunion conjointe.

4. Ce point figure à l'ordre du jour de la Réunion conjointe étant donné les incidences importantes des activités de terrain de l'Organisation pour son Programme de travail, notamment ses aspects normatifs, ainsi que pour l'évaluation des tendances des ressources financières extrabudgétaires dans les années à venir.

Conception et évaluation des projets

5. Lorsque le Comité du Programme a examiné la "synthèse d'évaluation récente des projets de terrain" en mai 2001, il a noté en particulier qu'il était important d'améliorer la qualité de la conception des projets afin d'accroître la capacité concurrentielle de l'Organisation. Il est convenu de revenir sur cette question une fois que les mécanismes appropriés auront été mis en place et que la réorganisation du Département de la coopération technique sera terminée.

6. Cette question est traitée dans le présent document pour donner suite à la demande du Comité qui souhaitait être informé de l'évolution future dans ces domaines2, même si la réorganisation du Département de la coopération technique n'est pas encore terminée et si les nouveaux mécanismes créés pour améliorer la conception et l'évaluation des projets n'en sont encore qu'aux stades de l'élaboration. Il s'agit donc d'une activité qui progresse dans le sens indiqué par le Comité. On ne pourra constater les améliorations réelles apportées à la conception et à l'évaluation des projets qu'au vu des résultats des futures évaluations.

7. Parmi les mécanismes d'évaluation existants, le Comité chargé de l'examen des programmes et des projets, créé par le Directeur général en juin 1999 au niveau des politiques (et qui complète les fonctions du Comité des politiques du Programme spécial créé en décembre 1996) s'assure que les nouveaux projets sont conformes aux mandats de l'Organisation, en mettant en avant ses avantages comparatifs, et en tenant compte, entre autres, des questions de sécurité alimentaire et de parité. À la lumière de l'expérience acquise, le mandat ainsi que le mode de fonctionnement du Comité ont été réexaminés et ont fait l'objet du bulletin 2000/17 du Directeur général. On note que l'examen global du descriptif de projet, des produits prévus et de la durabilité s'appuie sur la fiche d'examen de projet, qui est préparée par l'Unité technique principale.

8. Les critères conformément auxquels le Comité chargé de l'examen des programmes et des projets évalue un descriptif de projet ont été récemment renforcés de façon à inclure ce qui suit:

  1. garantir une interaction continue entre les activités normatives et opérationnelles de l'Organisation de façon qu'elles se renforcent mutuellement;
  2. tirer le meilleur parti possible de l'avantage comparatif de l'Organisation et intervenir dans des domaines où cet avantage existe;
  3. avoir un impact tangible sur la sécurité alimentaire des populations les moins favorisées et contribuer à un développement rural durable;
  4. créer et/ou renforcer les capacités nationales afin d'assurer la continuité des activités, promouvoir l'autosuffisance à long terme et faciliter l'utilisation et la gestion durable des ressources naturelles;
  5. promouvoir l'égalité et l'équité entre hommes et femmes, en assurant le respect strict de l'engagement pris par la FAO et de sa politique en matière d'intégration de la problématique hommes-femmes dans ses activités normatives et de terrain;
  6. promouvoir les partenariats, les alliances et la participation.

9. Plusieurs améliorations ont été récemment apportées pour renforcer le rôle du Comité dans l'évaluation des projets et garantir qu'ils soient approuvés rapidement. En janvier 2001, le Secrétariat du Comité a été transféré au Département de la coopération technique afin que la phase de réexamen par le Comité soit intégrée aux diverses autres phases de préparation des projets.

10. Les questions spécifiques concernant la conception de projets qui ne relèvent pas du mandat du Comité seront traitées par un Groupe chargé de la conception et de la sélection des projets au sein du Département de la coopération technique, qui réexaminera les documents avant qu'ils ne soient soumis au Comité par le Bureau du Sous-Directeur général/ Département de la coopération technique. Ce Groupe sera coprésidé par les directeurs des divisions techniques TCA et TCO, et composé de représentants de ces deux divisions ainsi que de la Division TCI, des Services TCDM, TCOT et TCOM. Le mandat du Groupe est sur le point d'être approuvé.

