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QUESTIONS FRÉQUEMMENT POSÉES

1. N’est-il pas suffisant de s’en remettre aux cultivateurs pour effectuer les traitements au cours des périodes de rémission?

Réponse: Non, car les infestations de Criquet pèlerin sont généralement présentes dans la végétation naturelle du désert au cours des périodes de rémission. Ces lieux sont situés hors des zones agricoles et il est donc peu probable que des cultivateurs soient présents sur place ou aient un quelconque intérêt à traiter des zones non agricoles. C’est une des raisons principales de la création d’unité antiacridienne spécialisée dans un pays de l’aire d’invasion du Criquet pèlerin.

2. Vaut-il mieux traiter immédiatement ou attendre que les criquets se concentrent et forment des cibles denses?

Réponse: D’un point de vue environnemental et économique, il vaut mieux attendre aussi longtemps que possible. Cela peut toutefois se révéler être une stratégie dangereuse compte tenu d’une possible migration des ailés, d’une augmentation ultérieure des populations résultant d’une reproduction et de dégâts potentiels aux cultures. Néanmoins, s’il est possible de retarder les traitements jusqu’à ce que les criquets se concentrent et forment des cibles denses, il en résultera une utilisation moindre de pesticides pour éliminer un plus grand nombre d’acridiens. Cela permet non seulement d’économiser du temps et de l’argent mais est également moins dangereux pour l’environnement. Cette stratégie n’est applicable qu’avec des bandes larvaires, une végétation en cours de dessèchement et lorsqu’il n’y a pas de cultures à proximité.

3. Comment un pays reçoit-il une alerte précoce concernant des invasions?

Réponse: Le Service d’information sur le Criquet pèlerin (DLIS) de la FAO à Rome suit quotidiennement les rapports sur les acridiens et sur les conditions météorologiques et écologiques provenant des pays et d’autres organisations. Il informera immédiatement un pays par courrier électronique, télécopie et téléphone en cas de menace particulière ou de développement significatif de la situation. Toute information sur la situation présente est également immédiatement disponible sur Internet

(www.fao.org/news/global/locusts/locuhome.htm).

4. Quelle devra être la fréquence des réunions du Comité directeur des bailleurs de fonds et qui devra le présider?

Réponse: Il est proposé que des comités de ce type se réunissent toutes les semaines ou tous les 15 jours en cas d’urgence acridienne et une fois par mois par la suite jusqu’à ce que la situation soit revenue à la normale dans la région. Un représentant des bailleurs de fonds ou du gouvernement peut être choisi pour présider. Il n’est pas nécessaire que le président du Comité soit un acridologue mais une formation technique ou scientifique peut être utile.

5. Une banque de pesticides a-t-elle déjà été créée dans le cadre de la lutte antiacridienne?

Réponse : Jusqu’à présent, aucune banque de pesticides n’a été créée mais la FAO continue à encourager les bailleurs de fonds et les pays de l’aire d’invasion du Criquet pèlerin à y réfléchir.

6. Est-il possible d’utiliser d’autres aéronefs pour le transport?

Réponse: Dans certains pays, il peut être possible à l’armée de l’air d’assurer le transport du personnel et de l’équipement vers les zones infestées. Cela peut constituer un élément du plan d’action prévisionnel national.

7. Est-il possible d’utiliser les aéronefs disponibles dans les Services de protection des végétaux de pays voisins ?

Réponse: Oui, mais ils peuvent souvent être déjà mobilisés pour leurs propres opérations de lutte. Néanmoins, si cela est souhaitable, des accords, peut-être sous forme d’un protocole, devraient être préalablement conclus en ce qui concerne les aspects pratiques tels que les personnes à contacter, les autorisations de vol sur le territoire national, les durées de transport, les pilotes et l’appui logistique nécessaire.

8. Qui va payer les salaires des agents détachés?

Réponse: Il est conseillé d’obtenir l’appui de son gouvernement. Cela peut faire partie d’un plan d’action prévisionnel ou d’un fonds national d’urgence. Si un appui supplémentaire est nécessaire, un appel pourra être lancé à la communauté internationale des bailleurs de fonds.

9. Une campagne peut-elle être décentralisée, chaque province étant responsable des opérations de prospection et de lutte?

Réponse: Non, une campagne ne peut pas être décentralisée à cause du comportement migrateur du Criquet pèlerin et de la difficulté de déplacer rapidement les ressources (aéronefs, véhicules, personnel, pesticides, pulvérisateurs) jusqu’aux zones nouvellement infestées. Certaines provinces peuvent préférer garder leurs ressources au cas où davantage d’acridiens arriveraient plutôt que de les transférer à une autre province. Il est extrêmement difficile de parvenir à une bonne coordination, une réaction rapide et une utilisation efficace des ressources dans un système décentralisé.

10. Qu’est-ce qu’un GPS différentiel et quand devrait-il être utilisé?

Réponse: Un GPS différentiel (DGPS) est un type de GPS plus précis que les appareils habituels. Un signal correcteur est utilisé pour améliorer de 10 m la précision des GPS conventionnels jusqu’à obtenir une précision d’environ 1 m. Lorsqu’il est combiné à un équipement de guidage pour les traitements aériens et d’enregistrement des données, il peut donner un enregistrement précis de l’endroit exact où la pulvérisation a été effectuée et de la quantité de pesticide utilisée. Il est principalement utilisé pour le traitement aérien.

11. Peut-on ne compter que sur les traitements terrestres pour éviter une invasion généralisée?

Réponse: Si les Criquets pèlerins forment de bonnes cibles de traitement aux premiers stades d’une recrudescence ou d’une invasion généralisée et si les équipes terrestres peuvent trouver et traiter toutes ces cibles, il est théoriquement possible d’éviter une invasion généralisée. Toutefois, dans la pratique, il est impossible de trouver toutes les cibles et de les traiter à temps en utilisant uniquement des ressources terrestres.

12. Est-ce que des campagnes de lutte anti-acridienne par voie aérienne ont été récemment réalisées dans certains pays?

Réponse: Oui, la plupart des pays ont organisé des campagnes de traitements aériens au cours de la dernière invasion généralisée, de 1987 à 1989. Depuis, certains pays ont effectué des opérations de lutte aérienne contre des bandes larvaires et des essaims au cours de résurgences locales et de recrudescences régionales, par exemple l’Inde (1993), Oman (1993), le Pakistan (1993), le Yémen (1993), la Mauritanie (1996), le Maroc (1996), l’Arabie Saoudite (1996-98) et le Soudan (1997-99).

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