11. Dans le cas de projets complexes (par exemple de grands projets financés par des fonds fiduciaires unilatéraux ou autres fonds fiduciaires), ceux qui sont chargés de leur formulation et les unités qui sont en rapport avec les donateurs attireront l'attention du Groupe d'évaluation et de sélection sur l'ébauche ou la proposition de projet dès le stade initial et pendant tout le processus de conception afin de bénéficier des suggestions provenant de domaines de compétence et de points de vue différents: personnel de terrain, donateurs, décideurs.

12. Concernant les projets de pays, on renforcera le rôle principal des représentants de la FAO en matière d'évaluation préalable des projets, afin de tenir compte de leurs nouvelles fonctions de gestionnaire d'un budget ayant des responsabilités aux niveaux du financement et de l'exécution dans les pays où ils sont en poste. Afin d'améliorer davantage la qualité de la conception, le formulaire d'évaluation dans le pays sera révisé et le nouveau Groupe de la coopération technique devra veiller à ce qu'il soit systématiquement disponible dans le cadre du processus d'approbation et qu'il contienne les informations nécessaires sur les conditions locales, la faisabilité du projet, la pertinence par rapport aux priorités du gouvernement et la compatibilité avec le programme de pays, c'est-à-dire qu'il permette une évaluation d'ensemble des objectifs, activités et produits, compte tenu des ressources allouées au projet. Une initiative similaire sera prise concernant les projets régionaux et interrégionaux à l'intention des unités opérationnelles respectives, c'est-à-dire les bureaux régionaux et les départements techniques.

13. La réorganisation récente de la Division des opérations de terrain et en particulier la création d'un service de la coordination et du suivi du Programme de terrain (TCOM) fournira, une fois ses effectifs au complet, un appui systématique à l'introduction de changements et d'améliorations au cours du processus de formulation de projets, y compris la conception et l'évaluation, et la publication de nouvelles procédures selon les besoins. On notera à cet égard la création d'un Groupe de travail permanent chargé des procédures opérationnelles et administratives dans le cadre du Comité du Programme de terrain réactivé. Ce Groupe, dirigé par le Service TCOM, a effectué un inventaire des procédures concernant des questions financières, de personnel, le cycle de projets et l'apport d'intrants et mis en évidence celles qui ont besoin d'être révisées, mises à jour, supprimées - ainsi que des nouvelles procédures nécessaires en raison d'arrangements nouveaux relatifs à l'exécution du programme de terrain.

14. La conception de l'ensemble d'outils de formulation des projets de la FAO, fondé sur le Web, est entrée dans une deuxième phase qui permettra d'améliorer sa fonctionnalité et élargir sa couverture. Cet outil facilitera le processus de formulation des projets financés par le Programme ordinaire de la FAO et des sources extrabudgétaires. Il contient entre autres des cadres normatifs pour la conception et la formulation des projets qui s'appuient sur les compétences techniques, juridiques et en matière de politique de la FAO ainsi que sur l'expérience de terrain; des exemples "de bonnes pratiques"; des éléments communs que l'on retrouvera fréquemment dans les descriptifs de projet (mandat des experts selon les domaines techniques, les contrats et les arrangements pris concernant l'élaboration des rapports, etc.); et des directives concernant la préparation des projets pour répondre aux critères spécifiques de sources de financement potentielles.

15. À propos de la fourniture de directives et d'une formation, outre les progrès communiqués dans un rapport soumis en mai 2001 (PC 85/6, par. 5) au Comité du Programme, le Groupe de perfectionnement du personnel de la Sous-Division AFPO conçoit actuellement un nouveau cours de formation destiné au personnel de la FAO.

16. Ce cours devrait familiariser les participants au processus de planification stratégique de la FAO, aux changements liés à la réorganisation et à la décentralisation, à l'élaboration de concepts de développement durable et de participation et à des aspects méthodologiques tels qu'identification des projets, analyse du cadre juridique, évaluation préalable, suivi, et évaluation finale, etc. Des directives spécifiques concernant les fonds fiduciaires, le Programme de coopération technique, le PSSA, le PNUD ainsi que les projets d'urgence sont traitées ailleurs. Ce cours devrait encourager davantage l'élaboration de programmes de terrain et donner les moyens d'améliorer encore la conception et l'évaluation préalable des projets.

17. Le cours sera dispensé dans les bureaux de terrain et au siège et particulièrement destiné au personnel débutant et de niveau moyen. Il est envisagé d'organiser au dernier trimestre de 2001 plusieurs séances expérimentales dans un petit nombre d'endroits et les informations qui en résulteront seront prises en compte avant de généraliser le cours. Trois cours sont prévus dans les bureaux décentralisés et deux au siège en 2002.

Progrès réalisés dans le domaine de la restructuration du
Département de la coopération technique (CT)

18. La réorganisation de la Division des opérations de terrain a été terminée et la division comporte désormais quatre services, en plus du Bureau du Directeur (TCOD): Service de la coordination et du suivi du Programme de terrain (TCOM), Service des opérations spéciales de terrain (TCOR), Service de la coordination et du suivi des programmes spéciaux (TCOS), Service du Programme de coopération technique (TCOT).

19. Depuis le dernier rapport, la restructuration du Département de la coopération technique a progressé, les principaux changements visant à donner plus de poids à l'élaboration du Programme de terrain et à améliorer les mécanismes et les procédures d'exécution et de suivi. À cet égard, les fonctions de la Division de l'assistance aux politiques (TCA) et ses services et unités décentralisés ont subi des modifications afin de renforcer les responsabilités accrues de cette division en matière d'élaboration du programme de terrain, y compris la filière de projets, et de réaffirmer sa mission qui consiste à garantir le centrage des activités de l'Organisation sur les pays.

20. Parmi les moyens dont la Division est en train de se doter pour s'acquitter de ce mandat élargi, il convient d'en mentionner deux en particulier:

- stratégie d'élaboration du Programme de terrain conçue en étroite collaboration avec les bureaux régionaux et sous-régionaux qui prévoit le renforcement de deux mécanismes clés pour la formulation et le traitement des projets: équipes spéciales de pays et missions de programmation et de formulation pluridisciplinaires;

- création d'un système d'information par pays, fondé sur le Web, qui fournit des informations concernant le secteur agricole et les politiques de développement rural afin d'orienter le personnel de la FAO dans l'élaboration du programme de terrain.

21. Le processus de restructuration de la coopération technique se poursuivra parallèlement à une réévaluation des unités rattachées au bureau du Sous-Directeur général. Ce sera ensuite le Centre d'investissement (TCI) qui fera l'objet d'un examen d'ensemble.

Évolution du Programme de terrain 1998-2000

22. Dans son rapport au Conseil, (CL 120/14), le Comité du Programme s'est inquiété de la baisse continue des ressources extrabudgétaires affectées à la coopération technique non liée à des opérations d'urgence, laquelle a conduit à une baisse de la moitié environ de la part du programme de terrain financée au titre de telles ressources depuis 1996. Le présent document met à jour et complète les données fournies par le Comité, en s'intéressant en particulier à l'évaluation du programme de terrain entre 1998 et 2000 selon les catégories de projets, les sources de financement et la répartition géographique.

Tableau 1 - Activités totales 1998-2000 (y compris les dépenses d'appui en milliers de dollars E.-U.)

1998

1999

2000

Augmentation/
diminution
1998- 2000
(%)

Programme de terrain

292

297

353

+21

Coopération technique

204

187

173

-15

  • financée par des donateurs

176

153

146

-17

  • Programme ordinaire

28

33

27

-4

  • Programme de coopération technique

25

29

23

-8

  • PSSA

3

5

4

+33

Aide d'urgence

88

111

180

+105

  • Iraq (pétrole-contre-vivres)

67

83

130

+94

  • Urgences

21

28

50

+138

Part des activités totales
  • Coopération technique
70 % 63 % 49 %
  • Aide d'urgence
30 % 37 % 51 %

23. En termes quantitatifs, la tendance enregistrée en 1996-99 s'est confirmée en 1998-2000 à quelques variations près:

24. La baisse de la coopération technique non liée à des opérations d'urgence a été la plus forte en Afrique. La seule région qui ait enregistré une augmentation nette a été l'Amérique latine. L'exécution dans d'autres régions a également diminué à des degrés divers (voir Tableau 2) .

Tableau 2 - Coopération technique (non liée à des opérations d'urgence) par région
(y compris les dépenses d'appui, en milliers de dollars E.-U.)

Type d'opérateur

1998

1999

2000

Augmentation/
diminution
1998- 2000
(%)

Total de la coopération technique

204

187

173

-15%

TCO/BR

173

157

140

-19%

  • Afrique

58

53

38

-34%

  • Asie

49

42

38

-22%

  • Europe

5

4

4

-20%

  • Amérique latine

29

28

32

10%

  • Proche-Orient

21

17

17

-19%

  • Projets interrégionaux

12

12

11

-8%

Départements techniques

31

30

33

+6%

Part de la coopération technique par type de projet
  • Projets nationaux
65 % 64 % 64 %  
  • Projets régionaux
18% 17% 15%  
  • Projets interrégionaux
17% 18% 21%  
Part de la coopération technique par opérateur
  • TCO/BR
85 % 84 % 81 %  
  • Départements techniques
15 % 16 % 19 %  

25. Du point de vue de la répartition des projets, les données confirment la tendance à la concentration sur un petit nombre de donateurs et de pays bénéficiaires, d'où les craintes exprimées dans les précédents rapports. On notera que seuls 6 pays en Afrique (qui compte 42 pays à faible revenu et à déficit vivrier) ont enregistré un montant d'exécution supérieur à 1 million de dollars E.-U.

Tableau 3 - Programme de coopération par source de financement (y compris les dépenses d'appui en milliers de dollars E.-U.)

Type de financement 1998 1999 2000 Augmentation/
diminution
1998- 2000
(%)
Total de la coopération technique

204

187

173

-15%

Coopération technique financée par des donateurs

176

153

146

-17%

  • Cadres associés

13

12

11

-15%

  • Programme de coopération avec les
    gouvernements

95

85

83

-13%

  • Fonds fiduciaires unilatéraux

25

19

22

-12%

  • Fonds fiduciaires

11

15

13

18%

  • PNUD/PSSA/SST

32

23

17

-47%

Programme ordinaire

28

33

27

-4%

  • PCT

25,4

28,6

23,1

-9%

  • PSSA

2,8

4,6

4,3

54%

Part des sources de financement de la coopération technique
  • Coopération technique financée par des donateurs
86% 82% 84%  

Projections en matière d'exécution des activités pour 2001 et perspectives d'avenir

26. Compte tenu de l'évaluation réalisée jusqu'à présent, le Secrétariat estime que la tendance à la baisse se ralentira ou s'arrêtera complètement en 2001 et que les activités non liées à des opérations d'urgence financées au titre de contributions volontaires enregistreront une faible croissance pendant les années à venir.

27. Ces prévisions sont fondées sur deux indicateurs:

Prévisions en matière d'exécution des activités en 2001

28. Le Tableau 4 récapitule les chiffres concernant l'exécution depuis 1998 et présente la situation en mai 2001 ainsi qu'une estimation pour l'ensemble de l'année. Cette estimation est actuellement affinée sur la base des données révisées fournies par les bureaux régionaux et il sera donc possible de soumettre un tableau assez précis aux Comités à leur réunion de septembre.

Tableau 4. Exécution annuelle du Programme de terrain (y compris frais de soutien)

 

1998

1999

2000

mai 2001

Estimations
pour 2001

Variation des estimations 2000/2001

Exécution du Programme de terrain 292 300 353 197 354 +3%

Urgences

88 112 180 114 185 +3%
En % des activités totales 30 37 51 58 52  
dont Iraq (pétrole-contre-vivres) 67 83 130 93 130 0
En % des activités totales 27 27 37 47 37  

Coopération technique (CT)

204 188 173 83 169 -2%
En % des activités totales 70 63 49 47 48  
dont CT financée par des donateurs 176 153 146 74 149 +2%

Programme ordinaire(PCT+PSSA)

28 34 27 9 20 -26%

29. On peut considérer que ces estimations préliminaires sont encourageantes dans la mesure où elles montrent que le programme de terrain non lié aux opérations d'urgence atteindra vraisemblablement le niveau de l'an dernier ou le dépassera, en fonction du nombre de nouveaux projets qui pourraient être opérationnels au cours des sept mois restants. Les prévisions concernant l'exécution des activités liées à l'aide humanitaire et d'urgence sont très prudentes et devraient être dépassées.

Approbation des projets dans le cadre du Programme de coopération FAO/gouvernements et des fonds fiduciaires unilatéraux

30. Du point de vue des approbations, les perspectives globales pour l'année 2001 et les années suivantes semblent prometteuses, les estimations prévoyant une hausse avec un montant passant de 222,5 millions de dollars E.-U. en 2000 à 345,2 millions de dollars E.-U. en 2001, en raison d'une augmentation du Programme de coopération FAO/gouvernements et des fonds fiduciaires unilatéraux alors que le financement venant du PNUD et d'autres sources extrabudgétaires devrait enregistrer une baisse sensible (voir Tableau 5).

Tableau 5: Approbations annuelles pour 1998-2000 et approbations estimées en 2001

 

1998

1999

2000

2001*

 

en millions de $ E.-U.

en % du total

en millions de $ E.-U.

en % du total

en millions de $ E.-U.

en % du total

en millions de $ E.-U.

en % du total

Programme de coopération FAO/gouver-nements

87,3

51,9

141,1

60,2

61,2

27,5

139,0

40,3

Fonds fiduciaires unilatéraux

40,1

23,9

33,2

14,2

113,2

50,9

180,0

52,2

PNUD

21,1

12,6

20,0

8,5

22,2

10,0

8,5

2,5

Autres**

19,6

11,7

40,2

17,1

25,9

11,6

17,7

5,1

Total

168,1

100

234,5

100

222,5

100

345,2

100

Source: TCDM (Unité de la coopération avec le secteur privé) pour les données 1998-2000; TCDM/TCOM pour les données de 2001
*: Estimations
**: Secteur privé, autres institutions multilatérales /des Nations Unies, Programme des cadres associés, etc. 

31. Comme indiqué au Tableau 5, les approbations de projets au titre du Programme de coopération FAO/gouvernements devraient plus que doubler en 2001 par rapport à l'an dernier (passant de 61 millions de dollars E.-U. en 2000 à environ 139 millions de dollars E.-U. en 2001), en raison d'accords récemment conclus avec le Royaume-Uni et l'Italie ainsi que de contributions plus importantes au Programme de coopération FAO/gouvernements provenant du Japon et de l'Espagne.

32. De même, les approbations au titre de projets financés par des fonds fiduciaires unilatéraux devraient passer de113,2 millions de dollars E.-U. en 2000 à 180 millions de dollars E.-U. en 2001. Deux grands projets concernant la sécurité alimentaire, l'un financé par un Fonds fiduciaire unilatéral au Nigéria (45,2 millions de dollars E.-U.) et l'autre au Venezuela (32 millions de dollars E.-U.), en sont aux stades finals de préparation.

33. Sur la base des données disponibles en juillet 2001, on peut conclure que l'exécution des activités de terrain non liées à des opérations d'urgence en 2001 restera approximativement au même niveau qu'en 2000 et marquera, espère-t-on, la fin du déclin. Les perspectives pour le prochain exercice semblent positives et indiquent une augmentation de l'exécution des activités non liées à des opérations d'urgence au titre de projets financés par des fonds fiduciaires. Si les activités relevant d'opérations d'urgence financées de cette manière sont par définition imprévisibles, le Programme pétrole-contre-vivres de l'Iraq devrait se maintenir à peu près au même niveau.

34. La FAO fait tout son possible pour réorganiser sa structure et se repositionner de façon à répondre aux défis que constituent ces éléments qui échappent à son contrôle. De nouveaux efforts sont déployés pour faire connaître par les moyens les plus efficaces ses avantages comparatifs, renforcer et souligner l'importance de l'élaboration du programme de terrain, étudier de nouveaux moyens d'accroître la compétitivité de l'Organisation et identifier de nouveaux partenariats potentiels et des modalités de financement. Il y a toutefois plusieurs éléments échappant largement au contrôle de l'Organisation qui auront une influence sur l'évolution future du programme de terrain.

35. Ces éléments sont notamment:

36. Parmi les éléments qui suscitent un certain optimisme pour l'avenir, on notera les mesures ci-après prises par l'Organisation:

Aspects de politique: la participation de la FAO aux activités opérationnelles du système des Nations Unies

37. Au moment de la rédaction du présent document, l'ECOSOC tient à Genève sa session de fond qui a été saisie du rapport du Secrétaire général intitulé "Examen triennal d'ensemble des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies".

38. Dans son rapport, le Secrétaire général déclare que "les organismes des Nations Unies devraient s'attacher à renforcer leur synergie et intégrer leurs efforts pour mieux répondre aux besoins de développement des pays par des initiatives et des programmes conjoints. Les réformes entreprises à ce jour ont permis d'avancer dans cette direction, mais ce processus appelle un élargissement et un approfondissement". Le rapport note le problème de la tendance croissante à un financement du développement à court terme et spécifique, "ce qui porte atteinte à la masse critique des ressources et compromet une utilisation judicieuse des contributions en vue d'une approche intégrée. Le processus de réforme devra viser à résoudre ces questions jumelles".

39. Compte tenu de l'expérience qu'elle a acquise en matière d'activités de terrain au cours des dernières années, la FAO approuve ces remarques. L'augmentation du financement pour couvrir les besoins à court terme, y compris les opérations d'urgence et le relèvement, contraste avec la diminution constante des ressources allouées au développement agricole et rural à long terme, qui est toutefois indispensable pour résoudre les problèmes de la faim et de la pauvreté qui y sont liés dans le monde en développement.

40. La FAO participe activement aux arrangements interinstitutions pour des activités opérationnelles et appuie énergiquement le processus de réforme lancé par le Secrétaire général dans ce domaine. En mars 2000, le Directeur général a écrit au Secrétaire général pour lui demander que la FAO devienne membre du Groupe des Nations Unies pour le développement, étant donné "le caractère complexe et multidimensionnel de nombreux obstacles s'opposant au développement, ce qui nécessite des mesures plus globales et intégrées". La réponse immédiate et positive du Secrétaire général a permis à l'Organisation de devenir membre du Groupe dont font partie d'autres institutions spécialisées (OMS, UNESCO et FIDA) outre plusieurs départements, fonds et programmes des Nations Unies.

41. Le fait d'appartenir au Groupe des Nations Unies pour le développement permettra à l'Organisation de jouer un rôle plus actif dans la formulation des politiques à l'échelon du système sur des questions opérationnelles et de renforcer sa participation aux processus de programmation et de planification au niveau des pays, notamment les bilans communs de pays et le Plan-cadre des Nations Unies de l'aide au développement qui sont de plus en plus reconnus par les gouvernements bénéficiaires et les donateurs comme un cadre de référence pour les activités d'assistance technique dans les pays.

42. La conclusion du rapport du Secrétaire général mentionné ci-dessus commence par le paragraphe suivant:

"Le plus grand défi que doit relever aujourd'hui le système des Nations Unies pour le développement consiste à accroître sa capacité de s'adapter, de manière à répondre avec habilité et souplesse à un environnement mondial en mutation rapide. Les organismes des Nations Unies ne sauraient prétendre être des agents du changement s'ils sont eux-mêmes incapables de changer. Pour être capables de relever de nouveaux défis, ils doivent se lancer des défis à eux-mêmes".

43. La FAO approuve cette conclusion, comme en témoignent les mesures qu'elle a prises jusqu'à présent et celles qui sont prévues pour faire face aux problèmes de développement, grâce à un programme de terrain renforcé et décentralisé en étroite interaction avec les activités normatives du Programme ordinaire.

1 CL 120/REP, par. 87

2 CL 120/14, par. 59